LE BAL DES FAUX-CULS ACTE VI : Fillon et Mélenchon, ce n’est point fini !
I/ Une élection confisquée
Il est indéniable que l’on peut s’indigner des conditions dans lesquelles a eu lieu le débat sur TF1, lundi 20 Mars au soir. Certains ont même appelé à le boycotter, révoltés que seuls les « cinq gros candidats », nommés de cette sorte parce que dépassant la barre des 10% d’intention de vote dans les sondages, aient eu le droit de s’exprimer, de débattre, de parlementer (puis aussi de s’amuser), quand les autres candidats, décrits pour leur part comme « petits » restèrent au placard et ne purent alors contrecarrer cette sorte de fatalité qu’on leur assenait, celle de ne pas assez peser dans la présidentielle, en somme de ne point représenter assez le peuple français… Autrement dit d’être voués obligatoirement à la défaite.
Mais ne nous voilons guère la face… Puisque les cinq protagonistes conviés à ce débat orchestré par une chaîne de télévision qui avait décidé soudainement de faire la pluie et le beau temps dans la campagne, se réclament si républicains, pourquoi se sont-ils retrouvés sans les six autres aussi légitimes qu’eux d’y participer ? En effet, ces derniers n’ont-ils pas eu leurs cinq cents signatures ? De surcroît n’ont-ils pas eu plus de mal à les acquérir quand d’autres d’office les avaient et de ce fait avaient sans doute bien plus de mérite à présenter leurs idées et convictions ? François Asselineau, par exemple, avait appelé Hamon, Mélenchon, Fillon, Macron et Le Pen à ne point effectuer ce débat par respect pour ceux qui avaient été mis volontairement à l’écart. Je dis bien volontairement, car ce fut un choix assumé de la chaîne télévisée, même si le Conseil d’Etat n’eut rien à redire et valida ce processus comme étant respectueux de l’équité, ça n’en demeure pas moins scandaleux dans sa forme. Sans oublier Marine qui a dit comprendre Nicolas Dupont-Aignan dans sa démarche (il a quitté le plateau du JT de TF1, en dénonçant la confiscation de cette présidentielle par les médias, incriminant par la même occasion, la chaîne sur laquelle il était convié ce soir-là. Il n’a tout bonnement pas accepté que seuls cinq candidats sur les onze puissent avoir droit à trois heures de parole, ce qui peut en effet avoir un impact assez déterminant sur le choix de vote), mais qui s’y est rendue tout de même car faut bien le reconnaître, bénéficier d’environ 30 minutes de parole à elle toute seule sur une chaîne de grande écoute, ça ne se refuse pas, même quand on ne cesse de se plaindre de ces mêmes médias… Ceci dit, on l’aura compris, sa compréhension était juste politique : faudrait pas perdre l’électorat du parti Debout la France qui majoritairement serait prêt à voter pour elle au second tour… Car on est à quelques pourcentages près cette année, tant tout est incertain ! Cependant, s’est-elle seulement posé la question, Marine, à savoir qu’elle aurait pris bien plus de grandeur en refusant tout simplement de participer à cette mascarade, en solidarité aux autres prétendants au siège suprême et qu’elle en serait ressortie renforcée dans son combat face au pouvoir médiatique ? Ce geste aurait même été considéré comme courageux et héroïque… Or, elle demeure comme dénonciatrice du système, certes, mais tout en profitant de celui-ci quand ça l’arrange, tout de même.
Ceci étant dit, l’on peut également remercier TF1 …. De nous avoir montré les prestations de chacun des candidats que je considère comme pitoyables ! Le spectacle fut des plus minables. Chacun y allait de sa petite phrase, souriant, ironique, fier de lui surtout. Finalement, ce que nous avons pu comprendre très facilement, c’est l’ego surdimensionné qui les hante au point d’en oublier de parler aux français, de les regarder bien en face, pour mieux s’admirer dans leur propre miroir. Oui, chacun y est allé de son petit pic, sans grande hauteur, croyant faire de l’esprit quand le peuple lui attend qu’on lui cause pour sa cause ! Aucun dessein ne fut dessiné pour la France qui pourtant dans son état actuel demande un grand chantier. Elle fut allégrement reléguée au second plan car la plupart admet déjà sa fin, sa mort lente mais inévitable selon eux, au profit de la mondialisation et de l’Union européenne bien entendu ! Et bien entendu, ne soyons pas si cruels, deux voix s’élevèrent contre cette doctrine, que dis-je ! Ce dogme qu’est la globalisation : Le Pen et Mélenchon. N’en reste pas moins que l’on participait à une mauvaise mise en scène… Car il est vrai et ce n’est pas par nostalgie que j’en reviens toujours à De Gaulle, n’ayant jamais connu la période des trente glorieuses, mais tout de même l’aurait-on vu, lui le Général, face à un pupitre, répondant seulement quand il lui était permis, chronométrage oblige, aux questions des journalistes ? Ce soir-là, alors, j’ai bien compris qu’il n’y aura plus de majesté dans le corps présidentiel, vidé intégralement de sa substance quand la fonction réclame du prestige. Parce que oui ! Oui, mille fois, présider la France, ce n’est pas rien ! De la normalité, on n’en veut pas. Et si du reste, on me soutiendrait que pourtant Hollande existe bel et bien en tant que Président, il bénéficia surtout d’un antisarkozysme pas si virulent du reste quand on regarde de plus près les résultats. La fonction présidentielle française demande de la transcendance, de l’excellence, du subliminal… Et je n’ai point peur de le dire que diriger la France relève d’une sorte de divinité. Je considère, et ce n’est que mon avis que seuls trois personnages dans l’histoire de notre pays l’ont compris : Louis XIV, Napoléon Bonaparte, Charles De Gaulle. Que ça n’en déplaise à Benoît Hamon qui se veut sur la même lignée que celui qui est actuellement par erreur de l’histoire, à l’Elysée (faudra bien en faire un bilan un jour et voir ce que l’on retiendra de son mandat…) sur cette question précise de la stature du président de la République.
Alors oui, nous pouvons affirmer que cette élection n’est autre qu’une prise en otage par les médias de masse mais aussi des instituts de sondage. Nicolas Dupont-Aignan a raison, et les journalistes ou animateurs de la trempe d’un Yann Barthès peuvent, s’ils le souhaitent, le tourner en ridicule, jamais il me semble, qu’une telle campagne fut aussi violente pour imposer le candidat choisi par un pouvoir indéfinissable, car sans visage, et pourtant bien présent. Aussi, ose-je le dire qu’aucune élection présidentielle n’a connu une telle inclinaison envers un homme politique qui se veut gouverner la France et que donc forcément celle-ci en devient orientée… Evidemment les gens éveillés ne se laissent point berner… Mais ils ne concernent qu’une minorité. Jamais autant de manœuvres et de manipulation n’ont été mises en place pour que les français se plient, aux exigences d’une main invisible. Cependant, l’on peut se réjouir… Au moins d’une chose : rarement un favori porté haut dans les sondages n’a réussi à gagner une élection ou bien mieux encore ne serait-ce qu’à passer le second tour, ces vingt dernières années environ ; rien que les noms de Balladur ou de Jospin devraient prêter à sourire. Et évidemment plus récemment le Brexit ou la victoire de Trump ont fait ravaler la salive de plus d’un journaliste, et ce même sur notre sol alors que ces élections ne nous concernaient en rien. Mais depuis quelques années, le gouvernement français ne peut s’empêcher de s’ingérer partout et d’avoir un avis sur tout, au point de guerroyer selon les principes des droits de l’homme qui exigent le droit aux peuples à disposer d’eux-mêmes… Paradoxal ? Si peu !
II/ N’enterrons pas si vite Fillon... Et Mélenchon !
Alors que les puissants atteints de la Macronite aigüe… continuent ! Car le peuple quant à lui n’est à présent plus dupe. Il est conscient aujourd’hui de la dictature des sondages. Assez étrangement, Macron fut désigné le plus convaincant selon ces instituts après le débat. Etrangement, autour de moi, personne n’a trouvé Macron excellent, le qualifiant pour la plupart de creux, juvénile au possible, représentant à lui seul un mélange d’un Valls et d’un Sarkozy en pleine crise d’adolescence. En revanche, ce que j’ai cru comprendre c’est l’engouement assumé envers Mélenchon. Et ce n’est point rien car j’y reviendrai plus tard, il peut en effet être la surprise de cette élection, si finalement la gauche se détourne définitivement de Macron, ce qui n’est guère impossible, car ce même électorat est aussi en recherche de radicalité dans ses valeurs. Parce que oui, un Mélenchon-Le Pen, tout le monde en rêve !Cependant, le trouble-fête reste François Fillon. Malgré ses nombreuses casseroles, rien n’est moins sûr qu’il dégringole. Les premiers à l’avoir compris, ce sont ses soutiens d’aujourd’hui qui hier lui demandaient de retirer sa candidature. A commencer par l’UDI. Y’a pas plus girouette et hypocrite qu’un centriste. Y’a qu’à se pencher sur le cas Bayrou… A lui tout seul, il en est l’exemple parfait. Passer de Hollande à Juppé pour finir avec Macron, fallait oser… Oser dévoiler autant son opportunisme ! Ce n’est guère la première fois, en 1995, il était déjà un traître avec son grand ami Sarkozy maintenant ennemi. Quant à la branche centriste de la droite, après s’être quasiment rétractée, celle-ci soutient dorénavant complètement Fillon sous conditions… A la clé ? 96 circonscriptions ! Belle conviction !
Ce retournement n’est point anodin. Le seul candidat de droite, libéral et européiste tout en laissant penser un rapprochement avec Poutine, contrebalançant l’allégeance faite à l’Amérique de son prédécesseur et apparaissant alors comme une vision gaulliste, ce que Sarkozy n’a jamais su faire, n’est autre que François Fillon. On peut trouver tous ces aspects contradictoires. Ça l’est ! Quand le programme économique de Marine fait peur du fait de la sortie de l’euro (les experts en tous genres interviewés sur les plateaux aidant à amplifier cette frayeur chez les moins avertis), celui de Fillon pour le peuple dit de droite rassure. La plupart reste encore persuadée que la France serait foutue en sortant de l’Union européenne car reprenant les termes de ces libéraux assumés : le monde a changé et la France seule ne pourrait lutter dans cette globalisation. Quel monde impitoyable vraiment ! A se demander comment s’en est sortie l’Islande…
Mais mieux encore, les français ne votent pas forcément pour un programme économique. Qu’on se le dise… D’ailleurs, Marine Le Pen en 2012, en avait fait son cheval de bataille et n’a pas convaincu. Bien entendu que le peuple est conscient des dysfonctionnements du libéralisme et surtout de la mainmise de la finance. Mais il s’est fait une raison : que rien ne changera et que l’on restera malgré la République, sous un régime de privilèges. C’est ainsi qu’on le voit se tourner plus facilement vers un discours sécuritaire, anti-immigrationniste, et un discours principalement fondé sur des valeurs représentant la France avant tout. En perte de repères, il n’aspire guère au monde de demain qu’on lui décrit sous l’impulsion de Hamon et de Macron. Il a plutôt la nostalgie de la France d’hier que depuis des décennies sans lui demander son avis, on détruit. Par exemple, quand Fillon désire réhabiliter l’histoire de France dans son apprentissage à l’école afin d’y en faire resplendir son passé, cette mesure paraît totalement désuète, mais cela plait. Les français restent attachés à leurs racines. Le ralliement des catholiques auprès de François le prouve. Il y a une ferveur à vouloir retrouver un pays qui existait et qui aujourd’hui est éteint, parce que pas un seul jour ne passe sans que l’on incrimine celui-ci dans son histoire, et que l’on bafoue ses origines. Renier le fait que la France ait des origines chrétiennes, c’est se renier soi-même. On peut sombrer dans le nihilisme le plus complet jusqu’à la négation de soi la plus totale, comme le souhaite l’époque par l’effacement volontaire des frontières dans un premier temps puis par l’éradication totale des nations, cela finira par ne point créer un homme nouveau sans passé et territoire, mais des milliards d’êtres humains en revanche au présent désorienté.
Puis, l’on peut fermer les yeux et crier au racisme, ou à la xénéphobie, quand les français réclament un contrôle des frontières, parce qu’ils ne veulent plus une immigration massive carrément subie de surcroît, comme elle fut planifiée ces trois dernières décennies… Mais on peut aussi se poser cette interrogation tout à fait légitime à savoir quel peuple aspirerait à ce grand chamboulement que rencontre aujourd’hui notre territoire ? Alors, je suis consciente que la théorie du grand remplacement dérange… Certains diront que cela relève du fantasme… Peut-être ! Mais le constat parle de lui-même et les citoyens restent fixés sur cet objectif encore plus après cinq ans de socialisme. Il se situe par ailleurs uniquement là le problème de Mélenchon : considéré comme internationaliste, il en devient aux yeux des gens de droite un défenseur forcené de l’immigration, pensée sur laquelle je suis mitigée pour ma part. En revanche, ce qui me paraît certain c’est que la gauche bobo n’a plus sa place car elle est devenue minoritaire devant l’ampleur du désastre qu’elle a elle-même créé. Qu’a apporté l’immigration au fond ? Je me souviens avoir entendu à maintes reprises de la part des derniers survivants de cette utopie, qu’elle était une chance pour notre pays. Elle fut surtout la conséquence d’une exploitation salariale de la part des plus grands cherchant une main d’œuvre pas chère et non revendicative. Elle fut aussi la conséquence de ce que l’on rencontre à présent : un choc civilisationnel à l’intérieur même de ce pays. De ceux qui ne veulent pas le voir, ne comprennent en rien les problèmes majeurs des français. La préoccupation principale de ces derniers, si elle concerne éventuellement le chômage, Patrick Buisson dans la Cause du peuple, analyse pourtant tout autrement l’axe majeur qui les pousse à voter pour un candidat : la sécurité et l’immigration. Aujourd’hui ce sont des thèmes qui ne peuvent pas être repoussés surtout après la vague d’attentats qui a eu lieu sur notre sol. Ces thèmes-là ne sont pas considérés de gauche mais bien de droite dans la pensée profonde des français. C’est pourquoi, un Macron face à Le Pen ou Fillon ne fait pas le poids sur ces questions incontournables.
C’est par ailleurs l’avantage de la candidate de l’extrême-droite… car elle a compris qu’il était indispensable d’axer son discours sur le combat de la mondialisation englobant ainsi la finance internationale, l’ultra-libéralisme, l’immigration massive et évidemment le djihadisme qu’elle considère issu de cette globalisation. Elle peut ainsi ouvertement combattre l’islamisme perçu comme conquérant, devenue selon elle la principale lutte, si la France veut retrouver son aspect d’antan. Sur ce point, elle est largement gagnante car c’est une opinion qui grandit, enfle partout dans le pays. Ce que Fillon ne peut point dénoncer. Son électorat reste encore ouvert au monde, au libre-échange tout en étant conservateur. Il veut que la France redevienne « française » mais la France seule contre tous, comme disent certains, si elle sort de l’Union européenne, reste encore une réflexion bien ancrée dans les esprits. Or, encore une fois, rien de plus contradictoire. Ceux qui voteront Fillon cette année, souhaitent malgré tout un contrôle des frontières, car ils assument leurs dires comme ceux votant pour Marine, qu’il y a bien trop d’étrangers en France. Cependant, en demeurant au sein de l’Union européenne, quel contrôle peut-il y avoir ? On pourrait revenir éventuellement sur l’idée de Sarkozy lancée en 2012, qui était de sortir de l’espace Schengen tout en restant dans l’entité supranationale. Cette disposition n’est qu’un leurre car jamais la commission européenne et ses sbires n’accepteraient cela de la France. Il y a donc fondamentalement deux droites en France : la droite souverainiste et la droite mondialiste. Une droite protectionniste et une droite libérale. En revanche, il n’y a pas de vote mitigé. Après un mandat socialiste, les français n’en redemanderont pas. Les médias peuvent s’acharner à nous convaincre de voter Macron, n’en reste pas moins qu’il est considéré de gauche et qu’il fut ministre sous Hollande présentant en plus un bilan économique controversé. De plus la droite libérale conservatrice dans cette élection n’est point divisée et représente un socle solide de l’électorat, quand on peut regretter sous un autre aspect que le souverainisme l’est plus que jamais (il suffit de comptabiliser le nombre de candidats se revendiquant de ce courant) et que la gauche libérale n’intéresse dorénavant plus grand monde, hormis une bourgeoisie bien parisienne loin des préoccupations ouvrières. Quand Macron se défend de n’être ni de gauche ni de droite qui par ailleurs ne signifie plus grand-chose, il ne peut pas renier en revanche qu’il est l’incarnation du bilan de Hollande. De plus, le ralliement de Valls jouera en sa défaveur. Du point de vue des gens de droite, il sera désormais catalogué véritablement à gauche, quand ceux issus d’une vraie gauche, le rangeront définitivement comme quelqu’un de droite. C’est pourquoi Valls n’a jamais réussi à rassembler son propre camp et au contraire ne l’a que sans cesse divisé car considéré comme un homme politique refoulé de droite. Souvenons-nous que même Sarkozy, séduit par le personnage, lui avait proposé en 2007 un poste de ministre… C’est dire !
Aussi voit-on surtout se définir trois courants qui dominent à présent le débat public : une gauche anticapitaliste et donc antimondialiste bien qu’internationaliste (Mélenchon), une droite libérale conservatrice (Fillon), et une droite souverainiste ( Marine Le Pen et bien entendu Asselineau, et Dupont-Aignan). Le ni de droite ni de gauche valorisé par Macron ne pourra en aucun cas rassembler. L’on reste profondément marqué par une ligne politique bien souvent définie déjà en amont qui se déchire entre la droite et la gauche mais non pas qui rassemble la droite et la gauche. Autant le dire tout de suite… N’enterrons donc pas si vite Fillon. Il est vrai qu’on peut s’indigner qu’un peuple puisse voter pour un candidat mis en examen. Je me souviens cependant d’un Sarkozy en 2012 accédant au second tour avec un tas de casseroles derrière lui et rassemblant au final 48% de ceux qui étaient allés voter. Un autre aspect non pris en compte dans cette Présidentielle est la carrure indispensable que doit avoir un président … Je reconnais qu’avec Hollande, l’on peut remettre cette idée préconçue. Pourtant, elle n’en demeure pas moins importante. Fillon représente la stabilité quand Mélenchon, Macron, Hamon et même Le Pen représentent l’incertain voire pour certains l’instabilité. Les gens dans ce monde vague et flou réclament de la sûreté. Et cela peut être estimé sur le fait que Fillon est le seul capable à obtenir aujour'dhui une majorité parlementaire quand les autres candidats n'en sont pas absolument pas certains. C'est le cas de Macron qui caracole dans les sondages. De plus, il est considéré déjà comme trop jeune et manque fatalement de carrure, et surtout dans son discours s’embourbe. Quand Le Pen le définit comme le Jean-Claude Van Damme de la politique, on peut en rire… Mais sincèrement si on s’y penche, c’est d’un fouillis pas possible.
Le seul candidat qui pourrait éliminer Fillon, il est vrai c’est Mélenchon. Si ce dernier bénéficie majoritairement des voix de la gauche populaire (car cette dernière, qu’on ne me le fasse surtout pas croire, ne mettra en aucun cas un bulletin dans l’urne pour un libéral assumé, un banquier assumé, un mondialiste assumé), il peut parvenir à dépasser Fillon, à la seule condition que les sondages nous mentent véritablement sur l’effet Macron. Je dois dire qu’hormis quelques désorientés, je ne connais guère de personnes en tous les cas que je côtoie m’ayant affirmé qu’ils voteront pour le Big Chouchou des médias comme le surnomme Philippot .
Mais le plus regrettable au fond, et ce pour conclure, c’est que les Présidentielles de 2017 démontrent que les jeux sont déjà faits et que le principal n’est pas de savoir de qui de Mélenchon, Macron ou Fillon sera au second tour, mais qu’aucun des petits candidats n’est en mesure actuellement de les battre tant la propagande médiatique et la dictature des sondages font sacrément bien leur boulot et ont leur effet sur la population. On ne peut malheureusement pas le nier. Encore cette semaine, dans le Quotidien, on les moquait… Tout le monde y est passé de Lassalle à Asselineau, de Cheminade à Dupont-Aignan. C’est un vol systématique de la démocratie quand un journaliste devient partial et ironique. Il est dommageable que le peuple français ne leur cloue définitivement pas le bec et leur démontre enfin qu’il peut être véritablement contestataire en éliminant d’office les cinq candidats choisis par l’élite. En regardant hier BFM, deux minis reportages furent consacrés à Asselineau et à Marine Le Pen, reprenant ainsi toujours les mêmes thèmes : la théorie du complot présumée déployée par Asselineau (défendu par un Rudy Reichstadt, bel exemple…) et l’antisémitisme caché du Front National. A force de vouloir à tous prix décrédibiliser le souverainisme, même si cela paraît fonctionner pour l’heure, rien n’est moins sûr que le jour J, médias et compagnie gagneront la partie, et feront alors peut-être grise mine.
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