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Accueil du site > Actualités > International > Les élites, la démocratie et le chaos. Bienvenue dans l’International-élit

Les élites, la démocratie et le chaos. Bienvenue dans l’International-élitisme

Les terribles années que le monde a connues il y a 70 ans ont vu se développer deux systèmes totalitaires emblématiques, le national-socialisme en Allemagne et le stalinisme en Union soviétique. Un point commun, ces régimes étaient axés sur le complexe militaro industriel mais aussi sur un ensemble de dirigeants, cadre du parti, directeurs d’usine, administrateurs, dirigeants politiques. Ce temps est révolu puisque l’Occident et beaucoup d’autres pays ont emprunté les chemins de la démocratie. Le développement militaro-industriel n’a pas pour autant disparu. On le trouve bien ancré aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Israël, en Russie, en Chine. Et les élites ? Eh bien elles n’ont jamais été aussi triomphantes.

Dans quel monde vivons-nous ? Un univers globalisé, voué à l’économie, dirigé et dominé par des élites oeuvrant dans la plupart des secteurs porteurs de l’économie ; un régime global qu’on peut nommer International-élitisme, qui avec la participation des Etats gère une structure où les élites peuvent occuper des places pour commander, ou alors se servir du système pour en capter les richesses moyennant parfois une bonne visibilité. Les deux n’étant pas exclusif, les directeurs, gouvernants et managers étant sauf exception très bien rémunérés. A côté, on trouve la plupart des stars et autres célébrités dont les revenus tiennent à un « certain talent » mais surtout à la visibilité médiatique. Sportifs, acteurs, chanteurs, écrivains, cuisiniers, journalistes, artistes conceptuels… la liste est longue, mais ce monde privilégié sait s’organiser pour éviter les entrées intempestives des nouveaux. Filtrage des entrants et dispositifs pour maintenir le statut des anciens.

Cette réflexion sur l’International-élitisme a été inspirée en lisant un article écrit par un peintre et écrivain russe, Maxime Kantor, dont un extrait d’une longue tribune a été traduit dans le Courier International daté du 3 octobre 2013. Kantor élargit le propos en faisant certes le constat de ces nouvelles élites ayant remplacé la nomenklatura d’un autre âge mais qui, de droite et de gauche, défendent un même système, celui de la démocratie, en instillant la thèse que si les élites gagnent beaucoup d’argent, c’est bon pour le système. Les gens du peuple ont largement adhéré à cette thèse, se contentant d’occuper les nombreux emplois que le système propose pour des salaires convenables ou plus serrés. Ce sont les classes moyennes, avec bon nombre de travailleurs mal payés mais l’ensemble constitue une population dépolitisée, divertie ou abrutie par les médias, acceptant leur sort sans rechigner. Ce n’est pas un hasard si le constat lucide du monde est tracé par un Russe car son pays s’inscrit parfaitement dans cet esprit du temps qui vénère les stars et autres réussites de la « célébrité connexion » en consommant des produits de masse tout en ignorant les artistes qui ont la création dans l’âme et tous ces alternatifs culturels qui peinent à vivre dans les marges alors qu’ils peuvent prétendre à une vie décente et une reconnaissance. Chez les Russes, on offre la cuillère en argent à un Depardieu pour qu’il se délecte que la soupe qu’on lui sert avec les honneurs du régime. Et on laisse les artistes talentueux survivre en les ignorant.

Mais le propos le plus intéressant de Kantor concerne l’évolution des conflits. Il y a un siècle, les Etats se trouvaient parfois en guerre, mais c’était pour obtenir au final une paix, avec une partie victorieuse, un découpage des territoires et sur chacune des zones, le rétablissement des structures étatiques pour gérer les sociétés, ou alors, comme dans bien des pays périphériques, des efforts pour mettre en place des régimes locaux assez drastiques. Qui parfois étaient renversés, avec l’appui implicite des régimes démocratiques. Pour les diplomates d’il y a un siècle, la guerre n’était qu’une transition pour passer d’un état stable à un autre. Or, comme l’explique habilement Kantor, depuis les années 2000, la guerre n’a plus le même positionnement. Les guerres sont entretenues dans différentes parties du monde, elles circulent comme les capitaux et sont devenues des secteurs ordinaires de l’économie de marché. Si le chaos n’est pas créé par les Occidentaux, il n’en reste pas moins que les pays démocratiques ne font rien pour aider ces zones à évoluer vers la paix. Alimentant parfois le chaos comme on le voit en Syrie. Le Moyen-Orient était une zone instable que les Occidentaux n’ont pas aiguillé vers la paix mais plutôt orientée vers un chaos où se mêlent différents intérêts.

Comme le dit très bien cette formule de Kantor, le chaos a remplacé le totalitarisme. On pousse les mouvements de tous bords censés incarner le droit des minorités à se lancer dans la bataille, en faisant miroiter quelque partage du pouvoir ou du butin. Mais ces guerres civiles ne sont qu’un élément de la démocratie assimilée à l’économie de marché. Les territoires problématiques étaient placés sous tutelle ou mandat il y a cent ans. Maintenant, on se contente de gérer le chaos, avec ou sans intervention directe. Le chaos en Irak est un élément du marché, livré aux agences de sécurités et aux multinationales participant à la reconstruction. L’argent dépensé en Afghanistan est colossal pour des résultats minuscules en terme de paix. On continue les combats parce que l’objectif n’a pas été atteint dit la diplomatie mais l’objectif ne serait-il pas atteint grâce au maintien de ces combats qui font tourner l’économie. L’important c’est la guerre, du moment qu’elle est justifiée par la démocratie et qu’elle s’insère dans le marché. Pour le meilleur profit des élites trans-nationales.

Le système global a vu apparaître une nouvelle nomenklatura qui n’a rien de comparable avec celle de l’époque Brejnev, de 1964 à 1982, ni avec les capitaines d’industrie et les capitalistes, de l’ère Roosevelt à Carter, qui utilisaient la main d’œuvre ouvrière pour la production de masse. Il y avait l’exploitation certes mais souvent les élites des pays occidentaux étaient porteuses de valeurs qu’elles n’hésitaient pas à défendre. Les nouvelles élites de 1980-2010 se réclament des avant-gardes, de la libération des mœurs, de la démocratisation du monde, avec deux ailes, une de gauche, une de droite. Zizek et le post-communisme pour les uns, Bush et le néo-conservatisme pour les autres. Un esprit rebelle, de Chanel à Galliano, de Sting et Bono aux Stones. Pour d’autres le nez fixé sur la Bible ou le Coran, prônant le puritanisme. Et le partage du butin pour tous !

On comprend que la guerre désignée comme juste au nom de la démocratie et contre le terrorisme va de pair avec le marché, la finance, la technologie. Cette guerre est actuellement conçue pour devenir permanente, à l’instar d’autres fonctions sociales comme la police ou la médecine. Dans le monde globalisé, la démocratie s’amalgame au marché ou alors au parti unique si on est en Chine. Démocratiser ne signifie pas participer librement à la vie politique mais avoir l’accès aux marchandises et au travail. En Chine, en Russie, en Occident, le citoyen est sollicité ou invité à consommer mais il n’a pas besoin de penser et d’ailleurs dans les régimes les plus autoritaire, penser est interdit alors qu’en Occident c’est autorisé mais pas très bien vu par les maîtres du système. Dans certaines parties du monde, les individus ont accès aux conflits. Finalement, la guerre s’est démocratisée avec les armes qui vont avec et circulent aussi bien que les capitaux et les hommes. Que l’on soit shebab, touareg, salafiste, taliban, rebelle en Syrie ou en Libye, ou ailleurs, l’accès à la guerre se déroule comme l’accès aux smartphones et tablettes pour les civils de tous les pays. L’attentat perpétré dans un centre commercial à Nairobi symbolise la rencontre entre deux mondes, la consommation et la guerre, qui n’en font qu’un en vérité. Et l’on pourrait ajouter la santé. L’objectif du système n’est pas de guérir mais de soigner car ça rapporte plus.

On peut élargira le propos en incluant ce qui se ressemble à une guerre civile, entre des catégories de populations, ou entre des citoyens et les structures policières des Etats post-modernes. Cette autre forme de conflit se joue entre individus d’un même pays, ressemblant d’assez loin aux guerres que des rebelles bien armés mènent contre les régimes. Au final, nous vivons dans une « guerre civile » globale et sans fin conclut Kantor non sans avoir rappelé le travestissement de la démocratie sous la règle suprême du marché, avec l’affaiblissement des nations comme source de valeur et d’appartenance. Il n’y a qu’une seule patrie, c’est celle du voyageur dans le grand centre commercial qu’est la planète. Un seul impératif, être libre de consommer et de faire des transactions. Les grandes idées de la Renaissance ou des Lumières ont été ensevelies. Il reste les Etats mais ce sont des structures qui servent le marché, avec des élites souvent interchangeables. Les Etats qui ne sont plus au service des souverainetés populaires mais servent les intérêts des élites en premier, puis s’occupent des populations car il faut ménager les opérateurs si l’on veut que le système perdure. Le chaos est un ingrédient du nouvel ordre international, avec la guerre et la monnaie. L’International-élitisme est alors un autre versant du national-capitalisme qui a succédé à l’Etat providence.

 


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40 réactions à cet article    


  • Buddha 8 octobre 2013 09:14

     Les terribles années que le monde a connues il y a 70 ans ont vu se développer deux systèmes totalitaires emblématiques, le national-socialisme en Allemagne et le stalinisme en Union soviétique. Un point commun, ces régimes étaient axés sur le complexe militaro industriel mais aussi sur un ensemble de dirigeants, cadre du parti, directeurs d’usine, administrateurs, dirigeants politiques. Ce temps est révolu puisque l’Occident et beaucoup d’autres pays ont emprunté les chemins de la démocratie. Le développement militaro-industriel n’a pas pour autant disparu. On le trouve bien ancré aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Israël, en Russie, en Chine. Et les élites ? Eh bien elles n’ont jamais été aussi triomphantes....

    les us représentent à eux seuls presque 50% du total des armes mondiales.....un oubli.
    les usa = démocratie= BIEN...........
    Juste après la seconde guerre mondiale , leur PIB était de 52 % du PIB mondial,( quel hasard !!!!) :: : score inégalé depuis, il est d’environ 25% aujourd’hui,derrière L’UE .....
    bien sur comme toute tentative d’explication, manque le rôle du sionisme et sa puissance financière depuis au moins 1 siècle ,voir plus.....mais la france c’est spécial à cause de la loi fabius-rocard-gayssot, on le sait...le sionisme qui semble phagocyter certaines religions, il est assurément une idéologie impériale de domination planétaire....comme d’autres...

    mais et les humains dans tout ceci me direz vous ? dans de telles organisations l’humain n’existe pas comme égal, mais comme moyen......ce qui est le cas de quasiment tout les humains sur cette planète....couple pseudo amoureux inclus ..
    quelles sont les forces en chacun derrière un tel comportement...je vous mets un petit texte en anglais que je traduirais après,d’ici 1 heure, car la traduction google pour ce genre de texte n’est pas interessante, il est de jiddu krishnamurti :


    Krishnamurti Quote of the Day

    Ojai, California | 7th Public Talk 1945

    Why is it not possible to organize our needs ? It is not possible because of the incessant conflict of our daily life with its greed, cruelty, hatred. It is not possible because we use our needs as a means of gratifying our psychological demands. Being inwardly uncreative, empty, destructive, we use our needs as a means of escape ; so needs assume far greater significance than they really have. Psychologically they become all important ; so sensate values assume great significance ; property, name, talent, become the means for position, power, domination. Over things made by hand or by mind we are ever in conflict ; hence economic planning for existence becomes the dominating problem. We crave for things which create the illusion of security and comfort but which bring us only conflict, confusion and antagonism. We lose in the security of things made by the mind that joy of creative Reality, the very nature of which is insecurity. A mind that is seeking security is ever in fear ; it can never be joyous, it can never know creative being. The highest form of thinking-feeling is negative comprehension and its very basis is insecurity.


    • gaijin gaijin 8 octobre 2013 10:39

      désolé je ne peux plusser qu’une fois
      pour le début de l’histoire moi je commence comme ça
      la pensée matérialiste du 19ème siècle a engendré 3 monstres
      nazisme
      communisme
      capitalisme
      ...............................
      la suite on la connait


    • Buddha 8 octobre 2013 12:20

      je suis d’accord gaijin.........je plussois 10 fois - 9 !


    • non667 8 octobre 2013 14:22

      à buddha +1000


    • Buddha 8 octobre 2013 18:27

      ............................... smiley


    • tigron 10 octobre 2013 01:20

      Vous en avez oublié deux très important ! UMP ET PS ! et tout ce qui orbite autour.


    • soi même 8 octobre 2013 10:21

      Merci de nous faire partager, une évidence que vous semblez découvrir.

      Pourtant, si vous regardez avec un peu plus d’attention les conséquence de la grande Guerre de 14-18 tous les germes de fausse paix étaient mis en place.
      Depuis un siècle nous vivions dans des guerre permanentes, il y a la guerre dans sa forme brute, qui a laissez la place à la guerre économique et son corollaire la guerre idéologique permanente.
      Si l’on regarde maintenant l’évolution de la paix, le traité de Versailles est un modèle du genre pour le partage du Monde, et établir des guerres durable qui non pas manquer de se propager pendant tous le 20 siècles . Il est intéressant de se posé la question, pourquoi un tel traité est générer une telle instabilité du Monde ?
      .

       Si ce m’est que d’installé une nouvelle dualité avec la SDN ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations&nbsp ; ) et sont clone actuel ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_Nations_unies ) d’un côté pour l’arbitrage des conflits, et de l’autre un boulevard sous couvert du Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou droit à l’autodétermination ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_des_peuples_%C3%A0_disposer_d%27eux-m%C3%AAmes ) à été mon seulement le ferment idéal des guerres futurs, mais aussi cette monté en puissance de cette élite apatride internationaliste qui c’est fait doublé par leur idéal d’un meilleur Monde par une autre conception du Monde qui avait besoin de cette Internalisation des points de vues de cette élite Internationaliste, pour agir en toute discrétion dans la recherche de profit les plus juteux.
      .

      Wall Street and the Bolshevik Revolution (1974, 1999) (version en ligne en anglais) (version en ligne en russe)

      Wall Street and the Rise of Hitler (1976, 1999) (version en ligne en anglais)

      Il est de notoriété public, même si les manuelles d’histoire font un silence assourdissant, que le Nazis n’aurait peut accéder au Pouvoir, si il y avait pas eu un soutient de la Finance Us et un transfert et une coopération active de technologie qui dura pendant toute la Second Guerre.

      Il est évident, qu’il est préférable que cela ne soit pas de notoriété public , et que l’on soit embarquer depuis la Guerre de Yougoslavie dans le Droit Humanitaire de l’Ingérence, cela fait plus propre que le motif de porté Les Valeurs de notre Civilisation au Monde.

      Changement de sémantique pour la même causse de prédation qui n’est plus le fait d’une Nation , mais au mon d’un Moralisme International, on ne peut pas tolérer cela !

      Sauf dans ce nouveau cas de figure, il n’est pas souligné que celui que l’on combat sur le plus beau principe du Droit de l’Humanitaire des Droits de l’Homme dans le pur style de l’ONU, c’est en douce, les principaux pays on vendus en sous mains tous les équipements guerrier qui vont justifier notre intervention.

      Il est évident qu’a envergé cette élite indéfinie, qui c’est bâtie sur cette contradiction que la Paix ne peut s’obtenir quand fessant la guerre.

      C’est la raison pourquoi, la stratégie du Chaos est sollicité aujourd’hui, car qui dit Chaos dans un pays, dit affaire juteuse.

      L’Irak est un bon exemple aujourd’hui, où la présence Militaire Occidental est plus discrète, pour le plus grand profit de Force Para- Militaire Privé.

      Toute les théories, La Fin de l’Histoire, La guerre Asymétrique, Le Droit d’Intervention Humanitaire, etc sont tous comme but au final, service des intérêts privés qui se fou comme de l’an quarante d’établir une véritable Paix dans le Monde !


      • agent orange agent orange 9 octobre 2013 07:30

        Il est intéressant de constater que les travaux de l’universitaire et économiste Anthony Sutton, notamment sur les liens entre Wall Street et la montée du nazisme et du bolchévisme commencent à se diffuser en France, et c’est tant mieux.


      • Buddha 8 octobre 2013 10:24

        Traduction-légère interpretation du texte de Jiddu Krishnamurti.................

        Pourquoi n’est il pas possible de très bien organiser nos besoins vitaux ? N’est ce pas à cause de cet incessant conflit dans notre vie de tous les jours, avec son appât du gain, sa cruauté, sa haine. Cela n’est pas possible parce que nous utilisons nos besoins vitaux comme moyen de gratifier nos «  demandes d’absolu » psychologiques..N’étant pas créatif intérieurement, étant vide, destructeur, nous utilisons nos besoins vitaux comme un échappatoire de cela. ; ( on refuse de regarder le vide ce qu’il faut faire)alors donc les besoins vitaux prennent une importance bien plus grande qu’ils ne le sont en réalité ;Psychologiquement ils deviennent alors si important ; alors les valeurs sensuelles( des sens) prennent une portée énorme ; la propriété, le nom, le talent ,deviennent des moyens pour obtenir des bonnes situations, pour le pouvoir, pour la domination.
        Nous sommes en conflit permanent à propos des choses « fabriquées »(issues de) par nos mains(physique) et par nos esprits(psychologique) ; voila pourquoi la planification économique de survie devient le problème dominant. On a alors des désirs fous pour les choses qui vont créer une illusion de sécurité et de confort mais qui nous apportent seulement des conflits, de la confusion et de l’antagonisme. On perd alors dans cette quete de sécurité psychologique cette « joie »(grâce ) de cette « Réalité Créative »(due à l’infini ?), dont la vraie nature est d’être non sécurisé( notre quête de sécurité est LE mauvais chemin ?).

        Un esprit qui cherche la sécurité vit toujours dans la peur ; il ne peut jamais être « joyeux », il ne peut jamais connaitre son essence Créative. La forme la plus haute de la « pensée sensitive intuitive » est dans la compréhension par une approche négative des choses, et sa base même est l’insécurité...
        --------------------
        nous cherchons quelque chose qui n’existera jamais.....on en devient fou..............


        • gaijin gaijin 8 octobre 2013 10:34

          sortir du krishnamurti sur des questions politiques
          MDR
          mais tout a fait pertinent ! c’est même certainement le seul point de vue pertinent
          l’avènement d’une conscience individuelle de « type » krishnamurtien serait tout simplement la fin de la politique telle que nous la connaissons
          ce qui est est la seule issue permettant d’espérer échapper au chaos
          ( on n’est pas rendus ....)


        • Buddha 8 octobre 2013 12:18

          Salut gaijin.....oui pertinent je trouve.

          En fait nous ne sommes pas concernés pour le moment, par ignorance , concernés par les racines en chacun, dans le fonctionnement de la psyché même, par les vraies racines du désastre humain, à titre personnel et global...on aborde la superficialité des choses, pour moi l’économie, la politique etc sont des sujets en superficie des choses, ils ont leurs racines ailleurs que dans l’économie ou la politique..ne trouvant pas les racines du problème, il n’est donc jamais solutionné....car la solution est dans la vision profonde(insight en anglais) du problème..avoir un problème n’est donc pas un ...problème si on sait comment aborder les problèmes..or nous ne les abordons pas, nous les fuyons en utilisant le mauvais outil ,l’analyse..il est même possible que nous ne soyons même pas égoïste, si si, encore une « vision » smiley..mais simplement des « fuitistes », en fuite de faits X ou Y que nous refusons( on ne peut refuser un fait), on que nous ne pouvons pas regarder-comprendre avec l’analyse..il nous manque là une partie du cerveau( l’ensemble s’est éveille plusieurs fois pour moi comme pour d’autres, ce n’est pas un phénomène si rare du tout)....ce que pour moi, krishnamurti appelle « choiceless awareness »..

          la connaissance au delà du choix moi-je et oui/non..et si cette connaissance n’est pas notre, de notre psyché et mémoire propre......ça implique des choses étonnantes..à coté desquelles nous passons en tant qu’espèce..l’homme est dans cette situation critique car son cerveau ne marche PLUS comme il le devrait...rien à voir avec le pseudo mythe du meilleur, de notre animalité et tout le reste....

          Long sujet s’il en est.. smiley

          salutations..


        • gaijin gaijin 8 octobre 2013 12:29

          oui pas si rare il semblerait smiley
          mais en même temps encore bien trop rare, hélas
          « la connaissance au delà du choix moi-je et oui/non »
          quelqu’un a essayé de créer un outil pour aider la pensée a dépasser ce cap : la sémantique générale c’est hélas resté a peu près lettre morte .......
          connaissez vous ?
          je ne dit pas ça pour vous, vous semblez être très au delà des outils mais la seule vraie question c’est comment aider les choses a progresser ....( si tant est qu’on puisse )


        • Buddha 8 octobre 2013 14:11

          non, je ne connais pas la sémantique générale....

          en gros , il me semble que l’on cherche des solutions sans rien savoir du cœur du problème....alors la « bonne »solution ne rencontrant jamais le problème....les problèmes s’accumulent..je parle de problèmes disons de la psyché en particulier....j’ai découvert cela par pur hasard très jeune, ce qui a provoqué une expérience dite de kundalini , puis ce fut redécouvert mais plus âgé, 4 ans après, en ayant eu la « chance » d’être vraiment au fond du trou..et d’avoir épuisé toutes les façons de « fuir » que j’ai pu trouver.
           J’ai été obligé d’admettre que « moi-je » était battu, vaincu ,j’ai donc renoncé a essayer de chercher des solutions pour rester dans le fond du trou. là ou le problème était ..sans chercher aucune issue...et c’est à ce moment précis ou j’ai réellement « fait » cela que une partie du cerveau s’est ouverte, est allé chercher dans le non conscient pour l’analyse intellectuelle la racine de pas mal de problèmes, qui furent étalées au grand jours , comme si chaque cellule du corps regardait cela....et je n’étais plus dans le fond du trou ,ayant compris pas mal de choses, il y avait aussi cette sorte de présence étrange....inexplicable, irracontable, mais pour décrire cela quand même,dans un tel état ou il n’y a plus de peurs,d’angoisses (cela on l’analyse après coup, sur le moment on s’en tape de ce sujet) la question du sens n’existe plus, elle a disparu..tout ceci ,ce chemin dans ce qui est inconscient pour l’intellect se fait tout seul...« je » n’y suis strictement pour rien du tout c’est une faculté perdue qui se réveille...c’est flagrant lorsque cela se produit.....notre cerveau a un bug énorme !!

          et puis , la tendance est de retomber dans le fond du trou plus ou moins vite....la libération ultime pour de bon n’est pas là , après on « comprends » que même « ça » ça ne dure pas.. la durée constante du même état mental n’existe pas (c’est une de nos quêtes principales sans que on le sache d’ailleurs)...alors après cela commence une sorte de cheminement en soi même ,...le point de départ est d’arrêter de fuir mentalement,donc déjà savoir que l’on fuit........çà l’analyse peut et doit meme faire ce premier pas genre : je suis battu,défait,à bout , ça n’a aucun sens , cette non vie ne m’intéresse plus, je souffre et absolument rester avec cela sans y toucher de quelque façon que ce soit etc etc..sans tomber dans l’abime profond d’une trop forte déprime, ceci est un point important ...il doit rester une petite lumière de « vie » dans ce noir glauque...
          la solution des humains elle est personnelle d’abord X 7 milliards,ensuite on encontre les autres réellement..pas avant..

          possible, impossible n’a plus aucune place, car il ne s’agit pas d’atteindre un état X ou Y ( on ne fait plus que cela) mais de se comprendre...c’est le sujet de toute une vie....certaines choses très étrange et belles alors arrivent comme elles le veulent, « je » n’a strictement rien çà dire dans ce secteur ......l’imaginaire le plus puissant est à des années lumières de ce qui se passe alors....on est dans une autre dimension....et ça commence par vivre avec la réalité de soi même....et bien que de tels moments soit extra-ordinaires et totalement impensables.................ceci n’a strictement rien à voir avec aucun écrit religieux..de religions organisées...car dans de tels moment on apprends des choses comme ça..........ça vient tout seul....le mot insight en anglais,tel qu’utilisé par krishnamurti décrit bien cela..

          A que Ciao !!


        • mpag 8 octobre 2013 14:21

          analyse pertinente, très juste, 

          L’homme pour évoluer doit combattre sa propre nature.......qui l’a aidé à survivre durant son histoire.
          J’ajouterai que c’est bien le combat contre la nature qui l’a façonné psychologiquement et par conséquent ce qu’il créé d’ou une prédisposition de la violence, de l’aversion à la perte, de son altruisme notamment.....qui l’a conduit au système actuellement en place au combien injuste, mais au combien humain

          Autant dire à un lion d’arrêter de chasser,
          Insatiable, l’homme est bien insatiable
          Certains ont cru faire son bonheur au détriment du sien : communisme qui conduit au chaos
          Certains ont cru bon de limiter sa nature en l’utilisant contre lui : capitalisme qui conduit au chaos.

          lequel est le moins pire, l’histoire a désigné son vainqueur mais l’avenir n’est pas écrit pour le meilleur mais surtout pour le pire.....

          Pour ma part, la simplicité volontaire est son avenir mais la nature risque de revenir au galot........



        • mpag 8 octobre 2013 14:29

          certains ont cru que permettre l’accès à sa propre nature était la réponse : capitalisme qui conduit au chaos, je me suis trompé dans la 2ème phrase


        • Buddha 8 octobre 2013 14:38

           .j’ai découvert cela par pur hasard très jeune, ce qui a provoqué une expérience dite de kundalini
          disais je !!

          cela est aussi moins rare que l’on pourrait parier....j’ai rencontré 3 personnes ayant eu ce genre de moments. Ils semble, pour nous 4 toujours donc , non contrôlable du tout ! donc arrive on ne sait pas trop exactement comment...indice, ne pas fuir mentalement semble avoir une incidence.....ceci n’est pas vécu comme une expérience personnelle ou « moi je » est meilleur, il n’y a pas de meilleur sauf dans une partie outil de nos cerveaux...dans les états dont on parle il n’y a plus ce genre de comparaisons...de la à dire que c’est une des conditions sine qua non pour lesquelles cela puisse arriver..pourquoi pas...il est question de télépathie et d’autres choses totalement inconnues et anormales, de même qu’inaccessible pour la pensée analytique intellectuelle trop limitée à....elle même !...ceci est vécu simplement et profondément, l’énergie présente y est bien au delà de la norme....c’est la vie quoi smiley..celle que l’on manque....il est en fait question de régression des humains je pense....
          cet état semblait quasi permanent chez krishnamurti....moi je suis souvent bien englué dans des méandres glauques..mais des « choses » en dehors de ce mouvement arrivent.....si on n’attend rien, là est un des points importants.
          ça parait simple en mots, mais « moi je » ne sait pas , ne peut pas faire ça.,sauf d’abandonner son leadership sur le cerveau, et donc ne plus quasiment exister comme « je » qui s’oppose aux autres « je »= fin des conflits ...d’où l’éveil nécessaire d’une autre capacité endormie


        • Thorgal 8 octobre 2013 21:45

          Eckhart Tolle, sors de corps ! :D


        • Buddha 9 octobre 2013 08:15

          Salit thorgal...j’ai vu quelques vidéo de Eckart Tolle...le «  »gourou«  »(sans mesquinerie) de Jim Carey.
          Ce que je dis est le récit de moments personnels seulement, pas issus de réflexions, d’analyse mais d’expériences directes de ce que je raconte....comme ces moments sont au delà du personnel « moi je »..bien sur ça va ici ou la correspondre à ce que d’autres vivent et disent....il n’y a pas de possession de ces propos, c’est un « bien » commun ...bien sur il est facile de répéter....d’être un faussaire est toujours possible par écrit...mais dans un dialogue réel non...

          salutations.


        • Jean Keim Jean Keim 9 octobre 2013 09:57

          Bonjour monsieur Buddha smiley ,
          Une expérience à qq niveau qu’elle se situe a une unité de temps et d’espace, elle n’est que le retour que notre cerveau en fait par le biais de la mémoire et de l’analyse, on peut en parler, la divulguer mais elle n’a aucune valeur en dehors de celui que l’a vécue et alimente nos croyances personnelles.
          VOULOIR changer le monde est sans issue car la volonteé oblitère la réalité. Expliquer le monde par l’analyse est également illusoire, l’analyse utilise le contenu de la mémoire et le résultat sera toujours en référence au passé, en fait l’outil utilisé : la pensée, n’est pas pertinent pour des questions autres que pragmatiques, comme l’a dit et redit maintes fois K le penseur et la pensée sont une seule er même chose, sans pensée pas de penseur, la pensée crée le penseur et ainsi le monde est de fait à notre image. La pensée n’est constituée que du connu, elle n’a par exemple accès ni à une couleur jamais vue, ni à un son jamais entendu, ni évidemment à l’inconnu ; elle ne peut que puiser dans son contenu, la mémoire, et n’apportera jamais une réponse neuve. Il y a également un autre facteur important, quand survient un problème s’enclenche un automatisme qui est celui de rechercher une solution et cette recherche ainsi que le désir de trouver deviennent prépondérantes et ainsi la compréhension du problème est oubliée, par exemple au problème de la pauvreté on propose de mieux partager les richesses mais les causes profondes (psychologiques et matérielles) de la pauvreté ne sont même pas entevues.
          Encore qq mots, K était pour lui même une énigme, à ses amis il a demandé un jour si il était un monstre (être dont la conformation diffère beaucoup de celle de ses semblables) et dans un livre « Le temps aboli », qui relate ses conversations avec qq personnes choisies et principalement le physicien et ami David Bohm sur le thème : « Pourquoi l’humanité fait-elle fausse route ? » , il a envisagé que sa vie - vie de missionnaire ? - n’avait de sens qu’à travers un dessein qui ne s’arrêterait pas à sa mort.
          Personnellement, quand j’ai lu K la première fois, j’ai pris une claque phénoménale qui continue de me tounebouler des années après, j’ai recherché des écrits modernes sur les mêmes thèmes mais toujours il m’ont paru insipides et de seconde main.
          Bien fraternellement.


        • Buddha 9 octobre 2013 13:36

          Salut Jean

          tu dis : Une expérience à qq niveau qu’elle se situe a une unité de temps et d’espace, elle n’est que le retour que notre cerveau en fait par le biais de la mémoire et de l’analyse, on peut en parler, la divulguer mais elle n’a aucune valeur en dehors de celui que l’a vécue et alimente nos croyances personnelles.

          Je trouve cela juste. Au delà de cette justesse , je dis mais surtout sur des sites comme ici..
          ce qui reste en mémoire de la forme surtout mais aussi un peu du fond à propos de moments au delà de la conscience ordinaire superficielle, en connaissance de cause , y compris que bien sur ça peut alimenter des croyances personnelles comme n’importe quel sujet peut le faire.
          Les moments que j’évoque ne peuvent induire de croyance personnelles, ce n’est pas possible de par leur nature..c’est trop au delà de l’analyse que l’on connait..d’ailleurs il n’y a plus d’analyse dans les moments évoqués, qui ne font de personne des gens extra-ordinaire , ni le contraire d’ailleurs...car l’esprit comparatif n’est plus en marche ...il est des « choses » totalement en dehors de l’analyse et je l’ai vécu donc je le dis à ma manière....Il n’est ni question d message , ni de but , mais juste de dire..car ça va avec ces moments.

          tu dis ceci : VOULOIR changer le monde est sans issue car la volonté oblitère la réalité. Expliquer le monde par l’analyse est également illusoire, l’analyse utilise le contenu de la mémoire et le résultat sera toujours en référence au passé, en fait l’outil utilisé : la pensée, n’est pas pertinent pour des questions autres que pragmatiques, comme l’a dit et redit maintes fois K le penseur et la pensée sont une seule et même chose, sans pensée pas de penseur, la pensée crée le penseur et ainsi le monde est de fait à notre image.

          Oui , je suis plutôt en phase avec ça. Le sujet sur avox sera toujours abordé de manière superficielle due au format et aux échanges par clavier interposé etc etc....il est certes si édifiant pour l’esprit rationnel de se dire qu’il ne peut rien ,sauf d’augmenter les problèmes, mais aussi de voir un jours qu’il est le cœur problème., l’origine du problème. J’aborde souvent le fait de la souffrance qui est divisée par l’analyse en « moi » d’un coté et la souffrance de l’autre...la dualité maudite des humains....comme le dit k dans cette phrase « the observer is the observed »...il n’y a pas de « moi » d’un coté et la douleur de l’autre, ceci n’est pas, c’est une illusion de l’analyse conceptuelle mémoire passée donc qui n’a pas de réponses à un problème.....la souffrance doit « être » sans interférence...là on quitte le pseudo rationnel dualité pour autre chose..que je ne définirais pas car ça sert a rien..
          Merci d’avoir communiqué...le sujet est bien sur si vaste.désolé d’etre si vague bien sur..
          ps : les dialogues avec Bohm sont particuliers et très intéressant je trouve.
          Salutations


        • Stof Stof 8 octobre 2013 13:44

          Pays et Etat sont avant tout des construction intellectuelles. Elles servent (ou ont servi) les intérêts du moment. C’est à dire de ceux qui possèdent le pouvoir.
          Dans le cas d’une religion dominante puissante, par exemple, la notion de pays n’a pas beaucoup de sens. Mais si l’Eglise est remise en cause, comme durant la révolution française, alors pays et nation deviendront des valeurs ultime, pour lesquelles ont enverra le petit peuple se faire zigouiller.
          Aujourd’hui, l’oligarchie n’a plus besoin de frontières. Ou alors juste pour contenir un peu le flux des pauvres (d’où le battage médiatique destiné à mettre des partis d’extrème droite au pouvoir). En toute logique, les états disparaissent et se réduisent désormais à une milice de garde-chiourmes qui contient la plèbe (dans ou hors ses frontières, peu importe).


          • appoline appoline 8 octobre 2013 18:27

            Ils ont encore besoin du petit peuple, oui mais pour combien de temps ? Quand on sait que Rockefeller et sa clique rêve de diminuer drastiquement la population mondiale depuis un moment, on devine ce qui nous pend au bout du nez. La masse est imbécile et surtout copule tous azimuts, si à un moment cela ne posait pas trop problème, ce n’est plus le cas maintenant puisqu’on ne peut plus ni nourrir tout le monde et surtout le faire travailler


          • Cassiopée R 8 octobre 2013 16:03

            Le capitalisme est créateur de nombreuses crises futures : climatique, environnemental, capacité de production future, guerre de l’eau, tension sur les énergies,ect....


            • appoline appoline 8 octobre 2013 18:28

              Cela n’a rien à voir avec le capitalisme mais à la bêtise humaine


            • appoline appoline 8 octobre 2013 18:29

              Non ce n’est pas dû au capitalisme mais à la bêtise humaine


            • Jason Jason 8 octobre 2013 18:03

              Plus on s’élève dans l’atmosphère, et plus le paysage terrestre perd de son sens, pour ne devenir que des généralités floues. Vous pratiquez la technique de Google earth. A ceci près que vous recomposez un paysage socio-économique et politique tout à fait fantaisiste.

              Vous voulez faire le démiurge, et dans vos raccourcis vous ne vous élevez qu’au niveau de Gribouille. Et, sans le prévoir, vous invitez les personnages peu ragoûtants du genre Buddha, et ses niaiseries. C’est tout un. Le niveau des commentaires est à la hauteur de vos vaticinations.


              • dixneuf 8 octobre 2013 18:10

                PARTOUT où il y a des musulmans il y a CONFLIT. Fruits du hasard la religion de paix et d’amour n’est pas en cause comme certains le prétendent.

                 smiley

                • Hervé Hum Hervé Hum 8 octobre 2013 20:39

                  L’intelligence est d’amalgamer élite financière avec élite artistique et sportive. Résultat, si les seconds sont les marionnettes des premiers, ce sont bien les marionnettes qui amusent le public.

                  Parce que, vous pouvez ne pas être d’accord sur les qualité artistiques de certains, mais c’est plus difficile de contester le talent d’un sportif dominant sa discipline. Là, on entre alors dans l’aristocratie.

                  L’international élitisme à pour prétention et revendication, d’incarner la nouvelle aristocratie et pour cela elle se sert de ceux que la populace plébiscite et reconnait absolument, soit, les sportifs et ensuite les artistes. A partir de là peuvent se greffer les self made man pour arriver aux héritiers.

                  Mais il est clair que cet international élitisme n’a d’autres ambition que d’incarner ce qu’on peut appeler le « néo-aristocratisme ».


                  • Thorgal 8 octobre 2013 21:47

                    Salut Bernard,

                    Le chaos a toujours été la dynamique du monde. Les organisations (humaines ou même biologiques, écologiques, etc) sont toujours temporaires. Le marché mondial actuel est lui aussi voué à se transformer, simple principe de dynamique chaotique.


                    • Dany romantique 9 octobre 2013 02:43

                      à Bernard Dugué,

                      Intéressante mutation des systèmes par les élites sous couvert de la démocratie bourgeoise.
                      Sauf que...en plaçant d’entrée de jeu sur le même plan le totalitarisme Nazi et le totalitarisme Communiste vous faites preuve de mauvaise foi et d’une mauvaise évaluation historique, sans discernement de la flamme des forces en présences pour des valeurs diamétralement opposées.
                       
                      Pour le pacte germano-soviétique de Molotov et Ribentropp celui-ci est né en réaction au traité de 1938 de Munich de Laval et Chamberlain. Staline -qui était malin- s’étant retrouvé esseulé par les choix de Munich, a mis en place un pacte de non-agression qui devait retarder les hostilités écrites dans MenKemf. Ainsi il a pu partiellement reconstituer une armée décimée par la purge des généraux félons en 1938 afin d’être prêt aux hostilités en Juin 1941 par l’envahissement de ses terres « opération Barberousse » par l’armée allemande.
                      Les soldats morts pour la patrie et tous les résistants seraient ravis (le mot est faible) de savoir que vous tirez une telle équation. C’est bien l’URSS qui a stoppé les Allemands à Stalingrad par une résistance héroïque. Au total, les Russes ont été amputées de 20 millions de morts. Les premiers camps de concentration ouverts par Hitler pendant les années 30 ont d’abord recueillis des communistes allemands et des tziganes. Le saviez vous ??
                      Alors comparaison n’est pas raison.
                      D’autant que les desseins américains étaient de laisser s’affronter pour se tuer entre eux, les allemands et les soviétiques pour détruire l’édifice communiste avant tout. D’où l’entrée tardive des G.I. américains au débarquement, 3 ans après le début de la guerre. Considérant que Staline avait tenu le coup tout seul, sans l’aide des américains. Survival. Mais que la, il fallait s’y mettre avant qu’il ne soit trop tard.
                      Dans l’histoire officielle européenne on passe sous silence cette dimension siné quoi none, pour résumer la guerre aux seuls débarquements US en normandie et au phénomène de la shoah, lesquels juifs pour ces raisons n’existeraient plus si le petit père des peuples n’avaient pas fait tomber la Wermach sur les terres gelées de Moscou, Stalingrad, St Pétersbourg pendant deux hivers sanglants. 
                      CQFD

                      • lagabe 9 octobre 2013 11:39

                        Je ferais une simple remarque , c’est toujours la faute aux élites , aux personnes qui sont en haut
                        Or pour moi le problème vient d’autre part , l’homme veut toujours plus , un des péres de l’économie moderne Adam Smith croyait qu’à un moment nos besoins seraient satisfaits , hors non , l’ordinateur , le téléphone portable , le tablette etc
                        Quand Dumond s’est présenté en 74 , il combattait la surconsommation
                        va lire http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Dumont
                        Qui était ses principaux détracteurs la gauche et les syndicats
                        le problème étant que l’homme voulant plus et vivant sur une terre avec des ressources finies , gros malheurs


                        • lagabe 9 octobre 2013 11:55

                          L’Occident est fini, il doit céder son sceptre... Mais pourquoi maintenant ? Dans Civilization, The West andtheRest (« Civilisation l’Occident et le reste », publié en mars 2011 en anglais aux éditions Allen Lane), l’historien écossais Niall Ferguson identifie « six innovations clés qui ont donné à l’Occident l’avantage sur les autres civilisations : la concurrence, la science, le droit de propriété, la médecine, la protection des consommateurs, l’éthique au travail », résume Andrew Preston dans une critique du livre parue dans The Globe and Mail. Mais, après cinq siècles de domination occidentale, ces valeurs sont tombées en désuétude. Selon Niall Ferguson, l’Occident a dilapidé son propre héritage, causant les raisons de sa chute. Pour l’historien lan Morris, qui a publié en octobre 2010 Why the West Rules -For Now (« Pourquoi l’Occident domine pour le moment », publié en anglais chez Fanas, Straus and Giroux), la chute des civilisations, quelles qu’elles soient, est inéluctable. Passé un certain degré de développement, elles font face à un goulet d’étranglement et sont incapables de concilier leurs besoins avec la raréfaction des ressources et la dégradation de l’environnement. Or l’Occident est allé bien au-delà de ce seuil. Une « anomalie » qui pourrait prouver qu’il a su triompher de ce que lan Morris appelle ’le paradoxe du développement social".


                        • BA 9 octobre 2013 14:20
                          Mercredi 9 octobre 2013 :

                          SONDAGE EXCLUSIF. 

                          Le FN à 24% aux Européennes, en tête pour la première fois.

                          Selon un sondage Ifop pour « le Nouvel Observateur », le FN arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de 2014. Bientôt le premier parti de France ?


                          • franc 9 octobre 2013 15:39

                            je voudrais faire une petite rectification ,si vous me le permettez Mr Dugué et en vous présentant mes excuses par avance , une erreur de frappe sautant une lettre qui semble anodine mais qui a son importance ;

                            Quand vous parlez des élites dans votre article vous voulez parler en fait des zélites (avec un z ) c’est à dire des pseudos-élites ou faux élites ;car les vrais élites ne sont pas des bourgeois parasites au sens marxiste du terme occupant abusivement et indûment des fonctions qui ne sont pas de leur compétence et qui s’enrichissent sur le dos du peuple en exploitant indûment les travailleurs de tous bords ; Les zélites volent la place des élites qui sont eux-m^mes poussés dans les rangs du prolétariat exploité et abusé . 

                             

                            je note la phrase clée qui résume tout votre excellent article :

                            «  L’objectif du système n’est pas de guérir mais de soigner car ça rapporte plus. »

                             

                            Bienvenue dans l’Internationale-zélitisme.


                            • infraçon infraçon 9 octobre 2013 19:12

                              Est-ce bien raisonnable d’ajouter un commentaire plus de 34 heures après la mise en ligne d’un article ? Essayons.

                              Vous écrivez « Alimentant parfois le chaos comme on le voit en Syrie »

                              que fallait-il faire lors des toutes premières manifestations « sobrement » réprimées :
                              - inciter le régime à bien plus de rigueur envers ces « éléments pilotés de l’extérieur » ?
                              - demander aux manifestants « légitimes » de ne plus manifester et se contenter des démarches démocratiques (votes) ?

                              Et vous remettez en cause un système démocratique dirigé par les élites ?

                              Il y avait dernièrement un article intéressant sur l’analyse par Clouscard de la classe moyenne, véritable mille-feuilles jouant le rôle d’isolant entre la crème (du-dessus, sous la cerise) et la (bonne) pâte bien amorphe, au sens politique (du dessous).

                              Et cette classe moyenne (dont vous faites partie), est la première à appliquer, ne vous en déplaise, chacun à son niveau, ce que vous regrettez : « Filtrage des entrants et dispositifs pour maintenir le statut des anciens. » Ils participent du chaos ! Sinon ça se saurait et le troisième concept de la devise de la République aurait déjà réglé ça depuis longtemps. Malheureusement, il est en troisième position. On se rappelle de Poulidor, qui se souvient de l’éternel troisième ? (Du temps où je faisais du sport à un niveau départemental, je pouvais vous dire en posant les pointes sur la cendrée quels allaient être les trois premiers de la séance.) Et en plus il parait que ça fait « connotation chrétienne » (le troisième concept de la devise républicaine, dixit le site de la Présidence) alors n’en parlons plus.

                              Et du coup vos élites jouent sur du velours. Parce que ce que vous appelez le chaos, n’est que le résultat d’un marché libéral où certains ont plus d’informations (de relations) et plus de ressources financières que d’autres, et où il y a un flux continuel de candidats à faire quelque chose, y compris des choses farfelues ou limite-malhonnêtes mais tant que ça alimente la chaudière à biftons du capitalisme c’est bon à prendre. Et plus on monte plus les actions d’éclat dans le chaotique sont extravagantes, je suis d’accord avec vous. Ce qui ne ridiculise pas l’immense chaos entretenu par les couches inférieures. Je m’arrête d’enfoncer les portes grandes ouvertes.


                              • Proudhon Proudhon 9 octobre 2013 20:03

                                Le problème fondamentale de l’humanité passé et actuelle est celui de la classe sociale et du Dominant.
                                Le Dominant fait à 95 % toujours parti de la classe sociale « supérieure » qui ne voudra jamais partagé ses richesses. Ces Dominants sont les pires parasites de la création, vu qu’on les retrouve dans tous les parti, dans toutes les idéologies. Non seulement ils volent les richesses des autres pour leur bien être personnel mais en plus ils leur pourrissent la vie à longueur de temps en les stressants aux maximum.

                                Voir l’émission d’hier sur La Cinq à propos du stress qui selon une étude anglaise serait lié au statut social et plus important chez ceux d’un statut « inférieur ».

                                Dans cette émission ce qui m’a le plus intéressé c’est l’histoire des babouins d’un chercheur américain qui étudie le stress et les rapports sociaux chez un groupe de babouins depuis plus de 20 ans.

                                Il s’avère au final les mâles dominants sont des ordures de première et pourrissent la vie à la collectivité « babouine » en général.

                                Le plus intéressant c’est le jour où les mâles dominants sont morts suite à la découverte de viande contaminé. Vu qu’ils veulent de part leur statut se servir les premiers et rien laisser aux autres, ils sont tous morts d’infections.

                                Et bien le chercheur s’est aperçu ensuite que la communauté « babouine » où il ne restait plus que des mâles gentils et des femelles avec leurs petits a complètement changé de comportement. Beaucoup moins de stress, moins de violence, plus d’amour en fait.

                                Il terminait en expliquant que vu qu’une communauté de babouins avait réussit à améliorer sont fonctionnement social, pourquoi l’homme n’y arriverait-il pas. Alors je ne sais pas si le chercheur n’a pas voulu polémiquer où s’il ne s’est aperçu de rien.

                                Mais dans cette histoire le lien entre la mort des ordures de mâles dominants et l’amélioration de la vie de ses babouins est évident au plus haut point.

                                A bon entendeur !


                                • BA 9 octobre 2013 23:29
                                  Le procès des mystérieuses enveloppes de l’UIMM.

                                  Quand les dirigeants de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), l’une des plus anciennes et influentes fédérations patronales, distribuent des enveloppes d’argent liquide, de la main à la main, à des syndicats, à des associations, des organismes liés à la vie universitaire, des intellectuels, des représentants des médias ou des pouvoirs publics, ils appellent cela de la « régulation sociale ». 

                                  Le code pénal lui donne un autre nom, « abus de confiance » et « travail dissimulé ».

                                  Ces deux versions sont au cœur du procès qui s’ouvre, lundi 7 octobre, devant le tribunal correctionnel de Paris pour trois semaines. Onze prévenus, dont l’ancien vice-président de l’UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, vont devoir s’expliquer sur la destination de 15,6 millions d’euros retirés en liquide des caisses de l’organisation entre 2000 et 2007.

                                  Le délégué général adjoint de l’UIMM, Dominique de Calan, ne s’est guère montré plus précis, consentant seulement à indiquer que les enveloppes de « régulation sociale » alimentaient « les associations, les partenaires sociaux, les intellectuels, les médias et les pouvoirs publics » ou encore « des organismes liés à la vie universitaire. »

                                  Lui aussi justifiait la discrétion qui prévalait dans la remise de ces fonds. « Dans ce climat général de lutte des classes, observait-il, les réformistes auraient été mis au ban de la société et de leur mouvance si l’on avait su que le patronat aidait ces organismes. Cela évitait en plus le risque d’être accusé de contrepartie. »


                                  Les réformistes étaient achetés par le patronat.

                                  Le patronat a dépensé 15,6 millions d’euros pour acheter les réformistes.

                                  Ben oui.

                                  Et ça explique beaucoup de choses.

                                  • gogoRat gogoRat 11 octobre 2013 00:05

                                    bien vu :
                                    « Les grandes idées de la Renaissance ou des Lumières ont été ensevelies »

                                    " En Chine, en Russie, en Occident, le citoyen est sollicité ou invité à consommer mais il n’a pas besoin de penser et d’ailleurs dans les régimes les plus autoritaire, penser est interdit alors qu’en Occident c’est autorisé mais pas très bien vu par les maîtres du système.« 

                                    Au temps du  »sapere aude«  des Lumières, la ville de Lyon savait se contenter de lampions pour fêter simplement et sincèrement le 8 décembre Ce jour est maintenant devenu une »fête des lumières« de plus en plus passive, commerciale et moutonnière ...
                                     sic transit gloria mundi 

                                     Cela permet au badaud de passage à voir un instantané du genre du genre de ’bonheur’ obligé que nous atteignons par la méthode Coué imposée par notre »meilleur des mondes" !
                                     ( mais le fait d’écarter quelques jours les SDF des voies de pèlerinages commerciales n’en a pas pour autant valeur de trêve : la guerre civile larvée n’en est rendue que plus évidente pour qui ne s’arrête pas aux apparences )


                                    • Jean-Louis CHARPAL 11 octobre 2013 00:40

                                      On peut synthétiser très simplement les choses.

                                      L’ homme est capable du meilleur comme du pire.

                                      Il y a des périodes où les hommes capables du pire dominent les autres. C’est le cas de la période actuelle.

                                      On peut parler, puisque domination il y a, d’une « dictature des salauds ».

                                      C’est pourquoi les démocraties, devenues formelles, ne sont plus qu’un décor de carton pâte ou, si on préfère cette comparaison, des coquilles vides.

                                       


                                      • yvesduc 11 octobre 2013 21:16

                                        La Russie de Staline s’est militarisée parce qu’elle y était obligée ! D’abord parce que l’Occident, États-Unis inclus, voulaient que l’Allemagne nazie et les Russes s’auto-détruisent (parce que les Russes étaient communistes), ensuite parce les États-Unis, après avoir changé d’alliés (mais pas d’objectif), n’ont cessé de manquer à leur parole envers la Russie et ce, jusqu’à la fin de la guerre ; enfin parce que les États-Unis ont multiplié les démonstrations de force, particulièrement violentes, à l’intention des Russes : le bombardement de Dresde et les deux bombardements atomiques au Japon, tout de même. Trois villes rayées de la carte avec pour message subliminal : « On est les américains, on va dominer le monde. Vous avez compris ou il vous en faut une autre ? » Avez-vous lu Pauwels ? Dépêchez-vous : son livre « Le mythe de la bonne guerre » était épuisé mais à l’occasion de la sortie de « Big business avec les Nazis », il vient d’être réédité.

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