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Accueil du site > Actualités > Environnement > Pétrole, charbon, et gaz de schiste

Pétrole, charbon, et gaz de schiste

Le changement climatique ne s'arrête pas à la frontière. Le pays qui croit se protéger en interdisant, par exemple, l'exploration du gaz de schiste chez lui, est aussi menacé que les autres. Les politiques énergétiques devraient être concertées au niveau planétaire ; c'est ce que tentent de faire les conférences internationales type Copenhague 2009. Sans résultats.

L’énergie sur terre est vitale ; indispensable pour loger, vêtir, réchauffer sept milliards de terriens, et surtout, pour les nourrir. Lorsqu'elle fait défaut nous sommes en état de manque, prêts à tout pour en retrouver, et même à entrer en guerre ; nous sommes accros à l'énergie.

C'était déjà vrai au temps de "La Guerre du feu", grand film de Jean-Jacques Annaud.
C'était encore vrai en 1917, lorsque Georges Clemenceau déclarait que « Désormais, pour les nations et pour les peuples, une goutte de pétrole a la valeur d’une goutte de sang ». Il exprimait ainsi que celui qui n’avait pas assez de pétrole perdrait la guerre en cours. Ce fut le cas.
C'est encore plus vrai aujourd’hui, même en temps de paix, parce que nous sommes beaucoup plus nombreux ; l’énergie est maintenant le sang et la vie des sociétés, du pétrole coule dans leurs veines, du 220 V court dans leurs nerfs.

C’est pourquoi nous boirons le pétrole conventionnel jusqu’à la dernière goutte, nous respirerons le gaz conventionnel jusqu'à la dernière bouffée.

Et après ?

On nous assure que la solution parfaite pour l'après-pétrole existe : ce serait le couple merveilleux "économies d’énergie et énergies renouvelables".
Ce serait Bien. Hélas, lorsque l'on met le nez hors du cocon dans son vieux petit pays développé, lorsque le point de vue est assez élevé pour permettre aux yeux et à l'esprit de voir la planète entière, on découvre qu'il s'agit d'un couple d'illusions :

  • Les demandes d’énergie pour satisfaire les besoins les plus élémentaires dans les pays pauvres et émergents sont gigantesques et croissantes ; il y a encore 1,2 milliard de personnes qui attendent que la fée électricité illumine enfin leur logis. Vingt fois la population française.
  • Les économies d'énergie ne peuvent rien contre ces demandes gigantesques des pays pauvres... qui n'ont rien à économiser. Les économies d'énergie sont un sport de riches, réservé aux passagers de première classe de la planète. Les six milliards de passagers de troisième classe – au contraire – font tout pour monter en seconde classe, pour pouvoir consommer enfin plus.
    N'oublions pas d'activer notre logiciel interne de traduction automatique chaque fois que nous entendons : "nous consommons trop" ; la traduction est : "les pays développés consomment trop". Si vous avez une bonne appli de traduction, elle ajoutera en note que ceux qui consomment trop sont un milliard... et qu'il reste six milliards de terriens qui ne consomment pas assez pour vivre dignement.
  •  Les énergies renouvelables sont impuissantes à satisfaire ces demandes gigantesques. L'éolien et le photovoltaïque, les nouvelles stars des militants et des médias, font beaucoup de cinéma, mais au final, elles produisent moins de 1 % de l'énergie consommée sur la planète. Il passera beaucoup de vent sur les pales avant que les nouvelles énergies renouvelables remplacent les énergies fossiles sur toute la planète. Elles croissent, c'est vrai, les médias le claironnent – mais elles croissent moins vite que la consommation d'énergies fossiles sur l'ensemble de la planète, ce dont le clairon des médias ne sonne que couac. (Voir par exemple http://ecologie-illusion.fr/)

La réalité, sera donc bien différente de la solution rêvée, du couple merveilleux "économies d’énergie et énergies renouvelables". Lorsque le pétrole et le gaz conventionnels seront épuisés... nous boirons le pétrole de schiste jusqu’à la dernière goutte, nous respirerons le gaz de schiste, jusqu'à la dernière bouffée. C'est déjà commencé. Avec quelques miettes de nouvelles énergies renouvelables.

Et après ? Sœur Anne ne vois-tu rien venir ? Non je ne vois que le pétrole qui s'éteignoie et le charbon qui noirpoudroie. Après il ne restera plus que du noircharbon et autre fumeuxlignite à brûler. Avec quelques miettes de nouvelles énergies renouvelables.

Le gaz – de schiste ou non – émet bien moins de particules fines et quatre fois moins de CO2 que le charbon pour fournir la même énergie. Il serait donc sain et écologique d'épuiser d'abord le gaz de schiste, pour retarder autant que possible le couronnement du roi-charbon, celui qui noircit les mains et les poumons.

Gaz de schiste aujourd'hui, ou charbon et particules fines demain, il faut choisir 1.

Pierre Yves Morvan

1 La France a peut-être du gaz de schiste dans son sous-sol, mais elle ne veut même pas le savoir ; "cachez ce gaz que je ne saurais voir". La France regarde le train qui passe... et importera peut-être un jour le gaz de schiste des Américains, ceux qui sont dans le train qui passe...


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31 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 18 novembre 2014 14:46

    L’auteur semble ignorer les inconvénients irréversibles des techniques d’extraction des gaz et pétroles de schistes. S’ils les connaissaient, il serait certainement moins empressés à moins qu’il n’y ait un intérêt.

    Il ignore que l’on peut acquérir sur le marché, du gaz et du pétrole bon marché. Ils sont en solde en Russie, Arabie Saoudite, au Nigeria, en Iran et ailleurs. On est en surproduction.

    Les grandes compagnies pétrolières sont comme des hyènes qui n’auraient même pas le soucis de leurs progénitures. Lorsqu’elles reniflent la proie et les bénéfices, elles deviennent folles d’avidités et ne supportent aucune opposition.

    D’où les nombreuses campagnes pro-schistes. Il paraît que ce serait bon pour le pays. Ce serait bon aussi pour les centres anti-cancers et pour tous ceux qui vivent bien de l’empoisonnement des milieux naturels dans lesquels nous vivons.

    D’où les nombreuses campagnes anti-écolos jusqu’à les traités de, et comme des terroristes. Aux US, c’est devenu une habitude d’inscrire les opposants à la dictature des pétroliers sur les listes noires.


    • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 15:02

      "L’auteur semble ignorer les inconvénients irréversibles des techniques d’extraction des gaz et pétroles de schistes."

      Ce commentaire montre que son auteur ignore encore les inconvénients irréversibles, planétaires et non seulement locaux, du changement climatique.
      Et autres problématiques telles que les capacités des énergies renouvelables.

      Quant au logo du commentaire, de quoi s’agit-il ? A première vue, c’est l’image d’un tueur en action...

      Pierre Yves


    • bourrico6 18 novembre 2014 15:45

      Et la réaction de l’auteur montre qu’il n’est la que pour nous vendre son gaz de mouise.

      Et c’est très con parce que le reste est intéressant et assez juste.... dommage que ce ne soit que le baratin d’un VRP.

      Pour conclure, la pirouette sur l’avatar ressemble à une pitoyable diversion.


    • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 16:30

      Je n’ai rien à vendre. J’ai des convictions qui découlent des observations que j’ai exposées.

      Vous pourriez même envisager d’y répondre.

      La pirouette su l’avatar n’est pas une simple pirouette. Cette mise en scène du meurtre, de l’intention du meurtre, est totalement déplacée dans un site de discussion républicain où on ne met pas en joue ses contradicteurs.

      Pierre Yves 


    • devphil30 devphil30 19 novembre 2014 06:57

      D’accord avec vous et les réactions de l’auteur sont fortement désobligeantes.

      Inutile de nous dire qu’il n’est pas là pour se faire élire , qu’il se moque des votes si c’est pour toiser les personnes qui sont intéressés par le sujet mais qui se trouvent face à un débat biaisé par l’arrogance de l’auteur.

      Philippe


    • bourrico6 20 novembre 2014 11:01

      Vous pourriez même envisager d’y répondre.

      Franchement ?
      Non !


    • devphil30 devphil30 18 novembre 2014 15:21

      Solaire , Éolienne , énergie marée motrice 


      Laissons le pétrole ou il se trouve nous avons fait bien assez de dégâts en 1 siècle 


      Philippe 



      • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 15:38

        Le pétrole et le charbon ont fait des dégâts, personne de sensé le nie.

        La question est de savoir comment on s’en sort, à l’échelle de la planète.
        Je dis bien, à l’échelle de la planète. L’Inde, la Chine, le Brésil, l’Afrique, etc. s’en sortiront avec l’énergie marée motrice ?

        Solaire, Éolien, énergie marée motrice, produisent moins de 1 % de l’énergie consommée sur la planète. Elle progressent, mais moins vite que la consommation d’énergies fossiles, dont le charbon qui prend une part de plus en plus croissante.

        Alors, on fait quoi selon vous ?

        Pierre Yves


      • bourrico6 18 novembre 2014 15:48

        On ne fait rien.

        Quantitativement, c’est cuit, c’est l’impasse pour les « alternatives », elles ne répondent pas aux exigence industrielles de notre société.
        L’avenir est au charbon, aux cancéreux, aux guerres.... ainsi qu’aux vélos, aux chevaux, et aux bourricots. smiley


      • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 16:46

        "On ne fait rien"

        Non surtout pas ! continuons à chercher des solutions.

        Mais il est suicidaire de se bloquer seulement sur des solutions type "Solaire , Éolienne , énergie marée motrice", telles que citées par devphil30, que je salue au passage, qui produisent moins de 1% de notre consommation. Il faut sortir des dogmes et des ornières... et trouver des solutions réelles.

        Si vous en avez...

        Pierre Yves


      • devphil30 devphil30 19 novembre 2014 06:54

        Solaire , Éolienne , énergie marée motrice sont des énergies à développer.

        Ce n’est pas parce qu’elle ne représnte que 1 % qu’il faut s’apitoyer et continue à fabriquer de l’electricité avec du fuel ou du charbon comme le font les Allemands depuis l’abandon du nucléaire.

        Philippe


      • écologie réaliste Pierre Yves 19 novembre 2014 09:31

        "Solaire , Éolienne , énergie marée motrice sont des énergies à développer. Ce n’est pas parce qu’elle ne représnte que 1 % qu’il faut s’apitoyer..."

        Bien évidemment il ne faut pas baisser les bras, il faut continuer à construire des éoliennes - pour les rares pays qui en ont les moyens. Mais il est suicidaire de croire qu’on s’en sortira de cette seule façon. C’est méthode Coué et coaching d’entraîneur :

        "Aujourd’hui, vous sautez seulement 1 mètre ; mais allez ! on y croit, on lâche rien, on se défonce, on vide ses tripes, vous allez sauter 80 ou 99 mètres"…

        C’est ça être optimiste. Et suicidaire.

        Pierre Yves


      • bourrico6 20 novembre 2014 11:05

        Non surtout pas ! continuons à chercher des solutions.

        Il n’y a qu’une solution viable sur le long termes, une baisse de la consommation.
        Sachant que la tendance est à l’inverse, il n’y a pas de solution, que du business.

        Et je passe le couplet économique, sur la compétitivité et toutes ces conneries, qui font que nous n’avons pas de marge de manoeuvre, et que donc personne ne va se suicider économiquement pour quelques tonnes de CO2 ou autres déchets radioactifs.

        En clair, le nucléaire et le charbon ont de beaux jours devant eux.


      • Cassiopée R 18 novembre 2014 15:38

        Les pétroliers ne renonceront jamais à leurs profits. Ils se fichent de faire des dégâts sur le long terme et les futures générations, ce qui compte c’est de se goinfrer d’argent avec les politiques.

        La Chine et les Etats-Unis, représentent 43% des émissions sur la planète, et ses pays ne veulent pas entendre parler d’accord contraignant, qui ne change rien au fond puisque la consommation de pétrole augmente plus vite que celles des énergies renouvelables.

        Il y aura des promesses, mais le point de non retour biologique va être atteint.


        • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 16:08

          Vous parlez des pétroliers et de leurs profits.
          J’ose dire que je n’en ai rien à faire. Ce qui me préoccupe, c’est l’avenir de l’humanité.

          Vous parlez d’accords contraignants, en croyant que des accords contraignants ne seraient contraignants que pour les pétroliers.

          Si c’était le cas, on saurait résoudre le problème.
          Mais la vraie difficulté est que lorsqu’on parle d’accords contraignants on parle indirectement de contraintes pour les consommateurs, vous et moi. Là est la vraie difficulté : personne ou presque ne veut être contraint à abaisser son train de vie.

          Il faut donc descendre sur terre : selon vous, que peut-on faire ?

          Pierre Yves


        • Cassiopée R 18 novembre 2014 16:45

          Des accords contraignants permettent de limiter l’importation des énergies fossiles, le pétrole et le charbon polluent la planète à des niveaux trop élevés, et lorsque la barre des 450ppm sera dépassé alors le point de non retour sera pour les futures générations.

          Vous parlez de contraintes pour les consommateurs alors que je parle de contraintes pour les futures générations, qui seront plus coûteuses que vous l’imaginez.

          Même économiquement c’est une aberration de continuer ainsi.


        • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 17:19

          "Des accords contraignants permettent de limiter l’importation des énergies fossiles"... et donc sont peut-être contraignants pour les pétroliers, mais certainement aussi pour les consommateurs d’énergies fossiles. Comme le l’expliquais.

          Ceci dit, résumons, à la louche.

          - L’humanité, surtout l’humanité pauvre, a besoin d’énergie.

          - Les énergies renouvelables sont incapables de répondre aux énormes besoins de l’Asie de l’Afrique, de l’Amérique du Sud.

          - Vous faites quoi ?

          Manifestement vous n’avez pas compris mon engagement contre le changement climatique. Mais mon engagement va jusqu’au bout de ses conclusions.

          Pierre Yves


        • bourrico6 20 novembre 2014 11:10

          Vous parlez des pétroliers et de leurs profits.
          J’ose dire que je n’en ai rien à faire. Ce qui me préoccupe, c’est l’avenir de l’humanité.

          C’est la que vous avez tout faux.
          Parler d’humanité en cours d’économie.... hors sujet !

          Le langage économique est un langage martial, nous sommes en guerre, et en guerre, on se préoccupe de l’avenir immédiat, pas de celui de l’Humanité.

          Je vous comprends hein, mais j’ai arrêté avec ça, c’est du rêve, l’Humanité est crasseuse, inconsciente, nuisible, bête, on avance au hasard, au jour la jour, il n’ y a rien à attendre de ce modèle d’homo soit disant sapiens, et deux fois en plus.. quelle prétention !


        • soi même 18 novembre 2014 15:45

          Te toute façon, le sujet est fausser, donc les alternative vont êtres aussi fausser !
          Quand à la supposition d’une harmonie mondial, il suffit de voir sur d’autre sujet comment le consensus et loint d’être évident, Israël, Palestine, Syrie, Ukraine, Tibet, Afrique, etc on comprend que cette question est une pomme que Eve tend à Adam !


          • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 16:20

            En quoi le sujet serait-il faussé ?

            Quand à l’« harmonie mondiale », je ne sais pas exactement à quoi vous répondez, mais je suis d’accord avec vous, on en est encore loin : mais j’ajoute qu’il est nécessaire que, même sans harmonie, on se mette d’accord.

            Pierre Yves


          • soi même 18 novembre 2014 19:18

            Oui, il est fausser, car parler de transition énergétique ne peut se concevoir, si il y a une philosophie de la décroissance économique, et par ailleurs transition énergétique éolien, panneaux voltaïques demande beaucoup d’énergie pour les fabriquer et en plus du fait de l’utilisation de terres rares engendre des pollutions très préoccupantes !

            Renseignes vous sur les terres rares, et leurs conséquences !


          • chems eddine Chitour 18 novembre 2014 18:17

              Devons nous choisir entre la peste du gaz de schiste ou le choléra du charbon ?

            A l’auteur 

            J’ai voté oui pour la première partie de l’exposé-constat- par la suite je ne suis pas d’accord avec le reste du discours !
            Par la suite l’auteur a dérapé en tentant à tort - de mon point de vue- de minimiser les efforts vers le développement durable qui est nécessairement indexé sur une décroissance. Un Américain consomme en moyenne 8 tep/hab/an Un Européen 4 tep/hab/an un Chinois 1, 5 tep/hab/an et un Sahélien moins de 200 kg/hab/an Cela veut dire qu’un américain consomme en une semaine ce que consomme un Sahélien en une année. Dit autrement un Sahélien consomme en une vie de 50 ans ce que gaspille un Américain en une année.

            Par ailleurs avec 8tep est ce que l’Américain est Deux fois plus heureux que l’Européen ? On voit qu’un début de solution est de diminuer la consommation de ces pays , amis comme le martelait Bush : " le niveau de vie des Américains ne se négocie pas ; Par conséquence on est passé de l’American way of life à l’Americain way of war avec l’anomie mondiale actuelle 

            De plus l’auteur aurait du toujours par honnêteté scientifique nous informer que les pays industrialisés - qui empêchent les pays en développement d’atteindre un seuil de développement forcément dans une phase ascensionnelle de la consommation d’énergie, sont responsables des 900 milliards de tonnes de CO2 qui vont stationner en partie dans l’atmosphère -bonjour- les Changements climatiques- dissous dans les océans- rebonjour l’acidification des océans- avec à la clé la perte de la faune et de la flore marine ...

            Pour le gaz de schiste, c’est un coup d’épée dans l’eau , les désavantages sont de loin plus importants que les gains éventuels en terme de sursis et qui seront vite effacés, par contre la pollution des nappes phréatiques, la migration du méthane, les 2500 produits chimiques dontune bonne cinquantaine sont cancérigènes, les quantités d’eau énormes qu’il faut traiter et en prime les perturbations sismiques tout ceci c’est cadeau

            L’auteur aurait pu avec son érudition nous informer qu’il existe un charbon propre et que le problème est de pas choisir entre la peste du gaz de schiste ou le choléra du charbon, il faut changer de paradigme aller vers une nouvelle vision de la vie basée sur la sobriété énergétique qui nous permet de sortir de l’ébriété énergétique des pays industrialisés actuelles, il faut s’éblouir de la lenteur, du slowfood au lieu et place de l’horreur du fastfood. Il faut retrouver le temps des saisons ne pas payer des mille et des cents pour amener dans votre assiette un kiwi à qui vous avez contribué à payer le transport et partant la pollution
            Il reste que ce sont les pays qui polluent le moins qui vont le plus trinquer ! Ainsi va le monde !

            En un mot devenir ou redevenir un eco-citoyen au lieu de rester un égocitoyen c’est à cette seule condition que nous sauverons la planète

            Professeur Chems Eddine Chitour

            • écologie réaliste Pierre Yves 18 novembre 2014 21:03

              Peu importe les votes ici, je ne cherche pas à me faire élire, et les faits ne dépendent pas d’un vote.

              En ce qui concerne le développement durable, et la sobriété, ce sont des sujets que je n’ai pas abordés de front dans le présent message. Mais j’en ai parlé ici ou là sur Internet. En résumé :

              Je ne minimise pas les efforts qui sont faits. Mais je constate l’absence de résultats. Ce que j’explique par le fait que seuls les pays déjà développés peuvent consacrer des efforts à se développer durablement. Les pays pauvres ou émergents, veulent se développer, à tout prix, rien d’autre, et c’est humain.

              En outre, même dans les pays développés, seule une minorité accepte l’idée de sobriété. Rares sont ceux qui refusent une augmentation que leur patron leur propose.

              Et finalement l’idée de développement continu et éternel sur une planète finie est une idée irréaliste. La grenouille qui gonfle, qui gonfle, qui voudrait devenir plus grosse que la planète... éclatera.

              Quelques aperçus :

              - http://ecologie-illusion.fr/argent-ne-fait-pas-le-bonheur.htm

              - "Nous consommons trop"... Ou pas assez ?
              La réponse est : les damnés de la terre ne consomment pas assez. Ce qui jette un froid sur beaucoup d’idées toutes faites.

              - La croissance CO2-free, est-ce possible ?
              La réponse est non. Donc il faudrait décroissance... Mais pour les pays développés seulement ! Plus précisément, pour stabiliser les émissions de CO2 de la planète, il serait nécessaire que chaque « développé » économise « six », pour permettre à six pauvres de consommer chacun « un » en plus.

              Vous parlez d’un coup d’épée dans l’eau concernant le gaz de schiste. Mais en considérant des problèmes locaux éventuels (nappes phréatiques...), alors que je parle de problèmes à l’échelle de la planète.

              Le charbon propre commence à exister (très petitement). Mais attention, le charbon propre coûte... du charbon. Et donc nous rapproche d’autant plus vite du jour où nous n’aurons plus aucune solution.

              S’il vous plaît, monsieur le professeur, épargnez-moi ces tics de procureur de salut public : et que je manquerais "d’honnêteté scientifique", et que je serais un égocitoyen... et patati...
              La réalité, simple, mais difficile à comprendre, est que, comme vous, je souhaite le mieux possible pour l’avenir, mais pour l’avenir de tous les terriens, tous, et que je suis réaliste.

              Pierre Yves


            • Doume65 18 novembre 2014 19:36

              « Il serait donc sain et écologique d’épuiser d’abord le gaz de schiste »

              Si tu additionnes le CO2 dégagé par l’extraction du gaz de schiste, qui demande énormément d’énergie fossile (et les poussières qui vont avec) à celui émis par le gaz naturel, tu t’apercevra que le bilan est bien moins bon que tu le croies. Il est même tellement mauvais que les étasuniens préfèrent le comparer au charbon qu’au pétrole, c’est dire ! Si tu veux arrêter de te bercer d’illusions, je te propose cette page Wikipédia sur ce bilan
              Il faut produire les produits chimiques utilisés pour la fracturation, amener sur place des milliers de camions pour transporter l’eau, la chimie, le matériel, creuser des trous de plusieurs kilomètres, aussi bien horizontalement que verticalement, faire tourner des énormes pompes pour la fracturation, etc, sans compter le méthane qui se propage dans l’air, 20 fois plus puissant en terme d’effet de serre (par molécule) que le CO2.
              Au passage, tu noteras que personne ne parle de ce bilan. C’est peut-être pourquoi il ne t’est pas venu à l’esprit.


              • écologie réaliste Pierre Yves 19 novembre 2014 09:30

                Une étude récente du conseil européen de l’académie des sciences (European Academies Science Advisory Council, ou EASAC) est présentée ici : http://www.euractiv.fr/sections/energie/le-gaz-de-schiste-ne-revolutionnera-pas-lenergie-en-europe-310012&nbsp ;
                Cette étude est rassurante quant à l’état des techniques actuelles, qui font que "l’impact de l’extraction du gaz de schiste sur la santé, la sécurité et l’environnement est limité par un cadre réglementaire déjà en place dans la plupart des pays".

                "L’EASAC est constituée des académies des sciences des 28 États membres de l’UE, ce qui lui confère une réelle autorité."

                Ceci dit l’étude souligne des incertitudes, par exemple sur le volume des réserves exploitables, en Europe.

                Mais vous aurez sans doute compris que je ne pointe pas particulièrement l’exploitation du gaz de schiste en France ou en Europe. Le message essentiel de mon billet est que l’exploitation du gaz de schiste peut retarder l’exploitation inéluctable du charbon. Démonstration par l’exemple : c’est déjà le cas aux US. Ce serait bien que les Allemands puisse faire de même et exploitent du gaz de schiste, s’ils en ont, plutôt que leur affreux lignite.

                Bref chassons le dogmatisme idiot, et essayons de faire au mieux avec les moyens du bord, tous les moyens du bord.

                Pierre Yves


              • joletaxi 18 novembre 2014 20:34

                tiens, un « vert » réaliste ?

                une espèce menacée de plus.

                Il ne fait aucun doute que nous n’avons aucune alternative crédible « renouvelable »
                les allemands, qui sont en train de se ruiner avec les gadgets écolos commencent à faire le bilan, et leur ministre de l’énergie, qui a en son temps chaudement promu les renouvelables explique maintenant aux zinzins de greenpisse qu’il n’est pas question de fermer la moindre centrale charbon, sauf à se suicider économiquement, ?
                La consommation de charbon augmente dans le monde, avec son cortège de pollutions et de morts.
                Les chinois ont opté pour le nucléaire, comme les indiens, car ils n’ont guère d’alternative.
                Les ricains eux, ont opté pour le gaz de schiste, et ont vu leurs émissions de CO2 baisser de 12 %, ne parlons même pas de l’apport économique,et je vous attends toujours pour me citer un seul cas de pollution de nappes phréatiques,ayant donné lieu à un jugement.
                Des pollutions connexes, sans aucun doute, temporaires, surement.
                Si nous décidons de sacrifier aux lubies de la mouvance notre appareil nucléaire, il n’y aura pas d’autre alternative que du gaz, de schiste, ou du charbon, US.
                Pour les pays émergents ,la question ne se pose même pas, c’est de l’hydro partout où cela est possible, et du charbon,et je ne vois pas au nom de quoi nous nous y opposerions.
                Enfin, je vous signale que le réchauffement climatique est en RTT depuis
                 ans, que la banquise arctique , à ce jour, est dans la moyenne des observations satellites, que la banquise antarctique en en pleine forme, que certains glaciers progressent, que la mer ne monte plus,et qu’il neige comme jamais dans l’hémisphère nord, fort heureusement, caprice météo, nous sommes pour le moment à l’abri.
                Alors, on a 200 ans de fossiles, et on n’a même pas exploré les caltrates ,pas la peine de s’agiter et de cramer du pognon que l’on a pas , dans des jouets verts


                • Le p’tit Charles 19 novembre 2014 09:07

                  bon article..sur la réalité que certains ne veulent pas voir..(on se demande bien pourquoi)..Les énergies du futur seront tout sauf écologique..comme pour la voiture électrique..une arnaque de plus des politiciens...

                  Voir la Chine d’aujourd’hui (enfin voir c’est vite dit dans la brouillard de pollution qui traverse la planète)
                  Notre boule bleue est foutue de toute façon..juste une question de temps en fonction du développement démographique.. !

                  • Francis, agnotologue JL 19 novembre 2014 10:02

                    ’l’énergie est maintenant le sang et la vie des sociétés’’ dit l’auteur.

                    ’Le pétrole, du jus de cadavre’’, disait René Barjavel.


                    • écologie réaliste Pierre Yves 19 novembre 2014 14:57

                      "jus de cadavre"
                      C’est également vrai du gaz de schiste et du charbon.C’est-à-dire qu’autrefois des organismes ont capté l’énergie solaire, qui a été stockée en énergies fossiles.

                      La formule « jus de cadavre » est une belle trouvaille littéraire, mais à partir de là, quelle conclusion pratique peut-on, pouvez-vous, en tirer pour résoudre les problèmes de l’humanité aujourd’hui ?

                      Ceci dit, tout organisme vivant autre que les plantes vit de jus de cadavre. Vous et moi compris, nous vivons de jus de cadavre. Nous ne pouvons pas exploiter directement l’énergie du soleil, alors nous mangeons les plantes qui savent le faire, puis les herbivores qui mangent les plantes, puis les carnivores qui mangent les herbivores qui mangent les plantes. C’est clair ?
                      Nous vivons de jus de cadavres, plantes ou animaux. Le cadavre est notre énergie.

                      C’est la traduction du second principe de la thermodynamique : l’énergie – du pétrole, ou notre énergie humaine – découle obligatoirement d’une énergie préalable, en la dégradant, tout comme cette énergie préalable à été obtenue à partir d’une autre énergie, en la dégradant. Le pétrole est une énergie dégradée du soleil à travers les plantes qui l’ont produit. Notre énergie humaine est une énergie doublement dégradée du soleil à travers les plantes que nous mangeons, triplement dégradée à travers les herbivores que nous mangeons, quadruplement dégradée à travers les carnivores que nous mangeons.

                      Le soleil lui même produit de l’énergie en dégradant son potentiel énergétique. Mais ça tiendra encore quelques milliards d’années.

                      Pierre Yves


                    • raymond 2 19 novembre 2014 17:07

                      Vous me semblez bien pessimiste. Vous oubliez que les ENR deviennent ou son moins chère que le fossile dans certains pays par exemple :

                      http://lenergeek.com/2014/04/04/texas-prix-de-vente-record-de-5-cents-pour-le-kwh-solaire/

                      Et au fil de la raréfaction des fossiles cette situation sera de plus en plus évidente.

                      Une autre option :

                      http://www.contrepoints.org/2014/10/13/184364-fusion-froide-le-chat-e-cat-est-enfin-sorti-de-sa-boite


                      • Jean 21 novembre 2014 18:26

                        Quelle ambiance au salon du bourget ? vous êtes en direct ? sert toi bien en gloupies parce que la chute d’areva va pas être facile, fait des réserves camarades

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