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Accueil du site > Actualités > Politique > Mais à qui appartient un parti politique ?

Mais à qui appartient un parti politique ?

Voila une question que je trouve intéressante... Dans beaucoup (tous ?) les partis les élus semblent avoir pris le contrôle et si c'était ce qui décourage les citoyens de la politique ?

Dans notre pays un parti politique est le plus souvent (toujours ?) une association loi de 1901. C'est à dire une personne morale déclarée en préfecture. Cette association est composée de membres qui adhérent librement à l'association et donc aux buts de l'association définis dans ses Statuts. Le plus souvent le but est aussi défini dans une Charte (ce qui permet de rendre les statuts plus « légers » et de pouvoir modifier la charte sans toucher les statuts). Les Statuts définissent aussi comment la démocratie interne s'organise. Classiquement une association a une Assemblée générale qui comprend tous les membres, et chacun a le droit de vote. Cette AG élit un Bureau qui comprend généralement un Président, un Trésorier et un Secrétaire. Le président représente civilement l'association (c'est lui qui rend des comptes, qui peut poursuivre devant un tribunal, qui sera responsable devant les tribunaux). Les grosses associations présentes sur tout le territoire national on souvent une structure un peu différente avec des Fédérations. Pour faire simple chaque fédération existera au niveau d'un département sous forme (ou pas) d'une association. Le niveau National étant une association d'associations ou chaque département envoie des représentants c'est une structure pyramidale qui permet l'organisation locale et une remontée au niveau national. Les adhérents des structures locales élisent des responsables (bureau) et des représentants au niveau national où cela fonctionne de la même manière : Les membres (représentants des départements) élisent à leur tour un bureau national.

Tout semble donc clair, le parti défend un programme voté par les adhérents, et dispose de représentants choisis par les adhérents, une mini démocratie française en quelque sorte.

 

Pourtant, et contrairement à la plupart des autres associations (qui ne sont pas des partis politiques) le parti lui se trouve confronté a une deuxième logique... Celle des élections locales et nationales au suffrage universel puisque son but est le pouvoir, l'administration de la France, des ses régions, départements et communes (et j'en passe...)

On a donc des personnes choisies par le parti qui vont briguer les voix de la population, c'est bien normal, c'était le but.

 

L'élu revient de l’élection tout auréolé de sa victoire devant cette fois non plus un petit groupe d'adhérents (et encore plus petit de militants) mais de l'ensemble de la population. Sa légitimité en sort grandie et naturellement (?) il prend du poids dans l'organisation (=le parti).

Au fil des ans, et des élections, l'élu -et c'est bien naturel, et tellement humain- finit par croire que c'est lui qui est élu alors que souvent (pas toujours) sans son étiquette -on dit son investiture- il ne retrouverait pas son poste, et il ne l'aurait certainement pas obtenu lors de sa première élection. D'obligé du parti il en devient le maître, forcément son élection devant l'ensemble de la population en fait un individu spécial qui au delà de la légitimité du parti a celle de l'ensemble du corps électoral, il va donc briguer les postes, et les obtenir, dans son parti d'autant plus facilement...

 

On voit bien le risque potentiel que l'élu du peuple impose ses vues à son parti, et que devant son aura (être élu n'est jamais une chose facile, convaincre la population et s'en faire élire est difficile) la démocratie interne de l'association puisse faiblir.

Que les élus aient du poids c'est normal, qu'ils décident entre eux des orientations de la ligne politique, des investitures de candidats, c'est le risque.

 

Pourtant il faut être clair, un parti appartient toujours à ses membres, c'est à eux d'être vigilants, d'établir des Statuts qui permettent de s'assurer que les membres soient toujours en contrôle de la ligne politique et du choix de leurs représentants et ceci quoi que le suffrage universel exprime. Ce n'est pas là montrer de la défiance à l'égard des élus, c'est au contraire assurer la pérennité du parti, de ses valeurs et sa démocratie, et l’émergence de nouveaux talents. Car ne nous y trompons pas nos élus ont un talent, en plus du courage et du dévouement qu'ils partagent avec les militants.


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36 réactions à cet article    


  • jako jako 8 octobre 2014 19:36

    D’où la nécessité de faire disparaître les partis politiques


    • PatrickF PatrickF 8 octobre 2014 19:47

      Bien sûr que non. L’absence de partis c’est quoi ? Le gouvernement par référendum ? Des élus indépendants, autonomes ? Je n’y crois pas. 

      Je crois à la démocratie représentative (indirecte) et à l’organisation des partis... ce qui m’empêche absolument pas quiconque de se présenter à une élection sans aucune investiture. 
      Simplement il faut faire vivre cette démocratie, et aujourd’hui les gens sont individualistes et attendent des réponses au lieu de participer à l’élaboration des solutions.
      Tout système entraîne ses excès et ses dérives, c’est sur cela qu’il faut agir.

    • jako jako 8 octobre 2014 19:50

      non pas du tout, le parti politique utilise exactement le « moutonnage » et sait très bien le faire, beaucoup de membres ne connaissent pas l’axe réel du parti mais applaudissent (et votent) avec la lumière rouge, avez vous déjà assisté à un meeting ?


    • PatrickF PatrickF 8 octobre 2014 19:54

      J’ai assisté à des centaines de meetings, j’en ai même fait partie il y a longtemps. Mais là n’est pas le propos... 

      Vous proposez quoi sans les partis ? C’est la seule question qui vaille.

    • jako jako 8 octobre 2014 20:02

      je préconise l’éducation de chacun à un minimum de notions sur l’économie et une grosse réforme sur le code électoral


    • PatrickF PatrickF 8 octobre 2014 20:08

      Vous ne répondez pas. 

      Vous prônez la disparition des partis politiques, vous proposez quoi à la place ?

    • jako jako 8 octobre 2014 20:11

      je dirais des genre de « think thank » pour les plus branchés et rien pour les amateurs de mergez


    • jako jako 8 octobre 2014 20:18

      sinon allez lire cet article svp et donnez moi votre avis


    • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 12:01

      Voilà bien qui éclaire le terme de « brigue » employé par l’auteur du célèbre « du contrat social » :
      « On a donc des personnes choisies par le parti qui vont briguer les voix de la population »

      cf : Livre II Chapitre 2.3 Si la volonté générale peut errer

      • « Si, quand le peuple suffisamment informé délibère, les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du grand nombre de petites différences résulterait toujours la volonté générale, et la délibération serait toujours bonne.
        Mais quand il se fait des brigues, des associations partielles aux dépens de la grande, la volonté de chacune de ces associations devient générale par rapport à ses membres, et particulière par rapport à l’État : on peut dire alors qu’il n’y a plus autant de votants que d’hommes, mais seulement autant que d’associations.
        Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un résultat moins général. Enfin quand une de ces associations est si grande qu’elle l’emporte sur toutes les autres, vous n’avez plus pour résultat une somme de petites différences, mais une différence unique ; alors il n’y a plus de volonté générale, et l’avis qui l’emporte n’est qu’un avis particulier. »

       à rapprocher de l’approche mathématique (statisticienne) de cette même remarque par Condorcet, sous la forme du « théorème du jury » qui établit en gros que pour décider d’une question (pour peut qu’elle admette une solution juste), si chaque juré a au moins une chance sur deux de ne pas se tromper (et s’il vote indépendamment sans se préoccuper du vote des autres), alors plus on a de jurés plus on a de chance de voir le résultat du scrutin désigner la meilleure réponse possible.


    • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 12:08

      @ jako
       le ’think tank doit être pour tous !
      un citoyen, une voix !

       piste suggérée ...


    • PatrickF PatrickF 8 octobre 2014 22:05

      J’ai compris, je n’ai pas écrit cet article sur la base de rien. 

      Je reste cependant un indécrottable optimiste qui pense que les choses se changent de l’interieur, et le cynisme n’est pas mon arme préférée, je vous laisse donc aller à la pêche seul smiley

      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 9 octobre 2014 11:32

        Il faut choisir : Ou la véritable démocratie ou le leurre démocratique !

        Je demande à chacun de réfléchir : Est-ce que 65 millions de Français sont d’accord avec les choix et avec les réformes décidés par « quelques individus » ?

        Si oui, alors 65 millions de Français sont d’accord avec le « sens donné à l’évolution du monde d’aujourd’hui » qui va vers un Univers homosexuel et de totale irresponsabilité, sachant bien que cet univers homosexuel et de toutes les inconsciences est tout sauf la continuité de la vie sur Terre !

        Si non, alors comment se peut-il que 65 millions de Français se trouvent dominés par un groupe d’individus qui embarquent, librement et avec le sourire le genre humain sur le radeau de la perdition ?

        Cette « question sociétale » n’est pas la seule posée aujourd’hui, mais elle est de loin la plus merdique depuis que le monde est monde !

        Un « parti politique » est par définition une partie de « l’ensemble politique » d’un pays quelconque. Quand les idéologies mises en ouvre sont toutes les même et que « chacun appelle au rassemblement » autour de lui pour dominer les autres, cela s’appelle « la dispersion et la division » de la société ! Les seules moyens utilisés aujourd’hui sont la corruption, le terrorisme culturel et économique, la désinformation et bien entendu la science de la Maison du Sondage qui fabrique les résultats à l’avance et les fait admettre en faisant voter les moutons avant le vote !

        RÉFLÉCHISSEZ LONGUEMENT A CELA : Vous avez entendu des centaines de fois un argument avancé par les nuls de la politique : « J’aime la France ... » Moi je dis que personne au monde ne déteste son pays sauf dans le cas où il est amené à se détester lui-même, ce à quoi s’attèle le terrorisme économique, culturel administratif et ... il faut bien le dire stratégique et stratégiquement mondialiste comme on le vois !

        Je vous donne la solution : IL FAUT REFORMER EN PROFONDEUR L’ORGANISATION SOCIALE, POLITIQUE ET HUMAINE. Ce n’est pas une affaire de « partis politiques », c’est une affaire humaine.

        http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/moi-president-de-droite-de-gauche-157600

        La réforme
        est plus que nécessaire, les moyens existent, il ne reste que la volonté. Mais la volonté n’est-elle pas encore un sujet non élucidé par les philosophes et par les scientifique ?


        • philoxera philoxera 9 octobre 2014 11:37

          Les partis politiques appartiennent à ceux qui les financent ! 


          • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 11:59

            Alors pour des « grands » partis comme l’UMP ou le PS la réponse est claire : La plus grande partie du financement vient des dotations de l’Etat.


          • LeClérocrate 9 octobre 2014 12:11

            Et qui fait les lois de financement des partis politique ? Les partis eux-même ! Elle est pas belle la vie.


          • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 12:50

             On voit bien la logique rhétorique et procédurière :
            si « Les partis politiques appartiennent à ceux qui les financent ! » et si c’est bien l’Etat qi les financent en grande partie, alors les partis politiques appartiennent à l’Etat ...

             Mais la réflexion citoyenne peut-elle s’arrêter là ?
             Ce qui distingue une dictature (même « éclairée ») d’une démocratie c’est la volonté des citoyens de maîtriser et de contrôler la légitimation du pouvoir.
            Sans quoi on finit par se plier lâchement à une légitimité officielle subie plutôt que d’accepter en son for intérieur une légitimité morale que le bon sens peut donner au respect de la volonté générale.

             La légitimité officielle existe dans tous les régimes politiques, y compris dictatoriaux : elle est unique et bien définie.
             La légitimité morale est par contre propre à chaque citoyen : elle est donc multiple ; de plus, elle est rarement explicitement définie.
             Le sentiment individuel de ’dictature’ dépend du gap (flou et variable d’un citoyen à l’autre) entre son acception de légitimité morale et la légitimité officielle, procédurière.
             
            Ainsi, dire que les "les partis politiques appartiennent à l’Etat" ne me suffit pas pour les légitimer moralement dès lors que je remets en question la légitimation du pouvoir dans cet Etat.


          • jef88 jef88 9 octobre 2014 12:08

            les partis politiques appartiennent à l’ENA
            il faut bien caser les anciens de l’école !


            • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 12:53

              Coluche disait :
              « Confiez le désert à des énarques : au bout de 5 ans ils seront obligés d’importer du sable »


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 9 octobre 2014 12:56

              il faut redonner aux mots leur signification : « DÉMOCRATIE » VEUT DIRE LE PARTAGE ÉQUITABLE DU MEILLEUR ET DU PIRE dans une société donnée et DANS LE CADRE DES LOIS JUSTES  ! Il y a plus de mystères, on n’a plus besoin des sorciers politiques !!!

              Cela ne sera possible qu’en réformant le monde, qu’en remplaçant la législation mondiale par une « DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DEVOIRS HUMAINS » ! Des devoirs humains honnêtement et entièrement honorés par ceux qui sont payés pour le faire : Assez de médiocrité politicienne !!! 

              Qui ne voit pas aujourd’hui la complaisance et même la complicité totale des élus et des fonctionnaires avec les voleurs et avec les criminels nationaux et mondialistes : Arrêter votre conformisme et mettez les vraies questions à résoudre sur la table ! « Le changement de la France c’est maintenant ou jamais » !


              • non667 9 octobre 2014 13:04

                vous oubliez le cas des dissidents qui créé leur parti de toute pièce :fn,fdg ,............


                • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 13:18

                  Merci de ces passionnantes contributions mais mon billet d’humeur se place dans un contexte très précis, et modeste, celui de notre pays aujourd’hui et évoque un point tout aussi précis, limité et loin des grands principes philosophiques : L’impact de la « double démocratie » à laquelle sont soumis les partis politiques. Leur démocratie interne qui tient à leurs statuts, et la démocratie du peuple qui élit ses représentants. En clair comment concilier la légitimité du suffrage universel, et celle de l’association (le parti) qui choisit ses représentants lui-même. 


                  Pour la petite histoire il se trouve qu’en tant que président d’une association (pas d’un parti) j’ai longtemps ferraillé avec le maire de la commune où j’habitait qui utilisait souvent comme argument « béton » le fait qu’il était le représentant de tous les habitants de la commune, et moi celui d’un petit groupe et que donc sa légitimité était supérieure à la mienne. Argument irrecevable bien entendu.
                  Ce billet n’est que la conséquence de ce que j’ai vécu alors, appliqué aux partis politiques.

                  • LeClérocrate 9 octobre 2014 14:43

                    ça devient lassant de corriger à chaque fois ceux qui galvaude le mot démocratie. Il n’y a pas de démocratie directe, comme il n’y a pas de démocratie participative ou de démocratie machin bidule. Il y a la démocratie, point barre. Et La France n’est PAS une démocratie. 

                    Je vous renvoie à la citation de Sieyes, un des pères fondateurs de notre constitution, lors de son discours du 7 septembre 1789, devant l’assemblée :

                    « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

                    Pour plus d’infos, je ne saurais trop vous conseiller l’excellent livre de Bernard Manin : « Principes du gouvernement représentatif ».

                    Pour la petite histoire, un jour, un disciple de Lao Tseu demanda à son maître, quelle serait la première chose qu’il ferait pour rendre le monde meilleur. Et son maître lui répondit : « je commençerais par redonner leur sens aux mots ».



                  • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 15:01

                    Personne ne vous oblige à réagir si vous êtes las de corriger les ignares smiley Il faut vous ménager pour des tribunes plus importantes que ce modeste billet voyons !


                  • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 15:36

                    « Effectivement, le point conceptuel que vous soulevez ( »impact de double démocratie" ) me semble tout à fait pertinent. ( Si j’ai omis de vous en témoigner explicitement ma reconnaissance - autrement que par un ’+’ anonyme pour l’article, c’est bien en supposant que mes références aux réflexions conceptuelles du fameux « Contrat social » témoigne de l’intérêt conceptuel accordé à votre article )

                    Je serais chagriné de vous voir traiter avec une pointe d’ironie l’aspect conceptuel de ces questions en l’assimilant à des « grands principes philosophiques ». Si jamais les concepts et la philosophie intéressaient une majorité de Français, comment ne pas respecter cet aspect de la volonté générale et refuser d« admettre que cela puisse constituer un levier d’action au moins aussi efficaces que bien des agitations suscitées par je ne sais trop quelles »philosophies de l’action" ?

                    Ceci dit, reprenons le débat en approfondissant ce point précis, emblématique de l’aspect rhétorique qui me chiffonne un peu tout de même. Lorsque vous écrivez « Leur démocratie interne qui tient à leurs statuts, et la démocratie du peuple qui élit ses représentants » je peux difficilement vous suivre, attendu que nous n’avons alors probablement pas la même idée de l’idéal démocratique. (D’où la démarche, qui m’avait semblé de bon sens, de revenir à des considérations conceptuelles notoirement célèbres et consensuelles ) Est-ce qu’une « démocratie » peut être assurée par des statuts ? ... Est-ce qu’une « démocratie » peut être assurée par une « représentation » élective ? ...

                    Dans l’exemple que vous avancez ensuite je ne vois pas en quoi l’argument cité serait « irrecevable », si ce n’est justement en raison de la confusion entretenue par le refus de questionner scrupuleusement et rigoureusement les concepts. Ce qui est irrecevable c’est d’additionner des carottes et des torchons. La légitimité officielle reconnue (ou imposée) au sein d’une association n’a certes pas à être comparée à la légitimité officielle reconnue (ou imposée) au sein d’une commune. Il n’en reste pas moins que, procédurièrement, tout citoyen de l’association qui appartient à cette commune est censé se soumettre d’abord à la légitimité officielle de sa commune avant de se soumettre à la légitimité officielle de son association.


                  • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 16:49

                    Oui la démocratie ne peut-être assurée sans statuts (lois, appelez ca comme vous le voulez), oui la démocratie peut être assurée par une représentation élective. C’est ma réponse, pas « la Vérité ». Par conséquent c’est le « cadre » de mon billet. Si vous refusez ce cadre, et c’est votre droit, alors on sort du cadre de mon « analyse » et je n’ai rien à dire.


                    Les associations, en général, sont d’excellents contre-pouvoirs au niveau local, national et même international, car les partis ne sont, et ne sauraient être, la seule représentation du peuple. 
                    Les associations n’ont pas à se soumettre à une quelconque légitimation par les autorités qu’elles soient communales ou internationales ce serait la négation même du concept associatif. Le « conflit » entre l’autorité et l’association peut déboucher sur le soutien d’une alternative à l’autorité en place, voire même à la constitution d’une alternative politique pour combattre cette autorité sur son terrain.
                    Les exemples sont nombreux.

                  • LeClérocrate 9 octobre 2014 17:32

                    Quand on publie un article, il faut s’attendre à des critiques. Si vous ne les acceptez pas, faites autre chose...

                    D’autant plus que vous ne répondez en rien sur le fond de ma remarque...

                  • gogoRat gogoRat 9 octobre 2014 19:17

                    @PatrickM :  

                    •  Peut-être que « la démocratie ne peut être assurée sans statuts » ...
                    mais soyons précis et rigoureux dans l’expression : cela ne prouve pas qu’une « démocratie » peut être assurée par des statuts !
                     ( Même quand on admet que les statuts soient une condition nécessaire, reste à démontrer que ce soit une condition suffisante.
                    Et je ne parle pas ici du sexe des anges ! )
                               
                      

                    • ’Les associations n’ont pas à se soumettre à une quelconque légitimation’
                    >>> Vous avez vous-même constaté que les partis politiques Français sont des associations. Je serais curieux de comprendre comment ces partis pourraient se permettre de donner le mauvais exemple en enfreignant eux-mêmes les impératifs de la légitimation en viqueur en France par laquelle ils espèrent obtenir la légitimité du pouvoir officiel français qu"ils briguent !
                     Il suffirait de s’inscrire dans une quelconque association pour dénier toute légitimité au pouvoir en place ! A défaut de trouver là de la cohérence, j’espère ne pas être seul à me défier de cette contradiction.
                     Pourtant, je pensais vous avoir tendu la perche en opposant la légitimité morale, individuelle et multiple, à la légitimité officielle, unique, procédurière, et pas nécessairement démocratique ...
                      
                     
                      
                    •  Le « conflit » entre l’autorité et l’association peut déboucher sur le soutien d’une alternative à l’autorité en place, voire même à la constitution d’une alternative politique pour combattre cette autorité sur son terrain.
                     >>> Vous apportez là de l’eau au moulin de ceux qui disent que la logique des partis est clivante et monte les unes contre les autres des briques de citoyens-moutonnants !

                  • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 19:43

                    Je n’ai aucune objection à la critique, et je n’ai de moyen de la bloquer bien entendu. J’ai répondu a vos questions ; 

                    oui la France est une démocratie, 
                    oui des « statuts », des lois définissent une démocratie, j’y crois et c’est le « cadre de mon billet »... 
                    Donc ???

                  • PatrickF PatrickF 9 octobre 2014 20:05

                    point 1. Evidemment que les Statuts ne garantissent rien ils peuvent même imposer une sorte de dictature. Mais il faut forcément un texte de référence qui dit par avance comment on s’organise. Personne ne devrait adhérer à une association, et encore moins quand c’est un parti politique, sans en avoir lu les statuts.

                    Point 2. Je parle des associations en général, elle portent leur propre légitimité. La seule chose qu’on leur demande est de respecter la loi. Mais dans des pays ou la loi est inique il est de leur devoir moral de ne pas en tenir compte. Par exemple une asso de défense des homos peut exister dans un pays qui interdit l’homosexualité... 
                    Vous confondez deux choses, le pouvoir est légitime puisqu’il procède de l’élection, l’association est légitime puisqu’elle est légale (présupposé) et qu’elle a des membres. Aucun des deux ne disqualifie l’autre et aucun des deux n’a besoin de l’aval de l’autre. 
                    Point 3. Clivant c’est le mot à la mode. Toute décision est « clivante » le consensus est rare, et d’ailleurs rien ne prouve que le consensus soit un mode de gouvernement efficace.

                  • gogoRat gogoRat 10 octobre 2014 00:55

                    @PatrickF
                    Point 2 . 
                     Je comprends bien que vous témoigniez de votre adhésion à la légitimation par scrutin de ce que vous appelez une « démocratie ». D’autres, dont je fais partie, témoignent de leur besoin de remettre en cause cette légitimation, qu’ils considèrent abusive et peu démocratique.
                     Mais ces témoignages d’opinions ou convictions (de 2 Français sur 65 Millions) risquent de peser fort peu dans la balance d’un débat qui s’intéresse davantage à une argumentation faisant appel aux capacités de discernement prêtées aux autres internautes.

                    Pour apporter plus de rigueur dans l’expression, je dirais :
                    * L’élection (dans son état actuel, en France) confère procédurièrement au Pouvoir actuel une légitimité officielle. ( Mais la liberté d’expression autorise qui le veut à signaler son refus d’accorder sa légitimité morale personnelle au fait de déclarer un tel pouvoir « démocratique » )
                    * Une association légale a, procédurièrement, une légitimité officielle.
                     Alors bien entendu qu’une association ne discalifie pas le pouvoir. Où aurais-je pu laisser entendre une telle confusion ??
                     Par contre, toute association est procédurièrement censée respecter la loi en vigueur en France, tandis que le Pouvoir français n’a que faire de respecter les statuts en vigueur dans chaque association. Cette lapalissade serait-elle confuse ?

                    Point 3
                     Je me fiche bien des modes et me garderais d’imaginer que le vocabulaire des interlocuteurs qui souhaitent un débat respectueux soit choisi ainsi.
                     
                     Par contre il me semble plutôt paradoxal de fonder le caractère démocratique de notre technique de légitimation sur le fait qu’il soit basé sur une technique de scrutin ... et de se défier de la recherche de consensus !


                  • PatrickF PatrickF 10 octobre 2014 02:21

                    Mais vous pouvez penser ce que vous voulez, et peut-être même qu’un jour le système fonctionnera comme vous l’espérez. Je n’y vois aucun inconvénient. 

                    Je ne m’intéresse ici qu’au système tel qu’il est et tel qu’il fonctionne. Je ne refuse pas un débat, je ne veux pas entrer dans un autre débat que celui que j’ai posé, c’est improductif, car hors-sujet.
                    On ne discuterait pas de l’existence de Dieu dans un billet qui discuterait de la foi. Ce qui n’empêche pas le débat d’exister dans l’absolu.

                    Je ne me défie pas du consensus, je constate simplement qu’il n’est pas toujours possible. 
                    Un exemple : La peine de mort. On ne peut pas trouver de consensus entre ceux qui refusent de supprimer une vie quel qu’en soit le motif, et ceux qui le souhaitent quand bien même avec une certaine « modération » (en la limitant à certains cas). Il faut trancher (quel vilain mot ici) donc on vote, on compte les voix, et on passe à autre chose. 


                  • gogoRat gogoRat 10 octobre 2014 09:36

                    ok : pour ne pas être hors sujet on en vient à : la peine de mort ... il faut trancher  smiley)
                     
                     Moi qui croyais qu’on comptait les voix pour établir un consensus !


                  • PatrickF PatrickF 10 octobre 2014 09:51

                    La clé, et vous le savez bien, n’est pas le comptage des voix, mais le processus pour y arriver et les conséquences qu’on en tire.Le consensus consiste à modifier le texte jusqu’à approbation de la majorité et l’abandon du texte si on ne s’accorde pas. Bref de quoi vider le texte de son sens par exemple.... ou renoncer.


                  • soi même 9 octobre 2014 14:46
                    Mais à qui appartient un parti politique ?

                    Comme vous dîtes question intéressante, c’est une des rares organisations qui reflète la société civile qui a la possibilité de s’exprime librement, 

                    Je voudrais à mon tour vous posez une question, la société civile c’est quoi ?

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