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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/04/10/union-europeenne-et-privatisation-de-l-education-iii.html
Union Européenne et privatisation de l’éducation (III)
Le 10 avril, une assemblée générale unitaire contre la
destruction de l’éducation nationale aura lieu à Paris, au centre
Censier. Le même jour, une mobilisation est
prévue à Bobigny. Simultanément, une pétition circule demandant le retrait des poursuites pénales
engagées par la directrice du centre
Pierre Mendès-France et le Président de l’Université Paris I contre six
militants associatifs et syndicaux étudiants. Dans un courrier
électronique accompagnant sa Lettre Flash n° 52 sur les retraites, le
SNESup dénonce également la politique actuelle en matière de formation
des enseignants, suite à laquelle « de jeunes enseignants stagiaires,
privés de formation professionnelle, vont être jetés à temps plein
devant des élèves ». Récemment, le Syndicat National de l’Administration
Scolaire Universitaire et des Bibliothèques (SNASUB-FSU) a signalé deux suicides d’agents administratifs de
l’éducation nationale. De même, l’application de la Loi n°2007-1199
relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), et du contrat d’objectifs 2009-2013 du
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
devant conduire à des vagues de désassociations de laboratoires
universitaires, porte à prévoir une déstabilisation générale de la
situation des personnels des universités. En même temps, au CNRS, le
nombre des chercheurs se voyant imposer des « suivis post-évaluation »
par des «
spécialistes des ressources humaines » ne cesse de croître et semble
avoir dépassé les cinq-cents actuellement. Telle est la situation, dix
ans après l’adoption de la stratégie de Lisbonne prévoyant la mise en
place d’un « marché européen de la connaissance » dans un
contexte de privatisation générale de l’éducation et de la recherche.
L’entrée en application récente du Traité de Libonne et les résolutions
adoptées lors du dernier Conseil Européen ne peuvent que conduire à une
aggravation rapide de cette situation déjà catastrophique.
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/04/19/fondati ons-universitaires-et-mort-du-service-public-ii.html
Fondations universitaires et mort du service public (II)
Le 19 avril, CPUinfos diffuse
la Lettre du 19 avril 2010 - n°42 de la Conférence des
Présidents d’Université (CPU), intitulée «
Une
nouvelle
alliance pour le CNRS et les universités ». Il y est
fait notamment état d’une intervention du président du Centre National
de la Recherche Scientifique (CNRS)
devant l’Assemblée plenière de la CPU, le 15 avril. L’intervention
d’Alain Fuchs fait suite à la parution en novembre dernier d’un décret (2009-1348) modifiant l’organisation et le
fonctionnement du CNRS dans le sens de l’éclatement du Centre en
Instituts, et contre lequel nous avons déposé un recours. La présidence du CNRS annonce la dissolution
de la direction des partenariats du Centre et le transfert de ses
compétences à chacun des instituts récemment créés. Le CNRS se déclare
également « prêt à apporter son soutien, voire à participer à
la gouvernance des PRES », et annonce « la
généralisation progressive des DGG (délégation globale de gestion) »
en direction des universités. En même temps, CPUinfos annonce
la tenue des « rencontres Universités Entreprises (RUE) 2010 »
au CNIT – la Défense les 26 et 27 mai, et diffuse un Guide des bonnes pratiques en matière de fondations
partenariales et universitaires. La Lettre du 19 avril 2010
souligne également que la Loi 2007-1199 du 10 août 2007 dite « relative
aux libertés et responsabilités des universités » (LRU) a créé deux types de fondations de droit privé :
la fondation universitaire et la fondation partenariale. On apprend
également, par cette Lettre, que « Le bureau de la CPU mandaté auprès
du commissariat général à l’investissement » à l’approche des « appels
d’offre de l’Emprunt National ». Dans l’ensemble, la privatisation de
la recherche et de l’enseignement supérieur français s’accélère,
suivant les principes définis par la stratégie de Lisbonne en vue de la
mise en place d’un « marché de la connaissance » et les injonctions
récentes du Conseil Européen suite à l’entrée en application du Traité
de Lisbonne. La démolition progressive du CNRS correspond également à
la stratégie réaffirmée par le « rapport Aghion », qui n’en mentionne même pas
l’existence.
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/04/21/trilate rale-2010-a-dublin-debut-mai.html
Trilatérale 2010, à Dublin début mai
Le 21 avril, Actu Latino diffuse un article intitulé « Bolivie : Evo
Morales organise une conférence sur le changement climatique ». La
conférence est appelée « Primera Conferencia Mundial de los Pueblos
sobre Cambio Climático y los Derechos de la Madre Tierra » et
qualifiée dans l’article de « sommet alternatif ». La conférence a lieu
cette semaine à
Cochabamba, et son programme
comporte d’emblée une sévère critique à l’adresse des gouvernements des
pays qualifiés de « riches ». Il leur est reproché d’avoir tenté de
faire passer à Copenhague un accord concocté dans le dos de la grande
majorité de la population de la planète. Il est exact, par exemple, que
les pays de l’Afrique, de l’Amérique Latine et, pour une partie, de
l’Asie se trouvent toujours pratiquement exclus des cercles des «
élites planétaires » autoproclamées
et des grands réseaux d’influence qui entendent débattre à huis clos
d’une prétendue « gouvernance mondiale ». C’est systématiquement le cas
dans les rencontres de Bilderberg. Quant à la Commission Trilatérale,
la liste de ses membres en date d’avril 2010 ne laisse guère de place à
des éventuels réprésentants des intérêts des pays « pauvres ». A ce
jour, la Commission Trilatérale ne comprend que trois groupes de
participants dont les noms sont fort parlants : « European Group », «
North American Group » et « Pacific Asian Group », plus une petite
poignée de « Participants from Other Areas » proches en général des
mêmes lobbies. Pourtant, la Trilatérale entend bien débattre,
notamment, d’une « réforme des structures de gouvernance mondiale ». Au
service de quels intérêts ? C’est à nouveau dans ce contexte, que se
présente la réunion mondiale annuelle de la Commission Trilatérale qui aura lieu
à Dublin dans deux semaines (les 6 et 7 mai), un mois avant celle du
groupe de Bilderberg prévue
à Sitges (Catalogne) du 3 au 6 juin. En date du 21 avril, le programme
de la réunion de Dublin de la Commission Trilatérale ne semble pas
avoir été rendu public. Mais on peut en deviner les grands axes.
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Bilderberg 2010, en Catalogne début juin
Le 11 avril, dernier jour des négociations de Bonn sur le climat, Global
Times diffuse une dépêche Xinhua
rappelant les objectifs proposés par le négociateur chinois : i)
aboutir à une quantification, pour l’ensemble des pays développés, des
diminutions de l’émission de gaz d’effet de serre conformes à l’esprit
du protocole de Kyoto ; ii) que les pays « développés » apportent leur
aide aux pays « en voie de développement » dans les domaines financier
et de transfert de technologie. Le 11 avril également, le site Mécanopolis
commente
les déclarations récentes de l’actuel président du Conseil Européen,
Herman Van Rompuy, à propos des «
mesures impopulaires » qu’exigera inévitablement, de son point de vue,
la situation économique des pays de l’Union Européenne (UE). Le
rechauffement climatique deviendra-t-il un prétexte pour imposer de
telles mesures au nom, notamment, d’une prétendue « urgence écologique
» ? En tout état de cause, l’utilisation de la question du climat par
les « élites occidentales » pour imposer une « gouvernance mondiale »
sous leur contrôle paraît bien compromise, même si au moment de sa
désignation Van Rompuy avait
proclamé
haut et fort la marche vers une « gouvernance mondiale » par le biais
notamment du G20 et de la conférence de Copenhague sur le climat. Mais
l’UE peut-elle donner des leçons au monde, si on pense par exemple à la
situation catastrophique de la Grèce et, plus globalement, à la ruine
économique des pays de l’Europe occidentale générée par trois décennies
de délocalisations financières et industrielles ? C’est en Grèce, que
s’était réuni le cercle de Bilderberg il y a un an. Cette année, son
hôte semble être un autre Etat européen en situation critique :
l’Espagne et, plus précisément, la localité de Sitges (Catalogne), du 3
au 6 juin d’après Jim Tucker
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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