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La France bientôt gouvernée par un parti unique... un peu comme la Chine


Ces passionnées mais pas forcément passionnantes élections présidentielles de 2007 ont donné l’image d’un retour de la politique au sein de la vie publique et d’un regain d’intérêt des Français pour les débats contradictoires. Quelle ferveur dans les meetings de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy, sans oublier le suspense du troisième homme, François Bayrou ou bien Jean-Marie. Et même Bayrou un moment joué second, mais avec une probabilité très faible. Ces événements laissent penser à une démocratie se portant bien. Et, pourtant, le paradoxe est bien là. Les Français ont été passionnés par la bataille, ont causé dans les cafés, les familles, les lieux de travail, les associations, laissant penser à une alternative. Alors que la vérité est implacable. La France s’oriente vers une gouvernance exercée par un parti unique. Un peu à la manière des Etats-Unis, avec ce parti unique aux deux ailes, démocrate et républicaine, ainsi désigné par l’écrivain Gore Vidal. En France, ne peut-on penser également à l’hypothèse d’un parti unique en voie de constitution, un parti doté de deux ailes, l’une socialiste démocrate et l’autre républicaine de droite ?

Il semble qu’on assiste à une convergence en termes de positionnement politique avec un effondrement de l’opposition traditionnelle gauche-droite. Une opposition qui avait une légitimité, un ressort et un ancrage assez clairs. Une opposition reflétant un antagonisme de classe, naguère incarnée par un parti communiste puissant, dont le déclin fera la force du Parti socialiste qui récupérera un moment la base ouvrière. Qui n’a pas entendu parler de la puissante fédération du Nord, région industrielle et son emblématique figure d’époque, Pierre Mauroy, premier locataire de gauche à Matignon. Mais, peu à peu, la désindustrialisation aidant, le progrès galopant, le tertiaire croissant, la finance en puissance, et l’impuissance face au chômage, tous ces ingrédients ont contribué à redessiner la carte politique française. Le socialisme prend ses couleurs plus libérales alors qu’un parti autoritaire, archaïque et xénophobe s’empare d’un électorat désemparé, pas très homogène, fait des ouvriers déclassés et déçus de la gauche, alliés aux « bons Français » inquiets de l’avenir et de l’immigration auxquels se greffent des bourgeois vieille France. Le FN empoisonne la vie politique pendant vingt ans. Troublant les scrutins locaux. Mais, en 2007 et 2008, on pressent que le F de front signifie plutôt fin !

Etat des lieux en 2007. Un président Sarkozy maniant les valeurs du travail, mais assez moderniste, surtout pour les réformes que les Français semblent accepter tout en étant mécontents, mais c’est la faute sans doute aux trous d’air économiques, alimentation, pétrole. Sarkozy a pris avec lui des ministres d’ouverture et certains se disent sarkozystes de gauche. Alors que le PS voit quelques-uns de ses chefs pencher également pour les réformes et le modernisme. On dirait une convergence sur l’essentiel. Comme si la politique épousait les « nécessités » de l’économie réelle et de la société réelle. Du coup, quelques députés de l’UMP sont déconcertés par la politique du président alors que des éléphants du PS sont eux aussi désorientés par les évolutions du parti sans que les rênes ne soient fermement tenues par une personnalité. Et, donc, ça pousse dans plusieurs sens. Jusqu’aux prochaines présidentielles. Mais sans qu’on puisse penser à une différence radicale entre droite et gauche. Certes, les façades sont présentées différemment. A gauche, on doit maudire les grands profits et les grandes fortunes. Mais, dans la salle des programmes politiques, rien de bien différent.

Les usines à produire du politique se ressemblent. A gauche, diverses fondations ont servi de laboratoire d’idées. Certes, la fondation Copernic se distingue par ses positions anti-libérales et anti-européistes, mais les instituts liés au PS produisent des idées de réformes ressemblant à celles produites par les think tanks de droite, notamment l’Institut Montaigne et Fondapol. C’est sans doute pour rivaliser en dimension que Terra Nova a été créé pour faire face aux intellectuels de chez Montaigne. Des intellectuels apparemment interchangeables. Prenons par exemple Patrick Weil, historien à Paris I, qui a participé au Sarko team, autrement dit, à l’équipe de réflexion managée par Emmanuelle Mignon. Patrick Weil qui a usé d’un droit de réponse pour bien mentionner qu’il n’a pas pris l’initiative de collaborer avec le Sarko team, mais qui a juste répondu à la sollicitation de Mme Mignon. Appréciez la nuance. « J’y suis pour rien, je ne suis pas un mauvais type, on est juste venu me chercher ! » Eh bien, on retrouve Patrick Weil dans l’organigramme de Terra Nova, le nouveau think tank déclaré progressiste. Anecdotique, certes, mais emblématique d’une évolution de la politique axée non pas sur des valeurs, du cœur, des classes sociales, des idéaux, mais sur des expertises, des analyses de problèmes, des solutions techniques. Bref, le nouvel esprit du capitalisme, analysé par Eve Chiapello et Luc Boltanski, avec ses réseaux, sa logique managériale, ses façonneurs d’âmes, ses producteurs de fonctionnalités humaines ajustées dans des tâches évolutives, adaptés pour résoudre et réaliser des objectifs chiffrés… Eh bien, ce nouvel esprit est passé dans le politique. Et les think tanks de droite et de gauche ne font en vérité qu’incarner ce nouvel esprit du politique qui, du reste, est mis en place dans les structures opaques des cabinets. Si bien que ce nouvel esprit du politique n’est ni de droite ni de gauche. Il est de l’efficace et du management d’hommes. Ces think tanks ne sont que des doublons inutiles sauf pendant les campagnes électorales nationales. Le succès de Sarkozy en résulte.

Dans un billet récent, j’avais pointé une consanguinité dans le comité scientifique de Terra Nova. Observons qui émarge et qui débat à l’Institut Montaigne, nous verrons les mêmes profils professionnels, présidents, directeurs… puis des journalistes en vue ; ainsi qu’un métissage discret accueillant quelques intellectuels de gauche. Par exemple, dans un conseil d’orientation marqué à droite, Guy Carcarsonne collabore avec Nicolas Baverez et Alain-Gérard Slama. Quant aux conférenciers invités, ils viennent de l’UMP comme du PS ou bien des Verts. Ce sont les mêmes qui sont interchangeables et que l’on retrouve, selon les affinités en réseaux, dans les journaux, les maisons d’édition, les médias, les cabinets ministériels, les think tanks, les bureaux opaques de Bruxelles où se préparent les directives européennes dans un environnement squatté par les émissaires du lobbying. Et, comme tout parti qui se respecte, des lieux de formation de ses cadres sont prévus. Ena, Sciences po, quelques universités parisiennes et départements de grandes écoles.

On comprend maintenant pourquoi la France va être gouvernée par un parti unique, comme la Chine où ce sont les mêmes qui gèrent les hommes, avec des techniques, des plans, des calculs, des hiérarchies, des scientifiques de la gestion humaine, des administrateurs. La différence, c’est qu’en France, comme dans d’autres démocraties européennes, il y a le choix entre deux fabricants de politique publique. C’est un peu notre héritage qui ressort, mais aussi un pragmatisme plein de bon sens au vu de notre culture. Une politique sera d’autant mieux acceptée, même si elle ne plaît pas, du moment que les gens ont choisi l’équipe aux commandes. Celui qui achète une Peugeot ou une Renault et qui n’est pas satisfait de son véhicule ne va pas le saborder dans un ravin. Il s’en accommode, avec les réparations si nécessaires. Alors que si on lui impose une automobile qui tombe souvent en panne, eh bien il va se plaindre auprès des autorités. Dans le système démocratique à parti unique, deux constructeurs se font concurrence. Les Français ont choisi Sarko plutôt que Ségo.

La politique, en France comme en Chine, est une pièce de la mécanique sociale. Ensuite se greffe une culture qui, sans doute, représente ce qui nous est essentiel et le plus cher. Ici, nous sommes attachés à la liberté d’expression, de manifester, de conspuer les pouvoirs en place. Cela ne change pas grand-chose au cours du monde dominé par la technique, les désirs et l’économie, mais, au moins, ce bien de liberté nous reste précieux pour cette dignité qui nous est proposée et que les uns prennent alors que d’autres préfèrent raser les murs. Ainsi va le cours d’une société qui converge vers une gouvernance par un parti unique proposé par deux fabricants de programme. Soyez heureux, prenez soin de vous !

En dernière analyse, on notera que la gouvernance d’un parti unique, monocéphale comme en Chine ou bicéphale comme aux Etats-Unis, en GB, en Allemagne ou en France, correspond à l’effondrement des antagonismes de classe. Une division devenue de plus en plus inopérante à notre époque de développement technique. En Chine, l’antagonisme de classe a été résolu par la révolution culturelle de Mao, prenant appui sur un terrain favorable, une culture prête à épouser le communisme chinois. Ensuite, greffer une économie performante fut une chose pratiquement naturelle même si cela a engendré quelques dégâts sociaux. Et tous les Chinois d’appartenir à une seule classe, celle des producteurs et consommateurs. En France, l’avènement de l’individu consommateur a engendré la gouvernance d’un parti unique. Tous unis pour la croissance et l’accès au bien matériel. C’est donc logique. Le parti unique UMPS défend le consommateur. Sarkozy a été désigné président du pouvoir d’achat. Si son adversaire de gauche avait été élue, elle aurait aussi lutté pour le pouvoir d’achat.

En ultime ressort, le rôle de ce parti unique est de fabriquer une société selon les normes qu’elle a établies tout en trouvant des astuces pour rendre plus efficaces les productions économiques et la croissance. Les exemples ne tiendraient pas dans un livre entier. On décrète qu’il faut tant de senior, tant de mixité sociale, on définit ce qu’est un emploi acceptable, le temps de déplacement plafonné, deux heures par jour, le salaire plancher et ainsi de suite… Voilà comment fonctionne le parti unique qui, en Chine comme en France, produit la société à sa manière. Et Obama, n’est-il pas le chantre de ce parti pris, lui qui affirme que c’est l’Etat américain qui a produit la société. En "caricaturant", on dira que le parti unique croit en une chose, en la légitimité de ses élites, la compétence des expertises et la supériorité de cette caste pour produire la société efficace et radieuse par le biais de l’Etat.


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69 réactions à cet article    


  • MagicBuster 15 mai 2008 09:59

    Il manque dans ces projections futuristes l’imprévisible réaction du peuple Français.

    Les forces de l’ordres ne sont pas assez nombreuses pour contrer une nation ...

    Nous ne sommes définitivement pas en chine.


    • tvargentine.com lerma 15 mai 2008 10:05

      Vous le libertaire ,vous ne savez plus quoi inventer dans vos "piges" pour AGORAVOX chaque jour et la fatigue commence à se voir dans vos "billets"

      Comment pouvez vous comparer une dictature communiste chinoise qui assassine les opposants politiques et interdit les syndicats libres,la presse libre,la liberté d’expression...........avec la France  !

      Votre anti-Sarkozysme primaire vous aveugle ce matin et votre coté libertaire s’exprime dans toute sa splendeur de la médiocrité intellectuelle

       

       

       


      • RilaX RilaX 15 mai 2008 13:43

        Un jour vous comprendrez ... mais il sera trop tard !


      • Charles Ingalls Charles Ingalls 15 mai 2008 15:13

        (Lerma) "Comment pouvez vous comparer une dictature communiste chinoise qui assassine les opposants politiques et interdit les syndicats libres,la presse libre,la liberté d’expression...........avec la France !"

        Oui entièrement d’accord avec vous Lerma, a bas (ou ABBA, "You are the Dancing Queen...") la dictature Chinoise !!!

        D’ailleurs N.otre S.aint patron va leur dire à ces bourreaux quand il va aller leur léch...oups je veux dire leur serrer la main aux JO...Enfin sauf si, bien sûr, ils nous achètent une ou deux centrales et quelques avions car comme chantait ABBA :

        "Money, money, money
        Must be funny
        In the rich men’s world"

        Je suis sûr qu’il la connait, pas vous ?

         


      • Philippe87 Philippe87 18 mai 2008 15:33

        Lerma, une fois de plus... pouvez-vous nous donner une définition COHERENTE, pour vous (je sais, ça risque d’être difficile), du mot libertaire ?

        Ah tiens, pi "pauvre", depuis le temps... ça s’ecrit pas comme vous croyez. Non plus.


      • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2008 10:48

        les français s’en rendent compte et ne sont pas dupes , ils ont été floués par Sarko et sa promesse de changement , mais comme rien n’est venu , l’abstention est au plus haut de nouveau , car voter est devenu un geste de plus en plus inutile ! la gauche est au niveau de la taupe !


        • Pie 3,14 15 mai 2008 19:49

          C’est ce que l’ont dit généralement quand on appartient à l’extrème droite ou gauche . Dans votre cas il s’agit de la pensée ( un bien grand mot) frontiste.


        • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 15 mai 2008 11:03

          Si je suis assez d’accord avec vous sur l’uniformité de l’offre politique en France, le parallèle avec la Chine est impossible. En Chine, le parti unique pour s’imposer, utilise la force et le crime d’état. Comment oublier les millions de morts de la révolution "culturelle", les executions à mort des condamnés, la mise en coupe réglée des provinces, la police politique, ect... 


          • Tarouilan Tarouilan 15 mai 2008 14:00

            C’est marrant comme les poncifs éculés ont la vie dure, la Chine a fait des bons énormes, en direction de la démocratie, c’est vrai, elle échappe encore au simulacre de démocratie élective manipulée que l’on a en France.... ou tous les médias, par le biais des finances, sont contrôlés, et ou cela empire de jour en jour, voir l’agence de presse AFP.... mise au pas, si l’on essaye de prendre de la hauteur, .....la France fonce tête baissée dans la dictature et la chine fonce vers la démocratie.... sous les boulets rouges d’un occident qui n’a déjà plus aucune crédibilité.....

             


          • valere valere 15 mai 2008 11:28

            Un Parti unique avec à sa tête un Sarko...et tous ses cireurs de pompes !!!

            Arrêtez le massacre ! Mais, ce n’est pas pour demain, le Peuple français n’acceptera jamais cela.

            En plus avec le vrai visage de Sarkozy qui s’est ouvert aux français depuis un an...c’est pas gagné !!!


            • Tarouilan Tarouilan 15 mai 2008 14:08

              Hélas...... un espoir, que je partage certes.... mais qu’un pauvre espoir, peu crédible, les français fonctionnent de façon impulsive et sans réfléchir plus avant, depuis longtemps les "politiques" ont intégrés cette problématique, nous avons la classe politique, miroir de ce que nous sommes...... et c’est pas triste....


            • Tintin Tintin 15 mai 2008 12:08

              S’il y a consanguinité à la tête de ces deux partis sur l’orientation politique qu’il faut suivre, gestionnaire, administrative, que certains appellent l’énarchie, il reste néanmoins des divergences relativement mineures sur les moyens de la mettre en oeuvre. Ces divergences permettent d’alimenter l’illusion d’une guerre gauche/droite pour laisser croire aux électeurs un peu crédules qu’ils décident de quelque chose.

              Par contre, il existe une autre facette de cette mascarade, plus dramatique encore. Etant soumis l’un comme l’autre au calendrier électoral, aucun de ces deux partis ne peut se permettre une politique trop volontariste sous peine d’impopularité. Il faut donc en permanence effectuer des sondages pour choisir la meilleure stratégie à suivre pour faire passer telle ou telle réformette.

              Bonnet blanc ou blanc bonnet, ils ont officiellement tous les pouvoirs mais sont incapables de l’exercer sans risquer de le perdre (grosse différence avec la Chine). Comme ce ne sont après tout que des êtres humains, face à cette impuissance politique qu’ils subissent tout autant que nous, les politiques perdent leurs illusions et pensent à leur carrière, accentuant le décalage entre le discours, agressif, guerrier, et les actes, timides et sans effets.

              Totalitarisme mou.


              • ze_katt 15 mai 2008 16:08

                Pour resoudre le probleme on devrait peut etre abolir les elections ?


              • cpt.kirk cpt.kirk 15 mai 2008 16:24

                Elections Pièges à Cons

                Je sait un peu facile mais de plus en plus vrai je trouve


              • Bulgroz 15 mai 2008 12:24

                En ce jour de gloire où nous fêtons avec allégresse la « journée perdue de l’éducation » ce n’est pas l’UMP qu’il faut craindre, non.

                Le parti unique que nous devons craindre, c’est celui de la race sacrée, sublime et supérieure des Fonctionnaires Français et en premier lieu, celle des fonctionnaires de l’Education Nationale qui sont en grève encore et toujours aujourd’hui pour on ne sait quel motif.

                Avec son armée de 1 290 026 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.

                La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis.

                Selon le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École) http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf

                , 25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères, au total une usine qui produit 40% de malfaçons.

                Alors, avec eux, crions : « non au changement, pas touche à l’éducation, pas de service minimum ; droit universel à l’éducation, non aux heures supplémentaires, l’éducation est à nous, on est chez nous, laissez nous tranquilles »

                Signé le collectif syndical :FERC-CGT, FSU, SNUipp, Unsa-Education, Snalc-Csen, SUD, SNESup, SNPTES, SNEP, SNETAA, SNETAP, SE-FEN,SNUDI-FO, etc...


                • 5A3N5D 15 mai 2008 13:27

                  @ Bulgroz,

                  Il me semble que vous ne dénoncez pas suffisamment des entreprises de cours privés, financées à 50% par l’Etat.

                  Oui, l’Etat a les moyens de maintenir un service public de qualité. Mais ce n’est pas son intérêt. Et vous précédez les gens pour qui les services doivent être à tout prix "rentables" et privatisés.

                  La propagande marche. Mieux, elle court. Je me marre !

                  Salutations.


                • Bulgroz 15 mai 2008 13:49

                  5A3N5D,

                  Ce pourcentage me semble faible, la totalité des enseignants de l’enseignement privé sont payés par l’Education Nationale. Et cela ne date pas d’hier.

                  Sur le nombre de fonctionnaires émargeant à ce ministère (1 290 026), 884 021 sont des enseignants (1er et 2ième degré) dont 739112 pour le public et 144 909 pour le privé pour respectivement 10 086 700 et 2 025 200 élèves 1ier et 2ième degré.

                  Par contre, il me semble bien (sous réserve de vérification) que 100% des élèves du privé sont accueillis les jours de grève et que le taux de gréviste y est de toute façon beaucoup plus faible.

                  Il serait d’ailleurs intéressant de savoir qui, parmi ces 2 millions d’élèves du privé, sont des enfants de fonctionnaires ou d’enseignants.

                  http://www.education.gouv.fr/cid195/les-chiffres-cles.html


                • Bulgroz 15 mai 2008 18:11

                  Ce pourcentage me semble faible, la totalité des enseignants de l’enseignement privé sont payés par l’Education Nationale. Et cela ne date pas d’hier.

                  Sur le nombre de fonctionnaires émargeant à ce ministère (1 290 026), 884 021 sont des enseignants (1er et 2ième degré) dont 739112 pour le public et 144 909 pour le privé pour respectivement 10 086 700 et 2 025 200 élèves 1ier et 2ième degré.

                  Par contre, il me semble bien (sous réserve de vérification) que 100% des élèves du privé sont accueillis les jours de grève et que le taux de gréviste y est de toute façon beaucoup plus faible.

                  Il serait d’ailleurs intéressant de savoir qui, parmi ces 2 millions d’élèves du privé, sont des enfants de fonctionnaires ou d’enseignants.

                  http://www.education.gouv.fr/cid195/les-chiffres-cles.html

                   


                • Bulgroz 15 mai 2008 18:15

                  En ce jour de gloire où nous fêtons avec allégresse la « journée perdue de l’éducation » ce n’est pas l’UMP qu’il faut craindre, non.

                  Le parti unique que nous devons craindre, c’est celui de la race sacrée, sublime et supérieure des Fonctionnaires Français et en premier lieu, celle des fonctionnaires de l’Education Nationale qui sont en grève encore et toujours aujourd’hui pour on ne sait quel motif.

                  Avec son armée de 1 290 026 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.

                  La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis.

                  Selon le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École) 

                  http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf

                  , 25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères. Au total une usine qui produit 40% de malfaçons.

                  Alors, avec eux, crions : « non au changement, pas touche à l’éducation, pas de service minimum ; droit universel à l’éducation, non aux heures supplémentaires, l’éducation est à nous, on est chez nous, laissez nous tranquilles »

                  Signé le collectif syndical:FERC-CGT, FSU, SNUipp, Unsa-Education, Snalc-Csen, SUD, SNESup, SNPTES, SNEP, SNETAA, SNETAP, SE-FEN,SNUDI-FO, etc...


                • Bulgroz 15 mai 2008 19:47

                  Ludo,

                  P.J, tu vois qui c’est ?

                  Et il nous disait dans une conversation privée :"quand je vois le nombre de classes où il n’y a pas un seul Français d’origine, je ne pense pas que ces enfants puissent s’intégrer un jour" et "je ne vois pas quelle puisse être la motivation des enseignants dans de telles classes"

                  Mais tu peux taper sur Darcos, démissionnons le et tout sera réglé, définitivement réglé.

                  40% de malfaçons, c’est ce que dit le rapport du « Haut Conseil à l’Education »,je ne sais pas ce que c’est ce machin, mais j’ai tendance à les croire plus que des représentants syndicaux.

                  Par ailleurs, je confirme qu’il n’y avait pas de grèves dans l’enseignement privé, que là, les enseignants sont fonctionnaires comme dans le public (avec une retraite moindre, ai je entendu), mais eux apparemment ne sont pas malheureux. Ils n’ont peut être pas les mêmes élèves, tu me diras..

                  Comment font ils ?

                  Tu peux reprendre à taper, tu vas y arriver.

                  P.J a réussi à sortir sa petite fille de la jungle dans laquelle elle se trouvait. Tout va bien. Le PS est rassuré.


                • 5A3N5D 16 mai 2008 10:18

                  les enseignants sont fonctionnaires comme dans le public

                  Renseignez-vous ! Les enseignants du privé (sous contrat) sont bien payés par l’Etat, mais ont un statut de droit privé : ils ne sont pas fonctionnaires.

                   


                • 5A3N5D 16 mai 2008 10:22

                  Ils n’ont peut être pas les mêmes élèves, tu me diras..

                  Comment font ils ?

                  1°) Ils sélectionnent ;

                  2°) Ils sacrifient les élèves qui ne suivent pas.


                • Nono Le Rouje 18 mai 2008 21:27

                  Et non, tous les établissements privés ne sélectionnent pas et n’abandonnent pas les élèves en difficulté. Mais à la différence du public, si les résultats sont meilleurs, c’est peut-être aussi que les profs se sentent encore soutenus par leurs hiérarchie, de même que les chefs d’établissement, et que tout ce beau monde arrive encore à bosser ensemble sans se tirer dans les pattes en permanence.

                  Et il est vrai que la sélection n’existe pas du tout dans le public, que ce soit à HenryIV, Louis Le Grand ou autre...


                • Roland Verhille Roland Verhille 15 mai 2008 12:43

                  Voici enfin une conscience qui s’éveille, mais qui doit encore approfondir son observation, car l’essentiel sur lequel porte la convergence exposée n’est pas vu.

                  D’abord, ce n’est pas d’un regain d’intérêt pour les débats contradictoires que les Français ont manifesté lors de la Présidentielle, mais d’un intérêt pour le changement, pour une « alternative » dit l’auteur en passant, de ce que justement l’auteur décrit. Discutailler est pour eux sans intérêt, c’est l’action pertinente qui les intéresse et qu’ils ont cru à tort pourvoir attendre, ce qu’il font depuis une trentaine d’années.

                  Ensuite, la France ne « s’oriente » pas vers un parti unique, elle se trouve entre ses mains depuis plus de trente années.

                  Ensuite encore, ce ne sont pas les « trous d’air économiques » qui expliquent la désapprobation de Nicolas Sarkozy par les Français débutée avant qu’ils ne soient perçus, mais leur perspicacité : Ils ont vite compris que le prétendu « changement » n’était pas dans le changement de ce que l’auteur décrit, la main mise sur le pays d’un « parti unique ».

                  Ensuite encore, les antagonismes de classes qui se seraient effondrés n’ont jamais été que les entreprises des fossoyeurs des classes prétendues existantes et défendues.

                  C’est seulement en dernière analyse, et après cela en ultime ressort, que la conscience de l’auteur approche du plein éveil : le constat du parti unique façonnant la société de son cru en accaparant l’état fait son cheval de Troie à l’assaut de la nature des citoyens ruant sans cesse dans les brancards de son attelage. Car droite comme gauche, il y a parti unique de l’étatisation du pays et de l’embrigadement des citoyens faits ses bêtes de somme faisant maintenant grève sur le tas.  


                  • pallas 15 mai 2008 13:04

                    Je vous trouve stupide avec vos critique debile. Vous avez le droit de critiquer, le droit de vivre normalement, le droit d’aimer librement, le droit de faire ce que vous voulez de votre vie. Vous critiquez comme si nous etions en 1920 ou a l’epoque de la royauté. Je m’excuse, mais la nous sommes en democratie, le peuple a le pouvoir, les politiques sont elues ou pas, sa depend des votes, il y a le droit de greve. Avant de critiquer un systeme faite un comparatif avec le passé, sa serai deja sa. Vous pouvez critiquer la politique d’un homme, celui de son parti, vous pouvez tout aussi l’accepter et meme l’accepter au debut et finalement le desaprouver.


                    • Voltaire Voltaire 15 mai 2008 13:08

                      L’article est intéressant, même si je n’en partage pas l’analyse. Comme il rejoint certains éléments d’un article publié hier sur la place du centre dans l’échiquier politique, je me permets de reprendre aussi certains de mes commentaires.

                      Fondamentalement, je partage l’avis qu’il y a effectivement recomposition du paysage politique français, sous la double influence du changement de notre société (et de la mondialisation), et de l’arrivée d’une nouvelle génération de responsables politiques. Cela a pour conséquence de rendre obsolète certains des clivages passés, et bien sûr le vieux clivage droite-gauche, comme le pensent d’ailleurs 60% des français. Mais ce n’est pas pour autant que nous débouchons sur un système de pensée unique.

                      Il me semble que l’on distingue plusieurs modèles de société, défendus par différents courants politiques, que je qualifierai ici brièvement :

                      le modèle néoconservateur ; c’est celui du président actuel. Il est fondé sur le modèle conservateur américain, pronant un libéralisme économique important, la valeur travail, certaines valeurs morales religieuses, et un interventionisme d’état sélectif.

                      le modèle gaulliste ; c’est celui d’Alain Juppé ou de Dominique de Villepin. Il est centralisateur, relativement libéral économiquement, laïque. Il est minoritaire à l’UMP.

                      le modèle démocrate ; c’est celui de François Bayrou ou de DSK. Il est à l’image des démocrates américains, ou des sociaux démocrates nord-européens. Il est décentralisateur, relativement libéral économiquement, laïque, plus stricte sur les finances publiques que le modèle gaulliste.

                      le modèle socialiste "à la française". Il est centralisateur, plutôt étatiste, laïque. Il est assez proche de celui des Verts.

                      le modèle "Royaliste". Celui-ci, de S. Royal, est assez flou, mais il se rapproche du modèle économique démocrate, tout en ayant des valeurs morales conservatrices.

                      le modème anti-libéral, illustré par O. Besancenot. Il est centralisateur, anti-libéral, étatiste mais avec une dose d’auto-gestion, laïque.

                      Le modèle nationaliste d’extrême-droite subit actuellement une forte décote, et est en fin de cycle ; il pourrait renaitre sur une base différente dans un contexte anti-mondialisation. Quant au modèle "centriste" ou chrétien-démocrate, il est aussi largement dépassé, y compris au MoDem, ce qui explique le peu d’influence de ses membres à l’UMP.

                      Il me semble qu’il faut dépasser les éventuelles convergences de circonstances, qui peuvent apparaitre pour des questions d’intérêt personnel, pour analyser la réalité des visions sociétales défendues par les politiques. Et sur ce point, il me semble qu’il existe plusieurs courants de pensée fondamentalement différents en France. Simplement, ceux-ci ne sont plus délimités par les partis actuels, des lignes de fractues profondes existant maintenant au sein des deux grands partis majoritaires, ce qui donne cette impression de flou.

                      Reste à savoir si ces fractures engendrerons effectivement une recomposition, à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, ou demeureront artificiellements dissimulées pour conserver les intérêts électoraux de ces partis.

                      Un autre sujet abordé dans cet article concerne les think tank et autres fondations ou organismes de production d’idées politiques. Vous avez raison de signaler leur consanguinité, qui me semble due à un profond défaut de la société française, qui est celui de l’existence de cercles d’élites très fermés. On retrouve ainsi celui des hauts-fonctionnaires/énarques, celui des grands chefs d’entreprises etc..., qui ne parlent qu’entre-eux, contrairement aux think tank anglo-saxon beaucoup plus ouverts. Cela ne signifie pas que les participants de ces cercles soient incapables de produire des idées de bon niveau, mais la faiblesse de leur représentation sociale les limite forcémment dans l’originalité de leur production, et surtout dans l’applicabilité de leurs propositions, faute de posséder en leur sein des personnalités représentatives des différences couches socio-professionnelles. La France (son administration, son Etat, ses conseils d’administration, ses entreprises...) souffre fortement de ce cloisonnement excessif, qui commence par une ségrégation par le diplôme (peu de "self-made man/woman dans ces cercles...), mais c’est une autre affaire...

                       


                      • Tintin Tintin 15 mai 2008 13:56

                        Votre analyse ne contredit pas celle de l’auteur, elles sont toutes les deux justes mais à des niveaux différents.

                        Les influences au sein de ces deux partis sont bien évidemment multiples et souvent contradictoires, pourtant la tête de ces partis appartient à la même caste, sort des mêmes écoles, et applique la même politique gestionnaire depuis des décennies, alors qu’il y a une forte demande de rupture avec le tout-administratif.

                        Le fonctionnement de notre démocratie pose de sérieux problèmes de représentativité et ce ne sont pas les politiques qui parviennent à son sommet qui le remettront en cause.


                      • TSS 15 mai 2008 13:35

                        @Lerma

                        CONNARDS !!


                        • saint_sebastien saint_sebastien 15 mai 2008 13:44

                          le bipartisme qui s’installe en occident est une farce et une confiscation du pouvoir par des élites qui ont comme seul différence les société pour lesquels elles roulent.

                          Elles sont d’accords sur un point , le libéralisme économique est le seule voie possible. alors on peut le saupoudrer d’un semblant d’humanisme à gauche , une certaine morale dans le fonctionnement du business à droite.

                           



                            • Internaute Internaute 15 mai 2008 14:14

                              Cet article est horrible mais il est tout à fait juste.

                              Cela fait longtemps que le débat gauche-droite n’existe plus en France. Le clivage politique se situe entre les nationalistes de tous bords et les mondialistes. Nous en sommes à l’étape où de plus en plus de personnes comprennent qu’il n’y a pas de différences entre la gauche et à la droite. L’étape suivante sera la recomposition des appareils politiques aux extrémités de l’axe nationalistes-mondialistes.

                              L’article ne parle que de technicité économique et résume la politique à ce volet. Que l’on soit de gauche ou de droite, le trou de la sécu doit être bouché, les égoûts débouchés et les retraites payées. Si c’est le seul horizon que l’on se fixe il va de soi que gauche=droite à la couleur des chaussettes des éboueurs prés.

                              A la différence de la Chine qui est essentiellement nationaliste, nous devons nous poser la question de savoir ce qu’est être français et ce qu’est la liberté. Nous avons le choix entre prendre en main notre destinée où s’abandonner à des pouvoirs extérieurs qui nous imposeront leur point de vue. Les chinois n’ont pas ce problème car il n’y a pas d’immigration en Chine et pas de mondialistes chez eux. Aucune opposition même minime en Chine ne réclame un gouvernement dirigé par des lobbies planétaires.

                              Alors parti unique ? oui et non. Les mondialistes font 80% de l’échiquier politique tandis que les nationalistes (toutes couleurs confondues) peinent à atteindre les 20%. Mais ils existent et l’éventail peut changer. L’essor de la Russie et de la Chine ainsi que les mouvements politiques à l’oeuvre en Italie ou en Bulgarie peuvent donner des idées aux français.


                              • fafou0 15 mai 2008 14:43

                                La France est une habituée depuis quelques décennies de "l’alternance" ce qui a vraisemblablement rapproché les deux partis dans les réformes les plus fondamentales (qui étaient dans les "tiroirs" de la gauche !) car qui voyons nous apparaître maintenant dans les grèves : les syndicats ou associations en tous genres !

                                De plus, avec l’Europe qui ne va pas tarder à avoir en quelque sorte "un gouvernement", les pays membres seront de plus en plus soumis aux réglements de cet Etat et de la mondialisation en général.

                                Ceci dit, les citoyens n’ont jamais pu discuter aussi librement que maintenant et l’impact est assez fort sur le gouvernement qui s’emploie chaque jour à lire les commentaires des uns et des autres, alors de quoi nous plaignons-nous !


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 mai 2008 14:44

                                  Je crains que ce que tu appelles parti unique soit tout simplement le parti de ceux qui réfléchissent, discutent et participent au débat démocratique avec qui n’est pas de leur bord . Dès lors que la gauche et la droite ne se font plus une guerre de tranchée, mais veulent s’adresser à toute la société, il faut bien que ceux que l’on peut appeler les intellectuels-chercheurs échangent leurs expertises et leurs savoirs , dans tous les lieux possibles de réflexion citoyenne (dont modestement témoigne AV).

                                  Cela ne prouve en rien que Patrick Weil soit sur la ligne d’Hortefeux en matière d’immigration ou que Pickety soit sur celle de Baverez ou de NS en matière de programme économique et fiscal.

                                  Tu te dispenses trop facilement de faire l’analyse des différences sur le fond sous couvert d’une similarité de formes qui ne sont à mon sens que l’expression d’un progrès dans le sens de la démocratie délibérative (Rosanvallon)

                                   


                                  • Francis Francis 15 mai 2008 22:05

                                    Vous voulez que nous parlions des votes de l’Assemblée Nationale et du Sénat concernant le traité de Lisbonne ?


                                  • Rom 15 mai 2008 23:34

                                    Enfin un commentaire plein de bon sens !

                                    A lire le fil des commentaires, on croirait qu’il faut à la fois que tout le monde participe à la construction d’idées nouvelles (ce qui est juste) et que l’on lutte, en même temps contre l’autre moitié... belle cohérence !

                                    Patrick weil a fait part de ces idées à sarkozy, ca ne l’a pas empêché ensuite de dire dans tous les journaux qu’il était en désaccord avec ses positions.

                                    Tous les votes à lassemblée se ferait à l’unanimité ? même le paquet fiscal ? même la loi sur les ogm ? allons donc !!


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2008 10:51

                                    J’ajoute que cette vision de la polique comme d’une guerre de tranchée sur fond de dogmisme idéologique langue de bois qui ne convainc que les con-vaincus et qui se défait dès lors qu’un camp est au gouvernement est plus dépolitisante encore qu’un échange qui exige, pour qui veut gagner les élections (ce qu’un besancenot ne veut surtout pas), une triangulation du discours et des thématiques qui n’est pas que manoeuvre politicienne mais aussi ouverture aux arguments les plus pertinents de l’autre camp.

                                    Il me semble du reste que le conflit (et non pas la guerre) droite/ gauche ne peut que s’enrichir de ce débat ouvert dès lors que l’on ne fait plus de la révolution ou la lutte finale et mortelle contre l’adversaire politique transformé en ennemi, son enjeu.

                                    Beaucoup sur ce fil ma paraissent avoir du mal à accepter les règles d’une démocratie pacifique et regretter un passé en effet révolu, dès lors que la révolution anti-capitaliste ou anti-libérale n’est plus à l’ordre du jour au PS et que la dictature du prolétariat ne l’est plus au PC.

                                    Si l’on sort de "chacun dans son pré et les vaches seront bien gardées", c’est, selon moi et la logique démocratique, tant mieux pour la vie politique.


                                  • Bulgroz 15 mai 2008 15:11

                                    En ce jour de gloire où nous fêtons avec allégresse la « journée perdue de l’éducation » ce n’est pas l’UMP qu’il faut craindre, non.

                                    Le parti unique que nous devons craindre, c’est celui de la race sacrée, sublime et supérieure des Fonctionnaires Français et en premier lieu, celle des fonctionnaires de l’Education Nationale qui sont en grève encore et toujours aujourd’hui pour on ne sait quel motif.

                                    Avec son armée de 1 290 026 fonctionnaires, l’Education Nationale longtemps troisième en terme d’effectif après l’armée rouge et General Motors, résiste à tous les temps et est désormais la première armée du MONDE.

                                    La plus grosse gabegie budgétaire de la planète : +100 Milliards d’Euros annuels, 10 milliards de plus par rapport à 1970 alors que le nombre d’élèves a baissé depuis.

                                    Selon le haut conseil à l’éducation (rapport Bilan 2007 des résultats de l’École) http://www.hce.education.fr/ga...

                                    , 25% des élèves entrant en 6ième ont des acquis fragiles, 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères, au total une usine qui produit 40% de malfaçons.

                                    Alors, avec eux, crions : « non au changement, pas touche à l’éducation, pas de service minimum ; droit universel à l’éducation, non aux heures supplémentaires, l’éducation est à nous, on est chez nous, laissez nous tranquilles »

                                    Signé le collectif syndical:FERC-CGT, FSU, SNUipp, Unsa-Education, Snalc-Csen, SUD, SNESup, SNPTES, SNEP, SNETAA, SNETAP, SE-FEN,SNUDI-FO, etc...


                                    • Charles Ingalls Charles Ingalls 15 mai 2008 15:32

                                      (Bulgroz) "au total une usine qui produit 40% de malfaçons."

                                      Oui je comprends votre colère, j’ai eu le même problème que vos parents...Mais bon s’ils insistent un peu, l’usine doit vous reprendre et leur faire un avoir pour un gamin tout neuf...


                                    • Bulgroz 15 mai 2008 16:14

                                      Très bon, Ingalls, ça se mange sans faim

                                      "Moi aussi, j’aime la poésie, les arbres et la nature. Je déteste la guerre, les armes de destruction massive et steevy boulay (ou plutôt les ânes en général...hein...comment ???...l’âne s’appelle bourriquet ??? bein pardon bourriquet alors).

                                      J’aimerais devenir un vrai journaliste et travailler un jour pour Closer ou Voici pour aborder le monde politique."

                                      Vous voyez, moi aussi, je suis un gars épatant.

                                      et à part ça, pour les grèves à l’Education Nationale, qu’en pensez vous ?

                                      et pour la déclaration à l’ISF et le chêque qui doit l’accompagner, vous comptez l’envoyer quand ?


                                    • sisyphe sisyphe 15 mai 2008 17:01

                                      par Bulgroz (IP:xxx.x1.17.52) le 15 mai 2008 à 16H14

                                       

                                      et à part ça, pour les grèves à l’Education Nationale, qu’en pensez vous ?

                                       

                                      VIVE LA GREVE !!!

                                       


                                    • Charles Ingalls Charles Ingalls 15 mai 2008 19:45

                                      (Bulgroz) "Vous voyez, moi aussi, je suis un gars épatant."

                                      Je n’en doute pas un seul instant...

                                      Il faut vraiment être quelqu’un de bien pour comparer des enfants à des produits...Avec une mentalité pareille, vous devez faire fuhrer en société...

                                       


                                    • Bulgroz 15 mai 2008 19:54

                                      Bien, Ingalls, finement joué, je suis battu.

                                      Pas mal l’idée du "Fuhrer", et pratique, un véritable couteau suisse.

                                      Je n’ai pas connu cette époque mais je suppose que vous avez du beaucoup souffrir en ces temps là.

                                      et le rapport du "Haut Conseil à l’Education", vous en pensez quoi ? J’ai pas vu votre réponse.

                                      Vous allez nous sortir le couteau suisse pour bannir ce document impie ?


                                    • Bof 15 mai 2008 15:25

                                       Je ne comprends pas du tout votre article. Nous sommes dans un pays ruiné, sans le sous comme a eu le courage de nous dire Monsieur Hollande. Si un parti unique et même Chinois vient nous reprendre en main qu’avons nous à y perdre ? deux à quatre siècle de remise au travail et nous pourrons de nouveau relever la tête. De plus, en ce moment , qui nous commande ? Un ramassis qui est en train d’aggraver notre situation , qui ne respecte même plus les votes des Français qui sont pourtant bien conscients que le travail ne manque pas en France mais il manque de décideurs-travailleurs car les diplomés préférent et de loin spéculer honteusement dans leur bureau bien confortable et au calme . J’écris "spéculer" car une fois leur diplome en poche, les jeunes diplomés s’éloignent le plus possible de tout travail et responsabilité et ne pensent plus qu’à conserver leur situation ; je dirais même qu’ils ne travaillent plus qu’à conserver leur place dans des locaux confortables, proches de leur belles maisons non méritées , ET à leurs..sss Vacancess..sss. POUR moi, c’est le comble de la SPECULATION .


                                      • ze_katt 15 mai 2008 16:22

                                        2 à 4 siecles de remise au travail ? Laissez moi rire. Il y a dans ce pays des milliers de personnes qui ne revent que de travailler en gagnant un salaire décent ( essentiellement un salaire qui leur permet de payer leur loyer). L’offre de formation est quasi inexistante pour les "sans bac". Par curiosité, avez vous essayé d’obtenir de l’ANPE la plus proche la liste de ces 500 000 emplois non pourvus ?

                                        Depuis 30 ans ; le chomage ne cesse de s’agraver. Une part de plus en plus importante de la population est ecartée de l’emploi (de père en fils avec le temps). Concretement qu’est ce qui a été fait ? Rien. Entreprises et dirigeants gagnent de plus en plus d’argent. La classe moyenne se rapproche de plus en plus du smic. Le chomage est organisé par les nantis pour preserver leurs benefices.


                                      • destroy 15 mai 2008 15:44

                                        Bonjour,

                                        Petite précision, Pierre Mauroy n’est pas le premier locataire de gauche à Matignon...

                                        L’Hôtel Matignon est devenu la résidence du Président du conseil en 1935.

                                        Si l’on exclue Gaston Doumergue (1934-1935), Fernand Bouisson (1935) et Albert Sarraut (1936), tous PR, le premier locataire de gauche de Matignon est Léon Blum (1936-1937, SFIO).

                                        Amicalement,

                                        Olivier


                                        • MagicBuster 15 mai 2008 17:17

                                          Si on parle de vraie démocratie ... il faut se dépêcher ... C’est bientôt fini.

                                          http://www.syti.net/Topics2.html

                                          Allez voter quand même, ça justifie tout ce cirque .. . .


                                          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 15 mai 2008 18:13

                                            "La France bientôt gouvernée par un parti unique... un peu comme la Chine"

                                            Vous connaissez la vérité mais vous n’osez pas la dire ! L’UMP n’est pas l’UMPS comme se plaisait à le répéter avec malice et sans grande conviction J.M le PEN ! L’UMP est plus qu’un parti unique comme on en a connu, l’UMP est une marmite de sorcière où sont mélangées toutes les formations politiques françaises...en 2002 !

                                            La France est donc sous le contrôle d’un système UMP indivisible, monobloc, impénétrable, imperméable, inamovible... Qui n’admet qu’une chose : Le "Rassemblement" c’est à dire pour d’éventuelles ambitions individuelles ou concertées : plonger dans la marmite UMP et ne pas avoir d’idées ni de réflexions ! L’opposition n’existe plus, le verbe est impuissant devant la machine de propagande et l’omniprésence des éléments UMP à tous les niveaux !

                                            MOHAMMED.


                                            • impots-utiles.com 15 mai 2008 18:20

                                              preuve en est avec le couac sur la loi OGM !Cet exemple qui hier prouvait la soit-disant bonne santé de notre démocratie n’a été que de courte durée... et un feu de paille !
                                              ce projet de loi est déjà relancé à l’identique, sans aucune modification, pas une virgule n’a été changé...avec de grandes chances que cette fois ci les députés de la majorité votent en faveur de cette loi, après s’être fait tiré les oreilles par sarko lors de la table ronde d’hier...
                                              Et pourtant 90% des français sont contre les OGM...
                                              Alors c’est sur, c’est beaucoup plus glorieux de s’en sortir en disant qu "on n’arretera pas les réformes, on luttera contre l’immobilisme" , plutot que de dire que le gouvernement courbe l’échine devant les lobbies ( agroalimentaire en l’occurence) au détriment de la santé des citoyens...
                                              on nous prend vraiment pour des cons...

                                              http://www.impots-utiles.com/ogm-projet-de-loi-rejete-a-l-assemblee-nationale.php


                                              • chmoll chmoll 15 mai 2008 18:43

                                                chmoll ça doit faire 21 ans qui s’autocouillone plus(du verbe voter)

                                                à chaque fois j’devais deviner qui vas m’couillonner l’moins possible

                                                un beau chmoll y a dit stop là !! j’laisse les autres s’couillonner tout seul

                                                 


                                                • Dominique LIN Dominique LIN 15 mai 2008 18:56

                                                  Est-ce un parti bicéphale ou un parti qui se partage le même cerveau ? je finis par me le demander.

                                                  Tout est fait pour aller dans le sens décrit dans l’article. Un député non réélu peut faire le pont d’un mandat avec une indemnité.

                                                  - "RV à la prochaine, on se voit dans 5 ans ! Garde ma place au chaud."

                                                  Tu es de droite ou de gauche, tout comme tu es chomeur ou consommateur. Fini l’être humain multiple, diversifié, évolutif, grandissant.

                                                  Il nous faut des Bayrou, des Besancenot pour tracasser les éléphants. Il nous être à l’image de la nature, de toutes les couleurs.


                                                  • Djanel 15 mai 2008 19:43

                                                     

                                                    Monsieur Reboul se définit comme un intellectuel de gauche et trouve le moyen de justifier les collusions entre le PS et l’UMP en disant que ce ne sont que des discutions entre gens qui réfléchissent entre responsables.

                                                     

                                                    Je ferai remarquer à Monsieur Reboul que son curriculum vitæ ne m’impressionne pas du tout parce qu’il n’est pas l’intellectuel qu’il prétend être. Sur le fil de « candidat 007 » Constitution : trahison annoncée , vous m’avez reproché d’avoir mal lu Kant.

                                                     

                                                    Mais qui donc peut se vanter honnêtement d’avoir compris entièrement Kant hormis vous qui prétendez me donner des leçons ? Je vous prie donc de lire ici, mon commentaire et de me répliquer dignement au reproche que je vous fais. Il y a encore une chose qui me choque chez vous et qui me prouve que même si vous êtes allé à l’université où même si vous êtes un enseignant d’un âge avancé, il y a une chose qui est certaine, c’est qu’en vous lisant, je m’aperçois que vous n’êtes qu’un élève qui essaie de placer tant bien que mal ce que ses maîtres lui ont appris. Le singe enseigne au singe à faire ses grimaces. Çà cogne. Et, avec moi çà cogne toujours, il faudra vous habituer.

                                                     

                                                    Premier uppercut

                                                     

                                                    Vous avez dit en parlant de Kant qu’il n’excluait en rien les jugements empiriques comme jugement valide pour … etc. D’abord, il n’a jamais dis çà dans sa critique de la raison pure parce qu’il aurait enfreins une règle qui aurait dénaturé son œuvre en le détournant sur des principes conjoncturels et contingents alors qu’il recherchait les concepts a priori et nécessaire contenu dans notre raison avant toute expérience. Normalement Monsieur Reboul si vous êtes lecteur de Kant vous devriez me comprendre sans qu’il soit nécessaire de vous en dire plus. Kant dit que le seul critère de vérité que la raison possède est le principe de contradiction qui est logique et non pas empirique. Mais comme vous tenez beaucoup à l’expérience – et vous avez raison - Kant dit textuellement qu’en dehors de l’expérience rien ne peut être connu. Il dit aussi de cette manière qu’un jugement sans le concours des sens est une pensée aveugle. Je ne fais que résumer pour vous dire l’importance de l’expérience dans la connaissance humaine.

                                                     

                                                    Mais dans votre assertion où vous dites qu’un jugement empirique peut s’étendre sur d’autres objets, il y a un sophisme. Comme vous tenez beaucoup à l’expérience voici donc un jugement empirique ! Ce matin j’ai vu une rose, j’ai appris par expérience que la rose était une fleur. Quelqu’un m’a parlait du muguet qui était une fleure et selon mon expérience, j’ai imaginé la fleur que j’avais vue ce matin. Où est le sophisme ? Non pas dans l’expérience qui est certaine ? Mais dans le raisonnement car dans l’exemple que je vous donne, il y a un syllogisme que l’on peut exprimer ainsi. La rose est une fleur donc toutes les fleurs sont des roses. Votre assertion conduit à ce genre de sophisme et j’avais donc eu raison d’essayer de vous contredire. Le sophisme réside dans la manière de raisonner et non pas dans le raisonnement et pour nous y retrouver dans cette expérience de la rose, nous avons obligatoirement utilisé le principe de contradiction. D’un coté nous avons tous le concept empirique de la rose et de l’autre le concept empirique du muguet et du coup, nous savons que les roses ne sont pas des muguets et nous concluons que dans l’exemple, le sujet se trompe en s’imaginant une rose à la place du muguet. Bien sûr tout ce que je viens de dire est empirique mais il faut faire attention dans une expérience de comparer entre-elle que des choses semblables pour étendre nos jugements empiriques. Stop là parce que si on rentre dans la philosophie transcendantale, il y en a beaucoup qui finiront par s’ennuyer.

                                                     

                                                    Deuxième uppercut, si je trouve le courage de le rédiger mais comme j’ai envi de démolir le porte-parole du parti socialiste sur AVox, je le ferais certainement en vous parlant de la table des catégories que Kant a établie et dont personne ne se sert.


                                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mai 2008 15:04

                                                       

                                                      Kant distingue 3 types de jugements de la raison dans le connaissance( ou théorique)

                                                       

                                                      1. les jugements analytiques à priori qui sont les jugements dans lesquels le prédicat découle d’une manière purement logique de la définition du sujet : ex : « l’espace est étendu »

                                                      2. les jugements synthétiques à priori que sont les jugements mathématique ex : 7+3=10 ; ainsi que les axiomes et théorèmes de la géométrie et les propositions de l’arithmétique

                                                      3. les jugements synthétiques a posteriori qui sont tous les jugements qui ne peuvent être tirés que de l’expérience empirique raisonnée, à savoir ordonnée par les catégorie de l’entendement (cause effet, quantité, qualité etc..) et les deux précédents types de jugements.

                                                        Ces derniers sont seuls susceptibles d’être des connaissances phénoménales (objets pour nous qui les observons) , c’est à dire portant sur une réalité objective empirique observable

                                                        Les jugements métaphysiques portant sur des « objets en soi » qui dépassent l’expérience empirique (Dieu, l’âme, la vie après la mort etc..) sont des illusions vides de connaissance.

                                                        Ces jugements empiriques raisonnés peuvent seuls fonder une action sur le monde techniquement objectivement efficace.

                                                       

                                                      L’action politique se trouve à l’entrecroisement entre la raison théorique, la science empirique raisonnée d’où découle la technique politique et la morale ou raison pratique.

                                                      • dans ses moyens elle se doit d’être conditionnée par des connaissances empiriques ou expérimentales raisonnées vraies (ou prouvées par l’expérience empirique)

                                                      • dans ses fins elles doit être conduite par la morale ou impératifs absolus que sont la paix perpétuelle et le respect de l’homme pour l’homme.

                                                        Mais même les guerres ou la révolutions peuvent conditionnellement être, pour Kant, des facteurs de progrès vers ses fins morales bien qu’elles paraissent en contradiction avec elles ; or logiquement elles ne sont pas puisqu’elles ne se situent pas dans le même temps (ou au même moment) elles ne peuvent être que des moments en vue d’un progrès vers ces fins morales, si tant est que la paix perpétuelle et le respect absolu (ou inconditionnel) de l’homme pour l’homme soient possibles sans exiger une conversion, disons surnaturelle, de la nature humaine que l’on peut seulement espérer capable de cette conversion, en tant que principe régulateur, et non pas en tant que vérité prouvée de l’humaine condition, puisqu’une telle vérité dépasserait, selon Kant, notre pouvoir de connaître. Ces fins ne sont donc que des croyances moralement nécessaires (et non pas en Vérité), non un savoir ou une connaissance démontrable.

                                                        C’est pourquoi, pour Kant, la politique en tant qu’action ne peut se réduire pas à la morale et qu’elle a besoin de la connaissance empirique (par ex : du rapport des forces entre ennemis et adversaires, du terrain etc) pour définir des stratégies gagnantes. C’est pourquoi encore Kant est, en politique, un réaliste qui ne fait pas de l’idéal un refuge pour ne rien faire et se garder les mains pures, contrairement à ce prétend Hegel de son prétendu moralisme impuissant.

                                                       

                                                      Ces précisions sont destinées à des lecteurs qui préparent le Bac.

                                                      Critique de la morale kantienne

                                                      Kant et la production des connaissances

                                                       

                                                       

                                                       


                                                    • Djanel 18 mai 2008 17:32

                                                       

                                                      Réponse à Monsieur Reboul

                                                       

                                                      .

                                                       

                                                      Vous n’avez pas répondu à mes objections. Les rares lecteurs à êtres venus vous ont moinsonné. Ils ont eu raison. Ma critique ne portait pas sur les jugements mais sur un raisonnement. Et je m’étais servi d’une petite fable pour étayer pour ma critique comment cela a t’il pu vous échapper. Ensuite vous me dites que ses précisions sont destinées aux lecteurs qui devront passer prochainement leur bac. Je vous remercie donc de m’ignorer. Vous êtes plus homme politique que philosophe, vous savez parfaitement comment faire pour détourner la conversation.

                                                       

                                                      Je doute fort que vous ayez compris. Quant à moi, je n’ai fait que des références à la « critique de la raison pure.  » Et, n’ayant pas lu les autres ouvrages de Kant et connaissant la valeur morale et la rigueur de ses raisonnements, je doute de ce que vous avancez ici sur lui. Je ne crois pas qu’il ait pu dire d’une manière générale que les guerres était un facteur de progrès parce qu’il y en a parmi elles qui ont été désastreuses pour l’homme en lui faisant perdre tous ses acquis. Il suffit pour s’en rendre compte de remonter dans l’histoire et de contempler la chute de Rome et ensuite de comparer tous les arts qui ont suivi durant ce bas moyen-age à ceux des Romains durant la république pour voir que même dans la peinture les artistes ne possédaient plus les techniques des romains. Il a fallu attendre la renaissance pour les redécouvrir soit mille ans après.

                                                       

                                                      La guerre n’est qu’un moyen pour arriver à ses fins tout comme la violence chez les individus ce qui nous oblige à nous adapter continuellement pour survivre. Çà toujours était comme çà même quand l’homme n’était qu’un singe. Conclure que la guerre est un facteur de progrès, c’est un peu simplet d’autant que l’homme vit plus souvent dans un état de guerre que dans un état de paix. Il est vrai qu’en période de guerre, ce sont les plus malins et les plus industrieux qui ont le plus de chance de survivre car nous n’avons pas le droit à l’erreur mais ceci est une qualité de l’instinct de survie.

                                                       

                                                      Quant à la distinction qu’il faut faire entre les jugements analytiques et les jugements synthétiques. Kant n’en parle que dans sa préface ou introduction de sa critique de la raison pure. Vous dites qu’il y en a trois. Ici vous êtes dans l’erreur car les jugements synthétiques sont tous a posteriori puisqu’il faut recourir à un concept médian pour réunir deux concepts distincts pour n’en former qu’un seul. Ce concept médian ne peut être fourni que par la conscience que nous avons de nous même autrement dit la sensibilité. 

                                                       

                                                      Je ne renterai pas dans le détail ici mais je vous rappelle que si vous n’aviez pas conscience de vous-même vous ne pourriez pas vous situer dans l’espace par rapport aux autres objets ni dans le temps par rapport aux évènements qui se succèdent. Il faut nécessairement que vous sachiez qui vous êtes et où vous êtes et toutes ces intuitions vous sont données naturellement par vos sens externes ( yeux.. etc.) et votre sens interne ( la conscience de soi : la douleur ou la joie ou la peur … etc. ).

                                                       

                                                      Pourquoi me fatiguer davantage à rédiger un commentaire que personne ne lira ? Je remettrai donc à plus tard la distinction qu’il y a entre jugement analytique et synthétique. Je vous rappelle qu’il n’en a pas de troisième. Ce que vous avez dit est donc absurde car cette distinction n’est qu’une activité qui appartient à la réflexion. Votre troisième classe de jugement ne sert à rien, ce n’est qu’une tautologie ou si vous préférez ce mot un pléonasme. 

                                                       

                                                      Je vous rappelle que vous avez écrit ceci : Kant distingue 3 types de jugements de la raison dans la connaissance. Après vous énumérer les jugements en distinguant les jugements synthétiques a priori des jugements a posteriori mais vous commettez une erreur dans votre exemple en disant que 7+ 3 = 10 est un jugement a priori. C’est faux car vous êtes obligé de vous donner l’opération dans l’imagination. Il est donc a posteriori puisque vous devez recourir à l’expérience.

                                                       

                                                      Il est vrai qu’il existe des jugements synthétiques a priori mais ils sont transcendantaux mais comme il faut toujours dans un syllogisme un concept intermédiaire Kant accorde aux sens interne une fonction transcendantale. Vous devriez relire l’analytique transcendantale mais avant l’esthétique transcendantale. Bon courage parce que pour être casse tête, c’est casse tête.

                                                       

                                                      Djanel chasseur de trolls sur AVox à votre service.

                                                       

                                                      Mais avant de nous quitter : vous avez raison, Kant sera le philosophe du 21eme siècle


                                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mai 2008 10:46

                                                      Vous persistez dans l’erreur, tout en reconnaissant pradoxalement vos insuffisances quant à votre lecture de Kant , je vous engage à lire "la critique du jugement" dans sa totalité (en particulier le chapitre sur l’analytique transcendantale et sur la dialectique transcendantale) et les ouvrages politiques et pratiques de Kant que je cite et que j’analyse sur mon site. Kant, la connaissance, la morale et l’action

                                                      Il ya bien des jugements synthétiques à priori pour Kant que sont les jugements mathématiques (en particuliers tous les axiomes) que servent à démontrer et à calculer ; ses jugements sont formés à priori sont et/ou construit et/ou s’expriment dans l’imagination pure (non empirique) selon sa théorie du shématisme transcendantal (et là il y a débat chez les historiens de la philo). Tout bon manuel de classe terminale vous le confirmera. Ce qui n’est du reste pas tout à fait mon avis et j’en fait aussi la critique.

                                                      Les guerres et les révolutions pour lui peuvent contribuer au progrès moral sans pour autant que celui-ci en découle nécessairement (Kant n’est pas hégelien). Ce que je n’ai pas dit. Mais sans guerre l’humanité en serait, dit-il, restée à une société de bergers d’Arcadie pacifiques mais incultes. Texte : "les opuscules sur l’histoire" et surtout : les "idées sur l’histoire d’un point de vue cosmpolique". Les guerres et les révolutions sont donc des conditions nécessaires mais pas suffisantes du progrès, l’éducation de la raison théorique et pratique est tout aussi et même plus nécessaire. Or il n’y a pas d’éducation sans sanction et apprentissage du sens et du goût de l’effort sur soi-même pour se dépasser. Toute la question (que Kant ne résoud pas, mais qu’il a le mérite de poser dans son tranchant) est de savoir quels doivent être les éducateurs, dès lors qu’ils éduquent, non pas pour se reproduire, mais être eux-mêmes dépassés. J’espère par là vous encouragez à approfondir vos connaissances. Mais, comme chacun sait, on ne peut prétendre faire boire un âne qui n’a pas soif. ou qui a soif d’autre chose...

                                                      Kant et la production des connaissances
                                                      Critique de la raison morale

                                                       


                                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mai 2008 10:57

                                                      En particulier, avec mes excuses pour cette coquille.

                                                      Les shèmes pur de l’imagination sont a priori pour Kant, ils sont donc bien l’expression et/ou la condition des jugements synthétiques mathématiques a priori. Ou pour dire les choses autrement :les mathématiques pour lui précèdent toujours la physique comme le transcendantal (et non le transcendant qui excède notre pouvoir de connaissance) précède dans l’ordre logique (et non pas forcément chronologique) l’expérience rationnelle.

                                                      Ce qui est en effet discutable. mais un grand philosophe vaut plus par le débat qu’il met à jour et dont il permet de clarifier les termes que par des réponses qui seraient à tort transformées, par d’autres le plus souvent, en certitudes.


                                                    • Marc Viot idoine 15 mai 2008 20:21

                                                      Voter pour le programme général d’un parti au pouvoir n’a aucune espèce d’importance.

                                                      Les lobbyistes l’ont compris depuis bien longtemps, eux qui ne soutiennent pas un groupe particulier mais focalisent leurs efforts sur des points particuliers

                                                      Le citoyen de demain appuyera / votera / choisira 4 ou 5 priorités bien défini et aux processus de contrôle des résultats prédéfinis (donc validé avant l’élection) plutôt que de soutenir un programme qui ne représente que qlq % de ce qu’il a vraiment envie de voir passer.

                                                      Ce faisant, il pourra demander à ce que ces contributions soient affectées aux idées qui le touchent et intervenir ainsi dans la gestion des priorités.

                                                      En contrôlant la bonne fin des projets qu’il a soutenu, il pourra sanctionner réellement ceux qui les auront porté.

                                                      Quand aux porteurs de projets, rien ne les empêcheraient de convenir d’alliances formant un tronc commun (qu’on pourrait fixer pour les besoins de l’hypothèse à une limite plafond de 50 % des fonds affectés).


                                                      • Marc Viot idoine 15 mai 2008 20:23

                                                        Désolé pour la forme - je suis un peu fatigué et ... l’absence de lunette nuit à ma concentration.


                                                      • Bulgroz 15 mai 2008 20:54

                                                        L’armée rouge de l’Education Nationale (40% de malfaçons à son actif) a fait grève : je ne sais pas pourquoi.

                                                        Mais, ils ont été entendus, la réponse n’a pas tardé à venir  : Ce sera service minimum, il faudra s’inscrire à la grève 48 heures à l’avance et l’organisation de ce service sera obligatoire pour toutes le commune de France y compris les communes socialistes (si,si).

                                                        Par contre, ce que je craignais est en train d’arriver : des milliers d’enseignants ont déjà envoyé leur démission aux recteurs.d’académie.


                                                        • 5A3N5D 16 mai 2008 09:18

                                                          Par contre, ce que je craignais est en train d’arriver : des milliers d’enseignants ont déjà envoyé leur démission aux recteurs.d’académie.

                                                          Vous devriez, au contraire, vous réjouir : il y aura moins de monde dans votre "armée rouge."

                                                          J’ai malheureusement une chose à vous avouer : le mouvement ne fait que commencer. De plus en plus, les enseignants vont foutre le camp. Je dirais une bonne moitié. Ça va comme ça ? Content ?

                                                           


                                                        • Jean Lasson 15 mai 2008 22:22

                                                          Selon moi, l’UMPS est une des composantes d’une superclasse que je nomme la Famiglia à cause de ses aspects mafieux, mais qu’on peut aussi appeler l’oligarchie. La Famiglia regroupe des éléments de 3 classes : la bourgeoisie, les médias et les politiques. Cette superclasse défend ses intérêts, lesquels sont - et ça ne devrait pas être une surprise - opposés à ceux du prolétariat.

                                                          Nous restons donc dans le cadre d’une lutte de classes très... classique.

                                                          Pour l’instant, le rapport de forces nous (je me considère comme un membre du prolétariat) est défavorable, car les membres de la Famiglia ont une conscience de classe aiguë, alors que cette conscience fait encore défaut au sein du prolétariat, en particulier dans la classe dite "moyenne". Mais, à quelque chose malheur est bon, cette conscience est en train de se restaurer rapidement, à mesure des agressions de plus en plus violentes que nous subissons.

                                                          Sarkozy a fait tomber les masques avec son "ouverture" et le viol du TCE. Une course de vitesse est engagée. Ceci explique le rythme effréné de ses "réformes".

                                                           


                                                          • moebius 15 mai 2008 22:51

                                                             avec la désindustrialisation et les nouvelles conditions de production le prolétariat éparpillé ne constitue plus une force et n’exerce plus son dictat . Il y’a prolétariat et prolétariat, celui ci est errant . Ses intérets divergent et la gauche radicale peine a rassembler et a l’ instrumentaliser en une "masse" . Les progrés de certain qui se prélasse dans des divans le dimanche sont révélateurs et nous incite de plus en plus à penser que la dictature de l’opinion est en passe de remplacer la dictature du prolétariat. Le terme "prolétariat" est devenu un archaisme, nous devons l’abandonner et affronter de face le risque d’une décompensation phsychologique


                                                            • Djanel 15 mai 2008 23:02

                                                              J’ai l’impression que vous n’êtes qu’un prolos moebius qui se prend pour un chef.


                                                            • Jean Lasson 15 mai 2008 23:18

                                                              Une définition du prolétariat : classe comprenant tous ceux dont les moyens d’existence dépendent très majoritairement de leur travail.

                                                              Le prolétariat existait avant la première industrialisation et existe toujours après la désindustrialisation. Ses conditions d’existence se dégradent et se dégraderont toujours plus s’il ne fait rien pour s’y opposer.

                                                              Peu importe le nom qu’on lui donne, cette classe existe et ses intérêts vitaux sont opposés à ceux de la Famiglia (dont les membres vivent dans l’opulence que leur confèrent les rentes, sinécures et privilèges qu’ils s’octroient).

                                                              Je comprends très bien qu’un membre de la Famiglia, ou un de ses valets, essaie de faire croire à l’éclatement et la disparition du prolétariat, en procédant par injonctions péremptoires ( "nous devons l’abandonner [...]"), mais nous ne devons rien du tout !


                                                            • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 16 mai 2008 02:04

                                                              Ca va vous paraitre étrange ce que je vais dire mais...il y a plus de deux partis en France vous savez, je pense même que vous pouvez voter pour un qui ne soit ni UMP ni PS, faut vérifier...je suis pas sûre


                                                              • vivelecentre 16 mai 2008 07:19

                                                                "L’UMPS" ; c’est le cri de ralliement pour cacher d’autre insuffisances ! Dénoncer et critiquer sans cesse pour masquer ses propres faiblesses...

                                                                Rien n’empêche l’emergement d’autre formations, mais qu’ont ’ils a proposer ? A eux de faire la démonstration de leur pertinence , ce n’est pas toujours de la faute aux autres.....

                                                                 !,


                                                                • arturh 18 mai 2008 14:34

                                                                  La France comparée à la dictature chinoise. En quête d’emploi, étudie toute proposition dit le CV de l’auteur ? Vous avez pensé à l’envoyer à l’Ambassade de Chine ? ttention, ne confondez pas avec le gouvernement tibétain en exil.


                                                                  • sisyphe sisyphe 18 mai 2008 20:00

                                                                    C’est hors sujet, mais pas vraiment...

                                                                    J’aimerais bien savoir comment se fait la sélection du "best of de la semaine" ; quand on voit un article comme celui-ci, (n’ayant entrainé que relativement peu de réponses) en faire partie, alors que d’autres, nettement plus lus et avec beaucoup plus de réponses passent complètement à la trappe (je parle ici, toute modestie mise à part, de mon article sur le droit de grève ; avec plus de 190 réponses, qui n’est même plus nomenclaturé dans la page entière d’AV ).

                                                                    Pourrait-on avoir une explication sur le fonctionnement de la politique éditoriale d’AV ; qui participe, qui décide, dans quelles conditions, par rapport à quels critères, etc....

                                                                    Merci d’avance.


                                                                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 mai 2008 21:28

                                                                      Je passe vite fait pour remercier ceux qui ont bien voulu commenter et réagir à ce billet. C’était le but d’ailleurs, mais pas le seul car j’ai essayé de faire passer une analyse relativement objective, perfectible, de l’évolution politique en accentuant quelques traits, d’où la comparaison avec la Chine dans un but heuristique

                                                                      Sisyphe, il faut grandir et accepter les règles du jeu. Et ne pas se faire des idées dans la tête. Tu dis que ce billet n’a pas été lu, c’est inexact, il fait partie, voir colonne de droite, des billets les plus lus, il est même en tête. Cela dit, je me suis interrogé sur le best of et je crois avoir compris que les billets qui sont sélectionnés ont un point en commun, ils ont été repris par Yahoo. Le tiens non. Voilà la raison. Mais je laisse l’équipe Avox confirmer.


                                                                    • Rousquille Rousquille 19 mai 2008 10:11

                                                                      "Le socialisme prend ses couleurs plus libérales alors qu’un parti autoritaire, archaïque et xénophobe s’empare d’un électorat désemparé, pas très homogène, fait des ouvriers déclassés et déçus de la gauche, alliés aux « bons Français » inquiets de l’avenir et de l’immigration auxquels se greffent des bourgeois vieille France. Le FN empoisonne la vie politique pendant vingt ans. Troublant les scrutins locaux. Mais, en 2007 et 2008, on pressent que le F de front signifie plutôt fin ! "

                                                                      L’auteur se sent obligé, pour se donner un air respectable, de sortir les inepties habituelles sur la droite patriotique française. En cela il ne fait que perroqueter la propagande haineuse du parti politique unique qu’il prétend dénoncer, ce qui montre que dans le fond il n’est pas très lucide. Le FN n’est pas archaique, ni xénophobe. Il a eu des députés et des élus politiques de couleur bien avant d’autres formations politiques. Ses idées ne sont pas désuètes : elles sont le simple bon sens. Réguler strictement l’immigration, donner la préférence aux travailleurs français, redonner à la France sa souveraineté, ce n’est pas des idées vieillotes.

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