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Accueil du site > Actualités > Politique > Réforme des rythmes scolaires : Les enfants sacrifiés

Réforme des rythmes scolaires : Les enfants sacrifiés

Malgré la déconfiture des municipales, le désaveu notoire du précédent ministre de l’éducation nationale, le rejet massif de la réforme des rythmes scolaires, Hamon s’obstine, contre le peuple et le bon sens à maintenir cette réforme infanticide.

 

  1. Hamon tour de mentir

Afin de masquer à ceux qui n’ont pas encore ouvert les yeux l’impopularité, l’absurdité (scolaire, financière…) de cette réforme, Hamon, comme son prédécesseur, aligne contre-vérités, généralités vagues et statistiques biaisées.

A l’écouter : « Toutes les évaluations attestent de l’échec du fonctionnement de la semaine de 4 jours » ; « tout le monde veut de cette réforme » ; « tous les spécialistes s’accordent sur le bienfondé de celle-ci ». 1

Même mascarade que Peillon pour lequel on peut gager que loin des ministères et des responsabilités, il a trouvé un rythme qui lui convient mieux ! A ce compte et si c’est pour ne rien dire, autant se taire et plutôt que le jeu de « chaise musicale », signalons que celui de la « chaise vide » couterait moins cher aux contribuables avec moins de dommages pour les enfants ! Enfin… Détaillons !

Les évaluations, pour commencer ! Hamon déplore le niveau de ceux qui effectuent la Journée Défense et Citoyenneté, comme Peillon s’alarmait des mauvais résultats des évaluations Pisa. Conclusion : Haro sur la semaine de 4 jours, donc : La réforme des rythmes scolaires.

S’il y a une leçon à tirer après avoir pris acte de ces mauvais résultats2, c’est bien de s’inquiéter du niveau de ces deux ministres puisque pour aucun des deux publics sondés, la semaine de 4 jours n’est en cause, n’ayant été généralisée dans le primaire qu’à partir de 2008. Bref, on voit bien que les citoyens qui effectuent la JDC (ils ont entre 17 et 25 ans) sont loin d’être concernés, quant à ceux qui ont subi les évaluations Pisa (à 15 ans) en 2012 (argument massif de Peillon), le fait est encore plus risible puisqu’il s’agit précisément de ceux qui sortaient du primaire quand la semaine de 4 jours y faisait son apparition !

Voilà donc un ministre qui, comme son successeur, nous mène en bateau ! Enfin, on ne se fait plus d’illusions, après tout, on commence à connaître la chanson : « Hamon bateau, oh oh oh.. »

 

  1. Parle Hamon cul, ma tête est malade.

« Tout le monde veut de cette réforme ». Benoit HAMON

« Contre un mauvais cheval, il n’y a pas de bonne raison ».

Cholem ALEISHEM

Le désaveu cinglant aux municipales démontre notamment le rejet massif de cette réforme3. Des opportunistes à la Copé ne s’y sont pas trompés, qui en ont fait un argument choc dans leur campagne. Bien sûr, ce n’est pas la seule raison de la déroute, pourtant cette réforme est emblématique pour impacter de façon anticonstitutionnelle les budgets comme l’organisation des communes (centres de loisirs, conservatoire, et différentes associations culturelles ou sportives…) Les maires y sont majoritairement hostiles ( moins de 20% des communes ont accepté de passer à la semaine de 4 jours et demi en 2013 c’est-à-dire quand elles pouvaient le refuser malgré la carotte appétissante qu’on leur promettait). Un maire vient néanmoins de trouver une solution originale pour financer le surcout de la réforme : Fermer l’école de musique de la ville ! 4

Par ailleurs, en dépit d’une propagande sans faille, les différents sondages réalisés dévoilent le rejet massif de cette réforme inutile et ruineuse. D’après BVA, en novembre 2013, près de sept Français sur dix (69 %) se disaient favorables à une annulation de la réforme des rythmes scolaires ou à son report5. Le dernier sondage en date (mai 2014) donne 90% de votants qui souhaitent « supprimer définitivement la réforme des rythmes scolaires »6.

Il faut aussi rendre hommage aux parents d’élèves qui se sont mobilisés très tôt et le sont encore, notamment au travers de la page facebook qui permet de se rendre compte en temps réel du fiasco de cette réforme dans les communes qui s’y sont engagées et de comprendre pourquoi un journaliste la qualifie de « Crash-test sur enfant ».7

Cette réforme se fait dans l’intérêt de l’enfant nous dit-on… Parmi les enseignants qui sont passés à la semaine de 4 jours et demi, 80% estiment que « les enfants sont globalement plus fatigués qu’avant »8. D’ailleurs, l’académie de médecine, attentive aux études sérieuses qui avaient été menées, a toujours milité pour préserver la pause du mercredi et plutôt opter pour revenir au samedi matin9. Même les chronobiologistes les moins obtus, idiots utiles d’une réforme qui s’est faite sur le dos des enfants, sortent aujourd’hui de leur longue hibernation10… Où est donc « l'intérêt des enfants » dont ce sont tant gargarisés Peillon et Hamon (avant de cracher dans les orties) à persister contre vents et marrées dans le choix du mercredi ? Enfin, ce 5 mai, le nouveau décret de Hamon a été rejeté très massivement (le texte a recueilli trois voix en sa faveur, trente et un suffrages hostiles et vingt-sept abstentions) par le Conseil Supérieur de l’Education11.

Bref : Intérêt de l’enfant, écoute de la volonté de la majorité (démocratie) pas davantage que les avis des spécialistes ne sont pas les mots-clefs de cette réforme !

 

  1. En Hamon, de belles paroles mais le reniement en aval.

A l’occasion des primaires socialistes en 2011, Hamon a sorti un ouvrage dans lequel il fustige « la gauche sociale-démocrate qui se résigne à la rigueur quand elle ne la professe pas elle-même ». « La dette est illégitime », y ajoute-t-il encore. Quant à « l’équilibre des comptes à court terme : c’est une bêtise » !

Merci à Patrick Cohen de lui avoir rappelé opportunément ces beaux discours… De là, deux réactions sur le plateau. La première est celle d’un chroniqueur qui avec autant d’humour que de rigueur demande au ministre si, dans l’hypothèse où il aurait été député, il se serait abstenu (rejoignant les socialistes frondeurs) plutôt que de voter le plan Valls… L’embarras d’un Hamon bafouillant est alors savoureux…

La seconde réaction à la lecture de son ouvrage est bien entendu la sienne. Il répond en ministre de l’éducation et donc ne répond pas sur l’orientation sociale-libérale, reprenant plutôt la sempiternelle rengaine des 60000 postes créés dans l’éducation. Toutefois, peu de temps avant il évoquait le haut niveau de formation des enseignants et l’exigence inflexible qui conduit à maintenir la barre assez haute quitte à ne pas pourvoir la totalité des postes disponibles… Foutaises ! (Je vous réserve pour la suite la moyenne générale exigée pour devenir professeur des écoles dans certaines académies et ne livre ici qu’un indice : <05/20).

Que comprendre de ce baratin ? Avons-nous des classes sans enseignant ? Non, rassurez-vous, parents… Pour pallier les manques et absences l’éducation nationale préfère embaucher des contractuels (qui n’ont pas le concours et n’ont pas reçu de formation) afin notamment de ne pas les rémunérer pendant les vacances et de les maintenir ainsi dans une situation précaire… Certes, ça on le dit moins… Mais on devrait bien pouvoir débusquer un imbécile qui vous expliquera, études à l’appui, que « c’est dans l’intérêt de l’enfant »…

 

  1. Ah, mon bon Monsieur… C’est bien beau tout ça, mais que faire ?

Cette réforme est une mauvaise réforme qui n’aidera pas vos enfants et n’améliorera pas le niveau des écoliers français. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faille pas réformer l’éducation. D’ailleurs, nombre d’enseignants en signalent l’urgence.

Pour savoir quelles mesures prendre, on peut partir d’un article de Jean-Remy Gaillard qui énonce cinq propositions phares : 1- Revenir sur la réforme des rythmes scolaires, 2-Revaloriser le métier de professeur, 3-Former les personnels et non les déformer, 4-Mettre la transmission des savoirs disciplinaires au centre, 5-Restaurer l'autorité12.

Notes en marge de cet article :

-En effet, le métier d’enseignant n’attire aujourd’hui plus les foules et on le comprend. Résultat : A l’académie de Créteil, les derniers recrutés au concours le sont avec une moyenne de 4,17/2013. Est-ce vraiment ce que l’on souhaite pour les enfants ?

-« Mettre l’accent sur les disciplines » et « restaurer l’autorité » est loin d’être une mince affaire… Cela impliquerait notamment de revenir sur pas mal de postulats de la pédagogie moderne qui minent l’éducation depuis un bon nombre d’années maintenant, à commencer par l’escroquerie de la pédagogie du projet.

Quant à ceux qui ne jurent que par Saint Pisa, qu’ils se donnent donc la peine de lire sinon le rapport14, du moins le classement en entier plutôt que de se lamenter platement que la France ait perdu deux places comme on pleure sur un bourrin boiteux ! Puis qu’ils se demandent ensuite sérieusement si nous voulons que notre pays ressemble au peloton de tête de Pisa dont le grand champion est la Chine (qui revient quatre fois sur les six premiers avec Shanghai, Hong Kong, Taipei chinois et Macao).

La Chine, nouveau modèle scolaire et éducatif donc ! Allons-y… Vaille que vaille, jetons donc un oeil : « Le but affiché de la Chine est d’offrir une scolarité obligatoire durant neuf ans à chaque enfant. Pourtant, chaque année, des milliers d’enfants abandonnent l’école (…) A noter que près de deux tiers des enfants non scolarisés en Chine sont des filles. Sur l’ensemble de la population analphabète, 70 % sont des femmes (…) Les statistiques démontrent que la délinquance juvénile a tendance à augmenter en Chine (…) Les conditions de détention des mineurs sont critiquées par les ONG actives dans ce domaine, car les jeunes sont souvent détenus dans les mêmes prisons que les adultes, sans séparation aucune, contrairement à ce qui est prévu dans la CIDE. » Etc… Je laisse à ceux qui le souhaitent soin de poursuivre cette lecture.15

Mais, tous ensemble : Parents, enseignants, maires, députés ou simplement citoyens, combattons cette réforme de toutes nos forces. Car les enfants méritent que nous les défendions : Ne les laissons pas, à la faveur d’une curieuse homonymie, sacrifier au Moloch de cette réforme !

 

1- Les propos de Hamon que je cite dans cet article sont extraits de son intervention du 7 mai sur France inter et de l’échange qui s’ensuit :

http://www.franceinter.fr/emission-le-79-benoit-hamon-la-reforme-scolaire-cest-dans-linteret-de-lenfant

2- Pour savoir ce qu’évalue réellement Pisa et les enseignements à en retenir :

http://www.neoprofs.org/t69236-pisa-la-faute-a-l-ecole-ou-aux-familles-chronique-de-luc-ferry

3- Une gifle aux municipales puis, devant l’entêtement du gouvernement à ignorer le peuple, un bourre pif aux européennes. Relativement à notre sujet le résultat aux européennes est d’ailleurs doublement éloquent : Rejet du parti socialiste et de ses réformes stupides mais aussi déconvenue personnelle pour Vincent Peillon, ministre sortant (ou plutôt sorti) qui, avec 12,2%, réalise, pour notre plus grand plaisir, dans le sud-est le plus mauvais score du PS à l’échelle nationale !!!

7- https://www.facebook.com/CONTRE.LA.REFORME.SCOLAIRE?fref=ts

S’agissant des conséquences désastreuses de la réforme on peut lire l’article d’une enseignante à paris :

http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/periscolaire-a-paris-l-anti-ecole-152585

10- A l’image Claire Leconte qui « rejette en bloc les décrets Peillon et Hamon, deux textes qui « rigidifient » selon elle, les temps scolaires ». Hubert Montagner déplore pour sa part qu’on s’éloigne « de l'intérêt des enfants, souvent considérés comme des pions que l'on déplace sur des échiquiers politiques et économiques ». http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/05/rythmes-scolaires-pour-les-chronobiologistes-l-interet-de-l-enfant-ne-doit-pas-etre-perdu-de-vue_4411509_3224.html

 


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45 réactions à cet article    


  • alinea alinea 14 juin 2014 12:48

    Je n’ai pas compris si vous étiez pour la semaine de quatre jours ou pour la semaine de quatre jours et demi, la demi étant le samedi matin ?

    Contre le samedi matin, les bobos qui partent en WE, les installations touristiques ça et là, pour les mêmes ! Mais comment faisait-on avant ? Peut-on allier les exigences du commerce et l’instruction de nos enfants ?

    Ah !! mes enfants, quel dilemme !!


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:23

      Bonjour,
      Je pense que la question des rythmes n’est pas le problème. Je me suis ici borné à réfuter l’argumentation des politiques.
      Il y a bien d’autres choses à changer avant d’en venir aux rythmes (voir ma dernière partie). Néanmoins, il est évident que si l’on devait passer à la semaine de 4jours et demi pour le bien des enfants le samedi matin serait le bon choix.
      Les études montrent que la coupure du mercredi est salutaire.
      Mais comme vous dites, les lobbys du tourisme ainsi que des organisations de parents d’élèves type fcpe (pr ne pas les nommer) comptent plus que l’intérêt des enfants....


    • Ouallonsnous ? 17 juin 2014 19:00

      Il est de plus en plus insupportable que des articles sincères et de bon sens soient trainés dans la boue sur Avox par la cohorte des trolls du système antifrance qui de plus ont leurs entrées dans la modération d’Avox, à voir le difficulté de voir publiés des articles pertinents sur les sujets d’actualité !

      Nous sommes bien entrés dans l’ére Big Brother des collabos successeurs de Vichy !


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 17 juin 2014 19:34

      A « Ouallons-nous »,
      Merci de votre commentaire.
      On peut critiquer AV mais ce site reste tout de même un des rares où l’on puisse publier des vérités. Souvent d’ailleurs on voit des articles qui ne correspondent pas aux idées du lecteur standard d’AV. Donc : AV peut s’enorgueillir d’être plus ouverts que ceux d’en face (l’anti-France, comme vous l’appelez). Je dis ça même si je me suis fait retiré un article après qu’il a pourtant été publié « Peillon : Le serpent à Piston » que vous pouvez voir sur mon blog si ça vous dit.
      En ce qui concerne le niveau des commentaires, le caractère agressif voire insultant de certains, je le déplore comme vous mais bon, c’est le jeu...
      Bonne continuation.


    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 14 juin 2014 18:47

      Il est vrai qu’« infanticide » est un peu fort, mais je ne regrette pas ce terme pour deux raisons.
      1- Vous dites qu’il joue sur le registre de l’émotionnel mais n’est-ce pas ce que font Peillon et Hamon à parler sans cesse de l’intérêt des enfants alors que cette réforme se fait sans en tenir compte. Examinez les emplois du temps pondus par les communes et pensez-y.
      Le mot est fort mais Peillon parle bien d’« attentat contre les enfants » évoquant le peu de jours travaillés. Cela ne vous a pas choqué apparemment ? Moi, si :
      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/attentat-dans-l-education-125050
      Bref, il faut savoir combattre ce genre d’individu avec ses propres armes... Et puis, si la plèbe n’a toujours pas compris, il faut bien la réveiller d’une manière ou d’une autre. Peut-être certains, dont vous n’êtes pas, utiliseront-ils leur tête ! Enfin, je suis optimiste, vous voyez...
      2- Je vous ai donné l’occasion d’ouvrir un dictionnaire, puisse ce geste faire que vous deveniez un peu moins... vous-même !

      Quant au reste, à part des invectives, il n’y a pas grand chose... Vous conjecturez pourquoi, pour qui j’ai écrit cette article... vous auriez mieux fait de prendre la peine d’opposer des arguments... Les enfants vont être frais le vendredi matin, c’est sûr, vous avez raison... Enfin, vous n’avez de toute évidence pas pris la peine de regarder les études que je cite...

      Ah, si ! vous avez ménagé votre révellation pour la fin : « Décharger le financement de l’état vers les collectivités. Qui ne pourront que ’ demander ’ une participation aux parents, lorsque les finances des collectivités ne pourront pas financer ce transfert... »
      Quelle nouvelle ! Mais qui l’ignore ? N’importe quel niais sait cela... La preuve !
      Je n’en ai pas parlé car c’est évident et que je me suis borné à voir les effets pour les enfants...



    • Jurassix Jurassix 14 juin 2014 13:35

      Cette article ne vaut pas mieux que les discours de politicards qui veulent faire peur au peuple. Infanticide, vraiment ? Faut que l’on vous ouvre un dictionnaire ?


      Bref. Reforme scolaire. 
      Pour moi, le probleme, c’est pas l’ecole, c’est pas les profs, c’est avant tout les parents et l’etat.

      Je vais donner mon experience : la ou j’habite, on commence le travail a 7h le matin en meme temps que l’ecole. A 14h30, fin de l’ecole, debut des activites extra scolaires. A16h30, je fini mon travail, vais chercher mes enfants, et ai le temps de consacrer 1h avec mon grand de 6 ans pour faire ses devoirs (1 heure pleine a 6ans, avec une recommandation de 30 minutes de lecture quotidienne). 
      2 fois par trimestre, rencontre obligatoire avec sa maitresse pour faire le point.

      Quand j’etais en France, mes horaires de travail n’etaient pas du tout compatible avec l’education de mes enfants. Rentre a la maison a 18h-18h30, le temps ensemble est minute pour pouvoir manger, se laver et les coucher. J’aurai fait comment avec les devoirs ?

      Rejeter la faute sur l’ecole est profondemment injuste. C’est notre maniere de travailler qu’il faut changer afin de preserver au moins 3 heures avec les enfants le soir, et faire les devoirs.
      Le succes de l’education, c’est la triade ecole-eleve-parents.

      Je hais ces parents qui critiquent les professeurs alors qu’ils ne remplissent pas leur role.

      Donc reforme des rythmes scolaire, elle est pas mieux pas pire que d’autres idees. Mais elle ne changera rien tant que l’etat n’imposera pas des horaires de travail compatibles avec l’education.

      • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:31

        Dommage que vous bloquiez sur le mot « infanticide ». Comme vous dites, la rhétorique des politiques ne vaut pas mieux et c’est à eux que je réponds...
        Sinon, vous affirmez des choses justes, dans le ton d’un article de Brigheli que j’ai lu il n’y a pas longtemps et que je recommande vivement :
        http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-salauds-de-profs-14-05-2014-1822609_1886.php


      •  C BARRATIER C BARRATIER 14 juin 2014 18:43

        ça n’allait pas, c’est sûr, les enfants étaient fatigués.Programme trop lourd pour une semaine de 4 jours et trop de vacances scolaires...Autrefois on savait faire parce qu’on voulait faire !

        voir en table des news:Ecole publique : Enfin une refondation qui la conforte ?

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=217

         

        Au lieu d’améliorer les choses les nombreux enfants qui finiront le vendredi 11h30, ne suivront pas d’activités sportives ou culturelles le vendredi mais partiront en week end, les parents s’organiseront pour dans leurs 35 h. Rebonjour la France de la paresse.

        Aucune école privée ne pratiquera cette semaine imbécile, bravo les socialistes, si les collèges et lycées privés recrutent assez bien, c’est très dur dans le primaire privé malgré les financements publics immenses. Là, c’est la ruée vers le privé. Bien sûr c’était prévu, c’est pourquoi même sous contrat d’association le privé était libre de faire ou pas.Le gouvernement HOLLANDE dès son arrivée n’a - t-il pas créé des postes d’enseignants dans le privé qui a un taux d’encadrement incomparable, afin que la mise en avant de petits effectifs aux frais du contribuable permette de casser l’enseignement public ?

        Enorme ! voir en table des news

        Pour casser l’école le centre de recherches de l’ocde écrit qu’il faut baisser la qualité, les parents rejettent ensuite le service public et bonjour le privé : on a déjà su faire dans les hôpitaux.c’est ici

        OCDE, conseils pour casser les services publics et privatiser

        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=231




        • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:38

          Bonjour,
          C’est toujours un plaisir pour moi de lire les remarques pertinentes que vous formulez.
          Merci pour les liens, notamment le dernier qui est effarant !
          Pas grand chose à redire donc. Cependant au sujet des vacances trop longues, je vous soumet ce passage de l’article de Brigheli que j’ai sous les yeux puisque je viens de l’évoquer :
          "L’Éducation nationale octroie aujourd’hui moins de congés que dans la France rurale des années 1950, où l’on partait en vacances pour les moissons, et où l’on y rentrait après les vendanges. À cette époque, personne ne critiquait ces congés démesurés, alors même que les Français (à commencer par les ruraux) n’avaient pas quatre semaines de vacances dans l’année (trois semaines officiellement en 1959, quatre dix ans plus tard). Mais voilà : bien des épouses ne travaillaient pas, le taux de divorce était infiniment plus bas, il y avait toujours quelqu’un pour s’occuper des marmots lâchés par le système scolaire. Les critiques actuelles se nourrissent de l’évolution de la société. Que faire des enfants fin octobre, ou fin février - ou deux mois durant, l’été, quand on n’a pas de grands-parents complaisants sous la main, ni les moyens de s’offrir une jeune fille au pair ? Ce sont vos enfants qui vous pèsent - mais comme c’est inavouable, vous reportez votre agacement sur les profs. "
          http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-salauds-de-profs-14-05-2014-1822609_1886.php

          Bonne soirée.


        • Remi 14 juin 2014 20:08

          La réforme dite des rythmes scolaires, a deux objectifs principaux, qui n’ont rien à voir avec les rythmes scolaires.

          1) Diminuer les dépenses de l’Etat, en diminuant les nombre d’heures travaillées par les fonctionnaires de l’Etat. On ne peut pas, en effet, donner des dizaines de milliards au patronat sans que cela implique de diminuer les dépenses utiles à la population.

          2) Diminuer des heures de cours pour les transformer en heures de temps perdu. Pourquoi donc me direz-vous ?
          La Fabrique du Crétin, c’est désormais ainsi qu’il convient d’appeler le Ministère de l’Education nationale. Une masse de crétins, cela est infiniment plus intéressant pour la machine à exploiter capitaliste qu’une population critique et instruite.


          • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:43

            Bonjour, vous faites allusion au livre incontournable de Brigheli.
            Dans la même ligne : Christopher Lasch, « La culture du narcissisme » ; Jean-Claude Michéa , « L’enseignement de l’ignorance ».
            Bref, de quoi comprendre que le fourvoiement de l’éducation n’est pas le produit de l’incompétence des politiques ou d’erreurs mais bien voulu par eux.


          • bakerstreet bakerstreet 15 juin 2014 00:02

            Arrêtez de nous prendre pour des débiles avec ces sondages instrumentalisés.
            Une chose que l’on sait très bien faire, fonction de la question orientée que l’on pose aux gens !

            Une photo d’une gamine dormant sur son cahier, merci la grosse manipulation.
            Bon, les parents qui ont des gosses ne sont pas tous des moutons.

            Les rythmes scolaires, et la fatigue des gosses, une chose que l’on couple et dont semble se soucier, uniquement en fonction des avantages corporatifs que l’on défend.

            Un travail au corps qui a permit, au prix de décrochements successifs, d’aboutir à cette aberration : La France a le jour de nombre de jours non scolarisés le plus important au monde, pour les journées les plus longues.......

            Des conseils des psychologues, et des biologistes, ou de simplement du premier passant qui a du bon sens, tout le monde se contrefout.
            Et voilà pourquoi, madame, votre fille est bègue, ou illettrée.....


            • zygzornifle zygzornifle 15 juin 2014 09:11

              Avec les politiques UMPS tout le monde se sacrifie pour qu’eux seuls conservent tous leurs avantages .....


              • Un_lecteur 15 juin 2014 09:49

                beaucoup d’éructations, bien peu d’arguments.
                Par contre, notre société fait bien peu de place aux enfants.
                Chacun peut regarder dans son environnement : combien de mètres carrés affectés spécifiquement aux voitures par exemple, combien de mètres carrés affectés spécifiquement aux enfants ?
                Pas les trottoirs, surtout s’ils servent de parking, pas les espaces où fleurissent les pancartes « jeux de ballons interdits » ...
                Dans notre culture, les enfants ne comptent pas beaucoup. Ce qui se retrouve dans l’enseignement.
                Peut-être un effet de la démocratie : Les enfants ne votent pas, donc ils ne comptent pas, contrairement aux enseignants qui votent, et massivement à gauche qui plus est.
                Une société pour laquelle les voitures comptent plus que les enfants est une société malade.


                • benedicte_gab 16 juin 2014 11:20

                  Tout à fait ... et ça fait un moment déjà j’ai fait ce constat que vous faites entre la place affectée par nos tas de ferraille ... et celle mise à disposition des enfants ! Il n’y a aucune place pour les enfants, et je dirais même pour la vie tout court dans cette société. C’est effectivement une société malade, pathologique, morbide .... mais les parents en premier lieu majoritairement se foutent complètement de ce que vivent leurs enfants, ce sont des éléments du décor, comme le chien, le chat ... combien passent du temps avec leurs enfants quand ils ne sont pas au travail, et combien sont ravis de pouvoir les coller n’importe où plutôt que de le faire, ou devant la télé, le pc ou la console de jeux pour avoir la paix ? 

                  Personnellement ça me fait mal au coeur cette négation des enfants en tant qu’êtres vivants, traités comme des objets dont on parle comme s’ils n’étaient pas des personnes (en devenir certes mais des personnes) juste des trucs à formater. 

                • foetusman 15 juin 2014 11:47

                  Sympathique billet d’humeur, qui résume bien le néant imbécile de cette réforme des rythmes...
                  Quant aux commentaires désagréables, la plupart ne sont pas documentés, contrairement à l’article. A se demander qui est derrière ces bons détracteurs. Dire que rajouter un mercredi matin va sauver nos enfants de l’illetrisme, c’est du foutage de gueule, quand rien n’est fait pour améliorer le fonctionnement des écoles (nombre d’élèves par classe, orientations, etc...). De plus, dans la majorité des communes, il y aura un après-midi libéré, où est le raccourcissement des journées de 6 heures ?
                  Venez donc voir sur le terrain si cette réforme se passe bien. Non, c’est une catastrophe : enfants qui décrochent dès le jeudi, périscolaire médiocre ou pire, sécurité non assurée, parents perdus... Génial !


                  • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:47

                    Merci de vos interventions...
                    Je doute que ceux qui ne veulent pas comprendre y soient plus réceptifs qu’aux miennes mais ça fait plaisir de voir que certains ne passent pas à côté de ce qui se joue !
                    Bonne continuation.


                  • foetusman 15 juin 2014 11:53

                    Bakerstreet parle de sondages instrumentalisés qui se prononcent contre cette réforme... ah oui ? Sherlock doit s’en retourner dans sa tombe ! Des dizaines de journaux, des centaines de sondages de parents sont tous du même avis, sont-ils tous instrumentalisés ? Vous prenez les sondés pour des jambons ou quoi ?
                    Par contre, bizarrement, pour le sondage commandé par le Ministère, tout va bien. Serait-ce parce que dans l’échantillon, 90% des personnes sondées ne sont pas concernés par cette réforme ???


                    • Mmarvinbear Mmarvinbear 15 juin 2014 12:24

                      Argumentaire débile.


                      L’auteur passe sous silence le fait que les écoliers du début du XXè siècle avaient 6 jours de travail par semaine !

                      Et oui, le week-end, cela n’existait pas ! Il n’y avait que le dimanche de repos.

                      Et pourtant, tous ont survécu à cela.

                      Alors passer de 4 à 4,5 jours de travail par semaine, sincèrement, vous croyez que cela va provoquer une hausse de la mortalité infantile ?

                      La seule chose de morte, c’est votre crédibilité...

                      • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:48

                        On vous sent nostalgique d’une époque que vous n’avez certainement pas connue...


                      • zygzornifle zygzornifle 15 juin 2014 17:21

                        Avant on avait un respect minimum de respect pour un enfant car plus tard il sera un contribuable engraissant bien le gouvernement mais maintenant qu’il à plus de 60% de chance de devenir un chômeur donc un inutile coûtant un peu et ne rapportant rien à nos chers politiques il devient un encombrant ..... 


                        • legrind legrind 15 juin 2014 17:30

                          les socialistes finissent de désintégrer l’Ecole avec l’appui de la secte pédago des dingos des sciences de l’Educ, et de la FCPE. 


                          • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:51

                            Oui, et comme ce sont les socialistes qui font ce dont la droite rêvait, les syndicats et les bien/rien pensants... ont laissé faire...


                          • zygzornifle zygzornifle 16 juin 2014 08:45

                            Cherif C. Kanz 

                            Tout à fait , Sarkozy en rêvait hollande le fait ......

                          • Vipère Vipère 15 juin 2014 19:38

                             
                            Tout à fait de votre avis Chérif C. 

                            Ceux qui ont connu la coupure des mercredis le savent d’autant mieux qu’ils pouvaient veiller un peu plus tard et dormir un peu plus longtemps ce qui casse le rythme infernal.

                            Avec le recul, je ne voudrais pourtant plus revivre cette période où je m’ennuyais à mourir à l’école. Buller le mercredi est le meilleur des souvenirs de cette époque. ch



                            • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 15 juin 2014 19:53

                              Oui, c’est triste pour les enfants d’aujourd’hui...
                              Bonne continuation.


                            • Yurf_coco Yurf_coco 16 juin 2014 13:38

                              Mais justement !! l’intérêt serait de ne pas casser un rythme à ce point. Le fait que vous puissiez petit veillez plus tard le mardi, puis se recoucher tôt le mercredi, pour se lever tôt le jeudi, puis rebelote le lundi... 


                              Rien de mieux pour que les enfants n’est pas de rythme calme mais continue qui ne les dérègle pas sans cesse. Exactement sur le même principe que les vacances d’été trop longues.

                              Pour ma part, quand j’étais petit, j’avais déjà la semaine de 4j1/2, avec école le mercredi matin. L’après midi j’allais au sport et à la guitare, et c’était très bien. Et on avait tout le week-end pour faire autre chose. Notamment partir en week-end en famille. 

                            • Vipère Vipère 15 juin 2014 21:00

                              Voir et revoir ce film, « l’ école buissonnière » fait regretter l’école primaire d’antan.




                              • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 17 juin 2014 19:38

                                Excellent film ! Je ne sais vraiment pas à quoi correspondent tout ces votes négatifs...


                              • alinea alinea 16 juin 2014 11:49

                                Étions-nous fatigués, dans les années cinquante ou soixante ? trois jours d’affilée, puis un jour et demi !
                                Peut-être étions-nous mieux nourris ? Peut-être n’étions-nous pas devant la télé ou des écrans tout notre temps libre ? Peut-être faisions-nous des cabanes dans les bois, jouions nous en bandes, dans les rues des quartiers ? Peut-être que la télé ne faisait pas un bruit de fond pendant que nous faisions nos devoirs ? Peut-être avions-nous du temps pour nous ennuyer ?


                                • Beauceron Fulbert de Chartres 16 juin 2014 11:52

                                  @alinea : allez, ça recommence avec l’école à grand-papa. Vous savez bien que la société à changer, les mentalités aussi. L’autre jour je me suis accroché avec un ex-instit’ de 75 ans partisan des projets Peillon (il est membre du PS comme par hasard)... donc non concerné vu son âge, mais toujours en avant pour expliquer comment faire bosser le voisin ; toute une mentalité.


                                • Beauceron Fulbert de Chartres 16 juin 2014 11:54

                                  @alinea : « la société a changé », toutes mes excuses...


                                • alinea alinea 16 juin 2014 12:29

                                  J’avais remarqué !!! smiley
                                  Et il y a rien de mieux qu’un peuple mal nourri et fatigué pour pouvoir faire ses affaires sur son dos !!


                                • Beauceron Fulbert de Chartres 16 juin 2014 17:02

                                  @alinea : il n’y a pas pires démagogues que les gens du PS... d’ailleurs dans l’EN ces gens sont souvent sur des postes planqués de donneurs de leçons.


                                • alinea alinea 16 juin 2014 20:53

                                  Ai-je dit le contraire ? Pourquoi voulez-vous qu’une école fasse « contre » la société ? Elle est là pour la soutenir, dans ce cas, pour la déglinguer !!


                                • Beauceron Fulbert de Chartres 16 juin 2014 11:49

                                  Les enfants apprenaient aussi bien sur quatre jours (avec vacances raccourcies), c’est pour cela que ce système a été généralisé. L’histoire des « quatre jours et demi » c’est juste pour cantonner davantage les cas sociaux en milieu scolaire et éviter de les voir trainer dans la rue. De plus aucune évaluation formelle (ce1, ce2, cm2 ou entrée en 6ème) n’a démontré qu’on apprend mieux en fonction des horaires. La ville de Toulouse qui est restée sur 4,5 jours accuse dix points de moins aux évals d’entrée au collège ! Le problème français vient de la ghéttoisation des écoles publiques, de l’appauvrissement de son public, des comportements difficiles des garçons et des difficultés à recruter des instits’. Je connais bien le problème, je sors de dix-sept ans (dont la moitié en ZEP) dans ce milieu... bon courage aux téméraires étudiants qui vont intégrer ce peu gratifiant milieu.


                                  • Beauceron Fulbert de Chartres 16 juin 2014 17:01

                                    Merci pour les votes négatifs ; cela sent l’avis d’éminents spécialistes en sciences de l’éducation (à défaut de s’occuper des enfants sur le terrain)...


                                  • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 17 juin 2014 19:22

                                    Les commentaires les plus pertinents sont comme souvent les plus mal notés... Le vote négatif venant palier le manque d’argument à opposer...


                                  • Yurf_coco Yurf_coco 16 juin 2014 11:56

                                    Article (si j’ose appeler ça comme ça), vulgaire de complète mauvaise foi qu’il n’est même pas possible d’être d’accord tant sur le fond que sur la forme. (Déjà quand on a besoin de citer le Figaro et Facebook...).


                                    Quid des rapports (oui car si on est de bonne foi, on lis les deux types de rapports) qui parlent des enfants qui travaillent mieux le matin ? Pas une ligne sur l’intérêt des enfants ? A la limite, vous auriez pu plancher sur la question et trouver une autre alternative... mais non.

                                    Votre titre (qui n’est pas sans rappeler l’instrumentalisation des enfants contre la réforme du mariage pour tous) est en fait le résultat de votre combat. Plutôt que de regarder le fond, améliorer l’école pour les enfants, vous vous mettez dans un combat politique contre la gauche et CONTRE les enfants et leurs intérêts. C’est juste détestable.



                                    • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 17 juin 2014 19:19

                                      Je perds mon temps, mais bon...
                                      Si vous avez lu un peu les commentaires vous verrez que je puise mes sources ailleurs et pas uniquement dans le Figaro et Fb. Si « coco » évoque une nostalgie à un parti aujourd’hui disparu plus que le perroquet : Lisez par exemple Michéa...
                                      Pas de proposition de ma part, dites-vous.. : Relisez ma dernière partie...
                                      Enfin : Lisez...


                                    • Beauceron Fulbert de Chartres 18 juin 2014 23:56

                                      @Cherif : ne perdez pas votre temps, les quinze derniers permanents du PS squattent ce forum et leurs 80 ans de moyenne d’âge ne permet pas le dialogue. Occupons nous plutôt des jeunes.


                                    • soi même 16 juin 2014 12:13
                                      Les enfants sacrifiés , c’est vonlontaire, car avec un homme légume , il y a plus de résistance !

                                      il consomme ce que lui veut bien lui accorder, c’est à dire rien qui l’édifie à avoir une pensé autonome !

                                      En même temps, il faut bien comprendre, que si nous sonnes arriver là, c’est que l’on en est un peut responsable, vous trouvez pas ?


                                      • benedicte_gab 16 juin 2014 12:45
                                        Je ne me suis pas penchée sur cette énième réforme qui comme les précédentes doit être du grand n’importe quoi, je n’ai plus d’enfant scolarisé et je ne suis pas enseignante.
                                        Et si je suis contre le laxisme, qui est une absence d’éducation, je suis tout aussi contre l’autoritarisme qui n’est que le conditionnement à la soumission à l’autorité. Aucun des 2 n’est bon pour le développement de l’enfant et de devenir plus tard des adultes conscients et autonomes pourvu de réflexion et d’esprit critique.

                                        Parce que le problème des rythmes est une chose, mais comme le faisait remarquer un commentateur au-dessus, ce sont aussi les rythmes de travail des adultes qu’il faut changer mais bon ce n’est pas à l’ordre du jour bien au contraire, il s’agit de rendre les gens toujours plus corvéable pour des salaires toujours insuffisant ... Si l’on se souciait réellement du rythme des enfants, on se soucierait du rythme de leurs parents pour qu’ils puissent être présents à leur côté. 

                                        D’autre part, les programmes scolaires en 30 ans sont devenus catastrophiques ... et ce n’est pas étonnant qu’on ait de plus en plus de jeunes qui ne maîtrisent ni l’écrit, ni la pensée. La grammaires est devenue conceptuelle, nébuleuse et sans queue ni tête, les astuces mnémoniques pour différencier les « a/à », « où/ou » etc, ça n’existe plus c’est moi qui les ai apprises à ma fille (elle a 29 ans maintenant)... mais vraiment du grand n’importe quoi, normal que les gamins ne puissent la maîtriser s’ils n’ont pas une éducation parallèle dans la famille, mais faut-il que les parents en ait le moyens en terme de bagage, le temps et l’envie. Le calcul c’est pas beaucoup mieux, je lui avais imprimé des tables de multiplication, figurez vous que la maîtresse a fini par les copier pour ses classes ... les tables n’étaient pas au programme depuis un moment déjà ... et ça pose le problème également des programmes de formations des instits qui visiblement aussi sont indigents (les programmes pas les instits). Les programmes d’histoire c’est le grand zapping de C+, ça peut peut-être servir à jouer au Trivial Pursuit, mais certainement à essayer de comprendre les évènements passés ... 

                                        Quand on est à ce niveau d’indigence dans les programmes, remettre une éducation publique non abrutissante et où on apprend quelque chose et en premier la maîtrise de la langue pour être capable de réfléchir ... ça relève des grands travaux. 
                                        Mais pour faire des imbéciles qui gobent la propagande médiatique je suppose que c’est bien suffisant, ceci il y a des instits et des profs qui bien que ne pouvant déroger aux programmes imposés par l’Etat, font leur possible sur la marge de manoeuvre qu’il leur reste ... mais cette marge de manoeuvre s’amenuise avec le temps. Il y en a eu des mobilisations d’enseignants contre les réformes qui ont amené là, souvent avec le soutien des parents ... mais il aurait fallu une mobilisation enseignants/parents massive et s’inscrivant dans la duré avec une réflexion commune/collective sur le rôle de l’enseignement, de l’école. 

                                        Je viens de me taper en diagonale le pdf de PISA ... et je suis dubitative sur ce que mesure ces tests mais je doute que ce soit la qualité de l’éducation au sens où je l’entendais, mais seulement le degré de performance dans une vision très réductrice des objectifs de celle-ci, conforme à la logique d’appauvrissement de cette société. Je ne vais pas commencer à faire une critique des tests PISA, ça serait trop long et ça m’obligerait à m’y pencher plus en profondeur. De toute façon ce sera comme pour le sport, d’ici quelques années dans les programmes il y aura un entraînement au PISA, une approche orientée PISA pour obtenir de meilleurs résultats tout en continuant à baisser le niveau de l’enseignement ... mais si c’est possible hélas smiley


                                        • Beauceron Fulbert de Chartres 17 juin 2014 12:04

                                          Et si on parlait des rythmes biologiques dans les hospices de vieillards ? Ce serait plus en phase avec l’origine des commentateurs de ce forum...

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