Premier Rappel à l’Ordre Français
Premier Rappel à l'Ordre Français
1) L’alerte
a) Quelques déclarations
Ségolène Royal, ministre français : “Nous ne ferons pas l’erreur de David Cameron, rassurez-vous. Nous n’allons pas organiser de référendum pour la sortie de la France de l’Union européenne, ça, je puis vous l’affirmer”. (1)
Alain Juppé, présidentiable et probable futur candidat de la droite “républicaine” en 2017 : “On peut craindre le Frexit, c’est la raison pour laquelle je suis hostile à un référendum.” (2)
b) Un tel affront ne peut plus être toléré de la part de criminels de haute trahison, la menace doit être employée sans plus attendre
La rupture est totale. Ce n’est certes pas nouveau, surtout depuis 2008, mais à présent la forfaiture est même totalement revendiquée.
Je crains donc qu’il soit temps de devoir s’abaisser à redémontrer la chose suivante à l’attention de ce genre de personnes : du strict point de vue du droit français, le seul qui vaille en ce qui nous concerne, et en ce qui les concerne également au plus haut degré, ceci le plus officiellement et le plus légalement qui soit, il va très bientôt s’agir – pour plusieurs centaines d’intéressés, il s’agit déjà – de complicité active dans une entreprise qui n’est rien moins qu’un crime de haute trahison.
Nous avons là, en effet : une suspension arbitraire et indéfinie du régime constitutionnel, c’est à dire un coup d’État, doublé en l’occurrence d’intelligence avec des puissances étrangères contre la sécurité de l’État et contre les intérêts de la Nation.
Or ce régime règne officiellement depuis le 4 février 2008. Huit ans.
Excusez du peu.
Ils semblent aussi et surtout oublier que de tels crimes restent parfaitement jugeables en France, et ceci sans qu'il soit nécessaire de faire autre chose que de sortir de l'Union européenne.
La jurisprudence du Conseil constitutionnel est très claire, même si bien peu de gens la comprennent manifestement : la primauté de la Constitution est seulement suspendue de facto – de jure, elle règne sans partage – et cela ne vaut que jusqu’à ce qu’on sorte de l’Union européenne.
c) La grâce du fait accompli
A présent, le fait accompli par la grâce des Britanniques veut que chacun sache désormais qu’il est possible de sortir de l’Union européenne.
On en sortira donc bientôt. Nos élites le savent, elles ne veulent simplement pas réaliser.
Je n'invente donc pas ce que je propose ici d'exploiter sur le plan stratégique. Depuis le "Brexit", ils sentent le vent se lever : profitons-en bien.
d) Les Français n'ont plus de constitution
Mais il y a encore au moins une chose décisive que les Français ignorent. Et à part qu'ils ne savent pas qu'ils l'ignorent, ils l'ignorent d'autant plus volontiers qu'ils pourraient aussi difficilement comprendre, sinon admettre, pour l'heure, que certaines choses qu'ils ont appris à croire sont fausses.
Par exemple, ils auraient du mal à accepter, à ce stade, l'idée que même leurs votes de 1992 et de 2005 sont nuls et non avenus.
Qu'on ait pu les insulter à ce point est une chose qu'ils préfèrent logiquement ignorer. Seulement le temps changera les discours.
Pour les peuples européens, même lorsqu'ils parlent de "coup d'État" s'agissant de la Construction européenne, l'état de psychose est de toutes manières encore bien trop profond chez eux pour leur autoriser un recul suffisant pour réaliser ainsi qu'il s'agit réellement d'un coup d'État.
Il importe évidemment de composer avec, sinon de respecter cela. Il s'agit finalement d'un simple problème de perspective historique ; elle changera.
Cet état dérive pour bonne part, évidemment, de l'intense adhésion idéologique que l'idée d'Europe, la vieille ficelle absurde, désormais trop usée, de la Construction européenne, a pu susciter chez la plupart d'entre nous depuis d'assez nombreuses décennies.
Mais il tient aussi à un facteur encore plus important en réalité. Un facteur plus "naturel" si je puis me permettre, bien qu'il ait pu paraître comme un décret arbitraire quand cela arrange. Le Préambule de la Déclaration de 1789 est non seulement très clair mais il constitue un clair avertissement : quand le peuple ne connaît pas du tout sa Constitution, comme au présent, c'est le corollaire du fait qu'il n'en a plus.
Ce principe est merveilleusement repris, comme en miroir, par son fameux article 16 - qui eut bien mieux été placé en 1 ou en 17 (en dernier) -, qui lance cette curieuse prescription énoncée comme une simple proposition :
"Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution."
Un peuple qui ne connaît pas sa Constitution n'a pas de constitution, rappelais-je simplement. Par ailleurs, si vous croyez ne pas comprendre le rapport entre les deux passages (Préambule d'une part, article 16 de l'autre), c'est très simple : songez à l'exemple extrême du film Matrix. Les humains élevés comme des pucerons par des machines qui se nourrissent d'eux, enfermés qu'ils sont par ailleurs dans leurs rêves commandés, ne savent absolument pas ni qu'ils ont des droits ni qui sont leurs maîtres, et cela pour la même raison qui veut qu'ils n'ont effectivement pas de droit et que leurs maîtres sont des despotes, c'est à dire à la fois des tyrans et des usurpateurs.
Pouvoir incontrôlé, Pouvoir indéfini. Pouvoir indéfini, Pouvoir incontrôlé. Mais rassurez-vous, le Conseil constitutionnel est encore plus con que le peuple. Blague à part, lui le fait exprès. Pour lui, soi-disant, la séparation des Pouvoirs c'est quand aucun d'eux n'a de prise sur l'autre. On l'a vu tout particulièrement, bien sûr, avec l'indépendance de la Banque centrale. On l'a bien vu aussi, par exemple avec l'affaire de Sarkozy qui se vote lui-même son salaire de Président. Ils ont réussi à retourner Montesquieu et dans l'esprit des lois et dans sa tombe.
A présent que les Français sont ainsi devenus idiots volontaires à force d'entretenir eux-mêmes l'illusion que sa majesté le juge était aussi bête qu'il voulait bien le paraître, il était à craindre qu'ils se montrent parfaitement indifférents au fait qu'on a suspendu jusqu'au régime républicain.
e) Implications stratégiques
Il nous faut donc changer de perspective : puisque la cause du mal restera sans doute malheureusement dans l'ombre jusqu'à nouvel ordre, il faut insister plutôt sur le traitement. Chose qui ne peut évidemment se faire que si l'éventualité de son application semble approcher du fait des évènements. Comme ici.
Reparler de la peine capitale à cet instant, surtout si c'est en démontrant la légalité et la légitimité de son emploi dans le contexte qui nous occupe, aiderait ainsi à donner plus de corps à la menace adressé aux bandits, sur la base d'une adhésion croissante et durable du peuple à un mécanisme de reprise de pouvoir combinant images de châtiment et réappropriation d'un processus auto-constituant.
Évidemment, les Français de demain ne seront guère choqués de parler des bassesses d'un pareil coup d'État : les gens ne comptent plus les horreurs dans l'histoire. Il y a simplement un temps pour tout. Que nous ne puissions faire certaines choses décisives pour le moment ne nous interdit aucunement d'avancer sur d'autres en attendant. Or ce dossier attend encore, dans le placards des partis.
Pour l'heure, il s'agit simplement de constater le fait juridique, caractérisé et même assumé, et de l'utiliser comme un moyen de pression assumé.
El s'agit de leur annoncer sans plus tarder ce qu’ils encourent, surtout s'ils persistent à partir de maintenant.
2) Le crime de haute trahison
Il s’agit donc avant tout de rappeler, en toute rigueur, pourquoi la situation du régime politique de la France en tant qu’elle est assujettie momentanément au régime de l’UE, constitue en réalité une suspension pure et simple, depuis de nombreuses années, du régime constitutionnel, laquelle suspension a été opérée en violation de la Constitution.
a) Le crime de haute trahison est désormais caractérisé
Depuis le 4 février 2008 (congrès qui a adopté le traité de Lisbonne), il y a violation formelle de l’article 3 de la Déclaration de 1789, puisque l’exercice de la souveraineté nationale par une clique autoritaire qui l’accapare (désormais le plus ouvertement qui soit) passe par un traité dont il “émane expressément” de la Nation qu’elle le rejette en bloc – seule interprétation littérale et honnête qui soit du vote français de 2005.
b) Le cœur du coup d'État l'article 89-5, le dernier mot de la Constitution que personne n'a lu
Mais il y a un autre élément qui, pourtant plus décisif encore s'agissant de haute trahison, est rarement pointé du doigt. Il ne l'est en particulier jamais par le Conseil constitutionnel. Du reste, c'est bien simple, personne n'en parle jamais, nulle part, aussi incroyable que la chose puisse paraître. Il s'agit de la toute dernière clause de notre Constitution de 1958, le 5ème alinéa de l’article 89, qui stipule :
“La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision [de la Constitution].”
En particulier l’article 23 de la Constitution établit que
“Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire“.
Or qu’est-ce que le Conseil des ministres de l’UE sinon un organe parlementaire (pouvoirs de nature législative et budgétaire) ?
Ceci s’applique dès lors que la transposition du “droit” “européen” (y compris dérivé) en droit français a été rendue systématique et automatique, que ce soit par voie législative ou juridique. C'est à dire qu'en pratique le droit dérivé UE prime inconditionnellement le droit national.
Or la nouvelle hiérarchie des normes, issue en bonne partie du fait de l'adhésion des juges au fanatisme européiste, s'impose effectivement : toute disposition “communautaire” prime automatiquement, "de fait", pour le juge national.
Enfin, tandis que la France serait immanquablement condamnée par la CJUE si elle en venait à suspendre quelques années des procédures de transposition, l’article 27 ordonne que
“Tout mandat impératif est nul."
"Le droit de vote des membres du Parlement est personnel."
(Au passage, il m'avait semblé que ces deux alinéas n'en faisaient qu'un il y a encore peu de temps... Si je n'avais pas rêvé, j'applaudis encore au raffinement exquis de la manœuvre, ce serait du plus grand art.)
La Commission “européenne” ayant du reste le monopole de l’initiative. Mais c'est déjà un peu plus accessoire ici. Citons juste un seuls de ces exemples remarquables de ce qu'est le véritable parlement européen : c'est madame Voynet, ministre écologiste, qui signa à Bruxelles une directive qui nous somme d'accepter le droit de brevets portants sur des gènes humains, une disposition exactement symétrique de celle que le Parlement français avait adoptée à l'unanimité. La Commission a simplement patienté bien volontiers en attendant qu'on change de gouvernement, après quoi il fallut que chacun des centaines de nos députés et sénateur abjure et signe lui-même la nouvelle loi.
Il ne fait donc pas le moindre doute qu’il pourra être établi plus tard qu’il s'agissait là d’un régime ayant purement et simplement aboli la Constitution, simplement sans le proclamer et en procédant par une suspension à durée indéfinie.
La création de ce qu’on appelle le chapeau de l’article 88 (appartenance à l’UE) a constitué un changement de constitution, et non pas une révision de la Constitution, lequel changement a été opéré par voie illégale. Un coup d’État.
c) L'intelligence avec l'ennemi
Il ne m'appartient évidemment pas de lister ce qui, par ailleurs, pourrait relever de l'intelligence avec des puissances étrangères : je ne juge pas des hommes, je rappelle la règle.
Pour ce qui nous concerne ici, il me suffit de noter qu'en pareille situation, de toutes manières, c'est, comme on dit, "open bar". Ce qui ne fait que nous rappeler que nous parlons ici du crime le plus grand qui soit.
d) L'affront symbolique fait à la France par ses plus hauts représentants
Je vois enfin un premier facteur profondément aggravant pour les responsables de ce crime, si encore on a la charité de ne pas le juger lui-même en soi comme un autre crime contre la Nation. J'y reviendrai en parlant des référendums français de 1992 et de 2005, car nous avons eu affaire ici à une manoeuvre des plus crapuleuses.
Plus généralement, le procédé pourrait être jugé particulièrement répréhensible en France, où le fondement de la Constitution - le Préambule de la Déclaration de 1789 - clame textuellement que la source de tous les malheurs des hommes réside dans l'ignorance de leurs droits inaliénables et des devoirs de leurs représentants.
Cette proclamation, faut-il le dire, s'impose au jugement du Conseil constitutionnel, qui n'a pas à juger lui-même, par exemple, de savoir quelle est la source de tous les malheurs des hommes... Par exemple, en décidant que nous avons un impérieux besoin d' "Europe intégrée". C'est donc à un crime on ne peut plus averti sinon à un crime délibéré dont nous avons affaire.
Nous avons déjà cité l'article 16, tous aussi remarquable par son souci pédagogique délibéré. Il va également sans dire que cette disposition ne peut être comprise par le Conseil constitutionnel autrement que dans le cadre d'une interdiction première de nous laisser perdre notre Constitution.Mais ça va mieux en le disant.
On imagine difficilement crime plus abominable.
Seul le fanatisme, évidemment, peut expliquer pareille situation.
On comprend qu'ils s'y attachent. Mais voici donc un premier rappel à l'ordre, à la règle française, la plus officielle qui soit.
Si le rideau idéologique tombe, ils tombent.
e) Qui est responsable, outre Nicolas Sarkozy ?
D’abord, le Congrès du 4 février 2008 marque, bien sûr, un ralliement très majoritaire des députés et sénateurs à cet acte de haute trahison caractérisé. Ils avaient le pouvoir et le devoir de l’empêcher. Faut-il rappeler comment ?
Ensuite, il faut peut-être rappeler que ce même Congrès est aussi celui qui a seul le pouvoir de juger le président (Haute Cour).
Enfin, je suis d’avis que l’on ne peut pas innocenter le Conseil constitutionnel. Il a très gravement failli lui-même, cela notamment, comme je l’ai souligné, en négligeant totalement le 5e alinéa de l’article 89, qui interdit expressément et textuellement que la révision de la Constitution puisse donner lieu à l’abolition de la forme républicaine du Gouvernement.
A quoi s'ajoute, pour le gardien de la Constitution, l'infamie d'avoir orchestré cette enfumage juridique épouvantable.
f) A quand remonte le crime ?
Cette négligence criminelle du Président, du Parlement et du Conseil constitutionnel remonte à Maastricht.
On pourrait penser - et nos élites ne se privent pas de jouer sur cette illusion - que le choix de presque tous ces magistrats qui "se sont oubliés", je veux dire du Congrès et de nos autres serviteurs, a simplement profité de l’apparente onction populaire (le vote en faveur de l’Union européenne) pour établir cette “curieuse” jurisprudence - bien trop technique pour être expliquée aux Français, mais bien sûr -, un choix qu’il n’y avait plus qu’à maintenir ensuite.
Seulement cet argument bien répété pour être bien assimilé ne tient pas une seconde. Car même en 1992, le premier acte a évidemment consisté à modifier la Constitution, pour la simple raison que le traité lui était contraire. La question n'était pas le référendum ou le Congrès : le référendum lui-même n’aurait pas pu être autorisé sans qu’il soit précédé d'une révision, étant donné la nature du traité (article 11).
Or c’est cette dernière qui, bien sûr, constitue le véritable coup d’État.
Il en découle un résultat qui apparaîtra invraisemblable mais qui est ce qui est : en 1992, on a fait voter les citoyens à un référendum que le Président de la République, premier et ultime garant de la Constitution, n’avait en réalité pas le droit d’organiser.
En 1992, le coup d’État a bel et bien précédé le référendum.
Ce qui, un peu plus accessoirement, a rendu ce dernier nul et non avenu, chose que personne ne dit jamais. Cela peut sembler malheureux à certains (ce n'est pas mon avis), en plus d'être incroyable, mais donc, les deux référendums de 1992 et de 2005 sont en vérité nuls et non avenus.
Ils le sont, du moins, en tant qu'instruments de ratification des traités. Le formalisme propre aux référendums eux-mêmes ayant été parfaitement respecté du reste, il n'y a aucune raison que l'expression du suffrage disparaisse en tant qu'émanation expresse de la Nation.
g) L'affront ultime fait à la France par ses plus hauts représentants
Parmi les traits les plus odieux de cette manœuvre caractérisée par l'enfumage juridique du plus haut niveau, opéré au plus haut niveau, on a ainsi essayé de faire croire au peuple - et à peu près tout le monde a cru et croit effectivement toujours cela - qu'il a voté lui-même son asservissement, ce qui est en réalité faux, et en retour on a couvert, ce faisant, le fait que le référendum était parfaitement illégal.
Un procédé aussi monstrueux, comme je le suggérais, pourrait être considéré comme un crime en soi.
Le seul problème est que les Français, dans leur immense majorité, ne s'en rendent simplement pas compte.
Voilà le genre de choses qu’on fait quand on bâtit l’UE : ce n’est pas seulement tyrannique, c’est fait de la manière la plus masquée qui soit. C'est du grand banditisme juridictionnel.
Le Conseil constitutionnel, en particulier, mérite, pour ces diverses raisons, une peine longue assortie d'une peine symbolique infamante.
h) Étaient-ils dûment prévenus ?
Il faut dire que lorsque les citoyens ne connaissent même pas leur Constitution, il n’y a pas à en être surpris. L'ignorance feinte de nos représentants s'agissant des lois qui définissent leurs propres pouvoir ne s'explique que de cette manière, à en croire le Préambule de 1789. Il avait simplement raison.
Certains se souviennent du célèbre discours de 1992 de Philippe Seguin. Mais il ont peut-être pu manquer de noter, ou oublier que l'élément le plus important de cette allocution est à chercher non dans le fond (c'est dire) mais dans la forme de la démarche, mais qu'il a été largement masqué, à cause des circonstances, par la nécessité d'entrer dans l'analyse politique, donc celle d'un discours fleuve. En effet, c'est avant le vote sur la révision de la Constitution que Seguin présentait sa résolution, laquelle portait dessaisissement du Parlement. Il rappelle bien que c'est à partir de ce vote de révision que le processus définitif sera enclenché, non pas lors de la ratification du traité - or c'est justement la raison pour laquelle, précise-t-il encore, il en était réduit à couvrir dans le même exposé l'ensemble des implications politiques des traités.
L'introduction, impérissable, expose avec la plus grande clarté et la plus grande fermeté les raisons qui interdisent au Parlement de procéder à ce vote de révision. Et bien sûr, le référendum auquel Séguin appelait - malgré lui ? - dans ce discours concernait non pas la ratification du traité mais la révision constitutionnelle préalable. Le référendum sur le traité, tout comme l'option du Congrès, était nécessairement précédé d'une révision constitutionnelle, et puisque c'est elle, le point central qui établissait la rupture, il exigeait que le peuple en soit saisi directement.
Mais si Seguin n'a pas commis d'erreur en appelant à ce référendum initial, je crains de pouvoir dire qu'il a commis une faute. Le fait est qu'il n'avait lui-même vraisemblablement pas le choix dans la circonstance elle-même, ou plutôt il a cru que c'était le cas, mais sa démarche admettait implicitement l'éventualité que le peuple soit appelé à voter lui-même son asservissement définitif à un régime tyrannique, par exemple par le biais de la même révision. Il ne pouvait l'ignorer.
Or ce qu'il n'a pas rappelé, c'est que le peuple lui-même ne saurait modifier directement la Constitution d'une façon qui lui soit expressément contraire. Ni l'article 89-5 ni aucune autre disposition ne le lui permettent. Le peuple, comme le Parlement, peut évidemment toujours choisir le changement de régime, et cela, même, pour passer à un régime des plus tyranniques, à la rigueur, mais simplement qu'on ne dise pas alors qu'il s'agit d'une révision de la Constitution, et que toutes les lois selon lesquelles nous jugeons restent dans un ordre qui n'a pas changé. C'est l'abolition pure et simple de la Constitution, et le tyran est dès lors prié de se présenter.
Techniquement parlant, c'est très simple à faire dans les règles : le peuple aurait en réalité dû voter trois fois, la première consultation portant sur une révision constitutionnelle abrogeant le 5eme alinéa de l'article 89. Mais en l'occurrence, personne n'aurait accepté de le faire parce que l'extrémisme de la manœuvre aurait sauté aux yeux de tout le monde...
i) La faute
S’agissant déjà du Président de la République, ses occasions de manquer à son devoir son nombreuses :
Pour un président de la République, la haute trahison se définit comme l’action volontaire d’agir contre les principes que la Constitution le charge de défendre ès qualité, en particulier par ses articles 5 : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. », 15 « Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et comités de la Défense nationale. » et 16 « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés de manière grave et immédiate et que la fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. (Source : Wikipédia.)
Mais les parlementaires ne sont pas en reste. Prenons d’abord les 3 alinéas de l’article 4 :
“Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. […] Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. (...) La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.”
Parlez-en à F. Asselineau et à ses sympathisants.
Partis, médias, … et surtout Congrès qui autorise la production et la reproduction de toute cette coterie dont nul n’a de compte à rendre.
(...)
j) Un vide juridique délibéré ?
Il est peut-être même possible de retourner contre les coupables une de leurs subtiles manœuvres : en 2007, ils ont très opportunément retiré eux-mêmes la notion de haute trahison de la Constitution française (art. 68).
D’une part, dès lors que le texte ne prévoit plus expressément le crime en question, il n’est peut-être pas superflu de faire valoir qu’il s’en suit, dans certaines conditions, un vide juridique. Et dans une perspective historique et politique, cela se conçoit d’autant mieux que ledit vide avait manifestement été établi volontairement…
... et dans un timing qui ne permet même pas d’exclure que l’abolition du châtiment associé n’ait pas eu, entre autres, la visée susdite (voir ci-après).
Ainsi l’état de nécessité de la mesure, qui est l’un des critères de validité essentiels d’une disposition, pourrait être reconnu en temps utile.
D’autre part, tandis que le concept et le crime de haute trahison n’ont évidemment pas disparu en 2007, il apparaît surtout plus clairement, depuis cette révision, que le Président de la République n’est pas le seul qui soit susceptible d’être jugé pour haute trahison.
Évidemment, non seulement le Président peut être poursuivi en cas de haute trahison, mais en quelque sorte, l’avantage de la formule ancienne était qu’elle donnait l’impression que seul le Président était concerné… Ce qui n’était évidemment pas du tout le cas, mais les apparences jouent parfois, surtout quand c’est sous les coups de boutoir des partis et des médias.
Or il s’avère ici que les responsabilités de centaines de parlementaires et d’ancien Présidents, en plus du Président en exercice, sont énormes. “Le vote des parlementaires est personnel“. Or le 4 février 2008, là le vote des chambres a tout bonnement (re-)suspendu la Constitution tout en violant ouvertement l’émanation expresse de la Nation, c’est-à-dire la souveraineté nationale.
3) La peine
a) Une autre possible erreur de parcours dans un bluff magistral
Un esprit un peu taquin, mais aussi, peut-être, un simple scrutateur de l'histoire, pourraient du reste faire remarquer qu’il s’est pas passé finalement bien peu de temps entre l’abolition de la peine de mort en France (loi du 18 septembre 1981) et le coup d’État ayant précédé le référendum pour la ratification du traité de Maastricht.
La coïncidence devient surtout remarquable quand on voit que la chronologie s'inverse tout bonnement si l’on considère que ce n’est que 19 février 2007 que l’abolition de la peine de mort passera dans la Constitution (en conformité avec un traité signé en 2002).
Ne mentionnons même pas le fait qu'aux dires de tous, l’entrée plus ou moins effective, et conçue comme définitive, dans le gros de la machine UE en cours de finalisation remonterait bien plutôt au tournant de la rigueur de 1983, effectué pour respecter le programme de finalisation de la monnaie unique.
Il faut aussi rappeler que cette position (contre la peine de mort) qui, en 1981 (encore), ne faisait pas la majorité dans le peuple, lui a seulement été octroyée par le Parlement. Et il n’y a jamais eu de référendum depuis.
Pardon, je ne suis pas un sadique, j'en suis réduit à devoir constater le fait. Et le fait que F. Mitterrand a rendu illégale une peine qui allait bientôt pendre à son propre nez : il allait nous offrir le cadeau de Maastricht, un truc dont aucun des plus grands criminels nazis n'a seulement jamais rêvé.
A titre toujours plus indicatif, de juin 1984 à avril 2004, il y a eu vingt-deux dépôts de propositions de loi portant rétablissement de la peine de mort pour certains crimes spéciaux.
En d’autres termes, il n’est peut-être pas déraisonnable du tout de considérer, au niveau qui nous concerne, que l’abolition de la peine de mort a suivi et non précédé le coup d’État de 1992.
Il ne s’agit évidemment pas de dire que cette orientation fut totalement captive de gens qui l’auraient instrumentalisée : l’abolition de cette peine inhumaine a été très largement soutenue. Il s’agit par contre de constater ce fait : indépendamment des autres conséquences, F. Mitterrand et J. Chirac se sont payés le luxe de rendre illégale la peine qui les attendait.
Or la peine de mort, c'est dédié à qui, à votre avis, précisément quand c'est appliqué ouvertement et légalement ? Aux grand criminels, bien sûr, pas à votre belle mère qui a endommagé le muret du voisin. Or à part ce qu'on nomme des monstres, il s'agit précisément d'eux et d'eux-mêmes (quant aux monstres des réseau pédophile, bien sûr, ils n'ont jamais de relation avec eux).
Vous comprenez enfin qu'on vous a eus ?
Chapeau bas. Encore une de ces milles merveilles collatérales si avilissantes de la “construction européenne".
Quand bien même la situation économique n'en serait pas arrivée là, force est de se demander combien de temps pouvons-nous tenir encore face à une telle sournoiserie.
b) Une peine exemplaire
L’exemplarité de la peine tient à une combinaison de plusieurs nécessités.
Premièrement, il s’agit de menacer les prévenus. Sans la connaissance de la sanction encourue, il n’y a pas à attendre de résultat.
Deuxièmement, il s'agit de menacer par l'exemple les autres qui auraient l'idée de tenter ce genre de choses.
Troisièmement, le crime étant du plus haut niveau, la peine doit ici se démarquer spécialement, par sa dureté et par sa symbolique. A crime capital, peine capitale. Quelles qu'en soient les modalités, une nécessité est que la peine soit plus forte que d'autres. En l'espèce, la plus forte qui soit. Précisons que cela relève directement du principe de proportionnalité de la peine ; il faut pouvoir graduer tous les délits et crimes, du plut petit au plus gros. Quand la peine capitale disparaît, que reste-t-il pour marquer la différence ? Je le répète encore une fois, la peine de mort appliquée légalement et publiquement, ce n'est pas pour votre belle mère, seulement pour les monstres : pour ceux qui ont fait subir à d'autres des sévices épouvantables et pour les serviteurs coupables de haute trahison.
Quatrièmement, enfin : puisque ce type de crime, à l'instar de celui du monstre, n’est pas de ceux que l’accusé peut réparer lui-même, son châtiment a exceptionnellement pour vocation non pas à lui faire “payer sa dette à la société” mais seulement de procurer une sorte de “purification” au peuple (à la famille). C’est à dire la mise à mort, au moins symboliquement, de qui doit disparaître pour que l’histoire reprenne sens pour les Français (que la vie reprenne sens pour la famille). Il est grand temps de se rappeler qu'on ne juge pas un haut responsable comme on juge un homme du commun des mortels qui serait en mesure de réparer sa faute.
Pour ces monstres-là, qui ne sont même plus des citoyens eux non plus et qui, surtout, auront choisi cela eux-mêmes en conspirant contre nous au suprême niveau, le problème n'est pas prioritairement que la peine de mort, notamment par décapitation, soit une peine inhumaine - elle l'est, sans le moindre doute.
Notre problème prioritaire est de constituer une menace réelle, des plus fermes, pour que cesse immédiatement ce régime despotique - puis pour empêcher que de ses avatars reviennent.
Ensuite, notre affaire est aussi une affaire de purification symbolique, disais-je. Il s'agit là de se débarrasser d'une figure plus que d'exécuter un homme.
Le mythe du crime de sang qui "lave" et qui "apaise" doit être bien compris : il émane logiquement d'une très longue histoire au cours de laquelle on a pu constater maintes fois que, d'une manière ou d'une autre, couper une tête peut éviter un bain de sang. Ce ne serait donc précisément pas parce que les humains aiment voir couler le sang qu'ils ont pu occire des chefs, mais bien plutôt pour la raison contraire.
Or il faut rappeler que la haute trahison mène couramment à la guerre civile, plus généralement au bain de sang. En l’occurrence, les guerres meurtrières ne manquent pas, qui sont aussi le fait de ces gens.
On nous arrose au surplus de sang, symboliquement, ou plutôt on nous fait symboliquement nous occuper nous-mêmes de faire couler le sang, à la télé et dans les jeux vidéos. Et si tant de gens sont réputés aimer ça, on a compris que c'est reposant quand ils subliment. Mieux, ils communient ce faisant avec nos chefs en légitimant frauduleusement, dans nos esprits, chaque jour, le meurtre qui se répète sur l'écran.
C'est pour la même raison qu'on personnalise à mort - Merkel ceci, Obama cela -, même et surtout quand il s'agit de parler de corruption. Car pendant tout ce temps, les gens s'animent volontiers de considérations en tous genres sur les dessous et la "beauté du geste" : le tout est que, ce faisant, ils oublient les devoirs de l'État, c'est-à-dire non pas les devoirs d'un homme mais ceux du serviteur public.
Enfin, puisqu'il s'agit aussi, évidemment, de dissuader, rappelons nous que l'on appelle aussi ça faire un exemple. Or pour faire d'un cas un exemple, encore faut-il que le traitement soit à la mesure du cas. Pardonnez cette formule qui tient purement de la métaphore mais, déjà, pour qu'un traitement soit inhumain, encore faut-il qu'il soit appliqué sur un humain. La question centrale, à laquelle on revient, reste en résonance avec ce que ressentent les gens de toutes manières : cet homme est-il vraiment un homme ?
Je ne préjuge pas de ce que donnerait une réponse des Français à la question suivante : et si on lui promettait plutôt de lui couper la tête, quand on le jugera ? Mais je crains tout de même qu'il se sente un peu seul durant le week-end d'un tel référendum. Puisque c'est lui qui doit servir d'exemple, autant que le châtiment exprime bien ce dont les Français savent qu'ils veulent qu'il exprime.
Or, pour l'heure, je crains de pouvoir dire que, s'il est une chose sur laquelle les Français communient encore vraiment, aussi spontanément que massivement, c'est autour de la conviction, intime mais néanmoins faite volonté générale, que l'usurpateur du poste de Président de la République n'est qu'un envahisseur (un sentiment qui ne tient pas qu'à son patronyme) et, en tous cas, que son attitude est trop atrocement et systématiquement humiliante pour le pays pour que ça ne soit pas fait exprès, et, à peine moins accessoirement, délibérément déprimante, y compris et surtout dans sa manière de dire qu'il sodomise ce peuple auquel il met un point d' "honneur" à ne pas ressembler et dont il se fait une priorité de détruire les repères familliaux comme nationaux - ce qui lui vaut peut-être d'être plus en sécurité, désormais, dans une banlieue qu'au Salon de l'agriculture.
Je ne sais d'ailleurs pas qui est cet homme et je ne le saurai sans doute jamais : agent ou pas, il a trop souhaité lui-même ne pas nous ressembler et bien nous le faire savoir. Ce qui est d'autant plus insupportable quand l'intéressé n'est qu'un grand rien du tout, de l'avis du peuple. Il faut d'ailleurs bien admettre, dans son cas, qu'il semble s'évertuer à montrer qu'il n'est non seulement pas un Président mais qu'il n'est pas un homme, tandis qu'il s'acharne ouvertement à détruire la famille, nous fourguant de la théorie du genre et de la pleurniche. La pleurniche, vieille ficelle usée de toutes les révolutions colorées, il est de toutes manières à craindre que cet usurpateur nous en ait tant fait bouffer que nos yeux resterons secs quand il passera sur l’échafaud, s'il y passe.
Rappelons enfin, tout de même, comment les États traitent les agents étrangers : une ruelle sombre, une balle dans la nuque, par derrière. A partir du moment où ceci est considéré comme une nécessité selon la raison d'État, il est difficile de me faire avaler que les traîtres de ce niveau ne méritent pas la mort.
Je ne souhaite pas que l'on tue un homme, encore moins qu'un homme souffre. Mais il me faut bien exiger que l'on se débarrasse au plus vite du despote qui s'est fait passer pour le Président de la République, qui a vendu mon pays à qui veut, qui nous tient encore sous son joug en nous menaçant de plus en plus et qui fait des guerres au nom de mon pays.
Ainsi il m'importe moins que la peine soit inhumaine dans ce type de cas précis. La nature est bien faite : quand la pourriture atteint des sommets, tout semble converger comme par magie pour ôter ses attributs humains à un homme. En français courant, on appelle çà une grosse m... accomplie. A la mode d'antan, un monstre.
c) La sentence
Pour l’ensemble des parlementaires qui n’ont pas voté non le 4 février 2008 à Versailles (l’abstention et l’absentéisme n’étaient pas permis à cette occasion), il me paraît donc difficile de proposer moins que 30 ans d'emprisonnement assortis de travaux d'utilité générale.
On leur expliquera ; là-bas, durant quelques temps, qu'il nous faut rationaliser les dépenses pour ces gens qui nous coûtent cher et que, comme la sexualité débridée, polygame, parfois certes un peu forcée, qu'on peut pratiquer sous les verrous, rentre tout à fait dans le cadre de la libéralisation, de la décentralisation et de la libération du genre offerte par leurs gouvernements.
Pour ceux qui, plus grave encore (notamment à ce stade), auront aussi empêché l’initiative (du référendum), que leur promettre ? Formellement, c’est le cas du Président, et peut-être aussi du Premier ministre (art. 89). Pour l’ensemble des raisons que j’ai exposées, je prône le rétablissement de la peine de mort pour ces gens là, pas moins. Après le procès le plus équitable et le plus serein qui soit. Et avec, oui, la faucheuse à la sortie, pour que vive la France.
Pour les membres du Conseil constitutionnel qui sont d’anciens Présidents, je prône rien moins que la prison à perpétuité, doublée, je l'ai dit, d'une peine symbolique infamante - avec, naturellement, des exposés honnêtes, c'est à dire à vomir, à leur sujet, dans les livres scolaires.
d) Non rétroactivité des lois
Je prétends donc que le caractère tyrannique de l’aventure “européenne” réellement existante pourrait et devrait même justifier qu’on rétablisse quelques temps l’usage de la guillotine. Cela du moins, bien sûr, à condition qu’il ne s’agisse pas, ce faisant, d’établir des lois rétroactives.
Ceci, donc, quand bien même l’article 66-1 de la Constitution actuelle dispose : “Nul ne peut être condamné à la peine de mort.”
"Le 3 mai 2002 à Vilnius, la France a signé le protocole n° 13 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, relatif à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances." (3)
La signature et, a fortiori, la modification constitutionnelle qui l’a suivie, arrivent donc bien après le coup d’État.
La loi de 1981, elle, le précède, par contre - de très peu, et alors que nous la devons au même (faux) Président. Il n’en demeure pas moins que dès 1992, coup d’État oblige, nous avons de toutes manières un vaste vide juridique.
e) Bienvenue à la ferme
Par ailleurs, de quoi relève la garantie relative à la “Convention européenne des droits de l’homme”, c’est-à-dire la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ? Je rappellerais d’abord que la CEDH a été saisie (par des dizaines de gens dont moi) en 2008 d’une plainte en bonne et due forme contre l’État français (4) suite à la ratification du Traité de Lisbonne le 4 février 2008, et qu’elle n’a même pas jugé pertinent de former un procès qui puisse prononcer sur le fond. Cette instance, chargée, elle et elle seule, de faire appliquer une Convention à laquelle non avons accordé une valeur constitutionnelle, est dysfonctionnelle (ou corrompue).
Le point décisif est évidemment que ce corps n’émane plus expressément de la Nation dès lors qu’il se donne lui-même toute discrétion pour faire appliquer ou non ladite Convention. En d’autres termes, pour le peuple français, depuis 2008, il n’y a plus d’obligation qui tienne vis à vis de la Convention.
En réalité, de telles dispositions établissant des instances décisionnaires par voie de traités sont en réalité tout à fait impraticables. Mais que voulez-vous, on dirait qu'on s'acharne à faire semblant de ne pas le savoir. Car cela revient par exemple à écrire, dans la Constitution, même si c’est sans l’écrire (par voie de combinaison de clauses diverses relevant en principe d’institution diverses) que toute décision de la Cour pénale internationale prévaut sur la Constitution elle-même, ce qui n’est évidemment pas possible. Comme je l’ai noté au paragraphe précédent, ce genre de clauses est en vérité nul et non avenu, puisque sa mise en œuvre implique nécessairement une violation de l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Le fait est que, dans chacun de ces cas, on a opéré un coup d’État juridique en complétant le socle des droits fondamentaux, instaurant du reste un vide juridique. La ficelle est connue. Dimension supranationale mise à part, c’est encore et toujours le bon vieux coup de La ferme des animaux : on crée prétendument de nouveaux droits pour en fait détruire ceux qui existent ; les premiers ne sont garantis que pour certains, puis il advient que les droits anciens ne sont eux-mêmes plus garantis que pour les mêmes puis éventuellement pour un peu personne sauf les copains du juge avant qu'ils finissent l'un après l'autre dans un camp.
4) Ouverture d’une enquête sur les origines de l’Union européenne
Répétons simplement :
c) L'intelligence avec l'ennemi
Il ne m'appartient évidemment pas de lister ce qui, par ailleurs, pourrait relever de l'intelligence avec des puissances étrangères : je ne juge pas des hommes, je rappelle la règle.
Pour ce qui nous concerne ici, il me suffit de noter qu'en pareille situation, de toutes manières, c'est, comme on dit, "open bar". Ce qui ne fait que nous rappeler que nous parlons ici du crime le plus grand qui soit.
Conclusion
Quand le château de cartes UE se sera effondré, du moins s’il s’accompagne d’une désillusion à peu près aussi remarquable et soudaine sur le plan idéologique - je vous propose d'en prendre le pari -, bon nombre de ces politicards qui nous prennent pour des billes dont la sujétion est garantie sur facture par ceux qui paient leurs investitures vont avoir la douloureuse surprise de se voir bientôt décrits, dans les journaux puis dans les livres des écoliers, tout bonnement comme les dictateurs qu’ils furent.
Pour donner une image un peu plus concrète, un jour on parlera d'eux à l'école comme des complices du nazi Walter Hallstein (créateur et premier Président de la Commission européenne) ou de l'agent étatunien Jean Monnet. Ce qu'ils sont.
Cette image doit désormais animer la guerre idéologique. Mais pour cela, nous allons besoin d'un minimum d'éducation populaire relative notamment au droit constitutionnel. Merci de nous aider à faire cet effort.
Je ne peux finir sans évacuer la politique, savoir la part de dictature passant par l'oligopole des partis et des médias. Je serai bref. Apprenez ceci par coeur et ne l'oubliez jamais : le 4 février 2008 à Versailles, dans leur camion à frites, presque tous les agents et les cinglés qui constituent l'élite des partis de la gauche ont hurlé : "Nous sommes ici rassemblés contre la droite !".. tandis que la droite était parquée, bien loin derrière un lointain rideau de CRS, à près d'un demi kilomètre des grilles du château des rois Louis, qui plus est dans une petite rue latérale, sans la moindre vue sur le château où le crime parlementaire s'accomplissait. Si certains prennent ça pour une incitation à voter pour une droite qui ne sait se rassembler que contre la gauche, ils m'auront évidemment très mal compris.
Notes
- Rien dans cette lettre ouverte à tous les Français ne saurait être interprété comme une forme d'appel à la violence, ou d'apologie voilée de la violence, pas non plus comme une défense de la peine de mort hors du cas précis traité ici.
- A toutes fins utiles, la formule Premier Rappel à l'Ordre Français donne le sigle PROF (mes excuses, les temps sont durs...)
(1) http://www.bbc.com/news/uk-politics-eu-referendum-36671540
(3) http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/peinedemort/  ; (c’est moi qui souligne).
(4) Entre autres, le professeur de droit constitutionnel Anne-Marie Le Pourhiet a appelé en 2008 à juger Nicolas Sarkozy pour haute trahison dans cette affaire.
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