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Accueil du site > Actualités > Economie > Perte de compétitivité et code du Travail

Perte de compétitivité et code du Travail

S’il est difficilement disuctable que la maison France a perdu depuis 10 ans énormément de sa compétitivité (sinon comment expliquer que nos produits et services se vendent globalement de plus en plus mal ?) les raisons avancées pour expliquer un tel phénomène mérite sans doute qu’on s'attarde sur cette très grave dérive (si tant est qu’on estime la compétitivité comme un élément fondamental de notre économie et donc du développement social).

De nombreux commentateurs avancent d’une même voix le coût du travail en France (et il est inconstant de comparer les couts salariaux d’un pays comme l’Allemagne qui produit des machines et outils de haute technicité et ceux de la France qui ne fait en général qu’utiliser les machines et les outils produits par les usines allemandes), oublions aussi l’impact des 35 heures (qui au demeurant perturbent bien plus l’activité des PME que des grandes entreprises).

Abandonnons aussi l’explication –sommaire- sur la supposée cupidité d’un patronat qui serait tourné vers Germinal et le travail des enfants (il n’y a d’ailleurs pas de diplôme ni de barrière pour accéder au patronat et s’il était facile de faire fortune par ce biais on se demande pourquoi il n’y a pas plus de vocations). Nous rappellerons à ce sujet que dans une société ouverte et libérale les meilleurs ont toutes les chances de prendre la place des moins bons et qu’aucun patron mauvais ne développe ses affaires de nos jours (alors qu’une administration travaillant mal n’a pour seul juge et contrôleur qu’elle-même).

En fait il est une raison que bien peu de commentateurs abordent pour expliquer nos piètres performances économiques : la conflictualité et la faible qualité du travail en France depuis le début du XXIème siècle (abandonnons aussi ces légendes sur la meilleure productivité des travailleurs français, obtenue comme chacun le sait par l’évincement massif des jeunes, des seniors et des moins qualifiés).

En effet si le XXème siècle vit l’émergence et le développement de la société industrielle (société taylorienne où le travail est chronométré, parcellisé et guidé) le XXIème siècle voit l’émergence de nouveaux paradigmes professionnels.

 Dans une société toute entière tournée vers les services, où la concurrence s’exerce sur toute la planète (un informaticien indien à 10 000 km peut faire bien mieux l’affaire qu’un ingénieur français basé à la Défense), le travail a profondément changé. Il ne s’agit guère plus de tirer des richesses du sol ou du sous-sol (ou alors presque sans main d’œuvre comme aujourd’hui dans les campagnes), ni même de produire des biens simples comme une pièce métallique ou une planche de bois mais bien plus d’inventer, d’innover, de prendre des décisions en étant autonome, impliqué, curieux et capable de travailler en équipe.

Ces qualités-là ne sont pas enseignées dans notre école nostalgique de Jules Ferry (orientée vers le diplôme non professionnel et ne visant qu’à la sélection d’une élite… devenue de moins en moins utile). Les nouvelles compétences professionnelles ne sont pas prônées par les organisations syndicales (qui globalement sont toujours dans la confrontation de classe) et notre Code du Travail (mille-feuilles règlementaire devenu contre-productif) ne permet plus aucune innovation, aucune amélioration des relations entre les travailleurs et leur employeur (il n’y a qu’à voir le piètre développement du télétravail en France).

Si donc aujourd’hui il est moins coûteux d’importer du lait d’Allemagne dans nos hypermarchés, si de nombreux fruits et légumes viennent du monde entier, si le poisson, la viande et un très grand nombre de produits industriels ou textiles (à commencer par les voitures que nous n’arrivons plus à vendre quand elles sont produites en France) sont importés c’est que les français (comme les autres peuples de la planète) préfèrent désormais consommer des produits et services réalisés à l’extérieur, avec une qualité en hausse, des prix moins élevés et via un travail plus qualifié.

Trop sûr de notre bon droit (social), persuadé que nos positions acquises seront éternelles, entraînés par des promesses démagogiques (la retraite pour les infirmières âgées de 55 ans ou les fonctionnaires ayant eu 3 enfants) nous n’avons pas vu passer le train du progrès économique et du travail en ce début du XXIème siècle.

Il nous reste désormais (bien) moins d’une décennie pour redresser la barre, tout changer et dire la vérité à nos concitoyens : à l’avenir il faudra travailler mieux, il faudra travailler plus (les 35 h sont une aberration professionnelle et sociale) et il faudra travailler plus longtemps (aucun régime de retraite ne pourra survivre avec des cotisations en régression et des droits à la retraite en très forte augmentation (car les baby-boomers partent désormais massivement à la retraite).

 Toutes ces choses sont certes pénibles à entendre mais le manque de confiance et d’assurance dans l’avenir de nos concitoyens (qui remettent en question leur choix 3 mois après avoir élu leur Président) ne prouvent-ils pas à l’envie que le peuple ne supporte plus qu’on lui mente (pour être élu) et qu’on se précipite pour faire l’inverse de ce que l’on disait dès les élections gagnées.


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22 réactions à cet article    


  • Leo Le Sage 6 septembre 2012 10:06

    @AUTEUR
    Comme vous le dites si bien, l’école à la Jules Ferry (écoute et tais toi) n’est plus adapté avec le monde actuel où il faut nécessairement avoir un minimum de réfléxion, d’esprit d’équipe et d’imagination...
    Cette inadéquation de l’éducation en générale et de la réalité industrielle aura un impcat de plus en plus négatif pour le futur de la France.
    Maintenant, il faut impérativement des personnes qui soient capables de contester dans le bon sens du terme.
    La contestation, genre je casse tout si on n’est pas de mon avis ou je refuse catégoriquement de t’écouter quoiqu’il arrive, est un comportement qui ne permet pas le développement d’une entreprise sur le long terme.
    Beaucoup de fort en gueule s’étonnent un beau matin de manquer de crédibilité mais ils oublient que tout est une question de consensus ce qui veut dire concrètement qu’il faut discuter, négocier, accepter de perdre ou donner quelque chose pour pouvoir obtenir autre chose.
    La compétitivité ne passe pas par une simple baisse de coût [ce qui n’est pas nécessairement la solution] mais bien par une remise en cause personnelle qui elle doit être permanente...
    C’est à ce prix que la France a une chance de passer.
    Des entreprises françaises sont compétitives parce que d’abord le patron a compris qu’il doit accepter d’investir au lieu de prendre les dividendes.
    Le futur est désormais au partage !
    Partage des bénéfices et des pertes entre patron, employés et Etat !
    En clair, il faudra envisager de travailler plus longtemps et ne pas espérer gagner autant que de par le passé.

     
    Cordialement

    Leo Le Sage
    (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 septembre 2012 12:47

      Je parlais à une certaine époque de « L’enseignement par l’autre bout ».

      Dernièrement, lors de la rentrée, de plus en plus de femmes seules, ou ayant des heures de travail qui ne correspondent pas aux horaires des écoles et se proposaient de placer leurs enfants en internat.
      Certains enfants étaient pour dès la deuxième année de ce système.
      Les vies deviennent de plus en plus parallèles. 

    • Constant danslayreur 6 septembre 2012 10:41

      « sinon comment expliquer que nos produits et services se vendent globalement de plus en plus mal ? »
      Vous êtes trop chers à l’export déjà.
      Un exemple tout bête, vidange+filtres+bougies d’une voiture française moyenne 8000 Dinars Algériens + Plaquettes de Frein 5000 DA
      Total : un mois de SMIC algérien, autrement dit même si la voiture en question est non pas achetée mais simplement OFFERTE audit smicard, il ne pourrait pas accepter le cadeau empoisonné que ce serait c’est dire...


      • Romain Desbois 6 septembre 2012 10:47

        Pas d’accord sur l’analyse de l’auteur sauf sur un critère.
        Oui contrairement à l’Allemagne, nous avons un taux de natalité qui change la donne. Cela ne date pas d’aujourd’hui et dès l’enseignement nous avons eu des classes plus nombreuses, plus chargées et avons eu besoin de plus d’enseignants, plus de services à l’enfance (les allemands n’ont pas développés les crèches par exemple).
        Nous devons en tenir compte. Ce qui n’est pas difficile puisque dès le jour de déclaration de grossesse l’on peut déterminer sans grande marge d’erreur , les besoins du futur citoyen.

        Après le toujours plus il faut aller vers le toujours mieux pour tous.

        On ne peut pas produire plus / par poste (humain et/ou machine) , être plus nombreux et demander de maintenir le rythme.

        Donc contrairement à l’auteur , je pense que tout concours à la réduction du temps de travail par personne, par le développement des loisirs et de la retraite (qui sont aussi créateurs d’emplois et de nouveaux besoins).

        Ce temps libéré est aussi indispensable pour aller vers plus d’engagement citoyen, politique de chacun, vers plus de gestion démocratique directe.

        PS : les 35h sont loin d’être appliquées réellement. Plus d’1 milliard d’heures travaillées non déclarées et non payées (estimation source inspection du travail) par an.

        En 2008 Xavier Bertrand a fait supprimé le temps entre le fait d’aller chercher les outils à l’entreprise et le temps d’aller sur le chantier dans le temps de travail ! (source Gérard Filoche)

        - Embauchons des inspecteurs du travail qui feront respecter le code du travail
        - Embauchons des contrôleurs fiscaux contre la fraude.
        - Embauchons des inspecteurs de DSV et de la DGCCRF
        - Embauchons des juges et des greffiers

        Autant d’emplois qui ramèneront plus d’argent que ce qu’ils coûteront.


        • Mycroft 6 septembre 2012 10:53

          "Abandonnons aussi l’explication –sommaire- sur la supposée cupidité d’un patronat qui serait tourné vers Germinal et le travail des enfants (il n’y a d’ailleurs pas de diplôme ni de barrière pour accéder au patronat et s’il était facile de faire fortune par ce biais on se demande pourquoi il n’y a pas plus de vocations). Nous rappellerons à ce sujet que dans une société ouverte et libérale les meilleurs ont toutes les chances de prendre la place des moins bons et qu’aucun patron mauvais ne développe ses affaires de nos jours (alors qu’une administration travaillant mal n’a pour seul juge et contrôleur qu’elle-même)."

          Quel est ce tissu d’ânerie ? Pour info, les patrons sont de deux sortes :

          Ceux qui n’ont pas de pouvoir (patron de PME, de PE et TPE) et qui sont juste complètement pris à la gorge par les clients qui eux sont souvent des boites dirigés par la seconde catégorie ou qui sont menacé par la concurrence des grosses boite qui sont efficace de part leur taille bien plus que de part la qualité de leur direction.

          Ceux qui ont du pouvoir, qui sont tous du même milieux. Ceux là sont représentés par le MEDEF, ceux là sont des incompétent notoires, ceux là ont préféré centraliser leur petit pouvoir pour garder leur argent plutôt que de procéder à la nécessaire dilution du pouvoir qui aurait permis aux gens compétent de permettre les changements.

          Qui bloque aujourd’hui la R&D (qui n’est sérieusement réalisable que par l’état et les grands groupes) ? C’est bien les chef d’entreprises influents, qui notamment réduisent les budget recherche alors qu’il devrait au contraire les augmenter, en économisant grâce à une réduction drastique du personnel administratif qu’ils ont fait pulluler dans les entreprises (RH, DRH, chef de bidule ou de truc).


          • Mycroft 6 septembre 2012 11:06

            Au passage, c’est justement des raisonnement aussi débile et ridicule que « un informaticien indien à 10 000 km peut faire bien mieux l’affaire qu’un ingénieur français basé à la Défense » qui sont à l’origine de pas mal de nos problèmes.

            Vous avez déjà eu des retour justement sur ce genre de méthode ? Vous avez essayé de bosser avec des indiens ? Vous savez qu’une bonne partie du travail d’informaticien, c’est d’essayer d’aider le client à comprendre ce qu’il veut parce qu’il est trop stupide pour le savoir clairement ? Dans ces conditions, comment une personne situé à 10 000 km, qui vit en décalage horaire conséquent avec vous, qui ne parles pas votre langue, qui parle anglais avec un accent lourd et difficile à comprendre pour vous, qui ne comprend pas plus votre accent que vous le sien peut il faire mieux qu’une personne situé sur place ?

            Et quand il s’agit, pour deux informaticiens, un français, l’autre indien, de bosser ensemble, c’est tout autant la galère : degrés d’exigence différents (les indiens codent comme des sagouins mais vite, faisant un truc impossible à maintenir), décalage horaire qui rend le travail en équipe fastidieux, instabilité de l’emploi sur place qui fait qu’on change bien trop régulièrement de partenaire et qu’il faut donc régulièrement repartir de zéro et j’en passe.

            Oui, nos chers entrepreneurs débiles ont plein d’idée à la con de ce genre là. Si on veut arrêter de se ruiner, la bonne idée, c’est d’abord de leur botter le cul pour incompétence crasse. Ce sont eux qui ont le pouvoir économique, depuis des années, la situation économique est lamentable, plutôt que de cracher sur nos élus (a qui ont ne peut reprocher que le fait de ne pas encore avoir exproprié ces inadaptés de service) crachons sur nos possédants.


          • Robert GIL ROBERT GIL 6 septembre 2012 11:22

            Devant l’apathie de nos concitoyens, les patrons pourraient proposer de revenir à 10 H par jour, 2 semaines de congés par an et diminuer les salaires de 30% ; ils n’auraient qu’à dire qu’avec la mondialisation on ne peut pas faire autrement : « la conjoncture économique nous oblige à prendre des mesures radicales » ! Ils pourraient aussi repousser l’âge de la retraite à 75 ans, supprimer la sécurité sociale, et nous obliger à faire 8 jours de travail de solidarité ............ http://2ccr.unblog.fr/2010/11/02/les-patrons-sont-sympas/


          • Leo Le Sage 6 septembre 2012 11:23

            @Par Mycroft (xxx.xxx.xxx.114) 6 septembre 11:06
            Vous dites : "Et quand il s’agit, pour deux informaticiens, un français, l’autre indien, de bosser ensemble, c’est tout autant la galère : degrés d’exigence différents (les indiens codent comme des sagouins mais vite, faisant un truc impossible à maintenir), décalage horaire qui rend le travail en équipe fastidieux, instabilité de l’emploi sur place qui fait qu’on change bien trop régulièrement de partenaire et qu’il faut donc régulièrement repartir de zéro et j’en passe" [...] smiley
            N’importe quoi...
            Il ya des normes à respecter et c’est normalement dans le cahier des charges...
            Donc, si vos normes à vous ne sont pas à la hauteur il est normal que c’est le foutoir...

            En informatique, il y a des normes de codage et de nommage et si ces normes sont respectés aucun soucis ne vient perturber le bon fonctionnement de l’entreprise.
            C’est la différence de culture qui fait qu’un problème subsiste...
            L’occidental n’est pas capable dans la majorité des cas de comprendre l’oriental.
            L’inverse par contre n’est pas vraie...

            Vous dites : "C’est bien les chef d’entreprises influents, qui notamment réduisent les budget recherche alors qu’il devrait au contraire les augmenter, en économisant grâce à une réduction drastique du personnel administratif qu’ils ont fait pulluler dans les entreprises (RH, DRH, chef de bidule ou de truc)" [...]
            Votre remarque c’est dans le domaine de l’informatique aussi ?
            Parce que là, les recherches ne sont pas intéressantes sur le plan retour sur investissement...
            Beaucoup de logiciels de qualité gratuites et libre existent...

             
            Cordialement

            Leo Le Sage
            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


          • Mycroft 6 septembre 2012 17:10

            "Parce que là, les recherches ne sont pas intéressantes sur le plan retour sur investissement...
            Beaucoup de logiciels de qualité gratuites et libre existent...« 

            Pour vous, la recherche en info, c’est juste des logiciels ? Vous vous y connaissez vraiment en informatique ? Vous savez que beaucoup de problématique d’ordonnancement, de protocole de sécurité, de modélisation informatique, de mise en place de langage de programmation sont tout autant des domaines sur lesquels il faut travailler ? La mise en place de logiciel, du point de vue de l’informaticien, c’est très rarement de la recherche. Quand ça en est, c’est juste un outil utilisé dans la recherche plus qu’une fin en soit.

            Quand à la rentabilité immédiate de la recherche... c’est un non sens.

             »
            En informatique, il y a des normes de codage et de nommage et si ces normes sont respectés aucun soucis ne vient perturber le bon fonctionnement de l’entreprise."

            Vous ne semblez pas y connaitre grand chose. Les normes sont des choses facilement contournable. On peut faire un travail de sagouin dans les normes. Les normes de codage ne sont pas faites par des gens qui connaissent vraiment le terrain. Elles sont par moment très lourdes et inutilement contraignantes, par moment extrèmement laxiste et permettent des choses immaintenable. Définir des normes efficace serait un bon sujet de recherche justement. Mais pour le moment, les travaux existants ne sont pas exploitable directement, même s’ils sont exploité à notre grand dam.

            Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : le problème ne vient pas d’un manque de compétence des indiens. Il vient avant tout de l’organisation locale du travail, qui impose de mettre l’accent sur le quantitatif (on fait beaucoup d’heure de code) sans pouvoir s’occuper du qualitatif (on optimise son code pour le rendre plus maintenable).

            De plus, vous parlez de respect du cahier des charges, mais ces derniers ne sont pas fait par des techniques entre technique, mais souvent par des ex-technique ou par de mauvais technique qu’on a sortie du technique pour réduire leur capacité de nuisance.


          • Leo Le Sage 6 septembre 2012 18:17

            @Par Mycroft (xxx.xxx.xxx.114) 6 septembre 17:10
            Vous dites : « Pour vous, la recherche en info, c’est juste des logiciels ? » [...]
            Ah d’accord votre sujet c’est la recherche en info ?
            Bien sûr, la recherche en info peut être la recherche d’algorithme qui lui peut se faire à la main sans ordinateur pour être précis.
            Le sujet du jour est tout simplement le travail normal pas les cas particuliers comme la recherche qui suit une autre filière.
            La recherche est un investissement : pour faire court, la rentabilité n’est pas la priorité... stricto sensu...
            [mais elle est sous entendue]

            Vous dites : "Vous savez que beaucoup de problématique d’ordonnancement, de protocole de sécurité, de modélisation informatique, de mise en place de langage de programmation sont tout autant des domaines sur lesquels il faut travailler ?" [...]
            Je suis une personne qui s’intéresse à tout comme à l’informatique.
            Donc, oui je le sais : les problèmatiques de sécurité sont une passion pour moi.
            Avec Linux vous utilisez le framework iptables par exemple pour réaliser une sécurité plus efficace, n’est-ce pas ?
            Rien que dans le domaine de l’informatique on peut faire des thèses sur la cryptologie :
            « Les courbes elliptiques ont de nombreuses applications » [...]« en cryptologie dans le problème de la factorisation des entiers ou pour fabriquer des codes performants » [...]

            (source : Courbe elliptique - Wikipédia)
            Nous sommes en phase ? smiley

            La recherche dont je parle c’est essentiellement la création d ’un logiciel ou application...
            Mais si vous tenez à parler de recherche pure, seules les grosses structures peuvent se le permettre...

            Vous dites : « Quand à la rentabilité immédiate de la recherche... c’est un non sens. » [...]
            Dans mon discours, la rentabilité « immédiate » n’est pas un non sens car il s’agit de se poser la seule question qui se pose pour tout décideur d’un centre de profit :
            Quel est le coût d’opportunité ?

            Vous dites : « Vous ne semblez pas y connaitre grand chose. Les normes sont des choses facilement contournable » [...]
            C’est vous qui n’y connaissez rien.
            Tout dépend de votre contrat. Si votre contrat est laxiste, et j’en ai déjà vu, alors oui vous pouvez proposer à la limite n’importe quoi persone ne pourra vous critiquer.
            Le client vous insultera et c’est tout, s’il a fait l’erreur de signer ou l’inverse.

            Vous dites : « Les normes de codage ne sont pas faites par des gens qui connaissent vraiment le terrain » [...]
            Si vous vous laissez marcher sur les pieds, il est évident que vous aurez ce genre de soucis.
            Les normes de codages sont normalement le fait du MOE pas du MOA.
            Mais par contrat le MOA peut exiger du MOE une norme précise que vous ne pouvez évidemment pas refuser... si vous êtes le MOE... smiley

            Vous dites : "Elles sont par moment très lourdes et inutilement contraignantes, par moment extrèmement laxiste et permettent des choses immaintenable. Définir des normes efficace serait un bon sujet de recherche justement" [...]
            inutilement contraignantes ? Pour caricaturer, un checklist est inutile aussi ?
            Les normes de codages et de nommages sont utiles dès l’instant où on veut prévoir la maintenance d’un logiciel par exemple.
            La maintenance est impossible s’il n’y a pas un minimum de normalisation.
            Il est vrai que je me souviens d’un directeur [ssii] qui me disait qu’il avait du mal à faire respecter les normes parce qu’il était en fait surbooké [pénurie de compétences].
            Mais ce que lui n’a pas compris c’est que si une maintenance était nécessaire, ce serait impossible de le confier à des inconnus : il faut appeler LE développeur concerné.

            Vous dites : "vous parlez de respect du cahier des charges, mais ces derniers ne sont pas fait par des techniques entre technique, mais souvent par des ex-technique ou par de mauvais technique qu’on a sortie du technique pour réduire leur capacité de nuisance" [...]
             smiley
            Désolé mais pour réussir, il faut un excellent cahier des charges.
            Quelque soit le domaine, j’ai déjà lu de bon cahier des charges, et comme par hasard ce sont des entreprises compétentes qui les sortent.
            De plus, tout roule comme sur des roulettes.
            Mais lorsque ce sont des incompétents c’est un vrai foutoir...
            Et dans le domaine de l’informatique le problème n’est pas spécifiquement le cahier des charges mais l’impossibilité pour le client de traduire dans un language compréhensible pour un informaticien son besoin.
            Je précise que ce n’est pas le client qui est un incapable mais plutôt le technicien (l’informaticien) [le spécialiste du cahier des charges] qui n’arrive pas à poser les bonnes questions.
            Je ne parle même pas de le technicien (l’informaticien) qui ne maîtrise pas le process du client, à supposer que ce soit son process que l’on veut modéliser par exemple.
            Le cahier des charges dans ce dernier cas, devient donc bancale...
            Et le chef de projet qui reçoit le cahier des charges final souvent ne l’apprend que trop tard...

             
            Cordialement

            Leo Le Sage
            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


          • Mycroft 7 septembre 2012 10:22

            "Je suis une personne qui s’intéresse à tout comme à l’informatique.
            Donc, oui je le sais : les problèmatiques de sécurité sont une passion pour moi.
            Avec Linux vous utilisez le framework iptables par exemple pour réaliser une sécurité plus efficace, n’est-ce pas ?

            oO Non mais vous savez, la recherche, ça dépasse un peu le cadre du patch ou du framework. Au niveau sécurité, à l’heure actuelle, c’est l’ensemble des OS, l’ensemble de la structure même de l’informatique qu’il faut revoir. Et pour info, si je parle plus de la recherche en informatique, c’est parce que c’est un sujet que je connais bien.

            « Rien que dans le domaine de l’informatique on peut faire des thèses sur la cryptologie :
             »Les courbes elliptiques ont de nombreuses applications« [...] »en cryptologie dans le problème de la factorisation des entiers ou pour fabriquer des codes performants" [...]

            (source : Courbe elliptique - Wikipédia)
            Nous sommes en phase ? "

            La cryptologie, c’est la porte blindé qu’on s’acharne à renforcer alors que les voleurs passent par la fenêtre.

            "La recherche dont je parle c’est essentiellement la création d ’un logiciel ou application...
            Mais si vous tenez à parler de recherche pure, seules les grosses structures peuvent se le permettre...
            "
            Ni plus ni moins que la recherche en logiciel en fait. Une pme spécialisé sur des carte se doit de faire de la recherche en ordonnancement, par exemple. Après, le soucis, c’est qu’un nombre considérable de boite font des applications qui n’ont rien à voir avec la recherche mais font passer ça en budget R&D, alors qu’il s’agit de frai de fonctionnement. C’est lié à cette imbécilité qu’on appel crédit impôt recherche, qui est une manière pour l’état de se faire arnaquer. Il faut en effet forcer la main des entreprises pour qu’elles fassent de la recherche, mais les inciter n’est pas la solutions, changer leur direction serait bien plus utile et efficace.


          • Mycroft 7 septembre 2012 10:40

            Vous confondez de toutes évidence bonne pratique de codage (coder en y passant du temps, entre professionnels qui font le nécessaires pour rendre le code maintenable) et norme. Je sais parfaitement qu’il est indispensable qu’un code soit rendu maintenable. Je dis juste que les normes ne permettent pas d’atteindre ce résultat.

            La norme la plus en vogue dans le milieux de l’informatique est le CMM. Les pratique CMM sont complètement général et procédurière, plus que technique. Une entreprise CMM 5 peut faire du code impossible à maintenir, tout comme une entreprise CMM 0 peut faire du code très facile à maintenir. Le fait que les entreprises indiennes avancent au pas de charge avec un turn over important fait qu’elles ont beau être très bien d’après les normes, elles n’en restent pas moins un calvaire quand on travail techniquement avec.

            Vous parlez de cahier des charges « bien fait ». Vous avez conscience que c’est à peine 5% des cas ? Les clients ne savent pas ce qu’ils veulent, c’est une réalité de l’informatique professionnel. Ils changent d’avis tout le temps, ne voient jamais les conséquences de leur choix, se contredisent sans cesse, ce qu’un système informatique ne peut accepter, puisqu’il nécessite d’être carré. Les clients ne sont pas carrés, surtout au niveau où on signe des contrats, assez éloigné du technique.


          • foufouille foufouille 6 septembre 2012 12:34

            « qu’aucun patron mauvais ne développe ses affaires de nos jours »
            mdr
            madoff n’existes pas, ni bill gates

            « c’est que les français (comme les autres peuples de la planète) préfèrent désormais consommer des produits et services réalisés à l’extérieur, avec une qualité en hausse, des prix moins élevés et via un travail plus qualifié. »

            mais bien sur, les prix sont les memes en roumanie
            le loyer est a 500€
            sissi


            • L'enfoiré L’enfoiré 6 septembre 2012 12:54

              " De nombreux commentateurs avancent d’une même voix le coût du travail en France"

              Si c’est le cas, il y a une grosse erreur chez les commentateurs.
              Les emplois temps plein ou CDI vont prendre quelques vacances.
              Pourquoi ? Simple. Tout ce qui sera répétitif sera remplacé par des machines.
              Ce ne sera plus du travail qu’il faudra parler mais d’utilisations judicieuses, d’occupation du temps des gens.
              La minute de travail effectif deviendra bien plus chère pour compenser.
              Quand vous allez chez votre médecin. Le temps de la prestation ne joue pas. Ce sera cinq minute, une demi-heure et la consultation sera au même prix. Répondre à un besoin et puis s’en vont, ce que ne peut (pas encore) faire une machine.

              • Romain Desbois 7 septembre 2012 00:56

                je suis d’accord avec vous l’enfoiré.

                Le travail se partage, aujourd’hui on le fait mal en mettant les gens au chômage au lieu de partager en réduisant à 32 heures voire moins et en permettant de partir en retraite plus tôt (plus les retraités sont jeunes et plus ils consomment, ils voyagent , ils bricolent, ils participent aux assoc, ils gardent les petits enfants etc...).

                Mais au lieu de cela ,Sarkozy proposait une quasi-généralisation du chômage partiel.

                Pour les raisons largement développées plus haut par d’autres commentateurs.


              • Yohan Yohan 6 septembre 2012 12:56

                On vient de condamner la Poste pour avoir recouru à des intérimaires durant une grève. Or, les grèves de la Poste occasionnent des énormes problèmes pour les entreprises, raison de plus pour agir. De plus, ces derniers temps, il y a de plus en plus de courriers qui repartent avec la mention NPA alors que les adresses sont bonnes.. C’est croire que les salariés sabordent leur propre entreprise. Personnellement, tant dans mon entreprise pour pour moi-même, j’ai connu cette année six cas de courriers non distribués. Perte de temps avec répercussion sur les affaires. La France bloqué dans ses conflits stériles perd en compétitivité, c’est sûr. L’image de ce pays aux yeux des étrangers continue de se dégrader


                • jef88 jef88 6 septembre 2012 15:08

                  et le cout de la paperasse ?
                  le cout de production français est compétitif mais il faut y ajouter les frais de structure.... et la rien ne va plus
                  exemples vécus :
                  1971 :j’étais responsable de la production dans une affaire de textile de 250 personnes à la production ...
                  pour les achats- appro, mise en fabrication, planning, prix de revient... : 4 personnes travail manuscrit sur fiches
                  1993 : effectif 48 personnes à la production ...administration correspondante : 10 personnes avec systèmes informatique

                  autre affaire :
                  1974 J’étais directeur technique responsable des travaux neufs, de la maintenance et des services généraux j’avais une secrétaire à mi-temps... effectif de l’usine 1300 personnes
                  1995 Pour faire mon travail
                  - un directeur maintenance
                  - un directeur travaux neufs
                  - un directeur sécurité gardiennage et annexes
                  chacun des ces directeurs avaient « quelques » secrétaires .....

                  LE PROGRES
                   ?


                  •  C BARRATIER C BARRATIER 6 septembre 2012 20:33

                    Pas d’accord avec l’auteur qui reprend les thèses des prétendus économistes qui nous ont mené droit au mur.
                    Les réductions de cotisations aux entreprises, les subventions locales ou de l’état, ont été utilisé pour servir les PDG avec des salaires absurdes vu leur hauteur énorme, les actionnaires, et non pas pour la recherche et l’innovation. Nos entreprises sont des assistées, et c’est ce qui les perd....elles cessent d’être combattives.

                    Les médias ont matraqué fort pour imposer cette pensée unique du libéralisme sauvage. Ce texte continue dans cette voie...Internet est utile pour tout faire, le meilleur et le pire.
                    Voir dans la table des news :

                    « Internet et propagande libérale »

                     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=162


                    •  C BARRATIER C BARRATIER 6 septembre 2012 20:38

                      Sarko avait voulu mettre les inspecteurs du travail à sa botte, il se désolidarisait d’eux et les accablait s’ils appliquaient la loi.
                      Voir dans la table des news :

                      « Justice : la horde  démasquée mais pas encore punie » 

                       http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=216


                      • Lea Andersteen Lea Andersteen 6 septembre 2012 20:53

                        La perte de compétitivité : il n’y a pas de perte, surtout pas progressive.

                         Nous ne pouvons pas être aussi compétitifs que des chinois et autres indiens. La seule solution est que l’on s’appauvrisse totalement et que l’on sombre tous dans la même misère qu’eux. C’est juste stupide.

                        Pire. En nous paupérisant comme eux, dans l’idée d’une concurrence libre et non faussée, nous tuons nous-même l’économie. Qui achètera la production produite à bas prix sur le sang des peuples ? Personne.

                        Enfin, cessons de parler de concurrence libre et non faussée. Elle n’est juste pas régulée. Mais est totalement faussée.

                         

                        Le réel but de tout cela ? Revenir au 19ème siècle. ou une infime minorité vivait sur la souffrance d’une immense majorité.

                         

                        Comment résoudre le problème ? Refuser la mondialisation, refuser ce qui est la liberté du renard dans le poulailler.


                        • paul 6 septembre 2012 21:25

                          Travailler plus pour gagner plus, ah,celui qui a dit ça était un incompris ...
                          Tenez, pour la Grèce par exemple, la Troïka lui demande de revenir à la semaine de 6 jours de travail, sinon pas de pépettes .
                           Voilà une réforme courageuse .Depuis le temps qu’ils dansent le Sirtaki en buvant de l’Ouzo ceux là ...


                          • kiouty 7 septembre 2012 07:56

                            la conflictualité et la faible qualité du travail en France depuis le début du XXIème siècle

                            Oui oui, il vaut mieux avoir une masse salariale docile, peu payée, sans droits. Des esclaves quoi ! Là on retrouverait une compétitivité du feu de dieu !!

                            Non mais sans blague, vous avez déjà entendu parler de ce qu’est le « libre-échange », la « mondialisation » ? Si ce n’est pas le cas penchez-vous sur ces notions avant de fustiger les salariés français.

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