Quel premier(e) Ministre, entre une « François Pinon » et exigences budgétaires ?
Dans Le journal« le Causeur » qui cite le film d’Edouard Molinaro l’« Emmerdeur », où « François Pignon « , personnage falot et collant, mais sympathique est comparé à Lucie Castets, cette énarque première ministrable auto-proclamée par la bienveillance du NFP, qui tel « François Pinon », mais plus ambitieuse et peu désirée hors ce groupe de partis politiques, s’accroche aux basques d’E. Macron.
Prétextant la « victoire » du NFP aux législatives, Lucie Castets, énarque de gauche, essaie depuis quelques semaines de s’imposer comme Première ministre de la France.
Alors qu’elle n’a aucun état de service Ministériel à faire valoir pour le justifier et surtout le mériter, Lucie Castets se réclame donc de la coalition de partis politiques dominée au sein du NFP par LFI de Jean-Luc Mélenchon Mélenchon, lequel avec ses ami(e)s de LFI ne cachent pas leurs relents anti-Juif pour ne pas dire antisémite. Bien que le NFP, malgré quelques divisions ponctuelles en son sein, soit arrivé en tête au second tour des élections législatives, Première Ministre elle ne disposerait vraiment pas de majorité viable, tant pour faire passer certaines de ses propositions de loi que de prendre le risque permanent s’avoir une épée de Damoclès sur la tête avec le risque permanent de la motion de censure...
Malgré une avance de 27 sièges de député(e)s sur le camp Présidentiel et 51 sur le RN et ses alliés, Emmanuel Macron considère toujours que « personne » n’a remporté le scrutin, ce qui est exact, il suffit de rappeler les résultats avec la composition des groupes politique à l’Assemblée Nationale résultant du second tour de l’élection législative : NFP et apparentés 193 député(e)s, camp Présidentiel 166 député(e)s, RN/LR et ses alliés 142 député(e)s, LR 47 député(e)s, LIOT 21 député(e)s. Non inscrits 8 député(e)s. Soit un total de 577 députée(e)s dont la majorité absolue est de 289.
Rien ne conduit donc le Président de la république à ouvrir les portes de Matignon à l’énarque haute fonctionnaire, porte-drapeau du NFP. et bien que reçu à l’Elysée avec les chefs de parti, rien n’indique que cela se produise…Ce n’est pas l’annonce faite par des parlementaires de LFI d’envisager une procédure de destitution du Président de la République qui changera quoi que ce soit, il suffit de se référer à l’article 8 de la Constitution, seul le président de la république décide de la nomination d’un(e) Premier(e) Ministre et il n’y a aucun délai d’imposer pour sa proclamation. Il suffit de lire cet article 8 : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions ».
Ils ont beau maintenir la pression sur Emmanuel Macron, et Lucie Castets jouer la " François Pinon" de Matignon, plus les jours passent, plus les responsables du Nouveau Front populaire (NFP) devraient commencer à douter que la nomination de Lucie Castets comme première ministre est de moins en moins probable. A cet effet, Interrogé par la presse, probablement par clairvoyance, Fabien Roussel du PC ne déclare-il pas que « ce n’est pas le nom qui est important mais le programme »… Lentement, la résignation gagne du terrain à gauche, et nombreux pensent déjà que le futur premier ministre sera issu d’une coalition entre la Macronie et la Droite, avec un soutien tacite du RN. « C’est le cauchemar qui se profile », s’inquiète une députée des Verts. Toutefois, cela n’empêche pas l’ambitieuse Lucie Castets, dans un rôle à la « François Pinon » du film d’Edouard Molinaro l’« Emmerdeur », de poursuivre sa campagne de terrain en se collant aux basques d’Emmanuel Macron, pour faire pression, afin de s’imposer comme la prochaine Première Ministre…
Emmanuel Macron n’a guère de soucis à se faire pour une éventuelle destitution, du moins par la procédure envisagée par LFI
Quand LFI envisage une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, selon les dispositions de l’article 68 de la Constitution qui précise en son premier alinéa « Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour »...Non seulement on ne voit pas en quoi le Président de la République aurait manqué à ses devoirs parce qu’il n’aurait pas déjà désigné la Première Ministre que Jean-Luc Mélenchon aurait adoubé comme il en a le droit d’après l’article 8 de la Constitution, un comble ! Mais de plus, cela ne devrait pas encourager à la nomination de la représentante du NFP. Que pensent le PS, les Verts et le PC des intentions de destitution du Président de la République par LFI, approuvent-ils ? Dans le cas contraire qu’attendent- ils pour se démarquer de LFI et de son « encombrant » Jean-Luc Mélenchon ? La faible survie politique du PS en dépend, mais vu l’attitude de son leader Olivier Faure à l’égard de LFI et surtout Mélenchon, il n’y a pas grand-chose à espérer de coté là pour le plus grand désarroi d’une partie des militants Socialistes...
Si la gouvernance du pays lui était accordé, le NFP, bien qu’arrivé en tête au second tour de l’élection législative, ne dispose pas de la majorité, même relative suffisante pour faire passer des projets ou propositions de loi et on ne voit pas comment il pourrait faire « appliquer son programme, rien que son programme, tout son programme » sans le soutien d’autres principales formations politiques, en particulier celles du RN ou du camp présidentiel. Même si LR, LIOT et les 8 non inscrits les soutenaient indirectement en refusant de voter une motion de censure, ce qui par ailleurs est fort improbable, ce ne serait pas suffisant.
Et si par stratégie, pour casser les alliances au sein du NFP, en Machiavel, Emmanuel Macron désignait Lucie Castes ou une autre personnalité du NFP ? Mais attention !
Se référant aux déclarations de Marine Le Pen, de responsables LR, Liot, ou ceux du camp Présidentiel, il n’est pas interdit d’imaginer que finalement la stratégie à la Machiavel d’Emmanuel Macron, persuadé qu’une nomination de Lucie Castets ou d’une autre personnalité issue du NFP ne résisterait pas à une motion de censure immédiate ou à court terme, contre toute attente, à l’issue des rencontre avec les dirigeants des partis politiques le 23 Août il déciderait de nommer à la tête du gouvernement, soit de nommer Lucie Castets ou un(e) autre représentant(e) du NFP. Mais attention ! ce type de stratégie présente des risques auquel Emmanuel Macron devrait y réfléchir à deux fois avant de rejouer une nouvelle fois à « la roulette Russe »...
Mais si telle était l’option choisie, le Président de la république ne devrait pas ignorer que les dirigeants politiques sont les spécialistes de déclaration du « dire où ensuite « le faire » peut être totalement différent du « le dire » … Marine Le Pen et le RN, mais aussi d’autres à gauche, tel Jean-Luc Mélenchon, n’ont qu’un objectif, favoriser le chaos à la fois institutionnel et dans la rue pour contraindre Emmanuel Macron à la démission. Ils pourraient compter sur le soutien et les services d’un certain Wladimir Poutine qui ne souhaite pas que du plaisir au Président de la République Française à cause du soutien financier et militaire de la France à l’Ukraine. Ce qui signifierait que non seulement il n’y aurait pas de motion de censure, le RN voterait même les projets de lois présentés par le gouvernement du NFP, aussi bien celles concernant le « pouvoir d’achat », les retraites, la construction très importante de logements au détriment de la rénovation des 1,5 millions délaissés ou en cours de désaffection, ou encore l’augmentation du nombre de fonctionnaires dans les différents services administratifs de l’État et de la fonction publique, bien que non indispensables dans les cabinets de certains élu(e)s, notamment dans les collectivités territoriales, sans se soucier d’une dette de près de 3200 milliards d’euros … Ainsi les effets de « l’application du programme, rien que le programme, tout le programme » conduisant à une situation telle que l’a connu la Grèce, avec les conséquences que l’on peut imaginer de chaos sociétal par la violence dans la rue… Ce qui contraindrait inévitablement Emmanuel Macron à convoquer le peuple Français à une élection Présidentielle anticipée, pour le plus grand plaisir de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon...
A propos du logement qui reste un problème majeur dans le pays du fait d’une croissance constante de la démographie, même si celle-ci faiblit
Le nombre de logements vacants ne cesse d’augmenter depuis le milieu des années 2000. L’Insee en compte trois millions en 2023, contre 1,9 million il y a 20 ans : une hausse de plus de 50 %. Leur part dans l’ensemble du parc de logements est passée de 6 à 8 % du milieu des années 2000 au milieu des années 2010, puis s’est stabilisée depuis.
Pour l’Insee, la définition d’un logement vacant est un logement non occupé, mais destiné à l’usage d’habitation. Trois millions de logements vacants ne constituent pas trois millions de logements disponibles. Certains sont en attente de relocation ou de vente seulement depuis quelques semaines. On trouve aussi des biens trop dégradés pour être habités, des appartements de centre-ville comme des logements en milieu rural très éloignés des emplois. En moyenne, les biens vacants sont de moins bonne qualité : le taux de vacance est de 26 % dans le parc de qualité médiocre, contre 6 % dans celui des logements de catégorie « grand luxe à confortable » (données de l’enquête logement 2013 de l’Insee). Selon des spécialistes, tel On peut toutefois considérer
Il n’en demeure pas moins que le réservoir de logements inutilisés parce que leurs propriétaires ne veulent pas les louer reste considérable. Selon l’Insee, près d’un quart des logements vacants le sont depuis plus de quatre ans, soit 750 000 au total. Une bonne part de logements non occupés se situent là où le marché du logement est tendu et dont le prix des location reste donc élevé. Dans la seule ville de Paris, 129 000 logements sont concernés, selon le recensement de 2020 de l’Insee. Au total, on en compte 400 000 pour toute l’Ile-de-France, Selon l’Insee qui note que dans la capitale, le taux de vacance est supérieur à la moyenne nationale. Pour les seules villes de Bordeaux, Nice, Lyon, Lille et Marseille, l’Insee enregistre 240 000 logements inutilisés (données 2020).
Toujours selon l’Insee, cinq villes et l’agglomération parisienne regroupent à elles seules plus de 600 000 logements vacants, de quoi loger 1,2 million de personnes si on compte deux personnes par foyer. Admettons que seul un quart de ces logements soient utilisables (ce qui est très restrictif), pas moins de 400 000 personnes pourraient être logées en récupérant ces surfaces libres.
Selon Rémi Babut Chef de projet Logement, The Shift Project, il y aurait environ 1,5 million de logements délaissés ou encours de désaffection. Il est évident que la rénovation de ces logements serait beaucoup plus économique que des constructions, sans compter les économies d’espaces et permettrait de loger plus rapidement à eux seuls au moins 3 millions de personnes..
Pour conclure
En jouant sa majorité à « la roulette Russe », certes relative à l’Assemblée Nationale, mais suffisante pour pouvoir gouverner à géométrie variable au gré d’alliances par projet de loi, Emmanuel Macron n’a que deux choix possible, soit désigner un(e) représentant(e) du NFP, avec les risques que cela peut supposer, soit trouver une personnalité suffisamment consensuelle pour conduire une politique viable à géométrie variable par des alliances au gré des projets de loi et surtout éviter une motion de censure dans 11 mois et tout recommencer, en pire… Mais avec une dette de prés de 3200 milliards d’euros la mission du prochain gouvernement, quel qu’il soit, sa vie ne sera pas un long fleuve tranquille.
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