Jean Sarkozy : Le « fistonné » jette l’éponge
Son altesse Jean Sarkozy renonce à sa charge. Jamais débâcle, fuite et retraite n’avaient été aussi courageuses et impressionnantes.
La fête est gâchée. Les chaînes télé du monde entier qui se pressent à Nanterre depuis deux jours seront donc venues pour rien. La très attendue cérémonie d’intronisation du Dauphin au conseil général des Hauts-de-Seine prévue ce vendredi est reportée sine die. Son altesse Jean Sarkozy, 23 ans et brillant titulaire d’une première année de droit, renonce à sa charge. L’Établissement public d’aménagement de La Défense (Epad), les milliers de milliards de flux financiers qui y transitent, ne tomberont pas dans l’escarcelle de la famille royale. Du moins pour l’instant.
"Je serai candidat au poste d’administrateur de l’Epad mais, si je suis élu, je ne briguerai pas la présidence", a annoncé "Monsieur Fils" sur France 2. "Je ne veux pas d’une victoire qui porte le poids d’un tel soupçon", a-t-il doctement expliqué en récusant les accusations de "favoritisme" et de "passe-droit et traitement de faveur". La sourde grogne populaire qu’internet, la presse internationale, et les députés de la majorité ont fait remonter jusqu’au château n’y sont évidemment pour rien.
PRESSION MÉDIATIQUE
Faisant fi des accusations blasphématoires de favoritisme et de népotisme, ainsi que des infamantes critiques sur sa jeunesse et son inexpérience, notre bon Prince, héraut de la jeunesse du royaume de France, avait pourtant assuré le 14 octobre dernier qu’il irait jusqu’au bout. Notre bon Roi, le président Sarkozy qui lutte au quotidien pour mettre fin aux privilèges de la naissance, avait lui-même confié à son entourage qu’il ne "céderait pas à la pression médiatique", qu’il ne "lâcherait pas" parce qu’à travers son fils, c’était lui qui était visé. Rex Lex.
Alors qu’elle fut la première à défendre l’honneur et la légitimité du dauphin, l’UMP a salué ce soir "le courage et l’abnégation" de Jean Sarkozy. Les saillies verbales et autres traits d’esprits n’avaient pourtant pas manqué ces derniers jours à la Cour pour dénoncer "ce monde politico-médiatique qui cherche par tout moyen à détruire le président de la République". Le Prince n’était-il pas "le meilleur d’entre nous", selon Isabelle Balkany ? Nos bons et justes ministres n’avaient-ils pas insisté sur le fait que Jean Sarkozy n’avait "pas moins de droits que les autres parce qu’il était le fils du président", et d’ajouter que "la valeur n’attend pas le nombre des années" ? Surtout la valeur du nombre des années d’étude.
JEAN SANS TERRE
Las... Oublié le combat pour la légitimité de "Monsieur Fils" devenu Jean sans Terre. Brice Hortefeux, sinistre de l’intérieur, a affirmé jeudi soir que Jean Sarkozy avait pris "une décision courageuse et d’apaisement". "C’est une démarche personnelle qui l’honore", a-t-il poursuivi. Le député UMP Gilles Carrez s’est dit "très impressionné par la qualité du travail" de Jean Sarkozy dans les Hauts-de-Seine. Le porte-parole adjoint de l’UMP Dominique Paillé a quant à lui salué "le courage et l’abnégation de Jean Sarkozy". Depuis juin 1940 jamais débâcle, fuite et retraite n’avaient été aussi "courageuses" et "impressionnantes".
Pour l’occasion l’histoire retiendra très certainement le rôle joué par ce "repère de terroristes et de pédophiles" que constitue internet avec ces hordes de citoyens braillards qui osent prendre la parole et perturber la communication gouvernementale. Saletés de blogs, gauchistes de journalistes, salauds d’Agoravox !
Peachy Carnehan, www.nordenstar.com
10 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON