Les relations troubles de Pervez Musharraf et de la CIA
Qui avait le plus intérêt à faire disparaître Benazir Bhutto ? La question, plusieurs mois après sa mort, reste posée. Or, l’évolution récente et rapide de la politique au Pakistan, à la suite des récentes élections, ouvre de belles perspectives sur les clients potentiels à la disparition souhaitée de la pasionaria pakistanaise. Une partie du voile vient d’être levée, avec la révélation par le New York Times de ce qui peut être considéré comme une véritable bombe médiatique : oui, la CIA a bien utilisée une base secrète sur le sol du Pakistan même pour lancer ses drones Predators sur des objectifs situés en territoire pakistanais, au plus grand mépris des droits sur la souveraineté du pays.
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Et ce en plein accord avec... Pervez Musharraf, à la suite d’un accord passé début janvier dernier seulement, alors que Bhutto était décédée le 27 décembre 2007 :
"The new agreements with Pakistan came after a trip to the country on Jan. 9 by Mike McConnell, the director of national intelligence, and Gen. Michael V. Hayden, the C.I.A. director. The American officials met with Mr. Musharraf as well as with the new army chief, Gen. Ashfaq Parvez Kayani, and offered a range of increased covert operations aimed at thwarting intensifying efforts by Al-Qaïda and the Taliban to destabilize the Pakistani government."
Ce qu’on sait moins, c’est que derrière Hayden il y a John Negroponte, qui était venu le 7 novembre 2007 déjà régler quelques "détails" sur place. Une fois Bhutto assassinée, ce même Negroponte arrive une nouvelle fois, alors qu’il n’est déjà plus à la tête de la Direction du renseignement national (DNI) depuis le 4 janvier 2007, date à laquelle il a été remplacé par Mike McConnell. Negroponte a été depuis trente ans dans tous les coups tordus de la CIA : Honduras, Nicaragua, les "contras" en Iran, le Mexique... Ses nombreux séjours au Pakistan et son poste actuel d’assistant direct de Condoleeza Rice en font le candidat rêvé au titre d’espion en chef dans le pays. Et d’organisateur des basses œuvres, y compris les pires. Surnommé "l’ambassadeur des escadrons de la mort", il pourrait être le coupable véritable tout trouvé pour l’assassinat commandé de Benazir Bhutto, pourtant soutenue par les Etats-Unis... mais qui auraient pu se raviser devant les exigences de Musharraf.
Il déclarait alors, ce Negroponte, que "Les chefs d’Al-Qaïda sont cachés au Pakistan d’où ils revitalisent leur réseau". Ce que s’étaient empressés de nier les Pakistanais : "Faux", a répondu le Pakistan, vendredi. "Nous n’avons aucune information permettant d’affirmer une telle chose." Depuis toujours, Musharraf nie en effet héberger les hommes de Ben Laden voire Ben Laden lui-même. "Les Etats-Unis ne nous ont pas communiqué ces informations, a affirmé le porte-parole de l’armée pakistanaise à Reuters." Lors d’une nouvelle "visite" le 29 mars, notre homme semblait un peu moins à l’aise : le gouvernement pakistanais entre-temps avait déjà changé et Musharraf placé en minorité lors des élections. Suspecté d’ingérence manifeste, Negroponte "categorically said that his visit was certainly not an attempt to interfere in the ongoing political arrangements in Pakistan". Une façon fort diplomatique de la part du Pakistan de demander aux Etats-Unis d’arrêter leur ingérence déguisée dans le pays. Bhutto, elle, s’était déjà engagée à faire le contraire, à savoir à aider davantage les Etats-Unis dans leur traque aux terroristes. Ce qui la mettait automatiquement au rang d’ennemie jurée pour Musharraf, désireux de rester dans le flou qu’il avait savamment entretenu. Le faire oui, mais sans que ça se sache. Exit Negroponte, retour à la case Musharraf.
Un bien étrange voyage donc que celui de Hayden, qui sonne aujourd’hui comme un signal de voie libre dégagée, et ce, à peine deux semaines après l’attentat mortel contre Bhutto. De là à dire qu’ils en avaient besoin, de cette voie libre, à la CIA... C’était pourtant aussi jouer avec le feu, car les talibans ont réagi à leur façon, en ensanglantant aussitôt le pays avec des attentats parmi les plus meurtriers jamais produits dans le pays. Pour les Etats-Unis, cette frappe avait pour raison l’éternelle raison invoquée depuis 2001 : la traque au Ben Laden invisible, dont la CIA avait révélé voici quelques mois qu’il "pourrait" se cacher au Pakistan, à Quetta, ce dont tout le monde se doutait depuis son départ de Tora Bora, soit plus de six années maintenant. Une ville interdite comme par hasard aux journalistes. Le nouveau gouvernement élu a aussitôt révélé cet accord secret, tout aussitôt dénoncé par les Etats-Unis comme laissant un répit à Al-Quaïda :“But that would give the militants space to provide safe haven to Al-Qaïda and other extremists engaged in attacks in Afghanistan.”
On a donc un révélation de taille, qui implique implicitement la CIA et l’aviation américaine, dans des opérations menées directement sur le territoire pakistanais avec l’accord du dirigeant principal du pays de l’époque : Pervez Musharraf. Avec comme prétexte principal la traque de Ben Laden. Bien. Maintenant reprenons le fil des derniers mois : qui a affirmé dans une interview télévisée que Ben Laden devait être mort depuis longtemps ? Ne cherchez pas : c’est Benazir Bhutto. Qui rendait aussitôt ridicule un accord secret pour l’installation d’une base de drones sur le territoire même du pays : un drone pour tuer un mort, cela devient surréaliste. Etait-ce la façon qu’avait choisie Benazir Bhutto pour dénoncer cet accord prévu de longue date et cette implication directe de la CIA dans la vie pakistanaise ? On ne le saura jamais. Toujours est-il qu’elle est morte après avoir dit que le principal objectif des Etats-Unis au Pakistan n’existait plus, et qu’il était donc vain de continuer à faire croire à sa traque. Remettant en cause toute une stratégie, toute une lourde infrastructure et une belle compromission du pouvoir en place."Officials say there is clear, if unstated, pressure to make a last effort to capture or kill Osama bin Laden before Mr. Bush leaves office. But several senior officials in the State Department have been warning that the administration’s full-scale backing of Mr. Musharraf was a wrong-headed strategy that could now blow up." Les Etats-Unis, qui avaient misé sur Bhutto, assez corrompue pour accepter beaucoup de couleuvres, ont-ils été pris à l’improviste par cette déclaration dévastatrice de leur championne ?
On a beau avoir prévenu en interne W. Bush que ces révélations pouvaient être "explosives", cela n’a pas changé sa décision. Et fait la même erreur qu’en Irak et en Afghanistan "Instead, the opposition parties have called for a strategy in the tribal areas similar to the new counterinsurgency strategies employed by the American military in Afghanistan and Iraq. There, the United States has tried to use a combination of military force, reconstruction and political dialogue to turn local tribes against militants." Une stratégie qui ne marche pas et qui n’a jamais marché comme le disent maintenant ouvertement des membres éminents de l’armée américaine, dont un amiral dissident désormais des décisions prises en haut lieu à sa place et qui ne mâche plus ses mots. Au contraire même, puisque ces dernières semaines les tirs via les drones américains se sont encore accélérés.
Pour savoir à quel point c’est tordu comme histoire, je vous invite à retourner lire l’excellent article de mon confrère Charles Bwele sur les suppressions d’images de sites cruciaux pour l’armée américaine. En examinant attentivement les images de Google Earth, on découvre en effet une chose étonnante : au Pakistan, il y a bien des bases militaires et pas mal même. Mais c’est le seul pays où il n’y figure aucun avion de visible, et ce sur un nombre étonnant de pistes. Etonnant Pakistan, qui possède des F-16 invisibles et des drones américains qui le sont tout autant. Pourquoi donc ne rien montrer ? Car, même en Irak, un Predator est visible de satellite, et on vous l’a déjà montré. Seulement voilà : ceux-là ont droit à une existence réelle, les autres pas. Il y a donc deux sortes de Predators pour les Américains : les bons et les mauvais, les visibles et les invisibles. Ceux qu’on peut montrer et ceux que l’on doit cacher. A une époque, un Etat, l’URSS, pour ne pas le nommer, s’était amusé à défier la puissance américaine en installant des missiles à Cuba. On avait failli avoir, à partir de là, la Troisième Guerre mondiale. L’affaire des missiles de Cuba avait été la plus grande crise internationale depuis 1945. Les U2 américains avaient révélé l’installation de ces missiles et leur acheminement à bord de cargos soviétiques. Aujourd’hui, c’est l’inverse : les Etats-Unis effacent les traces de leurs "missiles de Cuba" pakistanais devenus avions téléguidés. Pas de traces, pas de preuves, pas de compromission visible, pas d’ingérence à dénoncer. Et, pourtant, ils sont bien là : le 30 janvier dernier, un Predator envoie un missile Hellfire sur le village de Khushali Torikhel, au Nord Waziristan tuant 12 personnes. Le 17, il en avait déjà tué 20 autres, toujours au Waziristan. En 2005 déjà, on avait prouvé que ces attaques étaient bien celles d’un Hellfire tirés d’un drone, des parties du missile ayant été retrouvées sur place.
L’une de ces bases idéales, nous l’avons retrouvée. Elle est à Wana, en pleine zone tribale ; à 924 m d’altitude à 32.310 de latitude et 69.570 de longitude (à voir sur GoogleMaps en entrant les coordonnées indiquées). Une seule piste et un seul hangar, dans une zone très intéressante. Une piste de l’armée, numérotée (n°60-27), longue de 1 386 m à peine et large de 44 m, et située à 25 km à peine de la frontière afghane, bien gardée par un rempart de terre, et avec juste à côté des bâtiments comme ceux des écoles militaires pakistanaises. Des bâtiments dont certains portent encore un camouflage, et qui sont eux-mêmes gardés par une clôture et des miradors espacés ici et là. A côté, des camions de ravitaillement, eux-mêmes protégés par des levées de terre. La longueur de piste exclut son usage pour aucune des composantes de l’aviation pakistanaise : A-5, F-7 (des Mig21), les Mirages 5-50 au rebut désormais ou les F-16 d’origine américaine en cours de modernisation et les 8 nouveaux JF-17 et les J-10 Chinois. Entretenue, près d’une base fortifiée, une piste unique dégagée... l’endroit idéal... pour un lancement de Predator. Officiellement, en effet, il requiert un terrain de 5 000 sur 75 pieds, 1 524 m sur 23 m seulement, mais décolle bien avant ça.
Dès 2002, un communiqué de l’armée pakistanaise affirmait qu’à Wana, des talibans avait fait circuler une liste de 120 personnes susceptibles de travailler sur place, avec la CIA, et donc de les menacer de mort. Dès 2002 déjà, la piste était déjà l’objet de suspicions sur son usage éventuel. Les défenses s’expliquent : récemment, le 16 mars dernier, une offensive talibane avait consisté à l’attaque d’un "fort paramilitaire"... selon la terminologie officielle pakistanaise. "Paramilitaire" reste à définir dans ce jargon : pas une base officielle pakistanaise, donc... et peut-être bien une base... privée ou de la CIA américaine. Le vocabulaire des communiqués révèle bien des surprises à qui sait les lire attentivement. Wana, avec sa piste unique et son enceinte close et gardée, est bien l’endroit idéal pour lancer des Predators.
La région est truffée de bases militaires, dont certaines abandonnées, comme à Miram Shah, où deux pistes croisées sont tombées en désuétude et ne sont plus entretenues. La zone a déjà été à plusieurs reprises l’objet de bombardements de missiles "d’origine inconnue". Le 17 mars encore, trois bombes "apparently dropped by an American aircraft," tuent 9 personnes dans la même région."The bombs in South Waziristan hit a mud compound in Wana in the afternoon, killing an Arab of Middle Eastern origin, two men from Turkmenistan and six Pakistanis from outside the tribal area, the security official said." Evidemment, on maintient le flou, côté américain, sur l’origine du bombardement : "The bombing on Sunday was carried out by a B-52 aircraft, residents said, but that description could not be confirmed". Un B-52 qui envoie avec précision trois bombes seulement, c’est du jamais vu : il est incapable d’en lancer aussi peu d’un coup et encore moins capable de lancer des bombes guidées par laser à basse altitude. On est bien là en pleine désinformation.
L’autre base de Predator, outre Shamsi, est celle de Jacobabad. Beaucoup plus grande, en Uzbekistan. Là encore, les tampons effaceurs décrits par Charles Bwele sont passés : on peut y voir 40 hangars en dur... mais pas un seul avion de visible ! Des traces de manipulation rapides d’images subsistent devant les hangars. Assez proche de là, on retrouve un autre aérodrome, aux dimensions idéales, avec un seul hangar et une seule piste. Au Sud, un énorme complexe pétrolier et de gaz aux réservoirs peints en camouflage et une centrale électrique de dimension conséquente attenante, possible complexe nucléaire. Sui est en fait le plus ancien gisement de gaz du pays qui fournit 25 % de la production du pays. La tribu des Bugti y est la plus représentée et pose du fil à retordre au pouvoir central qui la prend avec des pincettes. La présence militaire est forte, avec force garnisons et bâtiments. A 60 m à l’ouest, à peine, on a les sites des deux premiers tests nucléaires pakistanais. On n’est pas très loin de Quetta et de son aéroport international... devenu célèbre en 2001 et cité récemment comme ville pouvant héberger... Ben Laden ! Faire décoller un Predator de là implique obligatoirement un accord, tant la région est... critique pour la sécurité nucléaire du pays.
Musharraf sur le départ, les Américains ont donc décidé d’intensifier leurs efforts contre les bastions islamistes hébergés au Pakistan, selon les dires de la Maison-Blanche. C’est ce que relate aujourd’hui le Washington Post. "Over the past two months, U.S.-controlled Predator aircraft are known to have struck at least three sites used by Al-Qaïda operatives. About 45 Arab, Afghan and other foreign fighters have been killed in the attacks, all near the Afghan border", disent les autorités. Avec tout de suite une étrange restriction : "The campaign is not designed to capture bin Laden before Bush leaves office", dit un responsable militaire américain."It’s not a blitz to close this chapter", affirme un responsable du renseignement :"If we find the leadership, then we’ll go after it. But nothing can be done to put Al-Qaïda away in the next nine or 10 months. In the long haul, it’s an issue that extends beyond this administration." En résumé, le gouvernement s’engage dans la durée, comme s’il voulait léguer au successeur de Bush la patate chaude pakistanaise. L’impression que cela laisse c’est que la capture effective de Ben Laden n’est plus au programme des festivités, et que ce qui compte, c’est davantage de continuer à tester un pilotage venu de Las Vegas d’un engin tirant du missile Hellfire au Pakistan. Les Américains ont en effet de drôles d’excuses pour continuer à justifier l’usage des Predators pakistanais : c’est le coup de la guerre "propre", déjà utilisé dès la première guerre du Golfe avec les résultats que l’on sait, à savoir des victimes civiles à la pelle. "U.S. intelligence officials estimate that Al-Qaïda has several hundred operatives in the Waziristan tribal region." "But as we learned on 9/11, it only takes 19", dit un officiel américain. "These are not Tora Bora bomb-everything operations, he added, referring to the blanket bombing of Afghanistan’s mountainous area where al-Qaïda leaders were hiding in late 2001".
Quand on sait que ces bombardements de Tora Bora n’ont pas touché exprès les objectifs et que le nombre de leurs victimes a été fort peu élevé, on constate que l’excuse donnée du bombardement "ciblé" ne tient pas. On retombe dans la théorie des "frappes chirurgicales" et de la "guerre propre" qui se sont avérées des mensonges. Jamais dans celle de la bavure assumée. Officiellement, les Américains n’ont donc passé aucun accord avec Musharraf : "Pentagon press secretary Geoff Morrell denied that the two governments have an ’arrangement’ or an ’understanding’." Exactement ce que disait avant les élections Musharraf. Or, quand on voit les bases utilisées, qui sont pakistanaises et de l’armée, c’est rigoureusement impossible. Car le défaut principal aux frappes partant du pays même, c’est la recrudescence des attentats de la part de talibans qui jouent sur du velours avec la fibre nationaliste : "les Américains nous ont déjà envahis, chassons-les". "Local politicians also complain that the strikes only encourage militants to undertake retaliatory actions in urban areas", souligne intelligemment le Post. Un seul mort civil et ce sont 10 moudjadines qui prennent les armes pour le venger : "The -tribal- Pashtuns have a saying : ’Kill one person, make 10 enemies’. This is a war in which the more people you kill, the faster you lose." A croire que les néo-cons au pouvoir à Washington n’ont aucune envie de la gagner... cette guerre contre le terrorisme international. Mais de tester les armes du futur sur le terrain, voilà bien leur credo fondamental, à tirer sur un Pakistanais avec une gâchette installée à Las Vegas. Au Pakistan, la "guerre globale au terrorisme" n’est déjà plus qu’une expression pour enrober les actions douteuses de la CIA et le laboratoire des guerres du futur.
Epilogue à cette histoire. Trois chefs d’Etat ou plutôt deux et une future chef d’Etat, Benazir Bhutto, ont annoncé à la télévision américaine que Ben Laden était "probablement mort". Outre Bhutto, il y a Amid Karzaï, dont on sait la propension à se rapprocher des talibans, et... Pervez Musharraf lui-même, le président pakistanais, sur CNN le 18 janvier 2002. Juste après son intervention, il se faisait recadrer par la CIA pour déclarer qu’il menait une lutte "sans merci" contre le "terrorisme international". Mais sans plus jamais citer Ben Laden pour autant. Si besoin était de confirmer son implication dans cette "lutte", une vidéo de Ben Laden survenue pile-poil confirmait que le Pakistan était bien un "objectif" pour Al-Quaïda. On sait à quoi correspondent ces vidéos : quand la CIA a besoin d’aide, elle ressuscite Ben Laden, on le sait. En 2001, selon certains, un accord secret avait été passé entre Musharraf et les Etats-Unis : l’arrestation de Ben Laden aurait déstabilisé le Pakistan si elle s’était produite sur place. L’annonce de sa mort par Musharraf le lavait alors de tout soupçon d’hébergement. Et faisait surtout oublier le trou béant de quinze ans qui subsiste dans sa carrière. Période pendant laquelle il fréquentait... Ben Laden,"recruté par la CIA pour construire des bunkers et des tunnels pour les moudjahidins afghans combattant l’Armée rouge" affirmait B. Raman, un haut fonctionnaire indien. Le constructeur de Tora Bora, grand ami des Américains... et de Pervez Musharraf.
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