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Scandale légaliste de l’autorisation des semences GM face aux semences anciennes

Alors que la discussion de la loi sur les OGM va commencer le 2 avril à l’Assemblée nationale, précédée par une projection du documentaire « Le Monde selon Monsanto » pour les députés le 31 mars, la clarification sur la nature même des produits issus de l’ingénierie génétique agricole n’a jamais été réalisée, ni au niveau national ni au niveau européen, l’idée dominante calquée sur la législation américaine étant l’équivalence des produits génétiquement manipulés aux produits conventionnels sans modification génétique.

De cette manière, tout à fait arbitraire et légaliste, les semenciers industriels aidés par les organismes nationaux de contrôle des semences, planifient économiquement et dans les faits un contrôle du vivant agricole en officialisant des semences légales et illégales par l’intermédiaire de catalogues officiels des plantes cultivées, mélangeant indistinctement semences GM et semences non GM. Ainsi, en France, le GNIS et la FNPSP ont attaqué en justice l’association Kokopelli (association de sauvegarde des semences anciennes, promouvant leur culture et la biodiversité) pour "concurrence déloyale", invoquant la vente de semences illégales. Ces organismes aux intérêts communs avec l’industrie semencière, ont gagné leurs procès, la Cour d’appel de Nîmes ayant notamment statué que les variétés anciennes vendues par l’association Kokopelli sont illégales car ne figurant pas au catalogue national officiel des semences, tout en condamnant l’association à de lourdes amendes. Au bout de deux ans de procès, la petite association est condamnée à payer rien de moins que 88 000 euros d’amendes(1) aux divers organismes et sociétés de l’agro-industrie ayant entamé contre elle des procédures légales.

A l’échelle européenne, le même système est mis en place avec l’instauration d’un catalogue officiel des variétés et espèces cultivées. L’existence de ces catalogues nationaux et européen ne constitue donc pas une simple liste des semences cultivées, mais pénalise la vente, la distribution, et donc la sauvegarde, par la culture, des variétés anciennes, écartées des catalogues car moins rentables ou ne répondant pas aux différents standards commerciaux des produits agricoles modernes. Aussi, une quantité innombrable de semences anciennes ne présentant pas de risques pour la santé ou constituant une réserve alimentaire de qualité, ne sont pas inscrites au catalogue officiel, et déclarées illégales à la vente, alors que dans le même temps des semences OGM - dont les risques pour la santé à moyen ou long terme sont réels -, sont autorisées à la commercialisation, et imposées par des pressions économiques et idéologiques dans les réseaux agricoles et dans les circuits de la grande distribution alimentaire européenne. Ces semences OGM une fois autorisées sont ainsi inscrites aux catalogues officiels des plantes cultivées en France et au niveau européen et par ailleurs, dans le même temps, sans aucune distinction spécifique par rapport aux semences conventionnelles.

L’équivalence en substance entre une plante conventionnelle et une plante génétiquement modifiée (GM) a déjà été montrée non réellement fondée scientifiquement, et ce alors que ce concept est à la base des études sur les OGM au niveau toxicologique et alimentaire. Dan Glickman, ancien ministre de l’Agriculture américain a notamment expliqué les origines et a priori politiques (2) du concept d’équivalence en substance, qui ont favorisé le développement des OGM agricoles aux Etats-Unis et dans le monde.

De la même manière, l’équivalence entre une plante conventionnelle et une plante GM est aussi totalement arbitraire et non fondée scientifiquement au niveau botanique et biologique. Les plants GM étant issus d’une manipulation artificielle et intentionnelle (3), il est impossible de les considérer indépendamment de leur méthode d’obtention technique, résultant de processus de manipulations génétiques forcées, en rien équivalentes, à ce niveau, avec des processus biologiques à l’oeuvre naturellement. La présence de semences GM dans les catalogues officiels des semences représente ainsi une décision purement politique et un alignement aux législations atlantiques. La non-distinction entre les plants GM et non GM n’apparaît pas fondée sur des éléments scientifiques, mais bien sur une décision légaliste et posant a priori l’acceptation de la dissémination de ces organismes manipulés artificiellement, sans réelle concertation ni études approfondies des différents impacts liés à cette dissémination.

En France, le groupement d’intérêt public GEVES, regroupant le ministère de l’Agriculture (CTPS), l’INRA et le GNIS (SOC) est une des composantes institutionnelles du réseau accréditant la politique industrielle actuelle de commercialisation et de diffusion des semences, sur des critères principalement idéologiques, définis par une loi d’orientation agricole favorisant une politique de croissance productiviste et une pratique agricole intensive au sein d’un marché agricole concurrentiel, régulé à l’échelle planétaire par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) hautement favorable au développement des biotechnologies agricoles.

La présence des semences de plants GM dans les catalogues officiels des semences présuppose de manière scientifiquement non fondée l’innocuité de la technique elle-même d’obtention de produits GM, ainsi que la pénalisation de la vente et de la sauvegarde des semences anciennes, patrimoine agricole millénaire et réservoir de la biodiversité naturelle.

Alors que les lois d’autorisation de mises en vente des semences sont unilatérales et au bénéfice principal des industriels spécialisés dans l’hybridation, les produits chimiques dangereux et les semences brevetées, la régulation et les tests eux-mêmes afférant aux nouvelles technologies dites du "vivant" ne répondent qu’à des critères techniques superficiels, arbitraires et non fondamentaux d’un point de vue scientifique, accompagnant une stratégie de mise en place d’une idéologique globalisante, monopoliste et scientiste, caractérisant le développement même de ces technologies.

Les études liées aux OGM indiquant la dissémination des transgènes, le caractère aléatoire et non stable des modifications génétiques, et l’incertitude concernant les recombinaisons génétiques de ces manipulations, ne pas discriminer entre semences GM et non GM, indique l’existence au sein des institutions officielles d’une volonté monopolisante de légaliser le contrôle du vivant en agriculture, et celui de la biodiversité des terroirs par des groupes d’intérêts privés, sous couvert d’une sécurité alimentaire qui serait apportée par l’agro-industrie. La logique économique de marchés de cette dernière semble incompatible avec les processus biologiques naturels à la source du développement de nos sociétés, et auxquels nous ne pouvons pas nous soustraire sous peine de détruire irréversiblement à court, moyen ou plus long terme notre environnement et les organismes mêmes qui y vivent - nous y compris -, au nom d’idéologies et de concepts économiques très récents dans l’histoire du développement de nos civilisations.

Cependant et malheureusement, alors qu’en ces temps d’économie de marchés, de concurrences et de compétitions à tout-va dans tous les secteurs, les intérêts économiques dominent les relations institutionnelles et politiques, tout cela ne doit, pour un certain nombre de politiciens, de penseurs et d’intellectuels nombrilistes, que sembler du pipeau... à défaut de réflexion plus approfondie et indépendante.

(1) Il faut sauver les semences Kokopelli (La Télé libre, 25 mars 2008)

(2) Le Monde selon Monsanto, Marie-Monique Robin (2008)

(3) A tel point que les manipulations génétiques sont considérées du point de vue du design dans des rencontres internationales de référence : "Eden ADN, 2006", Biennale du Design, Saint-Etienne.


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77 réactions à cet article    


  • Terran 27 mars 2008 10:51

    Je me demande si les veaux de français vont un jour prendre conscience de ce qui se passe avec cette affaire !!!

    Rien de moins que de priver les hommes de semences reproductibles, rien que ça...

    Moi ça m’emmerde de racheter des semences de radis alors que j’ai juste à laisser monter quelques radis en fleurs et à graines puis à récolter pour resemer l’année d’après.

    Pour les tomates c’est pareil, j’en ai rien à faire des F1 et autres saloperies qui ne sont pas reproductibles.

    Je fait mes graines de tomates que je receuilles dans une tomate, le plus simplement du monde.

    Et cela c’est le fonctionnement même de la biodiversité, les transnationales sont en train de priver les humains d’une nourriture saine et diversifiée. Ils tuent le gout, ils s’approprient le bien commun.

    Bon dieu, ils vont se bouger le cul ces veaux de français ??? C’est quand même dans leur intérêt !!!

    Ou alors ils veulent bouffer de la merde !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Vous en avez pas marre de vous faire entuber ???

     

     

     

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      Lire les 4 réponses ▼ (de Anti-OGM.info, Lisa SION 2, brieli67)

    • sisyphe sisyphe 27 mars 2008 10:57

      A ce sujet :

      L’association Kokopelli, qui commercialise des semences bio, perd ses procès contre les multinationales. Ces partisans d’une agriculture douce et durable pourraient mourir, comme leurs graines encore libres de droits. “La semence, essence même de la vie, est aujourd’hui menacée. 12000 ans de construction collective patiente et réfléchie ont abouti à la création d’un patrimoine végétal, technique et culturel inestimable, commun à toute l’humanité. Cet héritage court aujourd’hui le risque d’être confisqué par une infime minorité”. Voici les quelques lignes qui figurent en exergue de la pétition lancée par l’association KOKOPELLI, condamnée à plusieurs reprises par la justice française, parce qu’elle revendique le simple droit de pouvoir continuer à commercialiser des semences bio, capables de se reproduire d’année en année. Les lobbys de l’agro-alimentaire, soutenus par l’état, sont en train de faire main basse sur les semences du monde entier, et bientôt le droit inaliénable de chacun de ressemer sa propre récolte aura techniquement disparu. [En France, la loi est en train d’ interdire à chacun d’entre nous d’avoir accès à des graines qui peuvent se reproduire. Les seules semences autorisées, seront celles qui l’année suivante auront dégénéré au point d’être devenues stériles. Il faudra donc obligatoirement racheter chaque année de nouvelles graines produites et contrôlées par une dizaine de géants de l’industrie agro-alimentaire internationale. Outre la menace de mort qui pèse sur la biodiversité (car des centaines d’espèces sont en train de disparaître via ce processus), c’est tout simplement l’un des fondements universels de l’humanité qui est aujourd’hui remis en question. Nous avons rencontré l’association KOKOPELLI au salon “Vivre autrement” qui se tenait récemment au Parc Floral de Paris. Ecoutez les, il y a urgence ! 

       

      La pétition :  :http://www.univers-nature.com/...

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      • sisyphe sisyphe 27 mars 2008 10:59

        Pardon : voici le lien pour signer la pétition : http://www.univers-nature.com/signez/?code=cat


      • geko 27 mars 2008 11:14

        Face à ces industriels une pétition semble une arme inopérante ! N’y at’il pas d’autres moyens légaux de lutter contre ces fous ?


        • Terran 27 mars 2008 11:17

          La rue, et tout faire voler !!!!

          Parce que y’en a trop marre de toutes ces conneries !!!!

          J’en ai marre de voir mes libertés dégager les unes derrière les autres, et tout ça pour enrichir des connards qui n’ont aucun sens éthique !!!

           


        • Djanel 27 mars 2008 17:12

           

          Pour geko

           

           

           

          Les pétitions ne servent pas seulement à essayer d’infléchir les dirigeants qui ne les lisent même pas.

           

          Elles sont surtout un moyen de mobilisation sur une revendication. Plus une pétition sera lourdes en signatures plus, elle aura de chance d’être entendue.

           

          Si la pétition échoue, il reste la rue. De même la puissance d’une manifestation dépendra du nombre de ses participants.

           

          Conclusion : rédiger une pétition et ensuite récolter des signatures pour la retransmettre finalement aux autorités est un travail de militants qui cherche à convaincre le plus grand nombre d’adhérer à un mouvement.


        • Djanel 27 mars 2008 17:13

          Les pétitions sont donc nécessaires.


        • vieuxcon vieuxcon 27 mars 2008 11:48

          dommage !

          c’est un sujet qui mériterait une réflexion approfondie. Malheureusemnt il est peu porteur, et peu de monde se précipite sur ce post.

          J’avais vu la condamnation de Kokopelli, mais je ne trouve pas d’informations scientifiques ou de dossier impartial sur ce sujet. De toute façon conserver une espèce n’est pas une mauvaise chose. Mais la remettre en circulation demande effectivement de la reflection quand aux modalités de cette remise en circulation.

          Parfois la nature n’est pas si mal faite et élimine d’elle même ce qui nuit à son développement. Ce serait la seule explication. En suisse par exemple, certaines variétés de plantes ornementales, tout àa fait légale ici, sont interdites dans le canton de Fribourg. Cet arrété est public et justifié, car ces plantes s’aclimatent et détruisent le biotop naturel empèchant d’autres variétés indigènes de se développer. Pour cetains autres, l’interdiction est temporaire, comme le piracanta par exemple, pour éviter la progression d’une maladie propre à la flore (feu bactérien par exemple). Ces mesures sont mal connues (je les ai vu en visitant un jardin des plantes), mais se justifie quand on connait la grande place faite au zone natura 2000 par exemple.

          Ce serait bien que Kokopelli, documente sérieusement ses semences, avec les risques connus pour chaque plante (risque de propagation de maladie por la flore). Les ormes, par exemple, sont en voie de disparition en France. Je ne suis pas sur qu’on ai pris la décision de creer une sorte de cordon sanitaire.

          Je ne critique pas Kokopelli, au contraire, j’essaie d’avancer des arguments pour que Kokopelli montre qu’elle est aussi très responsable, et tient compte de ces arguments.

          Lire la suite ▼
            Lire les 13 réponses ▼ (de Terran, sisyphe , Anti-OGM.info, hurlevent, Lisa SION 2)

          • vieuxcon vieuxcon 27 mars 2008 12:16

            Oui, mais le débat n’a pas avancé.

            Quels sont les arguments avnacés par la justice pour justifier cette interdiction ? C’est en se battant arguments par arguments qu’on peu faire avancer une cause.

            Autant je suis contre certains OGM, par ce que je connais des scientifiques qui ont la conviction (pas la preuve) que ceux ci auraient une influence sur l’oreille interne de l’homme (sens de l’orientation perturbé ?) autant je recherche tous les arguments qui peuvent justifier une décision de justice interdisant la reproduction naturelle.

            Les juges ne sont pas des robots, mais des hommes intelligents. Soit il y a un vice de procédure, soit il y a un autre motif.

              Lire les 4 réponses ▼ (de Terran, potof, undefined)

            • alberto alberto 27 mars 2008 12:48

              Il a été écrit, ici sur ce site d’AV. , un nombre incalculable de conneries sur la question des OGM.

              Certains ont conclu que la résistance aux OGM puisait ses fondements dans un sentiment diffus de religiosité espèrant préserver la pureté de la nature originelle...

              D’autres reprochent aux anti-OGM leur caractère archaïque et leur refus du progrès issu de la Science ! (qui soit dit en passant a aussi sa part de Sacré : la sacro-sainte-science...).

              Pour ma part, s’il y a quelque chose de religieux face à ce problème : c’est l’adoration du Veau d’Or ! la prosternation devant le dieu Pognon, et le pélerinage perpétuel au non de saint Fric vers les établissements financiers de la planète !

              Les responsables des industries agro-alimentaires, OGM et pesticides notamment, n’ont rien à foutre de la santé des gens, et au nom d’une recherche de productivité censée fournir de la nourriture à la planète, sont prêts à tous les mensonges, toutes les roueries, et toutes les arnaques pour se remplir les poches, point barre : Le reste c’est du bruit de fond !

              Les misères faites à Kokopelli ne sont qu’un avatar supplémentaire dans les tentatives d’éliminer une concurence qui pourrait s’avèrer gênante à terme...

              Ce sont les raisons pour lesquelles je les soutiens.

              C’est mon avis et je le partage : Bien à vous.

              Lire la suite ▼

              • Terran 27 mars 2008 13:02

                Je le partage également !

                Et je soutiens aussi Kokko, leurs semences sont en outre d’excellente qualité. Je suis pleinement satisfait de toutes les graines. Aucun raté !

                Les variétés, les parfums, les couleurs, les gouts, et d’autres qualités sont au rendez vous. N’oublions surtout pas la reproductibilité.

                C’est un bonheur !


              • sisyphe sisyphe 27 mars 2008 13:01

                Des précisions sur les procès intentés à Kokopelli :

                http://www.kokopelli.asso.fr/proces-kokopelli/gnis-fnpsp6.html


                • brieli67 29 mars 2008 21:29

                  et non en Suisse

                   

                  graines BAUMAUX ;; vousconnaissez le propriétaire ? Le même que

                   

                  Ferme SAINTE MARTHE ;

                  Philipe D... ce fonctionnaire européen en retraite a bénéficié de plein d’aides et de subventions de BXL Pas très catho tout celà. Ph. D n’est plus qu’un prête nom

                  de Kokopelli... mes rapports professionnels tant qualité des produits et politesse n’étaient pas des meilleurs.

                  Meilleurs hommes de droit que grainetiers.

                  Dommage


                • Francis, agnotologue JL 27 mars 2008 13:28

                  Dans l’émission "Terre à terre" du 22 mars 2008 (Raoul Jaquin, Kokopellei) disait en substance : " Le catalogue des semences recense les semences autorisées à la commercialisation. Pour y figurer, il faut que quelqu’un paie des droits. Or, personne n’a intérêt à payer pour les semences non hybrides, les semences naturelles, si bien qu’elles n’y figurent pas". C’est du bon sens.

                  Par ailleurs, j’ai lu que " l’Etat Français, au mépris du consensus populaire, légalise la dissémination des chimères génétiques sur le territoire de France et ratifie, en catimini, la nouvelle version 1991 du traité de l’UPOV qui interdit à tout jamais aux paysans de semer le grain récolté".

                  Dire que la convention de l’Upov interdirait aux agriculteurs de réutiliser leurs semence serait équivalent à dire, dans le domaine des brevets qu’il est interdit d’exploiter des inventions qui ne seraient pas ou ne seraient plus protégées par des brevets. C’est évidemment absurde.

                  Je voudrais que Kokopellei soit clair sur ce point et sorte de l’ambiguïté :

                  Oui ou non, est -il interdit de vendre des semences qui ne figurent pas au catalogue ? (Cf. l’affaire du purin d’ortie qu’on trouve pourtant en vente dans le commerce).

                  Oui ou non, est-il interdit de semer des graines qui ne figurent pas au catalogue de l’Upov ?

                  Bis repetita : Dire que la convention de l’Upov interdirait aux agriculteurs de réutiliser leurs semence serait équivalent à dire, dans le domaine des brevets, qu’il est interdit d’exploiter des inventions qui ne seraient pas ou plus protégées par des brevets. C’est évidemment absurde.

                  Lire la suite ▼

                  • Anti-OGM.info Anti-OGM.info 27 mars 2008 13:53

                    Concernant la première question : oui, il est officiellement interdit de vendre des semences non inscrites au catalogue officiel : c’est le jugement qui a été infligé à Kokopelli, la vente de leurs semences ayant été jugée illégale, sur la base de ces textes de loi :

                    "- Article 2-1-1° du décret n° 81-605 du 18 mai 1981 pris pour l’application de la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes en ce qui concerne le commerce des semences et plants (article L.214-1 du code de la consommation) qui dispose que :

                    - . Ne peuvent être mis sur le marché en France sous les termes
                    - « semences » ou « plants » suivis d’un qualificatif les produits qui ne répondent pas aux conditions suivantes :

                    . Appartenir à l’une des variétés inscrites sur une liste du catalogue officiel des plantes cultivées ou, à défaut, sur un registre annexe conformément aux dispositions des articles 5 à 8 ci-dessous. Cette condition n’est pas exigée pour les semences et plants vendus sans indication de variété.

                    Article 12-2° du décret n°81-605 du 8 mai 1981, pour non respect de l’article 7-b de l’arrêté du 15 septembre 1982 édictant les dispositions relatives à la commercialisation de légumes et mentionnant les conditions d’étiquetage.

                    . Le marquage des semences de légumes doit comporter, de façon apparente et en caractères facilement lisibles, les indications suivantes, libellées en langue française :

                     ; Le nom de la variété tel qu’il figure au catalogue des espèces et variétés ou sur les listes ou registres en tenant lieu.

                    Que ces faits sont punis comme contraventions de la 3ème classe par l’article L.214-2 du code de la consommation."

                    Une solution pour Kokopelli serait de changer de dénomination, et ne plus appeler leurs semences, semences, mais « graines naturelles », par exemple... !

                    Concernant la deuxième question : non, semer des grains n’est pas interdit, ce serait non seulement absurde mais totalement révoltant, et pas dans l’intérêt de la paix de la monde.

                    Lire la suite ▼

                  • geko 27 mars 2008 14:38

                    @l’auteur

                    Merci de nous apporter cette information !

                    "Une solution pour Kokopelli serait de changer de dénomination, et ne plus appeler leurs semences, semences, mais "graines naturelles", par exemple... !"

                    Et pourquoi ne pas surfacturer les frais de port et distribuer les graines à titre gratuit, et ou une carte d’adhérent un peu plus chère ? De toute évidence et dans l’urgence du court terme la solution est dans le contournement de ces lois que nous n’avons pas voulu !


                    • foufouille foufouille 27 mars 2008 17:27

                      la distribution de graines gratuites est interdite pour les pros


                    • Lisa SION 2 Lisa SION 28 mars 2008 01:27

                      Koko n’est elle pas une association... ?


                    • brieli67 29 mars 2008 18:29

                      de PIF GADGET ? Non mais


                    • Emmanuel W 27 mars 2008 14:40

                      Tout à fait.

                      Je revendique que parmi des milliers d’autres je suis un mutlitplicateur de semences vivrières de Kokopelli et autres, et que je donne ou j’échange à quiconque ces semences, dans la limite des stocks disponibles...

                      Comment par exemple la démocratie est aussi baffouée aux EtatsUnis :

                      — 80% des étasuniens aimeraient que la contenance ou non d’OGM soit signalée sur les produits alimentaires,

                      — 60% des etasuniens n’acheteraient pas des produits alimentaires qui indiquent une contenance d’OGM 

                      source : dernier livre de Marie-Monique Robin

                       

                       


                      • foufouille foufouille 27 mars 2008 14:40

                        j’ai suivit et signer la petition depuis longtemps.

                        sur onnoucahetout ou onpeutlefaire, il y a beaucoup de de debat

                        en bref.

                        l’inscription au catalogue coute cher et demende que les varietes sont conformes a des normes :DHS distiction homogeneite stabilite. les varietes doivent etre transportables, identique comme des moutons, et tres differentes des autres. le gout et autres nutriments ne fait pas parti des normes

                        kokopelli est une petite societe qui "pourrait" grossir. beaumaux et cie n’aiment pas ce genre de concurrence. ils vendent bien sur des varietes non inscrites mais ont des "amis"

                        il y encore des foires d’echange de graines anciennes qui sont toleres pour les amateurs

                        le but est bien sur de tout brevetes pour que l’ont paye plus cher et que l’ont achete des supplements alimentaires ou des medocs


                        • vieuxcon vieuxcon 27 mars 2008 15:53

                          Merci geko potof et anti OGM pour avoir répondu avec des arguments utilisables.

                          Bien sur que, comme beaucoup, je suis pour la biodiversité, la protection de la nature, et même juste pour un simple geste pour l’environement.

                          Mais terran, tu comprends bien qu’en insultant les autres, sans autres propos, tu ne defends pas ta cause, mais au contraire tu la réduis. c’est pour ça que je réclame des arguments et que je lis tout ce que je peu sur le sujet. Si j’essaye de convaincre d’autres personnes, il faut qu’avec calme, je puisse leur objecter, et pour celà répondre à leurs arguments, par des arguments forts et inatacables.

                          Anti Ogm nous apporte les articles et un début de solution : ce ne sont plus des semmences mais des graines naturelles. voilà tout à fait le genre de recherche à mener, car les multinationales payent un nombre important d’avocat, juste pour leur dire ce qu’il est interdit de faire, pas pour savoir ce qu’on a le droit de faire, seulement ce qui interdit. A partir de là ils vident les lois de leur substance première, et les retournent à leur profit. malheureusement c’est ainsi que sa fonctionne.

                          Si au lieu de renacler dans notre coin, nous menions plus souvent ce genre de débat, les choses changeraient peut être et le rapport de force n’irait peut être plus dans le même sens.

                          Cordialement


                          • zelectron zelectron 27 mars 2008 16:35

                            Si j’ai bonne mémoire, c’est aussi l’affaire des pommiers anciens que l’INRA a respectueusement demandé au brave horticulteur "AMATEUR" qui conservait et diffusait près de 250 espèces vieilles comme "mes robes" , dois-je m’indigner pour cette diffusion d’especes dangereuses, certaines datant du haut moyen-âge : j’attend vos conseils et surtout que le législateur condamne ce crime absolu


                            • Caveman Caveman 27 mars 2008 16:47

                              Bonjour.

                              Que dire aussi de ce grenier de l’arctique, le Doomsday seed bank, inauguré récemment en Norvège, dont les principaux actionnaires seraient justement la fondation Rockfeller, Bill Gates, le gouvernement Norvégien et Mosanto !

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                              • TSS 27 mars 2008 23:25

                                @hurlevent est aussi competent pour kokopelli qu’il l’est pour la poste et ses employés

                                si il se promenerait ,comme moi, le long de champs qui n’ont pa vu de soja OGM depuis 2 ans et dont les plants envahissent les autres cultures !

                                même les OGM se reproduisent mais ne sont plus consommables !!

                                personnellement,j’ai testé des graines recupérées sur des tomates f1 ,elles poussent mais pour les tomates c’est ou rien ou des tomates à coté desquelles les cerises paraissent géantes !!

                                question à anti OGM info :

                                pourquoi un autre producteur de graine equivalent à kokopelli qui s’appelle "la ferme de ste Marthe" à Cheverny(41) n’a t’il pas les mêmes problèmes ?


                                • hurlevent 28 mars 2008 17:41

                                  "hurlevent est aussi competent pour kokopelli qu’il l’est pour la poste et ses employés"

                                  Merci pour ce commentaire argumenté. Oui, vraiment, vous avez l’air très compétent.


                                  • Lire les 5 réponses ▼ (de Anti-OGM.info)

                                  • Lisa SION 2 Lisa SION 28 mars 2008 03:21

                                     

                                    Anti OGM info, bonjour,


                                     

                                    J’ai eu bien du mal à vous suivre, étant attentif à déceler que tous ces mots déjà compliqués, ne viennent jamais se contredire dans la même phrase...Mais, je vous rassure, les plus difficiles à digérer sont les huit articles de lois officielles...Comment voulez vous que ces « cons « de « veaux « français ne soient pas définitivement « nuls et ignorants « au regard de la loi... ! Quelle embrouille ! Pour comprendre ces textes, il faut, au moins, avoir fait deux ans de droit ! Alors, pensez donc, tous ceux qui, comme moi, ont fait plutôt à gauche...Néanmoins, vous avez converti deux internautes au départ, plus convaincus qu’interrogatifs. C’est un beau résultat.


                                     

                                    Voici l’objet de mon propos.


                                     

                                    Une campagne de publicité, rondement menée par un clone génétiquement modifié d’André Pousse, c’est vous dire si cela va marcher au pas cadencé, ( le Micheteau à la redresse des costauds du loinqué, quand même, ils ne se refusent plus rien ) , nous broute le cibouleau vingt six heures sur sept, vantant les produits d’une marque vieille de deux cent cinquante ans ( ? ) , c’est vous dire si l’on peut lui faire confiance...Comment pourrait-on encore douter que les deux cent cinquante post publicitaires, à cent mille euros la pièce, ne sont pas programmés par ces puissants bréveteurs de semences dont nous parlons vous et moi en ce moment !


                                     

                                    Autre question.


                                     

                                    Lequel d’entre nous n’a pas déjà acheté, sur catalogue, un formidable massif de quatre plantes aux fleurs énormes, apparues sur la même photo, mais....sans les produits phyto sanitaires et engrais importants, lesquels doublent le montant de la facture finale ? Et qui est donc capable de certifier, sa propre photo à l’appui, et sa fierté en bandoullière, de la différence notoire entre l’effet « catalogue » et l’effet « naturel » ?


                                     

                                    Personne !

                                     

                                    D’où cette conclusion : Aucun de ceux qui, comme moi, se sont fait avoir, en achetant, sur photo, des plants magnifiques... ne voudra reconnaître, ici, en public, s’être fait berner, face au triste résultat qu’obiennent ces plants, sans les additifs « dopage généralisé », terrain et semences... C’est dommage, car ce serait la plus belle campagne de lutte contre le vol manifeste des vendeurs sur catalogues de trafics légalisé !


                                     

                                    Dernière chose :


                                     

                                    Monsieur Marc Verrat, qui ramasse dans les fossés de terrains qui ne sont peut-être pas les siens, voire en bord de routes, des herbes sauvages qui ne font l’objet d’aucun examen sanitaires avant de finir, quatre heures plus tard dans vos assiètes... Je ne souhaite aucun mal à ce brave homme, mais, sa démarche, dans les conditions strictes de la loi, n’est elle pas...hors la loi ?

                                    Lire la suite ▼
                                      Lire les 6 réponses ▼ (de Anti-OGM.info, foufouille)

                                    • foufouille foufouille 28 mars 2008 16:35

                                      autre option pour la doomsday seed bank :

                                      les semenciers controle toute la planete par des graines f1. un missile "terroriste" tombe sur la seed bank. les semenciers ont des clients a vie. naturellement les semences auront disparus mysterieusement


                                      • Anti-OGM.info Anti-OGM.info 28 mars 2008 16:43

                                        Je ne crois pas que l’imagination serve à grand chose pour analyser objectivement les faits. En se renseignant un peu, on trouve quelques éléments d’informations, mais il faut aussi faire ce travail de recherche : en ce qui concerne ce coffre-fort, des articles de presse indiquent qu’il serait résistant à une attaque nucléaire directe.


                                      • foufouille foufouille 28 mars 2008 18:11

                                        les centrales nucleaires c’est pareil : il parait que ca resisterait pas un avion

                                        une explosion nucleaire de quelle taille ? un mirv de 10 megatonne au pole et hop la forteresse est noye. en plus l’axe de la terre pourrait bouger si seul le pole nord fond


                                      • zelectron zelectron 29 mars 2008 18:07

                                        L’état est en train de rendre "l’euthanasie" des plantes anciennes obligatoire ? peut-être souffrent-elles trop de voir le comportement de certains humains à leur égard ?


                                        • Caveman Caveman 29 mars 2008 20:11

                                          Une bonne synthèse « alternative » à lire sur le Doom seed bank

                                          http://www.alterinfo.net/L-arche-de-Noe-vegetale-en-Arctique_a14802.html


                                          • Anti-OGM.info Anti-OGM.info 29 mars 2008 22:02

                                            Amusant, à gauche de cet article figure justement une publicité pour l’entreprise BAUMAUX qui a attaqué Kokopelli.

                                            Un autre article sur le sujet :


                                          • moebius 29 mars 2008 22:50

                                            Spermatosoide libre tibet libre LIBERTE

                                             


                                            • dup 30 mars 2008 08:31

                                              je me suis toujours demandé comment naissaient les lois. Quels sont les motifs et le nom des personnes qui sont à l’origine des chaines que les hommes se forgent jour après jour. Le cas Kokopelli est simplement exemplaire. Quelle andouille ( désolé,mais l’adjectif est encore faible ) s’est permis de lister les plantes comestibles de la nature , les mettre sur un texte de loi et interdire ce que la nature produit depuis des millenaires. Au debut, je pense pas que ça a été du lobying ,mais simplement un zèle imbecile d’un fonctionnaire en mal de renomée. Par la suite ça a servi a écarter les gêneurs des semanciers. Ce n’est pas la faute à la justice , mais au manque de vigilence du legislateur . Quand je pense au TCE et à ses 800 pages ,voyez ca que ça peut donner


                                              • foufouille foufouille 30 mars 2008 13:25

                                                ca a commence il ya longtemps. par ex, petain a etabli une liste des plantes medicinales autorises, grace au lobbie des pharmaciens

                                                 


                                              • sisyphe sisyphe 1er avril 2008 08:12
                                                Un député UMP à l’assaut des OGM

                                                 

                                                <script type="text/javascript">loadNbReaction('NbReactions',curDocId);</script>

                                                C’est un député UMP qui a mis hier les pieds dans le plat OGM concocté par la majorité. Et dénoncé « l’activisme forcené de la FNSEA et du lobby pro-OGM ». Alors que le projet de loi sur les OGM est débattu à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, François Grosdidier, député de la Moselle, a envoyé une lettre à ses collègues UMP pour les inviter à ne pas voter le texte tel qu’adopté le 8 février au Sénat : « Haute autorité OGM » dénaturée en simple conseil scientifique, droit de produire « avec ou sans OGM » sans garanties contre les contaminations de parcelles bio ou traditionnelles…

                                                « Devant les doutes scientifiques et les enjeux éthiques, la liberté de vote s’impose », écrit l’élu avant de fustiger un texte « manifestement amendé sous l’influence des groupes voulant une mise en culture rapide et massive des OGM en France, au mépris de principes affichés ». Et de rappeler les déclarations de Nicolas Sarkozy au soir du Grenelle de l’environnement : « La vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ;[…] sur le contrôle de la dissémination des OGM ; […] sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM. »

                                                En quatre mois, le contexte politique a changé. Après avoir enduré l’ire de la FNSEA, relayée par Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, en demandant un moratoire sur le maïs Monsanto 810, il s’agit de brosser le lobby agricole dans le sens du poil. Pas question pour le président de la République - qui doit prononcer demain un discours sur sa « vision de la PAC » au congrès de la FNSEA - de se voir chahuté sur les OGM.

                                                Si François Grosdidier a décidé de rendre publiques ses réserves, c’est sans illusion, car « l’affaire a été pliée la semaine dernière à la commission des affaires économiques de l’Assemblée », explique-t-il. « Il est normal que le débat existe au sein de l’UMP. Mais il faut en rester au texte du Sénat qui est sage et équilibré », bétonne Marc Laffineur, porte-parole du groupe UMP sur ce projet de loi.

                                                De leur côté, les Verts ont annoncé qu’ils allaient se battre « comme des chiens ». Noël Mamère, député de Gironde, « compte mettre Nathalie Kosciusko-Morizet face à sa double responsabilité de secrétaire d’Etat à l’Ecologie et de secrétaire générale adjointe de l’UMP ».

                                                 

                                                Voilà.

                                                Ca veut dire que malgré les effets de manche, et les déclarations pieuses du "Grenelle de l’environement, les lobbies agricoles et pro-OGM essaient d’imposer leurs saloperies, malgré l’avis des français, et, surtout, contre tout principe de précaution.

                                                Il ne s’agit surtout pas de baisser la vigilance, et de se mobiliser contre les semeurs de mort !!

                                                Lire la suite ▼


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