Sur le contrôle des armes à feu
Le mythe selon lequel bannir les armes à feu permettrait d’éviter les stragégies comme celles de Virginie il y a quelques heures font de nouveau surface. Ne faut-il pas chercher d’autres causes ailleurs ?
Après la malheureuse tragédie de Virginie ou plus de 30 étudiants ont perdu la vie, il n’en fallait pas plus pour que le discours puritain et moraliste des chroniqueurs et autres analyses des médias ressurgissent. On entendait de tout et de rien sur l’ensemble de nos programmes et de nos émissions. Et ce n’est que le début.
Dans une pure opération de démagogie, les presses françaises, québécoises et canadiennes ont repris tous en chœur le mythe d’un contrôle des armes de feu absolument nécessaire pour endiguer et annihiler ses tragédies mortelles. Et bien sûr, comme il est coutume, le mauvais peuple américain méchant et borné a été montré du doigt, forcement, face à un système laxiste, minable et digne de l’époque du Far West (version John Wayne, Henri Fonda ou Lucky Luke). Mais qu’en est-il vraiment ?
Après Colombine, Texas, et dernièrement dans la communauté des Amish en Pennsylvanie, voici qu’un autre illuminé décide de son propre chef de prendre une arme (qui aurait pu être n’importe quoi), de rentrer dans une université, choisit de ne pas choisir ses futures victimes, les massacre sans l’ombre d’une compassion humaine et, dans un ultime geste de lâcheté, décide non pas de s’ôter simplement la vie, mais de fuir le poids d’éventuels regrets, repentirs, remords et autres componctions. Tels sont les faits, rien que les faits.
Peut-on pour autant conclure qu’il s’agit simplement de mal américain dont la seule cause se trouve dans l’inexistence d’un contrôle des armes à feu ? Ou n’est-ce pas plutôt l’étrange conséquence d’une société (celle du XXIe siècle), la nôtre, où les repères et les modèles ont complètement disparu ?
Et que dire donc s’il s’agit d’une problématique américano-américaine des quelques cas qui très loin de l’oncle Sam ont fait des victimes et des orphelins de ce côté du fleuve Saint-Laurent ? Polytechnique, Concordia, Dawson ne sont pas des situations isolés des cas américains. Pourtant, il existe dans notre patrie un contrôle plus strict (améliorable sans aucun doute) des armes à feu.
Le mal de ces êtres sans pitié et dignité pour la race humaine n’est-il peut-être pas à chercher ailleurs ?
Des fonds disponibles pour des recherches en santé mentale et en détection de cas problématiques ne seraient pas mieux qu’un contrôle d’armes coûteux et pas nécessairement rentables ?
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