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Pourquoi les démocrates (réels) doivent se présenter aux élections actuelles

Les démocrates (c’est-à-dire les partisans de la souveraineté de la population) conséquents s’opposent logiquement à l’élection lorsque celle-ci érige nos maîtres, aristocrates du boniment, lorsque la Constitution leur permet de faire le contraire du programme sur lequel ils se font élire[i].

Quoique ce régime soit fait pour priver la population de sa souveraineté tout en la faisant participer à un spectacle vain dont elle se lasse de plus en plus, la participation aux élections est la voie qui permet d’utiliser le système aristocratique électif actuel, en détournant sa force à notre avantage, comme dans le jiu-jitsu (littéralement, art de la souplesse) ou le judo (principe de la souplesse)[ii] [iii] :

  • La participation aux élections permet, dans l’arène publique officielle, de faire progresser pacifiquement et démocratiquement la démocratie ; car, en démocrates cohérents, nous ne voudrions que la démocratie s’instaure que si la majorité des citoyens l’approuve, et non par un coup d’État. Le vote pour des listes de candidats démocrates permet de mesurer l’adhésion populaire, de faire avancer peu à peu les idées démocrates dans la politique (par l’instauration d’un référendum réellement d’initiative citoyenne, le comptage du vote blanc, etc.)[iv]. Car l’alternative, l’abstention et le vote blanc, n’ont aucune signification intrinsèque et actuellement aucune puissance coercitive : une majorité de citoyens peut ne pas voter ou voter blanc sans que cela soit une expression en soi (est-ce de la paresse, du désintérêt, un accident ou une protestation, un boycott tel celui promu par le philosophe Denis Collin et le webmaster du Mouvement Politique d’Émancipation Populaire le 7 janvier 2014 ?[v]) ; et cela n’oblige en rien à en tenir compte, alors qu’une majorité de citoyens qui voterait pour un programme démocrate devrait instaurer la démocratie[vi].
  • La participation aux élections permet de profiter de la publicité offerte lors de ces périodes, où les citoyens sont aussi plus attentifs : panneaux d’affichage légaux devant les bureaux de vote, passages télévisés et radiophoniques de messages enregistrés, postage gratuit par l’État des professions de foi.
  • La participation aux élections permet le financement étatique du mouvement démocrate et de réduire d’autant le financement des partis aristocratiques. Au-delà d’un certain seuil à atteindre, chaque vote en sa faveur financera le rassemblement démocratique et en retirera autant aux partis aristocratiques (et la motivation lucrative de ces associations à but soi-disant non lucratif que sont ces partis fera sortir les loups du bois par leurs attaques infondées[vii]).
  • La parité sexuelle obligatoire des candidatures en France permet d’équilibrer les sexes dans les réunions et organisations, car sinon elles réunissent spontanément une grande majorité de militants masculins (alors que les femmes sont très majoritaires pour des alternatives liées à la santé, au « bien-être », à la spiritualité). Or, dans une démocratie, la répartition sexuelle des tirés au sort constituant une assemblée représente statistiquement celle de la population. Ainsi, c’est avec la parité obligatoire pour les listes aux élections européennes de 2014 que j’ai assisté pour les seules fois à des réunions où il y avait une majorité de femmes qui, tirées au sort, ont été plus assidues que les hommes, à tel point qu’en arrivant au dépôt des listes, il y a eu une difficulté à valider les candidatures masculines suite à des désistements (alors qu’au début, il était plus difficile de trouver des femmes).
  • Plus généralement, elle nous oblige à faire preuve de démocratie interne, ce que j’appelle la démonstration démocratique (« démo »), et de rassemblement : la population est une unité, et il serait incohérent, inefficace et autodestructeur de présenter une multitude de listes où chacun ne présenterait que ses propres idées avec aucune chance d’être élu, alors que les partis classiques, quoiqu’ils fassent le spectacle des rivalités internes de leurs champions, seraient paradoxalement plus unis que des démocrates qui ne sauraient guère faire preuve de démonstration démocratique.

Les pièges à éviter

Il faut éviter de s’assimiler aux partis politiques classiques. Les partis politiques classiques, d’essence aristocratique, sont des écuries de promotion de leurs champions, dans un spectacle médiatique et divertissant. En 1940, Simone Weil montrait cet élément de compétition des partis dans les élections : « Il y a dans les partis anglo-saxons un élément de jeu, de sport, qui ne peut exister que dans une institution d’origine aristocratique ; tout est sérieux dans une institution qui, au départ, est plébéienne. » (Note sur la suppression générale des partis politiques, Climats, 2006, p. 23).

Il faut éviter la confusion entre cette définition sémantique et la définition juridique, variable selon les États[viii]. En France, un parti politique est une association loi 1901 qui se présente aux élections et respecte certaines règles de comptabilité qui lui permettent de recevoir les subventions publiques en proportion des votes reçues en sa faveur. Rien n’empêche un fonctionnement interne démocratique, qui est même au contraire nécessaire par souci de démonstration interne, par tirage au sort des candidats, et votations pour toutes les décisions que les élus devraient exécuter (sous peine d’exclusion, la loi actuelle ne leur interdisant pas de telles trahisons). Ainsi, le programme et la profession de foi, au lieu d’être fixés par une oligarchie interne comme dans les partis aristocratiques, émergeraient de propositions des adhérents qui, votées, apparaîtraient ordonnées selon leur approbation.

Les candidats ne seraient que candidats, sans obligation de propagande et de médiatisation, et non plus les meilleurs beaux-parleurs ou bonimenteurs, promus par l’aristocratie élective. Par contre, une fois élus, ils devraient respecter ce qui a été décidé par les adhérents, et auraient donc un mandat impératif des adhérents démocrates. Par exemple, il pourrait avoir été décidé, au départ, au cas où il y aurait peu d’élus, qu’ils devraient voter ce qui a été voté par les adhérents ; alors que s’ils devenaient très nombreux et donc statistiquement plus représentatifs du rassemblement démocrate et aussi de la population, ils pourraient peut-être plus voter selon leurs propres convictions (je suis plutôt contre cette évolution, car un fossé aristocratique se creuserait probablement).

Que faire ?

Mais avant d’en arriver là, il y a beaucoup à faire en se montrant unis et efficaces. Ainsi une autre erreur est de proposer que nous soyons tous candidats, comme l’ont fait en France, de façon non démocratique, les initiateurs et meneurs de Démocratie Réelle pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015[ix]. Se présenter nombreux et dispersés, c’est donc constituer une machine à perdre. Se présenter à des élections est un investissement coûteux, en temps et monnaie, lorsqu’on veut être efficace. Demander à beaucoup de personnes de le faire, c’est décourager beaucoup des peu qui le feront pour si peu de résultats. Et même s’il y avait des dizaines et des centaines de candidats, et beaucoup d’électeurs adhérents, les voix seraient toujours dispersées et les démocrates toujours perdants.

Il faut d’abord s’unir sous la forme d’une association ou une fédération démocratique, aux statuts et au fonctionnement démocratique (pratiquant isocratie, iségorie et isonomie), et faire un site fonctionnant de même. Chaque membre, bien identifié et cotisant, pourra y faire ses propositions qui seront discutées (en pratiquant par iségorie une limitation maximale des interventions de chaque membre, afin de ne pas favoriser ceux qui ont beaucoup de temps pour écrire et lire) et votées, les propositions se classant automatiquement par la proportion de leur approbation (et optionnellement par le nombre de votants, etc.). Il pourra y avoir plusieurs rubriques (fonctionnement interne, du site, programme national, international, ou selon tous les découpages électoraux et territoriaux français : commune, canton, département, région). Ensuite les candidats, tirés au sort ou élus (dans ce dernier cas surtout pour l’élection présidentielle) auront pour mandat impératif d’exécuter les décisions votées par les membres, sous peine d’exclusion s’ils trahissaient (plutôt qu’alternativement de démissionner).

 

[i] Aristocrates (étymologiquement les meilleurs souverains) du boniment car la souveraineté est remportée par les meilleurs à gagner la compétition des boniments, des promesses. Ces politiciens avaient eux-mêmes écrit dans la Constitution Française de la Cinquième République que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, l’article 27 stipulant que « Tout mandat impératif est nul. », c’est-à-dire qu’il est anticonstitutionnel (plus qu’illégal donc) de punir les politiciens pour avoir fait le contraire du programme avec lequel ils ont séduit leurs électeurs.

 

[ii] D’ailleurs, c’est ce que font des démocrates ou d’autres dissidents, en utilisant, par nécessité ou efficacité, des monnaies officielles comme l’euro ou des réseaux sociaux (Facebook) et autres outils sur internet (Google Drive) faits par des capitalistes, quoi qu’y étant opposés (on a besoin d’euros pour lutter contre l’euro).

 

[iii] Jigoro Kano, le fondateur du judo en 1882, disait s’être inspiré (par une imitation de la nature) des fines branches des cerisiers qui se pliaient sous le poids de la neige et la faisaient tomber, alors que les grosses branches se cassaient sous le poids de la neige accumulée (« C’est en pliant que la souple branche du cerisier se débarrasse de l'adversaire hivernal dont le poids brise les branches rigides »). Cela rappelle, avec le vent pour adversaire, la fable d’Ésope Le Roseau et l’Olivier, ainsi que la métaphore de Blaise Pascal de l’humain comme « roseau pensant », et la fable de Jean de La Fontaine Le Chêne et le Roseau  : « Je plie, et ne romps pas. ».

 

[iv] Lors de la fondation il y a une quarantaine d’années du parti politique français qui a le plus progressé depuis, il y avait dans l’extrême-droite un conflit entre la voie activiste illégaliste, violente, qui a échoué, et la voie électorale légale choisie par le Front National de Jean-Marie Le Pen, parvenu à 40% des votes validés, atteignant alors un plafond par reductio ad hitlerum, exprimée par exemple lors des élections régionales de décembre 2015, 10% d'électeurs n'ayant voté qu'au deuxième tour, afin de s'opposer à la montée de cette "peste brune", problème que n'auraient pas les démocrates, qui ne proposent pas le programme d’une minorité marginale, mais celui de la population.

 

[v] Luca de Paris : « Le résultat d’un boycott serait nul. », 8 janvier 2014, commentaire (et objection) à Denis Collin : « Pourquoi il faut boycotter les élections européennes de mai 2014 », 7 janvier 2014, http://www.m-pep.org/spip.php?article3509.

 

[vi] Sauf irrespect par l’oligarchie du résultat issu des urnes, comme par exemple le 11 janvier 1992 l’annulation des premières élections législatives pluralistes que le régime algérien avait organisées, et dont le résultat du premier tour annonçait le renversement de l’oligarchie en place, qui a préféré déclencher une terrible guerre civile afin de se maintenir au pouvoir, suivant une stratégie de la tension hélas classique.

 

[vii] Par exemple, le député Noël Mamère qui dit (vers avril 2016) que la démocratie directe amène au totalitarisme, ou Jacques Attali se moquant d’Etienne Chouard en imaginant, en chien de garde de la maison qui le surnourrit, que dans une démocratie, on tirerait au sort le président de la république (comme si la démocratie aurait un monarque comme celui de la Cinquième République…) (Ce Soir ou jamais, France 3, 5 septembre 2014 : https://www.youtube.com/watch?v=QzOBUz9OTe0 4mn42s).

 

[viii] Par exemple, un vote a lieu au sein de www.democratiereelle.eu afin de savoir si le groupe se constituait en parti afin de réunir le nombre de listes régionales autorisant les passages télévisés lors de la propagande officielle des élections européennes de 2014. Par confusion et "purisme", beaucoup furent contre, au risque de priver le groupement de la propagande la plus efficace, gratuite auprès de millions de citoyens dans le média le plus puissant… Pourtant, ils étaient déjà pour la participation aux élections, alors que des "puristes" plus "puristes" y étaient a priori opposés, comme les Citoyens Constituants. Inversement, Démocratie Réelle a été incapable ou hostile à se constituer en association loi 1901, laissant la propriété du nom et du site à une personne unique, alors que les Citoyens Constituants s’associaient avec des statuts démocratiques.

 

[ix] CauseToujours : « Tous candidats réellement aux départementales ! », sur Agoravox, 4 août 2015 : http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/tous-candidats-reellement-aux-48120.


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40 réactions à cet article    


  • beo111 beo111 30 novembre 2016 14:23

    C’est une entreprise bien compliquée que tu nous proposes là, une de ses difficultés est que c’est une action collective qui s’appuye sur la responsabilité individuelle de chacun.

    J’avais échangé avec un internaute à ce sujet cet été :

    http://ggouv.fr/blog/view/149125/R%C3%A9ponse-%C3%A0-des-questions-de-l%27internaute-%22Ictus%22-sur-le-forum-du-M1D


    • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:32

      @beo111
      Que serait une action collective qui ne s’appuierait pas sur la responsabilité individuelle de chacun ?

      Ce que je dirais de ton échange mis en lien, c’est qu’une des raisons des échecs de Démocratie Réelle est de ne pas avoir créé une entité collective, une association qui aurait été propriétaire du nom de domaine. Il est paradoxal d’être démocrate et de ne pas savoir former une société, laisser un seul être propriétaire de ce qui doit être la propriété de tous. Tu y écris que « la question du comment on va appliquer les décisions est complètement absente » de l’« idée de « test de fonctionnement démocratique » ». C’est une question intéressante qui concerne le pouvoir exécutif. Les exécutants pourront informer les législateurs de la difficulté, du coût ou de l’impossibilité de réaliser une décision. En démocratie, les citoyens ne seront pas des irresponsables infantilisés (l’enfant étant étymologiquement celui qui ne parle pas, cas des citoyen actuels...). Je pense que l’action politique démocratique sera plus réaliste que l’actuelle des politiciens bonimenteurs qui promettent pour leur carrière « que l’on va raser gratis » demain, car ils dépensent le budget des autres, et donc peuvent créer des déficits, que ne feraient pas les citoyens qui dépensent leur propre budget. Tu en conclus que « C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle beaucoup de gens laissent un peu tomber en ce moment la notion de démocratie, pour se focaliser sur celle plus consensuelle et réaliste de souveraineté populaire ». La démocratie, réelle tant qu’étymologiquement, est la souveraineté de la population. Je ne comprends donc pas la différence, sauf si tu as une autre définition de la démocratie.


    • gogoRat gogoRat 1er décembre 2016 13:33

      @beo111

       Le sujet de cet article devrait faire partie de la priorité de toute campagne électorale :
       débattre et évaluer le consensus du moment concernant les techniques de légitimation en vigueur.

       J’aurai bien des choses à dire (ou à répéter, mais tant pis) : critiques et suggestions ...
       mais je commencerai par cette citation :

      • « Ceux qui ne croient pas en l’impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui sont en train de le faire.
        J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. »

          Voltaire - Candide

    • beo111 beo111 1er décembre 2016 13:41

      @Lucadeparis
      La différence est assez simple : si le traité de Lisbonne n’avait pas été ratifié la souveraineté populaire populaire aurait été respectée, sans être en démocratie. Alors que là on a ni l’un ni l’autre.

      je pense aussi maintenant que la democratie est impossible si le pouvoir exécutif est disjoint du pouvoir législatif. En effet, le pouvoir exécutif peut toujours dire « je ne sais pas faire » s’il refuse une loi.

      C’est pourquoi les votes doivent porter sur ce que les votants veulent faire, et non pas sur ce qu’ils voudraient voir faire par d’autres. La question « est-ce que l’on rase gratis » n’est pas la même que « voulez vous raser gratis ? ».


    • beo111 beo111 1er décembre 2016 13:48

      @gogoRat
      Les cahiers de doléances c’est bien mais c’est pas ma tasse de thé, un peu trop communiste à mon goût, cela implique une bureaucratie pour traiter les doléances. Cela dit, ils seront peut-être utiles, après tout la révolution française avait commencé aussi avec eux...


    • gogoRat gogoRat 1er décembre 2016 14:52

      @beo111

      M’est avis que pour devenir démocrate, il est important, d’abord, de s’exercer à une écoute d’autrui débarrassée de tout a priori à deux balles. Cela passe impérativement par une écoute attentive et un respect rigoureux de ce qui qui est factuellement écrit , plutôt que sur des projections d’images ou d’un cinéma que l’on se fait soi-même.
       Aurais-je (à quel endroit précis ?) présenté quoi que ce soit qui puisse évoquer un lien quelconque avec une idéologie ’communiste’ ? !
       Tout au contraire, la piste que suggère de soumettre à un brainstorming démocratique collectif, évoque l’éventualité de co-inventer et mettre en place ensemble des techniques et disciplines intellectuelles susceptibles de s’affranchir de cette ’bureaucratie’ qu’à juste titre vous craignez


    • beo111 beo111 1er décembre 2016 16:53

      @gogoRat
      Simplement que les communistes avec lesquels je parle de démocratie évoquent souvent cette idée de cahiers de doléhances.

      M’est avis que pour devenir démocrate il est utile de ne pas être trop suceptible smiley


    • gogoRat gogoRat 1er décembre 2016 17:40

      @beo111
       Le problème avec les procès d’intention (discréditer un mot en l’assimilant à du ’communisme’ parce qu’il peut arriver à des communistes d’employer le même vocabulaire ) comme avec les verdicts de psychologues de comptoir (genre ’trop susceptible’)
       ... c’est que non seulement ils ne sont pas constructifs, mais ont plutôt tendance à pourrir le débat au lieu d’apporter des arguments !

       Prenons un exemple. Dans la page du lien que vous avez présenté, on trouve  :
       ’... Le seul problème, ou plus précisément la seule contradiction que l’on peut effectivement voir, c’est que d’un côté DR promeut l’autonomie politique et une certaine démocratie directe, et de l’autre il y a cette assemblée dans laquelle ne rentre pas qui veut quand il veut. Cela ressemble plutôt à un régime représentatif, non ? ...’

       Serait-il alors trop ’communiste’ que d’essayer de recentrer le débat sur une approche technique (’technique’ dans le sens profond d’un art qui fait le propres de l’Homme ) susceptible de dépasser le problème ?


    • beo111 beo111 1er décembre 2016 20:39

      @gogoRat

      Merci de me donner l’occasion de préciser ma pensée à ce sujet.

      Démocratie Réelle est un mouvement de gens qui se présentent aux élections.

      Pour les gens qui ne veulent pas se présenter aux élections, il y a d’autres mouvements.

      Cependant rien n’empêche les gens qui ne veulent pas, ou n’ont pas pu se présenter aux élections d’aider Démocratie Réelle.


    • beo111 beo111 1er décembre 2016 20:44

      @beo111

      Mais aider ne signifie pas décider à la place de, ni même participer aux décisions.

      Aider signifie aider.


    • gogoRat gogoRat 2 décembre 2016 00:03

      @beo111
       Si vous lisez mes suggestions, vous comprendrez que mon propos n’est pas au service de cette ’bonne intention’ qui consisterait à alimenter en représentants une ’démocratie représentative’ , justement décriée, mais qui voudrait ainsi être prise pour une dite ’démocratie directe’  !
       
      Tout au plus la piste que je suggère pourrait-elle s’accommode de cet élan de bonne volonté, comme il s’accommoderait de n’importe quel autre système officiel de pouvoir : devenu de seconde importance par rapport à la conviction profonde de citoyens renseignés directement par eux-mêmes des visées véritables et directes de chacun de leurs autres compatriotes .


    • Lucadeparis Lucadeparis 2 décembre 2016 08:11

      @beo111

      En gros tu appelles démocratie le régime général de souveraineté populaire, alors qu’en 2005 il y aurait eu une exception dans un régime non démocratique.

      Mais même si le résultat du référendum de 2005 avait été respecté, j’aurais du mal à parler de souveraineté populaire pour deux raisons :

      - La population n’a aucunement participé à la rédaction du traité, qui s’est faite dans le secret des dieux et dans leur jargon, alors que la population n’avait rien demandé de tel ;

      - Il n’y a eu aucune iségorie, avec une médiatisation très majoritairement approuvant le traité. Moi-même, j’étais ignorant jusqu’en 2008 des implications sur la création monétaire. Avec une iségorie, le résultat n’aurait pas été de 55% contre, mais peut-être de 95%...

       

      La démocratie implique que le pouvoir exécutif, l’État soit aussi sous le contrôle de la population, qui peut juger ainsi de ce qui est possible ou non, de son coût, etc.

      Deux exemples de possibilités de contrôle des administrations :

      - tous les quatre mois, lors des journées citoyennes, élection à un tour sans candidat du ministre de chaque administration

      - A l’issue du mandat de leur mandat législatif d’un an, les citoyens, selon les commissions auxquelles ils auraient participé, contrôleraient pour plusieurs mois les administrations correspondantes.


    • beo111 beo111 2 décembre 2016 12:45

      @Lucadeparis

      "En gros tu appelles démocratie le régime général de souveraineté populaire"

      Non, absolument pas. La démocratie implique que le peuple gouverne.

      Par contre rien n’empêche le peuple souverain de ne pas gouverner.

      En démocratie le peuple ne contrôle pas l’état, il est l’état.


    • Lucadeparis Lucadeparis 2 décembre 2016 13:02

      @beo111
      La souveraineté, c’est le fait de décider plus que tout autre.
      La démocratie implique de gouverner.
      Sinon, quelle définition alternative de la souveraineté as-tu ?
      Si le peuple est l’Etat, cela signifierait qu’il est les policiers, les fonctionnaires ; ou cela signifierait qu’il n’y a pas d’Etat.


    • hervepasgrave hervepasgrave 30 novembre 2016 15:45

      Bonjour,
      Beaucoup de discours ,« l’éloge de l’inutile ou perpétuation de l’absurdité » J’aime l’entre crochet « réel » dans le titre de l’article.
      il y aurait donc du réel wouah ! je reste sur le cul !
      Non des constats, un constat. Prêcher des conneries pour que cela perdure et perdure......
      La réalité est bien plus simple que cela. Les populations qu’elle soit Française mais d’ailleurs ne sont pas chaudes pour risquer le moindre pas vers un meilleur.Car ils craignent d’avoir des difficultés existentielles majeur.Point à la ligne.Alors ! se triturer le fio... ne sert à rien.les peuples ne réagissent qu’en dernier ressort,a l’extrémité du supportable.,jamais « en vue de » , « pour » alors dans cette hypothèse finale,il ne peux que surgir des mauvaises choses qui ne font que faire un ou plusieurs pas en arrière.Mon constat est affligeant et vraiment dur a avaler ,mais tout autant que les ans files ,cela s’avère être la seule réalité visible.Alors c’est un bien drôle de commerce que de sortir cela.Un constat que beaucoup approuverons ,mais qui manque singulièrement de vérité.Mais la vérité n’est pas bonne a dire,faut-il encore avoir quelques discernement pour la connaitre et l’appréhender !
      Une seule vérité ,pas deux mais une seule.Elle est risquée car nous avons évolué dans un monde de plus en plus cerné par des puissances néfastes. Cette vérité est a envoyer a la gueule des peuples ,lui dire que se sont eux ’peuple’ qui laisse et faire et ainsi donne des armes pour se faire taper dessus.Alors s’il y avait quelques personnages qui dans le juste et surtout et principalement dans le réel,déjà il faudrait qu’il ai du courage d’affronter tout ce beau monde qui comme depuis la nuit des temps ne s’unissent que pour détruire sous cette protection que procure la masse.Point barre. Maintenant cela sera de plus en plus difficile d’arriver a mettre les choses au clair.Surtout dans un monde de communication a un seul sens ,celui de renseigner ces maitres ,par des mots ,des paroles et des actes. Déjà le langage a changé.Il devient cru.Il n’y a plus cette retenue de sagesse .Nous avons tellement été bercé par de douces paroles que cela ne marche plus,alors tout s’inverse . C’est pas gagné ,franchement pas gagné ! Si vous me trouvez des démocrates réels ,je vous donne tout ce que je possède (cela ne pète pas haut ,une bonne bouffe pour petit con de bourgeois a la langue de sage,de prophète, de devin ,de tout ce qui participe croit-il a sa bonne renommée ? que sais-je !) C’est bientôt l’heure de faire des vœux, alors je vous en souhaite un ! faire la liaison entre réel et irréel.


      • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:39

        @hervepasgrave

        Le « réelle » entre parenthèses, c’est parce que la novlangue depuis deux siècles a fait appeler « démocratie » son contraire, c’est-à-dire l’aristocratie élective actuelle. Il est probable que les gens seront plus motivés lorsque leur frigo sera vide, si l’oligarchie va trop loin contre le confort égoïste de trop de personnes, mais il faut déjà s’organiser entre personnes motivées pour que les bonnes solutions soient prêtes.

      • hervepasgrave hervepasgrave 1er décembre 2016 09:53

        @Lucadeparis
        Bonjour,
        Je ne peux dire le contraire sur le fait de s’organiser,mais même avec mon manque de connaissances
        sur les gens qui doivent si préparer ,j’ai au moins l’expérience de la vie et malgré tout ne suis pas dupe à la lecture de l’histoire .Alors,oui ! C’est bien malheureusement « la danse du ventre »qui fait bouger les choses.Le problème est toujours le même depuis la nuit des temps.Dans ces moments la raison n’est pas au rendez-vous ! Alors si préparer c’est bien épineux,comment faire parler la raison ? Il faudra que l’on me l’explique ,en long et en large.C’est une tâche très périlleuse avec moi,je le crains !
        Et puis, pour une majorité de personnes ce n’est pas tant l’ignorance qu’une bêtise crasse, encore moins une certaine honnête qui pourra un jour bouger les choses.Il y a là un boulot titanesque. 
        Les peuples n’ont pas un train de retard, mais des années lumières. Les acteurs qui ont la main mise sur nos têtes sont eux toujours dans le coup.La seule chose qui craignent c’est qu’ils se fassent bousiller.Aillant pourtant eux ,un accès au vaste monde pour se sauver. Mais il suffit simplement de regarder l’exemple le plus marquant de notre société que sont les associations. Faux fuyant pour se défausser des problèmes , une fuite en avant. Je peux dire cela ,car j’ai connu cette danse du ventre,pas celle des romans ,ni celle de ceux qui s’en prévalent par une soit disant expérience, partagé par un verbe qui se veux vertueux ,mais qui sonne faux,pour une grande majorité des cas.

        Toujours une histoire de temps,mais joue t-il en notre faveur,en la faveur de tous ? Nous avons bien le temps de mourir mille fois. Mais déjà, vouloir si préparer est une bonne chose.Alors n’oubliez pas les détails,les broutilles que sont les désordres. Le papier ne refuse pas l’encre.La réalité est beaucoup moins facile a dompter.
        Bonne journée.


      • zygzornifle zygzornifle 30 novembre 2016 15:53

        Faut t’il encore avoir les 500 signatures .....


        • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:43

          @zygzornifle

          Les 500 signatures, c’est uniquement pour l’élection présidentielle. Il y a des dizaines de milliers d’autres élections en France (36.000 municipales, 577 législatives, les régionales, européennes, etc.). Et même les 500 signatures, on peut les obtenir. Le candidat démocrate de la présidentielle est le plus problématique à désigner, car il est unique. Le tirage au sort ne me semble pas bonne solution dans ce cas. Selon moi, il faudrait une vedette assez âgée et assez sage qui n’a plus de carrière à faire, et qui s’engage à appliquer les votes des adhérents. Ca serait quelqu’un du genre de Pierre Rabhi.

        • François Vesin François Vesin 1er décembre 2016 08:56

          @zygzornifle
          Aussi longtemps que personne ne prétendra que 500 fusils seraient plus efficaces !!!


        • Lucadeparis Lucadeparis 2 décembre 2016 07:45

          @François Vesin
          On n’irait pas loin ni très longtemps avec 500 fusils.


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 30 novembre 2016 16:02

          Sur le papier, ça paraît possible mais ça va supposer que les institutions restent ce qu’elles sont pour encore quelques décennies le temps que l’idée proposée puisse faire son chemin dans les consciences citoyennes et s’impose enfin.
          Je ne crois pas que nous ayons ce temps. Maintenant il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre et c’est clair que c’est mieux que le vote blanc, nul ou l’abstention.
          De toute façon, quand ça fera boom, le plus de consciences citoyennes éduquées et éveillées il y aura, le mieux ce sera.


          • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:48

            @Luc-Laurent Salvador

            Merci, je suis tout à fait d’accord. Nous ne pouvons guère présumer de l’évolution des institutions. As-tu quelques prédictions à nous proposer ?

          • lsga lsga 30 novembre 2016 16:54

            la population est une unité : principe de base de toute approche fasciste. 


            La population, qui n’est pas nationale mais mondiale, tend à se diviser de plus en plus en deux groupes

            • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:57

              @lsga

              Qui a affirmé que la population est une unité ? Pas moi.Par ailleurs, quel argument pour affirmer que ce serait fasciste ? On appréciera la finesse de la reductio ad Hitlerum...
              Il y a toutes sortes de populations : planétaire, continentale, française, régionale, départementale, municipale, etc.

            • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 00:58

              @lsga
              En tout cas, il est certain que ce qui fait devenir démocrate, c’est la défense du peuple contre l’élite (l’oligarchie, la ploutocratie), dans la division entre deux populations illustrée dans le second dessin


            • ddacoudre ddacoudre 1er décembre 2016 19:14

              @Lucadeparis

              cela s’appelle la lutte contre le capitalisme ou l’exploitation de l’homme par l’homme.
              cordialement.


            • ddacoudre ddacoudre 30 novembre 2016 20:29

              bonjour lucadeparis
              depuis 1789 il n’y a eu de démocratie pleine et entière qu’avec le vote des femmes en 1944, et l’on sait pourquoi il a été donné sans la guerre elle ne l’auraient certainement jamais eu. avec des états machiste qui considéraient qu’intellectuellement la femme été inférieure elles attendraient encore.le mouvement c’est tout de même organisé en 1876, c’est à dire qu’avant il prenait corps.
              en lisant je me suis demandé si tu avais un jour été adhérent à un parti ou un syndicat.OK je te suis quand tu parle de partis aristocratiques. l’ennui ’est que tu ne développe rien sur le sujet. il n’y a pas de partis aristocratique en France, il y a eu des partis de notables, d’ouvriers POF avec le temps un mixage c’est opéré et les énarques on fait leur entrée avec la création des grandes écoles. aujourd’hui dans les partis, pour les avoir pratiqués les adhérents qui votaient les décisions que prenait le parti lors de leur congrès jusqu’au suivant élisaient souvent ce qu’il pensaient les plus à mème à occuper des fonctions d’administrations et de direction. je ne vois pas en quoi cela est antidémocratique et font des partis des partis d’aristocrates. à peut être tu veux dire qu’au fil du temps les citoyens par égoïsme ont abandonné les partis généralement toujours avec une bonne raison circonstancielle qu’ils généralisaient, comme tous pourris. et ont laissé les chaises vide qu se sont empresses de prendre ceux qui avaient compris que l’on faisaient une carrière politique en adhérents à un parti. tu vois ce n’était pas si dur à développer.
              le peuple disposant de la souveraineté, il ne t’as pas échappé que la démocratie directe se trouve confronté à la loi du nombre. tous les jours il y a des milliers de décisions sont prises et l’on ne peut sérieusement demander à 46 millions d’électeurs de les examiner. nous nous sommes donc répartie les tâches réservant la démocratie directe à quelques situations référendaires, qui ne sont pas limités.ce sont donc des députés qui sont élus pour faire des propositions de lois et quand le président (fonction qu’il faut supprimer) forme son gouvernement il fait des projets de lois.
              qui peut faire des propositions de lois, tout citoyen en s’adressant à son députés où au gouvernement, mais bien entendu cela reste soumis à la décision arbitraires du député, il ne peut donc pas y avoir de mandat impératif. les citoyens ne sont pas obligés de choisir un député sur son programme, il peut le faire pour ses beaux yeux, pour sa notoriété etc.
              face à cet arbitraire, comment font les citoyens pour faire entendre leurs propositions. il forment une association qui s’appelle un parti politique puisque son objectif est de faire transformer des opinions en lois. les partis sur la base de l’opinion de leurs adhérents rédigent donc un programme politique qui est la représentation de l’acceptation de la majorité d’entre eux. et pour le réaliser ils désignent des candidats aux élections, sans que cela constitue un privilège puisque tout citoyen peut se présenter.

              tenir ses engagements programmatiques me parait naturel quand l’on s’engage dessus, ce qui l’est moins c’est de révoquer ceux qui ne les tiennent pas. cela n’est que de l’enfantillage. nous ne sommes pas seul au monde et en démocratie il existe une opposition qui naturellement représente les opinions des autres, plus les association de défense des intérêts particuliers. à cela il faut ajouter que du moment où un programme est élaboré et sa réalisation des paramètres ont pu changer et cela demande donc des ajustements.
              cette sanction conduirait à des stupidités. que les élus justifient leurs renoncements programmatiques me semble plus judicieux et donc au électeurs d’apprécier.

              ces dernières années le vote blanc ou l’abstention sont des positionnent politiques de rejet ou contestation. il ne peuvent en aucun cas être pris comme précisant l’opinion de celui qui vote ou s’abstient, il peut y a voir autant de raison que de citoyens.c’est autre chose que de dire si au cours d’une élection le quorum n’est pas atteint par des votes valablement exprimés, blanc compris ; alors l’on ne peut valider le résultat et l’on recommence.
              élire un président ou un parlement qui ne recueillent pas la majorité des inscrit plus un n’est pas démocratique, puisque l’on confie la puissance publique à une minorité.
               mon beau frère est mongolien et il vote imagine s’il est tiré au sort, l’on va faire quoi une liste de tous ceux qui ne peuvent l’être. il faut que celui qui assume des responsabilité politique le désire, tous ne sont pas des carriéristes, et ce n’est pas parce que il y en a qu’il faut généraliser. oui ils se font élire parce que la soupe et bonne, l’on en crève de faire de la politique autours de ses niaiseries qui sont la coqueluche du FN je ne dis pas que tu est FN.

              actuellement notre société scie la branche sur laquelle repose la démocratie c’est à dire les lieux ou les citoyens se rendent pour se faire entendre et décider de leur avenir.
              dans ton article tu stigmatise les partis et tu les recrée avec une autre appellation.
              cordialement ddacoudre.over-blog.com.


              • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 03:05

                @ddacoudre

                Le vote des femmes ne suffit pas à faire une « démocratie pleine et entière ». C’est la souveraineté de la population, c’est-à-dire que la population décide de la politique, qui fait la démocratie. Nous sommes dans une aristocratie élective où les élus ont la souveraineté.

                Le vote des femmes est aussi apparu dans des pays qui n’ont pas eu la guerre ; je ne connais pas de pays où seuls les hommes votent.

                J’ai été adhérent une année à un parti, autour des élections législatives de 1997, dans le même parti où Luc-Laurent qui est intervenu plus haut était alors candidat.

                Sur l’aristocratie (comme sur la démocratie), tu te soumets à la novlangue. Les partis sont aristocratiques car ce sont des écuries de leurs champions ; ce ne sont pas les adhérents qui font les programmes, ni qui choisissent tous les candidats, ni n’imposent que leurs élus doivent exécuter les votes des adhérents (lire Simone Weil dans sa Note sur la suppression générale des partis politiques).

                Le peuple ne dispose pas de la souveraineté.

                Oui, la démocratie est confrontée au nombre : c’est pourquoi d’Aristote à Montesquieu en passant par Spinoza, la démocratie était définie par des assemblées tirées au sort (et non élues : là ce sont des aristocraties).

                Nous ne nous sommes pas répartis les tâches : les politiciens se sont accaparées les tâches, et les référendums (plutôt des plébiscites d’ailleurs) sont extrêmement rares, jamais d’initiative populaire, et trahis si le résultat déplait à l’oligarchie.

                Le président et son gouvernement sont censés appartenir au pouvoir exécutif. Qu’est-ce qui justifie qu’ils fassent des projets de loi, sinon un aspect monarchique qui ôte aux quelques centaines de parlementaires laquais de parlementer, de légiférer ?

                Tu écris que les députés sont élus pour faire des propositions de lois, puis que tout citoyen peut faire des propositions de loi. J’ai l’impression que tu adhères à la boutade de Woody Allen : « La dictature, c’est ferme ta gueule. La démocratie, c’est cause toujours. ». Quelles lois connais-tu venant de citoyens allant à la permanence de leurs députés ? Par contre, beaucoup de lois sont rédigées par de riches lobbies, qui financent ces politiciens laquais.

                Tenir ses engagements programmatiques te parait naturel, mais les politiciens ont mis dans la Constitution qu’ils peuvent faire le contraire de leur programme (article 27 : « Tout mandat impératif est nul », et donc les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent...).

                Il est normal de révoquer les traîtres qui ne tiennent pas leurs engagements. En démocratie, c’est aux citoyens informés de décider s’ils veulent maintenir ou renoncer à leurs précédentes décisions selon la conjecture.

                Certes le vote blanc et l’abstention ne précisent pas l’opinion du citoyen, c’est pourquoi je milite pour un rassemblement démocratique positif, plutôt que toute attitude négative stérile (abstention ou vote blanc). Par contre, chaque citoyen en valant un autre, je voudrais que les résultats des votes incluent tous les citoyens, et donc les pourcentages de votes blancs et d’abstentions.

                Tu parles de quorum qui ferait recommencer l’élection mais cela n’existe pas actuellement : les politiciens ont fait la constitution pour eux et ne sont pas masochistes. De fait, les candidats gagnent très souvent les élections avec une minorité de voix parmi les inscrits.

                En démocratie, tout citoyen tiré au sort pourrait faire partie d’une assemblée, et ce n’est pas le fait qu’il y ait un mongolien parmi un millier de députés qui va perturber les choses. Au contraire, il est intéressant qu’il y a dans les assemblées des handicapés et autres désavantagés (plutôt que des majorités écrasantes de nantis), afin que soient prises en compte les difficultés de ceux qui souffrent le plus.

                Ensuite, il est cohérent de devenir citoyen si on est apte à faire des choix. Je suis contre la citoyenneté automatique à 18 ans, alors qu’on peut être apte avant, et je suis pour un petit examen de connaissances citoyennes (comme le code de la route) et un engagement à certains devoirs (comme celui de devoir accepté d’être tiré au sort pour une assemblée ou pour un jury de tribunal), qui constitue l’accès à la citoyenneté.

                Sans doute tous les politiciens ne sont pas carriéristes, mais il faut généraliser, car ce sont généralement les plus carriéristes qui accèdent aux plus hauts mandats (pense aux derniers présidents de la France).

                Sur quels lieux se rendent les citoyens pour se faire entendre et décider de leur avenir ? La rue ? L’isoloir ? En quoi notre société scierait ces branches ? En quoi ce serait une démocratie ?

                Avec quelle autre appellation je recréerais les partis comme tu le prétends ? Je suis pour leur suppression avec l’instauration de la démocratie.


              • Lucadeparis Lucadeparis 1er décembre 2016 03:07

                @ddacoudre

                Dans la page que tu as mise en lien, dans l’article « Le reniement de son pouvoir. » (28 novembre 2016),  tu écris que « les citoyens ont abandonné leur pouvoir régalien de battre monnaie au profit des banques », et qu’« ils ont abandonné au profit de banques indépendantes du pouvoir politique pour créer de la monnaie dans le cadre de la loi qu’ont voté les citoyens ». Mais non, jamais les citoyens n’ont décidé cela. Trouve-moi la loi votée et son référendum où il y aurait eu un tel abandon de souveraineté, expliqué dans des débats avec iségorie (égalité du temps médiatique entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre).

                Tu précises que « C’est le peuple qui en a décidé ainsi en 1973 ». Ah bon ? Quel jour ? Il n’y a eu que neuf référendums en France ces 58 dernières années, dont aucun en 1973.

                Tu écris qu’« Il y en a assez de dire par des raccourcis c’est VGE, Mitterrand, c’est la majorité du peuple qui a voté pour qu’il le fasse ». Non, la majorité du peuple n’a pas voté pour qu’il le fasse. C’est comme si tu disais que chaque électeur de Mitterrand au second tour de 1981 approuvait les 110 propositions choisies par Mitterrand (qui était souverain). Il a pu voter pour lui en en désapprouvant des dizaines, mais désapprouvait encore plus celles de VGE ou son bilan. Tant qu’il n’y a pas de référendum démocratique sur une proposition (avec iségorie), il est malhonnête d’incriminer la population. En plus, les deux partis de l’alternance unique*, sont toujours d’accord sur ces fondements de création monétaire confisquée où le peuple est tenu dans l’ignorance par la ploutocratie banquière qui finance les politiciens et les médias dominants. « L’infantilisation » que tu invoques est organisée par eux. Par exemple, pourtant très intéressé par la politique et les choses cachées, je n’ai appris qu’à 38 ans, fin 2008 ans, cette arnaque de la création monétaire.

                Tu renies plus heureusement ton discours digne de Boris Vian lorsqu’il plaisante en écrivant que « Le lampiste est le vrai coupable », lorsque tu concèdes qu’« Il est vrai que l’impôt relève d’une pratique monarchique  ». Tires-en des conséquences cohérentes.

                 

                Plus loin, tu manques encore de cohérence lorsque tu écris que « Le vote des primaires de la droite en est un exemple, des citoyens pour la première fois dans l’histoire sociale ont voté pour un programme qui prévoit l’augmentation du temps de travail ».

                C’est la première fois qu’il y a en France une élection primaire de droite, il est donc logique que le quinzième d’électeurs (des retraités, des employeurs, etc.) de cette population, réduite au départ, et qui est pour ces idées, soit majoritaire pour la première fois.

                * « Comme chacun peut le constater, là où les sociétés totalitaires s’en tenaient au principe simpliste, et coûteux en vies humaines, du partiunique, le capitalisme contemporain lui a substitué, avec infiniment plus d’élégance (et d’efficacité), celui de l’alternanceunique. » (Jean-Claude Michéa, L’Empire du moindre mal. Essai sur la civilisation libérale, Climats, 2007 p. 125,Flammarion, Champs Essais 2010 p. 122).


              • ddacoudre ddacoudre 1er décembre 2016 04:50

                @Lucadeparis

                46 millions d’inscrits égale 46 millions de vie singulière ou chacun voit l’existence à partir de l’endroit ou il pose ses pieds et que personne d’autre que lui même peut mettre à sa place tant qu’il y est. S’il change de place celui qui viendra mettre ses pieds à sa place ne verra pas la même chose que lui parce qu’il est un autre et qu’entre temps son environnement à changé. Deux hommes qui se font face ne voient pas le même monde, d’une part parce que chacun ignore le monde qu’il a dans son dos et chacun voient ce que l’autre ignore, et le temps que chacun se retourne le monde aura changé et il perdront de vue celui qu’il regarder pour n’en conserver que des souvenirs plus ou moins distordus. il faut donc dans une société sédentarisé et vivant dans la concentration sur des espaces réduit qu’il fluidifient leurs existences et se donnent des perceptives de coexistences.
                la question est donc quelle part de sa vison singulière chacun va abandonner pour trouver une vison commune ou collective à fait de poursuivre un intérêt commun dans lequel chacun trouvera une place pour sa singularité, qui n’est autre que le résultat d’une éducation dans un environnement spécifique et ou ce sont les autres qui lui disent qui il est avant de pouvoir suivant ses rencontres, son apprentissage, et ses déplacements remodeler le tout pour s’adapter en permanence. Pour faire une analogie, c’est comme si le monde était un puzzle et que chaque humain en soit une pièce.. il serait donc impossible à un homme de pouvoir voir ou lire l’image globale à laquelle il concours par sa propre existence. et si jamais il pouvait se situer au dessus, cette image serait en permanente évolution car chaque pièce change de forme ou de couleur ou de représentation pour donner la représentation d’un nouveau monde. c’est cela la démocratie quelque chose que l’on ne peut pas saisir. alors l’on s’organise comme l’on peut pour permettre a chacun d’exprimer son opinion sur laquelle il devra mettre un bémol. en 1958 les citoyens ont choisit la V république, bien évidement certain étaient contre, mais c’est dans ce cadre que se sont prise toutes les décisions depuis lors. et tout ceux qui ont participé aux élections pour dégager une majorité sont coresponsables de toutes les décisions qui ont été prise., mêmes celles les appliqué par le 49-3, puisque depuis lors ils n’ont pas abrogé cet article. dans n’importe lequel des congrès qui regroupent des adhérents avec pouvoir décisionnaire, il y a une organisation pour permettre que sortent des décisions, ils ne sont pas fait au petit bonheur la chance..les responsables administratifs élaborent des propositions toutes soumises à des commissions d’accès libre ou chaque adhérent peut choisir le thème qu’il veut débattre, cela est une restriction puisqu’il ne peuvent être dans toute. pour palier à cela lorsque le rapporteur présente la proposition soumise au vote des congressistes chaque adhérent qui ’était pas dans la dite commission peut proposer un amendement qui est soumis au vote des congressistes. quand des congrès réunissent de milliers de personnes j’ai rarement vue chacune d’elles demander la parole. en fait la singularité de chacun ne s’exprime jamais, parce que c’est impossible. j’ai ben dit ne s’exprime jamais, bien qu’elle existe de fait.
                un point sur les jurés, ils sont guidés par le président sinon il n’en ressortirait « rien ». en politique ils le sont par les fonctionnaires et tous les cabinets à doc, c’est administratif disposent donc d’un pouvoir lié à leurs savoirs,les élus généralement prennent la décision politique, et l’expérience fait que les choix politiques peuvent prévaloir sur les choix administratifs, imagine un citoyen qui tiré au sort doit exercer un mandat qu’il n’a pas désiré, que fera t(il si ce n’est de suivre ceux qui détiennent le savoir. c’est le cas fréquent dans les petites municipalités où celui qui a le pouvoir en fait et le secrétaire de mairie.
                un dernier point dans le pays existe l’opposition rien n’interdit les opposant d’inverser es lois qu’il ne leur conviennent pas, ’est le rapport de force et il est bien évident que l’opposition ne peut pas toujours l’emporter sinon c’est elle qui serait la majorité.
                la seule chose qui me gène dans ton opinion c’est de parler de la majorité du peuple. le peuple vote aujourd’hui par délégation s’il faisait un vote direct cela changerait quoi s’il n’est pas en mesure de comprendre la complexité de son monde. ça changerait quoi s’il ne remet pas en cause l’organisation capitaliste du travail qui structure toutes les singularités. qui empêche le peuple qui est à 92% opposé au capitalisme de voter pour le NPA où autre parti anti capitaliste.
                penses tu que le vote direct changerait cela. si l’on avait fait voter le peuple il n’y aurait eu ni IVG ni fin de la peine de mort. je suis anticapitaliste et libéral humaniste et je considère que la guerre est un crime contre l’humanité, crois-tu que le vote et le tirage au sort apporterait cela.
                si je suis opposé à la V république c’est parce que elle n’assure pas la représentation des opinions plurielle des citoyens à l’assemblé et qu’il n’y a pas de raisons d’avoir un président à la place d’un roi pour y opposer le parlement ou en faire son godillot.
                http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Du-rat-a-moi-7607770.html
                http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Le-capitalometre-8441227.html
                cordialement.

                r


              • gogoRat gogoRat 1er décembre 2016 14:15

                 à la lecture de cet article et contributions de qualité, témoignant de réels efforts actifs, et qui me paraissent sincères, j’ai déjà une foultitude de critiques à développer, que j’espère constructives, et je l’avoue, dans la perspective de suggérer encore et toujours une même piste ...

                Commençons, au hasard, par ce propos, basé sur un constat tangible actuel :

                • ’ces dernières années le vote blanc ou l’abstention sont des positionnements politiques de rejet ou contestation. (1)
                  il ne peuvent en aucun cas être pris comme précisant l’opinion de celui qui vote ou s’abstient (2) ,
                  il peut y avoir autant de raisons que de citoyens. (3)
                  c’est autre chose que de dire si au cours d’une élection le quorum n’est pas atteint par des votes valablement exprimés, blanc compris ; alors l’on ne peut valider le résultat et l’on recommence’ (4)

                (1)  : pourquoi écarter l’interprétation ou hypothèse de boycott du système de légitimation imposé ?

                (2) : qui peut connaître toutes les subtilités de tous les raisonnements imaginables (et probablement développés dans au moins une autre tête que celui qui parle) ?
                 Le boycott n’est-il pas une façon (paradoxale, sans doute, mais - à y réfléchir ...) la seule façon de préciser son impossibilité à préciser son opinion ? !!

                (3) : et, dans une vie de différences complémentaires libres, faisant la richesse de la vie nombreuse et multiple, c’est même à espérer fortement !

                (4) : mais alors le ’on’ qui recommence, recommence confiné dans sa bulle, ignorant et voulant continuer à ignorer ce que les ’protestataires’ ou les boycotteurs ont envie de pouvoir exprimer !
                 C’est ainsi que lorsque la bulle finit par être constituée de moins de 50% de la population, l’Ordre qui en sort ... ridiculement, ’fait désordre’  !!




                • ddacoudre ddacoudre 1er décembre 2016 19:00

                  @gogoRat

                  je comprend ton raisonnement.devant la faiblesse constaté de la désyndicalisation, en 1988 au cours d’une assemblé j’ai proposer que le boycott des produits d’une entreprise devienne un moyen de pression, je dois reconnaitre que ce fut un fiasco.
                  la cinquième république à été conçu pour que le pouvoir ne reste jamais vacant. si mes souvenir sont bons je ne vérifie pas avec 10% d’inscrits qui se prononcent un prédisent ou une assemblé peut être élu si le candidats atteint plus de 50% des votants. le boycott que tu proposes dans l’intention c’est une solution y parvenir est une autre paire de manche.
                  a moins de 50% de vote valablement exprimé ce n’est plus un choix démocratique. la démocratie n’est pas un choix libre c’est un choix imposé par la lutte. il y a donc la nécessité de contraindre les citoyens à se positionner. j’ai eu l’occasion d’écrire qu’il y avait en France prés de 400 partis, l’on ne me fera pas croire qu’aucun ne convient aux citoyens. mais je ne suis ni pour obliger pr la loi le vote ni obliger d’être élu par un tirage au sort. chacun doit pouvoir choisir. la contrainte que je prône est donc éducative.
                   cordialement.ddacoudre.over-blog.com.


                • gogoRat gogoRat 2 décembre 2016 00:34

                  @ddacoudre

                   Pas d’accord, en tous cas sur le point suivant :
                  ’ il y a donc la nécessité de contraindre les citoyens à se positionner. j’ai eu l’occasion d’écrire qu’il y avait en France prés de 400 partis, l’on ne me fera pas croire qu’aucun ne convient aux citoyens. mais je ne suis ni pour obliger pr la loi le vote ni obliger d’être élu par un tirage au sort. ’

                   D’abord, s’il y a contrainte, il est oiseux de prétendre parler de vote ! Sans liberté de choisir, en langage honnête (a fortiori en démocratie), impossible de faire gober la mascarade d’un choix !

                  D’autant plus que le premier des choix que réalise tout votant (y compris ’blanc’) est, bien sûr, celui de voter, c’est à dire de cautionner le système très particulier de scrutin en vigueur. (Et il faut savoir que beaucoup d’autres systèmes de scrutin sont connus, et que bien plus encore sont possibles, et que le choix du système se scrutin peut être déterminant pour favoriser un candidat/réponse !)
                   
                   Boycotter le système de scrutin est d’une portée (d’une abstraction) beaucoup plus haute que de se contenter de boycotter tous les candidats en lice.

                   Si l’on s’en tient au rejet des candidats, il reste tout de même tout à fait plausible ; et même très naturel qu’aucun de 400 candidats ne conviennent à un très grand nombre d’électeurs ! Et surtout lorsqu’il est de notoriété publique que seulement une poignée d’entre eux ont une probabilité raisonnable d’être élus . Car, même si vous vous astreignez à préférer un poulain, celui-ci a toutes les chances de ne pas figurer parmi cette poignée ... et vous aurez alors toutes les chances de cautionner, par votre vote, un des favoris dont vous ne voulez absolument pas : ce qui est assez nigaud !
                   
                   D’où l’idée de pondérer non pas nos acceptations ou tolérances de candidats à nous incarner, mais, beaucoup plus naturellement, chaque idée/proposition/doléance qui nous intéresse vraiment, et rien de plus ...
                   Quand tout le monde saura ce que souhaite vraiment chacun à tout instant, même les dictateur ne pourront plus dicter (énoncer des diktats) dans notre dos !


                • Albert123 1er décembre 2016 18:09

                  « La parité sexuelle obligatoire des candidatures »


                  qui a amenée :

                  Marine Lepen,
                  Nadine Morano,
                  Roselyne Bachelot ; 
                  NKM,
                  Cécile Duflot, 
                  Najat Valleau Belkacem
                  Fleur Pellerin
                  Aurélie Fillepetti,
                  Emmanuelle Cosse,
                  ...

                  a vrai dire j’aie beau chercher, le fait de rendre la parité obligatoire n’amène rien au français, 

                  elle permet par contre à certains de mater des gambettes et à certaines de se livrer à des charges féministes à l’AN tout aussi inutiles pour le peuple français.

                  le problème vient surtout du caractère et de la personnalité de ceux qui ont l’envie d’accéder au pouvoir, le fait de rajouter une paire de nichons et un vagin à un homme politique fait peut être plaisir à DSK et co mais pour le peuple ça ne change absolument rien.



                  • ddacoudre ddacoudre 1er décembre 2016 19:12

                    @Albert123

                    bonjour je ne crois pas que dans notre histoire humaine l’homme est machiste, en France particulièrement l’on pensait que la femme était intellectuellement inférieure, il suffit de lire le code civil de l’époque napoléonienne et les lois qui l’ont précédé. c’est donc une bonne chose car l’homme n’aurait jamais fait une place aux femmes. elle se sont toujours battu pour exister à égalité de droit et de devoir politique. mais je reste d’accord avec le fait qu’il faut qu’elle le veuillent.si tu est un temps soit peut observateur tu remarquera alors que les femmes quand elles occupent un poste à responsabilité ou une fonction et autre elles cherchent toujours à être plus performantes que les hommes pour leur ressembler, elles en arrivent même à renier leur condition féminine, car les hommes ne tolèrent pas qu’elle puissent être handicapé par leur féminité. (et je t’en parle en connaissance de cause pour avoir négocié en 1974 l’amélioration des condition de la femme au travail) dans ce cas je suis d’accord avec toi des femmes hommes cela n’apporte rien de plus.
                    cordialement.


                  • Lucadeparis Lucadeparis 2 décembre 2016 08:59

                    @Albert123
                    Que je sache, les femmes que vous mentionnez n’ont pas été tirées au sort mais sont issues de la même classe politique des partis.
                    En démocratie, le tirage au sort amènera à peu près autant de femmes que d’hommes dans les assemblées, ce que devrait déjà faire la parité obligatoire, mais ne le fait d’ailleurs pas (cherchez l’erreur).
                    Dans les réunions politiques, vous verrez une large majorité d’hommes. La parité obligatoire est déjà un petit pas vers la démocratisation.


                  • Lucadeparis Lucadeparis 2 décembre 2016 07:34
                    Y a-t-il une iségorie entre ceux qui étaient pour et ceux qui étaient contre ? Non. La population a-t-elle pu voter les différents articles indépendamment ? Non. C’était plutôt un plébiscite qu’un référendum. Comment les citoyens pourraient-ils abroger l’article 49-3 ? Y a-t-il déjà eu un référendum d’initiative citoyenne en France ? Non, jamais. Comment les citoyens de 2016 seraient-ils autant responsables que ceux de 1958, alors qu’ils n’ont pas pu voter ? Les tirés au sort d’une assemblées ont le temps dégagé pour s’informer et rédiger les textes qui seront soumis aux référendums. Nous pouvons être des millions à approuver ou désapprouver, mais pas des millions à rédiger. Le tirage au sort est une technique économique pour représenter statistiquement une population. Vous écrivez que « les élus généralement prennent la décision politique » : c’est bien eux qui ont la souveraineté, puisque ce sont eux qui décident, et c’est ce qui fait que nous sommes dans une aristocratie élective, pas une démocratie.Vous écrivez que « dans les petites municipalités [...] celui qui a le pouvoir en fait et le secrétaire de mairie » :cela s’appelle la bureaucratie, la technocratie, mais pas la démocratie. A propos de l’opposition, j’ai l’impression que vous n’avez pas tenu compte de l’argument de l’alternance unique, de la fausse opposition, les deux partis dominants étant tacitement d’accord sur ce qui est le plus important pour la ploutocratie, en particulier la création monétaire par les banques privées. Vous êtes conscient de cette arnaque et c’est la découverte de celle-ci qui m’a fait devenir démocrate. Combien de Français sont informés de cela ? Qui a compris l’article 104 lors du traité de Maastricht, ou de l’article correspondant dans le traité de 2005 ? Pas moi, et si j’avais su et non pas été désinformé par la médiatisation dominante (sans iségorie donc), j’aurais voté contre.En démocratie, le vote direct aussi ne suffit : un souveraineté populaire pleine implique que la médiatisation n’est pas confisquée par les plus riches et les maîtres de l’État, mais qu’il y ait un véritable service public d’information, maîtrisé par la population. Dans ce cas, on ignore après des débats équitables, les résultats de tout référendum, qui n’a rien à voir avec des sondages auprès de citoyens non préparés.Sur le résultat des partis aux élections, on sait que l’exposition médiatique et les finances des partis ont une importance considérable.La plus parfaite représentation plurielle des opinions plurielles des citoyens aux assemblées se fait par représentation statistique par tirage au sort (voire par panel représentatif).D’autre part, les citoyens anticapitalistes ne veulent pas tous le pack du NPA, par exemple la destruction de diverses traditions, et l’ouverture totale des frontières, qui est aussi ce que veut le capitalisme (lire Jean-Claude Michéa à ce propos).

                     


                    • gogoRat gogoRat 2 décembre 2016 09:11

                      @Lucadeparis

                      iségorie ? (ἡ ἰσηγορία) : c’est l’égalité de parole

                       Merci pour ce mot qui désigne la visée centrale de la piste de technique démocratique que je privilégie !
                      (une reconnaissance officielle d’un égal poids d’expression publique attribué à chaque citoyen-français (ie : en âge d’assumer son expression publique autant que les lois officielles en vigueur).
                       Chacun pouvant à tout instant réajuster cette expression publique qu’il a la responsabilité morale d’assumer personnellement
                       - ... )

                       En effet, lorsqu’on a constaté et compris que le pouvoir politique est en fait celui de parler officiellement à tous (cf diktat), on sait que la chose publique est basée sur l’officialisation de mots.

                       Pour atteindre l’objectif démocratique, le pouvoir du peuple, il faut donc (et il suffit quasiment) de partager entre tous les citoyens le pouvoir d’accès à la diffusion des mots officialisés.
                       D’où cette idée d’un égal poids d’expression publique officialisée ... qui est bien plus que le pouvoir de répondre OUI ou NON à un ’référendum’ quand on daigne nous l’imposer, ou de désigner périodiquement un élu  !

                       L’idée du référendum est théoriquement séduisante (pour constituer une assemblée peut-être ; sans doute pas pour désigner un représentant), mais pour que sa mise en pratique reste cohérent avec la vertu démocratique escomptée, encore faudrait-il bien calculer la fréquence des tirages au sort, et l’effectif de l’assemblée en fonction du nombre de citoyens ! ...

                      Quant à l’idée que
                      Nous pouvons être des millions à approuver ou désapprouver, mais pas des millions à rédiger.
                       j’espère bien qu’un jour un contre-exemple saura invalider cette conjecture : nous disposons déjà de tout l’outillage informatique pour surmonter cette difficulté. Ne manquent que la volonté et une réelle ambition démocratique pour y arriver !

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