Élysée 2022 (27) : le sacre (éphémère ?) de Christiane Taubira
« S’il se dégage que c’est à moi qu’il reviendra de tenir le gouvernail, de prendre les rênes, de me bander les muscles (…) et de tenir pour qu’on avance ensemble (…), oui, je serai là. » (Christiane Taubira, le 26 septembre 2021 sur France Inter).
Il y a de l’ego dans la phrase citée, surtout qu’elle est mise en valeur sur son site Internet, mais quel candidat n’a pas d’ego démesuré pour vouloir diriger un pays de 67 millions de Français, toujours en crise et jamais contents ? On peut dire que la dite "primaire populaire" a fait un chouette cadeau d’anniversaire à Christiane Taubira qui fête ce mercredi 2 février 2022 ses 70 ans, âge symbolique, peut-être un tantinet trop avancé pour une aventure présidentielle, mais elle a encore une forme suffisamment dynamique pour porter un projet national.
Parlons d’abord de cette étrange "primaire populaire". Une sorte d’OVNI de la vie politique. Il faut souligner que lorsqu’on se donne un adjectif, c’est toujours que celui-ci n’est pas évident. Populaire, qu’est-ce que cela veut dire ?
C’est une initiative privée provenant d’un groupe non (médiatiquement) identifié (un collectif ? qui se veut transparent) dont certains membres sont d’origines politiques diverses mais tous "de gauche", et si l’on suit l’idée de départ, ils voulaient organiser une véritable primaire avec tous les candidats de gauche avant l’été 2021 puis à l’automne 2021. C’est une sorte de start-up politique avec deux horizons, un horizon technique, construire un outil de choix d’un candidat (c’est à la fois de l’informatique et de la politique, voire de la philosophie), et un horizon politique, faire parvenir un candidat de gauche au second tour, étant donné que dans les sondages, le total des candidats de gauche ferait autour de 25%, faible, mais suffisant pour franchir l’obstacle du premier tour.
L’objectif politique est confondant de naïveté, mais qui dit que la naïveté n’est pas efficace ? La naïveté, c’est de croire qu’on peut rassembler Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo autour d’un même programme politique alors qu’ils ne sont d’accord sur rien. Mais cette naïveté politique résulte d’une forte colère politique, que peuvent aussi ressentir des personnes comme moi, placées au centre droit et qui supportent peu la phraséologie de gauche, et qui sont écœurées d’entendre depuis quatre jours l’hésitation de la nièce entre sa tante et l’homme qui exprime le mieux ses propres idées, avant qu’on les farcît de semaines et de semaines de l’épopée zemmourienne.
Comme si le débat public devait être préempté par la guéguerre entre Marine Le Pen et Éric Zemmour. À eux deux, selon les sondages actuels, ils ne représenteraient même pas un tiers de l’électorat : laissons la place aux autres ! Ce sont pourtant bien les médias qui mettent artificiellement en scène ce débat factice, qui, je le pense, va profiter à Marine Le Pen, devenue gentille éleveuse de minous, victime du méchant Zemmour prêt à lui débaucher ses meilleurs cadres pour des illusions postprésidentielles.
L’objectif technique prête aussi à discussion. J’ai cru comprendre, dans une interview, que l’inscrit qui voudrait voter devenait décliner sa carte bancaire, pas pour payer quelque chose mais pour être sûr de son identité. Cela a refroidi quelques participants potentiels. Je sais que les organisateurs ont assuré qu’ils ne conservaient pas les données bancaires, mais voter en présentant en guise de carte d’électeur sa carte bancaire me fait toujours froid dans le dos. Mais avec une telle exposition médiatique, je doute toutefois de l’hypothèse d’escroquerie financière.
En revanche, je ne doute pas du biais du mot "primaire" et de la règle de vote (le jugement majoritaire) qui empêche un recomptage. En effet, dans une élection ordinaire, les suffrages exprimés sont le total des suffrages de chaque candidat, un moyen simple de retrouver ses petits et certains assesseurs se sont arraché les cheveux à retrouver les bons chiffres (au même titre qu’on fait ses comptes : le passif doit être égal à l’actif au centime près). Ici, impossible de faire ces vérifications élémentaires (qu’on pourrait dire inutiles puisque le vote est électronique), parce que l’électeur a plusieurs droits de vote. Effectivement, le total des voix de tous les candidats ne fait pas 100% mais beaucoup plus. Cette complexité rend douteuse la conclusion du vote.
En somme, l’électeur ne vote pas, il annote, il pondère, il qualifie : il donne à chaque candidat une note de 1 à 5 et c’est celui qui a le plus de bonnes notes qui gagne. Cette méthode, qui permet d’éliminer un candidat très clivant et détesté mais qui serait le meilleur relativement aux autres moins clivants, reste douteuse dans sa philosophie : à la fin, on vote pour un homme ou une femme à l’élection présidentielle, et on sait bien que les personnes ne sont jamais interchangeables.
Alors, la "primaire populaire", c’est l’idée que si les appareils sont incapables de se rassembler, alors cela doit venir de la base, d’où l’adjectif "populaire". Le problème, c’est que la base, c’est n’importe qui et que le peuple, c’est tout le monde. Bref, tous les candidats, dès lors qu’ils représentent au moins un certain nombre d’électeurs (des centaines de milliers ? le seuil à définir), peuvent se revendiquer "populaires". Heureusement d’ailleurs.
Deux ou trois innovateurs politiques sont-ils "le peuple" ? Certainement pas, mais depuis novembre 2021, il faut bien constater qu’il y a eu une forte mobilisation jusqu’à 466 895 inscriptions (en peu plus en fait, mais il y a eu des suppressions), c’est-à-dire quasiment un demi million. C’est très important si l’on compare aux inscrits de la primaire écologiste de septembre 2021 ou au congrès LR de décembre 2021. Mais cela reste faible en part électorale. Insistons : cette "primaire" est née d’une manière plus que douteuse, sans savoir s’il y a une véritable sincérité (très naïve) ou simplement une manipulation politicienne classique (et il faudra alors en définir l’intérêt).
J’ai écrit "start-up" volontairement, car les créateurs de l’initiative ont réussi à lever des fonds, plusieurs centaines de milliers d’euros, ce qui leur a permis de salarier des personnes dans cette aventure (au 21 janvier 2022, ils ont collecté 1 000 344 euros par les dons de 22 535 personnes).
On pourrait presque dire, finalement, qu’ils ont créé un parti ex nihilo, basé sur la technique et sur la colère de l’absence d’unité de la gauche. C’est clair que c’est original, inédit et surtout, il est difficile d’en penser quelque chose avant encore trois ou quatre jours. En effet, jusqu’en novembre 2021, on pouvait soit se moquer de cette démarche soit en être indifférent, mais maintenant que des centaines de milliers de Français ont participé, c’est moins évident de faire comme s’il ne s’était rien passé. Reste donc les sondages, toujours ces sondages, pour savoir si cela va faire bouger les lignes.
Les cadres de cette primaire ont cherché à faire converger aussi les programmes de gauche, ce qui reste mission impossible, mais je constate que le slogan de cette primaire est la même double priorité que celle de Yannick Jadot : l’écologie et la justice sociale. Déjà utilisée par Anne Hidalgo pour la mairie de Paris, cette formule bientôt ne voudra rien dire. Même à la droite extrême, on serait d’accord avec ces deux préoccupations. Bref, ça ne mange pas de pain, mais n’a rien d’un "délimitateur" de la gauche.
Quatrième et dernier vice d’origine, après l’origine de la démarche (sincérité ou manipulation), le choix douteux du mode de scrutin et l’absence réelle de synthèse programmatique (dont quasiment tout le monde se moque pour aller voter à l’élection présidentielle), c’est le choix des candidats à cette primaire.
Il semblerait qu’il eût fallu des parrainages pour être en situation de postuler. C’était probablement trop tard, mais hier, j’ai tenté ma chance (a posteriori) chez Christiane Taubira et, sans le vouloir en fait, en mettant une adresse email qui n’a même pas été validée, j’ai fait incrémenter le nombre de "parrains" (son site affiche fièrement ce dimanche : "72 429 signatures". Parmi lesquelles la mienne, sans le savoir (heureusement en anonyme). Je crois cependant savoir (là encore, cela ne m’intéresse pas assez pour rechercher plus loin) que les initiateurs ont finalement abandonné l’obligation d’un seuil de parrainages.
Ainsi, plusieurs candidatures se sont présentées : Christiane Taubira (assez tardivement, le 15 janvier 2022), mais aussi, toujours prêt à partir, le candidat permanent à tous les râteliers, Pierre Larrouturou, qui a réussi à se faire élire (enfin) député européen sur la liste du PS, après être allé un temps chez EELV, et encore avant il était à l’UDF et au RPR (dans les années 1990) pour faire du lobbying sur la durée du temps de travail, il a, depuis deux ou trois élections présidentielles, cherché à obtenir les fameux parrainages des maires pour se présenter ; une ancienne adjointe socialiste de la ville de Rennes, Charlotte Marchandise ; et une étudiante quasi-anonyme qui est devenue la "cancre" utile de cette consultation. On voit, l’offre était réduite et l’issue évidente. Depuis 1848, et quoi qu’en dise Lamartine, c’est la notoriété qui l’emporte sur l’adhésion populaire dans une élection uninominale : on ne vote jamais pour un inconnu, on vote toujours si on a des arguments en faveur du candidat ; ce serait le véritable défi de Valérie Pécresse si d’aventure elle se retrouvait au second tour face à Emmanuel Macron.
Pour que cette primaire ait une signification politique, les organisateurs ont donc fait leur "marché" de candidats et ont rajouté Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, François Ruffin, Clémentine Autain et Gaël Giraud (jésuite et économiste, une personnalité hors du commun). Ils ont renoncé à inscrire sur la liste des candidats les trois derniers cités dans la mesure où ils n’ont jamais eu l’intention d’être candidats à l’élection présidentielle de 2022. En revanche, ils ont maintenu les trois premiers candidats sous prétexte qu’ils le sont effectivement.
Le problème, c’est que ces trois candidats ont refusé catégoriquement de participer à cette primaire, eux-mêmes, pour certains, désignés déjà par une (autre) primaire. En obligeant des personnalités à être candidates contre leur volonté, la question se pose sérieusement sur la sincérité du scrutin. Un avocat a même affirmé l’illégalité de cette primaire (dans une tribune au JDD le 15 janvier 2022) car cette primaire ne serait pas une primaire mais un sondage, puisqu’il y a un choix non voulu entre plusieurs personnalités. Or, les sondages sont très strictement encadrés par une réglementation rigoureuse sur le choix de la méthodologie.
Les organisateurs rejettent cette notion de sondage (leur avocat a fait lui aussi une tribune au JDD le 17 janvier 2022) car ceux qui ont voté n’ont rien d’un échantillon représentatif (et de quoi ? puisqu’il n’y a pas que des candidats de gauche, dans la vraie vie). Je ne sais pas s’il y aura une tournure judiciaire dans la suite posthume de cette primaire, mais il est certain que la nature de ces presque 500 000 inscrits pose question, au moins par curiosité : ne sont-ils que des cadres CSP+ un peu bobo sur les bords, ou certains viennent-il vraiment des milieux "populaires", ici au sens "défavorisés" ?
De plus, la candidature de Fabien Roussel (j’y reviendrai) n’a pas été retenue, ce qui ne l’a pas beaucoup ému puisqu’il n’y prêtait aucune attention, mais cela reste étonnant. Dans son FAQ, les organisateurs ont indiqué qu’entre le 11 juillet et le 11 octobre 2021, ils ont fait sélectionner dix candidats, cinq hommes et cinq femmes, par les 130 000 premiers inscrits (les signataires à leur appel). Comme il en restait au final seulement sept, son absence ne s’explique pas plus, si ce n’est sur un point de son programme : le candidat communiste est favorable à l’énergie nucléaire.
Comme je l’exprime dès le début de cette article, rien ne concourt à rendre les résultats de cette primaire, solides et sérieux pour la suite. Mais on peut croire à un effet magique. La politique, c’est souvent de la magie. Comment expliquer une cristallisation sur un thème ou un candidat et une indifférence sur un autre ? C’est souvent les caprices du temps, effet de mode, ou au contraire, précurseur, ou encore plein d’autres éléments absolument impossibles à déterminer exactement (quand on achète le véhicule le plus innovant techniquement seulement pour sa belle carrosserie, cela peut désarmer les plus compétents des raisonneurs).
Car Christiane Taubira est un "animal politique", et il n’y en a plus beaucoup sur la place publique. Jean-Luc Mélenchon en est un aussi, bien sûr.
Le scrutin a eu lieu du jeudi 27 janvier 2022 à 10 heures au dimanche 30 janvier 2022 à 17 heures 05, pendant lequel 392 738 inscrits ont pris part au vote, soit 84,1% (entre nous, il ne faut pas chercher à comprendre pourquoi 15% de personnes qui ont fait la démarche de s’inscrire n’ont finalement pas voté : elles n’avaient peut-être pas de carte bancaire ?).
Donc, ce dimanche 30 janvier 2022 à 19 heures 12, ce qui devait arriver arriva. Après une introduction longue et laborieuse des organisateurs, la "présidente de la haute autorité de contrôle du vote de la primaire populaire" (ouf), Clara Gérard-Rodriguez est venue à la tribune dévoiler les résultats, et là, terreur ! j’avais l’impression de me retrouver en école primaire dans une distribution des bulletins. Chaque candidat avec un qualitatif "passable", "assez bien". Il manquait juste pour Anne Hidalgo "peut mieux faire".
Impossible, pour le coup, de donner un "chiffre" (élu à 66% par exemple) puisque les totaux dépasseraient les 100%. C’est donc sur un drôle de tableau d’honneur que les résultats ont été "déployés". Et vraiment sans surprise, Christiane Taubira est la première en ligne, avec la mention Bien+ (elle rate de peu le Très Bien, pourtant voulu par 49,4% des votants). Il est communiqué : « 67% des votants et des votantes ont jugé sa candidature au moins "Bien" pour faire gagner l’écologie et la justice sociale". ».
Au-delà de cette infantilisation à ne pas connaître la réalité des adhésions des candidats, il y a quand même une surprise, ou plutôt une humiliation, puisque Pierre Larrouturou a réussi à obtenir une meilleure "note" que la candidate socialiste Anne Hidalgo. En revanche, le fait que Yannick Jadot soit arrivé devant Jean-Luc Mélenchon est logique puisque beaucoup de militants écologistes croyaient au principe de cette primaire (rappelons que Sandrine Rousseau s’était engagée à être candidate à cette primaire-là aussi).
Comme prévu, donc, Christiane Taubira a gagné le droit de faire le rassemblement à gauche et pas le droit d’être candidate en plus des autres. Mais sans doute que là est l’incompréhension entre cette initiative (dont je ne sais que penser) et l’ambition de Christiane Taubira qui s’est servie de cette primaire comme d’un simple tremplin pour "légitimer" sa candidature, et vu le nombre de ses "électeurs", elle est bien plus "légitimée" que ses désormais rivaux de gauche.
Dans sa réaction dans la soirée, Christiane Taubira a fait de l’humour involontaire en disant, comme si elle avait réellement gagné contre ses rivaux de gauche : « Je prendrai l’initiative d’appeler les autres candidats. » et elle les a cités : Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel. Cela fait résonner une autre démarche, celle de l’ancien candidat Arnaud Montebourg qui s’est filmé en train de téléphoner aux autres candidats de gauche pour faire l’union et il tombait systématiquement sur un répondeur…
Écoutez le discours de Christiane Taubira du 30 janvier 2022 ! Elle savait qu’elle allait gagner, bien sûr, mais son discours montre qu’elle est une candidate beaucoup plus talentueuse qu’Annie Hidalgo et que Yannick Jadot. Dans la forme, d’abord, puisque non seulement elle a une éloquence indiscutable (ce qu’elle partage avec Jean-Luc Mélenchon), aussi sur l’expression, elle utilise des subjonctifs imparfaits (à ma connaissance, il n’y avait que Raymond Barre et Jean-Marie Le Pen à le faire), et elle utilise de nombreuses références littéraires ou historiques.
Nous en arrivons au fond. On peut croire que c’est de la mégalomanie, mais elle a situé son action dans la lignée de Jean Jaurès mais aussi de Léon Gambetta, de Léon Blum, de Pierre Mendès France et de François Mitterrand (elle ne cite pas les deux autres socialistes qui sont arrivés par eux-mêmes au pouvoir Lionel Jospin et François Hollande). C’est curieux d’y inclure Gambetta qui, aujourd’hui, serait placé à droite même si à l’époque, il faisait partie de la "gauche républicaine". Il n’est pas une référence habituelle à gauche depuis un siècle et demi. Dans le discours, il y a eu beaucoup d’autres références plus nombreuses, en particulier Gisèle Halimi et Robert Badinter.
Christiane Taubira n’a rien dit de très particulier mais elle l’a bien dit et même mieux, elle a montré qu’elle pouvait redonner de la fierté et du rêve à une gauche déboussolée. Comme en 2002 (il est faux de dire qu’elle a fait échouer Lionel Jospin, j’ai déjà évoqué ce sujet ici), Christiane Taubira ne prendra probablement pas de voix aux autres candidats de gauche, mais trouvera plus concrètement ses soutiens parmi les abstentionnistes de gauche et aussi, dans une moindre mesure, chez certains électeurs de "gauche morale" qui étaient acquis à Emmanuel Macron.
D’ailleurs, depuis un mois et demi qu’elle se retrouve dans les sondages, elle n’a pas vraiment fait baisser Anne Hidalgo, et à peine les deux autres. Selon les sondages, son capital de voix est proche soit d’Anne Hidalgo (autour de 3%-4%) soit de Yannick Jadot (autour de 5%-6%). Je serai très curieux des semaines prochaines sur ses intentions de voix mais, aussi étonnant et "magique" (!) que cela puisse paraître, je pense qu’elle va bénéficier d’une montée dans les sondages. On sous-estime beaucoup que de nombreux électeurs de gauche nourrissent une véritable "dévotion" pour l’ancienne garde des sceaux. Son discours me paraît très efficace, même s’il reste creux, aussi creux que les principes mis en avant par les organisateurs de la "primaire populaire", écologie et justice sociale, et une troisième pour la route : démocratie renouvelée. Bienvenue en année 2022 !
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (30 janvier 2022)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Christiane Taubira a 70 ans.
Élysée 2022 (27) : Christiane Taubira choisie par la primaire populaire.
Christiane Taubira se lance !
Christiane Taubira candidate ?
Entre gauche morale et gauche sécuritaire.
Christiane Taubira en pleine sortie...
Christiane Taubira, ministre météore ?
La déchéance de la nationalité.
Le mariage pour tous.
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