Pour un nouveau système monétaire
Qu'attendons-nous du système économique ?
1. Garantir un niveau de vie convenable pour tous ;
2. Garantir un potentiel de développement maximal ;
3. Garantir une paix globale durable.
Pourtant,
- Aujourd’hui le monde est en crise et sans bonne perspective à long terme au niveau global ;
- Un petit groupe de personnes s’accapare les richesses et le pouvoir du monde ;
- Aucune politique n’a jamais réussi à stabiliser son économie à long terme.
Nos attentes sont-elles réalisables ? Comment y parvenir ?
Que nous proposent les politiciens aujourd'hui ? Du changement ?
Pour envisager une solution il faut comprendre ce que sont la valeur et la monnaie ainsi que les principales problématiques du système actuel.
I. La valeur et la monnaie
L'un trouve un bien et l'autre, qui juge avantageux de ne pas aller en chercher un semblable lui-même, le veux.
Hormis le don et le vol, l'autre peut décider d'échanger ce bien contre un bien qu'il possède et que l'un désire au moment de l'échange et est prêt à échanger contre son bien. Les deux biens sont échangés selon la perception relative de l'effort et de l'utilité pour définir le prix du bien et le revenu du travail. Ils forgent leur notion de valeur tout au long de leur évolution, leur observation des choses et leurs interactions avec autrui.
Mais si tous deux travaillent pour obtenir quelque-chose, ils doivent s’assurer de ne pas travailler pour rien. Ils peuvent alors utiliser un substitut de récompense si il est accepté par un tissu industriel satisfaisant l’un et accepté par un tissu industriel satisfaisant pour les autres qui pourraient le satisfaire de la même façon. Par un rapport de confiance ils créent alors la monnaie qui est une offre ou une demande de travail pour l'un ou pour l'autre dans l'échange.
Et si chacun d’entre eux ne réclament pas seulement le coût de leur production en échange et réclament une marge c’est pour transférer plus tard une partie du pouvoir de production d’un client vers un ou des fournisseurs. La monnaie a permis aux travailleurs de compter sur ce qu’ils font de mieux pour subvenir à une large palette de besoins et d’accéder à de nombreuses ressources différentes, si possible ce qu’il y a de mieux. Elle a permis l’accélération et l’amélioration des échanges (surtout pour certains...).
La monnaie symbolise l'obligation de travailler.
II. Les problématiques du système
La banque
Pour créer la monnaie on peut soit l'échanger contre un bien, c’est la monnaie fiduciaire, soit l'écrire, c’est la monnaie scripturale, limitée par les réserves fractionnaires (de 9 à 30 fois la réserve réelle).
En fait, si une banque qui a 1€ en réserve et qui peut donc prêter, disons, 10€, les 9€ supplémentaires sont effacés lorsque remboursés et la réserve n’a pas bougé. Mais lorsque quelqu’un vient faire un dépôt (par précaution, projet ou spéculation monétaire), disons les 10€ arrivés chez un tiers, étant donné que la monnaie provient à l’origine de la banque, elle peut en prêter environ 9€, et ainsi de suite. Ainsi, avec 1€ en réserve cette banque peut faire près de 100€ de prêt (à condition que la monnaie lui revienne à chaque fois). Sans compter la revente des promesses de dettes, la marge des banques commerciales sur les banques centrales (aujourd’hui les banques centrales prêtent au taux directeur uniquement aux banques commerciales qui prêtent à leur tour - avec une marge différente selon le client) et les frais de dossiers.
Le propriétaire de la banque et de la réserve d'1€ va enregistrer des bénéfices sur les intérêts payés sur 100€ de prêt. Le banquier va donc réaliser sur 5 ou 10 ans une rentabilité de 400% à 1000% hors inflation. Le problème est l'existence d'un propriétaire de la réserve monétaire alors que la monnaie doit appartenir au peuple. Le banquier ne doit faire que sous-traiter la production de monnaie au peuple. Cependant au même titre qu'un chef d'Etat le banquier doit être rémunéré par le peuple. Et son métier est aussi compliqué que crucial.
Contrairement à ce qu’on lit souvent, le problème vient de l’invention de la réserve réelle qui n’a aucune réelle raison d’être (même si l’analyse historique de la monnaie parle de son apparition chez l’orfèvre qui par définition n’était pas un banquier) car le rôle d’une banque est de créer de la monnaie, pas de stocker des valeurs. La monnaie scripturale ayant l’avantage sur la monnaie fiduciaire que la valeur ne peut pas être trafiquée (comme le faisait la réserve fédérale américaine lorsque l’économie mondiale était basée sur l’or dont la plus grosse réserve était américaine, après quoi le système de banques centrales a été instauré, ne permettant l’échange d’une monnaie que contre une monnaie). Et lorsque la banque elle-même accepte des titres et obligations comme réserve, le système devient dangereux (et c'est ce qui se passe avec les politiques monétaires non conventionnelles aujourd'hui).
Enfin, quand on pense que la banque a tout intérêt à recevoir des dépôts en temps d’inflation et dépenser en temps de déflation, on comprend qu’à moins d’un mouvement de crise massif les banques gagnent sur tous les coups.
L'industrie
Si la banque créée la monnaie c'est pour l'injecter dans le système industriel. Et lorsque l’échange de monnaie est supérieur à l’échange de biens sur le tissu industriel lié, il y a inflation des prix des biens par dépréciation de la monnaie (et inversement). Le taux d’intérêt est ce qui peut influer le plus rapidement sur le seuil de rentabilité de la production, mais aussi sur les prix et sur les revenus. Etant donné que les seuls arbitres entre les trois sont les travailleurs, cet outil n’est absolument pas contrôlé aujourd’hui.
Et si le remboursement d’un prêt est divisé en deux parties, le principal du prêt et l’intérêt, l’intérêt ne peut exister que par le principal d’un autre prêt. Ainsi, si la croissance de l'industrie ralentie les intérêts ne peuvent plus être payés et c’est la cascade du système financier.
Le capitalisme mondial
La recherche de la productivité des biens, de la liquidité des capitaux et de la réactivité entrepreneuriale ont fait du capitalisme une force. Mais les échanges internationaux dans un contexte mondialisé ont créé le phénomène de corporation industriel et financier. Certaines corporations sont devenus plus puissants que les Etats. Des Etats qui s'endettent et ne parviennent plus à honorer leurs dettes vers des banques qu'ils sont obligés de sauver lorsque leur système s'écroule. Ainsi, les banques s'enrichissent grassement alors que les instruments sociaux ne sont plus suffisants.
Aussi, lorsque le Monde importe depuis un pays, la monnaie du pays grimpe tandis que les autres baissent. Donc l’investissement se développe dans ce pays tandis que l’exportation des autres pays vers celui-ci se développe. Puis le premiers pays augmente ses importations et les autres pays développent le crédit. Encore une fois les banques contrôlent tout.
Le peuple est l'esclave du producteur de monnaie (et du producteur de valeur).
II. La Centrale d'Emploi
PS : Pour l'interface un PDG est un travailleur (personne physique). Et il n'y a qu'une seule taxe (publique et sociale) estimé à 50% (et aucune autre taxe, et un unique système de salaire minimal à partir du premier emploi ) de tout revenu et un taux d'intérêt social de 3% à financer avec les bénéfices des banques.
Les plus gros salaires assurent fortement un flux continu aux classent plus basses et les petits salaires, faiblement les classes plus hautes, de façon à ce qu’au final tout le monde soit assurer à même hauteur en absolu. Bien sûr l'Etat devra moduler l'accès aux aides.
Le système monétaire étant basé sur un principe de confiance en la monnaie et en l’industrie, la redistribution sociale est avant tout la redistribution de la responsabilité.
L'intérêt de la Centrale d'Emploi est de pouvoir répandre ce système simplement par les entreprises à travers les pays (en commençant par un pays européen par exemple) et créer une puissance syndicale puis politique transnationale suffisante pour faire remonter le système jusqu'à la création monétaire européenne pour créer une Europe sociale puis politique.
Si les organisations les plus puissantes du monde sont des banques le seul objectif du peuple doit être de former un Etat suffisamment puissant sous forme d'une banque : la République Européenne Centralienne.
Le peuple uni à travers l'ensemble de son travail est le seul moyen de lutter.
« Si tu veux aller vite vas-y sans eux, mais si tu veux aller loin vas-y avec eux. »
Vieux proverbe africain
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