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De la Manif-pour-Tous aux « Indignés Spirituels » internationaux ? La déchristianisation interrompue

Qu’on le veuille ou non, le fait le plus marquant pour le pays durant ces derniers mois pourrait être venu d’ou l’on s’y attendait le moins, dans un étonnant retournement ou pied de nez de l’Histoire, au sens le plus essentiel. Un « remariage » de la France avec sa « famille » initiale, dans ses valeurs originelles ? 

Depuis longtemps « Catho » semblait recouvrir la critique la plus acerbe frappant d’anachronisme quiconque la subissait. La nouvelle religion laïque masquant souvent la promotion de l’athéisme redoublait d’arrogance dans sa suprématie, seulement apparente. Le « retour Chrétien » n’aurait donc pas été sans surprendre par sa vigueur et son ampleur.

Des centaines et des centaines de citoyens assumaient enfin publiquement leur croyance, dans le respect de toutes les autres. Le principal « coming out » ne vint donc pas du rivage attendu à l’occasion du mariage homosexuel, il fut d’abord celui des Catholiques. Le concert de la Bastille fêtant cette supposée conquête législative « de civilisation » avancée par les promoteurs du mariage homosexuel ne rameuta pas les foules, seulement quelques centaines de personnes. Le concert « pour tous » ne le resta qu’en théorie. Certains tableraient aujourd’hui sur de prochains mariages de vedettes homosexuelles pour que la loi « historique » le reste. Mais le cœur n’y est plus, l’attention des français non plus. Chacun se souvient par contre que le 26 Mai l’esplanade des Invalides exigeant au minimum 300000 personnes pour être comble s’afficha en effet pleinement remplie d’opposants jusque dans tous les boulevards annexes, à flux tendu. Du passé ?

Plein d’avenir. Vers des « Indignés Spirituels » ?

Le champ d’action deviendrait international.

Comme le disait Robespierre en personne quelques mois après la Révolution de 1789 pour avoir pensé qu’elle échoua « n’oubliez pas que le peuple est vertueux » au-delà même des lois votées, chose qui ne dispense pas de les respecter, chacune peut être réécrite ou contredite un jour. Il brûlait alors en place publique une statue de l’athéisme, reconnaissant ainsi la nécessité du Spirituel ou du Sacré dans une société. Il le formulait autour de la notion de « l’être Suprême ». Plutôt que d’officialiser prématurément l’étrange « théorie » du Gender dans les manuels scolaires, théorie tendant à affirmer que le bas ventre de chacun ne serait qu’une vue de l’esprit « culturelle », chacun gagnerait plutôt à y rétablir ces faits Historiques. Révolution ? Tout indique que la « Manif pour tous » fera date en préambule de bien des changements futurs, qu’il s’agisse de Démocratie ou d’engagement citoyen revivifié, voire même, de la « mission » retrouvée de la France.

 

La société prétendue démocratique fonctionnant beaucoup autour d’un rapport de force, combien de « bataillons » Catholiques à l’heure actuelle ?

Au regard des enquêtes d’opinion, la déchristianisation progresserait en France ? Dans une note récente d'analyse l’institut CSA semble en faire sa certitude conclusive. En 1986, plus de 81 % des Français se disaient Catholiques, passant à 69 % en 2002, et 56 % en 2012. D’autres études avancent le chiffre de 52 % de français se disant encore plus ou moins Catholiques. La proportion de Français s’affirmant d'une autre religion que le Catholicisme progresse à contrario, évoluant de 3,5 % en 1986 à 9% en 2002, et jusque 11 % en 2012. Par ailleurs, pas plus de 6 % des adultes se revendiquent de l'Islam, 1 % du Protestantisme et 1 % du Judaïsme, toujours d'après cette enquête réalisée au premier semestre 2012. Que la Manif pour Tous ait pu faire évoluer ces données objectives ? Probablement, les « Cathos » ne baissent plus la tête. La France n’a jamais manquée de Spiritualité.

 

Même si l'institut CSA prétend que cette tendance à la déchristianisation pourrait se confirmer et que les « sans religion » constituent « d'ici 20 ou 30 ans » le principal groupe au sein de la population française, il n’est plus exclu que ce récent soulèvement du peuple réveille ou traduise un élan contraire à ces prédictions. Le visage d’une France majoritairement athée dépendrait surtout de la « chirurgie » ou manipulation mentales de certains faux docteurs ou prophètes de « com » spécialisés en modelage des pensées ?

Qui aurait pu imaginer il y a seulement un an qu’un million de français, plus ou moins, pourrait descendre dans la rue suivant une chef de file si originale et qui ne cessa d’affirmer sa Foi dans des livres, articles ou émissions récents ? La valeur « famille », la dimension sacrée de l’Enfant, le respect du Vivant sous toutes ses formes face à la « culture « de mort qui se répand toujours plus (facilitation ou promotion de l’euthanasie, « prostitution » de ventres féminins avec la GPA, bidouillage permissif en laboratoire avec la PMA, salle de Shoot, etc), bien sûr que tout ceci repose à l’origine sur le socle du Christianisme, à moins qu’il ne s’agisse de la véritable « civilisation ».

La religion Catholique reste donc à ce jour majoritaire en France. Après cette grande manifestation décomplexée à visage découvert, elle pourrait bien croître en puissance. La « fille aînée de l’Eglise » en a vu d’autres. Outre les imperfections ou travers de l’institution qui la représente, elle demeure. Elle reste un marqueur identitaire pour beaucoup de Français face à la marchandisation de tout et de tous, face à la sécularisation parfois contrainte, ou l’émergence d'autres religions disposant souvent d’un soutien médiatique supérieur. Elle coule dans les veines de la Mémoire française profonde, et nombre de jours fériés renvoient à des fêtes Catholiques. Aucun prosélytisme ici, ce ne sont que des faits. Croyants ou pas, la réalité du pays est là. Le Catholicisme est écrit dans l'environnement quotidien au travers d’hagiotoponinymes, d’édifices religieux, de croix et calvaires au carrefour, de l’Histoire.

 

Et si le « calvaire » des vilains « Cathos » résistant à la déchristianisation venait de se transformer en résurrection au cœur du peuple de France ? Le pays marque par un État Laic depuis la Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat datant du 9 Décembre 1905. Cette séparation longtemps assimilée à la disparition souhaitée de l’une au profit du second pourrait donc s’être récemment mieux équilibrée. Un Arbre n’échappe jamais à ses racines. La fraternité retournerait-elle à la source initiale ? Ce que le regard sur la surface des choses peut offrir ne serait pas toujours fidèle à la réalité plus profonde.

Il est à noter que cette France des valeurs Chrétiennes ne saurait se réduire à la conception ou aux apriorismes en vigueur en région parisienne. L’ignorance qui caractérise parfois le regard de celle-ci sur le reste du pays explique en partie la « surprise » ressentie à la Capitale face à l’ampleur de la Manif pour Tous. Selon la même enquête de CSA il ressort que la répartition territoriale des Catholiques en France s’avère très hétérogène.

Si le Catholicisme marque par un affaiblissement dans son rayonnement en île-de-France, ou sept des huit départements sont parmi les 10 départements où la proportion de citoyens se disant de religion Catholique est la plus faible, il n’en est pas de même sur tout le territoire. En région parisienne la disparité est aussi observable outre la décroissance Catholique nationale supposée. Elle atteint ainsi 38% en Seine-Saint-Denis, 42% à Paris et 47% dans les Hauts-de-Seine, au niveau des croyants revendiqués. A contrario, les Yvelines demeurent le département francilien le plus Catholique avec 52%, légèrement en dessous de la moyenne nationale de 56% de français. Ailleurs, un niveau plus élevé encore est observé, notamment dans le Calvados (58%), dans la Loire-Atlantique (63%) et en Vendée (67%). A l’Est, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle marquent aussi par des scores élevés, respectivement 69% et 74% de citoyens s’y affirment toujours, Catholiques. Les départements situés au Sud du Massif Central recouvrent eux aussi dés niveaux très élevés, environ 70% de Catholiques assumés au sein de la population adulte.

Déchristianisation Française ? Le regard erroné de la petite micro société parisienne vivant en Rive Gauche sous l’ornière de ses derniers fantasmes soixante-huitards, recouvrirait bien des vues de l’esprit, et pas toujours le plus lumineux. A trop croire en des théories funestes (comme celle du Gender) l’aveuglement ne peut que croître.

 

Comme ce réveil d’une certaine France (56 % des citoyens, selon des chiffres officiels…) le laisse à penser, la perte d’audience de l’Eglise Catholique ne rime pas automatiquement avec une perte d’influence. La persistance d’un clivage religieux demeure sur certains sujets de société, autant que la puissance et l’efficacité des réseaux catholiques à même de fortement mobiliser. Le bon maillage dont disposent les hautes autorités Catholiques sur tout le territoire permet de compenser la baisse du nombre de vocations et de pratiquants réguliers. Il n’est pas anodin non plus de constater la prise en compte croissante de la presse Chrétienne, ses éditorialistes accédant enfin plus volontiers aux débats politiques ou sociétaux dans les médias. Dire que l’ostracisme longtemps en vigueur aurait disparu serait faire preuve d’un optimisme bien exagéré. Mais quelque chose de plus important semble avoir été inauguré durant le soulèvement récent du peuple Chrétien de France. Parler d’un grand ressourcement de l’engagement citoyen ? Ce ne serait pas excessif.

Certaines réponses policières perçues par les opposants au mariage homosexuel comme des pratiques dignes d’états de l’ex URSS ne pouvaient réellement surprendre. La puissance de la Manif pour Tous a fait voler en éclat bien des certitudes, jusque dans les techniques de gestion des conflits en place publique. Au sein même des forces de l’ordre des serviteurs de l’état (quelques photos dans les journaux en attestent) n’auront pas été non plus sans marquer en privé leur désapprobation et souffrance éprouvée de part l’obéissance hiérarchique à des exigences d’autorité pour le moins, inappropriées. Les médias étrangers s’en font encore actuellement l’écho (cf la Télé Russe). Peut-on réprimander une « bande » de veilleurs pacifiques de la même façon que des footeux ivres ? Il semble bien que ce fut le cas. Le débat sur l’objection de conscience ne ferait que commencer. Gardons plutôt en mémoire toute la nouveauté des pratiques « militantes » apparues à l’occasion de la Manif pour Tous. Une manifestation totalement pacifique, outre quelques individus nullement concernés par le mariage homosexuel, gagne toujours à être saluée. Mieux vaut tard que jamais. Notons que les masses de manifestants restent totalement pacifiques et respectueux depuis le vote « assez » accéléré de la loi concernée.

La première nouveauté de ce mouvement populaire est visible, extérieure, concrète. Loin de se limiter à l’appel à manifester au travers de défilés, l’audace de certaines initiatives plus cellulaires ou modestes dans le nombre, n’aura pas été sans surprendre et innover. L’humilité peut avoir une force immense. Les petits groupes de veilleurs, les marches de mères au nom de l’Enfant (« Les Merveilleuses »), certains slogans entonnés directement issus de Gandhi dans l’affirmation de « non violence » et de « puissance » dans la paix, autant de choses jamais observées préalablement durant les manifestations syndicales plus conformistes, ou dépassées ? Le conservatisme n’est vraiment plus ou on le pense naturellement.

A plusieurs reprises plus ou moins d’un million de citoyens auront donc défilés pour les valeurs les plus essentielles, sans véritablement demander quoi que ce soit pour eux même, hormis le retrait ou la réécriture d’une Loi. La novation du « pour tous » n’a pas finie de rassembler, au-delà des frontières françaises, tel est son sens même.

Il ne s’agissait pas de fonctionnaires s’élevant contre les privilèges supposés accordés au camp privé d’en face, aucune exigence salariale ou statutaire, les arguments n’étaient que de conscience, de Foi. La réponse qui y aura été apportée fut occasionnellement tellement décalée ou choquante que le mouvement de masse ne peut qu’être en sourdine. Jusque la rentrée ? Elle pourrait être brûlante dans la convergence des millions d’humiliés au seuil de pauvreté et des plus « riches » Spirituellement.

Plus de la moitié des français auront été meurtris. Les plus hautes autorités ne se seront pas même adressées directement à cette masse pacifique de citoyens, rien, seulement une guerre des chiffres traduisant une mauvaise « foi » outrancière, et l’adoption en totalité d’une Loi sans aucune concession aux opposants. Qu’il soit possible et durablement recevable sur un tel sujet de société de répondre « circulez il n’y a rien à dire » ? Avec un peu de recul tout cela apparaît plus inquiétant encore. Les quelques petites centaines de parisiens qui fêtèrent le fameux mariage « bis » illustrèrent surtout la dimension d’un lobby. La Démocratie aurait été mise en minorité.

Pour tout ce que ce soulèvement de masse aura représenté de la France dans ses valeurs les plus ancestrales, pour toute la fraîcheur pacifique ou novation démocratique révélées à cette occasion, pour le retour du peuple avec moins de débordement que lors de la remise récente d’un prix au PSG, pour l’affirmation nouvelle dans la forme et publique dans le fond d’un engagement de conscience, il serait assurément insensé de penser que ce grand mouvement en reste là. A l’international, la Manif pour Tous pourrait bien trouver un second souffle lui permettant de revenir en France plus forte encore..

Face au Nouvel Ordre Mondial, que le peuple de France soit à l’initiative d’un Nouvel Ordre « Moral » ? Certes, le mot est galvaudé, la liberté serait sans limite ? Aux « Indignés » plus idéologiques pourraient bien succéder ou se joindre des « Indignés Spirituels » ? En Conscience.

Alors que la marchandisation accrue ou totale du libéralisme capitalistique entend réduire les êtres à la « hauteur » de son système de consommation, voir la conscience des peuples se soulever laisse en effet espérer un avenir meilleur, encore possible. Le combat ne sera plus seulement économique et social, mais aussi Spirituel. Toute Religion est digne de respect, chaque croyant ou personne athée pareillement. Le respect premier de l’Humain ? Comment ne pas s’étonner que cela puisse être une nouveauté. L’objection de conscience trouvera t’elle partout un avenir nouveau, législatif, général ? La Démocratie ne saurait permettre durablement la « dictature » idéologique d’une minorité, quelle qu’elle soit. L’intérêt général, dont tout président est logiquement le garant, ne saurait se soumettre à un lobby, qu’importe lequel. Alors ?

Le Pape François tomberait-il à point nommé pour incarner à l’international le retour du Spirituel ou de la « morale » (le vilain mot !) tout en restant dans la proximité ? Le champ du Politique ne pourra s’en soustraire. La « laïcité » se verrait partout « invitée » à retrouver sa mission première de veiller à la liberté Spirituelle, de tous.

La Doctrine sociale de l’Eglise fut le creuset de bon nombre de progrès sociaux. La « philosophie » la plus éclairée qui soit, constitutive du Christianisme (sans réduire celui-ci à une philosophie) pourrait grandement contribuer au rempart attendu contre une société de consommation sans foi ni loi véritables, afin que l’être humain ne soit jamais à vendre ou bradé, pas plus les enfants que les vieillards, les plus fragiles ou pauvres, dénués de toute « performance » ou rentabilité sonnante et, trébuchante. Le Christianisme pour éviter la chute ? Bien des athées ont aussi une foi dans l’Homme, tout cela peut se réunir.

Les « Indignés Spirituels » viendront-ils opportunément resituer l’Homme au cœur de la Cité ? Le cas échéant, en s’y « manifestant » de façon visible, et invisible, comme l’est la Conscience.

 

Guillaume Boucard

 


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19 réactions à cet article    


  • Rounga Roungalashinga 6 juin 2013 15:45

     les gouvernements religieux sont après tout le nec plus ultra en terme de démocratie


    Tout le monde n’est pas obligé d’être pour la démocratie.


  • Daniel D. Daniel D. 6 juin 2013 23:35

    Personne ne parle de mettre le clergé a la tête de l’État.

    Mais se rappeler la morale qu’il prône pourrais faire du bien, car pour l’instant la morale d’après Woerth et beaucoup d’autre c’est que ce qui n’est pas illégal est moral. Tant qu’une Loi n’interdit pas spécifiquement quelque chose c’est pour eux moral, ce qui permet toute les dérives.

    Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas convoiter le bien d’autrui, c’est déjà des bases dans lesquelles les gens honnêtes peuvent se retrouver, dans lesquelles la majorité se retrouve, et un peu plus élevées que le « que le meilleur gagne », « loi de la jungle »


  • Rounga Roungalashinga 7 juin 2013 10:03

    Démosthène, vous tenez toujours des propos aussi destructurés ?


  • lulupipistrelle 6 juin 2013 15:34

    Mon pauvre, il y a eu des civilisations avant les cathos.... vous avez beau jeu de reprendre la propagande du camp supposé progressiste, pour essayer de nous revendre votre salade pas fraîche, mais moi je peux témoigner que j’ai renié le catholicisme et spirituellement et politiquement (regardez du côté de l’ex-Yu), que mes enfants ne sont pas baptisés, et que je suis aussi contre le mariage pour tous. 


    N’essayer pas de vous refaire une virginité, c’est pure coïncidence si pour une fois les cathos ne sont pas du mauvais côté. 

    • lulupipistrelle 6 juin 2013 15:41

      PS : le meilleur polémiste chrétien d’Agoravox, n’est pas catho, ni protestant (pardon Pale rider) mais orthodoxe : Aldous, pour le citer... Comme quoi même l’excellente formation des écoles chrétiennes i.e. cathos, n’est plus qu’un souvenir


    • blitz 6 juin 2013 16:23

      le meilleur polémiste chrétien affiché, sans doute, mais il est moins « dangereux » de s’afficher othodoxe ou protestant que catholique : dans ce dernier cas vous avez sempiternellement droit à la même logorrhée sur le Pape, l’Inquisition et les prêtres pédophiles, encore plus rapidement que le point Godwin n’est atteint...


    • lulupipistrelle 6 juin 2013 16:52

      A Nice, on eu l’affaire d’un évêque orthodoxe supposé pédophile.. c’est en pleine page des sites orthodoxes... pas comme la hiérarchie catholique qui pendant des décennie s’est enfoncé dans le déni. 


      PS la pédophilie chez les cathos séculiers ou réguliers ne date pas d’hier... je vous rappelle ou je vous apprends que Léo Ferré,une victime, a témoigné de ce qu’il en a été marqué à vie... Voltaire lui-même... 

    • lulupipistrelle 9 juin 2013 16:11

      @julius 


      Je suis sûrement une des seules personnes de ce forum à compter un saint catholique dans ma famille : Joseph Cafasso, directeur spirituel de Dom Bosco... et pourtant j’affirme :

      - qu’ il fallait vraiment être un salaud pour béatifier la créature des oustachis , l’évêque Stepinac... et jeter un voile obscène sur toutes leurs horreurs , en particulier le camp d’extermination de Jasenovac...


      - qu’après Jean Paul II et ses évêques bavarois , dont l’action souterraine a mis à feu et à sang toute la Yougoslavie, je serais catho, je garderais profil bas...

       

    • blitz 6 juin 2013 16:16

      Je crains que l’auteur ne pêche par excès d’optimisme ou d’Espérance...
      L’entreprise de déshumanisation assistée technologiquement et idéologiquement est bien trop avancée à mon humble avis. Combien de gens ressentent un mal-être et ne sont même pas capable de comprendre qu’à la base de ce malaise il y a un déficit voire un vide spirituel : ils ne savent même pas que l’humain a une dimension spirituelle, tout ayant été fait pour effacer ceci de sa conscience...


      • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 juin 2013 19:56


        @ l’auteur

         

        Oui, nous avons bien eu la preuve, ces derniers mois, d’une interruption de la déchristianisation. Et, en même temps, le triomphe évident de l’athéisme a-spirituel - qui n’est pas tout l’athéisme - assuré par la majorité « jeanfoutiste » du pays (y a bien des choses plus importantes…)

         

        Par ailleurs, vous ne tenez pas compte dans votre article, des déchristianisés comme moi qui sont restés de grands admirateurs de Jésus de Nazareth et qui considèrent son message contenu dans les Evangiles comme un modèle de spiritualité et d’humanisme, référence toujours exemplaire pour qui veut penser et préparer un monde d’égalité, de solidarité et de paix. Je crois que ceux-là sont très nombreux.

         

        Mais, bon Dieu ! que tous les chrétiens, et pas seulement les catholiques, le deviennent enfin réellement en rejetant solennellement, une fois pour toutes et sans ambiguïté, la conception criminogène - fut-ce indirectement par l’alimentation de la conception directement criminogène de l’islam - qu’ils ont toujours aujourd’hui de Dieu !


        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677



        • njama njama 7 juin 2013 09:27

          @ Guillaume Boucard

          La nouvelle religion laïque masquant souvent la promotion de l’athéisme

          La laïcité n’est pas une croyance, comment pourrait-elle être « une religion » ? l’athéisme n’est pas une religion non plus. Pas plus que la philosophie n’est une religion, sauf éventuellement à usage personnel ...
          Pourquoi associer laïcité et athéisme ? Je suis croyant et très attaché à la laïcité « française » (principe de neutralité de l’État ...), je ne vois pas de contradictions.
          Il me semble même que la majorité des « Cathos » sont très attachés à la laïcité, parce qu’elle est et a été un incontestable facteur de paix sociale. Les clercs (chrétiens ou non) ont rendu à César, ce qui appartenait à César. Les fidèles sont des laïcs par définition et opposition aux clercs, ceux-ci disposant exactement des mêmes droits en tant que citoyens. La République ne lèse personne CQFD !

          Probablement, les « Cathos » ne baissent plus la tête. La France n’a jamais manquée de Spiritualité.
          Personne ne leur a jamais demandé de la « baisser », et si quelques-uns la portaient trop haute un peu d’humilité valeur très chrétienne, très spirituelle d’une manière générale, n’a jamais tué personne.
          Je pense qu’il est temps que les catholiques admettent, qu’ils ne détiennent pas le monopole de la Spiritualité et que celle-ci circule dans le « tissu humain », sur tous les continents, depuis bien avant Jésus d’ailleurs. Il n’y a pas deux mondes, un sacré et un profane. On peut concevoir de sacraliser des actes (ou Actes), mais pas une partie du monde par nature contre une autre qui ne le serait pas. La prétention de détenir la Vérité n’a pas sa place dans la société, dans une opinion personnelle pourquoi pas, tant qu’elle ne contrarie pas la liberté d’autrui de penser ce qu’il veut. Les catholiques comme d’autres, n’ont-ils pas toutes latitudes pour faire connaître et exprimer leurs convictions ? La Liberté d’expression est garantie par les lois de la République.
          Il faut peut-être arrêter de jouer les « persécutés » !
          Inversement la République n’a pas à baisser la tête, devant une multinationale religieuse quelle qu’elle soit.

          Je pense sincérement que vous vous trompez, la société laïque est apaisée avec la (les religions), qu’elle tient pour des « opinions » et respecte. L’Histoire, de France ou de l’Europe, nous indique même très fortement qu’il est préférable de ne pas s’aventurer dans des querelles religieuses, elles ont fait assez de dégâts.

          La Doctrine sociale de l’Eglise fut le creuset de bon nombre de progrès sociaux.

          En langage catholique, la Doctrine sociale de l’Eglise n’est pas une doctrine « politique » au sens où nous l’entendons aujourd’hui (programme « social » ou doctrine sociale de Parti politique). C’est une «  doctrine destinée à guider la conduite de la personne », ce qui signifie simplement que pour les progrès sociaux que vous évoquez (sans en citer), le mérite en revient non pas à l’Église en tant qu’Institution, mais bien aux mérites de tel (telle) ou tel (telle) catholique dans le domaine dans lequel il (elle) évoluait.


          • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 juin 2013 10:52

            njama


            Non, la société laïque n’est pas, comme vous le dites, apaisée avec la religion.

            Elle L’ETAIT. Mais la décision d’une minorité de profiter du jeanfoutisme majoritaire pour dénaturer / supprimer et remplacer le mariage a complètement effacé cet apaisement. 

            La fausse Gauche a eu ce qu’elle voulait : ralliée au libéralisme capitaliste mondialisé elle s’est rabattue, une fois de plus, sur l’athéisme a-spirituel et agressif envers le religieux qui lui a toujours fait des sympathisants suivistes et peu exigeants.


          • njama njama 7 juin 2013 15:20

            @ Pierre Régnier

            Elle L’ETAIT.
            Nous sommes bien d’accord. Sauf sur l’analyse des causes ...

            Elle L’ETAIT. Au moins jusqu’à fin 2002. C’est important de le dire, surtout pour les jeunes pour qu’on ne les trompe pas. La laïcité ne posait aucun problème de société avant. Je pourrais dire « à ma connaissance », mais la réalité est l’absence de cette question dans les médias, et dans la littérature, dans les décennies qui ont précédé.

            Comme beaucoup, vous cherchez des réponses dans une grille de lecture « nationale », pensant peut-être à quelques artifices vicieux de nos élus politiques pour récolter des voix d’électeurs, ou que sais-je, avoir une bénédiction médiatique (?) ou à un progressisme de mauvais aloi, malsain (?)... et c’est là, à mon sens que vous vous trompez profondément. Certaines minorités en profitent certes, je n’en disconviens pas, y compris certaines factions « cathos » puisqu’ils sont majoritaires.
            La question du mariage est une autre question, ou une sous-question qui n’apportera pas de réponse. Tout comme la fausse gauche ..., qui emboîte le pas sur la question de la laïcité à la droite, contre toutes traditions républicaines de la droite comme de la gauche, sans même qu’il y eût de revendications populaires pour remettre en cause cette loi de 1905.
             
            On essaie de nous faire admettre que la « Laïcité » serait sinon un concept sinon universel, au moins un concept dont la validité singulière serait transnationale, pour la dévoyer de son sens premier, le principe de la neutralité de l’État. On nous sert des qualificatifs pour nous séduire et tenter de la réformer en faisant bouger les lignes ; une laïcité, positive (N. Sarkozy), ouverte (M. Valls), tolérante, constructive ...

            Mais, un peu plus loin que son clocher, cela relève de l’évidence qu’il n’y a pas deux laïcités identiques en Europe, pour des raisons historiques, politiques, culturelles, et sociales dont on ne peut faire abstraction, sauf à être intellectuellement très malhonnête !
            C’est pour cela que je dis, et me répète ici sur ce site, que la laïcité « française » n’est pas soluble dans un concept de laïcité qui serait européen (Art. 17 du TFUE ici). Pas plus que la laïcité belge, allemande, slave, anglo-saxonne ... ne sont solubles. Une laïcité européenne n’existe pas, à un niveau mondial, encore moins.
            L’Europe n’a pas à nous imposer de diktats (Directives) pour nous dire comment nous devons vivre.
            Nos élus politiques sont non seulement des imposteurs, mais de fieffés hypocrites car aucun d’eux n’ignore la substance anti-laïque de ce TCE, mais ils n’en disent rien ... Ils tentent d’avancer leurs pions avec des faits divers, ou par quelques lois pour favoriser le communautarisme ... pour en saper le fondement.


          • njama njama 7 juin 2013 16:34

            pour des raisons historiques, politiques, culturelles, et sociales dont on ne peut faire abstraction
            J’ai oublié de préciser, le corollaire est bien évidemment de prendre en compte l’aspect historique de ce compromis politique de la loi de 1905, avec ce qu’il comporte de spécificités « françaises », et de le respecter, même si certains puristes (laïcards) le jugent imparfait. La laïcité s’exprime en différentes nuances dans nombre de nations, chaque État a ses propres compromis.


          • Zigbnew 7 juin 2013 11:19

            Toute posture qui s’oppose à la croyance, l’au delà, la spiritualité et la religion est une posture qui provient d’une programmation de la matrice ultra libérale et consumériste. Hors de la transcendance il n’y a pas de salut, la dissidence ne peut donc être que bienveillante envers toute forme de transcendance car c’est lorsque l’homme veut remplacer Dieu que la dictature s’installe. C’est ce que nous vivons. Un excellente vidéo de Adrien Abauzit qui aborde le sujet de la matrice et des moyens de s’en libérer :

            http://zejournal.mobi/?c=news&m=show_detail&cat_id=16&id=1130


            • 雛罌粟 雛罌粟 17 juillet 2013 05:15
              Zigbnew :
              « Toute posture qui s’oppose à la croyance,
              l’au delà, la spiritualité et la religion est
              une posture qui provient d’une programmation
              de la matrice ultra libérale et
              consumériste. »

              On apprend donc – passablement stupéfaits – que Démocrite, Protagoras, Théodore de Cyrène, Marx, Nietzsche et quelques autres étaient formatés par la programmation bla-bla-bla…

              Zigbnew shoots again :
              « c’est lorsque l’homme veut remplacer Dieu que la dictature s’installe »

              Finement observé…
              « Celui qui se tient sur le plan raciste a
              le devoir sacré, quelle que soit sa propre
              confession, de veiller à ce qu’on ne parle
              pas sans cesse à la légère de la volonté
              divine, mais qu’on agisse conformément à
              cette volonté et qu’on ne laisse pas souiller
              l’œuvre de Dieu.
              Car c’est la volonté de Dieu qui a jadis
              donné aux hommes leur forme, leur nature et
              leurs facultés.
              Détruire son œuvre, c’est déclarer
              la guerre à la création du Seigneur,
              à la volonté divine. »

              (Adolf Hitler, Mein Kampf)

            • njama njama 7 juin 2013 17:31

              @ l’auteur

              La déchristianisation, je n’y crois pas de trop. On ne balaiera comme ça pas du revers de la main tout ce qui a pu graviter autour de l’héritage biblique depuis des millénaires.

              Vous avez raison de souligner que l’influence catholique « coule dans les veines de la Mémoire française profonde » , que "croyants ou pas, la réalité du pays est là. Le Catholicisme est écrit dans l’environnement quotidien au travers d’hagiotoponinymes, d’édifices religieux, de croix et calvaires au carrefour, de l’Histoire.« C’est un constat et un fait historique.
              On souhaite peut-être vivre le christianisme autrement ... s’émanciper d’une tutelle ... s’émanciper tout simplement.
              Jamais le »peuple« n’a été aussi instruit qu’aujourd’hui dans l’Histoire, jamais l’homme n’a eu accès à autant d’informations, ... on ne peut plus faire du copier-coller sur les siècles d’avant.
              C’est un peu le même problème dans chaque religion, entre les partisans des traditions, et les progressistes, entre les adversaires de »l’innovation« (bidaa en islam, idée nouvelle), et ceux de »l’effort de reflexion« (ijtihad), entre le pharisaïsme, et la vie évangélique. Le monde n’est pas figé, et demande un effort d’improvisation permanent, d’intelligence spirituelle. Vatican II était un bon début, mais pour un pas en avant, deux ou trois en arrière depuis (c’est mon impression).
              Vous faites vous-même appel à un environnement historique et nationaliste, la France « fille aînée de l’Eglise », comme si il y avait une allégeance implicite (qui n’est que dans votre imagination). La réalité aujourd’hui est qu’il n’y a plus de frontières, au moins au sens de la parole. Le Cujus regio, ejus religio (« tel prince, telle religion ») n’existent plus dans les nations (sauf quelques exceptions genre Arabie saoudite) 
              J’échange personnellement avec des chrétiens d’Orient, des musulmans ... (c’est passionnant). On ne vit plus sous un clocher, dans son canton.
              Nombre de gens voyagent aujourd’hui, les interférences culturelles s’accroissent, ce qui ne veut pas pour autant dire qu’il faille »renier« sa propre culture, être renégat de son histoire personnelle finalement, de son berceau pour imager ... non, bien au contraire, tout cela jette de la lumière sur l’Histoire de l’homme - & de Dieu pour les croyants -. Nous devenons plus riches de tout ce qui s’y ajoute.
              Il y a deux options possible (d’après moi), la peur, mais elle paralyse (comme la femme de Loth qui regarde en arrière, le passé), ou la confiance, l’inévitable aventure »humaine", l’altérité fraternelle dans un monde qui progresse, avance inexorablement, évolue irrésistiblement qu’on le veuille ou non. Une troisième peut-être, mais pas souhaitable ni confortable, l’indécision perpétuelle.
              Cordialement
              Merci pour l’article
               


              • Ballade 11 juillet 2013 16:00

                Je souligne que la religion catholique est majoritaire par tradition !!! Les vrais chrétiens, eux peuvent se retrouver parmis les catholiques mais ne sont pas majoritairement catholiques !!! Beaucoup se disent catholiques mais ne mettent jamais les pieds dans une église si ce n’est pour se marier, baptiser leurs enfants ou les communier !!!
                Je suis encore considérée catholique parce que j’ai été baptisée enfant pourtant, je suis protestante évangélique. On peut donc déjà dire que la plupart des Français baptisés enfants ayant embrassé une autre religion ou étant athés sont toujours considérés catholiques parce que inscrits comme tel bébés.
                J’ai essayé de me retirer de la liste en question, et c’est extrèmement contraignant !!!


                • 雛罌粟 雛罌粟 17 juillet 2013 05:57
                  ➜ « A plusieurs reprises plus ou moins d’un
                  million de citoyens auront donc défilés (sic)
                  […]
                  Plus de la moitié des français auront été meurtris. »

                  Jusqu’à preuve du contraire, ce serait plutôt moins d’un million ; quant à cette « plus de la moitié », on se demande où vous allez la chercher.

                  ➜ « La Démocratie aurait été mise en minorité.
                  […]
                  La Démocratie ne saurait permettre
                  durablement la “dictature” idéologique
                  d’une minorité »

                  On vous aura mal renseigné…
                  • En 1re lecture, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi par 329 pour/229 contre ;
                  • les sénateurs ont adopté le projet modifié par 171 pour/165 contre ;
                  • en 2e lecture l’Assemblée a adopté la loi par 331 pour/225 contre.
                  Vous voyez… : la majorité d’une assemblée démocratiquement élue à chaque fois.
                  (Mais peut-être considérez-vous – à l’instar d’un Charles Maurras – que ce pays légal ne représente pas le pays réel et que ses représentants sont illégitimes… ?)

                  ➜ « A plusieurs reprises plus ou moins d’un
                  million de citoyens auront donc défilés pour
                  les valeurs les plus essentielles, sans
                  véritablement demander quoi que ce soit pour
                  eux même, hormis le retrait ou la réécriture
                  d’une Loi. »
                  Hormis le retrait… Rien que ça !
                  Braves petits soldats du pape.
                  Vous avez juste oublié de préciser que, contrairement à ce que d’aucuns ont abondamment braillé, ces opposants n’ont jamais sincèrement souhaité le moindre « débat ».
                  Tout ce qu’ils voulaient, c’est la suppression d’une loi simplement votée par les parlementaires d’un pays démocratique (où le fait d’être minoritaires les rendait fous de rage).
                  En vertu des instructions délivrées sans ambiguïté par le pape lui-même, s’adressant aux parlementaires du PPE en 2006 (par exemple…) :

                  « En ce qui concerne l’Église catholique,
                  l’objet principal de ses interventions dans
                  le débat public porte sur la protection et la
                  promotion de la dignité de la personne et
                  elle accorde donc volontairement une
                  attention particulière à certains principes
                  qui ne sont pas négociables.
                  Parmi ceux-ci, les principes suivants
                  apparaissent aujourd’hui de manière claire :

                  - la protection de la vie à toutes ses
                  étapes, du premier moment de sa conception
                  jusqu’à sa mort naturelle ;

                  - la reconnaissance et la promotion de la
                  structure naturelle de la famille – comme
                  union entre un homme et une femme fondée sur
                  le mariage – et sa défense contre des
                  tentatives de la rendre juridiquement
                  équivalente à des formes d’union radicalement
                  différentes qui, en réalité, lui portent
                  préjudice et contribuent à sa
                  déstabilisation, en obscurcissant son
                  caractère spécifique et son rôle social
                  irremplaçable ;

                  - la protection du droit des parents
                  d’éduquer leurs enfants. »

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