De l’inadaptation de la démocratie représentative à la révolution politique
Si la démocratie représentative était adaptée à un monde où l’information circulait peu, et l’accès au Savoir restreint, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La conséquence en est l’inadaptation de la démocratie représentative qui appelle une profonde révolution politique.
Selon le Journal of the American Society for Information Science, la connaissance que détient l’humanité double tous les vingt mois ; la démocratisation d’Internet devrait encore accélérer le processus.
Cela signifie que la somme des connaissances qui circule rend le citoyen ou l’employé beaucoup plus critique envers ses dirigeants parce qu’il est à même de comprendre, juger et proposer. Nous savons également grâce aux neurosciences cognitives que sous l’influence de l’environnement social et culturel le cerveau déploie les ressources nécessaires pour progresser indéfiniment dans la connaissance.
Il est un leurre permanent sur lequel nos sociétés sont basées : la rareté du talent et de la compétence qui justifieraient les écarts de fortune et de statut. En réalité, grâce à l’instruction et à la modélisation des bonnes procédures (mais aussi à la nourriture et autres facteurs environnementaux), le talent et la compétence n’ont jamais été aussi abondants. Demain, le mouvement s’amplifiera en raison des progrès scientifiques et des avancées en ingénierie pédagogique.
L’un des spécialistes de l’intelligence, Howard Gardner – professeur à Harvard - a écrit ces mots dans un excellent livre The Pursuit of Excellence Through Education de Michel Ferrari : « Ultimately, we cannot know in advance who will turn out to be Extraordinary with a capital E, who will demonstrate a modicum of unusualness, and who will simply become a competent adult. There will be false positives, as well as false negatives. Yet there are benefits in treating every individuals as if he or she were potentially extraordinary. Following the lines I’ve sketched out, the person will at least have had exposure to examples of excellence, mastered skills and behaviors that are valued by the culture, and acquired the metacognitive virtues of reflecting, leveraging, and framing. These accomplishments make it likely that the person will realize more of his or her potential. In the process, even if individuals themselves do not achieve extraordinary feats, the society in which they live may achieve extraordinary results.” L’auteur de la théorie des intelligences multiples nous apprend donc qu’il ne faut pas préjuger du potentiel d’un homme mais considérer chaque individu comme potentiellement extraordinaire, que chaque homme est capable de s’élever, qu’une société ouverte bénéficiera des apports de chacun et pourra accomplir des choses extraordinaires, même si tout le potentiel de l’individu n’est pas exploité. On m’objectera alors qu’il existe des génies. Certes, mais Howard Gardner et son équipe ont étudié plusieurs génies et ont découvert que par rapport à leurs camarades, ils passaient au minimum 50% de temps en plus à étudier et pratiquer. Le travail en guise de génie.
La construction pyramidale de nos sociétés empêche l’épanouissement des talents et des compétences pour faire croire à leur rareté et ainsi asseoir l’illusion qu’il est juste qu’une minorité ait une emprise sur la majorité parce qu’exclusivement dotée de qualités dont les autres seraient dépourvus. Les médias qui conditionnent le peuple achèvent de lui renvoyer une image dégradante de lui-même.
Les limites biologiques de l’intelligence individuelle
Même si l’intelligence individuelle est abondante comme on l’a vu, elle est toutefois fortement limitée par la mémoire de travail et son empan mnésique, c’est-à-dire, par la capacité d’un individu à maintenir en même temps un certain nombre d’informations, que l’on situe en moyenne à 7. Cependant, l’expertise dans un domaine est une sorte de mémoire de travail à long terme et permet à l’expert d’effectuer des associations étrangères au profane parce que cela libère sa charge cognitive. 7 devient alors 1. D’autre part, l’intelligence individuelle est également limitée par l’hippocampe, dont l’une des fonctions est de filtrer les informations puis de les transmettre au reste du cortex pendant le sommeil.
Cependant, le plus important est que toute décision individuelle résulte avant tout d’une émotion, pas d’un savoir. En effet, l’information sur laquelle nous fondons nos décisions passe par le système limbique où dans ce cas précis le noyau accumbens et l’amygdale jouent un rôle fondamental, le noyau accumbens étant de surcroît au cœur du processus de récompense qui initie la motivation. On peut donc dire que l’individu est programmé pour prendre des décisions à la fois sous le poids de l’émotion et pour ses intérêts personnels. C’est vrai pour le simple citoyen comme pour le Président de la République.
En se basant sur ces données scientifiques qui dépassent les croyances et les dogmes, il apparaît dangereux de confier le pouvoir décisionnel à des individus qui nous représentent comme il est dangereux de ne pas limiter les fortunes et les pouvoirs individuels.
Les « compétences » des hommes politiques en question
D’autre part, l’analyse du parcours professionnel des hommes politiques nous conduit à poser une question essentielle qui découle de ce qui a été énoncé plus haut : de quoi les hommes politiques sont-ils experts ?
Essentiellement juristes, médecins ou fonctionnaires, un nombre considérable d’entre eux n’a même jamais travaillé. Peuvent-ils, dans ce cas, comprendre les problématiques qui concernent la société civile dans son ensemble ? La réponse est indubitablement non. Voilà pourquoi nous assistons à tant de règles et lois absurdes, dictées par les lobbys, contre l’intérêt général. Les hommes politiques, incapables d’analyser les données livrées par les lobbys, ne se contentent plus que d’appliquer leur seing. C’est en substance ce que dit Paul Jorion.
Le traitement cognitif des informations au cœur des problèmes systémiques
Une grande partie des problèmes que nous connaissons (politiques, sociaux, économiques) sont des problèmes systémiques liés à la circulation et au traitement cognitif de l’information. On peut résumer cela de la façon suivante : trop d’informations circulent trop rapidement. Les indicateurs se multiplient et deviennent illisibles, comme si quelqu’un conduisait son automobile les yeux rivés sur les compteurs, pas sur la route. Aucun individu n’est physiologiquement apte à traiter tant d’informations ni même à décider correctement.
Ce n’était pas le cas avant la globalisation, et si les Etats centralisés et autoritaires puis les démocraties représentatives proposèrent respectivement des solutions adéquates à gérer un monde relativement simple où les différents systèmes et éléments de ces systèmes communiquaient finalement peu, ils sont aujourd’hui dépassés, notamment pour les raisons biologiques (le fonctionnement de l’individu) précédemment exposées, mais aussi pour des raisons systémiques (le fonctionnement et les relations intra/inter organisationnels).
Aujourd’hui, chacun de nous est connecté à toute personne de ce monde via 6 ou 7 autres maximum. Chacun de nous est un système qui vit au sein de systèmes toujours plus complexes : le couple, la famille, l’entreprise, l’Etat, les organisations supra-étatiques. Chacun de ces systèmes est construit autour d’objectifs clairement définis, que l’équifinalité permet d’atteindre par différents moyens. Mais ces objectifs ne sont pas toujours conciliables. Chaque système acquiert des compétences dans des domaines de plus en plus nombreux, son expertise s’étend et s’approfondit.
L’acquisition des connaissances a bénéficié de l’augmentation de la productivité qui a libéré l’Homme de nombreuses servitudes. L’instruction, a émergé au sein de catégories de personnes (philosophes et religieux d’abord, puis nobles) qui ont été libérées du travail avant de s’étendre aux autres via l’instruction privée et publique. Mais les progrès en Intelligence Artificielle sont considérables, et le temps arrivera peut-être où la machine remplacera l’Homme dans les fonctions cognitives supérieures. On pourra en ce domaine, se reporter aux travaux effectués sur le programme NELL de l’université de Carnegie-Mellon.
L’information qui circule aujourd’hui en temps réel est un facteur d’instabilité pour les systèmes les plus complexes qui ont une inertie plus importante que les systèmes de taille plus modeste à la réactivité plus courte. Un système simple et puissant comme Warren Buffet, qui refuse de se plier aux normes comptables de son pays en est le parfait exemple. Cela conduit les systèmes les plus complexes à adopter une gouvernance plus autoritaire pour gérer les flux d’informations parce qu’ils ne sauraient laisser se multiplier les Warren Buffet qui de fait, sont protégés de la concurrence.
La mise en place d’un régime quasi-dictatorial comme réponse des systèmes complexes
L’élection d’un homme comme Nicolas Sarkozy apparaît donc comme le signe d’un système qui s’essouffle sous la complexité et envoie son représentant le plus caricatural pour tenter de le sauver.
Le calendrier accéléré des réformes a pour objet d’éviter l’homéostasie, soit la tendance du système France à revenir à son état antérieur lorsqu’il est sujet à des changements à dose homéopathique. La méthode autoritariste a été choisie pour contrôler les milliards d’informations (je suis une information puisque mon ADN peut être codé en bytes, vous êtes une information, et ce que nous faisons sont des informations) qui pourraient rendre le système instable.
Pour éviter de craquer de toute part, et pour continuer à gérer le trop-plein d’informations, le système ne nous offre pour perspective qu’une « dictature » plus ou moins prononcée. Il faut en avoir conscience, les éléments coercitifs se mettent en place l’un après l’autre, en s’appuyant sur le conditionnement.
Le conditionnement
Qu’est-ce que le conditionnement ? C’est par exemple votre propension à acheter des choses inutiles parce qu’elles sont en promotion, en vous donnant l’illusion du libre-arbitre. C’est aussi le fait de considérer que nous vivons dans une société dangereuse parce que les médias ne relaient que ce genre d’information, et par conséquent, cela vous rend plus dangereux puisque votre voisin est votre concurrent, votre ennemi. C’est aussi le fait de parler en permanence de Nicolas Sarkozy et d’enchaîner ensuite sur une information positive. Vous en viendrez à associer Sarkozy à l’information positive.
Comment fonctionne le conditionnement ? Pour résumer grossièrement (les psychologues me pardonneront), votre cerveau est composé de milliards de neurones connectés entre eux via les synapses ; le neurone étant une cellule nerveuse qui véhicule les informations sous forme électrique et chimique. Quand on stimule à peu près en même temps une synapse faible et une synapse forte, la faible se renforce. Imaginons que vous ne soyez pas raciste (synapse faible). Si de façon répétée on vous montre des images d’exactions (stimuli) associées aux maghrébins (synapse forte, parce que vous en voyez au quotidien un certain nombre), vous en viendrez à associer délinquance et maghrébins et deviendrez raciste. Ainsi, en croisant un groupe de 4 maghrébins dans les rues de Paris, vous changerez de trottoir, alors que vous n’adopterez pas ce comportement en rencontrant le même groupe dans les rues de Casablanca. Naturellement, votre voisin Momo que vous connaissez bien n’est pas maghrébin, c’est votre voisin. Naturellement, il y a de nombreux maghrébins qui soignent, enseignent ou sauvent, vous ne les verrez cependant jamais à la télévision. Naturellement, certains maghrébins sont aussi délinquants. Mais le conditionnement fonctionne aussi pour les préjugés au sujet des Juifs qui dominent le monde, des Blancs exploiteurs, des fonctionnaires fainéants, des Américains fascistes, des patrons salauds, etc. Bref, jetez la télé et la radio, vous économiserez en plus la redevance.
Le système dictatorial qui se met en place s’appuie donc sur le conditionnement et donne l’illusion du libre-arbitre. Cependant, il existe un mouvement inverse qui prend de l’ampleur, des sites comme Agoravox montrent l’exemple.
La révolution politique à venir : système horizontal contre système vertical
Nous sommes donc à l’aube d’une révolution politique qui voit l’affrontement de deux mondes. Le monde vertical, autoritariste, fortement hiérarchisé, où dominent la concurrence, le darwinisme et le malthusianisme économique, culturel et intellectuel. Le monde horizontal en émergence, chaotique, qui promeut la collaboration, l’entraide, l’abondance. Ce n’est plus une opposition entre gauche et droite, entre étatistes et libéraux. C’est une opposition entre verticalité et horizontalité.
La première bataille se livre en ce moment sur le plan numérique qui symbolise le mieux la circulation de l’information : le logiciel propriétaire et le système des droits d’auteur d’un côté, le logiciel libre et la libre circulation de l’information de l’autre. Une réflexion à ce sujet : les industries du divertissement, largement subventionnées par le contribuable, profitent de la mondialisation en produisant à l’Etranger alors que le consommateur n’a pas le droit d’acheter à l’Etranger ces mêmes produits à un prix avantageux. Les frontières fonctionnent pour les uns, pas pour les autres.
La gouvernance autoritaire comme moyen de contrôler le flux d’informations et gérer la complexité s’étend au delà du champ politique. La montée des religions – Islam rigoriste et évangélisme protestant surtout – participe de ce mouvement. Il en va de même dans le monde de l’entreprise avec le modèle de la franchise qui impose des normes ou le modèle de la grande entreprise qui laisse peu de liberté à ses différents éléments. Dans tous les domaines nous observons un affaiblissement de la diversité, une uniformisation galopante, l’émergence d’entités aux pouvoirs incommensurables.
Tout système, du plus simple au plus complexe, a pour objectif premier de protéger son existence. C’est vrai pour l’être humain qui produit des anticorps, comme pour l’Etat qui recourt aux lois et à la force publique.
Le ressort philosophique du conflit entre modèles systémiques : expansionnisme contre finitude
Ce qui se joue dans les crises systémiques (économique certes, mais aussi politique et social), c’est un durcissement de tous les anciens systèmes, parce qu’il s’agit de la solution la plus simple pour faire face à l’incertitude et la complexité, pour maintenir une cohésion des différents éléments, pour que les systèmes n’éclatent pas. La gouvernance mondiale qui se met en place en est l’aboutissement et ne proposera rien d’autre qu’un asservissement généralisé. Pourquoi ? Parce que nous avons tous pris conscience de la finitude de notre planète alors que l’être humain est expansionniste. Lorsque le désir d’infini rencontre la finitude, le conflit est inévitable.
L’espoir d’un avenir meilleur : le modèle horizontal (en réseau) du traitement cognitif des informations, soit la démocratie directe
De cet affrontement entre les vieux systèmes essoufflés et les nouveaux systèmes en émergence – que ces derniers résultent d’une création ou d’une recomposition -, on ne connaît pas le vainqueur. La force est du côté des premiers, l’espoir dans le camp des seconds. Parce qu’à l’instar des hommes préhistoriques qui ont découvert les relations sociales en alliant leurs forces pour chasser des gibiers plus gros et asseoir ainsi la pérennité de l’espèce, si les Hommes d’aujourd’hui oublient leurs divisions sur des sujets secondaires, ils peuvent construire ensemble un avenir meilleur en alliant leurs forces et intelligences.
En effet, l’intelligence collective dépasse la somme des intelligences individuelles. Cela a déjà été théorisé par Condorcet. La loi à laquelle je pense dispose que lorsque plus de la moitié des membres d’un groupe est experte sur le sujet qui lui est présenté, alors les décisions du groupe sont supérieures à la décision du plus expert d’entre eux. Sans cela, les décisions de la majorité sont plus incohérentes que les décisions de l’individu.
Le modèle de la démocratie directe sera donc naturellement plus apte à traiter la complexité, l’incertitude et la somme des informations qui circule. Encore faut-il trouver un mode commun de communication ; des chercheurs comme Jean-Michel Cornu étudient le sujet.
Pour que des décisions pertinentes et efficaces émergent de la démocratie directe, il serait indiqué de faire fi des ego tout en renforçant considérablement l’instruction et la formation des citoyens.
Réponse aux critiques sur le populisme et la démagogie
Certaines personnes qui se plaisent dans l’asservissement à un système dirigé par des incompétents vont crier au populisme ou à la démagogie. Ils illustreront alors merveilleusement bien les principes du conditionnement à savoir qu’au mot peuple est associé populisme avec pour concept corollaire que le peuple est incapable de saisir l’essence des choses et qu’il doit confier son avenir aux prétendus meilleurs. J’aimerai qu’on m’en fasse la démonstration, avec preuves à l’appui. En outre, nous avons vu brièvement, via les travaux de Gardner (et j’ai dans ma besace de nombreuses études expérimentales et théories sur l’intelligence collective à avancer), qu’au final, le talent et la compétence ne sont pas rares. D’ailleurs, la littérature donne du héros la définition d’un homme ordinaire confronté à une situation extraordinaire. Il ne se préjuge donc pas.
Ceci dit, je rétorquerai à ces démophobes les points suivants :
- La démocratie directe, pour être efficace, doit s’accompagner d’une élévation de l’instruction et de la formation ;
- Le populiste est au dictionnaire des esclaves ce que le démophile est au dictionnaire des affranchis ;
- Il existe suffisamment d’études en neurosciences cognitives qui prouvent de manière certaine que tout homme est capable de s’améliorer considérablement pour peu qu’il puisse évoluer dans un environnement adéquat qui lui propose les bons stimuli. C’est ce qu’on appelle l’éducabilité cognitive, ma spécialité. Le problème réside dans le fait que le fonctionnement pyramidal de nos sociétés empêche le plus grand nombre de jouir de cet environnement. Aussi cela provoque-t-il la sclérose et la stagnation des sociétés, bref, la reproduction des élites.
L’essoufflement de la démocratie représentative
D’autre part, constatons que dans toutes les démocraties représentatives, les représentants, élus par le peuple, ont trahi leur mission. Une fois au pouvoir, ils ne représentent que des intérêts privés, et il ne peut en être autrement en dehors de tout mandat impératif, en dehors de tout contrôle social.
Les représentants politiques affirment au quotidien leur profond mépris pour la population qu’ils sont censés représenter. Ils n’hésitent pas à employer les services de l’Etat à leurs fins personnelles. Ils n’hésitent pas à vendre les richesses de leur pays à leurs amis intimes. Ils n’hésitent pas à s’octroyer de généreuses augmentations, à jouir de leur immunité pour se livrer à d’obscures malversations, à protéger leur retraite tout en exposant celle des autres. Ils n’hésitent pas à stigmatiser les plus fragiles, à trahir la constitution, sans que le peuple ait un quelconque droit de regard.
Des représentants politiques trop nombreux, qui prennent trop de liberté avec les deniers publics et abusent de leur autorité : la France n’a jamais vraiment rompu avec l’Ancien Régime.
Le fonctionnement même des partis politiques n’est pas démocratique selon les témoignages de nombreux militants.
Il faut cependant reconnaître qu’il existe des représentants honnêtes, utiles et efficaces et nous pouvons collectivement saluer leur travail qui ressort davantage grandi.
Propositions transitoires pour redynamiser la vie politique
La politique est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux hommes politiques quand de l’autre côté, la démocratie directe ne peut être mise en place sans période transitoire. Je renouvelle ici une proposition concrète et applicable : que les assemblées nationales et locales soient composées d’1/3 d’élus selon le système actuel et de 2/3 d’électeurs tirés au sort.
Les élus (1/3 des représentants) continuent de se présenter aux élections selon les modalités d’aujourd’hui. Mais ils ne peuvent pas cumuler les mandats, et doivent réintégrer une vie professionnelle entre deux mandats pour être au contact des réalités du terrain.
Les électeurs tirés au sort (2/3 des représentants) voient leur mandat se limiter à la durée d’une proposition de loi (si ce sont des députés ou sénateurs) à examiner. Ils reçoivent une formation qui leur permette de comprendre les enjeux de la loi et sont placés à l’abri des lobbys pour garantir la défense de l’intérêt général. Une fois la loi adoptée ou rejetée, le mandat devient caduc et ils laissent la place à d’autres. Naturellement, je ne parle pas de la durée d’examen de la loi, ni d’autres détails. Je ne donne que le principe.
Seuls les élus (1/3 des représentants) peuvent proposer des lois (dans l’exemple des députés), en concurrence avec le Référendum d’Initiative Populaire.
L’exécutif exécute les décisions de la volonté populaire, son mandat est impératif.
« Ici la France Libre. Les Français parlent aux Français. »
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