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La monnaie du XXIème siècle... Monnaie de dépot ou de crédit ?

Dans ce qui va suivre, il ne sera question que de la relation entre la monnaie de dépôt et de crédit, quant à sa conséquence en termes d’accumulation de droits de créances et de devoirs de dettes.

Il existe deux types de monnaies, celle de dépôt et celle de crédit.

La différence fondamentale porte sur le fait que la monnaie de dépôt est indestructible tant qu’elle a cours, alors que la monnaie de crédit est éphémère ou temporaire. La monnaie de dépôt se transmet de créanciers en créanciers, mais sa valeur scripturale reste fixe. C’est sa valeur d’échange qui évolue selon l’inflation, en extrême par la dévaluation (on oubliera sa suppression) et plus rarement par la déflation.

 C’est donc une monnaie d’accumulation de réserve de valeur et comme tout droit de créance est consubstantielle d’un devoir de dette correspondant, plus il y a de monnaie de dépôt en circulation, plus il y de dettes qui s’accumulent et peuvent s’effacer seulement par la faillite de la monnaie.

A contrario, la monnaie de crédit est temporaire, on crée une créance qui sera annulée avec le règlement de la dette, majoré d"un intérêt. Cette monnaie n’est donc pas une réserve de valeur. Ainsi, cette monnaie ne peut théoriquement pas s’accumuler en dépôt, être thésaurisé, mais seulement s’accumuler sur un temps donné, pour une action donnée et restituée avec intérêt. Bien que dans la réalité présente, le système augmente le temps de valeur de cette monnaie pour en différer le remboursement effectif du principal, en renouvelant le crédit. Mécanisme mis en place lorsque la dette ne peut être acquittée en temps et heure, mais dont personne ne souhaite le défaut de paiement qui est la « faillite du prêt ».

S’il n’y avait pas d’intérêts prélevés par le droit de créance crée temporairement et en tenant compte de l'inflation, l’opération serait neutre en elle-même, mais la présence de l’intérêt change totalement le jeu et explique en partie les crises monétaires de ces dernières années.

Comme expliqué par nombres de vidéos, l’intérêt n’étant pas crée par l’opération de crédit, celui-ci ne peut être honoré que d’une seule manière, par la création de monnaie de dépôt indestructible. Si ce n’est pas le cas, et en considérant que toute la monnaie est circulante, le principe des chaises musicales fait que certains crédits ne pourront êtres remboursés, entraînant la hausse de risque du crédit et ralentissant la création de monnaie de crédit, voir la stoppant.

Dans ces mêmes vidéos, les réalisateurs décrivent très bien le jeu monétaire de vases communiquants ou plutôt de baignoires, entre la monnaie de dépôt et la monnaie de crédit. Toutefois, ils se trompent (certainement de bonne foi) sur les causes et les conséquences du jeu qu’ils dénoncent.

En effet, ils accusent la monnaie de crédit d’être responsable des dettes publiques des peuples et des particuliers, voyant que cette forme de monnaie implique de toujours devoir emprunter dès lors que la dette du premier crédit ne peut être remboursée. Leur conclusion, est alors de considérer que seule la monnaie de dépôt limité en volume est valable, or, c’est exactement le contraire qui est vrai ! Car si l’intérêt prélevé pour le temps d’existence de la monnaie est effectivement indu et représente un vol caractérisé, ce n’est plus vrai en l’absence d’intérêts. Autrement dit, en l’absence d’intérêts, la monnaie de crédit étant une opération neutre, entre droit de créance et devoir de dette, elle ne peut être considéré comme fausse, injuste et odieuse. Du moins sous certaines autres conditions qu’on verra dans les prochains articles.

En réalité, c’est la monnaie de dépôt qui représente un vol d’intérêts et un abus de droits de créances, qui est la véritable source de l’injustice monétaire, mais que la monnaie de crédit va simplement démultiplier. Car étant une monnaie indestructible, le devoir de dette ne s’arrête jamais tant qu’elle a cours. De plus, étant indestructible, toujours tant qu’elle a cours, elle a les mêmes qualités qu’une propriété foncière, elle est une réserve immobilisé et peut être louée moyennant intérêts ou bien laissé en « jachère ». 

On ne pense jamais au fait que cette monnaie est faite exclusivement pour permettre les échanges entre propriétaires souverains et non entre salariés. Quelle est faite pour permettre l'épargne du profit et la faire "travailler" comme un capital productif, de la même manière que si c'était un outil de production de marchandise de l'économie réelle.

Pour 99% des salariés, la monnaie qui a cours est la monnaie de crédit, peu importe qu’ils utilisent une monnaie de dépôt ou de crédit, parce que le salarié est toujours en dette vis-à-vis du propriétaire des moyens de productions et doit donc acheter en permanence du crédit en vendant son temps de vie (travail + activité) constamment, car ses besoins primaires sont constamment renouvelé. Pour lui, la distinction entre monnaie de dépôt (indestructible) et de crédit (temporaire) dépend de son pouvoir d’épargne, donc, de son solde entre salaire et dépenses.

En effet, tant que l’intérêt de la monnaie de dépôt est égal ou supérieur à l’inflation liée à la quantité de sa consommation totale de marchandises, plus le maintien de la valeur de son capital de droits de créances en épargne, on peut vivre juste avec l’intérêt. Donc, sans avoir de devoirs de dettes à remplir. Ceux qu’on appelle aussi les rentiers, ce fameux 1%,

On admet que si tout le monde disposait d’une réserve monétaire produisant un intérêt suffisant, dans l’absolu, personne n’irait travailler pour acheter un crédit en payant une dette en temps de vie dédié qu’ils possèderaient déjà. Tout le monde serait riche d'une monnaie sans valeur. Le système s’arrêterait !

On voit donc que d’un coté, il y a une monnaie indestructible et qui crée ainsi une dette indestructible, qui ne pose aucun problème en soi tant qu’elle sert de monnaie circulante d’une part et que son volume n’excède pas la croissance du PIB d’autre part. Si son volume croît plus vite que le PIB du pays où la monnaie à cours et en considérant le cas pratique où elle est utilisée exclusivement dans ce pays, si l’excédent n’est pas thésaurisé, cela augmente la dette indestructible plus vite que la production intérieure peut le supporter et donc, créer de l’inflation monétaire systémique. A forte dose, la monnaie peut connaître une super et hyper inflation donnant le plus souvent lieu à une dévaluation monétaire pour recaler la quantité de monnaie indestructible au niveau du PIB et stopper l’inflation. Mais tant qu’on crée de la monnaie indestructible plutôt que la monnaie de crédit, la tendance sera toujours à l’inflation ou à la dévaluation et l’équilibre difficile à trouver. Car entre besoins de financement qui appellent des crédits et la stabiité des prix entre demande et l'offre en fonction du PIB pour éviter l'inflation, l'équilibre est cornélien !

Pour résoudre ce problème de rigidité dû à la création de monnaie indestructible, seulement ajustable par l’inflation ou la dévaluation, la solution apportée a été la monnaie de crédit, qui n’a pas la qualité de réserve. Celle-ci étant détruite avec le devoir de dette acquittée, la masse monétaire indestructible peut être infiniment mieux contrôlé et donc, l’inflation liée à la création de monnaie indestructible jugulée.

Seulement, il reste encore et toujours l’intérêt prélevé sur cette création temporaire, qui lui, a besoin d’être crée en monnaie indestructible, sauf à jouer au jeu de la chaise musicale.

On voit que, partant de la production de marchandise avec la plus-value, le profit thésaurisé en réserve de monnaie va produire lui-même une nouvelle plus-value qu’est l’intérêt, qui pourra être décuplée en cas d’utilisation de l’effet de levier, créant de nouveaux intérêts devant donner lieu à de la création monétaire indestructible sous peine de risquer des « faillites de prêts » en chaine, pouvant avoir les conséquences connus sur la croissance du PIB.

Si les citoyens croient faussement que la monnaie indestructible, comme l’or, est mieux que la monnaie crédit en raison de la nécessité de toujours travailler à son renouvellement pour cette dernière, alors que ce n’est pas vrai pour la première, ils oublient deux choses essentielles énoncée plus haut.

  1. La monnaie indestructible mise en épargne capable de produire des intérêts suffisant à ses dépenses et son propre maintien (de la monnaie), sont le fait d’une extrême minorité, de fait, ce fameux 1 % de la population dénoncé comme exploiteuse.
  2. Que ce renouvellement constant est le fait même de la condition humaine. Le pain se fabrique tous les jours ! On peut certes en avoir d’avance, le congeler, mais il faut renouveler l’action de faire du pain de manière régulière à moins de renoncer à en manger. Pourtant, on ne considère pas de devoir faire du pain tous les jours comme une aliénation, mais de devoir le faire au profit d’un autre plutôt que de soi même.

Cet argument de l’aliénation par le crédit est donc sans fondement puisque sans la constance du travail humain, aucune création de marchandise n’est possible de manière pérenne et donc, aucune société viable. Seule la monnaie de dépôt permet réellement d’aliéner les salariés et ce d’autant plus qu’elle est rare. La monnaie n’a pas à être rare, mais équilibré par le rapport d’offre/demande. la rareté de la monnaie n'empêche pas la dette d'exister, mais d'être plus dure encore pour son obtention, donc, de produire une dette plus élevé qu'avec la monnaie de crédit.

L’aliénation n’est pas dans la création de monnaie de crédit, mais dans l’intérêt prélevé sur cette création, qui déséquilibre l’échange en donnant à celui qui perçoit l’intérêt une créance sans avoir dû produire un travail de même valeur pour l’obtenir.

De fait, dans une société fondant sa justice sur l’égalité entre droits et devoirs, la monnaie de dépôt indestructible n’existe plus, seule est utilisé la monnaie de crédit, mais sans production d’intérêts. Le profit étant ailleurs.

 

Cas pratique avec les dettes publiques :

Là aussi, tant que les intérêts des dépôts et des crédits suit la croissance du PIB, le système tient, sauf quand le volume de la monnaie de crédit est mal ajusté et ne peut être remboursé, ce qu’on appelle des défauts de paiement ou « faillite du crédit ». Dans ce cas là, la part de dette de la monnaie de crédit non remboursée se transforme en monnaie indestructible et soit elle fait changer de main la créance de monnaie indestructible, soit il est crée de la monnaie indestructible pour compenser les pertes et va donc gonfler la masse monétaire indestructible avec la conséquence d’augmenter la créance et dette accumulée. Cette augmentation va soit produire de l’inflation, soit, si elle n’est pas utilisée, augmenter la masse monétaire en dépôt pour produire des intérêts.

Le fait qu’il ne soit pas constaté une forte inflation n’est pas dû au mécanisme cité ici, mais aux mécanismes de dissimulation de l’augmentation de la masse monétaire, c’est-à-dire, les ventes de biens et services publics, la création de produits dérivés et surtout, l’extrême concentration de la propriété de la créance, permettant la gestion du temps de recouvrement de la dette en différent sont remboursement.

En fait, le système monétaire mondial à crée ce qu’ils appellent les produits dérivés, qui ne sont au final qu’une gigantesque pyramide de ponzy qui fonctionne en tant que « trou noir » monétaire, pour dissimuler cette inflation monétaire dû à la production d’intérêts exponentiels. En effet, comme ces produits dérivés sont constitués de monnaie de crédits renouvelés X fois, il ne reste en fin de course que l’intérêt à payer. Tant que les gouvernements arrivent à faire payer cet intérêt par l’économie réelle (privatisations, réduction des droits sociaux, des pensions des retraités, etc), le système peut continuer un peu plus longtemps. Les créanciers renonçant ou acceptant de continuer à différer le remboursement du principal emprunté tant que l'intérêt est payé. Acceptant même d'annuler certains prêts pour ne pas provoquer de faillites de prêts et faire s'écrouler la pyramide de ponzy.

Toutefois, en raison de l’intérêt qui crée toujours plus de la monnaie indestructible, qui va vouloir produire son propre intérêt, nous sommes face à une cavalerie ou pyramide de ponzy qui ne peut s’arrêter pratiquement, qu'en ayant « acheté » toute l’économie réelle, y compris la place du village et les bureaux du président de la république.

Au-delà, le monde se diviserait en deux, une classe propriétaire de la Terre, "achetée" avec des billets de monopoly et le reste de la population mondiale réduite soit à l’état de serviteur pour les plus "chanceux", soit d’esclave, les autres devant être « euthanasiés » car totalement inutile et parasites.

En résumé, la propriété des moyens de productions, entraine la création d’une épargne monétaire qui va à son tour créer une plus-value avec les intérêts, qui vont à leur tour produire des intérêts, jusqu’à ce que la capacité de tolérance de la population en dette systémique soit dépassé, se révolte et/ou meure.

 A suivre... ou pas !


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16 réactions à cet article    


  • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 12:39

    Salut hervé,


     « La différence fondamentale porte sur le fait que la monnaie de dépôt est indestructible tant qu’elle a cours, alors que la monnaie de crédit est éphémère ou temporaire »

    Je cale déjà à la lecture de cette phrase
    Aujourd’hui, il n’y a pas de différence. 
    Il n’y a rien d’indestructible ni dans les dépôts ou dans les crédits.
    L’argent est un outil. Point. Un outil est destructible, il se dévalue après usage et se remplace par quelque chose de plus « in », de plus « dans le vent ».
    Tout peut-être temporaire et éphémère par contre.
    Se dégonfler si la confiance n’y est plus ou si l’outil ne correspond plus à l’air du temps.
    Je crois l’avoir dit. La dette par le crédit, ce n’est pas cela qui est un problème, mais ce qu’on fait avec l’usage de cette dette.
    Si c’est pour des gadgets, c’est peine perdue.
    Si cela produira un accroissement de son avoir, la dette sera utile.
    En tant que particulier, vous pouvez faire des dettes pour construire une maison, pour améliorer les possibilités de production de votre entreprise.
    Si vous faites des dettes pour acheter des vacances, une télé... là on commence dans les gadgets.

    • Hervé Hum Hervé Hum 8 juillet 2015 13:37

      @L’enfoiré

      vu votre commentaire, je doute que vous ayez lu l’article mot à mot, mais plutôt en mode lecture rapide.

      Surtout, vous semblez lire en restant du point de vu du salarié, alors que je me place ici du point de vu du banquier ou du rentier.

      Ne vous en déplaise, la monnaie de crédit ne s’accumule pas, elle est crée temporairement et est détruite par son remboursement, seul l’intérêt reste et est accumulé.

      Je parle ici de la relation entre une monnaie qui s’efface par un jeu d’écriture et une autre qui ne s’efface pas, sauf comme précisé dans l’article, par la faillite de la monnaie.

      Alors, vous avez parfaitement raison sur le fait que la capacité de rembourser l’emprunt dépend de son usage, soit le faire se reproduire ou soit juste le dépenser et envoyer se faire voir le prêteur.

      Mais là encore, c’est pas aussi simpliste, mais ce n’est pas le sujet de l’article qui ne parle que de la relation entre capital et intérêt, car si on commence à introduire les autres données, l’article n’est plus du tout compréhensible, alors qu’il pose déjà des problèmes en étant réduit au plus simple.

      pour preuve que vous ne m’avez pas bien lu ou juste la phrase que vous avez recopiez, vous écrivez dans votre deuxième commentaire :

      « L’argent n’a rien à voir avec ce que vous payez chez le boucher ou le pâtissier.
      On ne sait plus si c’est basé sur des dépôts ou du crédit.
      Tout se confond, imbriqué.... »

      alors que j’ai écris

      "Pour 99% des salariés, la monnaie qui a cours est la monnaie de crédit, peu importe qu’ils utilisent une monnaie de dépôt ou de crédit, parce que le salarié est toujours en dette vis-à-vis du propriétaire des moyens de productions et doit donc acheter en permanence du crédit en vendant son temps de vie (travail + activité) constamment, car ses besoins primaires sont constamment renouvelé. Pour lui, la distinction entre monnaie de dépôt (indestructible) et de crédit (temporaire) dépend de son pouvoir d’épargne, donc, de son solde entre salaire et dépenses."

      Encore une fois, c’est vrai pour vous en tant que salarié, mais pas du tout pour le banquier et les grands propriétaires rentier, qui savent très bien faire la différence, mais se gardent bien de le dire... Même aux économistes ! Croyez moi, eux, ils sont très content que vous confondez les deux, c’est exactement ce qu’ils veulent et font enseigner, et dire à la télé, même à l’université à priori. Parce que cette distinction est fondamentale, puisque l’épargne placé en dépôt repose sur la monnaie indestructible, TANT QU’ELLE A COURS.

      bon, bien que ce soit expliqué dans l’article, vous ne voyez pas l’enjeu de cette distinction, vous comprendrez peut être plus tard, j’espère avec le prochain article...


    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 14:21

      @Hervé Hum,


       Exact. Je vais vous donner ma manière de lire « vite » quand c’est possible.
       Vous ne vous rendez pas compte du nombre d’articles, de magazines, de livres qui viennent devant mes yeux.
       Ce n’est pas vraiment de la lecture dite « rapide en diagonale » mais une lecture « plus intelligente et plus sélective » parce que sinon, je n’en sors plus. 
       Je lis le chapeau d’un article qui devrait donner le ton, puis je saute à la conclusion de l’article.
       Quand je me questionne, je remonte et je lis le remplissage qui se trouve au milieu.
       Non, justement, je n’ai pas répondu du tout en tant que salarié (je ne le suis plus depuis près de 9 ans).
       Dans mon commentaire, je remonte bien plus haut au niveau de la haute finance, des mouvements de capitaux qui parlent en milliards et pas en milliers d’euros.
       Exact. La monnaie de crédit n’a que le temps imparti dès son lancement. C’est comme une obligation, un prêt.
       Je connais la séparation entre les dépôts et des capitaux à risques que certains ministres voudraient trouver dans des banques différentes. 
       Renseignement pris, cela ne tient pas la route.
       En plus, certaines banques font de l’assurance en plus. Tout s’imbrique aujourd’hui. 
       Je suppose que vous connaissez la différence entre une obligation et une action.   
       L’action, elle, contrairement à l’obligation, c’est entrer dans le capital, c’est avoir un titre de propriété de l’entreprise. C’est prendre des risques par du cash flow pour espérer que celui-ci servent l’intérêt de l’entreprise parce qu’on la trouve intéressante, avant de penser à votre propre intérêt (une chose qu’on oublie aujourd’hui). 
       Je ne sais si parfois, vous vous rendez compte que vous vous contredisez à la lecture de votre commentaire ? 
       Parlez de la monnaie, ce n’est pas une affaire que l’on traite en séquence ou en tranche, c’est un tout.
       Si la monnaie monte, c’est qu’elle baisse ailleurs dans un équilibre très spécifique.
       C’est un livre qu’il faudrait écrire.
       Je ne sais si vous connaissez Paul Jorion. Bien que je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit ; il a écrit « L’argent, mode d’emploi » et « Le prix ». 
       Puisque il n’accepte pas les contradictions et les contestations, ne considérez pas cela comme une pub de ma part, mais comme une façon d’interpréter et d’étudier le problème « monnaie ».

       Mais je continuerai à lire votre suite... 

    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 14:28

      En fait, comme allégorie, considérez les monnaies comme des vases communicants avec des écluses au milieu et des bateaux qui attendent de pouvoir passer.

      Des bateaux que l’on espère garder à flot sans trous dans la cale, sinon, ils couleront.

    • Hervé Hum Hervé Hum 8 juillet 2015 15:30

      @L’enfoiré

      Ici, j’essaie juste de comprendre , parce que je n’ai pas fait d’études spéciales en la matière, le principe actif du fonctionnement de la monnaie,. Jj’évite très soigneusement d’entrer dans le détail car dès qu’on y met le doigt, c’est tout le corps qui y passe et on ne peut rien en sortir sinon son ignorance.

      C’est ainsi d’ailleurs que personne ne comprends le système, il suffit d’introduire un détail pour être égaré. Comme il y a une infinité de détail...

      Résultat, comme le travail d’un économiste est de comprendre les détails, il ne peut plus rien comprendre et ses analyses sont plus du pari que de la science !

      Pour la métaphore, disons que la monnaie de crédit peut être vue comme l’écluse, tandis que la monnaie de dépôt comme le cours d’eau où il faut faire attention au niveau.

      Mais je préfère comparer la monnaie de dépôt à un bien immobilier, tandis que la monnaie de crédit à une marchandise périssable (bien que ce ne soit ni l’un ni l’autre). Et c’est là toute la différence, la première est faites pour accroitre la propriété, la seconde pour faire fonctionner l’échange de marchandise.

      De fait, si vous abolissez la propriété et la remplacez par la responsabilité, vous avez séparé de manière nette la monnaie de dépôt et la monnaie de crédit. Leur utilisation change radicalement et peut épouser parfaitement la volonté d’échange de chacun, limité par le rapport droit/devoir et en fonction de ses capacités. Vous pouvez donc mettre en oeuvre une économie de libre échange globalisé et non particulière à la classe propriétaire des moyens de production et de son financement....

      Il va s’en dire que je peux donner les principes et les grandes lignes, mais pour aller dans les détails, seul un groupe d’étude peut le réaliser. Mais pour cela, encore faut être convaincu de la nécessité d’équilibrer les relations d’échanges et modifier son regard sur l’économie. Or, le préalable est de reconnaître que la propriété (toujours des moyens de productions et financement) interdit, par sa raison d’être, l’équilibre des relations d’échanges.


    • L'enfoiré L’enfoiré 9 juillet 2015 10:08

      @Hervé Hum,


       Un moyen pour comprendre ce que peut être la finance d’aujourd’hui, c’est de revoir comment sont attribués les prix Nobel.
       J’avais en 2009 écrit un petit billet à ce sujet.

    • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2015 13:26

      @L’enfoiré

      bon, suite à la lecture de votre article, j’espère ne jamais recevoir le prix Nobel !!!


    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juillet 2015 12:45

      Vous n’avez toujours pas compris que les mouvements d’argent n’est basé que sur des écritures, des transactions virtuelles.

      L’argent n’a rien à voir avec ce que vous payez chez le boucher ou le pâtissier.
      On ne sait plus si c’est basé sur des dépôts ou du crédit.
      Tout se confond, imbriqué....

      Mais nous allons arrivé à nous comprendre... je le sens.  smiley


      • Jean Keim Jean Keim 9 juillet 2015 10:11

        Quand nous empruntons de l’argent à un banquier, il nous crédite d’une somme sans spécifier si elle provient des dépôts de sa banque ou d’un emprunt auprès d’un autre établissement qui lui même est sujet au même questionnement, et en écrivant cela je pense mettre le doigt sur qq, chose d’important, il est à noter que les banques n’ont plus de coffres remplis des dépôts numéraires de leurs clients, les numéraires ne se trouvent plus qu’uniquement dans les distributeurs pour alimenter notre « argent de poche » et même cela devrait disparaître. 

        Il y a des monnaies qui se déclinent sous différentes formes et/ou produits financiers et elles ont la valeur que le système leur attribue et là se trouve la diabolique invention de la finance qui inexorablement s’approprie les biens tangibles du monde et qui rendra la monnaie (l’argent) caduque quand elle possédera toute la planète, l’argent provenant des dettes n’a été créé que pour ce dessein ... Je laisse imaginer le reste et le devenir de l’humanité si nous ne changeons pas.

        • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2015 13:13

          @Jean Keim

          C’est exact ce que vous écrivez, mais comme je le dit à FA BIEN, comment pouvez vous vouloir réformer un système dont vous ne dénoncez pas l’iniquité et les méthodes, mais simplement le fait que vous ne soyez pas, vous, du bon coté.

          Comment pouvez vous vous insurger contre les mécanismes qui provoquent et entretiennent la dette quand vous même participez activement à augmenter cette dette par le simple fait de placer de l’argent en épargne pour en récolter l’intérêt ?

          C’est ainsi que les banquiers paralysent les citoyens, en en faisant des moutons de Panurge, leur faisant croire que eux aussi peuvent gagner de l’argent en épargnant et en spéculant, sauf que cela n’est vrai que pour les financiers, car pour les petits épargnants, cette épargne sert surtout à les ruiner ou les mettre au chômage.

          Ces gens là manipulent les petites gens en leur faisant croire qu’ils défendent leur intérêt alors qu’ils ne font que défendant l’intérêt des banquiers et perdre le leur,

          C’est simple, mais terriblement efficace quand on a en face de soi que des ignorants à qui l’on fait croire qu’ils sont savant. et ainsi de suite !


        • FA-BIEN 9 juillet 2015 11:17

          Je sors peut être un peu du sujet mais je voudrais avoir votre point de vue.

          La monnaie et sa création sont pour moi des moyens au service d’un système et au delà de l’analyse du système monétaire c’est l’analyse du système lui même qui doit être faite. 
          Regardons l’histoire de ces 50 dernières années et la situation dans laquelle nous nous trouvons. L’évolution est logique car le système mis en place enfante ce résultat. C’est comme si les conditions étaient créées pour que nous suivions cette direction. 
          Je pense que nous avons largement les moyens technologiques de réguler le système monétaire. Tout cela est une grande mascarade. Quand 1% de la population détient 50% des richesses mondiales je pense que tout est dit. Parler d’oligarchie, de nouvel ordre mondial est une réalité, ce nouvel ordre se construit progressivement, à notre insu parce que la situation est devenue incompréhensible.

          question simple : QUI DETIENT LA DETTE DE LA FRANCE ??





          • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2015 13:01

            @FA-BIEN

            QUI DETIENT LA DETTE DE LA FRANCE ??

            Dans le sens que vous l’entendez, celui qui détient la créance ! C’est à dire, la minorité qui peut faire de l’épargne monétaire, principalement ce fameux 1%.

            Mais si on part de l’analyse du fonctionnement du système économique, celui qui détient la dette, ce sont les 99% qui doivent travailler pour acquérir la monnaie qui leur est nécessaire pour vivre.

            Autrement dit, peu importe que la France ait une dette publique, même quand elle n’a pas de dette publique, vous êtes quand même en dette systémique, cela parce que si vous ne travaillez pas, vous ne pourrez rien acheter, sauf à le voler, à vivre en autarcie (à condition d’être propriétaire de la terre où vous vivez) ou enfin, si vous faites partie de ce fameux 1% ;

            Cela n’a rien d’injuste, d’odieux, c’est tout à fait normal et nécessaire pour vivre en société. L’injustice, c’est de permettre à certains d’accumuler des droits de créances ou l’argent, ainsi que les moyens de productions sans sa contrepartie en devoirs.

            Nous vivons dans une société où de manière caricaturale, 99% des gens ont la dette et 1%, la créance.

            Maintenant, le problème pour réformer le système n’est pas tant l’opposition de ces 1%, franchement, ils n’ont pas la force du nombre, mais une majorité de ces 99% qui loin de réclamer la justice pour tous, ne réclament que l’injustice pour les autres, or, nous vivons déjà dans ce système là. Conséquence, ils réclament de changer le système par le même système, mais où c’est eux qui ferons partie des 1%.

            Comprenez bien, chaque fois que vous mettez de l’argent en épargne, même la plus petite somme, peu importe, c’est le principe en lui même qui compte, vous défendez le système actuel. Conséquence, comment pouvez vous prétendre vous insurger contre une dette dont loin de vouloir la combattre, vous la défendez par le simple fait de vouloir percevoir des intérêts de votre épargne car celle ci ne pourra produire de l’intérêt qu’en augmentant la dette et ironie de l’histoire, votre propre dette ! Pour échapper à ce cycle infernal, il faut sortir de la dépendance de travailler.

            Donc, plus on vous dit d’être prévoyant et de placer votre argent à la banque pour le faire fructifier, « travailler » et vous rapporter de l’argent avec les intérêts, plus vous participez à votre propre déchéance, car pour que cet argent vous rapporte vraiment, il faut faire partie de ces 1%, c’est à dire, de ces gens là qui possède un capital suffisamment important pour ne pas craindre de se retrouver au chomage en raison de restructurations de l’entreprise pour augmenter les profits pour rémunérer les fonds de placement qui auront pour charge de rémunérer votre épargne placé. On pourra toujours objecter que tous les placement d’épargne ne vont pas sucer la moelle des entreprises pour faire de l’intérêt, mais c’est la dynamique générale qui agit ainsi.

            Bref, si vous trouvez la dette de la France odieuse en raison des intérêts, et bien vous devez aussi trouver odieux de réclamer un intérêt sur votre propre épargne. Mais là, généralement ça coince. ON veut ses droits, mais pas ses devoirs. On veut gagner beaucoup d’argent, mais sans travailler, alors on spécule, ou on joue au loto.

            Etc...


          • Jean Keim Jean Keim 9 juillet 2015 13:44

            @Hervé Hum

            Tous ce que vous dites au sujet des comptes en banque et des placements afférents est infiniment discutable, ce qui compte véritablement est l’intention mais je n’ai pas l’intention de polémiquer ... ceci pour des tas de raisons qu’il serait hors sujet de développer.

            Néanmoins au sujet du mode de vie actuel vous écrivez << ... Cela n’a rien d’injuste, d’odieux, c’est tout à fait normal et nécessaire pour vivre en société. ...>>
            Là je ne vous suis plus, autrement dit il n’est pas possible de vivre en société autrement, et pourtant si nous sommes capable de voir ce qui ne va pas, il est donc envisageable de le changer.
            Il est possible par exemple d’organiser le travail comme un service à rendre à la communauté (le devoir) et de partir de ce constat pour construire un autre modèle de société où chacun recevra de quoi vivre décemment, en sécurité (le droit).
            La technologie serait une aide précieuse dans une société solidaire.

          • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2015 17:35

            @Jean Keim

             Votre commentaire...

            "Il est possible par exemple d’organiser le travail comme un service à rendre à la communauté (le devoir) et de partir de ce constat pour construire un autre modèle de société où chacun recevra de quoi vivre décemment, en sécurité (le droit).
            La technologie serait une aide précieuse dans une société solidaire.« 

            n’est pas contradictoire avec le mien » Cela n’a rien d’injuste, d’odieux, c’est tout à fait normal et nécessaire pour vivre en société.« 

            c’est appliquer la relation de causalité entre devoir et droit selon lequel, tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit. Ici, l’égalité est dans la relation temporelle entre »j’ai des droits et pour soutenir ces droits, j’accomplis les devoirs correspondants. Ce qui reviens à dire la même chose que vous !

            Toutefois, l’égalité est relationnelle, c’est à dire, qu’elle dépend de trois facteurs, la volonté, le talent ou capacité et la contrainte externe ou limite sociale. C’est à dire, que tous le monde n’a pas la même volonté d’acquérir des biens de consommations, ni les mêmes capacité à faire prospérer cette même consommation et enfin, cette consommation ne peut être préjudiciable à l’environnement qui est un cadre commun et donc, fait l’objet d’un choix de société en relation avec les droits intergénérationnel et des autres formes de vies.

            Bref, le modèle à mettre en place se base sur des principes simples, mais exige une structure très complexe. Cela dit, le simple évolue vers le complexe de manière logique, naturelle, tandis que si les principes sont tronqués, fallacieux, cela exige une structure très compliqué où le but est de ne pas permettre aux gens de comprendre l’escroquerie pour la faire accepter.

            L’injustice, c’est celui qui n’a que des droits, ici des créances et les fait assumer par les autres qui en bout de chaines, n’ont que des devoirs, celui de travailler mais pas de vivre du fruit de son travail sinon survivre pour continuer à travailler quasi exclusivement pour les autres. Je ne pense pas tant aux français, mais surtout au travailleur chinois, indien, ou africain.

            Le principe est universel ou il n’est pas !


          • Jean Keim Jean Keim 9 juillet 2015 19:56

            @Hervé Hum
            Je suis plutôt d’accord Hervé avec ce dernier commentaire bien que je vous trouve toujours très sûr de vous jusque dans le détail, la complexité est probablement le résultat de notre excessive mentalisation et matérialisme.

            Notre désir de sécurité nous pousse à tout organiser dans la société pour parer aux impondérables et à raccommoder les dysfonctionnements par encore plus de complexité. 
            Notre mentalisation à outrance est commune à toute l’humanité, elle est le facteur commun délétère, mais individuellement elle nous enferme dans une logique qui empêche tout véritable changement.
            Il est difficile de définir ce que pourrait être une nouvelle conscience puisque par définition elle n’est pas connue mais elle sera inévitablement une aperception du rôle du mental et de son recadrage.
            Sans cette prise de conscience rien ne peut véritablement changer, une idée ne restera toujours qu’une idée.

          • Hervé Hum Hervé Hum 9 juillet 2015 21:27

            @Jean Keim

            La seule chose que j’ai à ajouter, c’est que je n’ai rien à ajouter à votre commentaire !

            A plus... Au prochain article !

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