Le Président de la République dans le piège du nucléaire
1 milliard d’euros pour la sécurité du nucléaire…..
C’est la somme consacré au nucléaire français. Dans le cadre des investissements d’avenir, l’Etat débloquera 1 milliards d’euros pour la recherche du nucléaire de la 4ème génération. Ajoutée à la part du secteur privé, le montant global pourrait atteindre plusieurs milliards.
Une bagatelle. Dommage qu’autant d’argent ne soit pas consacré à la géothermie par exemple. Pas de risques, du chauffage pour tous, et des ennuis en moins
« L’idée d’un moratoire sur le nucléaire est curieuse » Déclaration de Nicolas Sarkozy hier.
Alors que l’Allemagne et l’Italie ont annoncé la sortie du nucléaire, hier Nicolas Sarkozy a réaffirmé l’engagement de la France dans l’atome. A l’occasion de la présentation du bilan des « investissements d’avenir », anciennement appelé grand emprunt, le chef de l’Etat a annoncé que la France allait « consacrer un milliards d’euros au programme nucléaire du futur ». Cette part du public sera abondée par le secteur privé permettant de lever au final plusieurs milliards d’euros.
Pour éteindre toute polémique, le Président s’est empressé d’ajouter « Nous allons également dégager des moyens importants du grand emprunt pour renforcer la recherche dans le domaine de la sûreté nucléaire, domaine dans lequel la France a une avance reconnue ». De l’autre côté, l’Etat prévoit d’investir aussi 1,35 milliard dans les énergies renouvelables et les procédés de production décarbonée.
C’est bien joli tout ça mais quid des incidents en série a la centrale de Paluel :
Fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d'alertes, contaminations de travailleurs : depuis plus d'un mois, l'une des plus grosses centrales nucléaires françaises, le site de Paluel en Haute-Normandie, connaît des dysfonctionnements en série. La multiplication des incidents crée un vent de panique chez les agents qui y travaillent, selon des témoignages et des documents exclusifs recueillis par Médiapart. La centrale de Paluel produit, à elle seule, environ 7% de l'électricité nationale.
L'inquiétude collective commence à se manifester sur Internet : « Centrale de Paluel : EDF sur les traces de Tepco ? » Cette formule provocatrice, qui compare l'électricien français à l'exploitant de la centrale de Fukushima, n'émane pas d'un groupe antinucléaire. Elle figure en tête d'un communiqué de la CGT de la région dieppoise où se trouve la centrale de Paluel.
Avec quatre réacteurs de 1300 mégawatts (MW), ce site qui emploie 1250 salariés d'EDF est l'une des trois plus importantes centrales nucléaires françaises (avec celles de Gravelines et de Cattenom). Mis en service entre décembre 1985 et juin 1986, le site de Paluel n'a pas posé de problème particulier pendant les deux premières décennies. Mais voilà, après ca commence à dérailler.
Lien : http://www.mediapart.fr/journal/france/220611/nucleaire-incidents-en-serie-la-centrale-de-paluel
Et puis ce n’est que le sommet de l’iceberg. D’autres incidents ont lieu chaque année dans d’autres centrales en France.
Le président s’arrête au moment ou d’autres pays européens font un choix inverse.
Cette décision est un déni de démocratie et n’est pas rationnelle sur les plans économique et industriel. Qui, in fine, va payer la note exorbitante du nucléaire ? Nous.
A-t-on demandé aux Français s’ils étaient d’accord ? Non. Un référendum est obligatoire sur un sujet aussi délicat et sensible.
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