• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Environnement > Le photovoltaïque pour de vrai !

Le photovoltaïque pour de vrai !

Suite à l’article http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/en-finir-avec-le-monopole-d-edf-120040 , je me rends compte à quel point l’ignorance sur le sujet est importante. Pire, la quantité d’idées fausses est sidérante. Le but du présent article est d’essayer de rectifier un maximum de chose. Je vais essayer de faire court (ce qui peut entraîner des imprécisions) et de donner un maximum de liens vers des sites plus complets.

1-Définitions, physique et fonctionnement

Commençons par le commencement. Il existe deux types de panneau solaire : l’un thermique pour produire de la chaleur, l’autre photovoltaïque pour produire de l’électricité. Le présent exposé ne s’occupe que du second cas et pour le distinguer du premier, son appellation officielle est « module ».

Une installation photovoltaïque est donc constituée de modules (posés au sol pour les grandes centrales ou fixés en toiture), d’un onduleur (ou plusieurs) et d’un ensemble d’organes de protection et de coupure. Notez que le compteur permettant de compter la production n’est pas nécessaire au fonctionnement de l’ensemble.

Un module est constitué d’un ensemble de cellules photovoltaïques mises en série. La cellule est l’élément unitaire de production, elle fonctionne grâce à l’action de la lumière (les photons) qui met en mouvement les électrons : c’est l’effet photovoltaïque mis en évidence par Becquerel (1839, ça ne date pas d’hier !). Voir Wiki pour une description complète : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_photovolta%C3%AFque

Chaque module a des caractéristiques qui lui sont propres (tension, courant, coefficients de température, …) et en particulier sa puissance. La puissance se mesure en Wc (Watt crête) qui correspond à la puissance que l’on obtient dans des conditions normalisées (STC Standard Test Conditions), à savoir : une irradiance de 1000 W/m², une température de la cellule de 25°C et un coefficient d’atmosphère de 1,5. Chaque module est donc soumis à un « flash test » en sortie de la chaîne de production pour déterminer sa puissance. Les conditions de test sont rarement atteintes dans la vie de tous les jours ce qui fait dire à certains que cette puissance est fausse. Pourtant, c’est exactement comme pour la plupart des produits dont les caractéristiques sont données par rapport à un référentiel fixe et connu de tous.

L’onduleur est chargé de transformer le courant continu qui vient des modules en courant alternatif pour le réseau. Son rôle est multiple et complexe : il doit surveiller en permanence le réseau, faire en sorte que le courant injecté ne pollue pas le réseau (fréquence, harmoniques, courant résiduel, tension, …). En particulier, l’onduleur doit s’arrêter si on a une coupure du réseau pour des raisons évidentes de sécurité. Donc, même s’il y a du Soleil, si le réseau est absent, il n’y aura aucune production électrique photovoltaïque !

Les organes de sécurité et de coupure : l’installation doit disposer de sectionneurs permettant d’isoler l’installation en amont et en aval de l’onduleur. On peut également avoir des parafoudres ainsi que des protections différentielles côté réseau.

Le courant produit doit être utilisé sinon il est perdu. Il est consommé par le premier consommateur qu’il trouve. Un producteur de courant est par conséquent le premier consommateur de son courant puis viennent les voisins immédiats. Ne croyez pas que le courant va aller bien loin ! C’est cette propriété qui rend la production décentralisée intéressante : fini les pertes sur les réseaux. En outre, ce genre d’installation ne requiert aucun système de stockage : il n’y a donc pas de batteries !

Lorsque vous êtes producteur de courant sur le réseau, vous avez trois possibilités de monnayer votre production : soit vous la vendez en totalité, soit vous la consommez et ne vendez que le surplus, soit enfin vous la consommez en totalité (c’est ce qu’on appelle abusivement « autoconsommation », s’il y a un peu de surplus, il va gratuitement sur le réseau). Il faut bien comprendre que physiquement, les trois cas sont identiques : le courant est toujours consommé par le consommateur le plus proche. Ce n’est donc qu’une affaire de contrat et d’argent. Le tarif du kWh produit étant très largement supérieur à celui consommé, la plupart des personnes ont fait des installations avec des contrats de vente en totalité. Je rappelle qu’il n’y a pas de revente ou de tarif de rachat : on est producteur, on VEND son courant à un certain tarif d’ACHAT.

La production s’exprime en kWh par an (ne pas confondre avec la puissance instantanée en W qu’affiche généralement l’onduleur). Moyennant une étude du site (en particulier les masques et les ombres portées), on est capable d’avoir une estimation assez précise du productible annuel. L’union Européenne fournie un service gratuit très efficace basé sur des dizaines d’années de relevés météo et satellite : http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe

Le productible est d’environ 1300 kWh/kWc par an dans le sud à 900 kWh/kWc par an dans le nord de la France. Une carte du productible mensuel est donné sur ce site : http://www.photovoltaique.info/Carte-interactive-de-productible.html. On peut observer les productions de millier de producteurs sur ce site : http://www.bdpv.fr/index.php

Un petit mot sur les différents systèmes de pose des installations : les modules peuvent se poser de bien des façons : au sol, en façade, en toiture, en brise-soleil, en garde-corps, … De même qu’un kWh se moque du prix auquel il est vendu, il se moque également de la pose du module qui l’a produit. On conçoit qu’une pose au sol est plus facile qu’une pose en toiture, par conséquent il est normal que le prix du kWh soit plus faible dans le premier cas que dans le second. Là où il y a un problème, c’est quand on crée artificiellement une différence de prix pour favoriser une technique par rapport à une autre. C’est ce qui c’est passé en France où on a créé un système de pose dit « intégré à la toiture ». C’est le seul pays au monde à avoir doté ce type d’installation d’un tarif d’achat surdimensionné dont le résultat fut de confiner le marché sur une niche. Le pire dans l’histoire, c’est qu’il n’y a eu aucune étude préalable, aucun produit disponible pour répondre à ce type d’installation. Le résultat de cette improvisation est désastreux : surcoût, malfaçons (étanchéité dégradée, poses aléatoires, risque accru d’incendie), pertes de production (surchauffe des modules), maintenance difficile, … Cela a largement contribué à la mauvaise réputation du photovoltaïque en France.

Enfin juste quelques chiffres : fin 2011, en France, on a atteint les 2,6 GWc de puissance installée. L’Allemagne avait installé 24,6 GWc, l’Italie 12,7 GWc. Je rappelle que l’ambitieux objectif de la France est d’atteindre la fantastique puissance de 5,4 GWc en 2020 ! Un rapport de l’EPIA : http://files.epia.org/files/Global-Market-Outlook-2016.pdf

 

2-Idées reçues

On peut classer les idées reçues en trois catégories : la méconnaissance, le principe du deux poids-deux mesures et celui de l’exagération. En voici un florilège :

- Ça ne marche pas ! Il n’y a rien à répondre à cet argument !!

- Le PV ne restitue même pas l’énergie qu’il a fallu pour le construire. De nombreuses études montrent pourtant que le temps nécessaire se situe entre 3 et 5 ans.

- La durée de vie d’un module est d’une dizaine d’années et il perd 1% tous les ans. Techniquement, une cellule photovoltaïque est quasi-inusable. Mais avec le temps, tout ce qui entoure la cellule va un peu se dégrader, ce qui va petit à petit diminuer le rendement du module. Généralement, on donne 80% de la puissance nominale à 25 ans. Voir par exemple un cas réel : http://www.enerzine.com/1/14068+quc-%C2%A5rendement-des-modules-photovoltaiques-apres-20-ans+.html

Ceci étant, tout produit se dégrade, pourquoi voudrait-on que le photovoltaïque échappe à cette règle ?

- Le rendement est mauvais. Les cellules ont actuellement un rendement de 22%, soit un module autour de 19%. Ce n’est certes pas beaucoup par rapport à 100%. Mais est-ce vraiment un problème ? On semble oublier un peu vite que la source primaire (le Soleil pour ceux qui ne suivent pas !) ne nécessite aucun transport, aucun raffinage, est inépuisable, sans danger, sans pollution, sans déchet, sans bruit, disponible partout sans guerre, équitable. La question du rendement est donc à mettre en perspective avec tous les avantages que l’on vient de citer.

- Les modules ne résistent pas à la grêle ou au vent. En fait, il résiste particulièrement bien à ce genre d’agression. Le recul sur les différents incidents climatiques que l’on a eu le prouve bien. Bien sûr avec des grêlons de la taille d’une balle de tennis, on aura des dégâts, de même que votre voiture sera toute cabossée.

- Le photovoltaïque augmente le déficit de notre balance commerciale, tous les panneaux sont fabriqués en Chine. C’est vrai ! Tout comme l’achat des ordinateurs, des iPhone, … Mais petite différence avec les autres produits, l’énergie produite est bien utilisée en France et évite donc l’achat de matière première à l’étranger ! Par ailleurs, pourquoi n’en fabriquerions-nous pas ? Comment se fait-il que notre seul fabricant (Photowatt) ait été poussé à la faillite ?

- Le bilan carbone est mauvais. On obtient cette affirmation en partant du principe que le panneau est fabriqué en Chine qui produit son électricité à partir du charbon et en rajoutant le transport. Pourquoi pas. Mais n’en est-il pas de même pour tous les autres produits ? Voir également la précédente remarque.

- Les modules ne sont pas recyclables. Pourquoi diable ne le seraient-ils pas ? C’est du verre et de l’aluminium à 95%. La filière de recyclage existe déjà, par exemple http://www.pvcycle.org/

- La fabrication des modules est polluante. On utilise le même silicium que celui qui équipe tous les ordinateurs, pourquoi jeter l’anathème sur le PV ? Par ailleurs, le recyclage du PV est beaucoup plus simple que celui d’un ordinateur. En plus, il serait également intéressant de voir la pollution engendrée par la construction d’une centrale électrique quelle que soit son combustible.

- Il faudrait recouvrir toute la France pour produire assez d’énergie pour sa consommation. C’est l’argument typique pour éviter de réfléchir à la question de manière sérieuse. Car il est bien évident que présenter les choses sous cet angle n’a pas plus de sens que de poser la question : combien faudrait-il de centrales nucléaires pour couvrir la totalité des besoins mondiaux. Le photovoltaïque comme n’importe quelle autre énergie ne couvrira jamais tous nos besoins.

- Ça ne marche pas la nuit ! C’est vrai !

- La production d’énergie est intermittente. C’est vrai ! Mais intermittent ne veut pas dire imprévisible. En effet, on est en mesure de prévoir exactement les conditions météos des quelques jours qui vont suivre, et par la même, de déterminer la production que l’on va avoir. Cela permet ainsi de parfaitement rationaliser et coordonner tous les moyens de production. Dans un futur proche, on pourra également contrôler le démarrage d’un certain nombre d’appareils ainsi que d’utiliser des stockages tampons. Le développement du SmartGrid améliorera également grandement les choses : http://fr.wikipedia.org/wiki/Smart_grid

- C’est une énergie qui coûte cher. C’est vrai actuellement mais contrairement à toutes les autres formes d’énergie fossile, son coût continue à baisser.

- C’est une énergie subventionnée. C’est vrai mais il en est toujours de même pour toute nouvelle énergie. On semble oublier un peu vite qu’actuellement encore la quasi-totalité des subventions vont au nucléaire.

- Cela coûte très cher à EDF qui est obligé d’acheter le courant. C’est faux, cela ne coûte rien à EDF. C’est l’ensemble des consommateurs qui paie le surcoût pour aider la filière via la CSPE (et cela ne représente même pas 1% de son assiette). En fait, c’est EDF qui est le premier bénéficiaire de la CSPE car c’est lui qui a la plus grosse puissance installée !

- Ce n’est pas rentable financièrement. A court terme, c’est certainement vrai. Mais à long terme, sachant que le coût d’une installation photovoltaïque ne fait que baisser d’années en années, que la parité réseau est déjà pratiquement atteinte dans certains pays, que par ailleurs les coûts des autres énergies fossiles ne peuvent qu’augmenter (raréfaction des matières premières, entretien du matériel de plus en plus coûteux, règles de sécurité de plus en plus strictes, …), il ne fait aucun doute que l’énergie photovoltaïque deviendra une énergie bon marché dans très peu de temps. Lisez par exemple : http://www.photovoltaique.info/Parite-avec-le-reseau,203.html

 

En conclusion, le photovoltaïque n’est pas une chose horrible. Ce n’est pas non plus la solution à tous les problèmes. C’est une technologie parfaitement au point et qui va encore se perfectionner si on veut bien lui en donner les moyens. Son principal avantage est qu’elle est accessible à tout le monde, où qu’il se trouve sur la planète et pour un coût qui ne cesse de diminuer. C’est cet avantage fondamental qui fait peur à certains grands groupes (et gouvernements) et qui vaut au photovoltaïque cette vaste campagne de dénigrement et de désinformations.

 

Liens Internet (ordre alphabétique) :

- ADEME : http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12615

- CLER : http://www.cler.org/

- EPIA : http://www.epia.org/

- Forum HESPUL : http://www.photovoltaique.info/

- Forum PV : http://forum-photovoltaique.fr/index.php

- GPPEP : http://www.gppep.org/

- HESPUL : http://www.hespul.org/

- Info Energie : http://www.infoenergie.org/

- Negawatt : http://www.negawatt.org/

- OutilSolaire : http://www.outilssolaires.com/

- SER : http://www.enr.fr/


Moyenne des avis sur cet article :  3.87/5   (39 votes)




Réagissez à l'article

43 réactions à cet article    


  • jpeg06 23 juillet 2012 15:04

    bonjour

    il reste au moins un constructeur en France , dans les alpes-maritimes

    http://www.tournairesolaireenergie.com/


    • Abou Antoun Abou Antoun 23 juillet 2012 15:25

      Merci pour ces informations. Il est clair qu’il ne s’agit ni de publicité ni de propagande.
      Je réfléchis à la question, votre article m’y aidera.


      • marcopolo30 23 juillet 2012 20:13

        Ne réfléchis pas, c’est plié . J’esseplique : On contruit 100 000 maisons voltaïques. Youpee ! on dit à l’EDF : pas d’inquiétude, on ne vous demande rien ! Youpee !!! Seulement les habitants de ces maisons vont dire : hé ho, la nuit il nous faut du courant, ainsi que les jours sans soleil !!!! Que voulez-vous que dise EDF ?????? Faut qu’on construise une nouvelle centrale !!! A vous de choisir : charbon  ? Gaz ??? Nucléaire ????? Et cette embrouille, personne ne vous en parle ! Alors, ne vous laissez pas avoir par des charlots ! Pour chaque installation voltaïque, EDF prévoit le suplus à produire et construit en conséquence ! (Je signale, qu’en Allemagne, ils ont été obligé de mettre en marche des centrales au lignite !!!!! Comme polluant, y a pas mieux !)


      • plancherDesVaches 23 juillet 2012 15:36

        « Donc, même s’il y a du Soleil, si le réseau est absent, il n’y aura aucune production électrique photovoltaïque ! »
         ....
        Bien sûr... la cellule se met en retraite anticipée...
        Quelle erreur.
        Ca abrège sa durée de vie, déjà courte et garantie sur TRES peu de temps.

        Article qui montre, une fois de plus, par tous les autres aspects, qu’il n’est pas rentable de se faire avoir avec des installations qui ne sont pas fiables, coûtent une fortune, et ne tiennent qu’avec des subventions d’état, soit l’argent « des autres ».

        C’est comme le piège à cons des éoliennes, notez...

        L’Espagne a par contre développé une centrale solaire qui produit de l’électricité à partir de chauffage par MIROIRS CONCAVES !!!
        Et là, le rendement est largement au-dessus de 19% ...
        Avec un coût de fabrication dérisoire.

        Cherchez à qui profite le crime... smiley


        • Zeb_66 23 juillet 2012 16:33

          Hélas, le rendement ne fait pas tout, le point financier a été fait récemment, il montre que le coût final du kWh reste élevé, le système ne tiendrait pas sans subvention.



        • Regismu 24 juillet 2012 14:38

          qui a fait le point financier  ? moi je l’ai fait et c’est tres tres positof et j’ai franchii le pas et j’en ai sur mon toit te d’ailleur je vais en rajouter des que possible pour ma consommation personnelle

           Donnez des chiffres que l’on parle sur du concret ? vous dites que c’est cher ..donnez des chiffres on pourra repondre reellement ..si vous avez envie de vraiement savoir et vous interressez à la problematique en general ..ou rester dans votre coin en attendant que vous y veniez contraint et forcer devant l’explosion du prix du kWh 

          et vous verrez que pendant au moins 30 ans il n’y a pas d’entretien à faire ..d’ailleur faire quoi il n’y a rien qui tourne ? ..


        • Zeb_66 23 juillet 2012 16:25

          Encore une pub déguisée pour tirer du pétrin une filière en perte de vitesse.

          Le solaire sous sa forme actuelle n’a aucun avenir, c’est du bizness un point c’est tout, et ce sont les contribuables qui payent la note...

          Cette filière est au point depuis plus de trente ans, les performances ont certes été améliorées, on est passé de 12-14 à 19-21%, mais le principe est toujours le même.

          Seule l’économie d’échelle a fait baisser les prix qui restent très élevés par rapport à d’autres formes de production, y compris l’éolien.

          De toute façon, le problème de ces énergies intermittentes n’est pas tant une question de prix, mais d’abord un problème de stockage et tant que ce problème ne sera pas résolu économiquement et sans impact environnemental, solaire et éolien n’ont aucune chance d’être déployé massivement.

          La fabrication des cellules actuelles est une hérésie technique, il est possible(théoriquement) de fabriquer des cellules avec 100 fois moins de silicium dopé, ce qui ferait baisser très fortement les prix à rendement équivalent, sans compter l’énorme économie d’énergie et la moindre pollution.

          Des équipent y travaillent, ce n’est pas facile, mais ça semble réalisable, d’autres voies sont d’ailleurs également possibles.

          Mais même si une meilleure filière arrive sur le marché, son avenir est lié à la disponibilité d’un stockage bon marché, réalisé à partir de matériaux abondants et peu polluants.

          Ce n’est pas en fournissant un marché aux industriels du secteur que l’on fera avancer le schmilblick ;

          Ils font et bien d’ailleurs, ce qu’ils savent faire, mais ils n’ont pas les structures de recherche de très haut niveau nécessaire. C’est le rôle de l’état, de promouvoir, de financer( et de surveiller) des partenariats public-privé ; ça fonctionne bien aux USA, pourquoi pas ici ?


          • wesson wesson 23 juillet 2012 16:41

            bonjour l’auteur, 


            juste quelques remarques sur vos réponses aux « idées reçues »

            ce qui vieillit et diminue le rendement, c’est le film en Ethylène Acétate de Vinyle qui enserre les cellules. Il jaunit au soleil et peut se craqueler. Les cellules doivent être protégés et sous vide, comme tout ce qui est électronique et à base de silicium.

            ensuite, lorsque vous dites que le silicium est le même que celui des microprocesseurs, vous avez raison mais vous ne parlez pas de la quantité qu’il en faut. Un microprocesseur récent demande en général un Die de 160 à 200 mm², ou si vous préférez, un panneau de 1m² demande autant de silicium que 6250 microprocesseurs récents (j’ai pris la surface d’un Core I7 3770K). Et fabriquer de telles quantités de silicium monocristallin, même si ça ne vous plait pas ça demande des énergies considérables. Il faut d’abord fondre le silicium dans des fours à 3000 °C, qui font en général une puissance de 30 Mw, puis encore le refondre, et refondre et refondre, pour arriver à des puretés de 99.99%. Puis ensuite il faut en tirer un monocristal (pour obtenir des bons rendements, les polycristallins ou amorphe, c’est bcp moins bon), et là encore c’est une fonte dans des conditions très particulières (basse pression dans une atmosphère d’argon, etc etc). Puis il faut scier le barreau de monocristal, ce qui compte tenu de la méthode de sciage fait que on en perds la moitié (l’épaisseur de la scie est à peine plus faible que l’épaisseur des tranches que l’on obtient), etc etc. La réalité est que l’énergie qu’il a fallu consommer pour produire une cellule est tout à fait considérable et représente environ 7 à 8 ans de production.

            Et quand à dire que le silicium est inépuisable sur terre, c’est aussi faux que pour le lithium. Le « bon » silicium est assez rare, et si on en emploie du « moins bon », il en faudrait en quantité des ordres de grandeurs supplémentaires pour obtenir le silicium raffiné à 99.99%.

            Dès lors que on y regarde de plus près, le bilan de ces cellules n’est pas si extraordinaire que cela. Vous mentionnez bien un article sur un site ouvertement pro-photovoltaique qui parle d’une installation de 20 ans qui est encore fonctionnelle, mais outre le fait que l’information donnée est totalement non sourcé, ce qui est intéressant est de voir combien d’installations en proportion sont en aussi bon état au bout de 20 ans, et ça désolé l’information n’existe pas et personne ne semble pressé de la fournir. Votre truc c’est comme de regarder la fameuse ampoule à filament qui brille depuis plus de 1 siècle pour conclure que toutes les ampoules vont faire pareil. Et d’ailleurs, vous feriez bien de vous inspirer de cet exemple historique : si vos panneaux ont une longévité trop importante, l’industrie se débrouillera pour ramener leur durée de vie à 5 ans histoire de faire tourner le commerce.

            Le photovoltaique n’est pas une solution parce que c’est technologiquement trop complexe à produire, et pas pour autre chose.

            • ffi ffi 24 juillet 2012 11:08

              N’oublions pas non plus la nécessité de « doper » le cristal de silicium (à l’Arsenic ou au Phosphore).
               
              Plus généralement, au-delà de la complexité à produire, la faute logique est la suivante :

              Fonder un système énergétique sur le prélèvement de ressources d’énergie infimes oblige à multiplier les infrastructures de prélèvement à l’infini.

              La quantité de travail nécessaire, la matière utilisée, les besoins en maintenance vont alors augmenter de façon exponentielle, ce qui fait que ce n’est pas rentable et anti-écologique : quand bien même la ressource serait gratuite, pouvoir la prélever en grande quantité est beaucoup trop cher.

              Conclusion : mieux vaut planter des arbres...


            • Regismu 24 juillet 2012 14:23

              et voila meme avec des explications claires on arrive pas à lire et à comprendre ...

              je pense que la seule solution ..c’est le gaz ..pour les anes bornées ..


            • noux noux 24 juillet 2012 19:07

              Comme toute technologie, elle demande à évoluer.
              Dans 20 ans, avec de la recherche, may-be que la fabrication sera 20 fois moins cher ?
              Il faut continuer la recherche. Il y a 20 ans les moteurs thermiques étaient 2 fois plus consommateurs en énergie, plus chers à produire.

              de plus vous le dites très bien, si on y met une obsolescence programmée,c’est pas rentable.
               Il est là le problème, money money.

              Si on veut, on peut.

              Exemple avec la propulsion magnétique, qui était tant décriée il y a quelques années. Aujourd’hui elle équipe la majorité des satellites et autres engins spatiaux.


            • lsga lsga 23 juillet 2012 16:46

               l’autre photovoltaïque pour produire de l’électricité


              Vous devriez vous mettre à jour :

              Plus efficace et moins cher que du Photovoltaïque. Stockage facile de l’énergie sous forme de chaleur, pas besoin de métaux rares et polluants, matériaux rudimentaires (de la tôle), une centrale de 400Km de côté suffirait à fournir la demande en électricité mondiale, c’est là que réside l’avenir. 

              Le photovoltaïque, c’est Has Been. 



              • wesson wesson 23 juillet 2012 16:59

                et en plus, c’est les Allemands qui possèdent Andasol, c’est dire si eux savent ce qui est réellement rentable dans le solaire.


                Petite précision : même si Andasol est bien plus productive que le photovoltaique, elle consomme énormément d’eau, environ 5 litres évaporés par kWh, ce qui est obligatoire dès lors que l’on utilise un principe thermodynamique. Andasol étant placé à la Sierra Nevada, elle dispose de flotte en quantité suffisante, mais dans d’autres régions, c’est le point bloquant.

              • lsga lsga 23 juillet 2012 17:10

                 elle consomme énormément d’eau, environ 5 litres évaporés par kWh,

                Je l’ignorais, j’imagine que c’est précisément le genre de points sur lequel il y a de grosses marges de progressions. 

                Enfin, au final ce seront les Allemands qui seront les leaders en centrale Solaire, voir peut-être un jour en géothermie, pendant que les français seront empêtrés dans le démantelement des EPR et autres ITER qui n’auront jamais fonctionné. 

              • GoustiFruit 23 juillet 2012 21:19

                Quel type d’eau est nécessaire ? Eau douce obligatoire, ou eau de mer possible ?


              • foufouille foufouille 23 juillet 2012 22:01

                a la place de la turbine, il suffit de mettre un moteur stirling
                plus besoin d’eau


              • wesson wesson 23 juillet 2012 23:11

                Ben c’est le principe de tout cycle thermodynamique (y compris pour les moteurs Stirling, qui faut-il le rappeler étaient utilisés dans les locomotives à vapeur - c’est dire si ce n’est pas une nouveauté), il faut du chaud d’un coté et du « froid » de l’autre. Et pour l’efficacité énergétique, on l’a aux changements de phase (passage du liquide au gazeux, et vice-versa). Bref, quelque part on évapore de l’eau, et plus l’endroit ou on le fait est chaud, plus il faudra d’eau à évaporer, à puissance fournie constante.


                Pour le type d’eau, lorsque on l’évapore, il vous reste tout ce qui n’est pas de l’eau. Donc pas d’eau de mer qui contient entre 20 et 30 g de sel par litre qui resterai sur les bras. Pour Andasol, utiliser de l’eau de mer vous laisserait à peu près avec 21000 tonnes de sel par an ...

                Ceci dit, même si on évapore bcp d’eau dans ces centrales, ça ne reste pas très impressionnant comparé à l’industrie en général, dont on ne sait pas à quel point elle est consommatrice d’eau, tout en la salopant. La certes on évapore de l’eau, mais sans la salir.

                Ce qui fait que l’impact de la centrale en terme de pollution est quasi-nul. C’est en tout cas ce que on a de meilleurs dans le stock « solaire » ; et de très loin.

              • ffi ffi 24 juillet 2012 11:12

                Le problème de focaliser ainsi la chaleur dans des grandes centrales, c’est aussi que c’est inaccessible au particulier, ce que regrettera surement l’auteur.
                EDF a encore de nombreux jour devant elle.


              • plancherDesVaches 24 juillet 2012 13:39

                J’imagine l’auteur....
                « Mais je voulais vendre MON photovoltaïque, moi... » smiley


              • Regismu 24 juillet 2012 14:26

                en quoi les centrales solaires consomment elles de l’eau ?

                et les centrales NUK se refroidissent comment .. ? quelles sont les effets nefastes de ce refroidissement du NIK sur la faune et la flore . a vec les accidents deja produit et meme quand ce n’est aps les pompiers qui sont appelés en renfort pour refroidir nos centrales NUK ..


              • Leo Le Sage 23 juillet 2012 17:37

                @AUTEUR/Lionel83
                Vous dites : « Ceci étant, tout produit se dégrade, pourquoi voudrait-on que le photovoltaïque échappe à cette règle ? »
                Si on le veut vraiment on peut fabriquer des produits qui soient inusables...
                sauf si l’entretien n’est pas au point... [nettoyage, graissage, etc.]

                Le rendement : disons que le rendement ne pose peut-être pas un problème mais si on doit changer de matos tous les dix ans...
                J’ai un doute...

                Resistance aux chocs : Vu le prix, je doute que quelqu’un ai envie de perdre un seul module.
                Une voiture on peut le cacher dans un garage, voire mettre quelque chose dessus [faible surface à couvrir] mais plusieurs module fixés, je me demande...

                Vous dites :
                "Par ailleurs, pourquoi n’en fabriquerions-nous pas ? Comment se fait-il que notre seul fabricant (Photowatt) ait été poussé à la faillite ?"
                Probablement parce que son propriétaire n’est pas concurrentiel ou tout simplement parce qu’il voulait mettre les voiles vers la Chine ?
                Qui sait, il n’était pas soutenu par l’Etat tout simplement ?

                Vous dites : « Le photovoltaïque comme n’importe quelle autre énergie ne couvrira jamais tous nos besoins »
                Le nucléaire si...

                Vous dites : « son coût continue à baisser »
                Il ne sera jamais en dessous du nucléaire et même de l’éolien...

                Vous dites : « ais à long terme, sachant que le coût d’une installation photovoltaïque ne fait que baisser d’années en années »
                Donc je vais attendre quelques années...

                Mon avis
                Je suis pour les énergies renouvelables mais s’il fallait vraiment se lancer dans le photovoltaïque, j’ai un doute.

                 
                Cordialement

                Leo Le Sage
                (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                • spartacus spartacus 23 juillet 2012 18:54

                  Le vrai souci semble t-il est la difficulté de stockage.


                  Mais se passer d’EDF ça fait rêver.


                  • GoustiFruit 23 juillet 2012 21:21

                    « En outre, ce genre d’installation ne requiert aucun système de stockage : il n’y a donc pas de batteries ! »

                    Les batteries ne sont pas nécessaires, mais pouvoir disposer d’un stockage pour l’électricité produite serait un gros plus.

                    • Croa Croa 23 juillet 2012 23:16

                      Les systèmes qui s’intègrent vraiment à la toiture existent et certaines « tuiles solaires » sont même très élégantes.

                      C’est tout de même mieux d’équiper des toitures en ville que de sacrifier des champs agricoles pour faire de l’électricité à la campagne !

                      (Sinon le reste de l’article est bien.)


                      • riccy de paris 24 juillet 2012 00:11
                        j’ai apprécié l’article car pour une fois on voit bien que l’auteur a pris de la hauteur.
                        Je voudrais me joindre à cette approche factuelle sans ’JAMAIS’ prendre position pour ou contre le photovoltaïque afin de compléter le tableau

                        Pour se faire une idée il me semble important de disposer d’un maximum de faits incontestables afin d’analyser la problématique dans sa globalité. Je vais donc humblement rappeler des ordres de grandeurs incontestables dont il faut tenir compte. 

                        - la consommation d’énergie « primaire mondiale » est en croissance de 7%/an et est équivalent à 15.000 tranches nucléaire de 1GW fonctionnant 7/7 24h/24 365jours/an. Mais seulement 1/5 de cette énergie primaire sert à fabriquer de l’électricité. Une grosse partie est « gaspillée » dans des moteurs essence d’un rendement médiocre de 20%. 

                        - Pour compenser 1watt nucléaire il faudrait 7wc photovoltaïque soit 7x 15.000x GW soit 105.000GW crête photovoltaïque. Sur une base de 20ans de durée de vie il faudrait produire l’équivalent de 5000GW/an de panneaux photovoltaïque. A 1$ /wc il faudrait être capable de produire pour 5000Milliards de panneaux par an.

                        -le Wc à 1$ produira moins de 1kwh/an dans le nord de la France et environ1,5kwh/an dans le sud de la France. Subventionner ou installer des panneaux dans le sud de la France est donc jusqu’à 1,5x plus rentable que ds le nord de la France à méditer avant de se lancer dans un projet d’investissement.

                        - un dispositif mobile dit de tracking fournira 30% plus d’électricité qu’une installation fixe ou intégrée dans la toiture.
                         
                        - Un wc éolien installé au large de la cote marocaine ( un des meilleur site au monde) fournie 4kwh/an soit 250%-300% plus rentable qu’un panneau solaire photovoltaïque installé sur le meilleur site en métropole Française. 

                        - En Allemagne 20% de l’électricité consommée en 2011 est d’origine ’éolienne et moins de 1% d’origine photovoltaïque.

                        à suivre !!
                         


                        • wesson wesson 24 juillet 2012 00:52

                          Un autre problème également qui n’est pratiquement jamais évoqué par les pro-photovoltaïques :


                          La pluie va venir déposer sur la surface du verre des capteurs une couche de poussière, et c’est particulièrement vrai lorsqu’il n’a pas plu depuis un bon moment, le temps que les quelques gouttes lavent l’air.

                          Bref, ça salit les vitres, et assez rapidement ça fait chuter la production. De sorte que il faut en fait assez fréquemment laver les capteurs. Si vous les avez au sol c’est assez simple, si c’est sur le toit, ça devient un peu plus compliqué. 

                          Je me rappelle d’ailleurs dans un reportage télé sur le sujet, il y avait un couple de retraités qui avaient investi, et chaque matin, le monsieur lavait toute sa surface de capteurs, à l’aide d’un jet puissant et d’une brosse télescopique très longue.Il pouvait se le permettre car sa villa était de plein pied, mais dès qu’il y a un étage, c’est adieu berthe : il faut alors monter sur le toit...

                          Sans aller dans cette extrémité, corvée de carreaux ne serait-ce que une fois par mois pendant 20 ans, non merci !

                          • plancherDesVaches 24 juillet 2012 13:42

                            Ou alors utiliser le courant produit pour actionner des essuies-glaces.. ??
                            Heeyy ... J’ai que des bonnes idées, non.. ??


                          • Regismu 24 juillet 2012 14:31

                            quand on est borné on est borné c’est encore et toujours de la desinformation de ceux qui ne savent pas et surtout ne veulent rien savoir .. encore une fois relisez le sujet .. et avancez ouvrez les yeux ..

                            .je ne nettoie pas mon installation et la pluie me la lave naturellement et elle produit bien mERCI 


                          • Croa Croa 24 juillet 2012 22:30

                            Nettoyer régulièrement les panneaux fait gagner quelques % de rendement mais pas tant que ça finalement et il est tout à fait possible de ne rien faire.

                            Le problème principal ne vient d’ailleurs pas des salissures mais du soleil (!) : Les panneaux chauffent à tel point qu’ils sont brûlants et la puissance maximum en cas de journée ensoleillée est de 30% inférieure à la puissance nominale du panneau (La puissance nominale ne peut être obtenue qu’à l’occasion d’une sortie brutale du soleil un jour nuageux.) Certains ont bricolé un petit arrosage automatique à l’aide d’une pompe d’aquarium branché sur le puits et c’est déjà bien plus efficace que les nettoyages !


                          • citoyenrené citoyenrené 24 juillet 2012 08:24

                            @ l’auteur,

                            article très complet, et indispensable pour lutter contre les idées reçues et contre-vérités distilliés par les nucléopathes,

                            cependant, l’auteur ne nous renseigne pas sur les systèmes les plus prometteurs, (ai-je lu trop vite ?)

                            http://www.enerzine.com/1/14117+usY---soitec-solar-recoit-un-soutien-financier-de-25-millions-d-euros+.html

                            le photovoltaïque à concentration, de Sotiec, entreprise française, « ont un rendement de 30% (soit 2 à 3 fois l’efficacité de la technologie photovoltaïque traditionnelle »


                            • ffi ffi 24 juillet 2012 11:27

                              Le meilleur capteur photovoltaïque : l’arbre.


                              • Croa Croa 24 juillet 2012 22:43

                                Solaire !

                                Mais nous avions comprit et il n’y a pas mieux en effet : ça rend de l’oxygène, ça rafraîchi l’air et ça stocke du carbone... Bref sans arbres on crève tous !


                              • Lea Andersteen Lea Andersteen 24 juillet 2012 11:48

                                Cet article, je m’en rend compte est dogmatique.

                                Il est fondée sur l’idée très libérale qu’un monopole est forcément mauvais. Un monopole d’une société privé est mauvais, pas celui d’un service public. On oublie un peu vite les économies d’échelle.

                                Enfin, le photo-voltaïque, tel que la technologie est actuellement, c’est juste du greenwashing. Mieux vaut remettre en question la surconsommation d’énergie plutôt que vouloir à tout prix lutter contre un monopole qui pourrait redevenir d’état.


                                • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 24 juillet 2012 18:44

                                  Par curiosité, pouvez-vous citer un seul monopole d’état qui soit moins couteux pour la société ?

                                  Les transports ... ? Non, la SNCF, la RATP, le SERNAM, la SNCM tous sont en faillite.
                                  Les télécommunications ? Non, depuis que le marché s’est ouvert il y a eu un bon dans les services et une division par 3, minimum, des coûts.
                                  L’éducation ? Non, par an, dans exactement les même conditions, un élève d’un collège public coute 2000 euros de plus d’un élève d’un collège privé.
                                  La santé ? Non plus, 40% de différence dans le coût de prise en charge d’un malade pour exactement la même intervention.

                                  Je cherche, je cherche ...

                                  Non, j’abandonne, aidez moi.


                                • illuminato 24 juillet 2012 13:44

                                  Quand est ce qu’on recouvre les parkings de supermarchés avec du photovoltaïque ,que ça fasse de l’ombre aux voitures en plus !!!


                                  • Croa Croa 24 juillet 2012 22:48

                                    Il y a des endroits où ça se fait déjà !

                                    Toutefois avoir laissé un peu de place aux arbres serait mieux encore (il est si simple de mettre une rangée d’arbres entre chaque rangée d’emplacements !)


                                  • Lionel83 24 juillet 2012 14:56

                                    Réponse générale. Je passe sur les classiques messages des bobos et de ceux qui de toute façon ne veulent rien comprendre. Ils ont craché leur venin et c’est une bonne chose pour leur santé.

                                    - Concernant l’énergie grise, c’est un débat classique. Un des critères qui fait polémique est l’irradiance du lieu ou va se trouver le module. Il est clair que le retour ne sera pas le même pour un module installé au pôle Nord et un autre à l’équateur. J’ai donné une fourchette élevée pour faire plaisir à tout le monde, en fait le temps peut même être plus court. On peut trouver quantités d’articles scientifiques sur le sujet. Quelques liens :

                                    http://energybulletin.net/node/17219

                                    http://www.recgroup.com/en/media/newsroom/rec-produces-first-pv-modules-with-one-year-energy-payback-time-and-leading-low-carbon-footprint/

                                    http://www.nrel.gov/docs/fy04osti/35489.pdf

                                    Une recherche avec les mots « Energy Pay-Back Time » fournit quantités d’articles.

                                    - Concernant les ressources en Silicium, voir cet article http://fr.wikipedia.org/wiki/Silicium. Donc même si on peut le trouver de façon plus ou moins pur, on n’est pas près d’en manquer. A noter également que la pureté nécessaire pour faire des cellules photovoltaïques est beaucoup moins importante que pour les processeurs. La encore, de nombreux progrès sont possibles, par exemple pourquoi ne pas utiliser le principe du four solaire (je dis bien le principe) comme Odeillo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Four_solaire_d%27Odeillo.

                                    - Concernant l’Aluminium. C’est un faux problème. Actuellement, on l’utilise pour les cadres des modules car c’est léger et qu’il est facile de faire des profilés en alu. Mais faut savoir qu’on peut faire des installations « frameless » (sans cadre). De plus, rien n’interdit d’utiliser d’autres matériaux.

                                    - L’arbre est le meilleur capteur. Cela ne fait pas de doute, mais on sait pas encore y brancher une prise. Il existe beaucoup de recherche sur des verres dopés à la chlorophylle mais pour l’instant on est encore loin d’un process industriel.

                                    - Le stockage. J’en n’ai pas parlé car c’est un sujet à part entier. Là encore, la recherche progresse à grand pas. Il existe des dizaines de moyen de stocker l’énergie (batterie, hydrogène, volant d’inertie, pompage/turbinage, gaz comprimé, …) avec dans chaque cas des avantages et des inconvénients.

                                    - La saleté sur les modules. C’est également une idée reçue. En fait, on donne toujours comme inclinaison minimale au moins 10° de pente pour un nettoyage « naturel ». Dans la pratique, tous les toits en France sont au moins à 16°. Sauf bien sur les toitures plates sur lesquelles, grâce à notre stupidité française, on met les modules à plat au lien de les incliner. Sinon, faire un nettoyage annuel n’est franchement pas la mer à boire. A noter qu’il existe des produits permettant un meilleur auto-nettoyage mais je ne sais pas ce qu’ils valent (a priori, ils sont utilisés sur les grands immeubles qui ont d’importantes surfaces vitrées).

                                    Autre lien Internet :

                                    - PVResources : http://www.pvresources.com/Introduction.aspx


                                    • Zeb_66 24 juillet 2012 16:30

                                      C’est très marrant, tout le monde s’hypnotise sur les systèmes, les rendements et

                                      les prix, c’est mettre la charrue avant les boeufs.

                                      Le problème majeur est le STOCKAGE !

                                      Le Danemark n’a pas installé une seule éolienne depuis plus de 6 ans, l’Allemagne

                                      a stoppé tous les projets en étude et réduit l’implantation sur le plus gros site de la Baltique, pourquoi donc ?

                                      Tout simplement parce c’est une énergie intermittente et qu’au-delà d’un certain

                                      niveau, la capacité installée en conventionnel(nucléaire charbon gaz) ne permet

                                      plus de réguler la demande, il faudrait donc pour aller plus loin, installer des

                                      centrales à gaz supplémentaires rien que pour palier les défauts de production de l’intermittent. Super écologie...

                                      Le taux maxi tolérable d’intermittent est de 25% du parc installé en traditionnel, ceci

                                      pour le Danemark et l’Allemagne, qui disposent par bonheur de nombreuses

                                      centrales à charbon et à gaz ; ces centrales offrent une souplesse et une rapidité

                                      d’intervention de très loin supérieure aux centrales nucléaires.

                                      Ce qui fait que pour la France, bien mieux placée pour l’éolien que les pays du Nord,

                                      grâce à l’asynchronisme éolien entre la façade Atlantique-Manche et

                                      Méditerranéenne, le niveau de 25% ne peut-être atteint à cause du parc

                                      massivement nucléaire.

                                      Dire qu’il suffit d’installer des barrages pour faire du stockage, montre simplement

                                      que l’on avance des idées sans avoir le moins du monde effectué le calcul.

                                      Ce calcul je l’ai fait, (à la louche) pour comparer avec les chiffres d’une étude

                                      faite aux US sur ce projet :

                                      L’enjeu était de pouvoir réguler toute la conso. US basée sur de l’intermittent

                                      (éolien + solaire) et sur une période de 8j, ce qui est un minimum.

                                      La réalisation serait colossale et dévastatrice pour l’environnement, sans compter

                                      le coût hallucinant, les risques de rupture de barrage, etc. Il faut tenir compte

                                      également du fait que l’on ne peut turbiner simplement l’eau et laisser filer, étant

                                      donné la masse d’eau en jeu, il faut nécessairement la récupérer dans un second

                                      barrage en aval et comme l’aval c’est la plaine, donc des barrages peu profonds, ça

                                      représente des surfaces d’eau gigantesques, bonjour les expropriations,

                                      détournements de routes, voies ferrées, etc.

                                      Maintenant, en paraphrasant un grand homme :« on peut toujours sauter sur sa

                                      chaise en criant du PV, du PV »... :)




                                      • Lionel83 24 juillet 2012 19:24

                                        Je vous rassure, pour l’instant en France le problème majeur n’est pas le stockage. Si on en était là, ce serait vraiment fantastique. Autre chose aussi assez amusante : on nous a répété des milliers de fois qu’au-delà d’une trentaine de pourcent, on ne pouvait plus mettre d’énergie renouvelable sur le réseau sans le déstabiliser. Et bien c’est faux ! en fait il y a effectivement un passage difficile autour des 30% mais au-delà le réseau à tendance à s’auto-équilibrer. La raison est simple, plus vous avez de source de production dispersée, plus le risque qu’elles soient toutes en même temps en panne diminue.


                                      • noux noux 26 juillet 2012 01:23

                                        En vase clos, ne pourrait-on pas imaginer re-transformer l’eau évaporée en eau liquide ?

                                        Sur terre, donc en vase clos, l’eau fini toujours par retomber.

                                        Sinon y a un truc pas mal, qui permettrait de récupérer un peu d’énergie, c’est le solaire thermique domestique, les puits canadiens et inversement provençaux, les vmc double flux, une isolation correcte, des chaudière éco, voir des construction bioclimatiques.

                                        La récupération énergétique du mouvement des vagues( par pistons pour remonter de l’eau ou par serpentins), la marémotrice, le vent, et d’autres un peu plus ésotériques comme certaines proposées par Tesla via l’ionosphère, ou encore la surgénération, etc...

                                        CQFD il y a 150 ans on avait presque rien de tout ce qu’on connait aujourd’hui.
                                        150 ans c’est tellement rien, que cela me fait dire qu’il reste tout à inventer.


                                        • Lionel83 26 juillet 2012 10:21

                                          Et oui, les idées ne manquent pas. Le seul problème est le manque de moyen pour la recherche et généralement le discrédit qu’on jette systématiquement sur ces idées pour justement justifier le fait de ne pas y mettre les moyens.
                                          En France, la technique, c’est un panier avec tous ses oeufs dedans et beaucoup de fric dépensé pour faire une muraille autour. Mais un jour, on verra que les oeufs ont fini par pourrir !


                                        • noux noux 26 juillet 2012 13:24

                                          Exact.
                                          C’est pas vraiment un problème de moyen, surtout un problème de pouvoir.


                                        • Lionel83 5 août 2012 14:07

                                          Les commentaires du bobo Yéti, toujours un grand moment d’hilarité en perspective. Devrait se lancer dans le one man show, il ferait fureur lol

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Lionel83


Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès