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Accueil du site > Actualités > Politique > Sarkozy : Le sondage qui fait bling !

Sarkozy : Le sondage qui fait bling !

La succession d’affaires qui accablent notre bon président entame son immense popularité. Selon un horrible sondage CSA pour Le Parisien, même l’électorat de droite en a plein le cul.

Badabling ! Un horrible sondage CSA pour Le Parisien, paru ce vendredi (lire ici), risque bien d’entamer l’inébranlable assurance du grand timonier de l’Élysée. Selon cette enquête infamante, presque deux tiers des Français (64 %) estiment que la nomination du dauphin Jean Sarkozy à l’Epad est "une mauvaise chose". Seuls 19% de fidèles et de croyants considèrent la promotion de "Monsieur Fils" comme étant "une bonne chose". Plus navrant encore pour "notre Everest sur talonnettes", cette opinion est également partagée par les sympathisants de droite, qui sont 51% à juger négativement cette nomination. Les traîtres !


"C’EST MOI QUI SUIS VISÉ"


junior.jpgIl était donc urgent pour Sarkoléon de repartir en campagne médiatique. Et pour cela, rien de mieux qu’une vaste offensive en terrain connu et ami... dans une interview publiée par Le Figaro. Hardi et sûr de lui, "Monsieur Père" n’y est pas allé de main morte pour jeter l’anathème sur les mauvais sujets du royaume qui osent émettre des doutes quant à ses choix lumineux. Dans l’affaire Jean Sarkozy "ce n’est pas mon fils qui est visé, c’est moi", tonne notre bon souverain. Il est bien évident que personne dans ce pays n’oserait mettre en cause l’inexpérience et l’absence de qualification du dauphin. Ce serait si mesquin et si peu républicain. Aussi bas que ces accusations blessantes et infondées de "népotisme" développées par les gauchistes de la presse étrangère. Et puis, tout ne va pas si mal au Sarkoland, "notre candidat David Douillet a fait 45 % au premier tour dimanche dernier", se réjouit notre "Fleuve de Sagesse néolibérale". On se raccroche à ce qu’on peut.


RAILLERIES


Sauveur_du_monde.jpgMais, las, la brillantissime interview de Sarko au Figaro ne convainc ni les sceptiques de gauche ni les amis de droite. "Moi, Nicolas Sarkozy, ai vaincu la crise, moralisé le capitalisme, donné l’exemple au monde entier qui évidemment me copie. Toutes les broutilles qui ne vont pas encore - le chômage de masse, l’endettement, les déficits monstrueux - c’est la faute aux autres et à la crise. Ce n’est pas moi qui doit changer, ce sont tous les autres". En réaction à l’interview, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée, fait preuve d’humour.
Martine Aubry, elle, en appelle de son coté au bon sens des élus UMP car "Nicolas Sarkozy a un objectif très clair qui est de continuer une politique totalement libérale, quelles que soient les injustices que cela entraîne (...) Beaucoup de députés UMP doivent partager notre point de vue. S’il reste encore des gaullistes, ils doivent comme nous considérer que c’est scandaleux ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays".


"CA VA LEUR COLLER AUX GODASSES"


bertrand_xavier002.jpg Et dire qu’en écho à la première secrétaire du PS des voix de droite excédées commencent à s’élever... Dans quel monde vivons-nous ? Pour Louis Giscard d’Estaing, fils de l’autre, "si Jean Sarkozy renonçait à la présidence de l’Epad, ce serait respecté". Une opinion partagée par Rama Yade qui critique également la promotion du dauphin. Le député UMP des Yvelines Pierre Cardo a lui carrément jugé "maladroite" la démarche de Jean Sarkozy. Abandonnant pour fois la langue de bois Jean-François Copé se marre, car "cette affaire du fils c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock, ça va leur coller aux godasses".

Polémique Hortefeux, scandale Mitterrand, affaire Jean-Jean, chômage, paupérisation, taxe carbone, agriculteurs déchaînés, gronde de l’électorat de droite et Jacquerie des élus, Xavier Bertrand, taulier du parti présidentiel, exige maintenant du "sang-froid" dans les rangs de l’UMP. "Tullius Detritus" serait bien avisé de prodiguer en priorité ses bons conseils à l’agité qui lui sert de Maître. Cela éviterait peut-être à "l’hyperprésidence de M. Sarkozy de montrer ses limites à la mi-mandat", comme le titre aujourd’hui le pourtant très modéré journal Le Monde.

Badabling !

 

 

Peachy Carnehanwww.nordenstar.com


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19 réactions à cet article    


  • franck2010 17 octobre 2009 10:44

    Un bon bilan...N’importe quel autre président aurait été laminé en son temps par la cascade d’échecs de cette incompétence faite homme. Seulement c’est aussi l’échec d’un système... Et critiquer le sytème néo-libérale ,c’est tout simplement pas possible.

    Ce qui sauve Sarko ? :

    La crise.


    • bo bo 17 octobre 2009 14:13

      non c’est pas la crise, c’est la veulerie et la médiocrité.


    • wesson wesson 17 octobre 2009 22:18

      Bonsoir Franck2010,

      ce qui sauve sarko ? c’est les médias.

      Et c’est aussi eux d’ailleurs qui l’ont mis au pouvoir.

      Tand que les médias de masse seront en place et possédés par les alliés objectifs de Sarko, il n’a rien à craindre.

      Le jour ou une jacquerie commencera par fermer la gueule à TF1, déjà on y verra très vite mieux et plus clair !


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 17 octobre 2009 23:10

      Je ne suis pas vraiment spécialiste en la matière mais, à mon humble avis, une insurrection ne saurait débuter sans d’abord prendre d’assaut la tour de TF1.
      Mais je rêve...


    • Yohan Yohan 17 octobre 2009 10:56

      Ce qui sauve Sarko ? :

      La nullité de l’opposition


      • Francis, agnotologue JL 17 octobre 2009 11:02

        « Ce qui sauve Sarko ? : La nullité de l’oppositionEt la sidération du peuple atomisé par l’individualisme » (Johan)

        Tvzétan Todorov disait ce matin sur France Inter : "Si c’est l’économique qui décide de tout, à quoi bon voter ? L’homme qui est aujourd’hui chef de l’Etat décide en tant qu’individu et non représentant de la nation ».

        Je dis que Sarkozy est un cheval de Troie de l’individualisme. De fait, toute son action vise à détruire les institutions de la République.


      • sisyphe sisyphe 17 octobre 2009 16:15

        Par JL (xxx.xxx.xxx.182) 17 octobre 11:02


        Tvzétan Todorov disait ce matin sur France Inter : « Si c’est l’économique qui décide de tout, à quoi bon voter ? »

        C’est exactement ce dont il s’agit.

        La démocratie, dévoyée, n’est plus qu’une carcasse vide.

        Les élections, une parodie de processus démocratique, comme un os que l’on jette à un chien, ou les restes que l’on octroie au mendiant ; les citoyens sont entièrement dépouillés de leur pouvoir, les diverses instances représentatives, les relais entre les citoyens et le pouvoir totalement inopérants, vidés de leur substance.

        Les électeurs ne s’y trompent d’ailleurs pas, qui désertent à une large majorité ces simulacres devenus dérisoires.

        La France, comme le monde, sont entièrement pieds et poings liés, aux mains des puissances financières et économiques ; dont Sarkozy est, ici, le valet obligé et tout à fait opérant.

        Bouclez vos ceintures ; le XXIème siècle va être cauchemardesque...



      • chips 17 octobre 2009 11:03

        Je rajouterais l’extrême pauvreté qui s’étend jusqu’ a toucher ceux qui travaillent. Il n’y a pas d’inflation parait-il alors ou passe l’argent des salaires ?


        • Francis, agnotologue JL 17 octobre 2009 11:04

          Bravo l’auteur pour cet article qui fait bang. Mention spéciale pour les illustrations.


          • Daniel Roux Daniel Roux 17 octobre 2009 11:29

            Pour certains, ce qui compte c’est la gestion économique :

            Comme la dette tueuse qui paralyse tout. Cette dette augmente même quand tout va bien (début du mandat ) et elle explose quand cela va mal. Il faut dire qu’avec des subventions aux entreprises de près de 110 milliards d’euros en 2007 et le détournement de fonds destinés à la Sécu, le mal s’auto-entretien.

            Pour d’autres, c’est la politique fiscale

            Le favoritisme éhonté dont bénéficie la classe la plus riche avec le bouclier fiscal. La conséquence est que pendant que le peuple est saigné à blanc par les charges fixes, abonnements obligatoires, la TVA, les franchises, les taxes en cascades et les prélèvements sociaux à tiroirs, que la majorité doit se débrouiller avec moins de 1000 euros net par mois, les privilégiés sont protégés contre toute augmentation des impôts.

            Pour d’autres, c’est la fin de l’illusion démocratique

            Sarko s’arroge tous les pouvoirs mais n’est responsable juridique de rien. Avec la complicité active du PS, il a fait passé en force la ratification du traité européen jetant au panier les résultats du référendum national et donc la décision du peuple.

            Pour d’autres, ce sont les mensonges de campagne électorale

            J’enlèverais nos soldats d’Afghanistan ; Je serais le président du pouvoir d’achat ; Je n’augmenterais pas les impots ; Je viendrais à bout des bandes de voyous ; Dans 1 an, il n’y aura plus de SDF dans la rue ; ..etc..

            Pour d’autres, c’est la claque du népotisme dévoilé sur la place publique

            Je décide de mettre ....qui m’a bien servi au poste de...., et silence dans les rangs ou Toi et toi, vous dégagez, et vous laisser la place à mon fils que j’ai fait élire chez les bourgeois de Neuilly S/ Seine, et j’en ai rien à foutre si c’est impopulaire.

            Pour d’autres, enfin ce sont les affaires de corruption

            Et notamment les rétro commissions dont le nom des destinataires sont toujours protégés par le secret défense, alors qu’il s’agit de corruption, dans l’affaire des sous marins pakistanais et les frégates de Taïwan.

            Hélas 26% des électeurs, quoi qu’il se passe, voteront le candidat de droite, afin de faire barrage à la terreur socialo-communiste, qu’on remplisse les prisons et que l’on expulse les clandestins.

            plus les 10% qui votent pour celui qu’ils voient le plus à la télé, sans savoir ce qu’il raconte ou ce qu’il fait, vu qu’il coupe le son et rigole devant ses grimaces. 

            Et pour finir, les plus malhonnêtes, les 15 à 25% qui râlent mais qui ne votent pas. Ce faisant, ils favorisent le candidat soutenu par la campagne permanente, anti gauche et pro droite, des médias sous contrôle des financiers.

             


            • Fergus Fergus 17 octobre 2009 11:52

              Détail : ce n’est pas ce que le PS, le parti de la fosse tranquille, est dans la merde qu’il faut parler des « septiques de gauche ».

              Cela dit, bravo pour cet article que j’applaudis des deux mains (je suis nettement moins doué avec les pieds).


              • Annie 17 octobre 2009 12:01

                Il n’y a qu’à voir sur Rue89, l’article sur l’éditorial de Mougeotte dans le figaro, qui se fait totalement dézinguer par les lecteurs. Le Figaro aurait parait-îl été obligé de fermer pendant quelque temps le site aux commentaires sans explications, avant de le rouvrir. Certains ont même décidé de rendre leur carte de l’UMP. http://www.rue89.com/2009/10/16/edito-sur-sarkozy-mougeotte-lynche-par-ses-lecteurs.


                • Annie 17 octobre 2009 12:02

                  J’ai oublié de dire : ça fait plaisir quand même !!


                  • BA 17 octobre 2009 14:54

                    Dans les années 1993-1995, la guerre fait rage à l’intérieur de la droite française. Quels sont les deux clans qui s’affrontent  ?

                    1- Le clan du Premier ministre Edouard Balladur, son directeur de cabinet  : Nicolas Bazire, le ministre du Budget Nicolas Sarkozy, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy  : Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, le ministre de la Défense François Léotard, le directeur de cabinet de François Léotard  : Renaud Donnedieu de Vabres, le conseiller de François Léotard  : Hervé Morin.

                    2- Le clan du patron du RPR Jacques Chirac.

                    Edouard Balladur et Jacques Chirac sont tous les deux candidats à l’élection présidentielle de mai 1995.

                    Quel a été le budget de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995  ?


                    Réponse  :

                    Le compte de campagne de M. Edouard Balladur est arrêté comme suit (en francs) :


                    - Dépenses : Mandataire : 83 846 491 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ;

                    Total : 89 776 119 francs.


                    - Recettes : Mandataire : 85 676 060 ; Partis politiques : 5 929 628 ; Avantages en nature : 0 ;

                    Total : 91 605 688 francs.

                    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/depuis-1958/decisions-par-date/1995/compte-balladur-1995/decision-compte-balladur-1995-du-11-octobre-1995.10707.html

                    Edouard Balladur ne pouvait pas compter sur l’aide financière de son propre parti politique, le RPR. En effet, pendant la campagne présidentielle de 1995, le RPR finançait le candidat Jacques Chirac.

                    Questions : en 1995, où le clan Balladur-Sarkozy a-t-il trouvé ces 90 millions de francs  ? Comment le clan Balladur-Sarkozy a-t-il pu financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur  ?

                    Hypothèse  : le clan Balladur-Sarkozy a signé un contrat de vente de trois sous-marins au Pakistan. Le clan Balladur-Sarkozy a versé 10 % de commissions occultes à des militaires pakistanais et à des personnalités politiques pakistanaises (la famille Bhutto).

                    En échange, les Pakistanais reversaient des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy.

                    Samedi 17 octobre 2009, le journal Libération publie un dossier explosif à la une  : «  Révélations sur les pots-de-vin  ».

                    Gérard Menayas est l’ancien directeur financier de la Direction des Constructions Navales (DCN). Je recopie la page 4 du journal Libération  :

                    Gérard Menayas ne peut attester que de cet élément factuel  : «  Il est parfaitement exact que Ziad Takieddinne et Abdulrahman El Assir (les deux intermédiaires) ont été imposés à la DCN par le pouvoir politique, le ministre de la Défense ou son directeur de cabinet.  »

                    Il n’en faut guère plus pour semer la panique dans les palais nationaux. Jean-Claude Marin, procureur très en cour (chiraquien, puis sarkozyste), résume à sa hiérarchie l’embrouille à la manière d’un chanoine  :

                    «  Un document non daté et non signé laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques, en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur en 1995. Le contentieux a été l’occasion de menaces proférées par les dirigeants des sociétés écrans de révéler la nature des missions qui leur avaient été confiées.  »

                    Dans ses carnets, Gérard Menayas qualifie Jean-Claude Marin de «  petit frère  »…

                    http://www.liberation.fr/societe/0101597665-l-argent-au-c-ur-de-l-attentat-de-karachi

                     


                    • sisyphe sisyphe 17 octobre 2009 15:49

                      Oui.

                      Et ça va même beaucoup plus loin : à propos de l’attentat de Karachi : 11 français tués en 2002...

                      Karachi : la piste des rétrocommissions confortéeDe nouveaux éléments relayés par le quotidien Libération et le site Mediapart confortent la piste des versements occultes et invalident celle d’un attentat islamiste. Ces révélations pourraient s’avérer dangereuses pour Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget.La piste de l’attentat islamiste a du plomb dans l’aile. Le quotidien Libération, dans son édition du samedi 17 octobre, et Mediapart le 16 octobre, dévoilent de nouveaux éléments, qui confortent l’hypothèse de versements occultes entre la France et le Pakistan, versements qui pourraient être liés à l’attentat de Karachi en 2002.

                      La piste islamiste, montée de toutes pièces ?
                      Libération s’est procuré les conclusions écrites par les magistrats chargés d’examiner cette affaire en appel, le 5 mai 2009.
                      Celles-ci affirment qu’"aucune preuve n’a été produite par l’accusation pour montrer que les deux justiciables sont à l’origine de l’explosion" qui a tué 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi le 8 mai 2002.
                      Les deux militants, Mohammad Rizwan et Asif Zaheer, soupçonnés d’appartenir à l’internationale islamiste, tenus pour coupable et condamnés à mort, doivent être relâchés. Selon ce rapport, le seul témoignage est « le résultat d’une construction » des policiers pakistanais : l’unique témoin est un vendeur de pain ambulant, présenté tardivement par la police pakistanaise et qui affirme avoir vu les deux hommes ensembles quelques mois avant l’attentat.
                      D’autre part, les aveux d’Asif Zaheer lui auraient été arrachés, au bout de 23 jours de détentions dans des conditions qui ne sauraient les rendre crédibles.
                      Le quotidien pointe également une autre incohérence : l’explosif mentionné dans le rapport de police ne correspondrait pas à celui identifié par un laboratoire d’experts parisiens chargé d’analyser les débris recueillis le jour de l’attentat. Selon ce laboratoire, c’est un explosif militaire à base de RDX qui aurait été utilisé, alors que les rapports pakistanais parlaient de nitrate d’ammonium.

                      Des documents de la DCN compromettants
                      Pourquoi la police pakistanaise aurait inventé de fausses preuves, de faux témoignages, de faux coupables ? Les documents que se sont procurés les juges d’instruction Marc Trévidic et Yves Jannier, chargés de l’enquête sur l’attentat, peuvent constituer un début de réponse.
                      Le site d’information Mediapart révèle que les deux juges disposent de plusieurs notes de la DCN, qui confirment noir sur blanc la piste des versements de rétrocommissions en France entre 1994 et 1995, en marge du contrat d’armement passé en 1994 entre la France et le Pakistan.
                      Ces documents évoquent les moyens pour la DCN de récupérer les sommes qui n’ont pas été versées aux intermédiaires du contrat Agosta, le contrat d’armement passé entre la France et le Pakistan. Ces intermédiaires devaient toucher, au total, 4% du montant global du contrat, soit 825 millions d’euros, jusqu’à ce que le versement de 15% des commissions – soit environ 5 millions d’euros – ait été stoppé net en 1996.
                      L’un des documents indique que l’intermédiaire missionné par la DCN a agi en "violation de la clause prohibant les retours des commissions en France ». Comme le souligne Mediapart, c’est la première fois que la piste des rétrocommissions est évoquée de façon aussi frontale dans un document émanant de la DCN.
                      Dans une autre note, on peut lire que « la DCNI a décidé en 1996 d’interrompre le versement dû au Consultant après avoir été informé par les autorités françaises du fait qu’une partie des commissions était susceptible de bénéficier à des intérêts français ».
                      C’est en fait Jacques Chirac qui a demandé l’arrêt de ces versements en 1996. Il aurait en effet suspecté Edouard Balladur d’avoir financé sa campagne de 1995 en partie avec ces rétrocommissions.

                      Un lien entre l’arrêt des commissions et l’attentat ?
                      Nous pouvons lire sur le site de Mediapart que "selon une enquête interne à la DCN, menée en 2002 sous le nom de code « Nautilus » par un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire, Claude Thévenet, les causes véritables de l’attentat (…) seraient en réalité liées au non-versement de commissions occultes dues par la France à des officiels pakistanais. Il n’existe pour le moment pas de preuve matérielle de lien entre l’arrêt des versements et l’attentat de Karachi, mais ces documents confirment en tout cas les pratiques financières obscures qui entourent ces contrats.

                      Nicolas Sarkozy dans la ligne de mire ?
                      Nicolas Sarkozy était à l’époque le directeur de campagne d’Edouard Balladur, en même temps que son ministre du budget pendant la cohabitation de 1993-1995.
                      La révélation de notes issues de la DCN et mentionnant le possible versement de rétrocommissions à des balladuriens ne rassure donc pas l’Elysée.
                      Mediapart fait ainsi mention d’un rapport de synthèse, datant de mars 2007. Les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) y font allusion à une note découverte lors d’une perquisition à la DCN.Celle-ci « retrace les agissements du représentant de la DCNI au Luxembourg, Jean-Marie Boivin, d’août 1994 à 2004, avec notamment la création des sociétés Heine et Eurolux. Elle fait ainsi apparaître que la création de la société Heine au second semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur, et du ministre du budget Nicolas Sarkozy, et fait un lien avec le financement de la campagne électorale d’Edouard Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».
                      Par ailleurs, les familles des victimes de l’attentat ont souligné le 15 septembre dernier le « soutien inexistant » du président Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur l’attentat de Karachi, alors qu’il fait preuve de beaucoup d’activisme dans les autres affaires internationales, prises d’otages ou prises en charge des familles de victimes d’accidents aériens

                    • Avérroès Avérroès 17 octobre 2009 17:34

                      On comprend mieux l’urgence qu’il y a à supprimmer le juge d’instruction
                       Merci BA


                    • sisyphe sisyphe 17 octobre 2009 15:42

                      La France de Sarkozy, c’est aussi ça :

                      PARIS - Les enfants sont parmi les principales victimes de la pauvreté en France, où 300.000 mineurs vivent « dans l’errance », soulignent les organisateurs de la journée mondiale du refus de la misère, qui a lieu ce samedi.


                      « La France ne protège pas ses enfants de la misère », déplore dans un communiqué ATD Quart Monde, qui souligne que 30% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des enfants.

                      Selon l’Insee, quelque 8 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (908 euros) en 2007, dont 2,4 millions de moins de 18 ans.

                      A l’occasion du vingtième anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant, ATD "appelle le gouvernement, les élus et les citoyens à des choix politiques et citoyens pour qu’aucun enfant ne soit condamné à vivre dans la misère".

                      Mal-logement, malnutrition, échec scolaire, les conséquences de la pauvreté chez les enfants sont multiples et laissent souvent des traces « indélébiles », prévient l’association à l’initiative de cette journée organisée depuis 1987.

                      « En France aujourd’hui, 300.000 enfants vivent dans l’errance, d’hôtels en hébergements d’urgence », déplore ATD.

                      L’association souligne aussi que « massivement, les enfants qui échouent à l’école viennent des milieux populaires et de la grande pauvreté » et qu’ils risquent, par conséquent, « de vivre à leur tour la précarité ».

                      "Une des raisons majeures de l’échec à l’école est la stigmatisation et les propos discriminatoires que subissent les enfants des milieux les plus démunis. Un enfant ne peut pas apprendre s’il est ridiculisé", précise-t-elle.

                      Le Haut Commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, a reconnu samedi que la situation était préoccupante.

                      "La pauvreté des enfants n’a pas encore diminué, a-t-il dit sur Europe 1. "Oui, il y a dans ce pays riche deux millions d’enfants pauvres et, oui, il faut les aider à s’en sortir."

                      Cette journée du refus de la misère intervient un mois après la polémique suscitée en France par la suppression du poste de Défenseur des enfants, remplacé par un Défenseur des droits, aux prérogatives plus larges.


                      • joelim joelim 17 octobre 2009 16:30

                        Les enfants sont parmi les principales victimes de la pauvreté en France, parce que Sarko n’a pas encore réussi à les faire rémunérer contre des gâteries sexuelles. 

                        Mais c’est en voie de résolution : la campagne prévue début novembre sur le thème « Halte au tourisme sexuel a été annulée », suite à devinez quoi (cf le canard du 14/10).

                        Je conseille donc Nicorette de réorienter cette campagne dans un nouvel axe : « Relocalisons le tourisme sexuel », « Achetons sexuellement français », ce qui répondrait enfin au réel scandale des effets plus importants de la pauvreté sur les enfants que sur les adultes.

                        Va-z’y Sarko on te regarde... tu es « sur la bonne voie ».

                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 17 octobre 2009 22:34

                        Merci pour le correctif.

                        Cordialement.

                         smiley

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