Inventaire de la Tunisie après deux ans passés sous la Troïka
Un Gouvernement dominé par le parti islamiste, largement, très largement,
Composé d’ex terroristes, prisonniers et réfugiés politiques, principalement,
Ayant vécu notre Révolution en spectateurs, paisiblement et passivement,
De Paris, de Londres ou d’ailleurs, ou de certains pays du Moyen-Orient,
Caractérisés par la mauvaise foi, dans les deux sens du terme, généralement,
Par les engagements non tenus, le double langage et les revirements
Pour qui, la Tunisie est un pays à re-conquérir, islamiquement, à leur façon :
La Sharia-rien que la Sharia-toute la Sharia, étant leur finale solution
Et, pour ce faire, ils ont commencé à faire main basse sur les rouages de l’administration,
Sur les collectivités territoriales et les établissements publics ou équivalent
Sans oublier les islamistes auto-promus cadres supérieurs dans la publique fonction :
Professeurs des Universités, Ingénieurs Généraux,…, tout en étant incompétents,
Au lieu de s’atteler, d’abord, aux problèmes économiques et sociaux de la population
Qui souffre d’un taux de chômage historique, avoisinant les vingt pour cent,
Avec une économie bloquée, des entreprises et des hôtels agonisants
Et le couffin de la ménagère, à dépenses égales, allant en se vidant
Quant aux services d’hygiène communaux, ils sont de plus en plus inexistants,
Sans oublier le choléra, la galle, l’hépatite,…qui ont fait leur apparition
Et pour semer la peur et intimider tous ceux qui seraient tenté de penser autrement,
Une organisation terroriste et des milices variées, alliées, avec leurs exécutants,
Vandalisant les biens privés et publics, agressant et assassinant
Policiers, militaires et militants,
Bénies et encouragées, initialement, par Ghannochet, le Grand Gourou du mouvement
Qui, de fait, est le maître d’œuvre incontesté des islamistes manipulations
Un Président, défenseur des Droits de l’homme, dans une autre vie, précédemment,
Drôle de Chef d’ État n’ayant de la fonction que les honneurs, la paye et le nom,
Ayant obtenu rien que quelques milliers de voix, aux élections,
Mais, élevé à ce rang grâce à un accord conclu avec les islamistes, auparavant
À qui il aurait promis fidélité et allégeance, allant jusqu’à l’abandon
De ses fondamentaux qui avaient fait, jusqu’alors, sa réputation
Comme le montre le sort du premier ministre libyen et son extradition
Vers une Libye en guerre civile, malmenée par diverses phalanges de combattants,
Comme le prouve son silence assourdissant entourant les violations et les exactions
Relatives aux Droits humains, dans la Tunisie post-révolution,
Ainsi que sa grâce refusée à son premier prisonnier d’opinion,
Jabeur MEJRI qui croupit dans la prison de Mahdia, voilà bientôt trois ans
Et pour les autres libertés : de la femme, de l’artiste, de réunion, de création,…,
Il est le plus souvent un permanent des abonnés absents
Occupé par ses multiples, étranges et étrangers déplacements
Pour faire sa promotion d’écrivain ou vendre du vent
Aux frais de notre Dinar, Dinar allant en se dépréciant
Un Président de la Constituante, sans odeur, ni saveur, mais, sachant,
Opportunément, favoriser, dans les débats, les idées et orientations
Développées par les représentants du dit parti dominant
À qui il doit, aussi, son perchoir et ses émoluments
Et tout cela ternissant notre tunisanité et son exception,
Un bien-vivre ensemble établi depuis longtemps, très longtemps,
Un demi-siècle de progrès exceptionnel dans le monde arabo-musulman,
Dont les emblèmes sont le Code du Statut Personnel et l’éducation
Qui ont permis à ces messieurs-dames qui nous gouvernent d’être ce qu’ils sont
Mais, mais,… il y a aussi le combat d’un Peuple debout qui se bat quotidiennement
Malgré les risques encourus, les menaces et les liquidations
Encadré par la Société civile et soutenu par les démocrates de l’opposition
Où les jeunes et les femmes sont le fer de lance, l’espoir et le ferment,
Un peuple qui se bat contre cette vague brune-verte, surgie des ténèbres du temps,
Vague qui sera à coup sûr engloutie par la détermination de ce Peuple vaillant
Salah HORCHANI
26 réactions à cet article
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Hornachi,
Bien vu et surtout bien dit. Dans cet inventaire à la Prévert il faudrait hélas y rajouter les politiciens d’antan qui refont surface à un âge canonique proche du « grabataire ».
Ce qui me met souvent hors de moi est de constater qu’en Occident le peu d’intérêt que suscite ce petit pays, notre pays, qui se débat seul et avec ses maigres moyens contre le danger d’une nouvelle dictature plus terrible encore que les précédentes et capable d’infester les rives Nord de la Méditerranée. A croire que ces occidentaux là et notamment les Etats Unis et leurs complices, comme ceux de la péninsule arabique, n’ont pas intérêt à ce que cette nation qui n’a aucun trésor caché dans son sous sol, mais le courage ancré dans sa panse, ne puisse en réussissant démocratiquement SA révolution, servir à nouveau de symbole à travers tout le monde arabe ou arabophone de religion musulmane. Et même ailleurs surtout dans le Proche Orient.
Cordialement à vous.-
Appeler au secours les forces progressistes de l’ancienne puissance coloniale par exemple ?
Protéger les élites eclairees contre leur propre peuple ?Personnellement, non seulement je n’apprécie guère les islamistes dans leurs différentes variantes, mais au delà, je partage les opinons d’Ellul sur l’islam en général. C’est un ensemble d’idée qui ne me plait pas intellectuellement, même si comme tous les grands courants d’Idée, il a pu produire de grandes choses.
Mais la démocratie, c’est autre chose. Soit on laisse les gens voter soit non. Les turcs ont choisit des mouvements islamisant. Pour le moment, cela a l’air de rester démocratique, et pour une fois, ce n’est pas l’armée l’arbitre.
Si vous pensez que tous mouvement « islamiste » est incompatible avec la démocratie, et devrait donc en être interdit, cela pose plus généralement la question du rapport potentiel de toutes les formes d’islam avec la démocratie.
Si non, la démocratie, ce n’est pas légitimé par des « révolutions », ni même uniquement par des premières élections libres, mais aussi par des alternances démocratiques
Il me semble que vous faites partis l’un et l’autre des gens qui s’en passeraient volontiers au motif qu les islamistes ne vous plaisent pas. C’est dangereux, cela crée un precedent.
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Cela commence très mal...
Des prisonniers politiques, des terroristes, des réfugiés ? Mais de qui,contre quel régime ?
Il me semble bien que lors de « votre révolution », on a parle de la chute d’un « dictateur sanglant ».
Et tout de suite on est conduit a s’interroger. Qui résistait, des « prisonniers politiques » ou des professeurs d’université fatalement nomme par le dit régime ?
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/printemps-arabes-revolutions-anti-89435
Il était a prévoir qu’en Tunisie comme en Égypte, les populations choisiraient démocratiquement les moins compromis avec les régimes socialistes. ll était aussi a prévoir que dans les deux cas, la nomenklatura progressiste bureaucratique aurait du mal a l’accepter et ferait tout pour remettre en cause les choix démocratiques.
C’est pareil en France. On connait votre chanson. Vos « valeurs » valent mieux que nos lois. La défense de la « femme » justifie le déni démocratique, et il est hors de question que dans les administrations, les prébendes soient attribuées a de nouveaux copains et pas aux élites traditionnelles. Et si le peuple ne vota pas pour nous, c’est qu’il a tort.
Pourquoi pas. Pas sur que la démocratie ait a y gagner.
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Un petit rappel !
Il convient de rappeler, dans ce contexte, que les électeurs n’ont pas voté majoritairement pour le Parti Islamiste Ennahdha, lors des élections pour l’Assemblée Nationale Constituante d’octobre 2011 : ainsi, parmi les 7.569.000 électeurs potentiels, seulement 1.500.648 ont voté pour le Parti Islamiste, soit 19,8% !
Il convient de rappeler, aussi, pour ceux qui l’ignorent, que, comme en France, les nominations et promotions des enseignants du supérieur, en Tunisie, dépendent, exclusivement, de jurys composés de collègues élus de la discipline .
Salah HORCHANI
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Là aussi Horchani d’accord avec le rappel. Toutefois il m’a été donné récemment de constater chez des étudiantes ayant deux à trois années d’université en elles, et qui refusent le voile, des lacunes énormes en matière de connaissances historiques simples.
D’autre part, voilà quelques années alors que j’avais évoqué dans un hebdomadaire local la vie au quotidien dans la Tunisie des années 1950 entre les communautés tunisiennes, qu’elles soient de confession musulmane ou juive, les catholiques sicilienne et maltaise, plusieurs jeunes gens de mon entourage loin d’être des benêts, m’ont avoué leur surprise d’apprendre que la Tunisie abritait à cette époque une assez forte colonie ...maltaise.
Enfin toujours question éducation je suis sidéré de constater à travers ma jeune nièce la façon dont est donnée l’instruction générale au collège pourtant laïc...où est inscrite, comme dans le primaire, l’étude du Coran par des enseignants pour le moins bien niais question théologie. -
Il convient de rappeler que Ennadha a rassemble 37,04% des suffrages exprimes, soit 4 fois plus que le parti immédiatement suivant. Qu’avec les autres membres de sa coalition ils en regroupaient 53% et que tous les autres, si on divise par deux leur « représentativité » pour tenir compte de la participation, comme vous le faites, sont en gros réduits a l’État de groupuscules qui dans la plupart des pays n’auraient pas de représentation a l’Assemblée.
Mais se pose surtout une question. Dans les « dictatures sanguinaires » ( et ce n’est pas moi qui ai qualifie Ben Ali ainsi), quels que soient les modalites de nomination des profs, ils sont rarement des ennemis affirmes du pouvoir....
Alors soit Ben Ali n’etait pas un tyran, et alors, pourquoi une révolution, soit ma question reste d’actualite : qui etait un vrai opposant, celui qui etait en prison ou en exil pour des causes politiques, ou celui qui etait prof de fac.
En l’état, je persiste a avoir le sentiment que la petite bureaucratie Ben alienne et notamment sa frange progressiste, voulait un meilleur partage des prébendes, mais se refuse absolument a un pouvoir démocratique si celui ci ne partage pas son idéologie.
Or, la democratie, ce n’est pas cela.
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Un autre petit rappel !
Aujourd’hui c’est le soixante-quinzième anniversaire de l’horrible « Nuit de Cristal » et Hitler a été porté au pouvoir démocratiquement !
Quant aux jugements de valeur et procès d’intention, venant surtout d’un pseudonyme, je n’y réponds jamais !
Salah HORCHANI
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@ Henri Diacono alias Henri François
Bonsoir cher compatriote,
L’époque dont vous parlez, je l’ai vécue : c’était l’un des âges d’or de notre pays, au point de vue tolérance et bien vivre ensemble, et le départ de toutes ces communautés est, sur tous les plans, l’une de ses plus grandes pertes !
C’est l’Islam politique qui nous a mis dans ce pétrin ! D’ailleurs, qui n’a rien de politique, au sens noble du terme, puisque son seul et unique but c’est d’instaurer la Sharia, et la démocratie, pour lui, ce n’est qu’un moyen pour y arriver.
Cordialement,
Salah HORCHANI
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A Eric celui qui était en exil (doré je vous le rappelle aux frais du Qatar) était plus dangereux parmi les opposants de par son idéologie obscurantiste que celui qui professait tant bien que mal sous le règne du « mafieux ». Et vous savez à l’heure actuelle dans ce pays, chaque tâche en son temps. La première et la plus urgente, est de chasser une nouvelle fois de Tunisie Ghannouchi et ses ouailles. Que ce bonhomme malfaisant aille finir ses jours à Doha . Il y rencontrera peut-être son ancien pote Ben Ali ou la femme de celui-ci.
Puis viendra le tour des politiciens avides des ors du pouvoir...comme partout ailleurs. En espérant qu’ici le "balayage sera plus efficace qu’ailleurs. Par exemple de l’autre côté des mers où cette corporation s’installe pendant une vie entière tout en haut d’une démocratie qui alors n’en est plus une. -
La nuit de cristal ! Et allez donc ! Pourquoi aller chercher si loin ?
Nuit de cristal, 2500 morts, du même ordre de grandeur compte tenu du rapport des populations que les Partisans du Président Morsi, (démocratiquement élu, 32% de popularité dans les sondages, dit on, au moment de son éviction, mais egalement élu a la suite d’élections démocratiques avec plus de la moitie des suffrages), assassines par l’armée et la nomenklatura socialiste bureaucratique héritée de Moubarak.
Et avec des justifications qui rappellent les vôtres « Ah, mais ils ont commence a nommer des copains dans l’administration » Scandale !
Mais ces gens sont des amateurs. En Algérie, la bureaucratie armée socialiste a sue « sauver » sa conception de la « démocratie » en annulant les élections entre les deux tours. de 60 a 150 000 morts. Je sais, la démocratie n’a pas de prix et on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs.
On se demande même pourquoi organiser des elections si elle risquent de conduire au pouvoir des gens qui ne pensent pas comme soi. Ou alors, façon Ben Ali ?
Et dans la foulée, vous confirmez. « Pas de nomination de ceux qui furent exclus par le régime, au détriment de ceux qui furent a son service pendant 15 ans.... »
« Ils n’ont pas le niveau ». ben voyons. Et votre copain de rappeler que vous sortez d’un régime mafieux. Mais son caractère prévaricateur et mafieux, se serait arrêté aux portes des nominations administratives ?Quand on regarde qui proteste contre le résultat des élections démocratiques, on trouve qui ? Les grands syndicats de la fonction publique, les postiers, les chemins de fer, etc...
Les mêmes qui supportaient en fait plus mal les tentatives de libéralisation de l’économie de Ben Ali, que sa façon de distribuer les postes aux soutiens de son régime.
Du reste, ils ont la même idéologie : un vague socialisme, ou progressisme laïque.Du Ben Alisme mais sans Ben Ali ? Il suffirait de s’être débarrasse du plus voyant, pour que tout d’un coup, la population tunisienne accepte, en fait, de continuer comme avant ?
On constate que ces gens s’y entendent plus a paralyser le pays par des grèves, a occuper la rue, a entretenir de l’agitation qu’a gagner démocratiquement des élections.
Et puisque vous parlez nuit de cristal, on ne peut aussi s’empêcher de se souvenir que c’est comme cela, en entretenant le désordre, que les nazis ont finit par prendre le pouvoir.
A nazis, nazis et demi...
Comme je le disais dans l’article que je vous met en lien, tous cela, dans tous ces pays, se passe sous le regard attentif des armées des « anciens régimes » qui deviennent de fait les arbitres de la démocratie.
Je suis tout a fait prêt a croire que le sens du compromis et de l’intérêt national dont semble avoir fait preuve la majorité démocratiquement élue en Tunisie est peut être conditionnée par sa peur de voir les soldats trancher en cas de désordre.
Qu’ils sont au fond, aussi peu démocrates que les forces qui leur font face.Il n’empêche : si ils devaient être virée par la force, par la rue, par la gréve et non par des élections, il est clair que la Tunisie rentrerait dans un nouveau cycle de violence et d’A-democratie. Pour ne pas dire pire.
Qui plus est, cela laisserai sans réponse une fois de plus la question de savoir pourquoi les « forces de progrès » si merveilleusement laïques, favorables aux droits de la femme, etc... s’avèrent a chaque fois incapables d’être élues démocratiquement contre les forces de « l’obscurantisme islamisant et fascisant ».
Refuser de répondre a cette question, c’est prétendre que le peuple tunisien en particulier et les peuples arabes en général, ne sont pas prêt pour la démocratie.
Je ne dis pas que cela soit nécessairement faux, mais c’est une très lourde responsabilité de l’affirmer, comme vous le faites implicitement.
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Quel délire Eric !!!
Quelle colère Horchani !!!
Quant à donner les noms des terroristes sur ce site, pourquoi pas. Je ou nous ne l’avons pas fait, nous qui vivons sur place, uniquement parce que le lecteur d’Agora Vox n’y comprendrait que couic !!!
A bon entendeur salut à vous. -
60% des entreprises tunisiennes sont déficitaires selon Elyès Fakhfakh , Ministre tunisien des Finances
Source :
http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=42061&temp=3&lang=
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Dans ce pays qui fut socialiste jusqu’au départ de Ben Ali ( membre de l’internationale du même nom) on a, comme dans tous pays de ce genre :
Un service et un secteur public pléthorique
Tres idéologue (on devine dans quel sens , nominations ben aliennes socialistes UGTT)
Pas du tout prêt a se soumettre au pouvoir démocratiquement élu si il ne lui plait pas, et tentant de « faire les élections »
D’autant que dans le rapport OCDE, il semble que le gouvernement ait entame la lutte contre la corruption....
Il a aussi commence a nomme des gens a lui, ce qui est la moindre des choses....
Protestation des syndicalistes ! http://www.eddenyaup.com/index.php/politique/2041-tunisie-93-des-nominations-dans-le-secteur-public-appartiennent-a-ennahdha
« Si l’état contrôle la fonction publique, il contrôle les élections ».
C’est pourtant faux, ces gens la contrôlaient et les ont perdues....Leur prétention a être indépendant du pouvoir élu ne sont pas rassurantes.Alors, on peut nous parler du droit des femmes, de la laïcité, du danger d’une nuit de cristal islamiste, on a quand même l’impression qu’il s’agit bien du partage des prébendes publiques. Ou plutôt de leur non partage.
Quand a la responsabilité du pouvoir élu dans la crise. On peut en discuter. La nomenklatura égyptienne a fait le coup aussi pour chasser ses élus démocratiques. Seulement voila, en France aussi cela va très mal ( record de faillites depuis la grande crise de 2009), et pourtant nous n’avons pas d’islamistes au pouvoir....
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Tunisie : 93% des nominations dans le secteur public appartiennent à Ennahdha [Parti islamiste au pouvoir]
87% des nominations dans le secteur public appartiennent à la Troïka, dont 93% de ce taux revient au mouvement Ennahdha. C’est ce qu’a annoncé Abdelkader Labbaoui, président de l’Union tunisienne du service public.
Egalement ex-PDG du pôle industriel et technologique de Kasserine, M. Labbaoui a précisé, mercredi 06 mars 2013 sur Shems FM, qu’une fois confirmées, ces données seront présentées au président de l’Assemblée nationale constituante et au président de la République : « Si les trois présidences ne comptent pas annuler ces nominations, je vais publier ce document sur tous les médias. Le temps de la nomination politique doit cesser, or ce n’est pas le cas aujourd’hui dans notre administration. Ennahdha et ses deux partenaires envahissent nos administrations et tout le secteur public ! ». M. Labbaoui a, également, affirmé que les prochaines élections ne peuvent
être démocratiques et transparentes qu’après la révision et l’annulation de ces nominations : « Les nouvelles nominations dans l’administration tunisienne prouvent la main mise dugouvernement et à partir de là à une main mise sur les prochaines élections ».
L’union tunisienne du service public, en place depuis avril 2012, est chargée d’évaluer et de contrôler le rendement du service public et de détecter les éventuels dépassements pouvant compromettre la neutralité de l’administration.
Source :
Salah HORCHANI
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SI j’avais mis le lien, c’était pour éviter d’alourdir en recopiant in extenso. Mais au fond, vous avez raison de le copier coller. Ce type était un apparatchik, il cumule. Et, oui, ce qui le défrise, ce sont bien des nominations décidées par le pouvoir élu, et qui font perdre a sa tendance, le monopole du pouvoir administratif. Et oui, c’est bien lui qui affirme que contrôler l’administration, ce serait controler l’élection. Qu’en conclure ? Ennadha , ce n’est pas Sarkozy, qui nommait des opposant a des postes de responsabilité pour fluidifier et rendre plus transparente la démocratie ( Cour des Comptes, Hirsh, etc...) Ce parti ressemble plus au PS français qui pratique le système des dépouilles a tres grande échelle ? Dont acte. Plus un parti est idéologisé, plus il préfère la loyauté a la compétence.
Maintenant, puisque vous aimer visiblement a comparer la Tunisie a l’Allemagne d’il y 70 ans, après la défaite, du régime sortant, il y a eu aussi des changements de fonctionnaires responsables qu’il avait nomme. Cela peut se comprendre.... -
« Ce parti [Ennahdha, le parti islamiste tunisien au pouvoir] ressemble plus au PS français qui pratique le système des dépouilles à très grande échelle ? Dont acte. Plus un parti est idéologisé, plus il préfère la loyauté a la compétence ».
Dont acte !
Salah HORCHANI
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Tunisie : ne leur parlez plus d’Ennahda
Chômage, terrorisme djihadiste, sectarisme... Le bilan des islamistes, au pouvoir depuis 2011, détourne d’eux une partie de leurs électeurs. Près de trois ans après la révolution, le pays, en pleine crise politique, cherche toujours sa voie vers une démocratie apaisée.
Voilà trois jours qu’elle porte les vêtements de son fils - son pantalon de jogging, son bonnet, son écharpe rouge et blanche, aux couleurs de la Tunisie, et même sa veste, trop grande pour elle, qui exhale encore son parfum. Le 23 octobre, Socrate Cherni, lieutenant de la garde nationale âgé de 28 ans, a été tué par des « terroristes » lors d’une mission de reconnaissance à Sidi Ali Ben Aoun, dans le centre du pays. D’une voix presque inaudible, le regard absent, sa mère murmure qu’à la morgue elle a imprégné le foulard d’un peu de son sang...
Au Kef, la ville natale de Socrate, une banderole honore la mémoire du gendarme, tué avec cinq de ses camarades. Le maire a proposé qu’une place porte son nom, ainsi que la rue où il a grandi. Dans la petite chambre de son jeune frère disparu, Majdoline dispose sur le lit une vingtaine de certificats et de lettres de félicitations de la part du ministère de l’Intérieur pour ses faits d’armes, après seulement quatre ans de carrière : « C’est un martyr de la nation, soufflet-elle, la gorge nouée. Il aimait son pays. Il était droit. Il voulait éliminer les criminels. » L’officier avait suivi une formation à l’antiterrorisme en Turquie et devait être bientôt promu capitaine. Il était devenu une cible, selon sa soeur, car il avait mis au jour un réseau djihadiste. Le père de Socrate va plus loin et accuse les islamo-conservateurs du parti Ennahda (Renaissance), qui dominent la coalition gouvernementale, de laxisme vis-à-vis des groupes radicaux que traquait son fils. « En Tunisie, s’emporte-t-il, quand on est pour la République, la vraie, on est assassiné. Je vais porter plainte contre cet idiot de Premier ministre, Ali Larayedh. Pour moi, c’est lui qui l’a tué. » Le 24 octobre, jour des funérailles, une marée humaine a défilé dans les rues de cette cité de 45 000 habitants. Du jamais-vu au Kef. En marge des obsèques, dans le centreville, le local d’Ennahda a été saccagé et incendié.
Dans ce pays qui a inauguré les révolutions arabes, en renversant le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, une majorité de Tunisiens rendent le parti Ennahda responsable de la montée du terrorisme. Et pour cause. Pendant plus d’un an, de jeunes barbus et des casseurs ont attaqué avec violence des manifestations artistiques et culturelles, des débits de boissons alcoolisés, et même l’ambassade américaine à Tunis, en septembre 2012, sans que le nouveau régime s’en inquiète outre mesure. « Ils me rappellent ma jeunesse », avait minimisé Rached Ghannouchi, à la tête d’Ennahda, surnommé le« cheikh ».
« Ennahda a joué au Docteur Frankenstein », juge Zyed Krichen, directeur de la rédaction du quotidien Le Maghreb. Les leaders du mouvement ont fait le pari qu’ils pourraient manipuler les extrémistes. « A l’époque, il nous semblait difficile de nous démarquer d’un courant politique qui se réfère lui aussi à l’islam, reconnaît Ajmi Lourimi, un cadre d’Ennahda. Nous avons sous-estimé le danger que les salafistes représentaient pour la société. Et nous ne voulions pas appliquer les mauvaises méthodes du »tout sécuritaire« qui prévalaient sous Ben Ali. » Le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, admet, lui aussi, des erreurs : « Des mois précieux ont été perdus, explique-t-il à L’Express, et cela a donné une avance aux terroristes. En 2011, notamment, ils ont pu aller et venir entre la Tunisie et la Libye, après la chute du régime de Kadhafi, afin d’amasser des armes et de se préparer. Face au terrorisme, qui bénéficie de la faiblesse de l’Etat, nous avons une obligation de résultat. Pour cela, nous devons consolider les institutions. »
En attendant que les politiques s’accordent, la société semble déboussolée
Aujourd’hui, le groupuscule salafiste Ansar al-Charia est interdit et ses séides sont pourchassés. Les forces de l’ordre, stigmatisées au lendemain de la révolution pour leur rôle au sein du régime Ben Ali, dénoncent un manque de moyens pour lutter contre la mouvance islamiste armée. Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI) va jusqu’à contester ouvertement le pouvoir et réclame le limogeage de responsables du ministère de l’Intérieur nommés par les islamistes. Le 18 octobre, ses partisans, en civil et en uniforme, ont conspué le chef de l’Etat, Moncef Marzouki, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha ben Jaafar, venus participer à un hommage solennel à des gendarmes tués par un groupe djihadiste. De tels éclats, qui ne font pas l’unanimité parmi les policiers, alimentent les rumeurs sur les intentions d’un appareil sécuritaire qui n’a guère évolué depuis le départ du dictateur. Pour autant, personne n’imagine un coup de force, comme celui mené contre les Frères musulmans en Egypte, où le poids politique de l’armée est déterminant.
En attendant que les leaders politiques s’accordent sur l’avenir, la société tunisienne semble déboussolée. Après les années Ben Ali, Nada Hamrouni, 23 ans, rêvait d’un pays de paix et de liberté. Aux élections d’octobre 2011, qui ont suivi la révolution, cette étudiante en langue et civilisation françaises a choisi un bulletin Ennahda. Dans son quartier, Intilaka, une banlieue populaire de Tunis, près de 1 électeur sur 2 a fait de même. « Je ne voulais pas qu’ils appliquent la charia, explique-t-elle, mais je voulais porter librement le voile et j’étais sûre de pouvoir le faire avec un parti islamique au pouvoir. » A l’époque, un hidjab noir lui couvre les cheveux, ce qui n’est guère apprécié par ses parents, enseignants de gauche. Peu à peu, Nada tire un trait sur le théâtre et le basket, qu’elle pratique depuis sept ans.
A l’université, on la regarde de travers. « Avec mon voile, confie-t-elle, j’étais cataloguée comme une partisane d’Ennahda. La politique a tout envahi, au point de classer chacun en ami ou en ennemi. Ce n’est pas ma Tunisie, où la femme est libre. » Nada a perdu ses illusions et enlevé son voile : « Nous n’avons pas fait la révolution pour ouvrir la voie aux salafistes. Je n’aurais jamais imaginé que des policiers et des militaires se feraient tuer par des terroristes. »
Ils sont nombreux, comme Nada, à être déçus d’Ennahda, seul parti islamo-conservateur encore au pouvoir dans un pays des « printemps arabes », élu démocratiquement avec 37 % des suffrages en 2011.
A l’époque, les Tunisiens voulaient en finir avec un régime corrompu, qui privilégiait les intérêts particuliers et spoliait les entreprises. Surtout, la plupart des partis ne réunissaient que quelques centaines de militants, sauf Ennahda, héritière d’un mouvement qui s’est structuré durant les années 1970 avant d’être durement réprimé par le pouvoir dans les années 1980 et 1990.
« Ils n’ont fait que penser à eux en s’implantant partout, pour être sûrs de ne plus partir »
« Ennahda n’a pas participé à la révolution du 14 janvier 2011, rappelle Zyed Krichen. Mais la chute de la dictature a permis la résurrection du mouvement. Il a suffi de quelques appels pour le sortir de la clandestinité et l’organiser, quartier par quartier. Les islamistes, ces gens pieux, ont rassuré beaucoup d’électeurs. » Leur écrasante victoire les a vite décomplexés : alors que leur mandat consistait à établir une nouvelle Constitution, ils se sont crus investis du pouvoir de changer la société et de rompre avec les réformes émancipatrices de Habib Bourguiba, père de l’indépendance. Face à une administration rétive, les islamistes n’ont cessé de nommer des fidèles, notamment à la tête des gouvernorats, des entreprises publiques ou des médias nationaux, donnant ainsi l’impression qu’un clan en remplaçait un autre. L’opposition exige de revenir sur ces nominations d’ici aux prochaines élections. « Pendant presque deux ans, ils n’ont fait que penser à eux en s’implantant partout, pour être sûrs de ne plus partir », accuse Bochra Bel Hadj Hmida, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounès (l’Appel de la Tunisie), principal parti de centre droit. Dans l’avant-projet de loi constitutionnelle, Ennahda a aussi tenté, sans succès, d’introduire des marqueurs idéologiques, comme la charia ou un texte sur la « complémentarité de la femme ». Pendant ce temps-là, l’économie souffre, des entreprises sont à l’arrêt et le chômage progresse. La déception, aujourd’hui, est à la mesure de l’espoir d’hier : selon les sondages, Ennahda serait désormais crédité d’environ 30 % des voix.
Dans son cabinet d’avocat, où des centaines de livres recouvrent les murs, Abdelfattah Mourou porte un regard doux-amer sur ce parti dont il a cofondé le mouvement d’origine en 1969. « Ennahda ne s’est pas ouvert aux Tunisiens qui ne sont ni laïques ni islamistes, observe-t-il. Certains de nos responsables, longtemps en prison ou en exil, n’ont pas compris que le pays avait changé et que cela les obligeait à changer eux-mêmes. » Mourou, bien que vice-président, est un franc-tireur. Il dit avoir réclamé, en vain, dès la refondation du parti après la révolution, de procéder à une séparation nette de ce qui relève de l’activité politique et du culte religieux. Aujourd’hui, il conseille à son parti une cure d’opposition « de cinq à dix ans », afin d’opérer sa mue : « On doit avoir 18 ans pour porter la barbe, or certains, éblouis par le pouvoir, voudraient l’avoir dès la naissance ! »
L’urgence, pour lui, consiste à réinvestir l’action sociale et les mosquées, où les salafistes se sont imposés.
Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/tunisie-ne-leur-parlez-plus-d-ennahda_1297017.html
Salah HORCHANI
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Pierre Rosanvallon : La démocratie n’est pas une carte blanche donnée au vainqueur aux élections
L’historien français Pierre Rosanvallon, titulaire de la chaine d’histoire moderne et contemporaine de la politique, était l’invité de l’Institut français de Tunisie, et ce dans le cadre d’une conférence qui a pour thème « Les problèmes et perspectives de la démocratie du XXIe siècle », tenue hier à la Cité des sciences à Tunis. Rosanvallon a précisé que la démocratie d’aujourd’hui est toujours à cheval, entre essais et dangers, entre pluralisation et complexité, entre légitimité et conflits d’intérêts.
Parlant du processus démocratique, Rosanvallon a souligné que l’élection donne le début du processus de légitimité puisqu’elle expose des visions concurrentes et donne libre cours à tout avis adhérant ou opposant , avant de donner le pouvoir au « peuple » pour faire son choix, pour trouver un consensus et pour décider, trancher et juger …
L’historien français, Pierre Rosanvallon a notamment déclaré que la démocratie ne signifie pas l’accès au pouvoir de la majorité, mais plutôt la défense des intérêts communs de l’ensemble des citoyens. Ce pouvoir de la majorité ne peut, et ne doit en aucun cas, ramener à penser que la démocratie peut donner une carte blanche au vainqueur aux élections. Bien au contraire, il serait juste de rappeler l’importance de la contre-démocratie qui signifie le contrôle et la surveillance qui doivent s’exercer en permanence pour juger de celui qui a le pouvoir. La contre-démocratie qui concrétise réellement la souveraineté du peuple permet de prévoir tout déclin et tout dérapage des projets démocratiques.
Pierre Rosanvallon a souligné que le peuple, comme sujet politique collectif, est lui-même la source de tout pouvoir démocratique. Face à l’émergence de plusieurs enjeux politiques en mutation, le citoyen doit toujours être à la fois juge et partie parce que l’élection ne garantit pas toujours qu’un gouvernement soit au service de l’intérêt général. Bien au contraire, le pouvoir, quelque soit sa légitimité, doit être soumis à des épreuves de contrôle et de validation à la fois concurrentes et complémentaires de l’expression majoritaire.
Selon Rosanvallon, les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements ou les dirigeants, ce sont les peuples qui savent exercer leur pouvoir dans le cadre de ce que nous appelons aujourd’hui « un régime démocratique » ... Les peuples doivent, aujourd’hui plus que tout autre temps, mieux comprendre la démocratie avec ses risques de détournement, de confiscation, ses ambiguïtés et son inachèvement
Source :
http://www.tuniscope.com/index.php/article/10529/tech/conferences/pierre-143609
Salah HORCHANI
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Tout a fait, il est comme les progressistes Tunisiens. « Le vote ne suffit pas pour imposer aux administrations aux corps intermédiaires, aux lobbies, la volonté du peuple exprimée par les suffrages, parce qu’ils ont une légitimité idéologique qui les place au dessus de la démocratie... »
Et cela ne marche que dans un sens.
Tient, en France, on vient d’avoir une mobilisation civile civique citoyenne autogérée démocratique, etc... sans précédent depuis 30 ans. Des citoyens ont par exemple pour la première fois, réuni en en temps record des signatures appelant a une saisine du CES conformément a la loi sur un projet de transformation profonde de la société « que la majorite ne saurait suffire a... ». suivant Rosanvallon.
Un pouvoir dont la popularité en France est peut être aujourd’hui inférieur a celle de la majorité tunisienne, et appelle de ses vœux par Rosanvallon, a tout simplement refuse la procédure. Principal argument ? Nous avons eu 2 points de plus aux dernières élections.L’emballage rosanvalliens est plus élégants peut être que celui des progressistes tunisiens, mais l’idée est bien la même. « Si nous sommes au pouvoir, vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires. Si vous êtes au pouvoir, vous avez quand même tort parce que nous représentons le peuple ».
Si trois types venus de Libye tuent un policier, c’est la responsabilité d’ennadha. Si des militants saccagent une de ses permanence, c’est une reforme populaire légitime....On manque de recul sur les prises de pouvoir démocratique par des partis dit « islamistes ».
En particulier, je ne connais pas d’exemple ou l’un d’entre eux aurait connu l’épreuve décisive d’une alternance démocratique. Mais il existe des signes encourageants http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/exemplaire-democratie-turque-137279
Le pouvoir Turque s’est montre a certains égards plus démocratique que les socialistes français...Au moins au sens de Rosanvallon.
A l’inverse, dans les pays arabes, on a jamais vu de régime socialiste progressiste laisser la place a une démocratie autrement que par une révolution une guerre ou un printemps ( Egypte, Tunisie, Syrie, Irak, etc...
Notre experience historique, au moins pour le moment, c’est que les forces dites « de progrès » sont, en pratique, plus un obstacle a une vie démocratique normale que les partis « islamiques ».En Tunisie, il y a une opportunité unique pour les uns et les autres de faire leurs preuves. Pour le pouvoir, d’accepter un jour une alternance démocratique, pour l’opposition aussi.
Et en particulier pour celle dont la base sociale est celle du Ben Alisme ( fonction publique socialisante, alliée a bourgeoisie affairiste) qui a quand même lourd a se faire pardonner.
Une chose est de dire, ils sont nul économiquement, ils sont partisans, ils placent (comme tous le monde) leurs copains. Cela fait parti de la dialectique partisane habituelle dans le monde entier. Une autre est de prétendre qu’ils seraient ontologiquement illégitime a gouverner, même démocratiquement majoritaire.
Il y a toujours un jeu de miroir entre une opposition et une majorité. Les postures profondément antidémocratiques de toute une partie de l’opposition tunisienne, offrent un dangereux miroir a la majorité. Je suis tout prêt a croire que celle ci aussi, peut avoir la tentation de croire avoir raison contre tous le monde, y compris le moment d’une alternance venue, contre le suffrage universel.
Si l’une ou l’autre partie finit par l’emporter sur ce genre de ligne, ce sera au détriment de la démocratie en Tunisie et les torts seront partages.L’opposition tunisienne ferait mieux de réfléchir a sa responsabilité dans la réussite d’une vraie démocratisation du pays que de se contenter de faire des proces en légitimité au pouvoir démocratiquement élu.
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Exemple de l’incompétence du pouvoir islamiste en Tunisie (et le Ministre en question est toujours Ministre !)
a. La presse, le 25 juin 2013 :
Jamel Gamra, ministre du tourisme [du pouvoir islamiste] : Ceux qui se sont réfugiés à Chaâmbi ne peuvent pas être des terroristes, mais plutôt des scouts
Le ministre du Tourisme (…) a déclaré, dans une interview au journal Asharq Al Awsat, que, selon l’avis d’experts spécialisés dans le terrorisme, les personnes réfugiées au Mont Chaâmbi, « ne peuvent pas être des jihadistes », car et toujours selon eux, les lieux offraient des conditions confortables pour y résider, et étaient équipés de matériels pour cuisiner et faire du thé.
« Les lieux ressemblent plutôt à un campement de scout », explique M. Gamra, en rapportant les propos des experts qu’il cite, ajoutant « qu’il s’agit d’un lieu de passage et que ces individus n’ont pas l’intention de s’établir pour effectuer des opérations en Tunisie ou de stocker des armes ».
Source :
http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=38940&temp=3&lang=
b. La presse, le 4 août 2013 :
TUNISIE-Chaambi : « Une embuscade (…) a tué huit soldats dont les corps ont été mutilés. Les autorités pourchassent dans cette zone depuis décembre un groupe de quelques dizaines de combattants présenté comme étant lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique »
Source :
c. La presse, le 31 août 2013 :
Tunisie : (vidéo) Confessions de deux suspects de Châambi
Les montagnes de Châambi livrent peu à peu leurs secrets et dans un enregistrement vidéo que s’est procuré la première chaîne nationale, deux des suspects des évènements terroristes du Châambi livrent leurs confessions.
Au cours de leur interrogatoire dont des extraits ont été diffusés hier soir par « Al Watanya », le premier suspect expose son endoctrinement et comment il a été attiré pour rejoindre le réseau terroriste du Châambi précisant que ce groupe est composé de 30 dont 15 algériens et les 15 autres entre maliens, tunisiens et mauritaniens. Leur âge varie entre 18, 20, 30 et 40 ans.
Le deuxième, appuyant en logistique le groupe a indiqué avoir régulièrement (une fois par quinzaine) visité le maquis depuis 5 mois. Il percevait la somme de 100 euros pour chaque visite. Il a également reconnu la participation de son frère, dans l’affaire, ajoutant avoir embrassé la doctrine d’Al Qaida et prôner la libération de la Tunisie.
Source :
http://www.tunisienumerique.com/tunisie-video-confessions-de-deux-suspects-de-chaambi/190996
Salah HORCHANI
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Houcine Dimassi [ex-Ministre des Finances] : Ennahdha vend des mirages aux Tunisiens
Un face à face a réuni, ce soir du vendredi 8 novembre 2013, sur le plateau d’Hannibal Tv, le ministre actuel des Finances, Elyès Fakhfakh et son prédécesseur, Houcine Dimassi. L’ancien ministre des Finances a, d’abord, reproché au gouvernement de la Troïka sa démarche consistant à multiplier les hausses des prix comme celle de ceux des carburants et du ciment. Ceci a, selon lui, un impact négatif sur les secteurs stratégiques tel le transport et le tourisme. M. Dimassi a ensuite critiqué la politique d’augmentation des salaires et celle de recrutements anarchiques alors qu’il n’y a ni production, ni productivité.
« C’était une approche suivie, juste, pour des considérations électoralistes, mais économiquement, c’était suicidaire », a-t-il tenu à souligner avant d’ajouter qu’il était entré au gouvernement dans le but de bien faire, croyant que « la Troïka allait profiter de sa légitimité pour réaliser des acquis, mais elle a vendu aux citoyens des mirages, d’où cette situation dramatique de la Tunisie qui se trouve, désormais, dos au mur ».
Source :
http://www.businessnews.com.tn/Houcine-Dimassi—Ennahdha-vend-des-mirages-aux-Tunisiens,520,42101,3
Salah HORCHANI
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Samir Dilou, avocat et ministre islamiste des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle : « Il est étonnant de croire que la torture puisse être éradiquée »
« Je suis étonné de voir certaines personnes croyant que la torture n’existe plus en Tunisie », a affirmé Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle sur les ondes de Radio Jeunes, aujourd’hui, lundi 11 novembre.
S’agissant d’un dossier qu’il dit « suivre mais non travailler à faire réussir », Samir Dilou fait part de son étonnement de voir certains Tunisiens « ayant l’illusion de voir la torture éradiquée après la révolution ». « L’abolition de la torture n’a été possible sous aucune révolution qui a porté ses fruits », affirme-t-il tout en ajoutant que « ceci nécessite du temps et n’est pas lié aux volontés des personnes, aux moyens matériels déployés ou aux efforts fournis dans ce sens ».
Par analogie avec la lutte contre la pauvreté, Samir Dilou explique son rôle au sein de son ministère par « certaines missions qui sont liées par une obligation de résultat et d’autres qui nécessitent uniquement que des efforts soient déployés ». Et d’ajouter que la torture ne pourra être éradiquée tout comme « aucun gouvernement ne pourra vaincre la pauvreté ».
Source :
Salah HORCHANI
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TUNISIE : une situation catastrophique dites-vous ?
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/tunisie-une-situation-135227
Salah HORCHANI
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Le budget de la présidence de la République atteint 80 MD contre 72 MD sous Ben Ali !
« Alors que tous les indicateurs financiers et économiques dans le pays se sont effondrés, le budget alloué à la présidence de la République ne cesse de s’accroître, et ce en dépit des prérogatives très limitées du président de la République, Moncef Marzouki », c’est ce qu’a écrit le président de l’Association tunisienne pour la Transparence Financière (ATTF), Sami Remadi dans un statut posté, ce mercredi, 13 novembre 2013, sur sa page « Facebook ».
Et de préciser que le budget prévisionnel de la présidence de la République passe de 72, 090 millions de dinars avant la révolution (2010) pour atteindre 80,142 millions de dinars à l’ère du président provisoire, Moncef Marzouki.
Source :
http://www.africanmanager.com/157947.html
Salah HORCHANI
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Le comble : Les nominations parachutées au JORT par Ennahdha (Parti islamiste tunisien au pouvoir) surprennent même les concernés !
Plusieurs exemples, montrent qu’Ennahdha, en tant que parti au pouvoir, est en train de procéder à des nominations, en toute liberté, dans les administrations, ministères, et commissions. Certains nouveaux nommés ont même été eux-mêmes surpris de voir leurs noms figurer dans le journal officiel (JORT), sans qu’ils aient été avisés et sans avoir leur aval.
Rappelons qu’en juin dernier, et selon le Décret n° 2013-2394 émis par la présidence du gouvernement, une liste a été publiée au JORT, comprenant les noms des membres du conseil de l’Instance nationale de lutte contre la corruption. Il y avait déjà au moins une personne qui s’est dite surprise de découvrir son nom et qu’elle n’a pas été mise au courant de cette nomination avant sa publication officielle.
Ensuite et selon le décret n°2013-2922 du 12 juillet 2013, Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense démissionnaire, a été nommé chargé de mission au cabinet du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, à compter du 15 juin 2013. Or, M. Zbidi avait affirmé tout ignorer de cette nomination.
Et voilà que dans son édition du 20 août, le JORT a dévoilé la liste des membres du Conseil islamique supérieur, nommés par le Chef du gouvernement et où figurait le nom du constitutionnaliste, Kaïs Saïed. Il se trouve que M. Saïed a affirmé hier sur Mosaïque Fm, « qu’il n’était pas au courant de cette nomination et qu’il l’a apprise fortuitement dans la presse électronique ». Il a affirmé ne jamais avoir été consulté et a même ajouté : « L’autorité compétente qui m’a désignée à ce poste doit soit rectifier son erreur, s’il y en a une, soit retirer cette nomination ».
Ainsi, il s’avère qu’Ennahdha agit en cavalier seul, choisit, nomme et rend publiques ces nominations, contre toute attente. Et tant pis si cela déplait même aux personnes concernées !
Source :
http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=40379&temp=3&lang=
Salah HORCHANI
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Tunisie : le terrible bilan des mensonges islamistes
Le Collectif tunisien pour la défense des libertés s’est mobilisé à Paris le 9 novembre. Intellectuels, économistes, militants ont dressé le bilan des mensonges islamistes à l’heure où Ennahda, en bloquant le dialogue national, s’accroche au pouvoir et entretient une insécurité dramatique dans le pays.
Je suis rentrée de Tunisie il y a quelques jours (mon reportage est publié dans le Marianne n°864 en kiosque cette semaine) mais ce pays entré en belle et douloureuse résistance me manquait tant que j’ai pris le métro pour le retrouver à Paris, hier samedi 9 novembre. A l’appel du collectif tunisien pour la défense des libertés, Tunisiens et amis s’étaient en effet donné rendez-vous à l’espace Olympe de Gouges, dans le 11ème arrondissement de la capitale, pour leurs « 8 heures » de solidarité devenues un grand moment de réflexion et de combat depuis trois ans. Il pleuvait, l’hiver nous tombait dessus, les nouvelles étaient mauvaises mais rien n’entamait le moral des femmes et hommes du soleil réunis dans cet endroit symbolique dédié à la lutte et au sacrifice d’une sublime féministe, Olympe assassinée par la Terreur pour avoir voulu une révolution totale qui ne mépriserait pas les femmes. Dans la grande salle tendue aux couleurs rouges de la Tunisie, il y eut des poèmes, des analyses, des témoignages, des retrouvailles entre Tunisiens de France et leurs compatriotes arrivés la veille pour raconter ce pays qui, après avoir dit non à Ben Ali, dit non à la dictature suivante : celle d’Ennahda. Le parti islamiste s’est arrangé pour bloquer le dialogue national avec l’opposition et la société civile. Il refuse de lâcher un pouvoir qui ne lui avait été donné, dans les urnes, que pour un an. « La légitimité électorale » de l’islamisme, selon l’expression consacrée, est périmée. Concrètement, les Tunisiens ont élu le 23 octobre 2011 une Assemblée chargée de rédiger une Constitution et de boucler l’affaire au bout d’un an tout juste. Depuis les élections, plus de deux années se sont écoulées qui ont vu le rouge solaire du petit pays le plus grand du monde arabe devenir rouge sang : salafisme, assassinats politiques, maquis djihadistes, et maintenant kamikazes.
Le chômage a grimpé en flêche et l’exil forcé est devenu un horizon lourd de moins d’espoirs que de dangers. Que de tragédies tunisiennes sombrant dans les flots vers Lampedusa et la fiction du sauvetage européen ! Tandis que défilent sur l’écran, en toile de fond des interventions, les photos de janvier 2011, le coeur se serre. Les slogans brodaient cet espoir fou, à la mesure de l’invention révolutionnaire : « Sur les pavés, le jasmin ! », « Travail, dignité, liberté »... Le jasmin s’est fané et le travail agonise.
LE NAUFRAGE DES CLASSES MOYENNES
« Je ne veux plus parler de mon pays avec des mots malades, toutes les données sont désuètes et ne collent plus avec notre réalité ! » s’exclame l’économiste Hedi Sraieb, dont le diagnostic succède à celui du syndicaliste de l’UGTT, Sami Aouadi. Aouadi a rappelé l’explosion, depuis la révolution, du secteur informel. Sraieb confirme : « Un tiers de la Tunisie n’existe pas dans les chiffres. Mais les solutions mentent aussi. Aujourd’hui, on emprunte pour rembourser. On nous dit que la Tunisie est un pays de classes moyennes alors que les guichetiers des administrations et les instituteurs s’enfoncent dans la précarité ». Le drame des diplômés chômeurs, à l’origine du soulèvement révolutionnaire, s’est encore aggravé : les islamistes, appuyés par le pâle et inexistant Congrès pour la république et le parti Ettakatol, qui a trahi tous ses principes, n’ont rien fait pour guérir les plaies de Sidi Bouzid et des régions oubliées.
Ces bigots sont aussi des ultra-libéraux, ennemis farouches du syndicalisme ouvrier et des revendications sociales. Le bassin minier des phosphates, dans la région de Gafsa, n’a pas vu son sort amélioré d’un seul dinar ni d’une seule embauche. Pour avancer des solutions à la crise, Hédi Sraieb propose « une conférence entre l’UGTT ( les syndicats) et l’UTICA ( le patronat) sur les salaires ». Cette alliance est possible puisque l’UTICA et l’UGTT sont déjà côte à côte dans l’initiative qui chapeaute le dialogue politique national. Quoiqu’on en dise, ce n’est pas la maturité politique qui manque en Tunisie : simplement, Ennahda et ses pitoyables alliés bloquent tout.
LES FABLES DE MONCEF MARZOUKI
La figure du président provisoire, Moncef Marzouki,est brocardée avec amertume. L’homme a trouvé la parade pour dédouaner l’islamisme de ses crimes. Dans une interview au Monde, il impute le salafo-djihadisme à une manipulation de l’ancien régime ! On s’y attendait : le spectre du retour de l’ancien régime sera l’arme ultime du pouvoir en faillite. Nous savons pourtant que le salafisme a été protégé et adulé dès l’arrivée au pouvoir d’Ennahda. Dans ce blog, entamé dès les premiers mois de la révolution tunisienne, j’ai tenu la chronique de ses hauts faits barbares, accomplis en pleine complicité idéologique avec son parrain d’Ennahda. Le fils du ministre de l’enseignement supérieur, Moncef Ben Salem, était un des meneurs du commando salafiste qui occupa la faculté de lettres de la Manouba et agressa son doyen Habib Kazdaghli. Il faut absolument relire les « Chroniques du Manoubistan » ( éditions Céres) écrites par Habib Mellakh, enseignant et syndicaliste de la Manouba. Il était là, hier, à Paris, à la tribune et dans la salle, pour remettre les faits en place, avec son souci habituel de la précision et de la vérité. Bien sûr, ce que récite le provisoire Marzouki est une fable. Cherif Ferjani,essayiste et politologue, a rappelé ironiquement le passé droit de l’hommiste de l’actuel locataire du palais de Carthage. « Comment comprendre que ce militant des droits humains, hier, refuse de grâcier Jabeur Mejri, ce jeune homme incarcéré pour avoir publié sur son blog des caricatures de Mahomet ? Marzouki a affirmé tranquillement qu’il était plus en sécurité en prison ! » L’historienne Sophie Bessis précise que Marzouki a passé sa vie à fluctuer. Ce très souple compagnon de route des islamistes s’était déjà aligné sur leurs positions au sein de la ligue des droits de l’homme quand les uns et les autres étaient en exil. Sophie Bessis, qui a joué un rôle actif dans la bataille pour des institutions démocratiques dès les premiers jours qui ont suivi la révolution, ne lâche rien. Contrairement à bien d’autres figures de l’opposition, qui redoutent de heurter un pan réactionnaire et religieux de la société tunisienne, elle fait sécession, elle brave les tabous : « Aucun parti politique ne veut évoquer la situation de Jabeur Mejri, condamné à 7 ans et demi de prison ! Le mot laïque est devenu un mot obscène en Tunisie dans le vocabulaire politique ! »
Adel Ltifi, brillant historien lui aussi, explique, lapidaire : « A la dictature de l’Etat, sous Ben Ali, s’est substituée une dictature de la société. A l’Assemblée Constituante, j’ai entendu des députés d’Ennahda parler de façon archaïque : ils évoquaient, non pas les droits de l’homme, mais les droits que Dieu avait sur l »homme ! Au contraire, et pour en sortir, nous devons absolument aujourd’hui passer de la liberté comme mot à la liberté comme concept. NOUS DEVONS SORTIR DU NATIONAL-RELIGIEUX POUR NOUS INSCRIRE DANS L’UNIVERSEL !"
En conclusion de ces heures passionnantes, il y avait des chants et quelques danses. Mais c’est la musique de cette dernière phrase que j’ai préférée. Son rythme était celui d’une révolution tunisienne qui continue.
Source :
http://www.marianne.net/martinegozlan/Tunisie-le-terrible-bilan-des-mensonges-islamistes_a100.html
Salah HORCHANI
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