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Accueil du site > Actualités > International > Et si les Barbares n’étaient pas ceux que l’on croit

Et si les Barbares n’étaient pas ceux que l’on croit

L'idée de cet article m'est venue en écoutant une émission sur Alexandre le Grand... vu de Perse.

En Occident, Alexandre le Grand est considéré comme le conquérant civilisateur par excellence. En Iran, il n'en est rien. Au contraire, vu d'Iran, Alexandre est celui qui a détruit l'état iranien, qui a ruiné la civilisation perse pour la remplacer par des royaumes qui s’avéreront éphémères. Bref, vu d'Iran, Alexandre n'est pas un bâtisseur, il est un envahisseur, il est un destructeur, il est un barbare.

Bien sûr, l'idée qu'on se fait du Barbare est du Civilisé est relative. Elle dépend de votre culture, de votre histoire.Vu de Russie, Napoléon n'est pas un civilisateur !

Je pense cependant que l'on peut dépasser cette subjectivité et retenir des éléments objectifs, indépendants de l'observateur. Parce que l'Histoire, comme l'actualité qu'elle éclaire n'est pas que de la littérature. On peut aussi lui appliquer une démarche, une logique scientifique

C'est ce que je propose de faire dans cet article : redéfinir le Barbare au regard de l'Histoire, appliquer cette définition à l'actualité et en tirer pour nous, les conséquences, en particulier sur le choix de nos dirigeants.

Qui sont les Barbares.

Pour nous-mêmes, Européens, fils de Rome, le Barbare est celui qui détruit l'Empire constitué, l'Empire régulé par des lois.

Pour nous, le Barbare, c'est celui qui vit dans un pays aux frontières imprécises, qui un jour passera le Rhin ou le Danube, pour détruire notre bel état, cette jolie construction fondée sur des lois, aux limites nettes, à la civilisation brillante, riche au niveau matériel et artistique.

Le Barbare, c'est Odoacre, le Germain qui dépose le dernier Romain d'Occident.

Le Barbare, c'est Attila qui ravage le même empire peu avant sa destruction !

Nous pouvons donc tenter de définir le Barbare comme celui qui détruit un Empire stable et pérenne pour le remplacer par... le chaos.

En précisant et en élargissant la définition, le Barbare est celui qui essaye avec ou sans succès de détruire un un état bien constitué, déclinant ou non, pour le plonger dans le Chaos.

Cette définition s'applique très bien aux Barbares qui secouèrent l'Empire Romain d'Occident du 2em au 5em siècle, jusqu'à l'abattre ; mais elle s'applique aussi aux Barbares qui mirent à mal l'Empire Perse du 7em siècle ( lire l'excellent ouvrage de Tom Holland "In the shadow of the sword" à ce sujet ) ainsi qu'aux Mandchous et aux Mongols, entre autres, qui détruisirent la Chine.

En revanche elle ne s'applique pas aux habitants d'un pays qui, lors d'une guerre classique se contentent de vaincre un autre pays, sans remettre en cause son mode de fonctionnement.

Avec cette définition, les Français et les Anglais qui s'affrontent lors de la Guerre de Cent Ans ne sont pas Barbares ni les uns, ni les autres.

Et aujourd'hui.

La question qu'il faut se poser par rapport à la situation actuelle est simple : qui aujourd'hui détruit des états ; qui les remplace par le chaos ?

Poser la question, c'est y répondre !

Depuis 1990, pour rester dans l'actualité contemporaine, qui a détruit des états qui a installé le chaos ?

La Russie émergée des ruines de l'URSS n'a détruit aucun état.

L'Iran des ayatollahs n'a détruit aucun état.

La Chine n'a détruit aucun état, pas plus que l'Inde.

Ces pays ne sont pas irréprochables. On peut contester les méthodes des Russes en Tchétchénie ; l'absence de démocratie en Iran ou le comportement des Chinois au Tibet ; mais force est de reconnaître qu'aucun de ces pays, de ces états-empire n'a détruit de pays voisins pour les abandonner au chaos.

Qu'en est-il des États-Unis [et de leurs supplétifs] ?

Jusqu'en 2003, année de la deuxième guerre d'Iraq, les États-Unis ne détruiront aucun état. Georges Bush père, eut la sagesse, lors de la première d'Iraq de ne pas détruire l'état irakien d'alors.

Cependant, depuis 1975, année de la chute de Saïgon, l'inquiétude pouvait cependant apparaître.

Les États-Unis avaient montré au Viet-Nam que malgré une supériorité technique écrasante, ils pouvaient perdre une guerre faute d'installer un pouvoir crédible.

Cette incapacité des États-Unis à installer sur des terrains hostiles des pouvoir stables capables de se rallier à eux était le 1er indicateur susceptible de transformer l'Amérique d'une puissance conquérante, stabilisatrice et civilisatrice, ce qu'elle avait été en Europe et en Asie lors du deuxième conflit mondial, en puissance incontrôlée et destructrice.

Il marque un changement notable, un affaiblissement des USA, puisque ce qu'ils ne surent pas faire au Viet-Nam en perdant cette guerre, ils l'avaient réussi précédemment, au moins partiellement en Corée. Et la Corée du Sud adhère toujours aujourd'hui au modèle occidental.

Il est possible que Georges Bush père ait fait cette analyse et que ce soit la raison pour laquelle il ne détruisit par l'Iraq en 1991.

En 1999, les États-Unis triomphent dans la guerre du Kosovo. Leur victoire militaire quoique peu glorieuse vu la faiblesse de l'ennemi présent en face d'eux, fut incontestable.

Cependant, elle révéla deux faiblesses des États-Unis qui allait se révéler gravissimes par la suite.

Première faiblesse : il n'y eut pas d'engagement terrestre. La guerre fut gagnée uniquement par la destruction et le chantage à plus de destructions. Cela laissait mal présager des engagements futurs, ceux où il faudrait tenir dans la durée, des États-Unis et de leurs satellites de l'OTAN. Les faits avenir allaient confirmer ces écueils.

Deuxième faiblesse  : comme en 1918, le vainqueur se révéla incapable de négocier en faisant une place au vaincu. La Serbie ne fut pas respectée, pas plus que la Russie et le Kosovo est devenu depuis, un point de fixation du Monde Orthodoxe contre le Monde Occidentale.

Cela signifie que l'issue de cette guerre ne fut nullement une avancée de la Civilisation Occidentale - contrairement à ce qui se produisit en Corée où l'Occident récupéra à son avantage, durablement la Corée du Sud, merci au Général Mac Arthur - . Aucun nouveau territoire, à l'issue de cette guerre n'intégra la système occidental, certainement pas le Kosovo déchiré entre mafia et islamistes. Au contraire, pour un gain minime, voire anecdotique la guerre a provoqué un rejet violent de l'Occident de la part des Orthodoxes !

Comme l'Allemagne de 1871 courait à sa perte en annexant l'Alsace Lorraine, annexion sans intérêt vital pour le Reich mais qui allait nourrir un ressentiment anti-allemand en France qui participerait à provoquer la première et par contrecoup la seconde guerre mondiale, l'arrachement du Kosovo au monde Orthodoxe provoque un accès de fixation. Vladimir Poutine l'a bien compris qui n'oublie jamais de rappeler ce précédent pour rassembler ses partisans à chaque fois qu'il déplace ces pions.

En 2000, donc, à l'issue de la guerre du Kosovo, on peut constater côté américain, les faiblesses suivantes :

  • incapacité d'inclure dans sa sphère d'influence des nouveaux territoires durablement en faisant adhérer les populations à leur projet de société (Viet-Nam, Kosovo, j'aurais pu aussi citer la Somalie. - 1993 -)

  • incapacité d'avancer face aux autres ensembles civilisationnels en encadrant politiquement ses conquêtes pour les faire accepter par autrui et devenir un pôle d'attraction, comme Rome aux moments où l'Empire s'étendait.

Les années suivantes allaient tristement confirmer et amplifier ces incapacités.

En 2001 en Afghanistan, en 2003 en Iraq, en 2011 en Libye, l'Occident mené par les États-Unis va déclencher trois guerres qui vont se solder par la destruction de trois états qui vont plonger définitivement dans le chaos.

Ajoutez à cela, le précédent heureusement avorté de la Syrie que Washington et Paris voulaient écraser sans aucun plan crédible de prise de contrôle du territoire syrien – notez que le CNS (Conseil National Syrien) reconnu par la France et les USA étaient alors dirigé par M. Georges Sabra... un communiste ! Je vous laisse imaginer la légitimité d'un communiste au milieux d'un conflit opposant les minorités chiites et chrétienne aux intégristes sunnites ! Nous étions en plein délire. -

Ajouter à cela, le jeu bizarre de l'Occident qui, depuis l'effondrement de l'URSS jusqu'à aujourd'hui n'a de cesse de gêner ou d'enfermer la Russie sans plus obtenir de gains territoriaux autres que ceux qu'il obtint juste après l'effondrement de l'URSS et vous trouvez une Amérique qui avec ses alliés, répond bien, à la définition que nous avons donné des Barbares :

le Barbare est celui qui essaye avec ou sans succès de détruire un un état bien constitué, déclinant ou non, pour le plonger dans le Chaos.

Dans les états détruits d'Afghanistan, d'Iraq ou de Libye, il n'y a pas de construction de la part des États-Unis et de leurs alliés - je les oublie souvent, tant leur rôle est mineur, excusez-moi - , juste de la destruction, de la prédation. Dans la politique russe des États-Unis et de leurs alliés, il en va de même. Il n'y a pas de projet occidental autre que de mettre la Russie et les Russes à genoux.

Pourquoi les Russes ?

Aujourd'hui, à l'abri du parapluie militaire de l'OTAN, 14% de la population de Lettonie, principalement russophone est privé de la nationalité lettone et ces 290.000 personnes sont des citoyens de second-ordre.

A cela, ni Washington ni Bruxelles ne trouvent rien à redire. Comme en Ukraine on est dans la destruction.

Humilier les Russes, pourquoi faire ? Retirer à presque 300.000 habitants de l'Union Européenne un droit élémentaire de la déclaration des Droits de l'Homme, précisémment celui de l'article 15, « Tout individu a droit à une nationalité », vouloir réitérer cette ineptie dans le cœur historique de la Russie, en Ukraine en applaudissant un gouvernement qui interdit la langue russe, bref vouloir humilier et ré-humilier Russes et Russophones, en violation complète des principes des droits des peuples qu'on prétend défendre à quoi cela sert-il ? Quel est le projet derrière ? Qu'est-ce que cela apporte à la Civilisation Européenne ? Désigner un bouc émissaire ? Un bouc émissaire qui dispose de 45.000 armes nucléaires ?

On est plus dans la Barbarie, on est dans la Crétinerie !

En conclusion

La Civilisation, l'Empire est un ensemble d'hommes et de femmes qui ont des valeurs qu'ils défendent ou qu'ils propagent.

Mais un ensemble comme les Etats-Unis et leurs alliés inféodés qui est incapable de faire avancer ses propres valeurs, de les défendre sur son sol même (nous n'en avons pas parlé mais cela mériterait un article complet en soi, je pense aux « Français » de nos banlieues partis faire le Djihad en Syrie), qui ne peut que détruire, sans construire, humilier sans faire adhérer, casser sans jamais négocier ni stabiliser n'est pas un empire, c'est un royaume ou un conglomérat de royaumes barbares et dans ce sens, les USA d'aujourd'hui avec leurs excroissances militaires et économiques à savoir l'OTAN et l'UE, sont dans ce schéma.

Les USA et les gouvernements qui leur sont soumis ont été, jusqu'aux années 70/90 un ensemble civilisationnel capable de rayonner et d'attirer à eux. Aujourd'hui, ils sont destructeurs.

Ils sont devenu les Barbares.

Rien n'oblige la France à prolonger ce schéma. Elle peut renouer avec la Civilisation, arrêter de détruire pour détruire, comme elle a encore voulu le faire en Syrie, et repenser ses alliances.

Cela dépend de nous, car au final, c'est nous qui choisissons nos dirigeants.


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63 réactions à cet article    


  • caramico 2 mai 2014 10:36

     Oui, l’Irak, l’Afghanistan,la Libye, la Syrie sont en plein chaos. Maintenant l’Ukraine...

    Oui tout ce qui entoure la Russie, et l’Europe peut bien se désagréger, tout ce chaos fait le jeu des USA et de ses alliés. 
    Il faut affaiblir l’adversaire (économique) et c’est très intelligemment 
    ( cyniquement, meurtrièrement...) fait.
    Non, ça ne leur a pas échappé, le but est atteint.
    Où voyez vous des dégâts identiques autour des USA ? : Le Canada, le Mexique, sont-ils à feu et à sang ?
    Et nos dirigeants Européens, des incapables, des imbéciles, sûrement des traîtres, scient la branche sur laquelle ils sont assis, avec, il faut bien le dire l’aval des boeufs qui les élisent.
    On est mal barré.


    • Bergegoviers Bergegoviers 2 mai 2014 10:38

      Roger, est-ce que tu pourrais passer chez Jacqueline prendre les valises de ton père ?


      • cathy30 cathy30 2 mai 2014 14:33

        Bergegoviers
        merci pour votre commentaire qui a provoqué une crise de rire que je n’avais eu depuis longtemps.


      • zygzornifle zygzornifle 2 mai 2014 13:03

        Les barbares sont à Bruxelles....


        • OUI ZYGZONIFLE@

           CE SONT LES PIRES LOBBYISTES ET VENDUS

          ILS SONT COMME LES FOCS ILS PRENNENT TOUS LES VENTS....QUI RAMENENT DE L ARGENT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


        • DanielD2 DanielD2 2 mai 2014 13:23

          « Barbare » est un terme subjectif, je ne vois pas trop où vous voulez en venir.

          Les Romains ont rasé Carthage, ça fait d’eux des barbares ? Ou ils ont fait ça par pure logique, pour se débarrasser définitivement d’un ennemi ?

          Vous avez raison à propos des USA. Sans parler de barbares en F-16, il est évident que cette stratégie de la terre brulée à défaut de pouvoir contrôler un territoire prouve qu’ils sont en perte de vitesse. Brutaux oui, immoraux oui, barbares non.

           


          • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 3 mai 2014 13:59

            @ L’auteur
            Nous pouvons donc tenter de définir le Barbare comme celui qui détruit un Empire stable et pérenne pour le remplacer par... le chaos.

            Comme le précise DanielD2, les premiers barbares de l’Histoire sont les Romains dont l’auteur se considère comme l’héritier. Les Romains ont accompli le premier génocide prouvé de l’Histoire.

            IL’historien Ben Kiernan écrit : Cette politique romaine d’« extrême violence », l’« annihilation de Carthage et de la plupart de ses habitants » ruinant « une culture entière », correspond à la définition légale moderne de 1948 de la Convention sur le Génocide des Nations Unies : la destruction intentionnelle « totale ou partielle, [d’] un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel ».
            Ils ont massacré les populations de Carthage et d’autres villes proches, qui refusaient de s’allier à Rome. Ils ont rasé ces villes pierre par pierre. Ils ont répandu du sel sur des centaines d’hectares pour plus rien ne repousse durant 2 siècles. etc.

            http://numidia-liberum.blogspot.com/2014/03/le-genocide-est-une-vieille-tradition.html

            On est donc , souvent, le barbare de quelqu’un.
             « si le chameau voyait sa bosse, il en mourrait de honte »
            Proverbe « carthaginois ».


          • Henrique Diaz Henrique Diaz 3 mai 2014 14:58

            La brutalité et l’immoralité sont une conséquence de la barbarie. La barbarie, c’est une culture qui tourne mal, par ignorance et par sottise (volonté de ne pas comprendre). Mais le terme de barbarie n’est subjectif que si on en donne une définition subjective. Objectivement, voir mon commentaire ci-dessous, la barbarie repose sur l’idée qu’il existe des êtres humains inférieurs avec lesquels il est a priori inutile de discuter, ce qui est parfaitement logique puisqu’on ne les en croit pas capables, d’où le droit qu’on s’accorde alors de détruire leur « fausse » culture quand ce n’est pas ces autres êtres humains inférieurs eux-mêmes. Bien sûr que l’empire romain a été une des civilisations les plus barbares. Qu’Attila et les Huns aient été des barbares à l’égard de l’empire romain, n’empêche nullement que les romains comme avant eux les grecs et les macédoniens, aient été des barbares aussi à l’égard des civilisations voisines. 


          • Henrique Diaz Henrique Diaz 3 mai 2014 15:19

            Donc la barbarie, ce n’est pas l’absence de culture ou de civilisation, c’est une culture qui détruit la culture. La barbarie antique se contentait de détruire la culture des autres. Comme l’a vu Michel Henry dans son livre sur ce sujet, la barbarie moderne - dont le néo-libéralisme contemporain n’est qu’un des avatars - consiste à détruire la culture de l’intérieur, comme une tumeur cancéreuse. On est donc ici dans tout autre chose qu’un simple jugement moral mais plutôt dans une hypothèse voire un constat d’ordre médical. La moralité suppose acquis le sens de la discipline, l’instruction, et la civilité (le comportement policé). La barbarie, surtout moderne, remet en cause l’existence même de la culture et de la société comme corps constitué d’individus ayant les mêmes intérêts.

            Or la barbarie qui à mon avis est bien plus qu’américaine mais mondialisée, est assez facile à déceler dans les discours et les activités de masse (sports, alimentation, divertissements, organisation du travail...), même si certains ensembles résistent mieux que les USA et l’Europe de l’ouest : dévalorisation pour les masses du savoir, de la connaissance, comme du sens moral qui est au fond la conscience d’un intérêt collectif possible ; encouragement à la superstition (sous la forme de « techniques de management » et autres « programmation neuro-linguistique »), de l’égoïsme, de la cupidité, de la force brute etc.


          • Byblos 4 mai 2014 19:49

            @ Hannibal Genseric 


            « Si le dromadaire voyait sa bosse, il en tomberait à terre et se tordrait le cou ».

            Proverbe plutôt arabe.

          • non667 2 mai 2014 15:10

            les usa n’échouent pas puisque leurs but est de semer le chaos dans lequel ils nagent comme des poissons dans l’eau ! leur principaux ennemis (obstacles au N.O.M. ) sont les nationalismes (royautés ,dictatures ...) qui ne sont pas à leurs bottes ou qui auraient des velléité de s’en dégager (d’indépendance ) !

            le complot du N.O.M. n’est pas nouveau puisqu’il est à l’origine de la révolution française ,russe ,¨.....14/18,39/45 ... et qu’il est implicitement contenu dans le judaïsme !


            • Fredoch Fredoch 2 mai 2014 16:27

              A lire pour savoir qui sont les barbares : 

              « les croisades vues par les arabes »Amin Maalouf 

              • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 3 mai 2014 14:08

                @ Fredoch.

                Tout à fait exact, on y voit comment le comportement des Croisés est similaire à celui des djihadistes islamistes d’aujourd’hui en Syrie : nettoyage ethnique, viols et rapines, etc...On y voit aussi l’alliance des Croisés et des Assassins.

                On peut aussi lire sur Internet l’article de l’historien américain Ben Kiernan qui considère que les Romains ont accompli le premier génocide de l’Histoire , scientifiquement prouvé.  "Cette politique romaine d’« extrême violence », l’« annihilation de Carthage et de la plupart de ses habitants » ruinant « une culture entière », correspond à la définition légale moderne de 1948 de la Convention sur le Génocide des Nations Unies : la destruction intentionnelle « totale ou partielle, [d’] un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel » .


              • Byblos 4 mai 2014 19:53

                @ Fredoch


                En particulier le passage concernant le cannibalisme (oui, vous avez bien lu !) pratiqué par les pieux croisés sur la population de Maarret el Naaman en Syrie. 

                C’est cette même ville qui a encore été martyrisée par les takfiristes, dignes héritiers de ces croisés, car l’horreur n’a pas de religion.

              • Byblos 4 mai 2014 19:59

                @ Hannibal Genseric


                Je crois que c’est Amin Maalouf qui a émis l’hypothèse à l’effet que « assassins » ne viendrait pas de « hashashin », mais de « assassyoun » qui signifie précisément « fondamentalistes ». Comme quoi ! 

              • RaphN RaphN 5 mai 2014 17:08

                Les Croisades sont l’exacte imitation du jihad islamique. La « guerre sainte » à la sauce chrétienne été inventée avec l’influence de l’islam en occident. 


                La seule différence c’est que le jihad est conforme au coran (avec les nuances qui vont bien) alors que la guerre sainte est en tout point contraire à l’esprit de la bible (et des évangiles en particulier)

              • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 6 mai 2014 17:42

                @ Byblos

                Vos deux remarques sont pertinentes : pour moi, Fondamentalistes et Assassins, c’est vert turban et turban vert.

                Par ailleurs, quand on parle des Huns, cela me fait penser aux Américains d’hier et d’aujourd’hui.
                - Hier, ils ont exterminé toute la population locale du continent nord américain.
                - Aujourd’hui : Viet Nam, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, et maintenant l’Ukraine, en visant la Russie, En effet, maintenant que l’UE est vassalisée, il ne reste que la Russie et la Chine pour reconstruire l’empire de Genkhis Khan, et déruire ainsi toute velléité de résistance à l’Empire anglo-américain.


              • LES BARBARES SONT :

                -les djihadistes musulmans et leurs DIRIGEANTS

                - les ethnies africaines ET LEURS CHEFS (voir hutus et tootsies°)

                - les pays OCCIDENTAUX QUI LEUR VENDENT DES ARMES VIA DJOURI TAKKIEDINE OLIER BALKANY !!!!!!!!BALLADUR CHIRAC SARKOZY PASQUA....et tant d’autres DIRIGEANTS « BLANCS »

                quand comprendrez vous qu ils sont tous des cumulards lobbyistes qui vont vendre des armes et ont tous les pouvoirs !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


              • agent ananas agent ananas 2 mai 2014 17:07

                Excellent article, sauf la dernière phrase avec laquelle je ne suis pas d’accord.
                Nous ne choisissons pas nos dirigeants. Ils nous sont imposés par l’élite. A part les élections locales (et encore), les élections sont une illusion. Aujourd’hui le choix électoral ressemble à choisir entre Coke et Pepsi (ou Mac Do et Burger King).


                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 mai 2014 18:02

                  C’est exactement ce que j’allais écrire !

                  L’auteur a fait un très beau travail de synthèse.
                  Mais la conclusion est au mieux candide.

                  Nous ne choisissons pas nos dirigeants.
                  Nous sommes dans une ploutocratie, une république à parti unique, le parti du N.O.M, au service de la finance (l’ennemi sans nom et sans visage de Flamby) et de ses lobbies alliés.
                   La démolition d’Alsthom est emblématique de ce pouvoir et de ses visées.

                  Ce chaos grandissant dont les USA sont le principal agent ira probablement aux extrêmes, la MAD (Mutually Assured Destruction), de sorte que la plèbe unanime, anéantie et aspirant à la paix, suppliera que l’on mette en place ce fameux gouvernement mondial que Jacques Attali nous annonce comme situé à Jérusalem.

                  Si on suit les pointillés, il est clair tout ça est sur les rails et le terminus se rapproche...


                • Jean Keim Jean Keim 2 mai 2014 18:15

                  Les subtilités spécieuses de l’intellect masquent les raisons du coeur.

                  La guerre est barbare et il ne peut y avoir de guerre sans belligérants, les mères ne devraient pas faire des enfants pour les envoyer à la guerre, si les parents éduquaient leurs enfants dans l’horreur de la guerre et de la violence alors la guerre et la violence disparaîtraient faute de combattants présent sur le champ de bataille. L’histoire retient plus facilement le nom des conquérants et ils sont tous des barbares, Les Alexandre, César, Napoléon étaient probablement des psychopathes mégalomaniaques incapables de voir et de ressentir les horreurs commises au nom de leur ambition insane. 

                  • Blackeagle 2 mai 2014 18:57

                    Mon commentaire en musique de ma composition

                    http://youtu.be/UblntKBx9Dc


                    • sophie 2 mai 2014 19:50

                      Bien bien et re-bien, merci


                    • Blackeagle 2 mai 2014 20:02

                      Merci à vous pour votre compliment smiley


                    • soi même 2 mai 2014 20:41

                      Tous cela m’est une histoire de point de vue !
                      On est toujours le barbare de l’autre .
                      Si l’on n’a pas de point vue objectif de l’histoire, on retombe facilement dans le subjectif ouvre à nouveaux la porte à des motifs à exercés la barbarie .
                      Il faut apprendre à pardonner !


                      • moumou moumou 2 mai 2014 22:38
                        Bon , bhein, c’est règlé, on se posera plus la question, les barbares aujourd’hui ce sont les américains. ! mdr
                        Moi qui croyais que c’étaient les autres. 
                        Mais non, ça à changé.
                        C’est à tour de rôle, comme je vois. 
                        Bon, 
                        Donc P Desproges ne rigolait pas quand il disait : l’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui . mdr

                        Bonjour l’auteur.
                        Désolé de vous le dire mais je trouve que cette petite chanson (encore une) des années 60 concorde mieux avec le titre de votre article.

                        • Blackeagle 3 mai 2014 00:02

                          Le grand jacques, le plus grand chanteur francophone de tous les temps selon moi......C’était juste pour ajouter, que j’espère que vous n’avez pas perçu ma chanson comme simplement anti américaine. L’illustration et le titre ne sont là que pour illustrer notre nouveau veau d’or et religion et non pas pour être rapproché du « New World Order » avec l’avantage de tirer un trait d’union latin entre l’antique monde et le notre. Ne voyez pas dans cette chanson un pamphlet anti américain mais quelque chose de plus large sur notre civilisation.

                          Je regrette que la France depuis Sarkozy ai abandonné la politique étrangère gaullienne qui jusque là faisait consensus et cherchaient surtout à favoriser un équilibre des forces au niveau mondiale et à limiter toute hégémonie sans pour autant être neutre. Mais vis à vis des états unis, même si ils sont en pleine dérive, ils sont encore loin de se comporter aussi mal et brutalement que toutes les puissances dominantes précédentes (ça inclue la France qui s’était taillé un détestable empire coloniale). Il est certain que je préfère aujourd’hui la domination planétaire des USA à celle de toute autre grande puissance (russie, chine.....). Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faille pas lutter CONTRE cette domination.


                        • Pépé le Moco 2 mai 2014 23:14

                          @ l’auteur,

                          J’ajouterais à cet article, la citation de Philippe LEOTARD (certainement empruntée), lors d’un passage à 7 sur 7 : « Les Etats-Unis sont passés de la barbarie à la décadence sans connaître la Civilisation ».
                          N’assistons pas à la décadence de l’Occident ?


                          • Mmarvinbear Mmarvinbear 3 mai 2014 01:13

                            La Russie émergée des ruines de l’URSS n’a détruit aucun état.

                            Faux. La Russie a envahi ou soutenu des groupes armés sécessionnistes en Géorgie, reconnaissant la scission du pays par « l’indépendance » de l’ Abkhazie et de l’ Ossétie du sud. De la même façon, Moscou soutien financièrement la sécession de la Transnistrie en Moldavie.


                            L’Iran des ayatollahs n’a détruit aucun état.

                            Faux encore, la révolution islamique a renversé l’ancien régime du Chah ( que personne ne regrette ) pour en remplacer sa dictature par une autre, religieuse cette fois.


                            La Chine n’a détruit aucun état, pas plus que l’Inde.

                            Si on excepte le soutien informel à la Corée du Nord, les bisbilles avec le Japon au sujet d’îles rocheuses, avec le VietNam et les Philippines pour le contrôle de zones riches en hydrocarbures, la guerre larvée que l’Inde entretient avec le Pakistan ( qui n’est pas innocent non plus dans cette affaire ), sa conquête militaire de l’ancien Etat d’ Hyberhabad qui avait refusé de rejoindre l’ Union Indienne, bien entendu...


                            A cela, ni Washington ni Bruxelles ne trouvent rien à redire. Comme en Ukraine on est dans la destruction.

                            Ce qui est faux, la Lettonie est régulièrement tancée à ce sujet. Les choses ne vont pas plus loin car d’une part, les non-citoyens ont la possibilité légale de devenir citoyens lettons et une partie d’entre eux le deviennent effectivement chaque année.

                            D’autre part, les pays occidentaux savent très bien le jeu trouble que joue Moscou derrière : ces non-citoyens sont en réalité des colons russes implantés depuis les années 60 en Lettonie pour mélanger les populations et rendre une séparation de la Lettonie impossible à l’avenir. Moscou a agit ainsi dans tous les territoires de l’URSS qui présentait une population trop homogène à son gout : dans les années 50, les frontières intérieures des républiques d’ Asie centrale avaient été redessinées pour intégrer de fortes minorités aux pays voisins, toujours dans l’optique de rendre un séparatisme impossible sur la base du nationalisme.

                            C’est pour cela que les colons russes avaient eu pour consigne formelle de ne pas apprendre le letton ou l’histoire de leur nouvelle contrée, pour ne pas permettre un mélange des populations qui aurait nuit à terme aux visées russes.

                            Ces non-citoyens peuvent acquérir la nationalité lettone s’ils apprennent la langue, ainsi que l’histoire et la culture de ce pays. Il y a pire comme conditions.




                            • wawa wawa 3 mai 2014 09:26

                              « Ces non-citoyens peuvent acquérir la nationalité lettone s’ils apprennent la langue, ainsi que l’histoire et la culture de ce pays. Il y a pire comme conditions. »


                              A vrai dire, ce devrait être une condition « sine equa none » pour toute naturalisation, 
                              pourquoi pas liée à l’obtention du brevet de collèges où l’on se contenterai de français, d’histoire, d’instruction civique et de rudiment d’économie. Obtention d’un brevet des collèges qui déterminerai le roit de vote.

                              Nb l’implantation de colonie était considèrée par machiavel comme le moyen le moins « onéreux » de garder un « principat »

                            • L'enfoiré L’enfoiré 3 mai 2014 09:31

                              Bonne remise sur les rails. smiley

                              Le « leben straum », le fameux espace vital que l’on veut toujours plus étendu, fait partie en plus du règne animal et végétal 

                            • Diogène diogène 3 mai 2014 06:54

                              « Vu de Russie, Napoléon n’est pas un civilisateur ! »


                              Vu d’ici non plus !

                              Et aujourd’hui les barbares sont à Washington, à Moscou, à Pékin, à Paris, à Londres, à Berlin, j’en oublie ?

                              • L'enfoiré L’enfoiré 3 mai 2014 09:26

                                « Les USA et les gouvernements qui leur sont soumis ont été, jusqu’aux années 70/90 un ensemble civilisationnel capable de rayonner et d’attirer à eux. Aujourd’hui, ils sont destructeurs. »


                                Toute l’histoire pour en arriver à cette conclusion. 
                                Cette histoire prise vraiment avec des pincettes de ce qui confirme la thèse et en rejetant les autres points qui ne le feraient pas. Amusant.
                                Mais sans chercher le pourquoi.
                                S’il faut parler d’histoire, les Romains, les Arabes, les Huns, et j’en passe, on oublie.
                                Même les Français en Indochine...
                                Regarder les grandes migrations des animaux et vous comprendrez une partie des réponses.
                                L’intérêt est toujours derrière toutes opérations guerrières ou même pacifiques.
                                L’homme a en plus inventé les religions.
                                Si vous ne le savez pas les Etats-Unis ont une population dans laquelle la religion est très importante. Faire le gendarme du monde est devenu une obligation divine.
                                Ils sont intervenus dans toutes les grandes guerres après avoir hésité puisqu’ils ne l’ont fait que longtemps après le début. 

                                • L'enfoiré L’enfoiré 3 mai 2014 09:32

                                  Kertgoat,

                                   « Comme l’Historien, je tente d’abord d’analyser et de comprendre avant de juger. »’
                                  Encore un petit effort de compréhension et vous arriverez à vous surpasser.

                                • christophe nicolas christophe nicolas 3 mai 2014 11:52

                                  Voila un article qui est factuel par la preuve et la conclusion opère une changement de paradigme. Serait-on idiot ? Non , nous sommes beaucoup plus conditionnés qu’on ne le croit. Les idées, on nous les met dans la tête à l’école.

                                  Il y a quelque chose qui perturbe tout le monde, c’est la différence entre vaincre et gagner entre émulation et compétition

                                  La religion dit « par ce signe tu vaincras », le libéralisme dit, « que le meilleur gagne » et après Jésus nous dis « aimer votre prochain comme vous même », tout cela paraît contradictoire.

                                  On gagne un match de tennis parce qu’on joue suivant les mêmes règles, l’état d’esprit est relatif à l’autre, on veut gagner par rapport à l’autre, l’état d’esprit est à la compétition par rapport à l’autre. Le but est bien de déterminer le meilleur. L’état d’esprit est à la domination. On ne peut pas tricher au tennis mais en économie, bien sur, tout le monde tente de jouer de malignité.

                                  Vaincre, c’est le concours l’épine d’ingéniosité et de foi, il n’y a pas de règles, on cherche des solutions pour un problème, disons produire de l’énergie. On se « bat » contre soi pour sortir du conditionnement et avancer dans la vérité pour trouver une solution. Nul ne peut tricher contre Dieu où son expression rationnelle, les lois de la nature. Il y a de l’émulation à la forme intentionnelle de bonté puisque la vérité en découle.

                                  Dans le premier cas, on cultive un état d’esprit de domination, dans le deuxième un état d’esprit de bonté qui, avec l’intelligence, produit des vérités.

                                  Qui sont les barbares ? Ce sont les gagneurs qui se sont hissés en haut de la hiérarchie alors que leur place est en bas de la hiérarchie, ce sont des esprits dominateur, compétiteurs, gagneurs toujours dans le relatif par rapport à l’autre. Les gagneurs ne créent pas de richesses, ils la prennent aux autres et la consomment pour eux mêmes mais pour avoir des résultats, il leur ait nécessaire de piller les richesses des autres et de pérenniser ce fonctionnement par des théories qui les glorifient. C’est ce que fait un empire avec ses légions, il pille par son pouvoir de domination et installe des idoles à sa gloire. Comme c’est désormais impossible d’agir de la sorte ouvertement, il faut un système plus raffiné qui dirige l’opinion, jouent de sa force en faisant la victime, pille les richesses de l’esprit car c’est le véritable enjeu, même à l’époque de Rome.

                                  Les armes sont de la foutaises, elles créent de la dette et affaiblissent les finances d’une nation. Le gagneur vise d’abord à s’approprier les richesses de l’esprit (science, techniques, connaissances) par tous les moyens et c’est là qu’intervient le renseignement, l’espionnage, le Mind control ou harcèlement global pour faire obéir. Tout cela coûte cher, si on tient une cible, on ne la lâche plus.

                                  Que ne feraient ’ils pas pour les voyages spatiaux ? Théorie de l’intrication Tout, ils ont tout fait, ils ont tout utilisé femme, famille, ami, entreprise, travail, église, voisinage, administration, courrier, banque, tout, tout... pendant 10 ans

                                  Les prophéties de Jahenny disent que les décisions se prennent dans la « salle de l’enfer » située à Paris, on parle de vérité...

                                  « Le feu du Ciel tombera sur Sodome et principalement sur cette salle de l’enfer, où se fabriquent les mauvaises lois ; elle sera engloutie et à sa place, sera comme une immense carrière de laquelle, jus qu’à la fin du monde, on ne pourra s’approcher sans un frémissement d’horreur. Le feu du Ciel se mêlera au feu de l’enfer. L’eau y sera semblable à du feu... Ce lieu va s’écrouler sur une immense distance aux alentours... Jamais, on n’oubliera ces marques de Dieu, restées visibles sur une terre où il y a de si beaux sanctuaires dédiés à la Sainte Mère Immaculée ». 

                                  Paroles du ciel...


                                  • stetienne stetienne 3 mai 2014 13:06

                                    les barbares
                                    les usa les arabes l islam les enarques et les cretins de la fsu qui pourrissent le mamouth


                                    • Henrique Diaz Henrique Diaz 3 mai 2014 14:41

                                      Bon article en ce qui concerne le travail de réappropriation des mots confisqués par l’idéologie néo-libérale : depuis les années 70, parler de barbarie, c’est mal parce que c’est ignorer que toutes les valeurs sont relatives. Résultat : seule compte la force, et on ne peut plus aussi facilement critiquer la barbarie quand elle est pratiquée par nos élites. Mais Levi-Strauss a souvent mal été compris. Quand il disait « le barbare, c’est celui qui croit à la barbarie », ce n’était pas une façon de rejeter l’usage de cette catégorie axiologique, comme le relativisme mercantiliste a voulu l’entendre, c’était une façon de dire que le barbare est factuellement celui qui croit qu’il y a des sous-hommes, des gens avec qui il est a priori inutile de discuter rationnellement, et qu’il faut donc contraindre par la force. Ainsi en a-t-il été d’Alexandre comme d’Attila ou encore de Napoléon et de Hitler.

                                      La définition bien comprise de Levi-Strauss me semble plus fondamentale que celle de l’auteur, mais cette dernière en est une propriété immédiate : quand on pense que l’autre n’est pas vraiment humain, on peut se permettre d’ignorer sa culture et donc de détruire sa civilisation.

                                      Mais nous sommes bien d’accord, les USA sont gouvernés par des gens qui ont tendance à penser qu’ils sont les seuls véritables êtres humains de la planète, les seuls donc à pouvoir bénéficier pleinement des droits de l’homme. C’est leur culture protestante et néo-libérale qui les y conduit : Dieu ou une sorte de divinité new-age les a élu pour leur humanité supérieure, c’est-à-dire leur esprit d’entreprise et leur persévérance (pour ne pas dire leur cupidité et leur entêtement) et les a béni en leur accordant la puissance par laquelle ils doivent civiliser le reste du monde.

                                      De même que l’homme peut être l’animal le plus dangereux pour l’homme, la culture peut être ce qu’il y a de plus destructeur pour la culture. Surtout, comme le disait Levi-Strauss, quand la culture est encore primitive ou qu’elle l’est redevenu. Dans une culture primitive, celui qui parle une autre langue est niaisement considéré comme quelqu’un qui dit rien de sensé, on peut donc le traiter à peu près comme un animal.

                                      A la racine de la barbarie, il y a donc l’ignorance de l’humanité de l’autre, jointe à la connaissance de sa propre humanité. Ainsi, au delà des USA et de leur gouvernement, il y a le corps d’idées qui gouvernent le monde actuellement, qu’on appelle néo-libéralisme, et qui est loin de se limiter aux USA, comme les habitants d’Amérique du Sud le savent bien entre autres. D’après ce système justement, l’Etat est une mauvaise chose par rapport à la liberté des individus (les plus aisés socialement), qui ne doit être toléré que dans la mesure où il protège les plus aisés contre les moins aisés, de façon à maintenir les inégalités sociales qui permettent de continuer de croire qu’on est vraiment élus pour gouverner les non-élus.

                                      Ainsi l’école publique a méthodiquement été détruite dans la plupart des pays occidentaux, tous les services publics et outils de réduction des inégalités sociales ont été déconstruits avec constance. C’est cela la principale barbarie néo-libérale : non pas seulement la destruction des autres civilisations, mais la destruction même, de l’intérieur de la civilisation occidentale ordonnée autour de la recherche d’un véritable bien commun (la liberté comme la justice : pour tous et pas seulement pour les plus habiles). La pensée néo-libérale est le cancer de la civilisation occidentale. 


                                      • coinfinger 3 mai 2014 17:39

                                        Alexandre n’était plus un barbare lorsqu’il a envahit la Perse . Et n’a pas détruit l’état , il la juste remplacé par un autre .
                                        Pour ce qui est des Francs , ils n’ont pas pris l’état Romain , ils en faisaient déjà partie , à la solde de l’Empire pour défendre la frontiére ils ont passé la frontiére quant ils n’ont pas eu leur solde pour venir la prendre , donc désorganisé quelque peu quelque chose de déjà vermoulu , mais toujours respectueux de l’autorité Romaine .
                                        Ce faisant sans s’en rendre compte ils ont changé un rapport social , celui régnant dans leurs tributs à la place de celui régnant dans Rome .
                                        Là il s’agit de barbares effectivement , ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient . Mais Alexandre lui savait , il avait soumis les cités grecques avant . Son précepteur était Aristote . Le but , illusoire , d’Aristote , était d’anéantir ce pouvoir de la chrématistique venant d’Asie dissolveur des bonnes moeurs . ( moeurs barbares mais qu’Aristote assimilait à la civilisation) la Perse était le rempart et la couveuse de ses moeurs dissolues auxquels les Perses avaient succombés .

                                        La civilisation , le barbare ignorant de lui méme qu’était Aristote ne voulait pas admettre que c’était çà : l’argent , Sodhome et Gomore .
                                        Ni que c’était l’inéluctable destin des Grecs .
                                        De méme que bien qu’ayant étudié la logique , et la biologie , ne voulait pas reconnaitre l’évolution , ni le fait que la réalité est contradictoire .
                                        Résultat Alexandre a mis la main sur le Trésor Perse et les Grecs ont connu une inflation et un lucre inoui qui les a à jamais ’civilisé’ .

                                        Ce qui fait la beauté de l’age classique Grec c’est cet étonnement de barbare justement au contact de la civilisation , capable de la comprendre et de s’en prémunir . Il est toujours barbare mais n’est plus innocent . Et la beauté d’une civilisation consiste à garder cette candeur et se garder des travers qui la guettent . La frontiére est mince comme elle est mince entre çà et Sodome qui se croit supérieure .

                                        Le pire c’est le civilisé dégénéré de Sodome qui prend sa déchéance pour supérieure et veut l’imposer aux autres , détruire leurs états , ce que faisaient les Empereurs Perses . Ce sont des décadents comme Busch . Ils n’apporte pas un renouveau sans le savoir comme les Francs mais la déstruction .

                                        La frontiére a ne pas franchir me semble mieux située là .


                                        • mortelune mortelune 3 mai 2014 17:59

                                          Superbe article, merci !

                                          Il y a deux sortes de guerres :
                                          - celles qui sont faites par des états pour en envahir d’autres et récupérer les matières premières (en autres). C’était un moyen de survivre.
                                          - celles qui sont faites sur la base d’une idéologie ; modèle économique, modèle religieux, modèle politique etc. Là il s’agit moins de voler, de piller mais davantage de détruire le modèle du vaincu. Ce fût le cas d’Alexandre, des croisades et de beaucoup d’autres depuis. 
                                          Le capitalisme libérale est un modèle, une idéologie. Il y a juste à débattre avec les gens de notre famille ou nos amis pour s’en convaincre. Chacun argumente comme il peut mais l’on s’aperçoit vite qu’il s’agit de quelque chose de subjectif qui tient de la ’croyance’ et au bout du compte le débat n’est pas possible. Evidemment la pensée collective s’accroche et beaucoup voient encore dans les guerres ’modernes’ des enjeux économiques. C’est une vision préhistorique pour la plupart, c’est pour cela que nous avons du mal à comprendre le sens des conflits.
                                          En ce sens la 3e guerre mondiale a déjà commencé et les guerres géostratégiques ne sont que des batailles qui mèneront à une confrontation plus directe. La bataille des Thermopyles de Léonidas a laissé la place à un champ de bataille plus vaste : la terre.

                                          • Petrus Amritam Romanus Petrus Romanus 4 mai 2014 03:48

                                            Il n’y a qu’une sorte de guerre : celle de l’esprit qui croit en l’illusion de la séparation et croit ainsi détruire ce qu’il croit être autre pour ce qu’il croit être sa nécessité de s’en protéger et de s’en nourrir (si ce n’est pas moi, séparé, qui tue pour me nourrir et me protéger, ce sera l’autre qui me tuera pour se nourrir et se protéger de moi).

                                            Il y a belle lurette que tous les méditants et tous leurs synonymes bouddhas, christs, etc ont compris cela et l’ont manifesté...


                                          • mortelune mortelune 4 mai 2014 11:25

                                            Une sorte de guerre ? Ton cerveau est la preuve que les médias ont déjà bien commencé à faire leurs oeuvres destructrices. Tu n’as pas su lire mon ’post’.

                                            Les gens qui vivent au fin fond des forêts équatoriales font la guerre pour se nourrir ou pour trouver des ventres qui pourront assurer la survie de l’espèce. Loin de nos guerres ’idéologiques" il en existe d’autres...

                                          • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 3 mai 2014 21:10

                                            Un mot de complément sur les non-citoyens de Lettonie, ces 300.000 Russophones privés de ce droit élémentaire d’avoir une nationalité.
                                            Il ne s’agit pas d’immigrés venus là gagner plus que chez eux. Il s’agit de gens nés sur un territoire qui est aujourd’hui la Lettonie et qui, pour tous ceux qui ont ont plus de 30 ans ont grandis dans un pays dont la langue officielle était le russe !
                                            Ils sont aujourd’hui dans la situation où seraient des Français grandis dans la République Française qui ont suivi l’école en français, si, sous prétexte que la Catalogne est indépendante et qu’ils habitent Perpignan seraient privé de toute nationalité parcequ’ils ne parlent pas le catalan.


                                            • Petrus Amritam Romanus Petrus Romanus 4 mai 2014 03:33

                                              Des nationalités, il est possible de s’en créer en-veux-tu en voilà en Terra Nullius smiley


                                            • Aristoto Aristoto 4 mai 2014 00:53

                                              Vu de Russie, Napoléon n’est pas un civilisateur !

                                              Napoleon est il considéré par le commun des gens comme autre choses que le Hitler français !!?


                                              • Aristoto Aristoto 4 mai 2014 01:01

                                                Alors comme on minimise les exaction de la Russie en Tchétchénie !

                                                bref ça se trahit toujours les petites groupies au botoxé slave !!!


                                                • Petrus Amritam Romanus Petrus Romanus 4 mai 2014 03:31

                                                  Selon votre conscience objective, Jésus de Nazareth était :

                                                  1) un barbare
                                                  2) un barabbas
                                                  3) un barbu


                                                  • zygzornifle zygzornifle 4 mai 2014 09:01

                                                    Gattaz est un barbare, c’est l’Attila moderne des employés et ouvriers (pour le peu qu’il en reste) 


                                                    • prolog 4 mai 2014 09:33

                                                      Si j’ai bien compris si un groupe en envahit un autre et fout le bordel, on parle de barbare.
                                                      Par contre, si il lui impose sa façon de fonctionner, ou si elles sont déjà similaires, alors on met un autre mot.
                                                      Soit.
                                                      Y a-t-il une hiérarchie morale/éthique entre les deux cas de figure ?
                                                      J’ai l’impression qu’on parle juste d’un mot et qu’il n’y a pas trop de contenu.


                                                      • L'enfoiré L’enfoiré 4 mai 2014 10:15

                                                        « J’ai l’impression qu’on parle juste d’un mot et qu’il n’y a pas trop de contenu. »


                                                        Exact. on fait passer le fond par la forme et la formulation.
                                                        Question de goût .... smiley

                                                      • Radix Radix 4 mai 2014 12:58

                                                        Bonjour

                                                        Beaucoup d’anachronismes dans cet article.
                                                        Le terme barbare, d’origine grecque, signifiait « étranger ».
                                                        Ce terme fut repris par les romains et appliqué à tous ceux qui ne parlaient pas latin et vivaient au-delà des frontières de l’empire.
                                                        Donner à ce terme la signification actuelle dans l’antiquité est un contresens !

                                                        Si l’on veut trouver de nos jour un parallèle on peut dire : est considéré comme barbare toutes personnes ne parlant pas anglais (opinion défendu uniquement par les anglo-saxons bien sûr) !

                                                        Radix


                                                        • tf1Groupie 4 mai 2014 14:31

                                                          où l’on apprend que l’URSS n’a jamais attaqué l’Afghanistan ...


                                                          • Byblos 4 mai 2014 15:29

                                                            L’URSS a été acculée à intervenir en Afghanistan pour stabiliser ses frontières menacées par la montée de l’islamisme financé par les wahhabites saoudiens sur injonction des USA. 


                                                            On assiste aujourd’hui à une mise en scène de même nature en Ukraine avec l’appui de l’OTAN. Et toujours le même objectif : DÉTRUIRE la Russie (URSS ou pas).

                                                            Espérons seulement que Poutine sera plus subtil que Brejnev. Tout le laisse penser d’ailleurs. Heureusement pour la Russie... Et pour l’Humanité sans doute.

                                                          • Byblos 4 mai 2014 15:23

                                                            L’intérêt premier de cet article est de redéfinir le terme « barbare ». Pour une fois, le « barbare » peut désigner NOUS. Dans le sens ordinaire, ou plutôt archaïque du terme, le barbare c’est toujours L’AUTRE. Dans ce sens, barbare et goy sont synonymes. Les deux termes traduisent une conception archaïque, figée de l’AUTRE. Il ne s’agit jamais d’un partenaire, pas même d’un interlocuteur. Mais toujours d’une menace qu’il faut à tout prix ANÉANTIR pour que la menace cesse. Quitte à réinventer une menace nouvelle.


                                                            Voir, à ce sujet, le caractère obsessif pour Israël, de sa sécurité. Même la possession de l’arme nucléaire ne suffit pas à apaiser cette obsession maladive. Idem pour les USA qui combattent partout et tout le temps des menaces/chimères : le communisme, la drogue, l’islamisme, le terrorisme, et j’en passe. 
                                                            Bientôt le péril jaune. je suis prêt à parier.

                                                            • Le Gaspésien 4 mai 2014 16:49

                                                              Extrait de WIKIPEDIA


                                                              "...Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III de Macédoine ( Ἀλέξανδρος Γ’ ὁ Μακεδών / Aléxandros III ho Makedốn), né le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella, mort le 11 juin 323 av. J.-C. à Babylone, est un roi de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité.

                                                              Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine à partir de 336 av. J.-C., il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie…"

                                                              Pas mal pour un barbares mort à 32 ans, vous ne trouvez pas ?


                                                              • Le Gaspésien 4 mai 2014 16:50

                                                                barbare sans « s » eh bourrin !!


                                                              • Byblos 4 mai 2014 18:08

                                                                Pour confirmer la justesse de cet article sur le rapport étroit entre barbarie et besoin de détruire, d’éliminer.



                                                                À méditer cet adage souvent mal compris : la guerre, c’est la continuation de la diplomatie. Mais par d’autres moyens. Peut-être faut-il comprendre que la guerre n’a pas, ne doit pas avoir pour but l’élimination de l’Autre. Mais seulement une modification du rapport de force avec lui, avant de reprendre un dialogue provisoirement interrompu. En somme, ce qui doit être momentané, c’est la guerre. Et ce qui doit être permanent, c’est le dialogue. 

                                                                Si l’on jette un coup d’oeil sur la brève Histoire des USA, et sur celle plus brève encore d’Israël, on constate vite que l’un et l’autre ont fait exactement le contraire. 

                                                                • Laulau Laulau 5 mai 2014 10:16

                                                                  Vous oubliez l’Europe. Les USA sont à l’origine de la communauté européenne dont les membres ne sont plus que des sous états et la direction n’est qu’une bureaucratie incapable de prendre une décision qui ne soit pas dans l’intérêt des États Unis. Le chaos européen empêche l’Eurasie d’exister pour le plus grand profit de nos chers « alliés ».


                                                                  • escoe 5 mai 2014 11:50

                                                                    Au contraire, pour un gain minime, voire anecdotique la guerre a provoqué un rejet violent de l’Occident de la part des Orthodoxes !

                                                                    On en verra les conséquences en Grèce dans quelques temps...


                                                                    • pjf971 8 mai 2014 13:50

                                                                      Article intéressant, mais qui remplace en fait un certain manichéisme par le manichéisme inverse.
                                                                      La barbarie ne se situe pas seulement au niveau des états, quels qu’ils soient, dont la préservation serait le bien absolu (! ?) ; on la rencontre chaque jour non seulement au niveau des pratiques internes de certains états (lois iniques, peine de mort, etc...) mais aussi au niveau des relations entre groupes (ethniques, religieux ou autres) et mêmes aux relations entre individus.
                                                                      La barbarie se trouve en germe en chacun de nous. Certains en ont conscience et parviennent à la maîtriser. D’autres non, d’où le racisme, la xénophobie, le sexisme, l’homophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’intégrisme (religieux ou autre), etc...


                                                                      • sam_fisher sam_fisher 8 mai 2014 13:56

                                                                        Article intéressant et point de vue pertinent. Il est rassurant de voir que des individus se posent encore des questions. De ma campagne, j’avais l’impression que les français étaient robotisés. Il est effrayant de s’apercevoir que la justice n’existe pas. Les justes ne sont pas ceux que l’on croit.

                                                                        L’article est d’autant plus intéressant car il nous renvoie à d’autres réalités : sommes nous réellement en démocratie ? La planète succombera t-elle au nom de la croissance et de l’argent ? Que doit faire le peuple d’Europe pour reprendre le pouvoir sur son destin ? 


                                                                        • Fanny 9 mai 2014 01:42

                                                                          Je rebondis sur votre dernière phrase : « au final, c’est nous qui choisissons nos dirigeants ».

                                                                          Formellement, cette assertion est juste. Mais l’est-elle vraiment ? Imaginons un instant que la France, ses électeurs, veuillent renouer avec une politique authentiquement gaulliste, ou du moins très différente du mainstream UE-USA en vigueur. Le pourrait-elle ? Je ne le pense pas. Le référendum sur la Constitution de l’UE a marqué les limites de notre pouvoir démocratique. Nous évoluons au sein de l’Europe et de l’Alliance Atlantique dans un système de relations tellement complexes et contraignantes qu’un changement d’orientation paraît inimaginable, sauf à nous précipiter dans l’inconnu : sanctions économiques, isolement, diabolisation, menaces diverses. Nous aurions tôt fait de rentrer dans le droit chemin. Mais cela ne se produira pas, le système de démocratie oligarchique dans lequel nous évoluons ayant suffisamment de moyens de pression financiers, médiatiques, policiers pour nous éviter ce genre d’aventure. Et si malgré tout les Français persistaient, c’est leur vote qui serait tenu pour nul, comme ce fut le cas pour la Constitution de l’UE. Nous vivons en fait sous un régime de liberté surveillée, limitée, et somme toute relativement confortable, ce qui lui permet de durer.


                                                                          • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 9 mai 2014 19:25

                                                                            Chère Fanny,

                                                                            Oui, c’est nous qui choisissons nos dirigeants. On a le pays qu’on mérite.
                                                                            Oui, on peut choisir d’autres dirigeants.
                                                                            Oui, ce sera difficile car le pouvoir en place s’accrochera.
                                                                            Mais, c’est nous, le Peuple Français qui sommes les plus forts.
                                                                            Y’aura-t-il des sanctions, des punitions de l’étranger ? De quel étranger ? Des Euro-Atlantistes ?
                                                                            Peut-être, mais le monde ne leur appartient plus.
                                                                            Demain, la Chine aura dépassé le Etats-Unis en PNB, l’Amérique Latine monte en puissance, l’Inde devient un acteur de premier plan, l’Iran même sous la coupe de le dictature des ayatollahs aura et a déjà son mot à dire.

                                                                            Alors, je comprends vos craintes, je vous répondrai par une seule phrase qui n’est pas de moi, mais qui a participé à faire bouger l’Univers. Une phrase de feu l’Evèque de Rome, Karol Józef Wojtyła :

                                                                            « N’ayez pas peur ».


                                                                          • Fanny 10 mai 2014 01:04

                                                                            @Le Kergoat

                                                                            Il est cocasse que vous citiez Karol Wojtyla, un parmi les vecteurs les plus efficaces de la percée de l’euro-atlantisme vers l’Est, au nom de l’indépendance et de la liberté. Je ne lui jette pas la pierre, la contrainte économique et politique extérieure (euro-atlantique et mondialiste) étant certainement préférable à la contrainte administrative et policière extérieure (celle de l’URSS), en particulier pour son pays, la Pologne. Ceci dit,  il a raison, il ne faut pas avoir peur si nous voulons être libres, malgré les nombreuses menaces qui pèsent sur nous, mais surtout sur nos enfants et petits enfants…

                                                                            Quant à la concurrence de nouveaux pouvoirs mondiaux effaçant progressivement la pesanteur d’un monde unipolaire, avec la montée des économies émergentes, tout ceci est bien réel. Mais je crains que cela n’entraîne un resserrement des rangs dans le camp euro-atlantiste, dans un climat d’affrontement entre pôles, qui rendra encore plus improbable une parole française indépendante et fidèle à sa vocation. 

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