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Accueil du site > Actualités > Médias > Le journaliste, cinéaste et écrivain Christophe de Ponfilly est (...)

Le journaliste, cinéaste et écrivain Christophe de Ponfilly est décédé

Christophe de Ponfilly, né en 1951, était un auteur, réalisateur, producteur et journaliste français. Il a dirigé avec Frédéric Laffont l’agence de presse [Interscoop->http://www.interscoop.com/] et la société de production de longs métrages ALBERT Films. Il s’est donné la mort mardi 16 mai 2006, à l’âge de 55 ans. « Afghanistan. Pays lointain, en guerre, dont tout le monde se fout. Ou presque... » (1)

Il aura été le journaliste témoin du conflit afghan, se rendant clandestinement dans ce pays lors de l’invasion soviétique, en 1980. Il en tire un film : [Une vallée contre un empire->http://www.interscoop.com/cata/vallee.html] (Prix international ONDAS 1983). Le premier d’une longue série qui comptera notamment [Les combattants de l’insolence->http://www.interscoop.com/cata/combattants.html] (Prix Albert Londres 1985 ), [Poussières de guerre->http://www.interscoop.com/cata/pouss.html], [Kaboul au bout du monde->http://www.interscoop.com/cata/kabou.html], etc. Cette série compte également l’un de ses films les plus fameux : [Massoud l’Afgan->http://www.interscoop.com/cata/masso.html] (multi-primé), qui avait contribué à diffuser la voix de la résistance afghane, à travers celle du Commandant Massoud, sur l’ensemble du planisphère.

La directrice générale du [Centre national de la Cinématographie->http://www.cnc.fr/] a d’ailleurs salué dimanche "la force et la constance" de l’engagement Christophe de Ponfilly qui « a permis à tous de découvrir, par l’image et l’écriture, un pays, l’Afghanistan, non seulement en racontant l’histoire meurtrie de cette région, mais surtout en s’attachant à ceux qui en souffrent ou la font, les hommes et les femmes qui y vivent au quotidien ».

L’étoile du soldat

Christophe de Ponfilly venait d’achever son premier de film de fiction pour le cinéma : [L’Etoile du soldat->http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%A9toile_du_soldat]. Ce film, qui doit sortir à l’automne 2006, raconte les mésaventures d’un guitariste russe enrôlé en 1984 dans le chaos de la guerre d’Afghanistan. Ce soldat, emprisonné par les moudjahiddins du commandant Massoud, rencontrera durant sa captivité un musicien afghan et un journaliste français. Vingt-et-un ans plus tard, ce journaliste, enquêtant sur le soutien massif apporté par les Etats-Unis aux islamistes les plus radicaux, revient sur place pour mener des investigations sur l’assassinat du commandant Massoud, quelques jours avant le 11 septembre 2001 (d’après le [synopsis tiré de Allociné->http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109543.html]).

"Une caméra est plus efficace qu’une arme"

Christophe de Ponfilly, quel qu’ait été le pays dans lequel il s’est trouvé, a toujours été un témoin se servant de sa caméra pour faire connaître des combats. « Personnellement, je pense qu’une caméra peut être une arme bien plus efficace qu’une kalachnikov. Et j’ai trop horreur des armes et de ce qu’elles font subir aux hommes pour avoir la tentation de vouloir en saisir une », affirmait-il dans un [chat->http://cinema.telerama.fr/edito.asp?art_airs=WEB1002378] récemment organisé par Télérama.

Salut, Christophe.

(1) Ainsi commence le film Massoud l’Afghan. Le livre est disponible dans la collection Folio (No 3733).


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42 réactions à cet article    


  • AB (---.---.208.77) 22 mai 2006 12:47

    Un excellent homme, dont je déplore la perte. Son documentaire sur le Commandant Massoud a fait école, en particulier sur la question complexe de la géopolitique afghane.

    Ce sont décidément toujours les meilleurs qui s’en vont, je suis encore choqué de sa disparition brutale.

    Merci pour cet article.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 24 mai 2006 00:43

      Associons dans cet hommage Anne-Marie Casteret, grande journaliste elle aussi, qui avait sorti l’affaire du sang contaminé. Sa mort, d’un cancer, a été connue dimanche. Respect à eux deux.


    • Mael (---.---.81.77) 22 mai 2006 13:22

      Au moment d’écrire l’article, je n’avais pas encore lu le billet de Pierre Assouline :


      • Marie Pierre (---.---.40.132) 22 mai 2006 13:39

        Merci à vous,

        Silence radio sur cette disparition. Pourtant Christophe de Ponfilly a fait un excellent travail de journaliste en réalisant plusieurs portraits du commandant Massoud, nous faisant découvrir qu’il y avait en Afghanistan une résistance aux talibans, aux tribus, un refus de la barbarie moyenâgeuse, et qu’une voie autre que celle imposée par les Etats Unis était possible.

        Après Massoud, une autre voix s’éteint.


        • Julien (---.---.65.242) 22 mai 2006 14:34

          Merci pour cet article. J’ai gardé un souvenir précieux de son reportage sur Massoud. Une pensée de regret pour cet excellent journaliste.


          • Matjules Matjules 22 mai 2006 15:49

            Christophe m’avait donné la chance de travailler pour lui et Frédéric, le temps d’un été, essentiellement sur Mille et un jours, après une interview réalisée dans son bureau à Interscoop en avril 2003, pour un hommage rendu au Commandant Massoud ; celui qu’il aimait tant et dont l’assassinat le bouleversait tout autant que l’indifférence et le cynisme de la politique occidentale.

            Je remercie tous ceux qui m’ont amené progressivement vers cet humaniste de terrain : Qassim Azimi, le Père Serge de Beaurecueil, Merabuddine Masstan... Je salue également Ehsan Mehrangais, Zalmaï Haquani et surtout mon ami Thomas C. Car sans la foi qu’il a su révéler en moi, aucune de ces belles rencontres n’aurait pu avoir lieu.

            Après le Père Serge de Beaurecueil et François-Xavier Verschave, je perds le dernier de mes plus précieux amis « politiques », ceux qui ont su donner à ma jeunesse l’inestimable espoir d’un monde meilleur.

            Christophe, je garde près de moi le pakol offert au retour d’un de tes nombreux voyages en Afghanistan. Tu évoquais alors les risques que tu prenais pour ta vie avec détachement et sourire. La mort ne te faisait vraiment pas peur. Tu as eu le courage d’affronter tant de souffrances et de larmes sur cette Terre. De là haut, repose-toi enfin, au côté d’Ahmad Shah Massoud. Ton oeuvre est éternelle, comme le combat des Mojâhidin pour leur libération.

            Mes pensées vont pour ses proches, sa famille et le valeureux peuple afghan.

            Paix à son âme...


            • geraldine (---.---.216.61) 22 mai 2006 16:29

              ma breve rencontre avec lui a ete ma rencontre avec l’Afghanistan, méconnu. il a ete le lien entre beaucoup de personnes et ce pays lointain. ce lien restera.

              je vais rejoindre Marie Pierre, apres Massoud, c ’est une autre voix qui s’eteint.


              • Marie (---.---.7.114) 22 mai 2006 17:15

                J’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises ce journaliste de talent et cet homme de coeur qui m’a, au cours de ces dernières années, encouragé à poursuivre dans le journalisme et surtout, à dénoncer l’inacceptable...Cette disparition m’affecte beaucoup. J’ai aujourd’hui le sentiment d’avoir perdu mon « pygmalion ». Je souhaite qu’on ne l’oublie pas. J’adresse mon soutien sincère à sa famille. Merci Christophe de P.


                • elisa (---.---.108.44) 22 mai 2006 17:33

                  A Christophe de Ponfilly : Vous êtes un homme d’exception - vous m’avez impraignez de votre amour pour l’Afghanistan et son peuple. Vous voyant à côté de Massoud, je me disait à chaque fois, dommage qu’il ne soit pas afghan, ils auront peut être accomplient des grandes choses ensemble. Peut être dans une autre vie ! Je parle dans le présent, car des hommes comme vous, ne nous quittent jamais vraiment.


                  • journalistenormand (---.---.80.9) 22 mai 2006 18:59

                    Cette disparition est vraiment dramatique. J’ai eu la chance d’interviewer Christophe de Ponfilly il y a trois ou quatre ans. Il m’avait laissé une formidable impression. Un homme entier, un militant... Il était déjà très aigri au regard du peu de considération à l’égard des films documentaires mais surtout de Massoud. Cette nouvelle m’a profondément touché. Des mecs comme Ponfilly, on n’en a pas des dizaines dans notre pays. Il est dommage qu’il faille attendre son décès pour enfin parler de lui. Mais c’est comme ça...


                    • popol (---.---.160.13) 22 mai 2006 21:53

                      incroyable .... ce type m’avait touché lors d’une interview, vue il y a deux ans... ça me bouleverse

                      popol


                      • Eric (---.---.12.111) 22 mai 2006 22:05

                        Bel article. Quel destin tragique.


                        • sarah (---.---.40.204) 22 mai 2006 22:59

                          un des rares à savoir concilier avec art journalisme et humanisme... Christophe de Ponfilly ne laisse personne indifférent même s’il est resté trop méconnu. J’ai pleuré en apprenant sa mort car les types comme lui sont trop précieux pour partir les premiers. Je suis loin, je ne sais pas ce qui se fait en France en son hommage, mais c’est important de ne pas l’oublier. Pensées émues pour sa famille. Et merci à toi, Christophe, d’avoir su montrer que le journalisme est un métier de passion.



                            • stephane (---.---.202.18) 23 mai 2006 09:11

                              C est avec une immense tristesse que j apprends grace a votre article la mort de ce remarquable journaliste, pour faire court. Des hommes rares comme le monde des medias se ferait un honneur d en avoir plus souvent.


                              • Frank Leutenegger (---.---.40.234) 23 mai 2006 09:37

                                Etonnant qu’un homme qui détestait tant les armes ait vécu parmi elles, dans le conflit afghhan et ait fini par se donner lui même la mort.


                                • Rémi Fritsch (---.---.61.118) 23 mai 2006 11:18

                                  Un grande perte pour tous ceux qui ont eu la chance de le croiser sur le terrain, au détour d’un check point à Kaboul, d’un groupe de Moudjs dans les montagnes du Panshir ou dans son « antre » à Interscoop.

                                  Puisse-t-il, où qu’il soit maintenant, retrouver la sérénité, et peut-être trouver des réponses à ses questions auxquelles « LE CHEF » (le commandant Massoud) n’avait jamais répondu.

                                  Paix à son âme. Khoda Afez.


                                  • Daniel Milan (---.---.168.91) 23 mai 2006 13:09

                                    Je n’aimais pas Massoud, sans pour autant souhaiter son exécution qui comporte des zones d’ombres. Je regrette également la disparition de ce grand reporter, qui n’était pas de mes amis, et partage ce qu’il a dit au fait qu’« une caméra est une meilleure arme que le kalachnikov ». Une bonne plume, également !


                                    • (---.---.16.164) 23 mai 2006 15:18

                                      Y a pas de zone d’ombre sur Massoud.

                                      Il a bien été assassiné par des islamistes qui avaient pris leurs ordres à Bruxelles ds quelques lieus du culte de l’islmam fermés depuis par les autorités.


                                    • Marie Pierre (---.---.40.199) 23 mai 2006 22:53

                                      Milan n’amait pas Massoud : normal,il était détesté par les talibans extremistes islamistes, donc par Milan.


                                    • Daniel Milan (---.---.168.91) 23 mai 2006 23:03

                                      Etait-ce bien nécessaire de me traiter de taliban du fait que je n’aimais pas Massoud ?


                                    • Mael Le Hir Mael Le Hir 25 mai 2006 11:06

                                      Svp, ne commencez pas dans les insultes/insinuations. Relisons Françoise Causse :

                                      « A l’heure où, sur certains sites consacrés à l’Afghanistan, on voit resurgir des messages d’Afghans qui préfèrent oublier que, sans Massoud, leur pays serait encore sous le joug des taliban, celui qui avait participé à faire connaître Le Lion du Panshir a décidé de jeter l’éponge. »


                                    • Le porc clandestin (---.---.99.214) 25 mai 2006 20:37

                                      Daniel Milan, t’es une ordure.


                                    • Mael Le Hir Mael Le Hir 23 mai 2006 15:06

                                      Merci à tou-te-s pour vos réactions.

                                      Je mets en ligne un sélection de 10 liens sur C. de Ponfilly : http://mael.le.hir.free.fr/blog/index.php/archives/2006/05/23/in-memoriam-christophe-de-ponfilly/


                                      • gem (---.---.117.250) 23 mai 2006 15:25

                                        bel article sur une personne qui le mérite. Rien àa ajouté à ce qui précède.


                                        • Elivor (---.---.158.45) 24 mai 2006 00:06

                                          Christophe de Ponfilly est décédé ; il a choisi cette voix après des décennies de combat humaniste : il laissera un grand vide derrière lui. Même si je ne partageais pas toujours ses idées sur l’Afghanistan (quelque peu teintées d’un romantisme rousseauiste), si je supportais mal la manière dont il s’était fait l’hagiographe plus que le biographe de Ahmad Shâh Masoud (Masoud ayant été, somme toute, un chef de guerre plus qu’un saint, un chef de guerre qui avait eu le courage de s’opposer à l’armée soviétique mais qui avait aussi fait régner un ordre dur et inacceptable à Kâbul en 1992-94), Christophe de Ponfilly a eu le courage de ne pas abandonner l’Afghanistan, de ne pas abandonner son combat, de ne pas abandonner la difficulté de son combat journalistique alors que tant de journalistes préfèrent se laisser mouler / couler dans la facilité de la « Pensée unique », et déjà que pour cela, il mérite notre admiration, à la manière de Madeleine Riffaud (journaliste engagée auprès des résistants viêt-congs 20 ans plus tôt). L’une était communiste, l’un était anticommuniste, mais tous deux portèrent haut et fort la voix de peuples résistant à la tyranie (US, soviétique ou taliban). Que leurs mémoires soient honorées et qu’ils servent d’exemple au sein de la profession journalistique.


                                          • oyster (---.---.110.187) 25 mai 2006 00:48

                                            Je voudrais ici me joindre à vous qui saluez la mémoire de monsieur de Ponfilly. Le connaissant à travers des films et ouvrages tels que Massoud l’Afghan ou Poussières de Guerre, j’aimerais rendre hommage d’une part à son verbe qui rompt avec la froideur à laquelle nous sommes hélas habitués, et d’autre part à la vision qui s’en dégage. Les humanistes se font rares, tout comme les esprits lucides. A mon humble avis, Christophe de Ponfilly réunissait dans son message ces deux traits. Que l’on s’en souvienne...


                                            • Luc Masson Luc Masson 25 mai 2006 11:14

                                              Je ne connaissais pas aussi bien que vous tous cet humaniste engagé, à la plume majestueuse, à l’oeil « persan » et à la griffe remarquable : un homme libre un « oiseau rare ». Tout cela doit nous rappeler que le seul vrai combat qui mérite d’être engagé est celui de la vérité.Comme tous les oiseaux rares, Christophe de Pontiffy a entamé sa migration, celle de l’homme « apesanti » par la douleur de l’expérience, vers la légereté d’une âme « fine » pourfendant aujourd’hui le firmament d’un silence qu’il a tant et tant bousculé.

                                              Même si cela est regrettable, nous nous devons de développer à l’instar d’agoravox, des médias alternatifs pour que jaillisse toujours la vérité. Bravo l’artiste. Luc


                                              • Luc Masson Luc Masson 25 mai 2006 11:53

                                                Dans mon commentaire il faut lire « Ponfilly » et non « Pontiffy » comme je l’ai écrit par maladresse. Encore toutes mes excuses aux siens et aux autres. Luc


                                              • musil (---.---.136.53) 25 mai 2006 12:10

                                                Tu seras pardonné ,Luc,à cause de ton excellent article d’hier et parce que tu es ch’ti, comme moi...J’avoue que je ne comprends pas le sous-entendu de « persan »..Sont-ce mes neurones fatigués ?le temps excécrable qui règne sur le Nord actuellement ?... Amicalement.


                                              • Luc Masson Luc Masson 25 mai 2006 13:01

                                                J’ai cherché à orientaliser le regard qu’il portait sur la vérité, même si je sais que la « Perse » n’est pas l’Afghanistan (très éloignées géographiquement). Je faisais également référence au poete latin « Perse ou Aulus Persius ». Mais c’est un vrai plaisir de voir qu’il y a bcp de Ch’tis sulweb et qu’nous sotes on peut core réfléchir. Je t’invite à échanger nos idées quand tu le veux. Bonne lecture et bonne réflexion. Luc


                                              • musil (---.---.189.118) 25 mai 2006 20:06

                                                On attend avec impatience tes prochaines contributions, Luc . Chtimicalement !


                                              • (---.---.108.79) 25 mai 2006 15:11

                                                ce soir , ARTE rediffuse son reportage "Massoud l’Afghan à 22h15

                                                http://www.arte-tv.com/fr/semaine/244,broadcastingNum=524171,day=6,week=21,year=2006.html


                                                • Daniel Milan (---.---.168.141) 25 mai 2006 15:22

                                                  T’es sûr que ce n’est pas « Massoud l’Américain » ?


                                                • (---.---.108.79) 25 mai 2006 15:53

                                                  gné !?

                                                  « Massoud l’Afghan » c’est le titre du reportage !!


                                                • Le porc clandestin (---.---.0.25) 25 mai 2006 20:39

                                                  Daniel Milan, t’es vraiment une ordure !


                                                • Mael Le Hir Mael Le Hir 25 mai 2006 20:46

                                                  Bonjour, je ne pense pas que vos arguments soient très pertinents. En plus, si Massoud = Américains, et si Ban Laden = Américains, on a : Américains VS Américains.

                                                  Bon, plus sérieusement, « Massoud l’Américain » est un brin réducteur. Relisez des ouvrages sur l’Afghanistan (F. Causse, Ponfilly, Barry, etc.)


                                                • Antoine (---.---.211.227) 25 mai 2006 22:25

                                                  Bonsoir,

                                                  Je ne connaissais pas Christophe de Ponfilly et son travail, c’est pour moi une découverte, une découverte à un moment dramatique puisque vous annoncez son décès.

                                                  Je trouve que de ma part c’est une lacune, j’étais sans doute trop pris par d’autres activités que de me tenir au courant hors de ma tour d’ivoire de choses de l’actualité dramatique.

                                                  Il a fallu les évènements terribles des Twins Towers et de la guerre en Irak pour se rendre compte qu’aujourd’hui tout est lié tout le long des espaces de notre petite planète.

                                                  C’était donc un grand reporter au coeur de l’action et des convictions.

                                                  Le Commandant Massoud avait été reçu en Europe par des représentants de l’Union européenne.

                                                  A travers les médias, il paraissait être un homme de grande séduction, très à l’aise et terriblement sympathique ce qui surement à du séduire Monsieur Ponfilly, outre le contexte.

                                                  Puisque sur ce site certaines personnes tentent la désinformation, souvenons - nous de ce reportage de la télévision publique belge relatant les circonstances et les images de ceux qui ont assassiné le Commandant Massoud en se joignant à un groupe de journalistes qui partaient faire une interview.

                                                  Ces deux hommes liés à quelques nébuleuses terroristes ont mené à bien leur projet en se faisant exploser au côté de Massoud lors d’un faux entretien-interview. Faisons aussi ce rappel, qu’ils sont passés par Bruxelles et ont été soutenus par quelques comparses en quelques lieux de la capitale belge.

                                                  Le Commandant Massoud à bien été tué par le terrorisme que nous connaissons.


                                                  • Les Afghans:Palliatif VS Prohibitif (---.---.115.129) 27 mai 2006 21:02

                                                    L’alliance du Nord[Massud] sur le dos des chevals a re-envahi Kabul : Kabul etait chaque mois sous le feu d’artillerie du Massud et Massud a ecrase a Kabul avec ces SALVOS meme des chardins d’enfants et des ecoliers. Ca explique pourquoi «  »prononcer ou enoncer le nom >><< Massud >><< «  » suffisait pour etre attaque par les Afghans. Mullah Omar reside a Helmand. Bin Laden regne a Wasiristan. Et,moi, je ne vois pas comme l’Ouest(i.e. 600-900 aeronautes Australiens et 50+ soldats de la Roumanie et 5 officiers de la Norvege ... ) veulent gagner cette guerre apres avoir totalement detruit l’economie d’une Fleure_Du_Bien_-monoculture & d’une plante u_n_i_q_u_e dans le secteur medicinal pour le traitement palliatif et en meme temps diabolise par les juifs et les chretiens parce que il y a un problem prohibitif exactement de cette drogue dans les societes de l’Ouest.


                                                    • (---.---.18.42) 27 mai 2006 23:23

                                                      Ben du pavot a mon avis vous avez déjà trop fumé


                                                    • pascal pignon (---.---.139.36) 6 juin 2006 09:03

                                                      voilà, l’autre jour j’ai entendu sur france inter la mort de christophe. j’ai alors laissé un message sur le répondeur de là bas si j’y suis.

                                                      j’ai rencontré christophe en corse en compagnie de jean angelini et d’antoine le berger,je faisais partie des randonneurs qui apparaissent dans son film sur la corse. nous avions longuement parlé de son travail et du mien(éducateur),avant de partir il m’a offert son livre sur massoud,avec un petit mot.voilà,je suis triste depuis le 16 mai,je pense à ce type simple, courageux,honnête et engagé dans un combat dont nul ne connaitra les réels chimères.ses démons l’ont terrassé,courage à sa famille ses enfants ses amis et collaborateurs.

                                                      Pascal


                                                      • barid1 (---.---.220.220) 10 août 2006 23:40

                                                        A l’époque où je faisais des études, j’ai rédigé un mémoire sur le grand reportage : j’avais rencontré Ponfilly et Laffont son associé à l’agence Interscoop.

                                                        Ponfilly venait de recevoir le prix Albert Londres et il avait le même genre de courage que ce dernier quand il écrivait sur le bagne.

                                                        Je me souviens encore de notre rencontre alors que je ne savais rien sur le monde, le genre de personnalité que j’aime, forte, entière, sensible, fidèle.

                                                        Son « amour » de Massoud, de l’homme remarquable comme il le qualifie, transparait dans son livre et son film Massoud l’Afghan.

                                                        Pour ceux qui pensent que tout est clair sur l’assassinat de Massoud, quelques éléments de réflexion.

                                                        Massoud était un demi-dieu que les hommes, pauvres « pantins vaniteux » pour utiliser l’expression de Monfreid, ne pouvaient laisser en vie à la veille du 11 septembre et du plan préparé bien à l’avance (comme l’était celui des israéliens vis à vis du Liban) pour créer le « nouveau moyen-orient » (Afghanistan, Iraq, Liban, Syrie, Libye -d’une façon non violente ici- et d’autres peut-être à venir), un homme comme lui qui aurait été c’est certain le nouveau « za’air » du pays, honnête, intègre, incorruptible, bref tout le contraire de ce Karzaï, à la botte, et de ce vieillard cacochyme de roi Zaher 80 et quelques années...

                                                        Donc Massoud, comme les autres Gandhi, Allende, Kennedy et bientôt Chavez qui sait, les gêneurs de l’expansionnisme capitalisme mondial, l’un des deux fondamentalismes mondiaux avec l’islamisme radical qui a remplacé le communiste, devait mourrir et si possible sans que l’on se doute d’où venait le coup : rien de tel que de retourner deux idiots tunisiens, plus ou moins adhèrants à l’organisation que l’on sait (dont je n’écris pas le nom ici pour que ce message ne passe pas au sreening du super-ordinateur qui nous lit tous et toutes) et de faire croire à un scénario qui fait porter le chapeau aux barbus enturbanés.

                                                        Cela a été aussi monté de la même façon pour Hariri afin de faire croire à l’implication du pays qui gênait au Liban pour l’affaiblir, lui faire retirer ses troupes, perdre de son influence (malgré tout ce que l’on a pu dire, il était le garant de la paix intérieure car mettant tout le monde d’accord et on n’avait pas d’autres solutions sous la main à l’époque, personne ne voulant se risquer au Liban) pour laisser le champ libre à ce que l’on entend tous les jours à la radio. Le pays en question n’ayant pas manqué de clamer haut et fort qu’il combat lui aussi le terrorisme bien entendu, ce qui n’est sans doute pas faux.

                                                        Si l’on pousse le raisonnement plus loin (for the sake of argument comme disent les anglais), on pourrait même penser que l’organisation bien connue des barbus enturbanés, a crée une opportunité historique pour que la seule « grande puissance » restant en lice puisse mettre en oeuvre son « nouvel ordre mondial » qui, comme chacun sait, consiste non pas à une plus grande justice mais à faire vivre ou survivre l’économie du pays en question face aux menaces venues d’orient.

                                                        Ponfilly, un homme vrai comme il y en a peu, en a eu marre de toutes ces conneries.

                                                        Comme on le comprend. Et comme on le regrette. Il nous reste ses nombreux reportages, qui valent la peine d’être vus et de ne pas se limiter à l’Afghanistant même si celui-ci demeurait son fil rouge, son obsession sans doute, révélant toute son impuissance aussi même armé d’une caméra.

                                                        A sa femme, à ses enfants, dans votre chagrin, soyez fiers de lui, sa vie a eu un sens.

                                                        Christophe de Ponfilly, un homme remarquable.

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