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Accueil du site > Actualités > International > Ukraine : Le substrat identitaire de la crise

Ukraine : Le substrat identitaire de la crise

Le présent article a été rédigé pour l'Union Populaire Républicaine en février dernier, alors que la situation en Ukraine dégénérait en guerre civile. Nous le proposons sans aucune modification aux lecteurs d'Agoravox sur les instances de quelques uns, afin de leur permettre de mieux saisir les origines identitaires de la fracture entre les deux Ukraines.

Comme toujours – ou presque – la réalité est plus complexe que les représentations que l’on s’en fait. La crise ukrainienne ne fait pas exception à cette règle, ne se résumant ni à une opposition entre pro et anti-européens, telle que nous le présentent les médias occidentaux, ni à une révolution de couleur, telle que l’ingérence des puissances occidentales – Etats-Unis et Otan en tête – peut nous le laisser croire. Elle recouvre en réalité des lignes de fracture apparues dans l’Ukraine naissante au XVIIe siècle.

On ne peut comprendre la crise actuelle sans tenir compte du fait que l’Ukraine est un pays à la fois très ancien et très neuf. Très ancien dans la mesure où il constitue le berceau du monde slave oriental ; très neuf en ce qu’il s’est constitué en Etat au XXe siècle seulement, sur les débris des empires russe et austro-hongrois. L’édification de l’Ukraine contemporaine a nécessité une reconstruction identitaire profonde, et c’est dans la conception qu’elle a de son identité nationale qu’il faut chercher les causes réelles des crises répétées qu’elle connaît depuis 1989 et qui mettent à chaque fois en péril son unité territoriale et politique.

 

I. LA GENESE D’UNE IDENTITE PROPRE (XVIIe-XVIIIe s.)

Contrairement à l’Europe occidentale, dont l’unité culturelle et linguistique fut toujours le fruit d’une volonté fédératrice et resta superficielle, et à l’Europe centrale, où les Serbes, les Croates, les Tchèques et les autres peuples slaves occidentaux constituaient des entités ethniques bien distinctes, le monde slave oriental connaissait depuis ses origines une profonde unité culturelle et linguistique qui perdura intacte jusqu’à la fin du XVIe siècle. Cette unité ne disparut pas avec l’émergence d’espaces culturels et linguistiques autonomes – russe, ukrainien et biélorusse – mais coexista avec ces particularités ethniques en gestation jusqu’au XVIIe siècle.

Le royaume polono-lituanien en 1619. Le mot “Ukraine” (lit. frontière) n’a commencé à désigner un pays distinct de la Pologne et de la Russie qu’au XVIIe siècle. Il désignait auparavant une zone étroite de colonisation agricole, de cent à trois cents kilomètres de largeur, qui séparait la forêt-steppe au nord des régions méridionales des steppes.

Les guerres nationales et religieuses de l’Europe occidentale et centrale brisèrent définitivement l’unité du monde slave oriental. Alors que la guerre prenait fin en Europe occidentale par le traité de Westphalie (1648), elle embrasa le royaume polono-lituanien dont l’Ukraine et la Biélorussie faisaient alors partie, ruina l’unité religieuse et l’organisation sociale traditionnelles de l’Ukraine, et accoucha de conceptions identitaires nouvelles. La traditionnelle foi orthodoxe dut s’accommoder d’un nombre croissant de catholiques romains, gréco-catholiques (uniates), calvinistes et sociniens. L’organisation sociale, quant à elle, fut ébranlée par la montée en puissance des Cosaques, petite noblesse militaire qui prit la tête de la révolte paysanne en 1648 et mena une véritable guerre de libération contre l’occupant polonais et l’aristocratie princière d’Ukraine. Bien que seule une minorité de ses membres fût réellement polonisée, cette aristocratie appartenait à la couche la plus riche et la plus titrée de l’Etat polono-lituanien. Son discrédit était tel dans la population qu’on donnait le nom de « Polonais » y compris à ceux des princes que l’Etat polono-lituanien persécutait pour leur fidélité à la foi orthodoxe et leur soutien au projet que nourrissait la Russie de réunifier politiquement à son profit le monde salve oriental. Suite à la révolte de 1648-1654, les Cosaques parvinrent à fonder, dans la partie orientale de l’actuelle Ukraine, un Etat – l’Hetmanat – émancipé de la tutelle polono-lituanienne et qui subsista jusqu’à sa suppression définitive par Catherine la Grande en 1765. Ce précédent cosaque devait incarner l’idéal national ukrainien du XIXe siècle.

Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan Mahmoud IV de Turquie (Ilya Repine, 1880-1891). Les Cosaques sont mentionnés pour la première fois dans un texte de la fin du XIIIe siècle. Il s’agissait à l’origine de simples paysans qui en vinrent à se faire gardiens de convois et pillards face aux hordes tatares, développant à l’occasion un exceptionnel sens tactique. Ayant découvert la navigation avec autant de bonheur qu’ils avaient appris à monter à cheval, ils se laissaient volontiers aller à la piraterie le long de la Volga et en mer Noire. Rapidement organisés en républiques militaires, ils se firent souvent mercenaires, la plupart étant « enregistrés », c’est-à-dire rétribués par une armée régulière. Le Cosaque était un homme libre dont le mode de vie était caractérisé par le goût de la liberté et de l’aventure, vivant de chasse, de pêche, de cueillette et de pillage sur l’ennemi. Son appartenance ethnique importait peu : les Cosaques zaporogues, sans doute les plus célèbres, comptaient une majorité d’Ukrainiens et de Biélorusses, mais également une importante minorité de Polonais et de Moldaves, un détachement de juifs, des condottières des colonies italiennes de la mer Noire et une poignée d’aventuriers français.

 

II. LA CREATION D’UN MYTHE NATIONAL (XIXe s.)

Les guerres menées contre l’oppression de l’Etat polono-lituanien dans la seconde moitié du XVIIe siècle avaient suscité une première prise de conscience d’une identité propre, essentiellement paysanne et orthodoxe. L’Hetmanat cosaque constituait quant à lui un précédent rendant crédible la création d’un Etat indépendant, politiquement viable. Enfin, la domination russe – consécutive aux trois partages de la Pologne (1772, 1793 et 1795) dans lesquels la Russie récupéra l’Ukraine à l’exception de la Galicie, qui passa sous domination autrichienne – mettait en relief, par effet de contraste, une langue et une culture désormais proprement ukrainiennes. Il restait à construire un mythe national, c’est-à-dire à donner une lecture de l’histoire conforme au projet politique d’indépendance de l’Ukraine et à recomposer l’identité des populations ukrainiennes en vue de leur unification. Comme partout ailleurs en Europe à la même époque, il s’agissait de refondre l’identité d’un peuple au creuset du concept de Nation hérité de la Révolution française, pour la transformer en une identité nationale.

L’un des principaux fondateurs idéologiques du nationalisme ukrainien fut l’historien Mykhaïlo Drahomanov (1841-1895). Elève de Proudhon, il alliait le nationalisme à la pensée socialiste et contribua fortement à la création d’un mythe national. En raison de son anticléricalisme et de l’éclatement confessionnel de l’Ukraine depuis le XVIIe siècle, il expurgea de sa représentation de l’identité ukrainienne toute référence sérieuse à la foi chrétienne, préférant évoquer les croyances païennes des anciens peuples d’Ukraine et suivant en cela la plupart des nationalismes européens de l’époque. La langue ukrainienne fut célébrée comme un élément essentiel de l’identité nationale, à tel point que le pouvoir impérial russe l’interdit en 1876.

 Mykhaïlo Drahomanov (1841-1895).

Ce fut toutefois dans la kozatchtchina (cosaquerie) que Drahomanov, lui-même de petite noblesse d’origine cosaque, vit l’âme de la résistance et de l’indépendance de l’Ukraine. Les hauts faits de ces défenseurs de la patrie, l’aspect romantique de la Sitch des Zaporogues, leurs origines populaires et leur insatiable besoin de liberté ne pouvaient que favoriser leur identification à l’idéal ukrainien promu par l’historiographie de l’époque. Encore aujourd’hui, c’est cette période cosaque, jugée héroïque malgré les pogroms dirigés contre les uniates et les juifs, qui constitue le mythe fondateur de l’Ukraine et que beaucoup d’Ukrainiens considèrent comme la seule représentation authentiquement nationale de leur pays.

Le terme de « sitch » désignait un camp fortifié cosaque. La Sitch zaporogue abritait le centre politique des Cosaques zaporogues et le quartier général de leur armée ; elle fut établie vers le milieu du XVIe siècle sur une île (Petite- Khortytza) au milieu du Dniepr inférieur et fut déplacée sept fois pour permettre son agrandissement. Devenue un important avant-poste dans la lutte contre les Tatars de Crimée et les Ottomans, la forteresse de la Sitch fut supprimée en 1775 par Catherine II de Russie. Signe de l’importance de la Sitch zaporogue dans l’imaginaire national, un cercle d’étudiants ukrainiens à l’Université de Vienne se donnera le nom de « La Sitch » dès les années 1870.

 

III. LA RESURGENCE DES GUERRES CIVILES (XXe-XXIe s.)

Si les mythes fondateurs parvinrent à donner à l’ensemble des Ukrainiens une conscience vive de leur identité nationale, ils échouèrent à les unifier totalement en une communauté de vues sur l’avenir de leur pays. La raison de cet échec tient aux limites mêmes de ces mythes, dont la nature idéologique interdisait à leurs auteurs de prendre en considération deux aspects essentiels de la réalité ukrainienne : l’anti-russisme, regardé comme consubstantielle à l’identité ukrainienne par les Ukrainiens de l’Ouest (dans les terres anciennement autrichiennes, d’irrédentisme radical), et la foi orthodoxe et la langue russe, regardées comme constitutives de cette même identité par les Ukrainiens des régions orientales du pays. Ces lignes de fracture, contemporaines de l’émergence au XVIIe siècle d’une identité ukrainienne propre, ne furent jamais surmontées par la suite. Tant que la domination russe se fit sentir, ces dissensions furent reléguées derrière l’objectif commun de l’indépendance du pays ; mais lorsque l’Ukraine l’obtint en 1917, pour trois brèves années, elles ressurgirent, avant d’être de nouveau tues sous le régime soviétique. Durant la seconde guerre mondiale, l’anti-russisme de l’Ukraine occidentale se traduisit par une collaboration active d’un grand nombre d’Ukrainiens avec le « libérateur » allemand (on estime leur nombre à environ 220.000, dont une division de SS). Leur résistance armée au pouvoir soviétique se poursuivit jusqu’en 1954.

A la chute de l’Union soviétique, les conflits internes de l’Ukraine se réveillèrent avec une violence d’autant plus grande qu’ils avaient été longtemps réprimés. Si l’ensemble des Ukrainiens partagent les mêmes idéaux d’indépendance, de démocratie et de bien-être, trois conceptions du pays et de l’identité nationale survivent aux soubresauts de l’Histoire et nourrissent la crise actuelle. La première, nationaliste et violemment anti-russe, est historiquement associée aux régions occidentales du pays, principalement Lviv, la Galicie et la Volhynie. Elle a fourni le gros des bataillons anti-gouvernementaux et comprend un large spectre de partis et de tendances politiques, allant des sociaux-démocrates aux groupes neo-nazis. En dehors des quelques partis militant pour l’adhésion à l’UE, elle revendique beaucoup moins un partenariat avec l’UE qu’elle ne rejette violemment l’accord économique conclu avec la Fédération de Russie, rejoignant en cela les intérêts des Etats-Unis et de l’OTAN. Elle s’oppose dès lors ouvertement à la conception plus médiane de la composante nationaliste kiévienne ou dnieprienne, essentiellement ancrée dans l’Est du pays, qui s’accommode de relations complexes mais pacifiques avec la Russie. Une troisième composante de la société politique ukrainienne, plus minoritaire, est communiste et peut être qualifiée de national-soviétique. Son influence reste importante parmi les officiers généraux de l’armée et la classe ouvrière.

 

CONCLUSION

La crise que traverse actuellement l’Ukraine est avant tout une crise identitaire, qui s’inscrit dans le prolongement d’une fracture séculaire. A bien des égards, les ingérences extérieures ne font qu’attiser et encourager une situation conflictuelle préexistante, dont on pressent qu’elle pourrait un jour déboucher sur une guerre civile. De ce nouvel épisode de la crise ukrainienne, quatre constats peuvent être dressés :

  • La grande majorité des Ukrainiens, y compromis dans l’Est du pays, sont excédés par la pauvreté (la plus importante d’Europe) et la corruption endémique. Le discrédit du gouvernement de Viktor Ianoukovitch au sein de la population ukrainienne est une réalité dont la Russie a su prendre acte très tôt. La dénonciation des ingérences américaines ne doit pas conduire à ignorer les fractures identitaires et les revendications sociales qui fragilisent considérablement l’Ukraine.
  • Les Etats-Unis, bien qu’ayant initié et organisé la « révolution », n’en tireront probablement qu’un bénéfice très relatif et à court terme, la mentalité ukrainienne étant profondément rétive à un abandon de l’indépendance nationale, fut-ce en intégrant de l’UE ou l’Otan. Les précédentes crises ont montré que le gouvernement prétendument pro-occidental a su s’entendre avec la Russie bien mieux que le gouvernement soi-disant pro-russe, notamment sur le contentieux interminable autour du transit du gaz russe. L’absence totale de soutien de la Russie à Viktor Ianoukovitch est en cela très éclairant.
  • Les Etats de l’Union européenne ont chacun tenté de défendre leurs intérêts ou ceux de leurs commanditaires, sans se soucier aucunement d’élaborer une chimérique politique étrangère commune.
  • L’intérêt de la France lui commande de réaffirmer avec force les principes d’indépendance et de non-ingérence, fondements essentiels tant de sa propre souveraineté que de l’ordre international.

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13 réactions à cet article    


  • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 27 août 2014 19:47

    On échappe pas à l’Histoire.

    Mais le problème de nos dirigeants, c’est qu’ils ignorent l’Histoire, donc ils font n’importe quoi !


    • filo... 28 août 2014 00:53

      @l’auteur

      Votre article s’inscrit dans une longue lignée du travail de sape occidental. Vous cherchez à occulter la vérité sur cette pseudo crise ukrainienne. Certes l’histoire joue un rôle dans le développement de l’esprit d’une partie de la population de ce pays. Mais ce n’est qu’une infime partie qui a très peu d’influence.

      Vous cherchez à nous faire oublier les vrais raisons de cette situation que nous avons aujourd’hui et nous occulter le côté impérialiste, le vraie visage occidental, américains et européenne en particulier.

      Et là au lieu de commencer par commencement, par les 5 milliards de Dollars que les américains ont dépensés pour foutre la m... en Ukraine. Cet argent c’est pour organiser la finale qui s’est joué sur Maidan et qui a couronnée des années de leurs manipulations dans l’ombre. Même George Soros lors d’u récent interview a reconnu qu’il a financé pendant des années l’opposition qui a finie par ce manifesté sur Maidan.

      En lieu et place vous minimiser le rôle américain et vous écrivez : "Les Etats-Unis, bien qu’ayant initié et organisé la « révolution », n’en tireront probablement qu’un bénéfice très relatif..."

      Quelle bénéfice autre que de foutre la m...

      Créer des tensions et la crise entre UE et la Russie et  permettre aux américains avec son bras armé l’OTAN de continuer à occupé l’Europe. Continuer comme jusqu’à maintenant à se présenter comme ami et libérateur il n’y a plus personne qui croit (sauf peut être votre président de la république) 

      Ce que vous faites là c’est de la démagogie et c’est le côté odieux de votre article. Rajouter une couche, noyer le poisson.

      Depuis que le monde est monde ça sera un mensonge de plus et rien d’autre

      Puisque vous êtes capable de faire cette forme de manipulation mentale, je vous propose de réfléchir et nous faire un article sur esclavagisme. J’en suis sûr que vous trouverez des excuses pour des occidentaux d’avoir pratiquer ça, des raisons atténuantes. Vous allez nous démontrer que la faute est de côté des esclaves car dans leur histoire c’était tracé ainsi...

      Du pareil au même comme ce que vous nous démontrez avec Ukraine.

      Vous seriez parfaitement capable je le sais !


      • Romaric THOMAS 28 août 2014 20:12

        J’entends bien votre propos. Permettez-moi de vous faire observer que vous faites un contresens total en m’attribuant des intentions et un propos totalement opposés à ce que j’ai écrit. Le sens de la nuance et de la réflexion historique fait-il totalement défaut pour que les considérations partisanes exigent une prise de position conforme à leur propre lecture de l’histoire ? J’observe que beaucoup de réactions font état d’attentes qui n’ont que peu à voir avec les sujet, certains reprochant de ne pas dénoncer le communisme, d’autres de ne pas mentionner l’ingérence américaine. Mais enfin, ce n’est pas le sujet ! Qu’il se soit agi du nazisme ou du communisme, et aujourd’hui des Etats-Unis et de l’UE, ces ingérences n’ont fait qu’exploiter un antagonisme virulent entre Ukrainiens, antagonisme préexistant et aux origines clairement distinctes de l’exploitation qu’ont pu en faire les pays voisins et les grandes puissances. C’est une évidence historique. C’est seulement cet antagonisme et ses origines qui constitue le sujet de cet article. Ignorer cet antagonisme parfois très violent entre Ukrainiens, c’est ignorer totalement cette spécificité de l’identité ukrainienne, que, pour ma part, j’ai pu observer chez nombre d’Ukrainiens depuis plusieurs années. Cet article vous propose une lecture des origines de cet antagonisme. Prenez-le comme tel, sans extrapoler. Bien cordialement.


      • ykpaiha ykpaiha 28 août 2014 10:47

        Vlad a bien joué le coup, peut etre avec la complicité de Merkel (n’ont ils pas servis dans le meme corps ? l’allemande parle russe et Putin l’allemand, ce couramment, et n’ont ils pas été formé dans le meme esprit ... ?)

        Laisser les va t’en guerre, sorte de jeanFoutre, croire a leur bonne étoile, faire du grand n’importe quoi, et surtout n’importe comment (c’est peu ou prou leur seule compétance),

        La saisine de la Crimée a trop bien été organisée pour n’avoir été uniquement que réactive,

        On laisse les exités AméricanoEropestes croire a la vertu de West Uber Alles, patienter,,,patienter, puis amener apres quelques défaites cinglantes tout ce petit monde a accepter l’inévitable,

        Une Ukraine fédérale ce qui réglerait le probleme de la transnistrie (échange de bon procédés (je garde la crimée en échange) et se prémunir ainsi du poison mondialiste,

        C’est un point de vue mais a regarder les évenements se dérouler c’est un peu le scenario (déja prévu ?) de ce qui va se dessiner cet hiver,


        • ykpaiha ykpaiha 28 août 2014 10:51

          Excusez trop rapide !!

          Ceci permettra donc a l’Ukraine d’exister non pas sur un modele a la belge(ouvert a tout vent et sans fondement réel) mais a celui de la Suisse (vrai fédération neutre),


        • filo... 28 août 2014 11:22

          @ykpalha
          Détrompez vous la Suisse n’est pas neutre !
          En réalité elle est bien agrippée sur UE et USA.
          P.ex. elle vient de dourcir les sanctions contre la Russie. Et le conseiller fédéral Johan Schneider-Amann vient de reporter sine die sa visite en Russie.

          Donc des tels agissements n’ont rient de neutre !

          Et des exemples ne manquent pas. Je vous donne encore un. Vers Loèche-les-Bins dans le Canton de Valais, sur la montagne il y a une série e antennes parabolique précédemment utilisées par Swisscom et cédées, depuis plus de vingt ans, aux américains dans le cadre de leur système d’espionnage « Echallon »
          Mais shut !
          C’est motus et bouche cousus.

          La Suisse ressemble beaucoup à un miroir aux alouettes, mais c’est tout de même un très joli miroir.


        • Méfrange 28 août 2014 11:51

          http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ukraine-qui-seme-le-vent-149030

          Cela dit soyez opportuniste, pillez, je ne vous en veux pas. Ça reste pour la bonne cause et nous partageons votre conclusion de "réaffirmer avec force les principes d’indépendance et de non-ingérence, fondements essentiels tant de sa propre souveraineté que de l’ordre international." (vous voyez l’ai l’honnêteté intellectuelle de vous citer., moi)  , (après avoir fermé l’ENA et viré de toute charge publique cette caste morte et desséchés et donc parasite que le peuple français doit engraisser (il est bien nourri Assélineau, hein ! Il a un côté 3ème république avec son tourisme gastronomique politique et bourgeois.)
           
          Sul le plan du débat d’idées, je ne suis pas si sûr que vous que la main-mise des intérêts corporatistes Etats-uniens (et polonais) sur l’Ukraine soient temporaires. L’(Ukraine, pays où on lit encore sérieusement Forbes, où le business est roi et le matérialisme capitaliste religion d’etat est un réservoir d’entreprises pour récompenser services rendus, placer parentèle ou amis, tout ceci devenant à terme « intérêt américain ou polonais » à protéger par les armes si nécessaire.

          Les marionnettes de Kiev font ce qu’on leur dit ou seront virées. Une sorte d’Indochine américano-polonaise. Les Ukrainiens sont partis pour un siècle de servitude supplémentaire mais ne l’ont pas tout-à-fait encore compris. Ca viendra. Le cas du sud est réservé à ce que décidera in fine Poutine et l’attitude de quelques oligarques, ce que ni vous ni moi ne sommes en état de le savoir.

          Les Etats-Unis étaient gênés dans la vielle Europe. Ça allait mieux à l’Est mais en Ukraine la mentalité américaine peut se déployer sans entraves.

          Bonne chance aux ukrainiens. Pourvu que la France ne mette pas les pieds dans ce bourbier.

          Le cas de Burisma est un exemple parmi d’autres :

          le fils à Papa Hunter Biden, member of the bar in the State of Connecticut, the District of Columbia, the U.S. Supreme Court and the U.S. Court of Federal Claims,

          l’ex président Polonais Kwaśniewski, imember of the Atlantic Council of the United States, member of the Bilderberg Group, Head of the Supervisory Board of the Amicus Europae Foundation in Warsaw and International Center for Political Studies in Kiev,

          Alan Apter, Merrill Lynch, Renaissance Capital, Troika Dialog and Morgan Stanley.,

          Devon Archer
          ,
          Citibank’s foreign direct investment group, Citicorp Asia Ltd., before serving as a Vice President at New England Financial, senior advisor to John Kerry during his 2004 Presidential Campaign and co-chaired the National Finance Committee. Mr. Archer is the General Partner and Chairman of Rosemont Realty which he founded together with Mr. Hunter Biden. He is also a Board Director of Burnham Financial and Wealth Assurance. Moreover, Mr. Archer is Director and Vice Chairman of Bohai Harvest RST, and is a Trustee for the Heinz Family Office. lives in New York City.


          • Ronny Ronny 28 août 2014 14:59

            @ auteur

            Merci de cet article.

            Effectivement il s’agit d’une crise identitaire, mais qui ne concerne pas seulement l’Ukraine. Cette crise identitaire concerne en effet aussi la Russie, et cela peut être encore plus fortement que l’Ukraine.

            En réponse à ces deux crises identitaires, se sont développés des nationalismes exacerbés des deux côtés de la frontière avec comme vous l’avez dit une partie orientale du pays plus proche de l’identité russe que Ukrainienne.

            Plus à l’Est, la Russie traverse ausis une crise identitaire qui a commencé à mon humble avis avec la chute du « dernier empereur », le tsar de toutes les russies, Nicolas II, et l’avenement des bolcheviks. La montée en puissance du socialisme démocratique, puis du stalinisme, puis soviétique, et son éclatement, font que la Russie est passé du plus grand état du monde et l’un des plus puissants au plan militaire, à une état toujorus important par sa surface, mais qui s’est trouvé dépossédé de nombreux territoires clefs : république baltes, républiques d’Asie centrale, du Caucase. Si la croissance économique Russe a été réelle, elle est du en grande partie aux ventes de produits pétroliers, et peu à de l’activité industrielle classique ou à du tertiaire. Or les changements géepoliltiques qui ont suivi la chute du mur, puis la perestroika, mettent en danger une partie des approvisionnements ou des sites de transports des précieux produits petroliers. Il est illusoire de compren,dre ce qui se passe en ce moment, sans revenir sur ce qui s’est passé en Georgie voial quelques années ou sur l’annexion de la Crimée voila quelques mois...

            L’Ukraine a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, une sorte d’affront terminale à la grande Russie, image que Putine aime à propager. L’Ukraine a d’ailleurs très mal joué en interdisant l’usage de la langue russe dans le pays. parce qu’elle s’attaqe à une partie de l’identité russe, cette mesure est une des étincelles qui a mis le feu aux barils de poudre que vous avez présentés et que je complète très succinctement.

            Deux nationalesmes s’affrontent donc : le nationallsme ukrainien que vous avez bien décrit et le natonalisme russe qui reste à décrypter si on veut proposer aux lecteurs d’Avox une vision aussi claire et objective que possible de la situation. Cela nous changerait un peu des articles copiés collés de la « voixdelaRussie.ru » que l’on lit depuis des semaines sur ce site !


            • filo... 28 août 2014 15:15

              @Ronny

              Vous êtes un enfumeur et c’est tout !


            • ykpaiha ykpaiha 28 août 2014 17:49

              Ronny, cher Ronny, tres cher Ronny, tres tres cher Ronny

              Ce que vous décrivez la sont les branchioles sur lesquelles vos patrons essaient de faire tenir un arbre.

              Eteignez la tv prenez un livre.

              L’Ukraine actuelle n’existe que par la création , bien commode de l’urss.
              Conglomérat de poussieres d’empires Lettons, Polonais, Austro-hongrois, Russe,... auquel s’est ratachée diverses « marches »

              Le seul vrai « nationalisme que vous trouverez en ces contrées sont Historiquement reliés avec celui de la Russie, rien d’autre.
              Kiev »mere« de toutes les Russies bien avant Moscou ou St Petersbourg.

              Tout ce qui vous est raconté par ailleurs n’est que propagande.

              Le mouvement dit Banderiste est né en réaction aux invasions polonaises et de l’installation de villages »Kiboutz, juifs" par les polonais et les lettons (en general) sur cses terres hors leur juridiction puis instrumentalisés par les Nazi afin de promouvoir son régime avec des supplétifs, ensuite entretenus par les US comme 5eme colonne en pays ennemi (URSS)

              Normal de retrouver tout ce petit monde autour d’une meme table : entre copains, qui ont avec eux une caisse de résonance qui vous bouche les yeux.

               
              Le nationalisme Ukrainien, ne peut etre entendu qu’au travers ce prime, ceci ne dédouane en rien la politique des tsars et autres dictateurs communistes.

              La capacité du peuple en ces contrées a etre passif n’est pas pour autant qu’elle acquiesse, je suis meme persuadé qu’elle verrait d’un bon oeil un Putin remettre un peu d’ordre dans ce foutoir Américano-sioniste.

              D’ailleurs s’est on interressé a un moment ou un autre de ce que veulent objectivement les ukrainiens ?? par sur le monde, le figaro, ou meme Cnn....

              Trop de monde parlent pour eux pour qu’on les entendent.


            • politzer politzer 28 août 2014 17:40

              bonjour


              Oui beaucoup d’histoire , de baratin finalement qu on peut trouver dans n importe quel bouquin plus ou moins fidèle à l histoire réelle et fondée sur des archives...
              Mais le plus important c est la partie d’échec jouée par l’impérialisme yankee dans le monde et en Europe et sa stratégie de domination guerrière . Combien de bases US autour de la Russie ? Combien de lanceurs de missiles prêts au carnage nucléaire final - la fameuse théorie de la première frappe ?
              Tout le monde informé qui a lu Brzezinski connait aujourd’hui les intentions impérialistes et le rôle joué par MC Cain l’organisateur de la « révolution orange » en Ukraine et ailleurs.

              Quant à la référence à De Gaulle y en a marre ! 

              Asselineau et ses groupies vénèrent et se réclament de De Gaulle, en oubliant qu’il commit une forfaiture criminelle en livrant aux précurseurs des talibans des dizaines de milliers de Harkis désarmés en Algérie ; ce politicard sans scrupule qui limogea Fouchet au motif qu il ne fit pas tirer sur la foule en 68 ! 
              Asselineau choisit le De Gaulle de la Libération qui pourtant n aurait été rien sans la Résistance, c est à dire des dizaines de milliers de communistes qui livrèrent une guerre héroïque sans merci contre l occupant nazi, sous la direction politique d’un ex modeste boulanger devenu SG du PCF ( J.Duclos) et le commandant en chef des résistants Rol Tanguy.
              Les Français qui ont vécu sous la dictature UNR gaulliste durant 10 ans de 58 à 68 et qui ont connu les exactions et les crimes de la milice gaulliste appelé SAC en ont marre de cette adoration. 
              L’auteur dit :«  Les Etats de l’Union européenne ont chacun tenté de défendre leurs intérêts ou ceux de leurs commanditaires »
               Il faudrait savoir quels intérêts la France a t elle dans l affaire ???
              Et si elle défend des intérêts étrangers il faut dire pour qui elle roule ! Quelle pudeur !

              • Méfrange 28 août 2014 22:48

                Tout-à-fait d’accord. De Gaulle était un grand homme d’État. Plus il est mort plus on se réclame de lui. Qui a voté « non » au référendum de 1969 ???

                Les gaulistes pendant la seconde guerre ? 5 % ?

                De gaulle qui dit tout le bien possible de Pétain dans la France et son armée, livre très intéressant pour qui veut comprendre les techniques guerrières à chaque époque.

                De Gaulle balaie la Commune de Paris avec mépris et les mutineries de 1917 comme « fatigue » vite rétablie par Pétain (que ces choses-là joliment sont dites). Quelle humanité pour les soldats qui n’en pouvaient plus d’ordre d’une absurdité crasse. 

                De Gaulle de l’Appel du 18 Juin ? Le 8 décembre, il n’est plus rien en France, déchu, jugé, condamné à mort et n’a plus le choix : le Rubicon est franchi. Il a misé sur le bon cheval et a bien joué. Bien pour lui. L’histoire est écrite par les vainqueurs. Sinon il y aurait eu Philippe Henriot (excellent orateur) à la place de Malraux (excellent orateur aussi).

                Des doutes sur la capture de Jean Moulin qui ne seront peut-être jamais éclaircis.
                Un accueil glacial des FFI à la libération de Paris
                Une dictature/monarchie de fait pendant un an en 1944-45
                La question algérienne et la façon dont ont été lâchés ceux qui avaient cru en lui. Un peu de compassion et des pensions un peu moins chiches lui auraient fait si mal ?

                La grandeur d’un personnage tient aussi à ses parts d’ombre. Crier de Gaulle de Gaullle en sautant sur son siège comme un cabri est-il le meilleur moyen de lui être fidèle ?

                Asselineau sait bien que le programme du CNR et de Gaulle sont deux choses différentes. La « révolution » promise aux micros est devenue une série d’ajustements qui ne pouvaient plus être ajournés. Les disparités sociales et la misère ordinaire étaient effoyables dans l’entre-deux guerres. On ne trouvera pas un écrit avant la guerre qui s’en émeuve. Ce n’est pas dans son champ de vision. En bon politique, il a lâché juste assez de lest devant l’adhésion massive du peuple au communisme. Massacres de Sétif , De Gaulle n’a rien fait. Nomination de Thierry d’Argenlieu en Indochine (bombardement d’Haïphong 6000 morts) : de Gaulle.

                Sa plus grande utilité ayant de mettre fin au régime de la 4ème du hideux National-Molétisme . Celui-là il n’y a personne pour le regretter.

                Attention à l’intégrisme gaulliste. De Gaulle était un voyant exact : son analyse en juin 1940 de la guerre est parfaite , il a vu la fin du communisme, saisi avant tout le monde l’émergence de la Chine. Qui peut voir aujourd’hui ce que sera le monde en 2050 si clairement et donner à la France les moyen de commencer à y prendre sa place. Peu de personnes en vérité.

                Est-ce que le style de Gaulle est adapté à la France de 2014 ? Il serait ridicule. Le style Chouard est attrayant, ouvert, modeste sans concession sur le fond.


              • sokom 29 août 2014 12:17

                D’origine serbe, je suis frappé de voir à quelle point l’Histoire Serbo/Croate ressemble à l’Histoire Russo/Ukrainienne. Le conflit qui se joue actuellement dans le Donbass, c’est exactement le même que celui en Krajina en Croatie, entre Serbes et Croates. Vous remarquerez la ressemblance : Krajina/Ukrajina. Krajina designait une région : les confins militaire, frontière Austro-Hongroise face à l’Empire Ottoman gardé par des montagnards Serbes (nos cosaques à nous).

                Pour moi, la religion est un paramètre essentiel dans ces conflits. L’antagonisme entre catholissisme et orthodoxie. Ce simple fait à divisé les slaves pour des siècles et des siècles.

                Les Croates ont connut des siècles de domination germanique, de même pour les ukrainiens de l’ouest. Peut être ont ils hérité de la haine germanique envers le monde slave. Les slaves catholique haissent les slaves orthodoxe, on parle de slaves occidentaux et slaves orientaux et chacun choisit sont camps. D’un côté l’Occident avec l’OTAN (USA+UE), de l’autre la Russie, mère patrie des slaves orthodoxe. Un choc de civilisation qui débouchera forcement sur un conflit général tôt ou tard.

                Ma solidarité va aux Donbass, j’espère que leurs histoire se finira mieux que celle de mes frères de Krajina.

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