Un réchauffement glaciaire
Il est difficile, aujourd’hui, d’ignorer le grand rassemblement « citoyen » annoncé à grand fracas médiatique, sous le titre de COP21, manifestation qui devrait rassembler fin novembre 2015, 20 000 experts en tout genre, destinée à prendre « des décisions courageuses », afin de lutter contre le changement climatique…sauf qu’un autre son de cloche pourrait bien semer le désordre prochainement.

Sur le terrain politique, il s’agit pour Hollande de reverdir son blason, tentant, si un accord intervenait à l’issue de ces journées, de s’attirer les faveurs des élus écologistes, à la veille des élections régionales…
Mais oublions ces calculs politiques, et penchons nous sur le réchauffement annoncé.
Il ne s’agit pas ici de contester le changement climatique, même si quelques troublions, doutent encore aujourd’hui de sa réalité…lien
Ce changement climatique est réel, et pour s’en convaincre, il suffit de constater l’état catastrophique des pôles, avec réduction drastique de la banquise, et l’évidente fonte des glaciers un peu partout dans le monde, laquelle banquise, vient de battre son plus beau record depuis 30 ans. lien
Ne serait-ce que dans notre pays, ceux qui vivent dans le sud-est du pays ont constaté la présence de cigales, bien au-delà des abords de Valence, limite habituelle de la présence de cet insecte chanteur, puisque à Isieux, dans l’Ain à une bonne centaine de kilomètre de Valence, la cigale y a fait son apparition depuis 5 ans. lien
Ce changement climatique annoncé a déjà des conséquences, et la migration qu’il pourrait provoquer bientôt seraient sans commune mesure avec celui que nous connaissons aujourd’hui.
Même si le niveau de la montée des eaux fait débat, certains évoquant « quelques centimètres », d’autres annonçant plusieurs mètres, elle est déjà constatée ici ou ailleurs.
Selon des experts, cette montée des eaux constatée est de l’ordre de 3 mm par an, ce qui à l’échelle mondiale la situerait d’ici à 2030 de 8 à 23 cm…mais les modèles sont-ils bons ?
Le rapport du Giec annonçait pour la fin du siècle une élévation possible de l’ordre de 60 cm, et des modèles récents vont jusqu’à évoquer le chiffre de 70 cm. lien
Tous les modèles peuvent être contestés, car ils sont d’abord basés sur l’augmentation du CO2, mais font peu de compte des rejets de méthane, alors que ce dernier est 23 plus actif en matière d’agent sur le changement climatique.
Cette véritable « bombe climatique » qu’est le méthane, a plusieurs origines, mais au-delà de l’activité humaine, la plus préoccupante se trouve dans l’Océan Arctique.
Le réchauffement provoqué par le CO2 a diminué considérablement l’épaisseur de la couche de glace libérant des quantités impressionnantes de méthane, lesquelles vont évidemment accélérer le changement climatique. lien
Certains internautes taquins proposent sur leurs blogs des simulateurs de montée des eaux, et dans le cas aléatoire, où elle serait de 50 mètres, force est de constater que les nîmois hériteraient d’une belle plage aux abords de leur ville. lien
Sur le site « notre planète info », un forum passionnant a été lancé, et les réflexions qui vont bon train méritent le détour. lien
Sans lire dans le marc de café, il est probable que cette nouvelle conférence mondiale sur le climat accouchera d’une jolie souris, même si le président français espère le contraire, comptant sur la réussite de cette COP21 pour se parer des plumes du défenseur de l’environnement, ce qui aiderait sa réélection en 2017…
En effet, pour que cette rencontre réussisse, il faudrait l’unanimité des pays qui y participent, et même si Obama a brusquement pris une tangente écologiste, des pays comme la Chine semblent avoir d’autres préoccupations. lien
Et ce pays n’est pas un cas isolé, car tous ceux que l’on qualifie de « pays émergents » n’ont manifestement pas l’intention de brider leurs économies qui commencent tout juste pour certains à sortir la tête de l’eau. lien
Ce plan de réduction des GES (gaz à effet de serre) destiné à maintenir le réchauffement climatique en dessous du seuil convenu de 2° leur parait peut compatible avec leur volonté de croissance économique. lien
Attendons donc les conclusions de cette conférence mondiale sur le climat…en rappelant que si les 196 pays présents scellaient enfin un accord, il n’entrerait en vigueur qu’en 2020. lien
Face à cette farce planétaire, sponsorisée par des multinationales « amies du climat », François Hollande ne voit dans cette écologie qu’une « opportunité de croissance ». lien
En attendant, les écologistes ont déjà rétorqué en proposant un contre sommet mondial du climat qui aura lieu le 14 novembre à Vénissieux, lequel sera organisé par le journal « La Décroissance »… lien
L’affaire serait donc entendue : la COP21 sera un échec de plus, attendant une COP22 et les suivantes…les politiques tenteront de faire passer l’échec pour un succès…et les écologistes réunis à Vénissieux clameront d’une seule voix : « nous vous l’avions bien dit… »
Pourtant, tout n’est pas si simple…
S’il faut en croire la NASA, nous devrions connaitre d’ici peu une « légère » glaciation, appelée « minimum de Maunder » rappelant celle qu’a connue notre planète vers 1645.
Pour l’institution américaine, c’est la diminution du nombre de taches solaires qui serait en cause, ce qui a fait dire à Mike Lockwood de l’Université de Reading que « d’ici à 40 ans, il y a une probabilité de 10 à 20% que nous retraversions un âge glaciaire tel que durant la période du minimum de Maunder », et en 2013, la NASA affirmait que « quelque chose d’inattendu » se passait sur le soleil ».
Déjà en 2010, le site « The Register » titrait : « la terre se dirige peut-être vers un mini-âge glaciaire » indiquant « qu’une période d’activité solaire inhabituellement basse était sur le point de commencer ». lien
Un autre scientifique, John Eddy, lequel a été l’un des premiers à évoquer ce « minimum de Maunder », enfonce le clou.
Étudiant les anneaux des arbres, il a constaté une période de faible activité solaire de 1450 à 1540 qu’il a nommé « le Spörer minimum » puis à déterminé 3 cycles de périodes particulièrement froides débutant aux alentours de 1650, 1770, et 1850, chacune séparées par de légers intervalles de réchauffement. lien
Récemment, Valentina Zharkova, professeur de mathématiques à l’Université de Northumbria au Royaume-Uni, utilisant un nouveau modèle concernant le cycle solaire, affirme que l’activité solaire va tomber de 60% au cours des années 2030 pour une période de 11 ans. lien
Elle a déclaré : « nous avons trouvé que 2 vagues magnétiques ont pour origine 2 différentes couches de matière à l’intérieur du soleil. Elles ont toutes deux une fréquence d’environ 11 années, même si elles sont légèrement différentes et parfois décalées. Au cours du cycle, les vaguent fluctuent entre les hémisphères nord et sud du soleil. En combinant les effets des vagues et en les comparant avec les données réelles du cycle actuel du soleil, nos prévisions montrent une exactitude de 97% ». lien
Certes, la marge de 3% est minime, mais elle est porteuse d’espoir…
Pourtant ce n’est pas tout.
En effet, un autre chercheur, dont je ne peux révéler aujourd’hui le nom, a une autre mauvaise nouvelle à apporter.
Il va publier sous peu un rapport, et ce n’est qu’à ce moment que l’affaire pourra être médiatisée.
Sa théorie se base sur un alignement des planètes avec le soleil qui devrait se produire sous peu.
Cet alignement privant notre planète d’une partie de la chaleur solaire, déclencherait fatalement une mini-glaciation, laquelle devrait commencer beaucoup plus tôt qu’annoncé précédemment.
Cet alignement du soleil avec les autres planètes s’est déjà produit le 9 novembre 1881, et force est de constater qu’une période climatique froide s’est produite à la fin du 19ème siècle. lien
Il suffit d’observer ce graphique mettant en relation la baisse de l’activité solaire, et le refroidissement, pour le constater.
Pourtant, lors de ces mini-glaciations, la variation de température ne dépassait guère 1° à l’échelle globale. lien
En effet, et ce n’est pas si éloigné, en février 1814 le froid avait été si intense que la Tamise avait gelé, et que de grands champs de glace s’étendaient sur les côtes britanniques et françaises, bloquant tout le trafic maritime. lien
En France, c’est en décembre 1879 que la dernière vague de froid a sévi sur le pays, avec des températures de – 28° à Paris, la plus basse atteignant -35°… lien
Alors une chatte y perdrait ses petits : réchauffement de 2° voire 3° ou plus…provocant un exil massif de population, vu la montée du niveau des mers et des océans, et la fonte des glaciers, ou glaciation provoquant une baisse massive des températures de plusieurs degrés ?
Les plus optimistes verront dans cette mini-glaciation l’occasion de ralentir le réchauffement, mais ce serait oublier qu’une fois cette conjoncture planétaire dissipée, le réchauffement reprendrait de plus belle.
Comme dit mon vieil ami africain : « pas besoin de se baigner pour nager dans le bonheur ».
L’image illustrant l’article vient de « linternaute.com »
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
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