On entend toujours des critiques de l’ « utralibéralisme » mais hélas la plupart de ces commentateurs, sans prétention, ne savent pas de quoi ils parlent ! Encore faudrait-il pour cela déjà que le libéralisme économique existe ! En effet, l’existence des banques centrales ne permet pas de définir librement le niveau des taux d’intérêt. Parler dans ces conditions de liberté économique est faux. Démonstration.
1°) La subversion du libéralisme :
Pour commencer, tous les économistes contemporains ont une très curieuse appréciation de la concurrence : en effet, selon eux en situation de concurrence pure et parfaite les prix sont établis selon "la loi de l’offre et de la demande". Rien n’est plus faux.
En effet, dans un marché concurrentiel le prix est ramené au niveau du coût de production, profit inclus. La piteuse loi de l’offre et de la demande ne tient même pas compte de la mobilité du capital :
si le prix est supérieur au coût de production, alors le capital afflue dans le marché considéré jusqu’à ce que ce les prix de vente soient ramenés au niveau du coût de production. Inversement, des prix trop bas génèrent des faillites, découragent l’investissement et incitent les entrepreneurs qui le peuvent à changer d’activité : les prix doivent alors remonter encore une fois au niveau du coût de production. Voilà ce que disait le grand économiste "classique" David Ricardo.
Il enfonçait le clou en affirmant que la "loi de l’offre et de la demande" n’est valable... qu’en situation de monopole. Quelle grossière erreur de la part de nos chers économistes contemporains de prendre le monopole pour de la concurrence !!!
Si bien que bien des économistes usurpent leur qualificatif de "néo classiques" ou de "néo libéraux"
alors qu’ils ont les contradicteurs même du libéralisme...
2°) L’étatisme des banques centrales :
Mais là où bien des libéraux devraient s’insurger en masse (ils sont seulement un peu plus nombreux à le faire...) c’est contre la toute puissance des banques centrales. Leur indépendance n’est qu’apparence : elles ont une mission à remplir comme la BCE avec la "stabilité des prix", mission bien évidemment déléguée par les états.
En effet, pourquoi les taux d’intérêts ne sont ils pas déterminés selon une offre libre et une demande libre de fonds prêtables pour nos chers libéraux ou néo libéraux ?
3°) Liberté économique = étalon or :
Voir à ce sujet l’excellent article d’Alan Greenspan, ancien président de la banque centrale des états unis :
Ironie du sort, alors qu’il était président de la FED, il a fait tout le contraire d’un système régi par l’étalon or : il aurait fallu augmenter les taux d’intérêt pour éviter la formation de la bulle immobilière et boursière... Tous les étatistes en herbe veulent contrôler les taux d’intérêt car cela permet aux états de s’endetter à bon compte en maîtrisant les taux d’intérêt au niveau les plus bas possibles.
Les banques centrales ont pour effet néfaste de rendre ... gratuite ou presque gratuite l’offre de fonds prêtables : le crédit est à l’origine de la création monétaire ! Dés lors, c’est la voie ouverte au crédit incontrôlé : les prêteurs n’exigent plus qu’une prime de risque en cas de non recouvrement des dettes... Les sociétalistes m’objecteront que le fait d’avoir confié aux banques commerciales le monopole de la création monétaire est responsable de l’alourdissement de la dette publique puisqu’en plus du principal il faut payer des intérêts. Mais le niveau des taux d’intérêt est défini par qui, sinon la banque centrale qui fait tout pour les rendre le plus bas possible ?
Offrir aux trésors publics un guichet ouvert à la banque centrale et c’est la course à l’endettement démesuré qui est assurée !!! Plus aucune limite ni restriction en vue !!!
Dans un régime d’étalon or, on passe aux choses sérieuses : le crédit assuré par la création monétaire est terminé. Il en coûte enfin au prêteur de prêter (son argent est immobilisé dans le prêt) : il va exiger un intérêt digne de ce nom. Il faut également interdire le principe de la réserve fractionnaire dans lequel le banquier utilise les dépots de ses clients non dépensés pour les reprêter à d’autres clients. De cette façon, les banques peuvent faire faillite et les clients récupérer leur argent dans toute circonstance.
4°) Liberté économique = stabilité économique et prospérité :
Comment les banques peuvent-elles faire faillite si il ne leur en coûte rien de prêter de l’argent ?
Tout simplement car elles doivent obligatoirement détruire l’argent qu’elles créent. Après tout cela semble logique : tout argent cée artificiellement doit être détruit. Si leur client ne rembourse pas, elles doivent tout de même détruire l’argent crée : elles doivent payer : l’argent doit être détruit d’une façon ou d’une autre.
Qu’on est loin d’une banque centrale qui peut se permettre de faire ce qu’elle veut, je simplifie à l’extrême mais tout de même !!! Exemple dernier : je m’appelle Ben Bernanke, patron de la FED et je rachète toutes les créances pourries à partir de rien !!!
Tout ce cinéma misérable est évité en régime d’étalon or, puisque c’est le marché qui définit les taux d’intérêt : devant un endettement préoccupant, ils remontent fortement.
Dans ces conditions, les états les ménages et les entreprises redeviennent raisonnables : se contentent d’honorer leur dettes et arrêtent la spirale de l’endettement.
Voilà pour conclure, il est démontré que ce n’est pas le libéralisme économique qui est responsable des crises économiques mais bel et bien l’étatisme qui cherche justement à s’affranchir de la discipline que le marché impose. L’étatisme est une voie royale ouverte aux désordres les plus profonds. Bizzarement, on entend assez peu les libéraux dénoncer les manipulations des marchés de la part des états...