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Accueil du site > Actualités > Politique > Le Conseil de l’Europe est-il sexiste ?

Le Conseil de l’Europe est-il sexiste ?

Le 12 avril 2011, le Conseil de l’Europe a publié une « Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique », qui sera ouverte à la signature des états membres le 11 mai. Un groupe international d’experts sera chargé de veiller à la mise en œuvre par ceux-ci des mesures préconisées

Pour qui n’est pas coutumier des textes de cette respectable institution, la dite Convention a de quoi surprendre par son parti-pris de sexuation, qui se traduit par le choix de ne s’appliquer qu’à un seul genre, le féminin. De quoi surprendre aussi par le souci quasi-obsessionnel de ses auteurs de réaffirmer cette sexuation, déjà présente dans l’intitulé, quasiment à chaque paragraphe. Voici ce que cela donne dans la partie consacrée aux objectifs :
 
(p. 4) Chapitre I / Article 1 – Buts de la Convention
 
1. La présente Convention a pour buts :
a. de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, et de prévenir, poursuivre et éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ;
b. de contribuer à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de promouvoir l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, y compris par l’autonomisation des femmes ;
 
c. de concevoir un cadre global, des politiques et des mesures de protection et d’assistance pour toutes les victimes de violence à l’égard des femmes et de violence domestique ;
d. de promouvoir la coopération internationale en vue d’éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ;
 
e. de soutenir et assister les organisations et services répressifs pour coopérer de manière effective afin d’adopter une approche intégrée visant à éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
 
Pourtant, le CE a vocation à aider à la défense de tous les citoyens européens, quel que soit leur sexe. Comment justifie-t-il cette option que, jusqu’à plus ample informé, l’on est bien obligé de considérer comme discriminatoire ?
 
S’agit-il, pour des raisons techniques, de traiter séparément des types de violences qui ne toucheraient que des femmes ? Elles sont rares mais il en existe. C’est le cas de celle qui est envisagée à l’Article 39 : Avortement et stérilisation forcés. C’est le cas aussi pour les Crimes commis au nom du prétendu « honneur » évoqués dans le Préambule, dont on peut cependant douter qu’ils soient très répandus dans les sociétés européennes.
 
Mais pour les autres violences citées, on ne voit pas ce qui justifie la sexuation, car toutes font des victimes des deux sexes. Même si certaines, comme la violence domestique ou le mariage forcé touchent beaucoup les hommes, alors que d’autres, comme le harcèlement sexuel ou le viol, les touchent peu.
 
S’il s’agissait de faire un traitement séparé en fonction du sexe, le CE devrait proposer une Convention de même nature consacrée aux violences faites aux hommes. Mais un tel document n’existe pas, et sa possibilité même n’a jamais été évoqué depuis la création de l’institution.
 
Une option irrationnelle
 
Le début d’une autre explication est fourni, toujours dans le Préambule :
 
Reconnaissant que la violence domestique affecte les femmes de manière disproportionnée et que les hommes peuvent également être victimes de violence domestique ;
 
Mais cette courte phrase déçoit. Elle est en effet un paradoxe absolu, où cohabitent deux positionnements contradictoires :
- un constat de réalité : les hommes aussi sont victimes ;
- une option irrationnelle : comme ils sont moins nombreux à l’être que les femmes, la Convention n’a pas à les prendre en compte.
 
Si l’on examine tous les types de violences, il n’est pas sûr que les hommes soient moins victimes. Mais surtout, c’est à l’option inverse que devrait amener le constat : puisque « les hommes peuvent également être victimes », la Convention ne doit pas être sexuée. 
 
Hélas ! L’étrange discours discriminatoire du CE n’est pas une dérive ponctuelle, un raté. Elle s’inscrit dans la pratique habituelle de cette institution, comme le confirment quelques exemples de ses réalisations depuis quinze ans :
 
- dès 1997, un Plan d’action pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes
 
- en 2002, une Recommandation dite Rec(2002)5 sur la protection des femmes contre la violence
 
- en 2006, une Campagne pour combattre la violence à l’égard des femmes, y compris la violence domestique
 
En France, en tous cas, le groupe d’experts n’aura guère de difficulté à faire appliquer la Convention, puisque vient d’être mis en place un Plan conçu exactement dans le même esprit, à savoir « contre les violences faites aux femmes », et elles seules (voir article précédent).
 
Bilan : à notre époque où les discriminations, présumées ou réelles, sont dénoncées avec vigueur et constance lorsqu’elles sont appliquées en fonction de critères ethniques, religieux, d’orientation sexuelle, ou de sexe (sous réserve qu’il s’agisse du féminin), elles ne suscitent qu’indifférence, même si c’est un organisme prestigieux qui les pratique au grand jour, lorsqu’elles visent des hommes. Cherchez l’erreur. 
 
http://www.coe.int/t/dghl/standardsetting/equality/03themes/violence-against-women/Conv_VAW_fr.pdf

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17 réactions à cet article    


  • hommelibre hommelibre 7 mai 2011 10:58

    Non seulement le sexisme est affiché dans ce texte, mais le CE semble sous influence. Quand il est dit que la violence domestique affecte les femmes de manière disproportionnée cela veut dire quoi ? Disproportionné par rapport à quoi ? L’expression met en stress, mais n’étant pas chiffrée ni comparée à une violence qui ne serait pas disproportionnée, cela ne veut rien dire.

    D’ailleurs, vu le nombre d’hommes agressés en général (pas seulement dans la violence domestique), ne sont-ils pas touchés de manière disproportionnée ?...


    • Patrick Guillot Patrick Guillot 7 mai 2011 13:36

      Effectivement, outre par sa teneur outrageusement idéologique, j’ai été frappé dans ce texte par le relâchement et la confusion de la langue.

      Les lecteurs informés devinent que « de manière disproporitionnée » signifie « avec une moindre ampleur qu’elle n’affecte les hommes ». Encore faudrait-il écrire tout cela pour être clair.

      On ne peut qu’être effaré par le fait qu’en plus de diffuser des contre-vérités, des professionnels de la politique, pourvus de postes prestigieux et grassement payés, se révèlent incapables d’utiliser une langue correcte.


      • HINLE HINLE 7 mai 2011 14:31

        S’agit-il, pour des raisons techniques, de traiter séparément des types de violences qui ne toucheraient que des femmes ? Elles sont rares mais il en existe. C’est le cas de celle qui est envisagée à l’Article 39 : Avortement et stérilisation forcés.

        Pour être plus précis : Une convention juridiquement contraignante

        Par ce texte, les Etats membres s’engagent, par des mesures législatives, à « promouvoir et protéger le droit de chacun, en particulier celui des femmes, de vivre à l’abri de la violence (homme et femme) aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée » (article 4 de la convention). Les parties à la convention devront également ériger en infractions pénales :

        • la violence psychologique ;
        • le harcèlement ;
        • la violence physique ;
        • la violences sexuelle y compris le viol ;
        • les mariages forcés ;
        • les mutilations génitales féminines ;
        • l’avortement et la stérilisation forcés.

        « Cette convention est par ailleurs le premier texte international à inclure des dispositions de nature à combattre le phénomène des crimes prétendument commis au nom de l’honneur », précise le ministère des Affaires étrangères et européennes.


        • HINLE HINLE 7 mai 2011 14:51
          Ces lois (ainsi que la loi en France de 2010) ne sont pas spécifiques aux femmes même si celles-ci sont nommés précisément. Elles s’appliquent pour toutes les v ictimes des violences. Si les femmes sont nommés c’est qu’il est prouvé qu’elles sont le plus violentés physiquement (donc visiblement) au sein d’un couple.

          Si vous Messieurs êtes victime dans votre couple de violences physiques ou morales, vous pouvez vous appuyer sur la loi ci-dessous pour faire valoir vos droits et obtenir des protections en tant que victime.
           Et c’est maintenant possible grâce à la reconnaissance des violences faites aux femmes (égalité) dénoncés depuis des années. C’est aussi pour cela qu’on a pu commencer à parler de pédophilie, d’inceste ouvertement.


          LOI n° 2010-769 du 9 juillet 2010 relative 
          1 - aux violences faites spécifiquement aux femmes,
          2- aux violences au sein des couples (personne victime de violences sein des couples homme, femme,enfant) et
          3- aux incidences de ces dernières sur les enfants (1)


          NOR : JUSX1007012L


          L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
          Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

          • CHAPITRE IER : PROTECTION DES VICTIMES


            I. ― Le livre Ier du code civil est complété par un titre XIV ainsi rédigé :
            « TITRE XIV « DES MESURES DE PROTECTION DES VICTIMES (hommes,femmes ou enfants) DE VIOLENCES


            « Art. 515-9.-Lorsque les violences exercées au sein du couple ou par un ancien conjoint, un ancien partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou un ancien concubin mettent en danger la personne qui en est victime, un ou plusieurs enfants, le juge aux affaires familiales peut délivrer en urgence à cette dernière une ordonnance de protection.
            « Art. 515-10.-L’ordonnance de protection est délivrée par le juge, saisi par la personne en danger, si besoin assistée, ou, avec l’accord de celle-ci, par le ministère public.
            « Dès la réception de la demande d’ordonnance de protection, le juge convoque, par tous moyens adaptés, pour une audition, la partie demanderesse et la partie défenderesse, assistées, le cas échéant, d’un avocat, ainsi que le ministère public. Ces auditions peuvent avoir lieu séparément. Elles peuvent se tenir en chambre du conseil.
            « Art. 515-11.-L’ordonnance de protection est délivrée par le juge aux affaires familiales, s’il estime, au vu des éléments produits devant lui et contradictoirement débattus, qu’il existe des raisons sérieuses de considérer comme vraisemblables la commission des faits de violence allégués et le danger auquel la victime est exposée.A l’occasion de sa délivrance, le juge aux affaires familiales est compétent pour :
            « 1° Interdire à la partie défenderesse de recevoir ou de rencontrer certaines personnes spécialement désignées par le juge aux affaires familiales, ainsi que d’entrer en relation avec elles, de quelque façon que ce soit ;
            « 2° Interdire à la partie défenderesse de détenir ou de porter une arme et, le cas échéant, lui ordonner de remettre au greffe contre récépissé les armes dont elle est détentrice ;
            « 3° Statuer sur la résidence séparée des époux en précisant lequel des deux continuera à résider dans le logement conjugal et sur les modalités de prise en charge des frais afférents à ce logement. Sauf circonstances particulières, la jouissance de ce logement est attribuée au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences ;
            « 4° Attribuer la jouissance du logement ou de la résidence du couple au partenaire ou au concubin qui n’est pas l’auteur des violences et préciser les modalités de prise en charge des frais afférents à ce logement ;
            « 5° Se prononcer sur les modalités d’exercice de l’autorité parentale et, le cas échéant, sur la contribution aux charges du mariage pour les couples mariés, sur l’aide matérielle au sens de l’article 515-4 pour les partenaires d’un pacte civil de solidarité et sur la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants ;
            « 6° Autoriser la partie demanderesse à dissimuler son domicile ou sa résidence et à élire domicile chez l’avocat qui l’assiste ou la représente ou auprès du procureur de la République près le tribunal de grande instance pour toutes les instances civiles dans lesquelles elle est également partie. Si, pour les besoins de l’exécution d’une décision de justice, l’huissier chargé de cette exécution doit avoir connaissance de l’adresse de cette personne, celle-ci lui est communiquée, sans qu’il puisse la révéler à son mandant ;
            « 7° Prononcer l’admission provisoire à l’aide juridictionnelle de la partie demanderesse en application du premier alinéa de l’article 20 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique.
            « Le cas échéant, le juge présente à la partie demanderesse une liste des personnes morales qualifiées susceptibles de l’accompagner pendant toute la durée de l’ordonnance de protection. Il peut, avec son accord, transmettre à la personne morale qualifiée les coordonnées de la partie demanderesse, afin qu’elle la contacte.
            « Art. 515-12.-Les mesures mentionnées à l’article 515-11 sont prises pour une durée maximale de quatre mois. Elles peuvent être prolongées au-delà si, durant ce délai, une requête en divorce ou en séparation de corps a été déposée. Le juge aux affaires familiales peut, à tout moment, à la demande du ministère public ou de l’une ou l’autre des parties, ou après avoir fait procéder à toute mesure d’instruction utile, et après avoir invité chacune d’entre elles à s’exprimer, supprimer ou modifier tout ou partie des mesures énoncées dans l’ordonnance de protection, en décider de nouvelles, accorder à la personne défenderesse une dispense temporaire d’observer certaines des obligations qui lui ont été imposées ou rapporter l’ordonnance de protection.
            « Art. 515-13.-Une ordonnance de protection peut également être délivrée par le juge à la personne majeure menacée de mariage forcé, dans les conditions fixées à l’article 515-10.
            « Le juge est compétent pour prendre les mesures mentionnées aux 1°, 2°, 6° et 7° de l’article 515-11. Il peut également ordonner, à sa demande, l’interdiction temporaire de sortie du territoire de la personne menacée. Cette interdiction de sortie du territoire est inscrite au fichier des personnes recherchées par le procureur de la République.L’article 515-12 est applicable aux mesures prises sur le fondement du présent article. »
            II. ― Le même code est ainsi modifié :
            1° Le troisième alinéa de l’article 220-1 est supprimé ;
            2° Au quatrième alinéa de l’article 220-1, le mot : « autres » est supprimé ;
            3° Au troisième alinéa de l’article 257, après la référence : « 220-1 », est inséré la référence : « et du titre XIV du présent livre ».


          • HINLE HINLE 7 mai 2011 14:52

            Atteinte du point Godwin. OK


            • Patrick Guillot Patrick Guillot 7 mai 2011 15:28

              @ Hinle

              "Si vous Messieurs êtes victime dans votre couple de violences physiques ou morales, vous pouvez vous appuyer sur la loi ci-dessous pour faire valoir vos droits et obtenir des protections en tant que victime.« 

              C’est effectivement la logique sexiste et perverse des lois et des campagnes (nationales), des conventions ou des campagnes (internationales : ONU, OMS, Conseil de l’Europe, etc).

              Au moins en Europe, nous vivons dans des systèmes républicains. Les lois et les services concernant les violences sont au service de tous les citoyens, sans distinction de sexe (ni de religion, de race, etc.) C’est pourquoi il n’y a pas à se demander si tel ou tel sexe en sera davantage bénéficiaire en proportion (parce qu’il comporte plus de victimes), et aussi pourquoi il n’y a pas à nommer tel ou tel sexe comme premier ou seul bénéficiaire de la loi.

              Certes, en théorie, le fait de nommer un sexe n’empêche pas l’autre sexe (en l’occurrence les hommes) de bénéficier de la protection de cette loi. Mais cela occulte l’existence des violences à son encontre. Quand les lois et les campagnes anti-violence conjugale se présentent comme au service des femmes victimes, et d’elles seules, alors les hommes victimes croient qu’ils en sont exclus ; ils n’appellent pas le 3919 ; ils n’osent pas porter plainte ; ils se cachent ; le public ne connaît pas à leur existence ; la télé ne leur consacre pas de documentaires ; les policiers prennent spontanément parti contre eux lorsqu’ils sont appelés par des voisins ; les »sociologues" écrivent dans leurs traités qu’ils n’existent pas ; etc.

              C’est ce qui se passe depuis quinze ans : la discrimination fonctionne parfaitement.

               


              • HINLE HINLE 7 mai 2011 18:47

                @Patrick Guyot
                La reconnaissance va venir. Il a fallu des dizaines et dizaines d’années pour obtenir une reconnaissance du problème côté femme. C ’est caché effectivement comme les violences envers les enfants et les femmes l’ont été.

                Mais, petit à petit , les victimes hommes osent parler et dénoncer. Les violences d’homme à homme sont plus faciles à évoquer pour les victimes. Mais se dire victime d’une femme passe mal particulièrement dans la gent masculine. (comme le viol dans le temps pour les femmes était sous-estimé en souffrance). Et la caricature est vite utilisée (comme pour le féminisme).
                 
                Dans cette loi, il y a des mesures spécifiques pour les femmes car il y a des violences spécifiques subies par les femmes. En dehors de cela, comme de nombreuses lois, elle s’adresse à l’ensemble des citoyens de notre pays.

                Si les hommes n’hésitent pas à utiliser cette loi,(et la jurisprudence fera loi) il sera clair que la reconnaissance du problème commencera. Il faut que les hommes admettent qu’une loi destinée plus particulièrement aux femmes puissent être utilisée par eux et en leur faveur. (voir le cas de la loi du travail de nuit qui a permis d’améliorer les conditions de travail des hommes*).

                Ce genre de mesures est le résultat d’années d’effort de groupes féministes qui ont dénoncé la violence envers leur sexe et il faut que les hommes en fassent autant sans pour cela retirer les acquis de l’autre sexe. Donc il faut des groupes de pression pour mettre ces problèmes à la lumière et surtout que les hommes osent parler.

                Ce n’est pas la loi qui reconnaît un problème, c’est le problème dénoncé qui déclenche la loi. La loi répond à l’évolution de la société et des mentalités.

                Il existe des lois spécifiques à certains groupes et qui ne sont pas discriminatoires (ex. lois relatives à la fonction publique territoriale ; loi interdisant le port du pantalon aux femmes (uniquement ! toujours en vigueur et juste pour rire) ; lois sur les femmes enceintes ; les lois dans le passé sur le vote précisaient bien que le vote était permis aux hommes ou à certaines catégories d’hommes et n’était pas jugées discriminatoires).

                * la loi a interdit le travail de nuit aux femmes dans l’insdustrie en 1892 qui n’était plus appliqué depuis longtemps >> le 9 mai 2001, la loi a fixé une réglementation relative au travail de nuit pour les salariés femmes et hommes anti-discriminatoire et qui a fixé des règles qui bénéficient aux deux.


                • Patrick Guillot Patrick Guillot 7 mai 2011 19:28

                  @ Hinle

                  "Mais se dire victime d’une femme passe mal particulièrement dans la gent masculine.« 

                  Exact, mais aussi et surtout : c’est quasiment impossible à dire lorsque la société est dominée par une idéologie qui martèle que ce genre de situation est impossible et que la violence féminine n’existe pas.

                   »Dans cette loi, il y a des mesures spécifiques pour les femmes car il y a des violences spécifiques subies par les femmes.« 

                  Faux. Sauf un ou deux cas (les avortements forcés, les »crimes d’honneur" qui à ma connaissance ne concernent pas l’Europe) il n’existe pas de violences spécifiques subies par les femmes. Toutes les formes de violence, dans des proportions variables, sont subies par les deux sexes. De même, il n’existe que deux cas de violences subies spécifiquement par les hommes : paternités imposées et paternités volées. Mais il existe beaucoup de cas de violences majoritairement subies par les hommes : refus de la résidence alternée, non-présentation des enfants, fausses accusations de violence ou d’abus sexuel, etc. Mais de ces dernières, bien sûr, la loi ne parle pas.

                  Vous semblez vous solidariser avec les hommes victimes, c’est bien. Par contre, vous n’acceptez pas le fait qu’une idéologie misandre prégnante soit largement responsable de leur malheur : c’est dommage.


                  • HINLE HINLE 7 mai 2011 21:08

                    « Les crimes d’honneur sont des actes de violence, le plus souvent des meurtres, commis par les membres masculins d’une famille à l’encontre de ses membres féminins, lorsqu’ils sont perçus comme cause de déshonneur pour la famille tout entière. Une femme peut être la cible d’individus au sein de sa propre famille pour des motifs divers, comprenant : le refus de participer à un mariage arrangé, le refus des faveurs sexuelles, la tentative de divorce — que ce soit dans le cadre de la violence conjugale exercée par son mari ou dans un contexte avéré d’adultère. La simple interprétation selon laquelle son comportement a « déshonoré » sa famille est suffisante pour enclencher une représaille. » ONG Human Rights



                    Idéologie misandre prégnante largement responsable du malheur des hommes ??
                    Si vous l’écrivez, c’est que cela doit être vrai. Que répondre ?
                    C’est dommage mais c’est comme cela.

                    • Guy BELLOY LOBLEY 7 mai 2011 22:55

                      @Hindle : Vous m’intriguez et vos propos m’intéressent lorsque vous mettez une sourdine à certaines revendications par trop féministes « ultras ». J’ai déjà revendiqué être féministe (la femme ne devant pas être victime de discriminations professionnelles,entre autres, de part son sexe). J’aurai l’honnêté d’ajouter que celles-ci existent bel et bien malheureusement. L’incidence des maternités et des congés y faisant suite y sont peut-être pour quelque chose. Mais ça, c’est la politique des patrons et non des « hommes de la rue » ! Je vous sens sincère et prête au dialogue, ce dont je vous suis infiniment reconnaissant. Mais je vous demande de reconnaître qu’il existe presque autant d’hommes battus que de femmes, celles-ci ayant pour« atout » que la force physique de l’homme rend cette hypothèse risible même auprès des représentants de l’ordre public.
                      « Paconform, Guillot et bien d’autres (avec mon ami Eric) semblent avoir payé un lourd tribut
                       à ces préjugés ! Que je vous dise:la femme de mon ami vient de faire une tentative de suicide (une ènième) par médicaments. Elle est diagnostiquée »maniaco-dépréssive« + borderline. Eric a compris vers 11 heures le matin, que son endormissement n’était pas normal : elle »ronflait« donc respirait mais ne réagissait pas. Après avoir formé le »15« , le samu est arrivé : direction les urgences : »état semi comateux« . Dirigée vers la réanimation avec »pronostic vital engagé«  ! Lors de son sommeil, ayant ingurgité tous ses médicaments la traitant pour »maniaco-dépressive« , elle a , dans son état semi-comateux, eu un reflux de suc gastrique provenant de l’estomac (préparé par nature à subir ce rôle acide), qui est remonté et s’est déversé dans les poumons et les alvéoles pulmonaires provoquant lésions et inflammations. Qui plus est, elle refuse de recevoir Eric dans sa chambre,lui, brisé, anéanti par ces attitudes suicidaires ! Il se retrouve donc seul, chez lui (chez eux ?) n’ayant plus de nouvelles des services hospitaliers ni des enfants de son amie. Dans son délire »manioco-dépressif« , elle l’aurait, selon ses dires, accusé de »manipuler« sa  »faiblesse« (? ??) en envoyant diverses lettres à certains membres de sa famille. Circonstance troublante : son frère âgé d’un an de plus, a été retrouvé mort chez lui,après avoir appris son admission en »réa« . Considéré comme extrêmement »fragile« (comme beaucoup de membres de la famille), il avait coutume de boire son litre de »Ricard"chaque jour. Conclusion : ne vous mettez-pasà la merci, Messieurs, (ni vous, Mesdames), d’une personne extrêmement séduisante si elle ne possède pas les conditions minimums requises pour posséder les valeurs indIspensables à l’honnêteté des relations humaines. Sous peine de risquer de voir votre vie brisée définitivement.


                      • HINLE HINLE 8 mai 2011 13:27

                        @LOBLEY - je vous sens aussi sincère et prêt au dialogue, donc dialoguons.

                        vous dites : les injustices envers les femmes : « J’aurai l’honnêté d’ajouter que celles-ci existent bel et bien malheureusement. L’incidence des maternités et des congés y faisant suite y sont peut-être pour quelque chose. Mais ça, c’est la politique des patrons et non des »hommes de la rue«  » ! Admettons que cela soit la politique des patrons, si on la considère injuste, hommes et femmes doivent la combattre. Si nos compagnons de vie, pères, ne font rien, ils en souffriront par ricochet.
                        Reconnaître qu’il y a autant d’hommes battus par les femmes que de femmes battus par les hommes : je veux bien mais je pensais que c’était une minorité. Je n’en connais pas autour de moi ou alors il le cache bien et c’est peut-être là le fond du problème : parler pour les hommes.

                        Quand à l’exemple que vous citez, c’est en effet un cas borderline, une personne malade. On ne peut pas juger un genre ou un groupe à partir d’un cas extrême.
                        Les hommes irrésistibles et qui se révèlent des brutes existent aussi et comme dit hommelibre, il vaut mieux se sauver.

                        Dans la société, il y a les forts et les faibles, les dominants et dominés (notion chère à hommelibre qui aime les femmes dominantes). En général, et compte tenu de notre culture, l’homme a été plutôt le dominant au sein de la famille jusqu’à une époque récente, même si dans les faits il y avait de nombreuses exceptions.
                         
                        Le point semble être pour vous tous que les femmes doivent reconnaître qu’il y a autant d’hommes battus par les femmes et que ce serait dû au féminisme ??
                        Donc dans ce cas le féminisme est mauvais et doit être « éliminé » ??
                        Est-ce là le noeud gordien ?


                      • hommelibre hommelibre 7 mai 2011 23:27

                        Lobley,

                        Vous citez un cas d’une personne maniaco-dépressive (bipolaire) et en plus borderline. Aïe ! J’ai vu de près les deux : il faut laisser tomber et partir en courant si on sait que c’est le cas. C’est comme pour l’alcoolisme : il faut s’en aller. On ne guérit pas ces maladies par l’amour.

                        Chose intéressante à savoir : chez nombre de personnes proférant de fausses accusations de violence ou d’agression sexuelles, il y a nombre de ces pathologies.

                        Donc raison de plus de sauver sa peau.

                        Pareil avec un homme ou une femme qui regarde le soir le portable de l’autre, ou d’un homme ou une femme qui veut diriger l’autre.

                        Et surtout les hommes : partez, ne restez pas, la société actuelle vous piège, il suffit d’une amorce et le reste suit tout seul.


                        • Guy BELLOY LOBLEY 8 mai 2011 00:41

                          @hommelibre : Merci pour votre commentaire. Mais Eric a eu le malheur d’être piégé par la « beauté du diable », une femme qui faisait se retourner les hommes dans la rue, d’une grâce, d’un port, d’une démarche que bien des « starlettes » lui auraient enviées. A la cinquantaine,elle diffusait toujours une séduction extrême. Mon pauvre ami ! Si cette femme n’avait bénéficié que d’une « ordinaire beauté » même jointe à ces désordres psychiatriques, sa vie n’aurait pas connu ce tumulte ravageur. Les sirènes les plus redoutables qui poussent les navigateurs vers les écueils usent plus de cette séduction « extra-normale » que de leurs chants, aussi envoûtant puissent-ils être... 


                          • HINLE HINLE 8 mai 2011 17:57

                            Ecoutez Bertrand. Ne donnez pas de leçon, discutez le fond c’est tout. J’essaie de comprendre c’est pourquoi je simplifie pour que cela vous soit accessible à tous (blague). 


                            Si je lis le billet et les commentaires Patrick Guyot : j’en retire qu’il dit (et il a peut-être raison) que la convention sur la prévention..... du conseil de l’Europe est sexiste parce qu’en faveur des femmes uniquement ou presque. Il dit aussi clairement (et c’est sous-entendu dans divers commentaires) : que c’est l’idéologie misandre prégnante qui est largement responsable du malheur des hommes.

                            La misandrie est un sentiment sexiste d’aversion pour les hommes en général, ou une doctrine professant l’infériorité des hommes par rapport aux femmes. Elle peut être ressentie ou professée par des personnes des deux sexes. (donc cela veut dire que les décisions sont prises sous la pression de personnes ou groupe plutôt en faveur des femmes = des féministes ? Si la réponse est oui, le féminisme est bien en cause dans ce billet et les commentaires d’où mes questions).

                            De plus, les commentaires et le billet ne parlent QUE des violences faites aux hommes PAR les femmes.
                            Donc mes questions sont justifiées et j’en ajoute une autre : 
                            pourquoi limité les auteurs de cette violence et ne pas englober toutes les violences subies par les hommes (les ados au sein de la famille qui s’en prennent à leurs parents) ?

                            Si les hommes veulent la reconnaissance de ce problème particulier, ne devraient-ils pas se réjouir de voir qu’il est finalement traité ouvertement au conseil de l’Europe, même si la souffrance des hommes n’est pas encore reconnu à sa juste valeur ?

                            J’ai le sentiment (mais c’est peut-être une mauvaise interprétation) que ces hommes veulent en premier diminuer ou dénigrer les violences faites aux femmes pour démontrer que les leurs sont au moins aussi graves ou nombreuses. 
                            C’est pour cela que je ne comprends pas. 
                            Pourquoi vouloir à tout prix comparer, mesurer ? 
                            Est-ce que cela a un rapport avec leur aversion du féminisme ? 

                            Mes questions sont de vraies questions pas des moyens pour bloquer l’échange.
                            Vos réponse m’aideront à mieux comprendre car je me suis aperçue et ces échanges le prouvent que homme et femme ne parlent pas le même langage.
                             

                            • hommelibre hommelibre 8 mai 2011 20:23

                              "J’ai le sentiment (mais c’est peut-être une mauvaise interprétation) que ces hommes veulent en premier diminuer ou dénigrer les violences faites aux femmes pour démontrer que les leurs sont au moins aussi graves ou nombreuses."

                              Il ne faut pas inverser les choses : ce sont les violences faites aux hommes qui sont déniées et dénigrées. Et personne ne dénigre les violences faites aux femmes. Le fait de contester les chiffres, c’est contester le mensonge des exagérations et la stratégie de victimisation-criminalisation qui est en place. C’est dire : ce n’est pas juste, pourquoi en rajouter ? Une seule femme battue, un seul homme battu, c’est déjà de trop, c’est déjà de la souffrance.

                              Mais quand on entend encore dire par Me Mellul chez Taddeï il y a peu, que 98% des victimes de violence conjugale sont des femmes, et considérer les hommes comme quantité négligeable, on ne peut laisser passer. C’est faux, Me Mellul qui est impliquée dans ces questions ne peut pas ne pas le savoir. Elle lit les enquêtes de victimisation, les indicateurs judiciaires, les statistiques françaises, suises, canadiennes, américaines. Forcément. Or tous les indicateurs montrent que les hommes sont victimes à au moins 20% des cas, voire jusqu’à 50%.

                              La question est : pourquoi cette féministe professionnelle ment-elle ?


                              • xray 8 mai 2011 23:18


                                Il y a forcément une bonne raison. 
                                Si l’Europe protège et valorise la pédérastie,  ce n’est pas seulement parce que les membres de la commission européenne sont des pédés. 


                                En France, on n’a pas de pétrole mais on dispose d’une mine d’or inépuisable en argent social. (Argent social dans lequel certains puisent à volonté.) 

                                La misère est le fondement de la société de l’argent ! 
                                (Le malade,  l’industrie première.) 


                                SIDA 

                                Pas de pédés, pas de Sida !  
                                Sida, un petit mensonge (Le complot des blouses blanches et des soutanes) 
                                http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2011/01/31/sida-un-petit-mensonge.html 


                                Commentaires interdits 
                                http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/05/07/le-post-commentaires-interdits.html 





                                • HINLE HINLE 9 mai 2011 19:13

                                  OK Bertrand, hommelibre, je pioche un peu plus pour comprendre de mon côté. Car il y a effectivement un problème, mais je pense que vous ne l’attaquez pas du bon côté. 

                                  Laissez moi un peu de temps svp.

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