Mélenchon ou l’idéologie salvatrice, Hollande ou le pragmatisme destructeur
Les fêtes de fin d’année ont été pour la plupart d’entre nous l’occasion d’échanger sur les prochaines élections présidentielles. Bien souvent la dinde n’était pas le seul oiseau dont le nom fut prononcé lors de ces repas familiaux. Au dessus des marrons, les arguments des uns s’entrechoquèrent aux arguments des autres et se terminèrent dans une bonne empoignade fraternelle autour d’une bonne bûche au chocolat.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH97/Melenchon_et_Hollande-a4fb9.jpg)
Mon réveillon de cette année s’est déroulé de cette manière. Le début était pourtant bon enfant. Chacun parlait de ses activités, de son travail, de sa vie. On essayait d’éviter l’inévitable moment où les confrontations d’idées allaient débuter. On souriait, on rigolait, on s’embrassait. C’était la fête quoi ! Mais, comme nous le redoutions, et sans vraiment savoir comment, le sujet de la politique arriva sur la table…et brusquement, le niveau sonore augmenta de plusieurs décibels. Comme dans toutes les familles, tous les courants politiques sont représentés dans la mienne. De la droite bien dure, à la gauche bien molle, du centre d’on ne sait quoi, au gauchiste rouge et vert (que je représentais). Nous étions tous bien là, figés dans nos belles caricatures…
Les débats allaient bon train. Au début, la gauche contre la droite ! Et, comme d’habitude, la résistance des amis du Fouquet’s, n’était pas au niveau. Après avoir dû leur donner des cours d’économie sur les raisons de la crise financière actuelle, il ne restait plus grand monde à droite pour apporter quoi que ce soit de constructif au débat. Les derniers remous de ce bord furent alors : « De toute façon ton Mélenchon est comme les autres et fera pareil, c’est à dire rien ! ». Bel aveu de faiblesse. En tout cas ce fut un argument suffisamment faible pour ne pas m’y arrêter et me préparer à mon deuxième combat : celui intra-gauche contre mon frangin.
La bataille était très fraternelle et bien plus posée qu’avec la partie droite de la famille. Le débat prenait enfin de la hauteur ! Arriva alors sur la table un argument qui me fit bondir de ma chaise. Mon frère, donc, avoua que le PS avait quelque peu abandonné l’idéologie et les rêves socialistes pour devenir plus pragmatique face à la situation du monde. En quelque sorte, pour s’en sortir, l’idéologie ne faisait plus le poids. Seul le pragmatisme raisonné du PS pouvait nous sortir de la catastrophe sociale, écologique et économique qui prend forme sous nos yeux quotidiennement.
Je lui ai alors répondu : « Comment un homme, avec une telle conviction de gauche comme la tienne, peut-il laisser ses idéaux de côté et accepter ce pragmatisme qui n’est plus socialiste ? ». Sa réponse fusa comme un couteau acéré et vint atteindre mon cœur de gauche : « le PS, grâce à son passé, est le seul parti pouvant battre Sarkozy. Il faut voter utile ! »…Voilà ! Tout était dit. Les convictions étaient laissées dans une petite boite au fin fond d’une armoire de sa chambre d’enfant et ce, au profit d’une réalité qui ne lui plaisait pas plus que ça, mais avec laquelle il pouvait faire avec. Et tout ça pour quoi ? Pour battre Sarkozy. Les propositions, les programmes, les bilans, rien n’avait d’importance. Seul la défaite de la droite comptait. Triste constat d’un PS en perte de crédibilité. L’objectif de ses partisans n’est plus de faire gagner son parti mais de faire perdre son adversaire.
Cet échange m’a fait prendre conscience qu’un bon nombre d’électeurs du PS n’avait plus de repère quant à la déviation idéologique du parti. Pour eux, le pragmatisme affiché par les chefs socialistes, est juste une adaptation du socialisme au monde globalisé gouverné par la finance. Ils pensent que les idées sont là, mais, enrobées à la sauce « capital » avec comme objectif de « raisonner le capitalisme ». Là où le bât blesse, c’est qu’à aucun moment, ces électeurs ne se demandent si le capitalisme est raisonnable. Comment pouvez-vous raisonner un système qui met en haut de l’échelle le pouvoir du capital ? Dans un tel système l’argent va toujours à l’argent. Le social n’y a malheureusement pas sa place. De nombreux économistes l’ont pourtant démontré depuis plus d’un demi-siècle : capitalisme et socialisme ne font pas bon ménage. Et pourtant, la capitulation des Socialistes dans les années 80 face aux pouvoirs de l’argent et des marchés financiers en fait aujourd’hui des collaborateurs du système. Non, le pragmatisme de monsieur Hollande et de ses pairs est juste une façade pour masquer l’idéologie néolibérale qu’ils soutiennent depuis le milieu des années 1980, idéologie qui nous mène tout droit vers la « Grande Régression » si bien décrite par Jacques Généreux. Voilà pourquoi je considère que ce pragmatisme est destructeur car il nous mènera vers la même finalité que la politique de monsieur Sarkozy : la régression sociale et humaine.
J’appelle donc tous ceux qui ont le cœur à gauche, à aller rechercher leur petite boite cachée au fond de leur armoire. Petite boîte dans laquelle ils avaient placé bien précieusement leurs rêves et leurs idéaux. Je leur demande de bien les regarder en face et de se demander s’ils méritent de tomber dans l’oubli.
La résistance menée par le Front de Gauche contre les marchés financiers et le capitalisme est bercée par ce retour à l’idéologie socialiste. Elle est menée par des hommes et des femmes qui ont osé reprendre leurs idéaux pour s’en servir comme une arme contre la destruction sociale et le régression humaine imposée par les néolibéraux. Le pragmatisme n’est qu’un leurre. Seul l’idéologie sera salvatrice !
Au fait, j’allais oublier de raconter la fin de mon réveillon. Lors du déballage des cadeaux, tout le monde fut ravi de découvrir que je leur avais offert à chacun un livre de Jean-Luc Mélenchon…en espérant qu’ils aient dénié l’ouvrir.
63 réactions à cet article
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CAMPMAS 12 janvier 2012 10:11Avant-dernier mot, « daigné », certainement ?
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Sans doute. En tout cas, joli faute. En daignant ouvrir le bouquin il y aurait sans doute pas mal de déni...
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C’est pas du tout ce que je voulais dire ! Je m’y reprends : En ne daignant PAS ouvrir le bouquin il y aurait pas mal de déni...
Ouf. -
devant la crèche, tous ces gars ravis, sûrement pas des niais...
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la fin du texte suffit, à elle seule, à démontrer la vanité d’une telle querelle entre pragmatisme et idéologie : le pragmatique est celui qui offre un livre que son destinataire lira, l’idéologue n’aura que ses merveilleux arguments pour déplorer son échec ! depuis plus de trente ans, on nous serine avec cette prétendue « fausse gauche », qui fait entre 25 et 35 % aux élections (16 % pour ce nullard de jospin), sans aucun rival crédible à sa gauche. et pendant que les pragmatiques essaient de régler les problèmes des gens, les idéologues se payent de mots. et dans cette catégorie, méluche est champion olympique !
allez, courage, dans un siècle ou deux, peut-être..-
Un siècle ou deux ? ça fait combien d’alternances entre bonnet blanc et blanc bonnet ?
Les idéologues se payent de mots tandis que ceux qui s’agenouillent devant le système et les banquiers se payent avec des dollars et aussi, un peu, de votre tête. -
qui a dit qu’il fallait s’agenouiller devant le système et les banquiers ? pas moi.
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Quel pragmatisme y-a-t-il à appliquer des recettes qui ont déjà été mille fois tentées et ne mènent nulle-part ?
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Cher Monsieur, pour avoir été seriné par la gauche depuis 30 ans, vous êtes sans aucun doute un passionné des chants d’oiseaux. Vous avez donc sans doute remarqué que ces chants constituent un véritable langage qui permet par exemple d’être averti du danger de certaines choses, ou d’apporter l’attention sur d’autres. Il est certain que dans toute la volière socio-démocrate, certains sont assez peu doués pour ces fonctions. Par contre, en ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, je le trouve assez doué pour ces choses.
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oui mais MELENCHON
- est franc maçon = il l’avoue lui meme ici http://www.youtube.com/watch?v=hqylWvXPXjo
- gagne pres de 15 000 euros/mois..et il dit qu’il veut sauver les pauvres équité, égalité...tout ce qu’il promet il ne l’applique pas à sa propre vie
-est sioniste avec ses coreligionnaires d’israel qu’il defend et surtout pas les opprimés palestiniens.....
et avec tout cela
il se dit d’extreme gauche, super gentil et equitable...
on aura tout vu même l’hypocrisie n’a aucune limite -
Non, Mélenchon ne gagne pas 15000€. C’est un mensonge lancé par le FN car il n’a pas d’autres arguments.
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Mélenchon n’est pas non plus sioniste. Il a soutenu la flotille pour la paix.
Ayez l’amabilité de vous informez avant de venir délirer sur des forums sérieux. -
mélenchon est le plus grand faussoyeur de gauche qui soit et l’avenir va le prouver très bientôt
il est faux de A à Z
- s’il n’a rien à cacher pourquoi il ne veut rien montrer, il est de notoriété public qu’il est franc maçon (voir video du haut) mais il ne veut pas clairement l’avouer
-il a plusieurs salaires et plusieurs mandats piquant ainsi des jobs et des salaires à des gens qu’eux n’ont pas un seul !!! il est faux total !
-il est juif et soutien israel, mais jamais il ne veut parler de sa religion de peur qu’on sache ses soutiens à israel ....et si ce n’est pas le cas pourquoi il ne soutient jamais la palestine et pourquoi il ne parle pas de sa franc maçonnerie ????
monterez moi des videos où il soutient les palestiniens ?????
tout est caché et rien n’est claire chez lui
c’est un grand faussaire
on ne peut pas être franc maçon qui est par definition le culte du « caché et du secret », le culte de « complot et magouille » et être honnete....honneteté s’oppose à la maçonnerie !
et vous etes tres naifs pour le croire qu’il est super gentil et qu’il aime les pauvres avec « ses » gros salaires et quand il parle des pauvres avec ses copains franc maçons !!!
oui il doit pleurer à ce moment là -
a l ’heure ou la FRANCE perd son sacré triple A SARKO EST CUIT..
...IL EST BIEN MORT POLITIQUEMENT IL NE DEVRAIT MEME PAS SE RE PRESENTER CE CLOWN QUI APRES CHIRAC A RUINE LE PAYS ET A SERVI DE LOBBYSTE AUX BANKSTERS ET AUX LABOS MEDICAUX.
ON PEUT LE DIRE IL VA DEGAGER...CE DEBILE HYSTERIQUE..
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Mélenchon dénonce l’attaque de la flottille pour la paix :
http://www.dailymotion.com/video/xdiiqe_jean-luc-melenchon-condamne-l-attaq_news
Mélenchon n’est pas juif, il a été enfant de coeur !
Il ne cumule aucun salaire. C’est un mensonge du FN qui n’a pas d’autres arguments. Cumuler un salaire de sénateur et un salaire de député européen est interdit par la loi et le fisc ne fait pas de cadeau. Si ce que vous dîtes était vrai, Marine Le Pen s’en serait servit en public !
Mélenchon est franc-maçon. Il ne l’a jamais nier, il refuse de le dire publiquement. Mon médecin aussi est franc-maçon, pourtant il ne fait pas partie de l’oligarchie, même s’il a un haut grade.
Anti complot, quelqu’un vous a endoctriné et cela vous empêche de voir la réalité.
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L’idealisme, c’est sympa et cela peut contribuer a faire avancer les choses en se fixant des objectifs a long terme. Maitenant, aujourd’hui, c’est votre frere qui a raison.
Tous les sondages montrent un total « pas a gauche » de l’ordre de 55 a 60% de facon durable et continue. http://www.sondages-en-france.fr/sondages/Elections/Pr%C3%A9sidentielles%202012
Mais il y a mieux. la plupart des partis de gauche un peu important ont en definitive choisit plus ou moins democratiquement le plus a droite possible de leurs candidats potentiels. Hollande avec les « primaires » succedant a Strauss kahn avec les sondages. Melanchon, qui a roule toute sa vie sa bosse au sein d’un PS plus ou moins inconsiemment social democrate ( au sens pejoratif qu’implique vos propres choix) devient le leader de ce qui reste d’un parti qui fut marxiste leniniste il n’y a pas si longtemps, etc....Face a ce fantastique« desir de droite » exprime par l’ensemble de l’electorat hors extremes groupusculaires, la cause est entendu.
L’idealisme de gauche ou d’extreme gauche ou de vraie gauche, comme vous voudrez, est devenu completment inaudible pour la tres grande majorite de la population.
Avec les taux d’equipement internet actuel, une majorite ecrasante de la populaiton a un acces libre a une info diversifiee comme jamais. Mieux, comme le niveau monte (80 pourcent d’une classe d’age au bac), la dite population est mieux armee qu’elle ne l’a jamais ete pour se faire ses propres idees sur ce qui se passe.De l’ordre de 80 a 90 pourcent de la population fait un rejet massif, entier informe et ideologique de vos idees.
Ce qui ne laisse que quatre choix : la revolution violente et minoritaire. La politique du pire : vous y croyez vraiment et seule la reelection de Sarko en entrainant une degradation accrue du systeme pourrait donner une chance a une reemergence de vos idees. Le pragmatisme. Une gauche droitisee mais de toute facon minoriatire ne peut avoir une vague chance de revenir au pouvoir qu’en serrant les rangs.
Enfin le dernier aller deterre au fond le l’armoire a linge, le petit sachet de lavande que l’arriere grand mere y a oublie et le contempler meditatif avec emotion en regrettant l’epoque ou il a du sentir quelque chose en se lamentant sur le passage du temps. Vous semblez avoir choisit le quatrieme.-
« De l’ordre de 80 a 90 pourcent de la population fait un rejet massif, entier informe et ideologique de vos idees. »
Et pourquoi donc ? Ne serait-ce pas parce que plus de 90% des médias sont dans la main de ceux qui profitent de ce système ?
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Voter utile, oui mais, utile à qui et à quoi ? À quoi peut bien servir une « gauche droitisée » ? Voter Hollande revient donc à faire un vote inutile !
CQFD ! -
Le « desir de droite », c’est quoi ?
C’est tous chefs d’entreprises ou cadres supérieurs ? Tous riches mêmes les ouvriers, les caissières et les éboueurs ? Tout le monde récompensé à la juste valeur de son temps de travail, et les feignants dans des bidons ville ? le droit de devenir milliardaire ? et tout cela obtenu par une dérégulation des marchés, du droit du travail, les paradis fiscaux, le dumping social, les chinois à 100 euros par mois ?
Ce n’est pas un peu cela l’idéalisme de droite ?L’idéalisme de gauche est plus austère et beaucoup moins pragmatique : répartition des richesses, lutte contre la pauvreté, limitations : du profit vers le capital par rapport au travail, des spéculations boursières qui ne servent à rien, de l’endettement des états au profit des banques privées, remise en question du système libéral tel qu’actuellement appliqué, etc.
Il est évident que « 80 a 90 pourcent de la population » « mieux armee qu’elle ne l’a jamais ete pour se faire ses propres idees sur ce qui se passe », choisi en son âme et conscience l’idéal de droite. Surtout la partie abonnée aux JT de TF1 et FR2 qui est, depuis tant d’années, leur principale source d’information.
On peut aussi se demander si en politique l’idéologie, qui consiste à trouver les moyens d’arriver à un idéal, est la bonne manière de voir les choses. Avoir des valeurs philosophiques et politiques cohérentes avec une démarche économique me parait être une meilleure approche, car réellement pragmatique.
Et il est évident qu’avec le BAC, et sans expériences et recherches personnelles, la philosophie, la politique et l’économie on y comprend pas grand chose. -
Guy Liguili, vous semblez vous placer sous l’égide de Marx, mettez plutôt la photo de Marchais.
En 1981, celui-ci a demandé aux membres des cellules du PC de faire un vote révolutionnaire en faveur de Giscard. L’objectif était de faire barrage à Mitterrand. On estime que 200.000 couillons ont suivi ce conseil.Le but de Guy Liguili est de faire échouer Hollande. Qu’il appelle donc, ouvertement à voter pour l’agité présidentiel, directement ou indirectement grâce au vote Mélenchon. -
Alpaco, alors la, vous ne croyez pas si bien dire. Le vote FN est minimal dans la tranche 18- 25 ans, quand les gamins sortent a peine de l’ecole le crane bien bourre par des profs bien pensant. Il monte en fleche a partir de 25 ans. Donc je confirme votre hypothese, c’est bien la decouverte de la vraie vie, du reel qui provoque cette revolution interieure chez les jeunes et ce brusque rejet de la vulgate qu’on a tente de leur inculquer. Parce que l’autre hypothese, qui serait qu’ils ne se mettent a regarder la tele qu’a partir de 25 ans me parait peu convainquante.
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noj 71, donc guy lili serait un pur, un sincere, un vrai homme de la vraie gauche, assumant ses analyse jusqu’au bout. Le systeme est epouvantable, si cela continue, il va s’autodtruire, donc il est necessaire qu’il continue. En revanche, comment justifiez vous, vous, la necessite de voter Hollande juste pour virer Sarko ? A quoi cela sert ? Qu’est ce que cela changera sur le fond ? meme si formellement ce sera sans doute une petite catastrophe economique et sociale, on en a vu d’autre, mais qui peut croire que cela revolutionnera la societe ? Vous n’etes pas un homme de gauche....
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A Eric homme de gauche en peau de lapin.
Vous voulez garder le casseur présidentiel de l’enseignement, de la Justice, de la police, de la santé, de l’aménagement du territoire... pour révolutionner la société. Limitez votre consommation de vodka. -
Je crois que tout est dit ! Quand on est persuade si personne ne vous ecoute c’est parce que toue le monde hors soi meme, est abetit par la vodka ou les media, on tombe dans le pathos.
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Il est assez périlleux de croire qu’une société est avertie si, et seulement si, au moins 80% de ces individus sont diplômés de l’enseignement secondaire. La prise de conscience politique est autant une affaire de curiosité, d’ouverture d’esprit, de prise de recul que d’éducation. Or, la société capitaliste à une fâcheuse tendance à ne pas stimuler ces autres organes de la pensée, pourtant nécessaire à la réflexion. Rappelez-vous cette phrase terrible de Patrick Le Lay à propos du temps de disponibilité du cerveau humain. Elle en dit long sur les réelles motivations du système en vigueur : l’individu doit être conditionné pour devenir un être consommateur dans le but d’augmenter les profits des sociétés privées. Il n’est donc pas question de stimuler les individus à prendre du recul sur l’environnement qui les entoure. Il faut les cadrer à penser comme les puissants veulent qu’ils pensent. Les médias, entités détenus par des entreprises privées, sont alors des armes infaillibles pour propager et conforter les idées du pouvoir dominant. Le temps disponible de cerveaux humain fourni par TF1 n’est donc pas uniquement destiné à vendre du Coca Cola. Il permet de faire accepter au plus grand nombre (ou du moins à la majorité…) la pseudo efficacité du capitalisme dans l’amélioration de la condition humaine. Cette idée (et ce n’est bien qu’une idée…) en devient alors une norme inamovible de société, qu’il est alors très difficile de remettre en cause sans la mise en route de l’ensemble des organes de la pensée réfléchie.
Si vous ne me croyez pas, je vous invite à faire un test. Arrêtez 100 personnes dans la rue, et demandez-leur de vous expliquer des notions telles que « capitalisme », « socialisme », « différence gauche-droite » ou je ne sais quoi qui permette de mettre en évidence le niveau de leurs réflexions sur le sujet politique. Je pense que vous seriez assez surpris du nombre d’idées toutes faites sans réflexion personnelle et de « contre-vérités »… Alors il ne faut pas s’étonner que, dans une telle société, la droite puisse avoir les faveurs des votes car, en définitive, la population est formée par le pouvoir et pour le pouvoir des détenteurs du capital (les capitalistes). Le conservatisme est donc de rigueur et, dans ces conditions, la droite peut dormir sur ces deux oreilles encore bien longtemps. Je réfute donc le fait que le choix des électeurs se fait en toute connaissance de cause. Il est souvent le fruit d’un travail pernicieux de manipulation mentale.
Mais, cet état de stabilité est aujourd’hui remis en cause par la crise sociale, écologique et économique. Elle est en train de faire prendre conscience à certains de ces individus aliénés, que l’idéal capitaliste n’est qu’un leurre et qu’il ne mène nulle part ailleurs que vers la destruction des écosystèmes et vers la régression humaine. Le Front de Gauche a donc pour objectif de proposer une alternative cohérente à cette société qui arrive à bout de souffle. Il a pour but de remettre au centre des préoccupations le progrès humain et le progrès écologique. Le combat est difficile, je le reconnais, mais les luttes ne se sont jamais gagnées dans la facilité !
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Je ne comprends toujours pas comment ce mythe a l’evidence absurde persiste a « impregner les consiences de gauche ». Depuis 30 ans, il y a un parti nouveau qui s’est cree et qui progresse bon an mal an assez regulierement. Il explique a lui tous seul l’essentiel des echecs des droites traditionnelles. ( notamment aux elections locales, mais aussi a un certain nombre de cohabitations). Vous me direz les ecolos c’est nouveau aussi, mais en realite, ils n’existent pas vraiment. Il y a une grosse dizaine de milliers de militants qui sont tous plus ou moins des elus, gerant un capital electoral fluctuant et vivant de leur la commercialisation de ce capital aupres du PS. Ce n’est pas une vraie force politique. le front de gauche n’est qu’un reliquat du PC tentant de se refaire une virginite avec un candidat a la presidentiel issu de la droite ( d’un point de vue communiste).
Ce seul parti, c’est le FN, il a ete regulierment la principale epine dans le pied de la droite de gouvernement, qui ne peut qu’avoir interet a le couler. Il a par ailleurs contre lui l’essentiel des journaliste par convenance personelles. Cette coalition innatendue des proprietaires de medias reputes au service du pouvoir et de journalistes s’affichant majoritairement a gauche, ne l’a en rien empeche de progresser plus qu’aucune extreme gauche depuis le PC d’apres guerre. Il est est donc prouve experimentalement, que les medias n’expliquent rien, bien au contraire. la propagande mediatique anti fn est beaucoup plus intensive que les analyses des discours d’extreme gauche ou ecolos.L’existence et le developpement du FN constitue une preuve experiementale de l’absurdite de vos theses. Si elles etaient juste, le bourrage de crane mediatique des medias a la solde du pouvoir aurait du depuis longtemps eradiquer le FN. Leur complaisance de fait vis a vis des sectes d’extreme gauche aurait du permettre le devlolppement de ces dernieres.Tous cela prouve que les popualtions se font leurs propres idees dans l’ensemble. La plus importante aujourd’hui etant je le maintient ce rejet massif des gauches archaiques.Comment parvenez vous a ne pas voir cela ? -
Je vous retourne le compliment de l’analyse absurde.
Premièrement, cela m’étonnerait fortement que les médias soient de connivence avec des sectes d’extrême gauche. Je ne vois pas sur quelle base vous pouvez affirmer cela ? TF1 est-il d’extrême-gauche ? Le Figaro est-il d’extrême-gauche ? Le Monde est-il d’extrême-gauche ? Libération lui-même est-il d’extrême-gauche ? Vous êtes dans le fantasme le plus complet et dans le déni de la réalité en affirmant de telles choses. Pourquoi ne pas parler de franc-maçonnerie, pendant que vous y êtes, pour compléter le tableau de la pensée caricaturale ? Je persiste, et je signe, en disant que les médias sont dans les mains de grands groupes privés qui diluent, dans notre société, la pensée capitaliste de droite.
Deuxièmement, la progression que l’on observe du FN est due à plusieurs facteurs. Je vais vous en exposer rapidement 2 :
Le premier est le fait que, pour rester au pouvoir, les conservateurs ont besoin de mettre des politiques sécuritaires de grande ampleur. La conséquence de ces politiques est d’attiser les braises de la délinquance pour justifier encore plus de sécurité et réduire les libertés individuelles... je vous ferai remarquer au passage que cette délinquance fait les choux gras des journaux sensés être de gauche...et à l’aide de ces journaux, des personnes, qui ne sont pourtant jamais concernées par cette délinquance, réclament un surplus de sécurité et sont fortement tentées par le vote FN...On est dans l’absurdité la plus totale.
Le deuxième facteur est le fait que la société capitaliste a pour finalité de dissoudre les liens sociaux entre les individus. Dans un tel système, nous ne sommes plus des êtres sociaux agissant pour le bien commun mais des individus indépendants et en compétition pour le bien être de soi-même. Voyez donc comment, pour une telle société, l’étranger (et même son voisin) devient un danger pour soi qu’il faut nécessairement repousser.
Ce que j’essaie de vous expliquer (et de vous faire comprendre) c’est que, dans une société dirigée par les conservateurs capitalistes, le terreau de la haine de l’autre est bien plus fertile que celui de l’amour de son voisin. Le FN n’a donc aucun mal à y prospérer et cela n’a rien a voir avec votre pseudo croyance de secte gauchiste au sein des médias.
En espérant que vous ouvrirez un jour les yeux... -
Non cela signifie que 80 à 90% de la population confronte ses idéaux avec la réalité du monde dans lequel nous vivons. C’est cela, finalement, être « pragmatque ».
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On ne confronte pas ses idéaux avec la réalité du monde. On confronte sa réalité avec celle du monde, et c’est ainsi que l’on fait évoluer ses idées, qui au final peuvent représenter, et seulement pour certains, un idéal (toutes mes excuses pour ce petit rappel matérialiste)
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Il n’y a qu’une seule réalité. Après libre à vous de l’interpréter comme vous le souhaitez, vous ne changerez pas la réalité pour autant.
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Erreur ! ! Pour changer le monde , il faut le conformer à son idéal et non l’inverse
.
C’est le but qu’on s’est fixé qui fait avancer les idées.C’est une vision sur le long termealors que beaucoup veulent tout tout de suite et donc cautionnent une politique du coup par coup, au jour le jour.Ce qu’on appelle « pragmatisme » est en réalité une absence de vision du monde dans lequel on vit et qu’on l’accepte tel qu’il se présente à ce moment-là. Il n’y a donc plus de changement possible.
En considérant que pour certains il n’existe que 2 alternatives - la droite ou le PS - et en votant « utile » au premier tour on ferme la porte à tout changement et on se renie soi-même.Il faut se rappeler un peu d’Histoire avant de rire et de se moquer comme des idiots de l’idéalisme, de l’idéologie et de l’utopie.
Les « Lumières » que l’on admire aujourd’hui étaient de parfaits utopistes à leur époque où personne n’imaginait qu’on pouvait se passer de la royauté. Mais leur idées on t fait leur chemin dans les esprits.Voter Sarko ou Hollande, c’est accepter une politique qui sera la même que celle d’aujourd’hui. Le pragmatisme nous conduit droit dans le mur parce que cela signifie avant tout impuissance.
Alors oui, il existe d’autres alternatives à la droite et au PS.
Encore faut-il un peu de courage. Et pour les gens qui sont réellement de gauche, Mélenchon en est une !
Mais en votant « utile » pour le PS, vous ignorerez toujours ce que Mélenchon aurait pu changerdans notre vie. -
MaxiKap,
vous feriez mieux de vous consacrer à la musique.
- Le pragmatisme est relatif à la règle (en sciences, les lois de la nature),
- l’idéologie aux valeurs (domaine de la morale),
- l’opportunisme aux rapports interpersonnels, aux événements inter subjectifs (domaine de la loi.Invoquer le pragmatisme en politique est par conséquent une erreur, voire une faute, puisque la politique est le domaine de la loi qui régit les rapports inter-personnels.
En outre, c’est une imposture, puisque sans sa dimension morale, plus rien ne distingue la politique de l’économie, laquelle est par construction amorale. C’est pourquoi les libéraux veulent retirer de la politique sa dimension morale.
Sans sa dimension morale donc démocratique, la politique aboutit, au nom du pragmatisme dévoyé - c-à-d. le lobbyisme et l’opportunisme -, tous les excès, puisqu’elle dit la loi au profit de l’intérêt personnel du législateur.
Pour résumer, le pragmatisme en politique c’est la castration du politique, le mélange des genres, et la porte ouverte au fascisme.
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A creux qui ne font pas la différence entre la loi (*) et la règle : on peut transgresser la loi (pas vu pas pris) ; on ne peut pas transgresser la règle, la sanction est immédiate.
(*) je parle de la Loi (établie) et non pas des ’lois’ de la nature (préexistantes), évidemment, qui sont de fait, des règles.
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Une question me brûle les lèvres, cher Monsieur, à la lecture de vos préoccupantes réflexions :
Vous avez mis quoi sur votre table de nuit : La bible ou le code civil ? -
nacomeda,
pour la bible, c’est raté, je suis athée. Et je vous signale qu’aux US, pays anglo-saxon s’il en est, le président prête serment sur la bible.
Pour ce qui est du code pénal, vous l’ignorez peut-être ? « Nul n’est sensé ignorer la loi ». Mais vous faites ce que vous voulez.
Plus sérieusement, je pense que vous êtes un idéologue opportuniste, et un peu libéral sur les bords ! Je me trompe ?
A moins que vous ayez mal lu mon post ? Si je vous dis que je fais campagne pour Mélenchon, cela vous parait-il cohérent avec ma réponse ? Je suis à donf avec Mélenchon, j’aurais du mal à le cacher.
Votre avis me serait très utile cher monsieur !
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non !
le pragmatisme a à voir avec l’efficacité et la réalité (le politique n’y échappe pas),l’idéologie a à voir avec les croyances (ce qui est éminemment subjectif et irrationnel) et non pas à l’éthique qui, elle, mobilise des valeurs,quant à l’opportunisme, ce n’est qu’une stratégie pour atteindre ses fins, quelles que soient les valeurs.l’idéalisme, voilà l’ennemi ! pensez aux totalitarismes du XX° siècle. -
Modesto,
je n’ai rien inventé, ces définitions je les dois à André Comte Sponville qui a dit aussi :
)
Et j’ajoute parce que cela va mieux en le disant : la politique a-morale n’est pas la politique, c’est la gouvernance.
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A propos de gouvernance, et pour étayer mon discours, Annah Arendt disait :
« Si nous nous obstinons à concevoir notre monde en termes utilitaires, des masses de gens en seront constamment réduites à devenir superflues. »
La gouvernance est la négation du Politique, de la République démocratique.
CQFD
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JL1 - Puisque vous vous montrez friand de mon avis, voici ma petite explication de texte quand à ma question, je le reconnais un peu acerbe : Vous tancez ce jeune homme qui n’a voulu faire , en utilisant dans son titre le terme de pragmatisme destructeur, que la démonstration évidente, et parfaitement éclairée par son propos, que l’idéologie du vote utile représentait un élément parfaitement nuisible dans notre démocratie. Il est que regretter que le pragmatisme ne soit plus socialiste puisse faire sourire, mais ceci ne méritait pas une telle diatribe, et ce petit conseil parfaitement désagréable de devoir retourner à ses violons. Quand à ce que vous imaginez de ma structure mentale, sachez que je ne garde de l’esprit libéral, que celui du début des Lumières, celui qui avait inventé la désobéissance civile, et qu’en matière de critique idéologique, je reconnais humblement y être un peu tombé dedans quand j’étais petit. Félicitations néanmoins pour vos convictions à donf, que j’approuve joyeusement.
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nacomeda,
merci pour vos explications de texte inutiles.
Une diatribe, mon commentaire ? Et dirigée contre notre ami musicien ? C’est tout ce que vous y avez vu ?
A mon tour de vous donner une petite explication : si vous n’avez pas perçu l’ironie de ma réponse, en revanche, votre lecture partisane de mon propos ne m’avait pas échappé, et c’est pourquoi je vous ai donné cette précision ; césame qui vous a miraculeusement fait changer d’avis comme je m’y attendais. Pas bon, ça. J’aurais préféré une lecture plus attentive de mon commentaire qui ouvrait le débat.
A ce propos, je répondrai à modesto que je remercie pour sa réponse : l’idéalisme pour vous, c’est naturellement celui des autres, non ?
Pourtant, je peux vous assurer : la concurrence libre et non faussée, par exemple, est une idéologie ! les conditions idéales ne sont jamais réunies, et si d’aventure il arrive qu’elles le soient à un instant donné (!), alors automatiquement l’avantage acquis par l’un des concurrents détruit rédhibitoirement ce ’merveilleux’ idéal !
Bien entendu, cette idéologie n’est pas la seule dont se rendent ’coupables’ les libéraux.
Enfin : L’opportunisme est tout sauf une stratégie ; tout au plus une tactique, ou disons plutôt un réflexe, un instinct égoïste.
Mais il y a sur le sujet mille choses encore, à dire.
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Idéologie signifie « Discours/science des idées. » Les idées n’étant pas, par essence, vertueuses, l’idéologie n’est pas plus affaire de morale que le pragmatisme.« Pour résumer, le pragmatisme en politique c’est la castration du politique, le mélange des genres, et la porte ouverte au fascisme. »Bien sur que Non ! Le pragmatisme est une mise en pratique des idées qui, en politique fait l’alternative aux caprices. N’allez donc pas associer une méthode de pensée philosophique à un régime totalitaire ! -
Je vois cassino, que vous avez déjà expérimenté ! Vos machines ? On ne vous entend plus sur le sujet ! Auriez vous enfin compris certaines choses ?
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GilbertDulbert,
Le pragmatisme ça veut dire que l’on se plie aux lois immuables, celles de la nature si vous préférez. Cela n’exclut nullement l’idéologie. (Notez que chaque mot a son importance). D’ailleurs, les tenants du dessein intelligent peuvent se montrer très pragmatiques.
C’est une erreur d’opposer pragmatisme et idéologie ; c’est comme comparer une odeur et une couleur ! Le pragmatique est l’opposé du cartésien, lequel est méthodique et rationnel. Le pragmatique s’il est parfois méthodique, n’exclut pas l’irrationnel, du moment que ça marche ! Il ne sait pas pourquoi, mais c’est bon pour lui, et peu importe les autres !
Prenez George Bush !
"Nous sommes un empire, maintenant, (C’est Bush ou son conseiller qui parle) et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (...). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons." (Bush, ou son conseiller Karl Rove ?)
Où est le pragmatisme là-dedans ? Diriez vous que Bush est un idéologue ou bien un pragmatique ? Non selon votre définition. Oui pour le camp de Bush qui se qualifie lui-même de pragmatique, et opposé aux démocrates, lesquels sont là-bas identifiés à la gauche française !
Si j’ai le pouvoir et que je fais ce que je veux : suis-je pragmatique ou pas ? Sauriez-vous répondre à cette question ?
Je l’ai dit ci-dessus, le libéralisme est une idéologie : l’idéologie du pragmatisme. Mais lisez donc Comte Sponville, il le dit beaucoup mieux que moi. De fait, ce discours ’tue’ l’idéologie libérale, le mythe libéral, la revanche que les commerçants voudraient prendre sur les scientifiques. Et c’est ce discours qui vous défrise.
Au fond, et pour résumer, l’idéologie libérale désigne par pragmatisme ce qui n’est que la primauté du profit sur la morale : un système de valeur, ou plutôt, de non valeur.
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Excellent ;
Monsieur, si la qualité de vos créations musicales égale celle de votre plume, il faudra nous prévenir quand vous sortirez votre album.
On s’y croirais vraiment.
Moi, c’était pas exactement cela, mais il y a des analogies.
J’ai laissé faire mes enfants. Et je n’ai pas été déçu.
Pour les bouquins au pied de l’arbre, c’est excellent, mais ayant fait l’expérience d’une petite distribution dans un cercle d’amis un peu élargi, je me suis rendu compte qu’il a des gens qui sont totalement hermétiques à ce genre d’ouvrage, et qu’il vaut mieux les vendre que les donner.
Le discours FdG ne peut pas être un cadeau pour tout le monde, et c’est très bien comme cela.
Au plaisir de vous relire.-
Merci beaucoup pour vos encouragements ! J’espère que mes prochaines contributions seront à la hauteur de vos attentes.
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j’ai lu votre présentation d’auteur. Au lieu de lire, vous devriez intégrer un comité local du Front de Gauche, pendant quelques réunions. Et vous pourriez ainsi nous faire part de « l’idéologie salvatrice » de ce mouvement « jacobin ». J’ai tenu 6 mois au lancement du parti de gauche car j’avais été « rechercher ma petite boite cachée au fond de mon armoire », mais je l’ai refermée assez vite. C’est vrai que que je suis long à la détente, mais j’avais quand même compris avant que le Parti de Gauche ne s’engouffre dans le Front de gauche.
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Pauvre Bernard. Vous devriez vous confier ici les détails de cette expérience intéressante, que vous avez sans doute partagée avec vos amis Bretons. J’espère en tout cas pour vous, qu’elle n’a pas été trop traumatisante.
Pensez-vous vraiment que le Pacte Démocratique du Citoyen, dont vous êtes le mentor, et qui contient il est vrai de nombreuses belles et riches idées, puisse faire mieux que cette réunion des voix de gauche, discordantes parfois, mais qui a pourtant l’avantage, sinon la prétention de vouloir changer quelques menues choses dans notre beau pays.
Ou estimez-vous, comme quelques ténors Bretons, parfaitement anti-jacobinistes, que la nécessité de la conservation de la langue et des traditions des régions, mériterait le morcellement de la République en plusieurs entités distinctes, frappant monnaie, et imposant leurs propres lois, taxes et assemblées ? -
« J’espère en tout cas pour vous, qu’elle n’a pas été trop traumatisante. » :
Mais non, je ne parle que d’une déception, à laquelle je m’y attendais un peu d’ailleurs.
Si vous faites partie d’un de ces comités, j’espère que vous vous amusez bien, toujours, à faire des lectures commentées de textes insipides de la direction, qui n’existent que pour empêcher toute discussion sur des propositions ou initiatives des adhérents ou des collectifs.
Bon courage... -
Bon c’est gentillet les repas de famille mais faudrait pas oublier que nous pouvons virer la racaille UMP-PS dès le premier tour !!!! C ’ EST POSSIBLE
Au second tour nous pourrons nous occuper de leurs associés !!!!!!! Nous avons du pain sur la planche faute de pouvoir leur en mettre un dans la tronche
PS le franc maçon Mélenchon est juste là pour chaluter au profit du PS les rougets de gôche
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Je suis certains que tu es persuadé que l’on n’a pas saisi ton intention d’appel à voter FN....................
Très peu pour moi, et peu s’en faut.
Je reconsidèrerais ma position au second tour si MLP est face Sarkozy.
Ce qui me semble imposible. -
Le problème de mélanchon est qu’ils veut trop donner un rôle majeur à l’Etat !
Sa solution, il la réserve uniquement à la chasse au capitalisme financier. Je souligne bien financier pour bien montré que c’est pas le capitalisme la cible. Il ne tient pas compte du fait que le capitalisme financier à justement permis de faire tenir le système capitaliste en place pour créer le financement nécessaire à la croissance économique et que si il se bat contre pour privilégié une économie capitaliste réelle à une échelle nationale, il va juste planté l’économie puisque la croissance est nécessaire au système capitaliste.
Donc désolé pour ceux qui pensent que c’est du socialisme, car c’est du capitalisme plus étatisé et une gestion illusoirement décentralisée mais réellement centralisée de l’Etat, c’est tout !
Le programme de Mélanchon je l’ai lu, il te vend sa 6 ème république soit disant émanant du peuple alors que la seule gestion qu’il propose au nom du peuple c’est de « gérer » ou plutôt être consulté des fonctions pas importante comme la gestion des eaux...
Pour tout le reste, et à chaque fois, il promet une gestion de la part du peuple, des travailleurs, des chômeurs ... etc. oui, MAIS et il rajoute le complément qui tue : « et leurs représentants » !
Etant donné la tendance centralisatrice en matière de gestion économique de l’Etat ça veut tout dire...
Mélanchon c’est juste la bonne méthode manégiariale tendance paternaliste appliquée à l’Etat.
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Ce qui est tout de même amusant, c’est que de nos jours on (et j’ai l’impression que c’est votre cas) associe « pragmatisme » à « molesse », quand, au final, le pragmatisme est une philosophie du concret, de l’action, du particulier ( « Pragmatisme » vient du grec pragmata ; action) héritée de l’empirisme et selon laquelle n’est vrai que ce que la logique peut résoudre. Il ne sert donc à rien d’opposer pragmatisme et idéologie de façon si manichéene quand le premier est le meilleurs instrument du second en matière de politique. Ne faire appel qu’à l’idéologie (étymologiquement « discours sur les idées ») serait, en revanche, faire preuve de « molesse » politique. Je ne dis pas que Mélenchon (ou toute autre personnalité de Gauche ayant votre sympathie) soit molle ni que Hollande ne soit qu’un homme d’action. Les deux sont animés d’idéologies (contrairement à certains cyniques qui peuplent les bancs de l’assemblée) et savent faire preuve de pragmatisme. L’un n’a pas le monopole de ceci tandis que l’autre a le monopole de cela et le pragmatisme n’est pas plus immoral que l’idéologie est vertueuse. Les deux termes vont de paire et j’espère il en sera de même avec les différents représentants de gauche (Hollande inclut quoiqu’en disent les mauvaises langues) pour l’éléction à venir.Merci pour votre billet.-
Je m’aperçois que les discussions politiques de comptoir sont plus enrichissantes que vos discussions politiques familiales.
J’espère qu’il y a au moins un anarchiste de droite chez vous, histoire de rigoler un peu.
Seul l’humour sera salvateur !-
Melanchon et Dupont-Aignan ont bien quelques défauts, mais en ce qui concerne les autres, ils sont affublés de tares indecrotables !
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Je suis en parti d’accord avec vous, mais je pense que, plus que remettre ses idéologies en face, il faut faire preuve d’un minimum de lucidité.
Aujourd’hui, si l’on ne regarde pas que son monde à soi, où se situe la grande généralité des Français ? A droite, voire plus. Malheureusement. Du moins ceux qui votent : je connais pour ma part énormément de personnes qui devraient voter Mélenchon, ou Hollande, ce serait dans leurs intérêts mais surtout opinions, mais ils ne votent pas. C’est un constat que je fais, pas une prise d’opinion. Beaucoup disent ne s’être pas assez intéressé à la politique, ou encore qu’aucun ne leur convient...
Et vu savez vous comme moi que l’entièreté des gens votant Hollande ne voteront pas Mélanchon, c’est parfois par dépit, et ils n’adhèrent pas aux « extrêmes » (je ne considère pas vraiment Mélenchon comme tel).Je pense qu’avant que la France puisse voter un Mélenchon, il faut qu’elle passe à gauche. Et pour cela, toute une étape est nécessaire. Le mandat d’Hollande peut en avoir la capacité. Du moins j’en ai espoir. Et pour qu’il soit élu, je pense que beaucoup de partisans de Mélenchon devrait faire le choix de la lucidité.
Aujourd’hui, à part faire entendre une voie, et ça fait déjà un bout de temps qu’on essaie, voter là-bas sera vain. Il vaut mieux assurer son choix que laisser une droite des droites prendre encore plus d’ampleur.Bien cordialement,
ps : donner des cadeaux politiques, c’est culotté quand même :)
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Malheureusement, je n’ai pas le même optimisme que vous quant à la faculté du vote en faveur de François Hollande pour faire basculer la France à Gauche. Regardez ce qui s’est passé chez nos amis européens qui ont fait le choix de mettre à leur tête un gouvernement membre du PSE (Parti Socialiste Européen).
La Grèce de M. Papandréou a subi les pires attaques spéculatives qu’un état européen ait pu subir jusqu’à présent. Quelle a été sa réponse ? Se plier au diktat du FMI et du duo Merkozy. Le résultat, pour le peuple grec, est tout simplement intolérable avec, à la clé, une régression sociale d’un niveau inouï. Je ne pense pas que les Grecs d’aujourd’hui puissent avoir le cœur de revoter un jour pour les sociaux-démocrates. Je vous pose cette question : à votre avis, quelle serait la réaction de François Hollande face à une telle attaque sur la France ?
Idem en Espagne où les acquis sociaux ont fondu comme neige au soleil sous le mandat de Zapatero. Si le mouvement des Indignés est parti de ce pays, ce n’est pas un hasard croyez-moi. Résultat des courses ? La droite a repris le pouvoir… Je voudrais faire remarquer, au passage, que monsieur Hollande est allé rendre visite à son ami Zapatero à la suite de sa désignation à la Primaire Socialiste. Il l’a même cité comme un exemple à suivre. Un exemple qui a tout de même permis de faire revenir la droite au pouvoir, moi je dis Bravo !
Voyez donc comment l’acceptation du capitalisme comme norme immuable par la social-démocratie conduit indubitablement au rejet de la pensée de Gauche par le peuple. Voter Hollande reviendrait donc quasi certainement à donner un boulevard aux candidatures de droite et d’extrême droite en 2017, ce que, je pense, n’est pas votre intention.
Amicalement, -
Les différents commentaires de ce post me donnent l’occasion d’étayer un peu mes propos. Il est assez difficile de définir avec précision les termes d’idéologie et de pragmatisme et de nombreux intellectuels s’y sont brulés quelques neurones. Mais nous pouvons tout de même les résumer de la manière suivante :
- Une idéologie est un ensemble d’idées cohérentes les unes avec les autres qui permettent de théoriser la vie en société. Le capitalisme tout comme le socialisme sont donc à classer dans les idéologies.
- Le pragmatisme quant à lui repose sur le principe de réalité. L’action ne résulte pas d’une mise en pratique d’une idée mais d’une analyse du monde réel à travers l’expérimentation.
En d’autres termes, si nous prenons l’analogie de la gestion de projet : l’idéologie serait la cible à atteindre, le pragmatisme serait une méthodologie expérimentale pour tenter de la mettre en pratique.
Ces deux principes étant posés, revenons à notre contexte politique.
Imaginons que le PS défende toujours l’idéologie socialiste. Son objectif serait donc manifestement d’essayer de tendre vers cette cible. Pourtant, la bifurcation prise par la social-démocratie dans les années 80 l’en empêche aujourd’hui. En acceptant les règles du néolibéralisme, les socialistes ont données les pleins pouvoirs aux capitalistes. Rappelons que le capitalisme est le système dans lequel les porteurs de capitaux sont propriétaires de l’ensemble des moyens de production. Donner les pleins pouvoirs aux capitalistes revient alors à créer une classe dominante qui n’aura de cesse que d’exploiter les classes inférieures. Le progrès social n’est alors plus qu’un vaste fantasme réservé aux derniers idéologues de Gauche. Le seul moyen pour tenter de faire du social dans un monde capitaliste est donc d’être pragmatique…sauf que, dans un tel monde, où le capital détient les pleins pouvoir, la seule finalité possible est la régression sociale. Le saupoudrage proposé par le PS n’est alors utile que pour « faire passer la pilule ». C’est la raison pour laquelle je dis que le pragmatisme de Hollande est tout simplement destructeur.
A l’inverse, pour redonner un sens au progrès social et placer l’Humain d’abord, il est nécessaire de soustraire le pouvoir aux mains des porteurs du capital. Ce pouvoir devant être alors réparti égalitairement sur l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Ainsi, un modèle dans lequel les « capitalistes » ne sont plus la classe dominante ne peut plus être défini comme un système capitaliste et l’idéologie associée n’est alors plus normative. Par conséquent, l’idéologie socialiste reprend toute sa place dans le possible des cibles à atteindre. Voilà pourquoi je dis que le salut ne viendra que par la résurgence de l’idéologie socialiste.
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MaxiKap,
comme vous l’écrivez, ’En d’autres termes, si nous prenons l’analogie de la gestion de projet : l’idéologie serait la cible à atteindre, le pragmatisme serait une méthodologie expérimentale pour tenter de la mettre en pratique.’
Vous conviendrez alors qu’il est absurde d’opposer l’une à l’autre.
Le pragmatisme n’est pas opposable à l’idéologie mais au cartésianisme, plus précisément au rationalisme.
Un idéologue, un superstitieux peuvent être parfaitement rationnels, du moment que ’ça’ marche, que c’est bon pour eux. Mais bien entendu, un scientifique qui ne serait pas pragmatique ferait la joie de ses collègues.
Le débat opposant pragmatisme et idéologie est un débat obscurantiste et destructeur de sens, et que voudraient nous imposer ceux qui hier nous ont imposé l’opposition factice entre liberté et égalité, ceux-là qui pour toute idéologie ne connaissent que leur intérêt personnel, fût-ce au prix d’un dommage démesuré pour autrui.
Ne laissons pas les obscurantistes nous imposer leur sens des valeurs, ils n’en ont pas.
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J’ai été censuré.Çà c’est la méthode Merluchon Pol Pot et Corée du nord.
Chapeau les beaux zozos.
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Je suis le nouveau porte-parole officiel
De notre candidat aux prochaines élections présidentielles
Et je m’apprête à vivre ma première conférence de presse
Mon Leader Maximo m’a demandé d’improviser
De bien viser avant de tirer dans le tas ah ! ah ! ah !Bonjour… bonjour … et bonjour
Pas besoin de me faire la cour… avec moi, on ne tourne pas longtemps autour
Pas de pot, juste un marteau
Pour clouer le bec à la langue de bois
Hein c’est nouveau… la politique au marteau
Je vais tout de suite vous fournir les réponses aux questions que vous vous posez
Oui j’anticipe parce que je n’aime pas qu’on me prenne pour un participe passéNon je ne vous fais pas marcher mais je sais à qui je m’adresse
En me débarrassant de toutes les compresses :
Sur les indignés du monde entier, vous avez consacré à peine quelques lignes dans la presse donc : Allez vous faire mettre, si vous oubliez l’esprit et ne retenez que la lettre.
Non je ne suis pas le maître… mais le valet des valets
Des valets qui sont plus dignes que leurs maîtres
Sa majesté : le roi ou la reine des indignés. C’est lui… c’est moi.
Personne n’en a encore parlé, je le sais
Parce que personne n’y croyait tout à fait
Non madame, il n’y a que la bonne foi qui puisse soulever les montagnes…
Oui monsieur, vous êtes de mauvaise foi et même si vous croyez avoir les pleins pouvoirs, la montagne vous dira : merde !
M… pour être poli avec tous ceux qui cherchent à se faire mousser.
Qu’est-ce que vous croyez ?
Que nous croyons à un idéal ? Ah ! Ah ! Ah !
Mais, ma parole vous êtes encore plus bêtes que ce que vous êtes.
L’idéal on va le réaliser, NOUS, le REALISER…OUI… en battant le pavé
Quand vous aurez vu tous les masques tomber
Vous comprendrez enfin l’inconvénient d’être niais.
Quels masques ? A bas les masque !
Le masque du banquier qui fait semblant de servir son client
Le masque du privé qui pisse sur la raie du public
Le masque de l’état régalien qui croit vous rendre service en se réduisant comme peau de chagrin : justice et police. Un point et une barre.
Le masque de l’état-nation qui ne réalise pas que la prison est au-dedans et nos âmes au-dehors.
Le masque de l’état mondialisant soit disant mendiant mais en vérité spolié, paupérisé et transformé en objet par des hommes devenus… complètement fous
Des voyous… qui crient aux loups pour détourner l’attention et s’emparer des bijoux !
Money…money…money… par ici la monnaie !
Oui je vais apprendre à tous les indignés
De nager à contre courant
L’avenir est entre leurs mains
Et quand ils l’auront enfin compris
Ils voudront tout défoncer : Aux armes !
Cela s’appelle : le peuple
Et le peuple, messieurs dame, vous dit merde
Pas d’autres questions
Parce que la réponse sera toujours : merde !traduction en espagnol ( pour le mouvement des indignés en Espagne ) Pilar H.
¡Vais a ver lo que vais a ver !
Yo soy el nuevo portavoz
Oficial
De nuestro candidato para las próximas
Elecciones presidenciales
Y voy a vivir mi primera
Conferencia de prensa
Mi Líder Máximo me pidió que improvisara
Que apuntara antes de disparar en el
montón, ¡ah ! ¡ah ! ¡ah !Hola…
Hola… y hola.
No hace falta
Intentar seducirme… conmigo, no se hacen muchos rodeos
tiempo
Ningún
Bote, sólo un martillo
Para cerrarles
El pico a las malas lenguas
¡Ho, es una
Novedad ! La política del martillo…
Les contestaré
De inmediato a sus preguntas
Sí, anticipo,
Porque no me gusta que me tomen por un participio pasado
No,
No me burlo de ustedes, pero sé a quién me estoy dirigiendo
Deshaciéndome
De todos los cortes :
Sobre los indignados del mundo entero sólo habéis
Dedicado unas pocas palabras en la prensa entonces : Que les den
Por culo, si se le olvida el espíritu y sólo se acuerda de la letra.
No, yo no soy el dueño, sino el criado de
Los criados
Criados
Que son más dignos que sus amos
Su majestad : el rey o la reina de
Los indignados. Es él… soy yo.
Todavía nadie
Lo ha comentado, lo sé
Porque
Nadie se lo creía del todo
No señora,
No sólo con buena fe se puede mover montañas …
Sí, señor,
Es usted de mala fe e incluso si usted piensa que tiene plenos poderes, la
montaña le dirá : ¡mierda !
M… para
Ser educado con todos aquellos que desean jactarse
¿Qué
Se ha creído ?
¿ Que
Creemos en un ideal ? ¡Ja ! ¡Ja ! ¡Ja !
Pues hay que ver,
Son ustedes más estúpidos de lo que son.
El ideal, lo vamos a realizar, NOSOTROS, REALIZARLO… SÍ …
Andando largas distancias
Cuando abrán
Visto todas las máscaras caer
Usted va a entender
Finalmente la desventaja de ser tonto.
¿Qué
Máscaras ? ¡Fuera las máscaras !
La máscara del banquero que
Pretiende servir a su cliente
La máscara del privado que orina
En la raya del público
La máscara del Estado soberano que
Cree servirle reduciéndose a un mínimo : la Justicia y
La policía. Un punto y una parte.
La máscara de la nación-estado que
No se da cuenta que la cárcel está por dentro y nuestras almas por fuera.
La máscara del estado globalizante
Que se hace pasar por un mendigo, pero en realidad espoliado, empobrecido y reducido a un objeto por hombres que se han vuelto… locos.
Gamberros… gritando al lobo
Para distraer la atención y hacerse con unas joyas !
Money…money…money… ¡por aquí el
Dinero !
Sí, voy a aprender a todos los
Indignados
A nadar contra la corriente
El futuro está en sus manos
Y cuando por fin lo entiendan
Querrán destruirlo todo :
¡A por las armas !
A esto se le llama : el pueblo
Y el pueblo, señoras y señores, les
dice mierda
No hay más preguntas
Porque la respuesta siempre será :
mierdahttp://www.lejournaldepersonne.com/2011/07/vous-allez-voir-ce-que-vous-allez-voir/
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« Le pragmatique s’il est parfois méthodique, n’exclut pas l’irrationnel, du moment que ça marche ! Il ne sait pas pourquoi, mais c’est bon pour lui, et tant pis pour les autres »
Ce qui me dérange dans votre phrase c’est cette manie qui ressort de vouloir faire du pragmatisme le synonyme du cynisme et vouloir à tout prix le rendre imperméable à la notion d’altruisme. Oui, le pragmatisme n’est pas nécessairement rationnel. Lorsque vous appuyez sur un interrupteur en vous attendant naturellement à ce qu’une lumière s’allume quelque part dans la pièce, vous ne comprenez que la relation de cause à effet entre l’interrupteur et l’ampoule, mais probablement pas ce qui anime cette relation. C’est faire preuve de pragmatisme. Et il n’y a absolument rien de moralement discutable la dedans.« Le pragmatisme (...) n’exclut nullement l’idéologie. »Je n’ai jamais dit le contraire, et ait même tenté d’aiguiller Maxikap en ce sens hier après midi, puisque je trouvais assez dommage que le titre de son billet oppose les deux termes de façon manichéenne quand ni l’un ni l’autre n’est porteur de valeur. « C’est une erreur d’opposer pragmatisme et idéologie ».« Si j’ai le pouvoir et que je fais ce que je veux : suis-je pragmatique ou pas ? »Oui en ce sens que vous faites preuve d’opportunisme (une doctrine, elle, par contre, clairement perçu comme cynique), l’opportunisme nécessitant une procédure pragmatique et prudente.Mais cela n’impute pas à la méthode de pensée pragmatique la responsabilité du « ce que je veux » en question.« le libéralisme est une idéologie : l’idéologie du pragmatisme. »La notion de pragmatisme ne peut qu’être associée à une idéologie (politique, financière) de manière circonstancielle. « Richesse des nations » n’avait rien de pragmatisme puisque ne s’appuyant que sur des constats opérés à échelles microéconomique en cherchant à les étendre à échelle macroéconomie de manière expérimentale, c’est à dire en excluant toute forme de pragmatisme. Enfin, depuis près d’un siècle, ce même libéralisme économique n’a plus rien d’une idéologie du pragmatisme quand l’évidence de ses failles a été tristement constatées au cours des différentes crises qui ont ponctués le siècle. Aucune doctrine politique ou sociale n’a le monopole, ni n’est plus pragmatique que ses concurrentes. En revanche, certaines d’entre elles sont nettement plus moralement discutables.-
Ce dernier message s’adressait à celui du 12 janvier à 19h01 de JL1. J’ai du me planter dans les commande de réponse.
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Merci pour vos remarques très pertinentes (ça vaut à la fois pour vous et pour JL1). Toutefois, je n’oppose pas directement l’idéologie avec le pragmatisme. J’oppose simplement 2 stratégies pour atteindre une cible commune.
Prenez par exemple deux individus : Pierre et Paul. Tous les 2 veulent aller à Marseille depuis Paris. Pierre décide d’appliquer la règle qui lui conseille de prendre l’A6 jusqu’à Lyon puis l’A7 jusqu’à Marseille. Il est certain d’atteindre sa cible, sauf accident de parcours. Paul quant à lui s’impose une contrainte supplémentaire car il a promis de ne pas utiliser l’autoroute ainsi qu’une règle absurde qui est de passer par des villes par ordre alphabétique. Il est clair que son cheminement pour atteindre Marseille sera bien plus long voir impossible.
Si j’avais voulu conter cette histoire dans un billet, rien ne m’aurait empêcher de le titrer : « Pierre ou Marseille en vrai, Paul ou le chemin impossible ». Cette expression me permettait ainsi de synthétiser, par un effet de style et en quelques mots, la cible et son moyen tout en opposant deux stratégies. Je trouvais cela plus efficace même si je peux reconnaître que cette manière de faire peut porter à confusion.
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