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Fred Foldvary, le visionnaire qui avait prédit en 2004 la récession pour 2009

Le monde, les gens, les médias, les officiels s’agitent autour de la crise financière actuelle. Et quelques-uns de désigner des coupables. C’est un peu facile, même si les institutions financières sont largement impliquées. Elles n’ont fait que jouer avec les règles économiques et pratiquer ce que Keynes appelait une finance de casino. Car c’est le système qui, sur le long terme, a généré cet éternuement financier devant conduire à une récession qui semble inhérente au système, une crise de croissance, prévisible pour ceux qui savent jouer d’un esprit visionnaire.

Justement, Fred Foldvary, économiste, penseur et éditorialiste en chef sur le journal numérique Progress Report, fait partie de ces intellectuels visionnaires, atypiques, comme l’Amérique en produit ; par exemple Mike Davies, Ken Wilber, Alvin Toffler… Politiquement, Foldvary se réclame des idées d’Henry Georges, un politologue humaniste de la fin du XIXe siècle, qui n’est pas plus connu là-bas que chez nous Léon Bourgeois, autre humaniste de cette époque, aux idées radicales ; Foldvary est proche de Ralph Nader. Juste après les attentats du WTC, il n’hésitait pas à demander qu’on lève l’embargo alimentaire en Irak, que les forces américaines quittent l’Arabie saoudite, car le Koweït peut être protégé par d’autres dispositifs, que la sécurité dans le golfe Persique soit assurée par une force internationale incluant les pays africains et asiatiques, que les Etats-Unis s’excusent auprès du peuple iranien pour avoir soutenu le shah et d’autres suggestions. Avec comme principe l’usage de la politique plutôt que la force pour résoudre les problèmes internationaux et éviter les tragédies civiles. Voilà un type dingue et génial qu’on devrait écouter, même s’il n’est pas infaillible et discutable sur bien des points. Un type qui affirme que les ressources naturelles appartiennent à tous et n’ont pas à être entre les mains de quelques groupes industriels !

Revenons à notre crise financière. Désigner des coupables paraît trop facile. Foldvary avait prédit non pas cette crise, mais une récession à la fin de notre décennie. En misant sur un cycle de dix-huit ans. La dernière récession américaine datant de 1991. Entre-temps, il y eut une autre récession, modeste, dont personne ne se souvient. En 2001, une récession amorcée avant les attentats du WTC et qui a duré huit mois. Quatre causes selon Foldvary, l’une contingente, les attentats du 11-Septembre, mais la récession avait commencé bien avant. D’où les autres causes, le boom technologique des années 1990 (nouvelle économie), la politique monétaire de la Fed, injectant des liquidités et entraînant le dernier facteur, celui des fonds de pensions, des traders, des banques d’affaires, des institutions qui se greffent tels des parasites sur le système en pompant par des voies légales l’argent de l’économie. Sur ce point, et c’est important, Foldvary ne parle pas de cas véreux isolés, mais d’une réelle culture de la corruption financière généralisée. C’est bon de l’entendre car c’est bien cette corruption qui cause la débâcle financière actuelle. Et si notre bon président veut sanctionner les coupables, alors c’est tout le système qu’il faut mettre sous les verrous ou du moins à l’amende. Il y a un an, la Fed a baissé ses taux d’intérêt pour aider le système, mais il se peut bien qu’on découvre que ça n’a fait que l’aggraver (il y a selon moi un vice majeur dans la politique monétaire mondiale, mais c’est un autre sujet).

C’était donc prévisible, cette crise financière qui selon les déclarations officielles va causer la récession alors que c’est autant la récession en latence qui cause cette crise financière. Il est pratiquement certain que, sur le fond caché des ressorts économiques, il n’y a pas cette causalité si évidente qu’elle permet de désigner des fautifs aux yeux du public alors que c’est le système qui est vérolé, comme le laisse entendre Foldvary. Un sacré éditorialiste, évoquant la matière noire des physiciens en forgeant la thèse d’une matière noire financière. C’est qu’il est fin limier, notre artiste de l’économie. Ecoutez ceci. Entre 1975 et 2005, le produit intérieur brut a augmenté de 3 points par an, alors que le revenu médian des ménages américains n’a cru que de 0,8 points. Et donc la question, où est passée le reste de la croissance ?

Bref, les officiels et les relais médiatiques mènent les populations en bateau, surtout ces temps-ci. Ce bateau, c’est le Titanic comme l’affirmait Foldvary dans son billet de janvier 2004, annonçant un désastre économique pire que 1929 à la fin de la décennie, vers 2010. Titanic, oui, l’image est parlante. Je reste sceptique sur un spectre à la 1929 au vu de la conjoncture mondiale, mais le Titanic parle bien de la situation, certains seront sauvés du naufrage et d’autres vont couler. On ne sait pas combien car le Titanic économique ne dévoile que la face immergée. Tout dépend de l’activité des secouristes et du sentiment humaniste présent dans la société. La récession, elle épargne les uns, coule les autres et permet à quelques-uns de faire des fabuleux profits. Et le public de continuer à danser tant qu’il peut, bien ignorant du fonctionnement du système comme le dit si bien Foldvary :

« The only effective remedy is politically impossible, because not one person in a hundred has any clue about the economic realities. The remedy is to tap the land rent of the country for public revenue. That would halt the speculative escalation of land prices. It would finance the baby boomer demographic transition. It would eliminate the federal budget deficit. It would prevent interest rates from rising too high, and reduce the demand for excessive monetary expansion.

Land does not get produced, and its value comes from nature and community and public works, so tapping it for government revenue does not hurt enterprise, unlike taxes on wages and sales. No constitutional changes are needed ; indeed the federal government several times taxed real estate as a direct tax prior to the civil war. The US federal government paid for the War of 1812 mostly by taxing land value. They could do it again, to avert the fiscal and economic crisis.

But they won’t. The public is not demanding it. We are dancing on the Titanic. The economic ship is now full steam ahead. Few see the waterfall beyond the immediate horizon. Even most economists are clueless. You have now been warned, but most who read this will not really believe it. Most of those who believe it will do nothing about it. That’s why the cycle will run its course, and it may be a worse economic disaster than the Great Depression of the 1930s. »


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50 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 10:55

    Erratum, avec mes excuses

    au lieu de "annonçant un désastre économique pire que 1929 à la fin de la décennie 2010"

    lire

    "annonçant un désastre économique pire que 1929 à la fin de la décennie, vers 2010"


    • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 11:29

      Il me semble me souvenir que vous avez écrit que ceux qui annoncaient une dépression 1929-style étaient manipulés par les banques. Votre opinion s’infléchirait-elle ?


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 11:35

        Je n’ai pas dit cela, j’ai supposé que ceux qui annoncent un 1929 manipulent l’opinion pour faire payer le contribuable et cela se vérifie pour ce qui est du plan Paulson

        Reste le diagnostic. En 1929, ce fut une dépression, en 2008, je pense plutôt à une récession, plus importante qu’en 2001, un peu comme le Japon, quoique, le risque vient de la Chine qui a plein de bons américains et qui risque de trinquer si le dollar baisse. ça risque de faire pas mal de désordre mais l’économie réelle reste stable, avec des fondamentaux solides. Par contre, c’est la société qui risque d’être fragilisée, disloquée, amputée


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 11:42

        l’économie réelle reste stable, avec des fondamentaux solides

        Effectivement, on n’est toujours pas d’accord. Pari restant ouvert.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 11:52

        Précision, l’économie va subir une transformation dont on ne peut saisir l’issue. Quant à cette crise, elle est salutaire si elle conduit les gens et les politiques à réfléchir sur la consommation et les solidarités sociales. Cette crise peut amener aussi la monté d’une société policière. Bref, la menace est aussi politique et le spectre de 1938, bien qu’inopérant actuellement, mérite d’être placé comme hypothèse dans l’ordre des bifurcations possibles (héhé, une catastrophe de bifurcation comme aurait dit René Thom)


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 12:12

        La théorie de Thom portait sur les "singularités", les discontiuités. Le terme "catastrophe" était inadapté.

        Il est certain que nous vivons une singularité macro-économique et géopolitique. Il est probable que ce soit une catastrophe. Il est improbable qu’elle conduise à un monde plus fraternel.

        Dialogue extrait du film "l’empire contre-attaque" :

        "- nous avons une chance sur 783 de traverser ce champ d’astéroides.


        - tu sais, moi, les probas ..."


        Extrait d’une chanson de Paul SImon, "learn how to fall" :

        It is the same old story
        ever since the world began.
        Everybody got the runs for glory.
        Nobody stops and scutinizes the plan.
        Before you learn how to fly,
        learn how to fall.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 12:23

        Laissons du temps au temps, mais activons nous aussi,

        Entre 1938 et 1948 il s’est passé 10 ans.

        Et quoi qu’il arrive, il n’y a qu’une seule réalité intangible qui nous rend tous égaux, ce sont les secondes qui s’écoulent.


      • Tzecoatl Tzecoatl 26 septembre 2008 13:33

        Il doit être content Foldvary, d’avoir force de raison, à une année (rie ?) près.


      • manuelarm 26 septembre 2008 15:22

        @ auteur

        Petite precision, on ne sait toujours pas qui paiera les 700 milliards, dans le meilleur des cas on sait très bien que tout le monde va payer contribuables, investisseurs, banque et assurrance...
        C’est réducteur de dire que c’est le contribuable.
        Par contre si vous étendez la définition à tout les agents économiques, alors je veux bien dire dans ce cas que c’est le contribuable qui va payer.

        Sinon, amusant d’entendre parler de rene thom, mais pour information, les théorie de Thom ou même Mandelbrot sont utilisé dans les modèles de certains trader pour prendre des positions.


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 16:56

        les théories de Mandelbrot sont utilisées dans les modèles de certains traders

        Le caractère fractable des marchés est effectivement criant en ce moment. smiley


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 17:23

        Cher Forest, nous verrons bien,

        Juste un indicateur

        si votre voisin perd son emploi, c’est un ralentissement économique
        Si vous perdez votre emploi, c’est une récession
        Et si un économiste pointe à l’ANPE, alors là c’est une dépression


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 septembre 2008 18:41

         @ FOREST ENT : Vous connaissez l’expression des sergents américains " Wipe that smile off your face ! " ?  N’est-il pas évident que cette crise n’a rien de cyclique - si ce n’est le cycle séculaire de modifier, au fil des technologies, la façpn dont les forts exploiteront les faibles ?

        Nous sommes à l’aboutissement d’un systeme fait pour ne durer qu’un temps, mis en place a Bretton Woods, pour tirer le meilleur profit du passage d’une société industraelle a une économie tertiaire. Un lourd défi pour une classe dirigeante dont le pouvoir repose sur la propriété du capital fixe... ( Voir le lien ci dessous)

        Maintenant il faut de nouvelles regles du jeu. On se demande aujourd’hui si on l’acceptera à l’amiable ou si il y aura du sang dans les rues. Si les capitalistes se mettent d’accord sur le partage des rapines des dernieres décennies et sur la nouvelle arnaque a mettre en mouvement pour l’avenir immédiat, tout pourrait "bien" se terminer... mais aujourd’hui, midi, 26 septembre, c’est mal engagé. Ça change d’heure en heure.

        http://nouvellesociete.org/H.html

        http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/22/une-crise-de-confiance/

        Pierre JC Allard






      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 septembre 2008 19:01

        1. Demandez a chaque personne physique et morale de produire son bilan a jour.
        2. Calculez quel pourcentage de actifs nets représente la dette publique.
        3. Cotisez tout le monde au prorata de ses actifs afin d’obtenir le montant requis pour rembourser la dette.
        4. Le montant cotisé peut être payé immédiatement... ou reporté indéfiniment en considération du paiement d’une intérêt dont le taux exact sera défini selon les besoins du fisc.
        5. Une cotisation supplémentaire, aussi sur le total des actifs nets, sera exigé mensuellement de chaque contribuable pour régler les déboursés de l’État.
        6. Vous pouvez supprimer tout autre impôt.
        7. des paiement de transferts peuvent être faits aux individus selon la politique sociale de l’État, ce qui est une autre affaire....

        Si vous croyez que cette formule ne sera pas pas appliqué sans que quelques têtes n’aient roulé, vous avez sans doute raison...

        PIerre JC Allard 

        http://nouvellesociete.org/706.html




      • manuelarm 26 septembre 2008 19:25

        @Forest ent

        Peu l’utilise, pour ma part cela fait des années que je les utilise, avec les reseaux Bayesiens en plus.
        Sinon j’aimerais avoir de ton avis sur l’avis de certains économistes que les US pourraient rentrer dans une crise à la japonaise, mon avis est que c’est possible. Et pour toi ?


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 19:41

        @ Pierre

        Il y a quand même un vrai sujet de "moral hazard". Si les responsables ne paient pas, cela n’aura-t-il pas un effet psychologique de nature à tuer les marchés pour longtemps ? Ne faut-il pas laisser la déflation passer ?

        @ Manuel

        A la japonaise ? Non, amha, il y a trop de différences, par exemple l’absence d’épargne. Ca sera bien pire. J’ai déjà donné mon avis ici : 1929-style.

        Les réseaux bayésiens, mmmm... smiley Un péché mignon. Amha c’est par nature l’outil adapté à la recherche de causes, au diagnostic quoi. L’application typique, c’est le diagnostic médical. Tu les a utilisés pour faire quoi ?


      • manuelarm 26 septembre 2008 19:43

        Pour le marché des futures pour ouvrir une position à l’achat ou à la vente.


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 19:50

        Intéressant. Je n’aurais pas fait le rapprochement.

        Evidemment, la difficulté, comme d’habitude, c’est les données. Créer le réseau t’oblige à constituer un stock de probabilités conditionnelles dont il faut connaitre la pertinence...


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 20:02

        Les paris peuvent être pris, entre Forest et moi-même

        1929, c’est une dépression, je pense plutôt à une récession qui comme toute récession, fera que les uns gagnent, les autres, nombreux, perdent et la majorité, stagne ou perd quelques miettes. Au bout de la crise, les bénef de Porsche, LVMH, des constructeurs de Yacht, auront augmenté


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 septembre 2008 20:40

         @ Forest Ent : La confiance aux marché est morte, maintenant qu’on a compris que la seule variable importante est l’action de l’État et que le reste est pour la galerie. La crise devrait dont aboutir a une mise en tutelle des mécanismes de marché, le temps que les choses se calment.

        Concrètement, un petit pourcentage seulement des stocks de chaque corporation devraient pouvoirt être transigé chaque jour . Lles institutions financières, sous contrôle direct de l’État, avançant prudemment aux agents économique les liquidités nécessaires à leurs activité courantes. 

        Et nn se donne 60 jours pour mettre en place une structure adaptée à la situation. C’est une réaction de temps de guerre

        http://nouvellesociete.org

        Pierre JC Allard


      • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 23:13

        les uns gagnent, les autres, nombreux, perdent et la majorité, stagne ou perd quelques miettes. Au bout de la crise, les bénef de Porsche, LVMH, des constructeurs de Yacht, auront augmenté

        Ca, moi aussi je le prévois. Faut pas être voyant. 
         smiley


      • frédéric lyon 26 septembre 2008 12:29

        Fred Foldvary ("le visionnaire") et Bernard Dugué !!

        Une équipe qui gagne !!!


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 13:00

          Fred Foldvary ("le visionnaire") et Bernard Dugué ("le prophète stagiaire" !!

          Une équipe qui gagne !!!


        • saint_sebastien saint_sebastien 26 septembre 2008 13:43

          désolé, mais la fin de l’article en anglais ça le fait pas trop.

          Votre article devrait être entièrement en français, non pas que je ne lise pas l’anglais, si on essaie du vulgariser des problèmes très techniques, il faut faire le boulot jusqu’au bout.


          • bernard29 bernard29 26 septembre 2008 13:55

            " ....des parasites sur le système en pompant par des voies légales l’argent de l’économie.."

             les crises du capitalisme sont évidemment cycliques. Il faut une période pour faire croire au rêve d’une réussite matérielle puis une secousse pour pomper financièrement les pigeons.

            Il faut d’abord attirer le chaland pour le rincer ensuite. Il faut lui vendre ou lui fourguer des actions et ensuite dévaloriser les actions. C’est ainsi que la bulle technologique (internet) a fonctionné. Maintenant il ne faut pas s’étonner du fait que nos chers dirigeants sont pour "la participation". Les employés doivent devenir actionnaires. Il faut de plus en plus de petits actionnaires. Cette technique n’est pas faite pour développer ou assurer le développement ou la croissance de l’entreprise mais pour procurer une provision. En plus les petits actionnaires n’ont absolument aucune voix au chapitre et ils seront les premiers rincés. Quand aux capitalistes, ils ne sont plus là, ils ont déjà diversifié leur portefeuille avant de provoquer la secousse. Puis, ils reviendront acheter les lambeaux, en apparaissant comme les sauveurs, pour redémarrer la machine à rêve.




            • manuelarm 26 septembre 2008 14:50

              Ils resortent tous des placards, les fameux cycles de l’économies, même moi je les connais pourtant, je n’ai jamais fait d’étude d’économie.C’est pas plus mal sur agoravox on va peut-être enfin avoir des cours d’économie bientôt.
              On va entendre reparler des cycles de :
               Kondratiev
               Kitchin
               Juglar.
              Elle est remarquable la puissance d’oubli qu’ont les hommes.


              • pmxr pmxr 26 septembre 2008 15:06

                J’aime beaucoup vos commentaires mrs Forest et Dugué !
                Mais là ou nous en sommes, il est plus important d’éponger la nappe sur la table, que de savoir qui a fait tomber la bouteille !

                Aux US les conservateurs (Mc Cain et consors) sont tiraillés par l’évidence, et leurs dogmes face à l’électorat... et font prendre du retard. L’indice M3 en dollars ayant disparu, il sera toujours temps de faire fonctionner les rotatives à billets avec volupté ... siffler la fin de la partie de Monopoly reste la pire des solutions !

                Ne soyons pas defaitiste !

                ... Hyper-inflation au programme ... et stagflation pour l’europe (orthodoxie Trichet oblige) ... Je n’ai pas de connaisse particulière en éco, mais mon petit doigt me dit qu’il est plus facile d’enteindre un incendie (inflation) , plutôt que résorber une innondation ( récession/déflation)

                bon wkd à vous tous !
                 ;o)


                • pmxr pmxr 26 septembre 2008 15:48

                  Comment l’état Français va t’il financer son déficit sachant que les sous sont rares sur les marchés ??????
                  oups j’oubliais la sécu (voir article dans la tribune de ce jour)

                  http://www.latribune.fr/info/La-banque-de-la-Secu-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-le-financement-de-sa-dette- -ID3B0BA144E46C2E2CC12574D000391071-$Channel=Economie-$SubChannel=France

                  Nicolas n’aurait il pas tout dit ?????





                  • herve33 26 septembre 2008 19:02

                    Excellent article , si fred Volvary a raison , nous allons vers une crise pire que celle de 1929 ( it may be a worse economic disaster than the Great Depression of the 1930s. ).

                    La différence majeure est que cette crise est mondiale alors que la crise de 1929 était essentiellement américaine .

                    Comme lui , je crois les politiques sont incapables de prendre des décisions qui résoudront la crise car tout simplement ils n’ont pas été formés pour résoudre de telles crises . Soyons sûrs que eux sauveront leur meuble alors les citoyens lamba subiront l’impact direct de la crise .

                    Bref , le Titanic risque bien de sombrer . Reste à savoir quelles en seront les conséquences sur l’avenir du monde ?


                    • Marc Bruxman 26 septembre 2008 20:18


                      La différence majeure est que cette crise est mondiale alors que la crise de 1929 était essentiellement américaine .


                      Faux, il y a eu en Autriche la faillite du kredit anstalt en 1929 et l’économie était déja relativement mondialisée en 1929. 

                      Les deux crises sont très proches car 1929 correspondait aussi à :

                      • Un changement technologique majeur : l’electricité !
                      • Un changement médiatique majeur : arrivée de la radio. 
                      • Un changement d’organisation sociale : Taylorisme, Fordisme d’arrivée assez récente. 
                      Mais ces changements renforcaient au contraire la puissance de l’état. La nouveauté sur la crise de 2008, c’est que les changements technologiques, médiatiques et sociaux joue contre l’état qui risque de voir ses capacités d’intervention limitées plus vite qu’il ne le croit. 

                    • tvargentine.com lerma 26 septembre 2008 19:44

                      Nous lisons "

                      Scientifique, philosophe, écrit vain. Ce que j’ai fait et sais faire : enseigner (niveau universitaire), chercher, analyser, synthétiser, écrire ; accessoirement, radio libre et animation café philo. Domaines du savoir maîtrisés correctement ou plus : sciences physiques, chimie, biochimie, sciences du vivant, neurosciences, sciences cognitives, systémique, épistémologie, psychologie, philosophie, sociologie, histoire, théologie. Cherche éditeurs, employeurs.... [email protected] Diplômes Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne, 1980 Doctorat de Pharmacologie, (...)"

                      ....et vous affirmez etre au RMI ??????????????????????????????????????????


                       


                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 20:17

                        Tu as trop fumé de sauge, Lerma,

                        où ai-je affirmé être au RMI ?

                        Mais pour rester dans le ton du billet, sache que la sauge ne rend pas visionnaire



                      • Marc Bruxman 26 septembre 2008 20:14

                        Des tas de gens ont prédit une mégacrise pour 2010 au début des années 2000. Les raisons généralement invoquées sont :

                        • La transition démographique entraine une crise boursiére et immobilliére qui va nuire à la fois dans les pays ou la retraite est par répartition (dégradation des finances publiques à financer par l’impôt) et dans les pays ou la retraite est par capitalisation (vente des actions pour financer la retraite qui entrainent une baisse des cours). Ce probléme est effectivement épineux et va probablement conduire à la faillite des systèmes de retraite qu’il s’agisse des notres ou de ceux par capitalisation qui ont été mal gérés (logiquement à l’approche de la retraite vous êtes censés basculer sur des investissements en monétaire si vous êtes prudents ce qui vous protége bien). A ceci s’ajoute une consommation effreinée et un recours au crédit trop grand des baby boomers américains. Beaucoup n’ont pas épargnés assez, pensant que leurs actions allaient monter indéfiniement et donc que ce n’était pas la peine. Ils vont bientot découvrir une réalité assez triste. 
                        • La transition démographique entraine une crise du crédit  : Pour un banquier, il ne faut pas que vous clamsiez quand vous lui devez du fric. Donc, votre courbe d’endettement suit une courbe en cloche qui doit décroitre quand vous devenez retraité pour devenir nulle à votre mort. Cela veut dire que le crédit disponible par habitant va décroitre de façon significative. Et que cela ne sera pas simple à annoncer à des gens qui sont depuis des années devenus dépendents du crédit. Non seulement ils vont toucher moins en retraite, mais ils vont devoir rembourser ce crédit. 
                        • La transition géopolitique : Les médias vous ont présentés la Chine comme une usine à esclave géante. Ce n’est pas exactement vrai et tous ceux qui y sont allés savent que la réalité est différente. Un partenaire de poids nouveau arrive sur la scéne géopolitique et il va falloir s’y habituer. Ce changement s’accélére. La premiére fois que j’ai mis les pieds à Shanghai j’ai eu l’impression que les médias Français avaient vraiment complétement menti. Non que tout soit rose, mais ceux que l’on considére avec mépris comme "notre usine" seront probablement d’ici 2020 une très grande puissance avec laquelle il faudra compter. Tout cela va produire des ajustements et donc une crise le temps que tous les pays retrouvent leur place sur la carte. 
                        • La transition technologique s’accélére et entraine des modifications en profondeur. C’est le point le moins traité et pourtant à mes yeux une piéce très importante de l’édifice. On a des technologies très puissantes encore non exploitées. Intermarché a ouvert un supermarché sans caissiéres récemment. Prosper (start-up US) propose des crédits en peer to peer, les RFID simplifient les controles, les billetteries de spectacle se dématérialisent La mobilité devient une réalité avec l’iphone et le papier électronique arrive. Tout ca, ca change le monde et surtout ca le change plus vite que la société dans son ensemble est capable de préparer les gens via l’éducation. Et cela favorise des structures plus petites et plus agiles que les anciens mastodontes. Pour de nombreux acteurs économiques, cela va être une catastrophe (mais ils n’en ont pas encore tous conscience). Pour les employés les moins productifs, cela risque également d’être une catastrophe. 
                        • La transition médiatique : Ce pouvoir médiatique qui a servi de force de propagande aux états nations est en train de se fragmenter. L’augmentation du nombre de canaux pour l’information est en train de réduire à néant la capacité des médias à créer une culture de masse. Pour vous en convaincre, lisez "la longue traine" qui explique très clairement cela en quelques centaines de pages, preuves à l’appui. Si cette transition devait être menée à bien, cela serait une catastrophe totale pour les états nations qui vous être privé de leur principal outil de cohésion sociale. Dès lors, on entre dans un terrain miné sur le plan politique avec l’effacement progressif des nations au profit de blocs de gestion tels que l’union européenne finalement plus adaptée à ce genre d’environnement.
                        • La dématérialisation entraine une difficulté pour les capitalistes à capitaliser (voir mon article à ce sujet ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=10198 ). Cette difficulté à capitaliser va entrainer une grande rupture dans le systéme capitaliste tel qu’on le connaît. Les membres du NPA ou d’autres organisations de gauche ne devraient pas se réjouir trop vite de cette nouvelle car si le capitalisme tel qu’on le pratique aujourd’hui est menacé, il n’est pas dit que ce qui va remplacer leur convienne mieux. Car en cassant les "grandes entreprises institutionelle", on casse un lien fort entre l’état et les entreprises. Or, c’est ce lien fort qui permet à l’état de faire des partenariats donnant donnant (comme des subventions en échange de ...). Si ce liens disparait, la capacité de l’état à réguler l’économie disparait en partie et d’une certaine façon c’est le réve des libéraux qui se réalise. 
                        Pour résumer, on a donc la crise boursiére et financiére qui va contre les états nations en leur faisant reprendre des dettes à leur compte. La crise des retraites va également forcer les états à intervenir. Mais tout cela va en même temps fragiliser ces états, leur fermer des portes d’intervention et les délégitimer auprès du public. Une fois que l’état servira à 80% à payer les dettes des baby-boomers sa légitimité est morte. 

                        Dans le même temps le changement technique force des modifications essentielles au niveau médiatique et dans le fonctionnement des entreprises. Ces modifications ne sont pas en faveur du mode de fonctionnement d’un état nation tels qu’ils existent depuis le XIXème siécle. Une nouvelle forme d’organisation politique va être à inventer rapidement sur les ruines de ce qui existe. Cela sera intéréssant à suivre, car le monde va changer complétement dans les vingt années à venir. Cela créera des gagnants et des perdants et des événements dramatiques risquent de survenir à l’occasion (de même que la transition des anciennes monarchies vers les états nations a été source de graves guerres). Puis le nouveau pouvoir qui se mettra en place se consolidera et la société progressera de nouveau dans son ensemble. 

                        Les pays qui passeront avec succés (sans trop de troubles) cette transition seront les nouvelles puissances mondiales. Ceux qui échoueront et seront paralysés par des troubles sociaux d’importance finiront la transition exangues. Une nouvelle carte géopolitique va se dessiner. 
                        Crise en chinois s’écrit avec deux idéogrammes, le premier signifiant danger, le second signifiant opportunité. Soyez prêts ! ! !

                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 20:26

                          Fort intéressantes vos remarques,

                          Je ne crois pas aux transitions médiatiques ni technologiques, impact limité

                          par contre, la démographie, oui, elle va beaucoup peser et d’ailleurs, Foldvary en fait état dans ses billets

                          la géopolitique, effectivement, bonne mise au point, la Chine n’est pas un système d’esclavage ou si elle l’est, c’est pas plus que les US. La Chine a tiré des centaines de millions de Chinois de la pauvreté et un système de classes moyennes se constitue, mais ils sont plus d’un milliard et ce système crée des mécontents, des gens expulsés, des chômeurs aussi, comme chez nous. La Chine est moderne, elle a le lait frelaté, chez nous, il y a eu l’huile espagnole.


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 20:27

                          J’ai oublié l’essentiel

                          ici, crise vient de krisis, décision

                          alors, soyez bien informés pour prendre la bonne direction, ensemble,


                        • Le péripate Le péripate 26 septembre 2008 21:20

                           Marc, simplement pour dire que vos posts sont toujours un régal de culture économique et politique. Merci.


                        • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 22:53

                          Je trouve le post de bruxman intéressant et souvent bien vu.


                        • Marc Bruxman 27 septembre 2008 02:55


                          Je ne crois pas aux transitions médiatiques ni technologiques, impact limité

                          Je ne serai pas si sur et il serait très long de développer ici mais sur les deux sujets j’ai deux livres de Neil Postman à conseiller qui expliquent ca mieux que je ne pourrais le faire :

                          • Amusing ourselves to death, public discourse in the age of show business : Absolument excellent, traite des rapports entre médias, société et politique. Visionnaire (écrit dans les années 80) et terrifiant. Considéré aux états-unis comme une référence sur le domaine. 
                          • The technopoly : Qui analyse les rapports entre technologie et société. Moins connu que le premier, mais pas inintéréssant du tout. De nombreux passage ont vieillis et certaines prédictions sont aujourd’hui fausses (le livre date d’avant Internet pour les masses) mais sur l’essentiel, Neil a vu très juste. (Et même si je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui frise parfois la technophobie chez lui, il a largement mieux analysé le sujet que beaucoup d’autres). 
                          Les deux livres ont été traduit un jour en Français, mais ils sont malheureusement introuvable. Il ne reste plus que l’anglais, mais c’est écrit dans un style très simple et clair et c’est peu épais. 

                          la géopolitique, effectivement, bonne mise au point, la Chine n’est pas un système d’esclavage ou si elle l’est, c’est pas plus que les US. La Chine a tiré des centaines de millions de Chinois de la pauvreté et un système de classes moyennes se constitue, mais ils sont plus d’un milliard et ce système crée des mécontents, des gens expulsés, des chômeurs aussi, comme chez nous. La Chine est moderne, elle a le lait frelaté, chez nous, il y a eu l’huile espagnole.


                          Le plus impressionnant c’est la vitesse des progrés. J’ai vu des photos de la ville de Suzhou dans les années 80. De ces photos transparait une ville sale, arriérée, sans technologie, et dont les habitants semblent proche de la misére. Ce qui change beaucoup de la Suzhou flamboyante que l’on peut découvrir aujourd’hui. Une copine qui est né la bas dit qu’elle ne reconnait plus la ville dans laquelle elle est née. Et le pire c’est que cette ville a été grandement protégée des pelleteuse de par son patrimoine unique ce qui limite le changement à la périphérie (le centre ville a été rénové mais a peu changé comparativement à d’autres villes). Des villes comme Nanjing ou Shanghai sont méconaissables. 

                          Et vous pouvez même constater les progrés lorsque vous y passez à un an d’intervalle. 

                          A force de critiquer ce pays sans vouloir voir ce qui s’y passe, j’ai peur que beaucoup de Français se réveillent et reprochent à raison qu’on ne leur ait pas expliqué. 


                        • frédéric lyon 26 septembre 2008 20:47

                          De notre auteur :

                          "Foldvary est proche de Ralph Nader. Juste après les attentats du WTC, il n’hésitait pas à demander qu’on lève l’embargo alimentaire en Irak, que les forces américaines quittent l’Arabie saoudite, car le Koweït peut être protégé par d’autres dispositifs, que la sécurité dans le golfe Persique soit assurée par une force internationale incluant les pays africains et asiatiques, que les Etats-Unis s’excusent auprès du peuple iranien pour avoir soutenu le shah et d’autres suggestions. Avec comme principe l’usage de la politique plutôt que la force pour résoudre les problèmes internationaux et éviter les tragédies civiles. Voilà un type dingue et génial qu’on devrait écouter, même s’il n’est pas infaillible et discutable sur bien des points. Un type qui affirme que les ressources naturelles appartiennent à tous et n’ont pas à être entre les mains de quelques groupes industriels ! "

                          .................

                          Bien. tout est dit, ce Folvary est un âne, qui a tout pour plaire à Dugué, notre Prix Nobel d’Economie.

                          Par ailleurs, je relève le titre de l’article :

                          "Folvary, le visionnaire, qui avait prédit en 2004 la recession de 2009".

                          Bien. Foldvary "le visionnaire" a sacrément besoin d’acheter une paire de lunettes. Car il s’agirait quand même de respecter le sens des mots, or le mot "recession" a un sens très précis et il n’y aura pas de recession en 2009.

                          Tout au plus une croissance ralentie.

                          Pour en revenir à la crise financière aux Etats-Unis, on peut constater avec plaisir qu’un certain nombre de voix s’élèvent enfin pour calmer les ardeurs de ceux qui se sont précipiter pour dramatiser la crise et dont on pouvait bien se douter qu’ils avaient de bonnes raisons de le faire !

                          Les gros malins.

                          Est-il normal qu’une institution publique, crée pour la circonstance, reprenne à son compte les actifs douteux des sociétés financières dont la gestion a été imprudente et qui doivent à présent éponger les pertes et en subir les conséquences ?

                          On les aide ainsi à nettoyer leurs bilans à très bon compte et à échapper ainsi à des concurrents éventuels qui se feraient un plaisir de venir à leur secours, ou de reprendre leurs activités.

                          Les Banques Européennes ou Japonaises, qui sont moins touchées que les Banques Américaines, car il n’est tout simplement pas vrai que la crise soit mondiale, pourraient s’offrir la moitié de Wall Street pour pas cher.

                          Est-ce au contribuable Américain, ou à la Fed, de prêter de l’argent à une structure de défaisance qui permet aux banquiers Américains de regonfler les cours en Bourse de leurs établissements et d’éviter de se faire mettre la main dessus par des concurrents plus avisés ?




                          • frédéric lyon 26 septembre 2008 21:10

                            Extrait d’un reportage du journal Le Monde dans la salle des marchés d’un Hedge Fund à New York :

                            "D’ailleurs, dans la salle des marchés où règne un calme surprenant, les traders ne prêtent pas la moindre attention au gigantesque écran de télévision qui repasse en boucle le discours de George Bush.

                            Les courtiers semblent parfaitement décontractés et presque étrangers à ce qui se joue à Wall Street ou dans la City.

                            Impression trompeuse qu’atteste la mauvaise mine, malgré le bronzage, de notre interlocuteur : "C’est dur, car tout le monde est dans le brouillard. On reste très liquide. Il va y avoir des opportunités incroyables, mais c’est un peu tôt pour rebondir et investir, vu le manque de lisibilité des événements."

                            .......................... ;

                            C’est encore un peu tôt, sans doute, mais comme le dit ce trader il faut "rester très liquide", c’est à dire mettre de côté les munitions qui permettront sans doute de faire d’excellents coups dans quelques jours.

                            Les Banques Européennes et Japonaises ont toutes les munitions qu’il faut et, à part la Barclays et Nomura Sécuritites qui ont été autorisées à ramasser quelques actifs Américains, il semble bien que les cinema incroyable organisé par les autorités Américaines, qui n’ont pas hésité un instant, le Président Bush en tête, à prononcer des discours socialistes soulignant la nécessité d’une intervention de l’Etat pour sauver les Banques Américaines, n’a pas d’autre objet que d’empêcher que le secteur Financier Américain tombe au main des Européens !!


                            • Le péripate Le péripate 26 septembre 2008 21:21

                               Hypothèse très intéressante. Auriez vous quelques liens à proposer pour creuser un peu ?


                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 21:47

                              Non, la seule crainte du système, c’est que ses élites ne puissent plus mener le train de vie habituel, acheter des toiles de merdes conceptuelles, des jet set tour, des villas, des apparts avec vue sur central park, c’est cela le ressort, Frédéric, et rien d’autre. Cesse donc tes fantasmes géopolitiques.


                            • Eric De Ruest MoiZZE 26 septembre 2008 23:08

                              Vous avez oubliez la coke... centrale dans la vie des assistés (réductions patronales et main d’oeuvre à bas pris) aisés. Lire ou relire Bret Easton Ellis


                            • Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2008 23:58

                              la nécessité d’une intervention de l’Etat pour sauver les Banques Américaines, n’a pas d’autre objet que d’empêcher que le secteur Financier Américain tombe au main des Européens !!

                              Ca a pu nous arriver à tous de poster après avoir un peu fumé la moquette, mais là ça justifie quand même d’appeller le SAMU. Il est embêtant de voir sur AV tant d’adeptes des théories du complot  !


                            • le saviezvous 26 septembre 2008 21:39

                              je crois avoir ma peite idée mais pouriez vous expilicitez ce que vus entendez par "vice majeur dans la politique monétaire internationale" ??mais sinon à part ça, toute civilisation aprés avoir fusionnée a finie dans le chaos, ! est-ce notre tour ?


                              • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2008 21:44

                                Le vice majeur repose sur la demande de monnaie. Le système des taux d’intérêt et des banques centrales a fait son temps. Il faut dédoubler avec une banque monéthique. ça fait 7 ans je je le dis. Pour le reste, les civilisations vont parfois vers le chaos. A voir le succès de la star ac, on peut douter de l’intelligence humaine


                              • le saviezvous 26 septembre 2008 22:59

                                qu’est ce qu’une banque monethique ?


                                • osoleil 26 septembre 2008 23:01
                                  trouvé sur BULLE IMMOBILIERE.fr

                                  Citation :
                                  	 	 	
                                  La faillite de Lehman Brothers (l’une des cinq premières banques du monde) et la quasi-faillite du numéro un mondial de l’assurance, AIG, tout comme celle du géant du crédit hypothécaire Fannie & Freddie, témoignent de ce que nous sommes entrés dans la deuxième phase de la crise des subprimes, entamée il y a un an. Que la sphère de l’assurance soit menacée laisse désormais entrevoir le risque d’une contamination dont les idiotséquences seraient catastrophiques pour le tissu social des pays occidentaux. Malheureusement, un autre typhon financier pourrait poindre prochainement, faisant courir le risque de donner raison aux Cassandre qui, depuis longtemps déjà, avertissent que la crise de 1929 est devant nous. Il est lié, cette fois, à la titrisation des cartes de crédit et des crédits automobiles de ménages américains-un exercice auquel beaucoup de banques se sont livrées sans discernement l’an dernier, alors mêmes qu’elles se brûlaient les doigts avec les subprimes.

                                  Nombre d’Américains-les plus pauvres en particulier-ont été incités à utiliser des cartes de crédit reçues dans leurs boîtes aux lettres, dont les autorisations de découvert sont presque sans limite à court terme (mais les taux d’usure prohibitifs !).

                                  Ceux qui risquaient de perdre leur maison ont tiré sur toutes leurs cartes de crédit avant de se résoudre à habiter sous la tente ou dans leur voiture, allant jusqu’ à financer à crédit leur alimentation quotidienne. Le niveau d’endettement en cartes de crédit outre-Atlantique dépasse aujourd’hui les 2500 milliards de dollars. Ces créances ont été regroupées, comme pour les subprimes, en titres financiers revendus sur les marchés internationaux. À présent, nul ne sait exactement où se trouvent ces titres. Le géant bancaire britannique HSBC provisionnait cet été 3,9 milliards de dollars sur ses créances douteuses, fermait ses agences américaines de prêts à la consommation et gelait ses contrats en cours dans le financement automobile : certains se sont déjà préparés au pire. De fait, le nombre de défauts sur les cartes de crédits américaines a augmenté de près des trois quarts au cours de l’été, alors qu’il atteignait déjà un niveau anormalement élevé. Et, en 2007, la Grande-Bretagne avait déjà fait état de 120000 faillites de ménages. Si d’autres centaines de milliers de ménages devaient se retrouver à la rue, outre leur propre détresse, cela signifierait des créances perdues plus exorbitantes encore que pour les subprimes. In fine, un emprunt immobilier est, en effet, toujours garanti par un bien immobilier dont la dépréciation excède rarement 20 %. Une voiture d’occasion, elle, perd au moins 50 %de sa valeur d’achat aux États-Unis. En outre, on n’imagine guère les banques revendre les ordinateurs acquis par les ménages auxquels elles avaient consenti des prêts hasardeux. La prochaine bulle dont l’éclatement est susceptible d’ébranler notre système financier et d’aggraver durablement la récession pourrait donc concerner les cartes de crédit et les prêts automobiles américains. La France, pour l’ instant, est peu concernée par l’ivresse du crédit à la consommation. En revanche, depuis l’an 2000, l’Espagne a emboîté le pas aux Anglo-Saxons et se retrouve à présent dans une situation explosive. Par ailleurs, tous les pays européens sont indirectement concernés via les créances douteuses, liées au crédit à la consommation, détenues par leurs banques, et dont la valeur s’écroulera aussitôt qu’apparaîtront les premières faillites en chaîne. Touchée au cœur de ce qui fait sa force , et compte tenu de la fragilité actuelle des milieux bancaire et assuranciel, c’ est la logique du compromis économique élaboré dans les pays du Nord au cours des, trente dernières années qui pourrait alors être remise en cause : une consommation de masse accompagnée d’ une faible augmentation des prix et des salaires , d’ un chômage massif masqué par les emplois précaires , et d’ une répartition de la valeur ajoutée entre salaires et rendements du capital de plus en plus profitable à ces derniers . Le crédit à la consommation en est un rouage essentiel : il gonfle la demande et engendre des rendements financiers sans précédents, incitant les instituts de crédit à accorder des prêts sans précaution dont ils peuvent transférer à d’autres les risques de non-paiement grâce à la titrisation. Par où ils répandent dans l’ ensemble de nos sociétés le danger induit par des ménages surendettés. Il est temps que la BCE exige des banques de la zone euro qu’elles fassent la transparence sur leurs portefeuilles et qu’elles provisionnent le nécessaire en vue d’un possible krach des cartes de crédit, même si l’onde de choc provoquée par la chute de Lehman Brothers et la dégringolade des cours accaparent aujourd’hui l’attention de tous. II est temps aussi de mettre en place une déontologie du « crédit responsable ». Il est temps, enfin, non seulement de réguler les marchés financiers, mais encore d’imaginer un autre compromis social afin d’alimenter la vitalité de nos économies autrement que par la consommation à crédit. 	

                                  La Croix - 25/09/2008

                                  à méditer....


                                  • herve33 27 septembre 2008 22:03

                                    Pour résumé , on n’en est qu’au début de la grosse catatrophe financière .... 


                                  • garibaldi15 27 septembre 2008 07:43

                                    @ OSOLEIL

                                    Bravo et merci .... Pour info, en 2007, les banques et établissements de crédits US ont expédié 2 milliards de propositions de cartes de crédit à la population US !

                                    Pour l’instant, personne ne connaît l’ampleur du montant des créances pourries aux USA.

                                    Et pour le fun, à lire absolument pour mesurer le niveau du délire des étatsuniens :

                                    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20071022-352.html

                                    La seule vraie question est : le monde entier va-t-il devoir payer la dette US, dette contractée à cause d’une frénésie de consommation, d’une volonté de puissance militaire hégémonique dont le coût est monumental !

                                    Lire : http://briconique.free.fr/furtivite6.html

                                    Pour sauver la situation, il est de tradition d’espérer l’arrivée de la cavalerie .... elle arrive mais elle est bancaire !!!!! ouarf !!!!!!!!!!!!!!!!!

                                    Mais où sont passées les brillantes réussites économiques Irlandaises, espagnoles ? Bâties à coup de subventions européennes (ne rigolez pas, c’est vous qui payez car la France est un contributeur net !).

                                    Dette publique France = 66%, mais Italie = 100% et Japon = 129% (et ne rigolez toujours pas car en plus ces des chiffres de 2006 !). http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3234,55-727044@45-1,0.html. Les USA ont explosé le compteur et en plus ils ne publient plus M3 (leur masse monétaire) depuis le début 2006 !

                                    Le système est devenu fou, totalement instable, et plus personne ne contrôle quoi que ce soit. Les chiffres ne veulent plus rien dire au fond, la psychologie fait tout. La stratégie du choc dans toute sa splendeur pour faire admettre aux peuples qu’ils vont devoir encore casquer ! Mais ce type de stratégie, c’est de l’ADM !

                                    Avant on réglait ce genre de problème par une bonne guerre et les affaires reprenaient ! Donc, achetez du CAC 40 (attendez encore un peu, on devrait passer sous les 4000).... et aussi des pâtes (on ne sait jamais !).

                                    Heu .... vous vous souvenez de la belle époque où Fillon se foutait de la gueule de ceux qui annoncaient l’arrivée d’une crise, quand il nous disait que forcément à force de passer leur temps à l’annoncer, un jour ils auraient raison ?! Le pôôôvre !

                                    C’est Juppé qui doit être bien content de pouvoir se les gratter au calme dans son fauteuil de la mairie de Bordeaux !!!!!!

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