Le 11 septembre et la gauche
A l’époque où aucun parti politique en France ne prenait position sur les doutes grandissants d’une partie de la population mondiale à propos de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, l’omerta généralisée était encore défendable. Motivée par une méconnaissance du sujet, de ses enjeux, ou plus simplement par des calculs électoraux, cette omerta ne risquait finalement pas de porter réellement préjudice aux partis politiques, ni à court ni à long terme. Il semble que la perspective ait aujourd’hui changé.
Le 11 septembre 2009, sur Radio Courtoisie ("La radio de toutes les droites"), le journaliste Guillaume de Thieulloy animait un débat à propos des attentats du 11 septembre, débat qui représente une première en France et un exemple en terme de débat contradictoire sur ce sujet. Le nom d’un des invités fit rire l’animateur de l’émission lorsqu’il le prononça : Kropotkine, le bien nommé membre de l’association Reopen911.
Le 27 septembre 2009, sur Radio Classique, interviewé par Guillaume Durand, Jean-Marie Lepen a exposé ses doutes à propos des attentats du 11 septembre 2001. Le journaliste a très vite posé la question du négationnisme, et M. Lepen a répondu de manière tout à fait décontractée, invoquant le "droit à douter de tout".
Etc…
La liste est longue. Cette liste semble donner d’emblée raison au discours dont nous abreuvent les médias dominants, à savoir : remise en question de la version officielle des attentats du 11 septembre2001 = conspirationnisme = révisionnisme = négationnisme = extrême droite.
A qui la faute ? La faute en revient aujourd’hui logiquement à la gauche. Le Front National ayant été, par la voix de son leader et de certains de ses membres, le premier parti politique de France a avoir rompu le mur du silence politique autour des attentats du 11 septembre, les partis de gauche (je ne parle pas du PS, parti qui n’est plus responsable de rien) font désormais le jeu de l’extrême droite et de la désinformation en ne prenant pas position sur la question.
A ceux, à gauche, qui répondront que la remise en question de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 n’est pas un sujet sérieux, nous leur opposerons qu’à défaut d’être un sujet sérieux, c’est au moins un sujet qui continue, 8 ans après les faits, de remuer en profondeur le débat citoyen sur l’impérialisme, le sécuritaire, la propagande médiatique…, en témoignent les récents remouds provoqués dans les médias par la date anniversaire de ces événements : aujourd’hui, le sujet du 11 septembre 2001 ne peut plus être traité comme il l’était il y a encore 5 ans.
A ceux donc, qui à gauche, pensent que les théories du complot annihilent toute image de sérieux dont le débat politique a besoin, nous leur opposerons l’analyse de l’évolution du discours qu’un observateur attentif n’aura pas manqué d’observer au sein des différents forums sur le net. Pour les en convaincre, nous leur proposons d’aller faire un tour sur le forum du site de la chaine France2, dans la discussion à propos de l’émission de Guillaume Durand « L’objet du scandale », du 1er octobre dernier. Vous constaterez la proportion impressionnante des témoignages qui expriment un agacement de plus en plus marqué face à des médias qui ne font pas leur travail. De marginal, cet agacement est devenu majoritaire en l’espace de quelques années, et traduit une attente de la part des citoyens envers les médias autant qu’envers les partis politiques.
Face à ces deux phénomènes : la persistance dans le débat, en France comme ailleurs, de la question de la véracité de la version officielle des attentats du 11 septembre d’une part, et d’autre part la prise de position d’une certaine droite française sur ce sujet, et plus récemment, d’une prise de position claire du parti d’extrême droite français, la gauche semble plus que jamais aujourd’hui en dessous de ses responsabilités. Cela est vrai aujourd’hui et le sera un peu plus chaque jour. Le prix que la gauche aura à payer d’avoir pratiqué une telle impasse ne cesse d’augmenter avec le temps qui passe. Les sceptiques à propos de la version officielle des attentats du 11 septembre ont parfois trop tendance à croire que cette question représente une pierre angulaire du débat politique. Les hommes politiques ont quant à eux trop tendance à négliger totalement le poids politique d’un tel sujet. Il faut que les digues sautent et que la réflexion se libère. L’émancipation du peuple en est un enjeu.
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