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Accueil du site > Actualités > Politique > Et si Eric Woerth n’y était pour rien, à Paris ?

Et si Eric Woerth n’y était pour rien, à Paris ?

Le Canard nous révèle que ce mouvement populaire exemplaire, dont est issu l’actuel défenseur du pouvoir d’achat des déshérités, vole au secours de Jacques Chirac. Il s’agit d’éponger les ¾ d’une ardoise de 2,2 millions d’Euros réclamée par la Mairie de Paris dans une affaire d’emplois présumés « fictifs » que d’autres cultivant l’euphémisme appellent « de complaisance ».

L’UMP n’étant pas sur le banc des accusés, j’ai du mal à suivre…

Non seulement Jacques Chirac bénéficie de la présomption d’innocence puisqu’il n’a pas été jugé et condamné, mais encore l’article 2 des statuts de l’UMP qui en définit l’objet, n’autorise pas une telle transaction. Dans cette palette ambitieuse d’intentions louables : il n’est ni question d’aider les présidents en détresse ni de promouvoir durablement la combine entre élus de droite et de gauche, voire les pratiques indélicates des hommes politiques. Bien au contraire, au service de la France, l’association UMP concourt à faire avancer la dignité de la personne, la justice sociale, les droits et devoirs fondamentaux pour épanouir l’autorité de l’Etat et l’identité nationale.

Si je ne me trompe, de telles intentions ne lui permettent pas, sans une facture justifiée et authentique de la Mairie de Paris, de disposer de la recette, au profit d’un membre du club, sans perpétrer un détournement de fonds sociaux. Le patrimoine exclusif d’un parti est destiné à son objet pas au sauvetage d’une mairie ou d’un président nécessiteux. Au demeurant, comme il avait démenti le 29 juillet la rumeur selon laquelle l’UMP allait dédommager la Mairie de Paris, Dominique Paillé porte-parole du mouvement, répond à la télévision suisse romande le 26 août dernier, que l’annonce de cet arrangement, décidé par les deux interlocuteurs eux-mêmes, a surpris les instances de l’UMP. L’affaire ayant été traitée à huis clos « pendant l’été » et conclue avant les vacances présidentielles, il est à souhaiter, pour lui, que l’irréprochable trésorier aux larges épaules, Eric Woerth, démissionnaire le 30 juillet, n’ait pas été consulté. Le plus populaire des hommes politiques français bénéficierait d’une affaire de plus et d’une parution supplémentaire à la une des media.

«  Si fluctuat nec mergitur », la mairie de Paris, partie civile depuis 2001, ne saurait se constituer receleur en acceptant, en toute connaissance, des fonds détournés de l’usage prévu pour boucher le trou du fait de collaborateurs fantômes appointés qui ne hantèrent point ses antichambres. Fonds qui, s’ils étaient versés, pourraient faire l’objet d’une mise sous séquestre au cas où un fâcheux de l’UMP, à jour de ses cotisations, aurait, lui aussi, l’idée traitresse de porter plainte pour abus de biens sociaux et détournement de fonds.

En effet, l’amalgame rhétorique de Bertrand Delanoé entre l’affaire dite d’Alain Juppé dans laquelle le RPR aurait, selon lui, été « civilement impliqué  », et celle concernant Jacques Chirac ne paraît pas d’une grande rigueur. A ce jour aucune décision de justice n’a condamné le RPR ou l’UMP à indemniser la Mairie de Paris pour quelque préjudice que ce soit. De quelle implication judiciaire civile s’agit-il dans l’affaire Juppé ?

Bien au contraire, comme le constate la Chambre des comptes de l’Ile de France dans son jugement, du 29 novembre 2005 : le protocole de remboursement anticipé conclu le 19 avril 2005 atteste que l’UMP vient spontanément aux droits et obligations du RPR et verse à la ville de Paris qui lui en délivre quittance la somme de 889.618,64 €.

Bien entendu il n’est pas du ressort de cette Chambre des comptes régionale d’apprécier si oui ou non, en la circonstance, il est fondé que l’UMP vienne aux droits et obligations du RPR coupable de vilénie municipale. Sinon elle aurait noté que cette personne morale, à qui nombre d’adhérents et sympathisants prêtent bénévolement leur concours, n’est aucunement soupçonnée de recel, abus de confiance et détournement de fonds publics. Elle ne saurait alors être inquiétée voir « impliquée  » en lieu et place des acteurs des faits poursuivis et condamnés par la justice. La réalité est que le RPR a été naïvement mis en cause par les justiciables, eux-mêmes, pour se défendre et se laver de leur indélicatesse sous prétexte qu’ils étaient liés à cette association politique proche du pouvoir. Apparemment, le tribunal ne s’est pas laissé convaincre.

Fait notoire, à l’actif de Nicolas Sarkozy, l’accord UMP-Mairie de Paris du 19 avril 2005 intervient après qu’il ait accepté la présidence du parti. Il faut ici admirer la force de persuasion du personnage et la qualité de sa relation avec la mairie de Paris pour conclure ce protocole de remboursement anticipé. En effet, selon une dépêche AFP du 10 juin 2004, la mairie de Paris avait avant la condamnation en Appel, déjà rejeté l’offre d’Alain Juppé de lui rembourser 1,18 M €. 

Toutefois l’affaire Jacques Chirac n’est pas tout à fait identique. Alain Juppé a été jugé et condamné pour « prise illégale d’intérêt  » conformément à l’article 432-12 du nouveau code pénal. Il est reproché à Jacques Chirac « détournement de fonds publics et abus de confiance » !

A lire ce chef d’accusation, toute cette embrouille aurait été crée par Jacques Chirac, maire, à l’instigation de Jacques Chirac, président du RPR, au profit du candidat Chirac à la présidence de la république. L’homme politique préféré des Français se serait donc à la fois servi de sa fonction de Maire et de sa position de chef de parti pour abuser simultanément et conjointement de ses deux responsabilités dans le but d’obtenir le financement le plus important possible en vue des campagnes électorales présidentielles du parti dont il briguait l’investiture et le soutien pour couronner sa carrière politique.

Sous cet aspect, Alain Juppé apparaît comme le rouage d’un système qui profite aux ambitions carriéristes de Jacques Chirac. Sous prétexte du précédent Alain Juppé, qui se révèle un dol ou tout comme au détriment de l’UMP, il est alors difficile de comprendre pourquoi, aujourd’hui, l’UMP de Nicolas Sarkozy serait tenue de rembourser le dommage de la mairie de Paris, si le seul et même homme met en œuvre un système pour profiter, lui-même et indirectement, des fonds communaux parisiens et de ceux du RPR afin d’atteindre un objectif personnel. 

Comment ce parti respectable, absent des pourparlers ,et la Mairie de Paris peuvent-ils s’accorder, sans l’intervention de la justice au mépris du droit commun, du contribuable et au détriment du patrimoine d’une association politique :

  • l’une pour établir un accord de dommages pris en compte par un parti qui ne lui a causé le moindre préjudice et n’émarge pas sur son budget ;
  • l’autre pour régler un litige à propos d’un dommage résultant d’une prétendue indélicatesse de dirigeants sans scrupule du RPR ?

Si, les années antérieures étant prescrites, la Mairie de Paris accepte un remboursement des salaires versés d’octobre 92 à mai 95 aux présumés collaborateurs du RPR par l’UMP, fondée le 17 novembre 2002, celle-ci ne les a jamais eu à son service. D’autant moins que ce parti ne succède pas tout à fait au RPR de Michèle Alliot-Marie, dissous volontairement le 21 septembre 2002 par ses membres. Il rassemble le 17 novembre 2002 les restes de plusieurs formations politiques de droite dont l’UDF et Démocratie Libérale qui cumulent des pertes avant de recevoir l’aide publique basée sur les dépenses de campagne et leurs résultats aux élections de 2002. Sans parler des 2,1 millions versé en 2002 à l’ANF (Association nationale de financement) crée en mai de la même année, une coquette contribution d’environ 33,4 M € est versée en 2 fois par le Trésor Public, c’est-à-dire le contribuable, dès 2003.

En effet, c’est à une dissolution sans liquidation qu’il a été procédé, le RPR a ainsi transmis l’universalité de son patrimoine actif et passif à l’UMP. Quoi de plus juste qu’il indemnise la Mairie de Paris du préjudice que lui aurait causé le RPR, n’est-ce-pas ?

L’ennui, c’est qu’au temps de cette métamorphose, aucune revendication de la Ville de Paris n’a été prise en compte dans le bilan certifié du défunt RPR. La Mairie de Paris n’apparaît pas dans le détail du poste dettes fournisseurs et comptes rattachés, pas plus que la dette fiscale et sociale ne concerne ces emplois litigieux, ce qui aurait été l’évidence que le RPR prenait officiellement à sa charge le coût des « fonctionnaires », « missionnaires » municipaux et conseillers prétendus fictifs. N’ayant pas, lui-même, engagé ces collaborateurs, quels qu’aient été les services rendus au parti ils l’ont été illégalement, dans l’ignorance officielle de celui-ci. En ce sens le RPR, association loi de 1901, n’a pas à les connaître et, encore moins l’UMP, sans appeler en garantie et en réparation l’auteur et les acteurs du montage délictueux dont il est, lui-même, victime. Un président, un trésorier ou un membre d’association, politique ou non, ne saurait puiser à sa guise dans la caisse de celle-ci pas plus qu’il ne peut enfreindre, sans conséquence personnelle, les statuts et la loi en abusant de sa position ou fonction. 

En supplément, l’acceptation par les élus du Conseil Municipal parisien, qui doit encore se prononcer sur, selon les medias, le « deal » Delanoé-Chirac-Sarkozy, en dirait long sur leur respect du droit républicain et leur conception de la probité, si en connaissance de cause, ils entérinaient de telles pratiques sous prétexte de sauver les apparences et la République. Si, en 1998, la plainte d’un particulier n’avait pas mis la justice en mouvement, Paris aurait-il vu le moindre liard de dommages ? Les responsables de ces abus ont-ils proposé d’indemniser le préjudice prescrit ? Leur volonté est donc préméditée et leur action délibérée. Après l’épisode Juppé de 2005 ce distingué aréopage municipal prêterait son aimable concours à une récidive évidente au préjudice de l’UMP en acceptant un tel arrangement.

Il est curieux à l’occasion de ce remboursement exemplaire que l’avis des instances de l’UMP n’ait pas été requis pour disposer des fonds. A croire que dans cet organe de propagande tout dévoué à la Présidence, dont le budget semble avoir financé les sondages, le respect de la démocratie gravé dans les statuts (art.4) n’a plus cours. A moins que, une fois encore, le tout-puissant Président en exercice n’aient, à l’exemple des 36 rafales brésiliens, 2 frégates russes et autres succès économiques sans suite, devancé une décision qui n’a pas encore été ratifiée statutairement en informant le Canard. Peu réaliste !

En effet, les statuts de l’UMP ne permettent pas à son président, élu pour trois ans de décider et disposer unilatéralement du patrimoine de l’association. En supplément, s’il exerce la plus haute fonction de l’Etat, pendant la durée du quinquennat, 3 secrétaires élus par le bureau politique exercent la direction du parti. En sommeil, il ne peut, statutairement, rien entreprendre personnellement ni contracter le moindre engagement au nom du parti, il ne le représente pas.

Comme il viole la constitution, quand il conduit le Gouvernement et démissionne les ministres, M. Sarkozy, président de l’UMP a, c’est vraisemblable, fait peu de cas des statuts de l’UMP en 2005 quand après la condamnation d’Alain Juppé son parti dédommagea la Mairie de Paris. Un acte qui pourrait être frappé de prescription triennale pour autant que les adhérents UMP ait été informés en toute clarté et justification de cette dépense, lors de la présentation des comptes 2005 de l’association et qu’elle ne présente pas les caractéristiques d’un dol.

De cette première affaire, tenter de récidiver, pour la tranquillité de M. Chirac, et rembourser les ¾ du coût des emplois présumés fictifs à la Mairie de Paris avec les fonds du parti est une possibilité qui vient à l’esprit de certains. Toutefois, pas plus qu’avec l’affaire Juppé, ce n’est le RPR et encore moins l’UMP qui a violé a loi sur le financement des partis et embauché, pour le compte de la mairie de Paris. C’est les services du personnel de la commune, sur la recommandation ou non des élus qui siégeaient au Conseil Municipal. qui engagèrent et rémunérèrent les employés. En conséquence, comme d’utiliser des fonds publics à des fins personnelles, c’est et demeure un délit que de puiser dans les caisses d’un parti sans exiger réparation des responsables.

D’autre part, comment expliquer la participation personnelle faramineuse de Jacques Chirac ? Elle représente plus du tiers du patrimoine de son foyer publié en avril 2007. En effet, s’il est apparu, au cours de l’enquête commencée en 1998 qu’un « fonctionnaire municipal » travaillait à Ussel dans la permanence du député de Corrèze -fait litigieux antérieur au 26 octobre 1992 et déclaré, comme tous ceux précédant cette date, prescrit en 2003 - le Maire de Paris de l’époque ne cesse de clamer son innocence et son ignorance des faits non prescrits reprochés.

Alors ? Pourquoi payer de sa propre poche et de celle de l’UMP, au prix d’un délit, des dommages dont aucun des deux payeurs n’est responsable ? Quels liens ou quelles autres affaires unissent-ils, tout soudain, le président en exercice et celui qui améliore ses maigres rentes sur les bancs du Conseil Constitutionnel en publiant des souvenirs attendrissants ? Quel intérêt commun partagent ces deux hommes pour que, selon les medias, à l’appel du second, le premier sacrifie le pécule du parti, durement amassé par Eric Woerth, victime de toutes les calomnies ?

Après tout, comme le déclara Alain Juppé lors de son procès, n’est-ce pas Eric Woerth qui venant de prendre la direction des finances du RPR en 1993, découvrit et l’informa du « système des emplois fictifs » pratiqué par le parti ? Une révélation si choquante pour ce bon Alain, maire adjoint aux finances de la capitale de 1983 à 1995, qu’il se garda d’intervenir auprès de la municipalité. Silence à l’accent d’omerta, il oublia même d’en informer son patron au parti, Jacques Chirac. En retour, bel exemple de solidarité partisane, les deux hommes, partageant, seuls, ce lourd secret qui troublait leur sommeil, omirent, pour faire cesser l’arnaque, de mettre en garde les membres du RPR à l’occasion du rapport de la trésorerie lors de l’assemblée générale.

Au plus récentes nouvelles, Xavier Bertrand, lui-même, ignore tout de ce nouvel accord et, preuve qu’il ne le rejette pas à priori, attend le protocole de la Mairie de Paris. Il considère donc pour avérée la responsabilité du RPR dans cette affaire et envisageable de soulager la trésorerie de l’UMP.

Pourquoi, selon le Canard, le parquet sous la tutelle du Garde des sceaux, défenseur des intérêts publics et du respect de la loi, a-t-il fait savoir qu’il plaiderait la relaxe ? Que décideront les juges indépendants. Passeront-ils aussi l’éponge sans la pression de l’Elysée ou, pour l’exemple, appliqueront-ils le code pénal à l’infortuné retraité, bouc émissaire de la justice, qui a si dignement servi la France ?

Les questions sont posées.

Dans l’attente, par respect pour le kalium et les plantes herbacées, permettez-moi de suggérer de ne plus recourir à l’expression galvaudée «  république bananière  », république française suffit.


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40 réactions à cet article    


  • frugeky 30 août 2010 10:27

    Rigoureux et pertinent.
    La personne qui l’a moinssé ne l’a pas lu ou pas compris.
    Donc, si j’ai bien tout compris, la justice a l’obligation de convoquer le citoyen Chirac devant le tribunal correctionnel et L’UMP ne peut pas engager des fonds pour couvrir des faits délictueux de manière illégale, puisque le bureau n’a pas été consulté.
    J’attends avec impatience la présentation de Chirac au tribunal et son éventuelle condamnation. Je regrette seulement que ce soit pour des faits mineurs par raport à tout ce qui pourrait lui être reproché.


    • Defrance Defrance 30 août 2010 11:17

      C’est forcement un troll de l’UMPS, qui l’a bien lu en fait , il a moinssé tous ceux qui vont dans le même sens, même Morice !


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 30 août 2010 19:59

      "L’UMP ne peut pas engager des fonds pour couvrir des faits délictueux de manière illégale, puisque le bureau n’a pas été consulté"

      Ce n’est pas seulement cela. La question est aussi de savoir si l’UMP est légalement mise en cause dans cette affaire, ce qui à ce jour ne semble pas être le cas. Dans ce cas, son rôle légal n’est pas de jouer la tire-lire de Chirac.

      Voir, plus bas, notre commentaire de 19h52.

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 31 août 2010 08:38

      Voir aussi notre article d’hier :

      L’UMP a-t-elle le droit de payer les dettes de Jacques Chirac ?

      Le 30 août, la Ville de Paris diffuse un « document de synthèse » à propos du « dossier des emplois fictifs » et de ce qu’elle appelle "les « affaires » héritées du système RPR". A propos de l’accord envisagé avec Jacques Chirac et l’UMP, la mairie affirme notamment : "exiger de la Ville qu’elle remplisse le rôle du Parquet qui doit agir au nom de la société, c’est commettre une grave confusion, y compris d’un point de vue démocratique« . En clair, l’action pénale de la mairie s’arrêtera avec cette transaction. La déclaration bétonne ensuite :  »la perspective de voir l’UMP participer à ce remboursement n’a rien de contestable. Sur le fond, il faut rappeler que la chambre de l’instruction de Versailles évoque bien «  des financements illicites au profit d’une famille politique » alors que dans son ordonnance de renvoi, Madame Xavière Simeoni (la juge qui a instruit ce dossier) a estimé que les faits devaient « servir ses propres intérêts ou ceux de son propre parti  ». Il est donc parfaitement logique que l’ex RPR, devenu UMP en 2002, participe à la réparation des préjudices subis par les Parisiens". La Ville de Paris rappelle aussi que "c’est d’ailleurs ce qui s’est également vérifié dans « l’affaire Juppé », l’UMP remboursant alors 900 000 euros à la collectivité parisienne. A l’époque, au Conseil de Paris, en avril 2005, tous les élus, à commencer par les Verts, avaient approuvé ce principe...". On peut, cependant, penser que l’UMP en tant que parti et personne morale assume avec une grande facilité des responsabilités dont il serait a priori essentiel d’établir dans la transparence celles qui incombent vraiment au parti politique et celles qui sont imputables à des personnes ou à des groupes restreints. Et un parti politique qui assumerait officiellement de telles responsabilités, pourrait-il valablement ne pas être sanctionné par l’Etat ?

      [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/08/30/l-ump-a-t-elle-le-droit-de-payer-les-dettes-de-jacques-chira.html ]

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • foufouille foufouille 30 août 2010 10:35

      d’un autre cote on sait comment ca finit avec juppe et cie
      un proces fleuve, tres cher, et une peine ridicule


      • Defrance Defrance 30 août 2010 11:20

        Tu as raison foufouiille, il fallait le condanner comme l’ex president Malgache !


      • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 30 août 2010 19:52

        Nous venons de découvrir cet article ! Hier, sur notre blog, nous avions écrit ceci, évoquant notamment l’article 2 des statuts de l’UMP :

        CNRS : message aux personnels des laboratoires (29 août 2010)

        http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/08/29/cnrs-message-aux-personnels-des-laboratoires-29-aout-2010.html

        (...)

        Il paraît difficile de nier l’existence d’un problème global du fonctionnement institutionnel français.

        Au point que Transparence International France en arrive à formuler des « propositions pour remédier à l’absence de code de déontologie et d’autorité de surveillance encadrant l’activité des élus, des ministres et de leurs collaborateurs » :

        http://www.transparence-france.org/ewb_pages/div/Les_conflits_dinterets_dans_la_vie_politique. php

        La controverse suscitée par le projet d’accord avec Jacques Chirac et l’UMP défendu par Bertrand Delanoë devant le Conseil de Paris relève-t-elle vraiment d’une autre problématique ?

        Pour rappel, l’article 2 des statuts de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) précise :

        http://www.lemouvementpopulaire.fr/Shared/Documents/Les-statuts.pdf

        L’Union a pour objet de concourir à l’expression du suffrage universel dans le respect des valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité, des principes fondamentaux consacrés par la Constitution, de l’unité de la République et de l’indépendance de la Nation.

        Elle entend promouvoir, au service de la France et des Français, la liberté de conscience et la dignité de la personne, la diffusion de la culture et de l’instruction, le développement de la libre entreprise, l’Etat de droit, la justice sociale, le dialogue social, les droits, devoirs et solidarités fondamentales, l’égalité des chances, la sécurité des personnes et des biens, la protection de la nature et de l’environnement, la responsabilité individuelle, l’épanouissement de la famille, l’autorité de l’Etat, la libre administration des collectivités locales.

        Elle agit pour le rayonnement de la France dans le monde, pour la pérennité de la nation française, de son identité et de sa culture, pour le développement de la francophonie, pour la construction d’une Europe libre et démocratique et pour le progrès de la démocratie dans le monde.

        L’Union rassemble tous les Françaises et les Français qui partagent ces objectifs. Elle garantit la libre expression des sensibilités politiques qui la composent. Elle veille au respect du principe de parité entre les femmes et les hommes dans la vie du parti et l’accès aux responsabilités électives.

        (fin de citation)

        Quel rapport avec un quelconque soutien financier à Jacques Chirac dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris ?

         (...)

        (fin de l’extrait de notre article)


      • Defrance Defrance 30 août 2010 11:08

        Au sujet de l’UMPS l’auteur a oublié de mentionner que si DSK n’avait pas perdu la K7 Mery, l’ardoise aurait probablement été plus salée pour le coupable qui n’est plus presumé puisqu’il avoue de fait en remboursant la carambouille ?

         Et on nous fgait la promotion du sauveur de Chirac, ils ont une memoire de lievre ?


      • Defrance Defrance 30 août 2010 11:03

        Je partage totalement le diagnostique. J’ai deja fait savoir que cette « carambouille » s’apparente à une donation a un tiers étranger à la famille ?
         Or dans le droit, tout citoyen qui fait une donation a un tiers qui n’est pas un héritier direct doit être taxé et dans le las présent la taxation est de 70% (Chirac ayant moins de 81 ans ) .
         Le tresor va t il récupérer un bout (environ 1,4 million) ?


        • morice morice 30 août 2010 11:07

          « Après tout, comme le déclara Alain Juppé lors de son procès, n’est-ce pas Eric Woerth qui venant de prendre la direction des finances du RPR en 1993, découvrit et l’informa du « système des emplois fictifs » pratiqué par le parti ?  »


          ET VOUS Y CROYEZ que Juppé ne le SAVAIT PAS ? C’est GROTESQUE !

          rappel :
          - Mi-1995 : Le juge de Créteil Eric Halphen met au jour des irrégularités concernant la prise en charge des salaires de deux secrétaires du RPR par une entreprise de BTP, Les Charpentiers de Paris. Ces faits sont transmis au tribunal de Nanterre qui ouvre une instruction, confiée à Patrick Desmure.

          - Mars 1997 : mise en examen de l’ex-trésorière occulte du parti gaulliste, Louise-Yvonne Casetta. Quelques mois plus tard, trois anciens trésoriers sont mis en examen : Robert Galley (1984-1990), Jacques Boyon (1990-1993) et Jacques Oudin (1993-1995).

          - Août 1998 : Le juge soupçonne la Ville de Paris d’avoir salarié des permanents du RPR et met en examen l’ancien Premier ministre Alain Juppé et l’ancien ministre Michel Roussin, le premier en qualité d’ex-adjoint aux finances de la mairie de Paris et secrétaire général du RPR, le second comme ancien chef de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris



          dès 1998 !

          Mai 2003 : Le juge renvoie 27 personnes devant le tribunal correctionnel de Nanterre, dont Alain Juppé qui se voit reprocher d’avoir couvert l’emploi par la Ville de sept personnes travaillant en réalité pour le RPR. Le juge prononce plusieurs non-lieux, notamment pour l’ancien trésorier Jacques Oudin et les anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac, Rémy Chardon et Michel Roussin.

          Janvier 2004 : M. Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis et écope automatiquement de 10 ans d’inéligibilité. Il fait appel ainsi que cinq autres prévenus, dont Louise-Yvonne Casetta.

          – 1er décembre : Alain Juppé a été condamné mercredi à 14 mois de prison avec sursis et une peine complémentaire d’un an d’inéligibilité par la cour d’appel de Versailles, qui l’a reconnu coupable de « prise illégale d’intérêt ».


          • Defrance Defrance 30 août 2010 11:13

            Non Morice depuis 1990 !

             Casseta a déjà été pincée des 1990 en compagnie de l’homme blanc comme woerth !

             et je pense qe si on avait bien cherché on en aurait trouvé d’autres ?


          • Defrance Defrance 30 août 2010 11:26

            Le RPR ,’a jamais été un parti Gaulliste, c’est assimilable a l’usurpation d’identité que d’ecrire de telles chose ? Un parti Galleux, a la rigueur, c’est acceptable !


          • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 31 août 2010 08:54

            « « système des emplois fictifs » pratiqué par le parti »

            Pratiqué par le parti, ou pratiqué par quelques personnes et groupes restreints parfaitement identifiables (et, le cas échéant, condamnables) par une enquête judiciaire ?

            Tout est la. Et dans ce cas, contrairement à ce qu’affirme le baratin mis en ligne hier par la Ville de Paris, l’UMP ou RPR n’a pas à assumer en tant que personne morale la responsabilité financière des pratiques de ces cliques.

            Voir notre article d’hier :

            L’UMP a-t-elle le droit de payer les dettes de Jacques Chirac ?


            Cordialement

            Le Collectif Indépendance des Chercheurs
            http://science21.blogs.courrierinternational.com/
            http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia

             


          • Imhotep Imhotep 30 août 2010 11:07

            Article lumineux et passionnant.


            • franchamont franchamont 30 août 2010 12:15

              ... et finement sarcastique. Pour un peu on prendrait la défense des intérêts de l’UMP.

              Mais la lucidité et les conclusions ne laissent aucun doute sur la pensée de ce présumé nouvel auteur d’AV.

            • SALOMON2345 30 août 2010 11:15

              ...Vivement que l’on supprime les juges d’instruction, ces mouches bouines
              ...que l’on modifie le droit des affaires, afin que nos grands, que dis-je, nos immenses « capitaines d’industrie » et certains complices édiles, ne soient plus poursuivis pour avoir détourné ce qui après cette « réforme » (tant attendue du Medef) sera requalifié que de simple « erreur comptable », passant du grave délit à la simple « étourderie » !
              Depuis 2007, la France « progressiste » et de « ruptures » est en marche....vive l’ancien régime et « l’entre soi » !!!


              • franchamont franchamont 30 août 2010 12:08

                Article pertinent, percutant, clair et génial qui de plus démontre la collusion entre gauche caviar, droite bling-bling et toute la vermine politicarde de la droite et du centre. Vous avez déjà pour qui vous ne voterez pas en 2012.


                • spartacus spartacus 30 août 2010 12:12

                  Après cela, comment expliquer au plombier du coin que le travail au noir est interdit ?

                  Après cela, comment expliquer au représentant de commerce que c’est pas à la société qui l’emploie de payer ses PV, et que s’il le fait c’est une faute lourde.

                  Après cela, comment expliquer que les impôts servent au bien commun, et que c’est pas bien de ne pas les payer.

                  Entre ceux qui proposent et ceux qui acceptent.

                  Entre intégrité et justice, ils acceptent la corruption.

                  Tous pourris.

                  Oui tous pourris !

                  Et il n’y a pas d’exceptions.


                  • Defrance Defrance 30 août 2010 12:18

                    Le 7, faites comme moi, défilez avec des casseroles, tout le monde comprendra !


                    • BOBW BOBW 30 août 2010 19:23

                      Avec des casseroles,des vouvouzelas, des tambours ou des masques (Affaire-Woertz-Bêteencours)
                      Mais défilez et Massivement smiley


                    • W.Best fonzibrain 30 août 2010 12:26

                      et après ils nous demandent de respecter la loi, elle est bonne celle la.



                      vivement le grnad soir que les têtes tombent


                      • olivier cabanel olivier cabanel 30 août 2010 13:26

                        @ l’auteur,
                        bien sur, il y a du vrai,
                        la pseudo naïveté de Juppé, qui a payé pour Chirac, est aussi une réalité,
                        mais de là à oublier les 10 casseroles (provisoires) d’éric Woerth, il y a une marche que tout citoyen responsable éviterait de franchir.


                        • Defrance Defrance 30 août 2010 13:46

                          Couverture de détournement de fond public, ça ne peut pas être une onzième casserole, n’en manquerai plus qu’une pour avoir la série complète ?
                           Personnellement , n’ayant que deux mains je vais défiler bruyamment avec seulement une dans chaque main !


                        • Pyrathome pyralene 30 août 2010 17:05

                          10 casseroles ? smiley il ne lui manque plus que ça.....


                        • pastori 30 août 2010 13:32

                          moi j’ai du mal à comprendre qu’un grand monsieur qui est innocent de tout ce dont on l’accable ( les lampistes seraient les secrétaires généraux successifs de la Mairie de Paris sous chirac),

                          s’il est innocent donc, pourquoi ce grand monsieur propose de payer plusieurs centaines de milliers d’euros de sa poche ?

                          pourquoi l’ump (centristres, udf....) accepteraient de payer pour le rpr ?. d’accord c’est pas leur argent mais celui du contribuable et des consommateurs à travers les sponsors de l’ump).

                          qui tiens qui à la gorge avec des « dossiers » ?


                          • Defrance Defrance 30 août 2010 14:18

                            Ils se tienne tous les uns aux autres, même DSK qui a perdu la k7 Mery qui aurait enfoncé un peu plus Chirac ?


                          • tchoo 30 août 2010 13:34

                            Quel courageux membre de l’UMP portera plainte contre ses dirigeants pour détournement de l(objet du parti ?


                            • Defrance Defrance 30 août 2010 14:11

                              Courageux, veut pas forcement dire temeraire ?


                            • Defrance Defrance 30 août 2010 14:16

                              C’est peut etre pour cela que de Villepin a resigné pour un an ?

                               Non , visiblement je deconne comme aurait dit Coluche !


                            • Emmanuel Aguéra LeManu 30 août 2010 13:52

                              Mauvaises langues... Pour une fois qu’on assiste à un peu de solidarité gouvernementale !


                              • NeverMore 30 août 2010 16:36

                                Je suis a peu près certain que Eric Woerth n’est pour rien (ne touche rien) dans les travaux de rénovation de l’adduction d’eau dans ma commune.

                                Pour le reste, je ne sais pas, mais il m’apparait tellement actif dans tellement de domaines ... C’est un homme précieux, voire inestimable.

                                PS : j’ai appris ce matin que Kouchner avait envisagé de démissionner du gouvrenement et je suis tombé à la renverse : je ne savais pas qu’il était au gouvernement. Quelqu’un peut-il me dire quel poste il occupe ?


                                • Pyrathome pyralene 30 août 2010 17:02

                                  Il joue les pom-pom girls.....pour distraire le roi !...


                                • pastori 30 août 2010 20:45

                                  encore un chat ? smiley


                                • Pyrathome pyralene 30 août 2010 17:01

                                  Quelle idée !! bien-sûr qu’il n’y est pour rien ! c’est un grand homme intègre et plus blanc et honnête que lui , tu meurs..... smiley


                                  • NeverMore 30 août 2010 19:06

                                    J’ai entendu Kouchner qui pensait à démissionner (j’en crois pas un mot, son patron a trop déteint). Mais ce serait mieux s’il agissait en conformité avec ses pensées, pour la première fois depuis trop longtemps.

                                    Et puisqu’il aime les cause humanitaires, je lui conseillerais de créer un comité de soutien à Woerth.


                                    • suumcuique suumcuique 30 août 2010 20:25

                                      L’article est excellent, quant au contenu, mais aussi quant au ton.


                                      Mais va-t-on se decider un jour a faire un papier sur les milliers d’individus qui ont beneficie de des emplois fictifs en question et sur les dizaines de milliers d’individus qui beneficient toujours d’emplois fictifs, du haut en bas de la pseudo-hierarchie sociale actuelle. De maniere generale, aucun de ces politicards ne pourrait etre elu si ceux qui les elisent n’etaient pas eux-memes, soit effectivement corrompus d’une maniere ou d’une autre, soit virtuellement corrompus. Seuls des corrompus dans l’ame peuvent elire des corrompus tout court, dans l’espoir de parvenir, un jour, a jouir des memes avantages qu’eux. En France et dans n’importe quelle autre republique, des millions d’individus attendent une part du gateau. Ils votent comme on joue au loto, sauf qu’ils ont plus de chances de gagner. La Republique n’est pas seulement une fabrique de cretins, c’est une usine a cloner des magoulleurs.

                                      • pastori 30 août 2010 20:46

                                        chirac est-il le seul à être poursuivi dans cette affaire ou bien y en a t-il d’autres ?


                                        • dom y loulou dom y loulou 31 août 2010 01:19

                                          en tous cas je me souviens très bien de ce type, Woerth, jettant l’oprobre sur la suisse la traitant de tous les noms, cet horrible paradis fiscal... en ayant un chalet dans nos alpages... quel bel hypocite, maintenant il se plaint que l’appareillage à torture psychique et lobotomie de masses se tourne contre lui ?

                                          babylone n’est qu’une fosse à purin qui se déverse sur nous.


                                          • jtombeur jtombeur 5 septembre 2010 15:47

                                            À Compiègne, je ne sais pas...
                                            Mais à Paris, il reste quand même quelques présomptions à l’encontre d’Éric Woerth.
                                            Même s’il finissait par être établi, par une confrontation entre Liliane Bettencourt, Éric Woerth et de Maistre, que Woerth n’aurait jamais empoché que des chèques remis à l’UMP (et traçables dans sa comptabilité), Woerth traîne d’autres gamelles.

                                            Et dans cette affaire, il appartenait à Woerth de saisir le procureur de la République pour faire en sorte que l’abus cesse, non ?

                                            • Defrance Defrance 5 septembre 2010 22:58

                                              Et pour faciliter le passage des valises le nouveau tresorier UMP est député de Savoie ?

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