Les dessous du massacre de Mumbaï
Vous êtes comme moi, sans doute, abattu par une nouvelle vague de violence dans le monde. Cette fois c’est en Inde, à Mumbaï, selon tous les journaux. Mumbaï, Munbaï, cela ne vous dit trop rien, comme à moi d’ailleurs. Pourtant, les photos d’un hôtel en feu vous interpellent : vous aviez déjà vu cette photo archi-connue. Normal, c’est celui du plus grand de Bombay.... Bombay-Mumbaï ? Et bien oui, c’est bien la même ville, qui a repris son nom d’origine car les gens qui ont été élus a son conseil de district sont des nationalistes, qui en ont eu assez de la dénomination héritée du temps de la colonisation anglaise. Ah, c’est donc là, dites vous cette horrible attaque, ou plutôt ces horribles attaques (il y en a eu plusieurs en divers endroits) qui vous rappellent le sentiment de chaos complet de l’état après les attentats de Bologne. Un mode opératoire différent mais un carnage similaire. “Messieurs, il n’y a pas de mots. C’est terrible. Nous sommes devant l’entreprise criminelle la plus importante que l’Italie n’ait jamais connue. J’ai vu les corps de deux enfants, un garçon et une fille en train de mourir. Comment peut-on parler ?" déplore ce funeste 2 août 1980 le président Sandro Pertini, effondré devant l’ampleur du massacre. On relèvera 85 tués, dont 8 enfants, et 200 blessés. On découvrira que l’attentat, un moment attribué à l’extrême gauche, était bien l’œuvre de l’extrême droite, qui espérait ainsi un sursaut nationaliste pour renverse la république italienne. L’œuvre de nostalgiques de Mussolini, dont le culte est encore vivace là bas. et parmi eux semble-t-il aussi, des membres du gouvernement en place... aidé par un organisme étranger favorable aux manipulations en plus haut lieu et aux déstabilisations d’états depuis toujours. Mais cela nous ne le saurons jamais exactement. Vous songiez à l’Italie en regardant les images de Bombay ? Vous n’avez pas totalement tort. Les deux massacres ont des origines lointaines semblables et il convient de se méfier des conclusions un peu hâtives entendues ces derniers jours sur les commanditaires exacts du forfait. C’est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. en réalité. Le pays est au bord du chaos, et d’aucuns attisent les braises, notamment son voisin le plus proche et plus vieil adversaire, le Pakistan bien entendu.
Sous couvert d’AlQaida, toujours vite prononcé comme instigateur d’un massacre de cette nature, s’est très certainement mêlé aux terroristes, ou leur a facilité la vie, une fraction extrêmement violente d’un mouvement ultra-nationaliste hindou, qui en a profité pour éliminer au passage l’homme qui était en train de prouver par le détail ses agissements dans le pays. Car ce qu’il y a d’étonnant, c’est que tout le monde sur place s’attendait à cette attaque. Même la CIA ! Les massacres de Mumbaï auraient pu être évités, la mort du responsable anti-terroriste du pays aussi, et aujourd’hui on en est plutôt à se demander pourquoi on l’a laissé se perpétrer... aussi facilement. On est toujours à se demander ce que faisait ce jour là en première ligne un homme qui n’avait de cesse de recevoir des menaces de mort de la part de tout le monde. Et toujours à se demander les circonstances exactes de sa disparition : là-dessus, on ne sait rien ! A Mumbaï, c’est un peu délicat à dire, mais parmi les deux cents morts, il y en a un qui importe davantage que les autres, et de lui, la presse ne dit pas grand chose, s’attardant plutôt sur le cas de la fondatrice française d’une marque de lingerie. Certes remarquable, mais qui n’était pas en train de faire changer le cours des choses en Inde. Notre homme, si.
Car les faits, sur place, laissent songeur pas mal d’observateurs attentifs. Les terroristes ont agi avec un timing parfait, sont tous jeunes, et portaient tous au dos de quoi tenir un long siège, et ont pu déambuler les armes à la main de façon assez déconcertante pendant un laps de temps assez long. Dans certains sacs à dos, en effet, on a dénombré 400 cartouches de fusils mitrailleurs, et dans d’autres des grenades et des explosifs. D’autres explosifs semblaient avoir été aussi déposés dans les bâtiments avant l’attaque. Le site canadien Canoe indique ce soir que huit parmi les terroristes étaient sur zone depuis un mois au moins, s’étant faits passer pour des étudiants. Des complicités existaient donc sur place, car les terroristes connaissaient tous les bâtiments dans le détail, investissant les plus grandes pièces des hôtels prestigieux et évitant soigneusement les petites. Investir des bâtiments pareils sans les faire exploser et se faire sauter avec ? Cela peut sembler étrange pour des attaques suicides à la mode terroriste islamique. Etrange aussi, les découvertes tardives de la police : pas mal d’explosifs apportés certes, mais surtout pas assez justement pour tout faire sauter. "The amount of explosives recovered from them does not indicate that they could bring down the building, he told reporters after arriving from Mumbai" affirme le chef des commandos indiens qui ont lutté contre les terroristes. Alors pourquoi donc se charger inutilement le sac à dos ? Et pourquoi un tel arsenal ? Avec les stocks, ils pouvaient tirer jusqu’à 60 heures d’affilée paraît-il !
On a donc au total une vingtaine de terroristes très déterminés, dont certains débarqués d’un bateau (un chalutier) sur la côte indienne, et d’autres venus par le train qui ont attaqué des foules à divers endroits au fusil mitrailleur , mais dans quel but exact ? Faire un carnage ? Là encore il y a des moyens plus "simples" (désolé pour ceux que ça pourrait heurter comme vocabulaire, j’essaie de déterminer l’objectif premier de ces... jeunes terroriste, très jeunes même). Deux ou trois bombes seules à Bagdad ont déjà tué autant sans avoir à déployer pareil débarquement et une pareille logistique humaine. On se perd en conjonctures sur ces attaques dispersées en petits nombres d’hommes très aguerris et parfaitement entraînés. De toutes celles qui semblent émerger, après réflexion, il en reste une de très particulière. Une très surprenante : l’opération, qui contenait aussi des diversions semble-t-il, visait avant tout à se débarrasser d’un seul homme. Plus de deux cents morts pour un seul ? C’est qu’il devait en avoir de l’importance, cet homme ? En effet : à lui seul il avait mis tout le pays en émoi voici quelques mois déjà. En mettant en cause des officiels de l’Etat dans l’organisation d’attentats terroristes ! C’était un policier. Un policier hors pair et adulé par la population, qui avait vu en lui un véritable justicier. Il est mort de façon extrêmement singulière dans les combats de Mumbaï. Personne n’arrive à ce jour à expliquer comment il s’est fait aussi facilement éliminer, ni ce qu’il faisait exactement sur place.
Parmi tous ceux qui sont morts, il y en a un en effet dont les obsèques qui ont déjà eu lieu ont été suivies par des foules immenses. Celle d’un homme éminemment respecté, Hermant Kerkare, le chef de la brigade anti-terroriste indienne (ATS) qui a perdu la vie, donc, lors de l’opération meutrière de Mumbai. L’homme avait vingt-six ans de carrière antiterroriste, qui avait surtout été marquée par de terribles attentats en 2006 à Malegaon, près de ... Mumbai déjà. Trois bombes avaient explosé alors, tuant 38 personnes au total. Trois explosions simultanées en début d’après midi, prouvant que les terroristes étaient diantrement organisés et n’étaient pas nécessairement des musulmans. Car l’une d’entre elles avait été déposée dans un cimetière musulman, lors d’une cérémonie, provoquant un autre carnage. Elles avaient eu lieu deux mois après celle des trains de Mumbai, qui avaient été encore plus dévastatrices, tuant près de 200 personnes au total.
Car Mumbaï avait eu il y a deux ans un précédent. A l’époque, on en n’avait pas parlé autant dans les médias, pour la raison simple que ce n’étaient pas des hôtels de luxe contenant des étrangers qui avaient été attaqués ! Deux poids deux mesures...les lois habituelles des médias européens, et à l’époque non plus, comme par hasard, il n’avait pas été affirmé de lien avec Al-Qaida... étrange différence. Dans le même district, le même nombre de morts, à deux années de différence, mais n’en découle pas le même traitement médiatique. Pas du tout, même. Les morts indiens dans les trains choquent-ils moins que les touristes étrangers au Taj Mahal ? Il est vrai qu’à l’époque aucune personnalité du monde de la mode n’était disparue. Pourtant, à bien y regarder,tout de suite les enquêteurs avaient cerné la même origine que ceux d’avant hier : "security sources in India have said the synchronised bombings were likely to have been carried out by militants connected to one or more of the dozens of armed Kashmiri separatist groups". "PS Pasricha, the director general of police for Maharashtra state, said : "It is difficult to say definitely as this stage, but Lashkar-e-Taiba can be involved going by the style of attack". Les mêmes auteurs, qui avaient bien entendu nié, comme le second groupe soupçonné, celui du Hizb-ul-Mujahideen, cité cette fois-ci en premier.. par la CIA américaine ! Mais pour Kerkare, cela ne collait pas encore. L’explosif utilisé, en particulier, lui posait problème. Du Semtex, comme celui qu’utilisait les forces spéciales... pakistanaises ! On peut y ajouter aussi l’étrange attentat d’Ahmedabad de juillet dernier, l’œuvre d’un chrétien évangeliste US, Kenneth Haywood, exfiltré rapidement vers les USA afin d’éviter des heurts diplomatiques semble-t-il....
Depuis 2006, l’enquête personnelle du responsable de l’antiterrorisme avait beaucoup avancé. Au point que Kerkare venait juste d’arrêter le mois dernier toute une floppée d’extrémistes Hindous, au grand dam des autorités de Mumbaï... des arrestations qui avaient surtout révélé les liens des terroristes avec certains partis politiques du pays ayant pignon sur rue. Parmi les arrestations, l’une d’entre elles avaient provoqué une belle secousse dans les milieux politiques : Kerkare avait osé mettre à son tableau de chasse : le lieutenant colonel Srikant Purohit... un haut responsable (Hindou) des armées. L’homme, le 7 novembre dernier seulement (c’était tout frais !), avait reconnu officiellement sa participation dans le second attentat dévastateur...de Malegaon provoquant la fureur de ses derniers supporters... Un colonel nationaliste, islamophobe, qui aurait prêté la main à une organisation islamique pour commettre des attentats meurtriers ? Le cas assez extraordinaire s’est produit en 2006, déjà. Pourquoi ne se serait-il donc pas reproduit à nouveau en ce mois de novembre 2008 ? C’est bien ce qu’on peut à nouveau craindre ! Pour beaucoup de ses partisans, il fallait éliminer au plus vite celui qui avait osé l’impensable arrestation de leur mentor... et continuer à blâmer pendant ce temps les musulmans, comme le note un bloggeur : "the most shocking is the Congress Government of Maharastra and Delhi was knowing much details but continue blaming innocent Muslims for the several bomb blasts where Muslims were the victims. Even today, Hindu communals are trying their best to put lid on this matter." Tout le monde, chez les officiels de l’administration hindoue, dans le district nationaliste de Mundaï savait l’implication de Purohit et donc connaissait à l’avance les attentats. Et personne n’aurait donc rien dit ? En Inde, les attentats ont été nombreux ces derniers temps, et AlQuaida n’y était pour rien jusqu’à celui-ci... semble-t-il : il existe bel et bien dans la presse un "réflexe AlQuaida" très bien dénoncé ici. Quand on n’a rien à dire, on cite AlQuaida.
Kerakare avait osé s’en prendre à un officier de l’armée, mais aussi à un parti politique puissant et redouté, le Sangh Parivar, un mouvement nationaliste hindou pur et dur, classé à droite sinon à l’extrême droite du pays, qui a aussi participé à l’indépendance du pays en 1947... et qui déteste cordialement l’islam, le mot est faible. C’est plutôt son ennemi juré. Le Sang Parivar existe depuis longtemps pourtant : en 1930, dans la province de Maharashtra déjà, celle de Mumbai, des éditoriaux de journaux sous la plume d’un leader nationaliste, BS Moonje, vantent ouvertement les mérites "sociaux" de l’Hitlérisme et du Mussolinisme ! "One can easily come to the conclusion that, by the late 1920s, the fascist regime and Mussolini had considerable popularity in Maharashtra. The aspect of fascism which appealed most to Hindu nationalists were, of course, both the militarisations of society and what was seen as real transformation of society, exemplified by the shift from chaos to order. The anti-democratic system was considered as a positive alternative to democracy which was seen as a typically British value". Notez le chaos nécessaire et fabriqué pour rétablir l’ordre après, une constante de tous les régimes autoritaires, et le leitmotiv des néo-cons américains. Moonje visite Rome en mars 1931, du 15 au 24, fasciné par les Balilla et les Avanguardisti, ces écoles fascistes où l’on recrute des enfants de 6 ans. Il en revient avec l’idée de la guerre perpétuelle et non de la paix : Moonje est tout le contraire du Mahatma Gandhi . Selon lui, “Fascism believes neither in the possibility nor the utility of perpetual peace. It thus repudiates the doctrine of pacifism, which is born of renunciation of the struggle and an act of cowardice in the face of sacrifice” Dans l’incroyable rhétorique ramenée d’Italie par les leaders hindous, un autre phénomène apparaît : leurs musulmans sont très vites comparés au juifs d’Allemagne. L’idéologie fasciste a besoin de se trouver un peuple à mépriser : "...the Indian Muslims are on the whole more inclined to identify themselves and their interests with Muslims outside India than Hindus who live next door, like Jews in Germany” dit alors leur leader Vinbayak Damodar Savarkar et son mouvement fascisant Hindutva. L’Inde a aussi ses fascistes depuis plus de 70 ans maintenant, et leur nid d’aigle est pile au milieu de la province secouée depuis des années par cette agitation extrêmement violente à laquelle avait osé s’attaquer Kerkare ! Violent, car au sein du Sangh Parivar, on trouve le le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS)... auquel appartenait, ne l’oublions pas, l’assassin de Gandhi ! L’organisation a une autre étrange particularité : sa division "jeunesse" Le Shiv Sena, à la tête aujourd’hui de Bombay possède des ramifications dans un autre pays : c’est le VHP of America et sa subdivision, l’ Hindu Students Councils (HSC) sa branche... américaine, très liée à l’extrême droite US comme il se doit. Et d’ailleurs assez gênée avec certains symboles hindous. Personne n’a trop bien compris pourquoi une école judaïque avait été visée : connaissant les relents de mussolinisme du groupe, on voit la chose d’un autre œil. Il n’y a pas que les islamistes à détester pareillement les juifs. Mais cela, personne ne l’a remarqué, trop obnubilés tous par l’étiquettage facile AlQuaida. "Le réflexe AlQuaida" qui fait des ravages partout.
Or, depuis l’arrestation surprise et les aveux de Purohit, tous les observateurs s’attendaient à une explosion de violence de la sorte : "by mid-September, Indian agencies knew that the attack would come from the sea, by mid-November, they knew that the Taj hotel would be targeted... And yet... and yet... " dit Saikat Datta dans OutlookIndia.com. Selon lui, les services secrets Indiens mais aussi américains s’y attendaient, et ce, jusque dans les moindres détails : "This was part of an understanding that Indian and American intelligence had institutionalised in the aftermath of 9/11. From its assets in Pakistan and Afghanistan, American intelligence had come to learn that the Lashkar-e-Toiba was planning to launch a major terrorist attack in Mumbai, which would be carried out from the sea." Les deux agences nationales de renseignement, dont la première au monde, connaissaient déjà précisément les futurs auteurs... et se seraient laissées surprendre comme des débutantes ? C’est difficile à gober !
On croît rêver, ou on songe plutôt à un remake parfait du 11 septembre US... en territoire indien, car tout le monde se doutait de l’imminence de l’attaque. Le fils d’un imam du Masjid, à 35 km d’Agra (la ville du Taj Mahal), arrêté sous l’accusation de l’assassinat d’un gouverneur, avait lui aussi auparavant expliqué à la police des mois avant le mode opératoire prévu : "Riyasuddin, the son of Maulana Nasiruddin, who was under arrest for his alleged involvement in the assassination of the then Gujarat home minister Naren Pandya, had stated in his statements to the police that a sea-borne attack was being planned by certain terrorist groups abroad for an attack on Mumbai." Entre groupes d’opposants du Cachemire, tous voisins, les histoires vont vite. Même parmi ceux qui ont des idées diamétralement opposées. Sang Parivar et islamistes se seraient ils partagés un ennemi commun ? A-t-on manipulé les islamistes pour se débarrasser d’un des rares monsieur propre indien ? Kerkare a été attiré dans un piège tendu, et par qui exactement ?
A la mi novembre, l’attaque devient pressante : comme on sait qu’elle viendra de la mer via le Pakistan, ordre est donné aux gardes-côtes indiens de redoubler de vigilance. "On November 18, R&AW passed on a specific advisory to the Coast Guard, which serves as the Lead intelligence Agency for the coastal area. The advisory asked the coast guard to intensify patrolling and look out for a suspicious vessel, probably of Pakistani origin, which had sailed off from Karachi." Très bien, à part que le 24 novembre dernier un bateau de pêche, un petit chalutier, le Kuber est porté manquant au port de Mumbaï. Il est parti le 14 du port et doit rentrer 10 jours après. Le lendemain de l’attaque un hélicoptère Chetak de la marine indienne (une Alouette française !) le repère, échoué sur la côte, et l’on retrouve à côté de sa coque le corps décapité de son capitaine Vinod Masani. Dans le bateau, un GPS et des téléphones satellitaires, cachés sous 50 kilos de poisson salé du riz et des lentilles. En cherchant un peu, les policiers indiens découvrent qu’en 2006 le bateau avait déjà été arraisonné par la marine Pakistanaise, qui en détient toujours une petite centaine. 86 marins avaient été arrêtés puis relâchés, dont les membres du Kuber. Les pakistanais n’ont donc eu aucun mal à le reconnaître le 14 novembre dernier. Et aucun mal a aborder le navire, le prendre en otage, tuer son équipage et ne garder que le capitaine, direction.. Mombaï. Selon le web, aujourd’hui, "intelligence agencies are checking the satellite phone’s records to track the places from where calls were made to the vessel." Avec ça, je ne donne pas cher de l’implication de services secrets pakistanais de l’ISI. Une ISI impliquée dans le départ d’un cargo pakistanais, celui qui aurait pu amener les "étudiants" : "terrorists departed from some locations in Pakistan by vessel M V Alpha. We don’t know the exact locations from where they started their journey from that country but the route of the trawler started from Pakistan," affirment également des policiers indiens. Une ISI qui se serait rapprochée des mouvements extrémistes de droite indiens pour destabiliser le pays ? C’est exactement la thèse développée par Kerkare et violemment combattue, on s’en doute, par le leader du RSS. Purohit aurait même distribué 60 kgs de RDX comme explosif en provenance du Cachemire ! C’est énorme !
Aujourd’hui, des rescapés de l’attaque, côté terroriste, il n’en subsiste qu’un seul. Selon IndianExpress, "the man has been identified as Azam Ameer Qasab, a 21-year-old Pakistan national and is believed to have admitted that he is a Lashkar-e-Toiba operative." Ses premières dépositions confirment son entraînement intensif préalable et son appartenance à un mouvement islamiste fondamental fondé en 1991 au Pakistan. Des wahabistes, la forme la plus répandue de religion...en Arabie Saoudite ! Souvent considérés comme une secte, au sein du monde islamique lui-même. il ne lui reste plus qu’à expliquer comment on l’a laissé aussi facilement passer à Mumbaï, de quelles aides il a pu bénéficier et quel était son véritable objectif : assassiner Kerkare en priorité, ou commettre un massacre aveugle en vue d’effrayer le pays pour que ce dernier vote des lois plus restrictives ? L’Inde vient de connaître son 11 septembre, peut-on lire un peu partout déjà. On n’imagine pas à quel point sans doute.
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