Ségolène Royal m’intrigue. Je me suis souvent interrogée à son sujet : comment une femme qui a réussi brillamment Sciences Po, l’ENA, réalisé un parcours politique sans faute : deux fois ministre, présidente de la région Poitou-Charentes, icône du PS et candidate dans la course à la présidence contre Nicolas Sarkozy,… comment cette femme à l’avenir prometteur est-elle passée en quelques mois de « brillante » à « Bécassine » reine de la « cruchitude » ?! J’avoue que ce « Ségo bashing » dépasse l’entendement. Trop énorme… Quand un personnage fait à ce point l’objet de railleries et de jalousies, cela me paraît toujours suspect. Mon côté avocat du diable sans doute…
Quelques semaines après la sortie de « Femme debout »(1), le livre d’entretiens de Françoise Degois (journaliste à France Inter) et Ségolène Royal, un ami me téléphone de France : « Il faut absolument que tu rencontres Ségolène Royal et que tu l’interviews ! Enfin, si tu aimes son livre... Tu risques d’avoir un choc en te reconnaissant à travers ce qu’elle dit sur la vie, le combat, l’amitié, l’engagement, la pugnacité dans l’adversité, la solidarité,... Tu ne vas pas me croire mais « Ségolène » et toi vous vous ressemblez ! Non pas physiquement bien sûr (hum... je suis une grande blonde au look plus sportif que bcbg... ;-) mais par l’esprit. Achète son bouquin, tu jugeras par toi-même... ». Moi et Ségolène ? De prime abord, ça me semble un peu surprenant, mais bon... pourquoi pas ? La comparaison n’est « pas si pire » comme disent les Québecois !
Certes, après avoir admiré Ségolène Royal quand elle était ministre sous François Mitterrand, pour être totalement honnête, mes ardeurs ont quelque peu refroidi pendant et après la campagne pour les présidentielles de 2006. Tous ces ratés, ces jalousies, ces haines, ces sabotages de l’intérieur, ce manque de préparation et cette perte de contrôle face aux « éléphants » du PS déterminés à la faire échouer, cette colère « surjouée » dans le débat entre les deux tours,... Tout cela m’a profondément agacée, déçue. Bien sûr, je me disais que les cadres du PS avaient été au-dessous de tout, qu’ils auraient dû soutenir la personne désignée démocratiquement par les militants contre vents et marées mais, comme beaucoup aussi, j’ai pensé que la candidate du PS manquait peut-être de charisme puisqu’elle n’arrivait pas à mobiliser les cadres du parti autour d’elle. J’ai même imaginé qu’elle n’était pas à la hauteur de la tâche, trop candide, pas suffisamment cynique ou manipulatrice, ces armes indispensables quand on veut jouer dans la cour des grands, faire de la politique à très haut niveau et rivaliser avec les « killers », ces « bêtes de politique » qui ne lui auront rien épargné.
Petit dialogue entre dames bien élevées ?
Pendant la campagne, je vivais déjà au Canada et sous l’excuse, lamentable j’en conviens, d’avoir tardé à m’inscrire sur les listes électorales du Consulat français, je ne me suis même pas déplacée pour aller voter. Acte manqué ? Dégoût plutôt... Bref, j’ai donc suivi le conseil de cet ami français et me suis fait envoyer « Femme debout » (les livres français arrivent en librairie avec six semaines de retard au Québec et c’est assez frustrant quand on veut savoir ce qu’il y a dans le livre, tout de suite...). Un livre « vérité », sans faux-semblant donc, si l’on en croit les dialoguistes, et une belle occasion pour Ségolène Royal de s’expliquer sur tout, de tourner la page aussi et de repartir du bon pied. Dommage que ce livre ne soit pas sorti pendant la campagne de 2006 ! En effet, c’est à cette époque, en pleine tempête de dénigrement politico-médiatique, qu’il aurait fallu offrir ce portrait à la fois sensible et combattif, ces réflexions sans concession mais aussi, bien souvent, étrangement indulgentes.
Petit dialogue entre dames bien élevées, presqu’entre amies, mais de ces amies qui osent se dire les choses et mettre le doigt là où ça fait mal, notamment sur les blessures narcissiques. Des amies qui abordent les sujets qui fâchent aussi, qui n’hésitent pas à avouer les petites faiblesses ou manquements que l’on sait si bien reprocher à ceux que l’on aime quand ils nous blessent ou nous déçoivent.
Pour tout vous dire, moi qui préfère garder mes distances avec les hautes sphères de la politique (j’ai des convictions fortes, mais pas d’amitiés politiques) je découvre, à travers ce livre qui se lit d’une traite et bien souvent le sourire aux lèvres, une femme passionnée, passionnante aussi, courageuse assurément, forte et persévérante au-delà de l’imaginable. Degois balance ses questions sans prendre de gants, mais avec une belle finesse d’esprit, et Royal répond avec cette même liberté de ton, une pointe d’ironie en plus. Je m’arrête sur des « petites phrases » qui me parlent, une pensée à laquelle je m’identifie, effectivement.
Qui se cache derrière le personnage public ?
Pourquoi ce papier ? Tout simplement parce que Ségolène Royal m’intrigue. Je me suis souvent interrogée à son sujet : comment une femme qui a réussi brillamment Sciences Po, l’ENA, réalisé un parcours politique sans faute : deux fois ministre, présidente de la région Poitou-Charentes, icône du PS et candidate dans la course à la présidence contre Nicolas Sarkozy,... comment cette femme à l’avenir prometteur est-elle passée en quelques mois de « brillante » à « Bécassine » reine de la « cruchitude » ?! J’avoue que ce « Ségobashing » dépasse l’entendement. Trop énorme... Quand un personnage fait à ce point l’objet de railleries et de jalousies, cela me paraît toujours suspect. Mon côté avocat du diable sans doute...
Voilà les raisons pour lesquelles j’ai dévoré « Femme Debout » quand j’ai refusé d’ouvrir les livres précédents de -ou sur- Mme Royal. Oui, j’ai vraiment eu envie de découvrir la femme sincère qui se cache derrière la femme politique, la femme publique, la « petite bourgeoise bcbg » comme la décrivent avec un zeste de perfidie une certaine presse. Envie de savoir ce qui poussait ses adversaires de droite comme de gauche (je pense que personne n’aura été dupe des basses manœuvres et des efforts déployés au Congrès de Reims par les éléphants du PS pour écarter définitivement Ségolène Royal) à vouloir la « tuer » politiquement, pour ne pas dire psychologiquement. Comment une femme politique respectable peut-elle susciter tant de haines, tant de violences verbale et psychologique ? Cette volonté, cette persistance à vouloir annihiler l’adversaire a fini par faire oublier aux ennemis politiques de Ségolène Royal qu’elle aussi méritait un certain respect. Même dans la lutte au sang, on se doit de respecter l’adversaire dira Ségolène à Françoise... Et de faire référence à un écrivain, un combattant -qui est aussi mon auteur préféré- : « Là, je relis Camus. J’aime cet humanisme absolu. Ce non-jugement. Ce respect de l’autre. Tout cela tranche avec la bêtise, la brutalité, le discours fruste, rustique de la politique. ».
Insubmersible...
Alors, pourquoi tant de journalistes, d’éditorialistes politiques, ont participé à la promotion de cette image désastreuse de l’ex-candidate ? En quelques mois, cette femme a été présentée tour-à-tour comme une hystérique, une mythomane, une paranoïaque, une mante religieuse, une femme tyrannique et j’en passe... Pour un peu, on y aurait cru ! Mais, que personne ne s’y trompe, Mme Royal n’a rien d’une victime. Elle détesterait certainement être présentée comme telle. D’ailleurs, et comme le souligne le grand mécène Pierre Bergé, qui fait partie du comité de soutien de son association « Désirs d’avenir », Ségolène Royal reviendra plus forte en 2012 ou en 2016, quand son tour sera venu, comme Mitterrand, Chirac ou Sarkozy avant elle, qui ont eux aussi tellement défrayé les haines en leur temps. Il y voit un « bon signe »... C’est ce qui s’appelle de la pensée positive ! Cela dit, je partage aussi cette idée car on sait tous que politiques, journalistes, militants ou simples citoyens... tous ont la mémoire courte. « Nous » avons la mémoire courte... Si le peuple comme les élites peuvent brûler aujourd’hui ceux qu’ils ont aimés hier, ils auront aussi une certaine propension à idolâtrer demain ceux qu’ils auront détestés la veille... (toujours cette tentation du « bouc émissaire » si intelligemment « démontée » par le philosophe René Girard). Mais les politiques de la trempe des Mitterrand, Chirac, Sarkozy ou Royal sont quasi insubmersibles !
Si Mme Royal dit regretter d’évoluer « dans un milieu où la gentillesse est interdite. Elle est assimilée à de la faiblesse de caractère. Une confusion de valeurs. », elle reconnaît aussi qu’elle inspire de grandes et belles amitiés, et un dévouement à toute épreuve : « J’ai l’impression que, depuis la défaite, il y a comme une chaîne de bienveillance qui m’entoure et qui m’a aidée à passer les étapes, les pires moments. C’est incroyable et ça donne une confiance absolue dans la vie. » confie-t-elle à la journaliste d’Inter. Ses soutiens, d’abord dans sa nouvelle équipe qui réunit anciens et nouveaux fidèles, puis parmi les artistes ou les hommes d’affaires qui ne l’ont pas lâchée ou qui la conseillent aujourd’hui et lui ouvrent leur carnet d’adresses (les Besnehard, Gaccio, Benabar, Cali, Ariane Mnouchkine, Mathieu Pigasse (banque Lazard), François Pineau et tant d’autres) lui rendent au centuple la confiance et l’amitié qu’elle leur témoigne. Il y a aussi des satisfactions et des compensations. Un peu de douceur dans un monde de brutes...
La quête de sens est omniprésente
Un autre mystère pour moi : les « vacheries » ne commencent qu’à la page 237. Comment expliquer alors que les grands médias n’ont retenu que les petites phrases assassines, pourtant rares dans ce livre de 276 pages ? Vous me direz que j’ai sûrement passé trop de temps dans la belle Province, dans ce climat de bienveillance si caractéristique des Canadiens en général, des Québecois en particulier... mais quelle fâcheuse habitude que celle des journalistes français « qui comptent » de ne relever que les passages pouvant passer pour « croustillants » ou être sujets à polémique ? De préférence en les tronquant ou en les citant hors de leur contexte ? Par exemple, quand les journalistes citent « J’aurais aussi aimé être Sœur Emmanuelle. J’admire. C’est une vie qui a un sens. Trouver du sens à sa vie. » en souriant évidemment de ce manque d’humilité. Pourquoi ne pas avoir ajouté ce constat lucide qui donne une toute autre intention à l’auteur de la phrase précédente : « Mais bon, il faut une dimension que je n’ai pas. » ? La question du sens est omniprésente dans la philosophie de vie de Ségolène Royal. Comment donner un sens à sa vie et à celle des autres ? Cette question métaphysique, presque spirituelle, devrait retenir l’attention plutôt que ces mesquineries qui auront noirci à peine plus de quelques lignes...
Par ailleurs, et si, comme l’ont écrit beaucoup de journalistes, Ségolène Royal « se lâche » un peu sur le président Sarkozy, elle reconnaît aussi ses qualités de génie politique et son énergie débordante. Certes, elle ne mâche pas ses mots quand elle l’accuse d’être « amoral », cynique, manipulateur ou fasciné par le fric. Franchement, en dehors de quelques passages, probablement un peu vengeurs, rien de bien méchant sur les uns et les autres. Elle a bien cette phrase pour ceux qui ont pris un plaisir pervers à lui savonner la planche durant la campagne : « Les éléphants sont pathétiques à s’accrocher ainsi.(...) Au lieu de mettre leur intelligence, leur réflexion au service du parti et de l’Europe et pousser en avant une nouvelle génération. Je ne les comprends pas. Vraiment, croyez-moi, pour moi c’est une énigme. ». Moi non plus, je ne les comprends pas...
Désirs d’avenir...
J’ai le sentiment que Ségolène Royal se montre plutôt positive et semble avoir tiré les enseignements d’une campagne présidentielle qui a bien failli la laisser sur le carreau, au sens propre comme au figuré. Cette expérience a sans doute marqué sa carapace de profondes cicatrices, mais elle lui a aussi permis de se recentrer sur l’essentiel, de reconstituer une équipe plus forte, plus soudée, d’avancer envers et contre tout, de reconstruire et, avec « Désirs d’avenir » de miser sur les jeunes générations, les idées novatrices, de faire le pari de l’avenir au lieu de ressasser les échecs et les blessures du passé : « Je voudrais participer à la naissance d’un monde nouveau. C’est très récent, ce sentiment-là chez moi.(...) Ce sentiment qu’il faut faire émerger un monde nouveau mais cette incapacité à le formuler clairement, à le théoriser surtout.(...) Je crois absolument à l’évolution humaniste de la société, à la nécessité de replacer l’être humain au cœur de toutes choses... ». Et, plus loin : « La France a besoin de cette jeunesse métissée, qui porte en elle d’autres références, une autre sensibilité au monde. Ce sera l’un de mes combats dans les années à venir. ». Ce sont là les mots d’une future présidentiable, désireuse de convaincre, prête à en découdre à nouveau s’il le faut, pas d’une femme détruite.
Des gens intéressants dans tous les milieux
Les personnalités ne sont pas monolithiques et Ségolène Royal n’échappe pas à cette règle. D’ailleurs, on le sait bien, les êtres humains ne sont pas tout blanc ou tout noir. Ils sont tellement plus complexes que cela. Quand, avec humour, Royal lâche à Degois : « Je gagne à être connue vous savez » et, plus sérieusement : « Je cherche les gens intéressants dans tous les milieux. » là encore, je suis totalement en phase avec elle. C’est vrai pour la plupart d’entre nous, n’en déplaise aux mauvais coucheurs : nous gagnons souvent à être connus...
Cependant, je doute que ce livre trouve grâce auprès de ceux qui préfèrent croire sans réfléchir ce qu’ils lisent ou entendent dans les médias, ou se réjouissent d’une image trompeuse parce qu’elle ne laisse aucune place au doute, à la nuance, parce qu’il est toujours tentant de détester ceux qui ne pensent pas comme nous pour ne pas avoir à les écouter. En revanche, ceux qui préfèrent respecter leurs opposants politiques ou idéologiques, ceux qui ne se satisfont pas des portraits trop simplistes pour ne pas dire cruels, seront intéressés d’en savoir plus sur qui se cache réellement derrière le masque du personnage public. Ce livre « vérité » donne des clés au lecteur, mais c’est bien le lecteur et son « intime conviction » qui seront finalement seul juges. Pour ma part, je crois, comme le recommande la sagesse populaire, qu’il faut toujours écouter plusieurs sons de cloche... Et je vais donc creuser un peu plus cette idée d’interview et activer mes petits réseaux pour obtenir un rendez-vous en face-à-face avec Mme Royal, qui se rendra peut-être au Québec en mars, pour la promo du livre ? Un peu de patience, chers lecteurs, et vous découvrirez peut-être bientôt un nouveau volet de cette « Femme Debout »...
* « Vae Victis… malheur aux vaincus » : titre en clin d’œil à Françoise Degois, qui cite cette formule à plusieurs reprises dans « Femme debout » (locution latine prononcée initialement par le chef gaulois Brennos qui avait vaincu Rome).
(1)« Femme debout », livre d’entretiens de Ségolène Royal avec Françoise Degois, journaliste à France Inter (Denoël. Sorte en France en février 2009. 276 p. 19€). Ces entretiens, initiés en juin 2008, s’achèveront au lendemain du congrès de Reims.
D’accord avec votre analyse, elle est devenue la bête noire des médias dont on sait que l’immense majorité de ceux-ci sont tenus par les amis du président. Dans ce cas, comment pourrait il en être autrement ? Cela ne fait pas d’elle une sainte certes, mais de là à la faire passer pour une cruche ou un mégère il y a des limites. Ce qui m’étonne le plus c’est que beaucoup de personne la critique sans savoir réellement pourquoi sinon d’après les informations de ces médias (présidentielles). la boucle est ainsi bouclée. Je crois que tout de même, il y a de plus en plus de gens qui commence à ouvrir les yeux et qui aperçoivent la grosseur de la ficelle de ces détracteurs. Un peu d’objectivité ne fait pas de mal et puis le problème actuellement c’est le Nabot-Leon et pas elle. Alors ne nous trompons pas de personne.
Le fait est que les media sont tenus par les amis du président. Le fait est aussi que ce sont ces mêmes media qui ont "inventé" Ségolène Royal durant la pré-campagne présidentielle (tout est parti, si je me souviens bien, d’un sondage du Point, hebdomadaire qui n’a jamais caché ses sympathies de droite, fait bien sûr par un institut de sondages de droite). Opposer Sarkozy à Royal, c’est comme opposer Staline à Trotsky : bien malin qui serait capable d’expliquer la différence d’orientations politiques de ces deux opportunistes forcenés, parfaitement interchangeables.
Staline et Trotsky ne sont pas du tout interchangeable.
L’un, un géorgien,est un petit ministre aux nationalités, qui à force d’intrigues a réussi à évincer son rival, juif* ukrainien fondateur de l’armée rouge et de la Tchéka, premier avatar du futur NKVD - KGB...
Là où Staline est un paranoiaque narcissique pragmatique, Trotski est un idéologue dangereux.
La vérité sur le comportement et l’attitude de la folle du poitou, pour nos amis ultramarins.
A lire absolument, les conséquences de la Circulaire Royal, "L’école du soupçon" de Marie-Monique Robin, Ed La Découverte.
Je préfère Sego à sarko. Il suffit de voir comment le président récompense au nom de la République et donc du peuple francais ses amis qui l’ont porté au pouvoir ou qu’ils lui ont donné des faveurs, la suite : http://voxx.over-blog.com/arti...
Veuillez m’excuser, mais pour ma culture perso, pourrait-on enfin m’expliquer comment une femme peu focaliser sur elle autant de haine et de critique ? Est ce un défouloir ? Peut-être est-elle responsable de tous les emmerdes qui nous arrivent depuis deux ans ? Je suis dubitatif.
Gabriel, je me permets de vous répondre à la place de l’auteur, comme à Alain Jues.
Un être humain qu’il soit homme ou femme, focalise toujours haine et critique à son égard, primo lorsqu’il est différent de ce que l’on croit être la norme, secundo lorsqu’il possède des qualités qu’on lui jalouse, tertio, et là est l’essentiel, parce qu’on le craint énormément.
J’ai lu le livre de Ségolène Royal car j’estime qu’il faut avoir lu pour juger. Je suis toujours sidéré du nombre de personnes influencées par les jugements hâtifs. On ne commente jamais les idées de Ségolène Royal mais toujours sa manière d’être, sa voix, ses maladresses comme si nous étions tous parfaits et surtout comme si c’était la seule : je trouve les propos de Sarko sur l’Afrique ou Darcos sur les profs de maternelle bien plus violents et dangereux. Le dernier livre de Royal n’est pas profondément politique (il faut lire pour cela Si la gauche veut des idées qu’elle a écrit avec le sociologue Alain Touraine) mais un témoignage sur le combat politique où elle prend une réelle distance y compris sur elle-même. Les quelques phrases extraites lors de la sortie du livre rendent mal compte du livre : les critiques personnelles sur les Eléphants ont toutes été dites dans la presse, il n’y en a pas plus dans le livre qui parle davantage de son parcours, de son combat. C’est vrai qu’elle parle souvent à l’émotion. Mais encore une fois comment ne pas être sidéré par le fossé qui existe avec les commentaires sur Barak Obama qui a toujours joué sur l’émotion et dont le contenu concret de son programme était très mal connu. Sa première conférence de presse suite à son élection ne disait rien sur le programme économique envisagé et se contentait de propos très généraux. Pourtant personne n’a dit ici qu’il s’agissait d’un illuminé charismatique qui n’avait ni programme ni idées... Donc lisons et écoutons à la source et pas simplement de petits extraits. En Guadeloupe qu’est-ce qui est le plus important : l’engagement de Mme Royal aux côtés des victimes de la crise dans une région qu’elle connaît et où elle s’est déjà rendue à plusieurs reprises, ou sa petite phrase sur le salaire des ministres ? Faisons réellement un peu de politique !
Il est temps en effet de juger cette dirigeante politique et cette personne sur ce qu’elle écrit et fait, par exemple dans sa région ; mais précisément c’est ce que ses adversaires s’interdisent de faire, car ils préfèrent largement la "pipoliser" au négatif, pour ensuite lui reprocher d’être une simple image, qu’il contribuent, à leur corps défendant, à valoriser par leurs attaques plus ridicules à force de mépris haineux qu’efficaces, comme beaucoup en font la remarque sur ce fil.
Mais cette haine n’est comme toujours -et chacun obscurément le sait- que l’expression d’un amour impuissant et partant humiliant pour qui ne peut l’assumer : la beauté physique lorsqu’elle est révélatrice et mise au service d’une justesse intérieure (sincérité) et d’une détermination sans égale pour la justice révulse qui ne s’en sent pas digne ou qui, à travers elle, éprouve pour le moins une certaine répulsion humiliante de soi-même.
Or il est vain de rappeler que l’étude doit précéder la critique : ses adversaires qui la prennent pour folle risqueraient d’en perdre leur illusion haineuse, laquelle fait le fond de cette joie triste du faible que Nietzsche appelle le ressentiment...
Connaissez-vous des hommes et femmes extraordinaires qui ne soient pas considérés comme fous par les soumis consentants ou les désespérés de la vie ?
Peut-être SR est-elle nullissime, mais un peu moins que les autres, à commencer par le premier d’entre eux :il suffit de consulter le site de la présidence pour s’en convaincre. Quant aux ouvrages de SR en particulier "des idées neuves pour la gauche" avec A. Touraine, vous auriez peut-être du mal à le lire tellement il dépasse votre fonctionnement intellectuel sur notre site.
Mais je préfère croire que vous êtes moins stupide que les affirmations insultantes et sans fondements que vous recopiez péniblement sans cesse. Une remarque cependant me fait douter de votre bon sens : vos attaques contre SR sont grossières qu’elle lui rendent plutôt service en cela qu’elles confirment la piètre idée que l’on doit se faire de ses adversaires
L’auteur a bien le droit d’être pro-Royal .Mais elle n’a peut être pas suivi les péripéties de la présidentielle .
On ne va pas refaire éternellement les mêmes débats .Et les mêmes questions : pourquoi tant de haine ?
Ce nouveau livre apporte t-il quelque chose de nouveau pour le parti socialiste et la gauche ?
Faut il ressasser le congrés de Reims ou reconstruire avec la nouvelle direction sans scruter fixement 2012 ?
La personnalisation excessive de toute action de Royal nuit au débat politique-que l’on soit pour ou contre- .
Elle continue d’agir en électron libre , se déplaçant sans mandat de son parti, aux Etats Unis, au Brésil ,
en Guadeloupe.Plus ses déplacements nationaux et son mandat régional .
Notre président est debout lui aussi et il est très actif .Je ne crois pas que notre pays avance pour autant.
On a censuré deux de mes messages, dans lesquels je rappelais que Madame Ségolène Royal était une hystérique qui ne pouvait pas contrôler ses pulsions.
Je rappelle donc à mon censeur :
1) Que le mot "hystérique" n’est pas une insulte, mais un diagnostic.
2) Qu’en revanche, les expressions "nabot" ou "nain de jardin", employées de façon courante partout sur le site Agoravox, pour qualifier le Président de la République sont bien des insultes.
Il s’agit même d’insultes d’une bassesse particulière, puisqu’elles s’attaquent à l’apparence physique du Président. Ces insultes sont à la limite du racisme.
De plus, elles sont d’autant plus graves qu’elles constituent aussi des atteintes à la dignité de la fonction Présidentielle.
Or Agoravox ne les a jamais censuré.
D’ailleurs rappelons également que Ségolène Royal, et ce n’est pas étonnant, s’est elle même, à plusieurs reprises, permise d’insulter le Président et la dignité de la fonction Présidentielle (un "m’as-tu-vu" qui "joue avec des "pistolets en plastique") dans des termes finalement très proche.
Quant à Ségolène Royal, que son propre parti écarte aujourd’hui de toutes les instances, elle a malheureusement confirmée toutes les craintes que l’on pouvait avoir sur ces capacités psychologiques et intellectuelles à remplir de hautes fonctions, lors de sa perte de contrôle de soi-même en direct à la télévision lors du débat Présidentiel.
Elle confirme son incapacité uen fois encore, en allant se commettre en Guadeloupe, à l’occasion d’émeutes sanglantes.
Aux côtés de fascistes notoires, tels que Besancenot ou Bové.
Il n’en faut pas davantage pour prévoir que cette agitatrice incontrôlable briserait notre pays, comme elle a brisé le parti socialiste, si jamais, ce qu’à Dieu ne plaise, elle parvenait à s’emparer du pouvoir.
1/ cependant, puis-je vous rappeler que le terme hysterique vient du mot grec "hyster" qui veut dire matrice.
c’est une invention des médecins du XIX° siècle, pour qui les femmes étaient des "êtres fragiles assujeties à leur nerfs". à cette époque, la femme était considérée comme n’ayant pas suffisament de jugement pour être majeure tout au long de sa vie..
l’hystérie est une création de médecins mysogines.
de nos jours, la définition de l’hystérie est fortement contreversée par les psychiatres, car les symptômes sont extrèmement complexes, et la femme
2/ besancenot et bové ne peuvent être fasciste, puisque qu’étant de la gauche extrème... revoyez vos cours d’histoire : fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme
3/ ségolène n’a pas insulté la fonction présidentiel, mais a décrit l’homme qui occupe cette fonction. nuance !
4/ ségolène a receuilli 50% des voix moins peanuts, des suffrages des miltants socialistes, et donc, a une légitimité a influer sur la direction à prendre par le ps. (benoit hamon n’a eu que 25 ù des voix et il est au comité directeur)
5/ elle était à sa place lors de sa visite à la guadeloupe, car en tant qu’opposante à la politique présidentielle (faut-il le rappeler fort méprisante vis à vis des dom), elle se devait de leur apporter son soutien et prendre la mesure des réformes à faire pour clore la crise.
6/ enfin je vous invite à lire l’excellente analyse du point ( Publié le 11/09/2008 ) sur la haine portée à ségolène, non pas par les ump, mais par les socialistes : l’analyse montre qu’elle subit cette humiliation constante, parce qu’elle secoue le cocotier des certitudes et le train-train des éléphants socialistes et qu’elle a le tort de plaire aux milistants de base, les non "intellectuels" et ceux qui sont de la "france d’en bas"....
Politique
Publié le 11/09/2008 - Modifié le 12/09/2008 N°1878 Le Point
Parti socialiste - Pourquoi tant de haine
A l’approche du congrès de Reims, les mésalliances se multiplient au sein du PS. Sous des sourires de façade, une guerre qui remonte à loin bat son plein entre les leaders du parti. Seule Ségolène Royal fait l’unanimité... contre elle. D’après notre enquête Ipsos/ Le Point , les sympathisants socialistes ont choisi Bertrand Delanoë.
Comment en est-on arrivé là ? Un Parti socialiste éclaté, où aucune personnalité ne s’impose aux autres, où chacun (ou chacune) est décidé à aller jusqu’au bout de sa logique fratricide, où le favori des sondages, Bertrand Delanoë, peine à rassembler un peu plus d’un tiers des sympathisants du PS sur son nom et où l’on peut prendre à coup sûr le pari que la guerre des roses ne cessera pas après le congrès de Reims de novembre, le tout faisant le jeu de l’ennemi Nicolas Sarkozy ou de l’outsider François Bayrou. Oui, on peut se demander comment le premier mouvement de l’opposition en est arrivé là, les « camarades » eux-mêmes se posant la question.
(...)
Qui peut croire à la sincérité de l’alliance Martine Aubry-Laurent Fabius-Dominique Strauss-Kahn, parrains d’une des motions qui a une chance de l’emporter lors du prochain congrès de Reims ? La dame des 35 heures a toujours eu des rapports détestables avec l’ancien Premier ministre. « Je n’ai rien à dire à ce mec-là », répétait-elle lorsqu’elle était ministre de Lionel Jospin et que Laurent Fabius était président de l’Assemblée nationale. De son côté, « Fafa », l’ex- wonder boy de la mitterrandie, en pense autant : Martine Aubry l’exaspère. S’il n’y avait eu ses fidèles Claude Bartolone et Henri Weber, tous deux également proches sur le plan personnel de la maire de Lille, pour jouer les officiers traitants, le rapprochement aurait été impensable.
Seul ciment à cette bande hétéroclite, pleine de ressentiments plus ou moins digérés : Ségolène Royal. Elle a irrité tous les autres au plus haut point. Dans les déjeuners de femmes ministres du gouvernement Jospin, ces dames se réjouissaient ouvertement quand leur collègue abhorrée ne pouvait pas se joindre à leurs agapes pour des raisons de calendrier. Les hommes n’étaient guère en reste. A leur machisme naturel s’ajoutait l’arrogance intellectuelle vis-à-vis d’une femme qui ne s’intéressait qu’à des problèmes secondaires à leurs yeux et n’avait aucun avenir. Plus dure fut leur réaction lorsque cet ovni défia deux cerveaux du PS, Fabius et DSK, lors de la primaire interne pour désigner le candidat à la présidentielle en 2006. Une haine pure. Qui s’est ajoutée au ressentiment profond de François Hollande, qui a eu l’impression de se sacrifier depuis des années pour sa compagne. Quand elle a été nommée ministre pour la première fois, gênée, elle a supplié en vain Mitterrand de promouvoir également son compagnon. Celui-ci resta sur le carreau. Certes, il fit ensuite carrière au PS. Mais jamais il ne tâta de cette sphère gouvernementale tant convoitée par lui. Là aussi, les racines du ressentiment remontent à loin.
Ségolène en a autant au service des éléphants qui l’ont blessée par leur mépris. Que l’on ne compte pas sur elle pour s’effacer maintenant. Elle fait mine d’accepter l’idée d’une alliance majoritaire pour mieux plumer les militants égarés chez les autres prétendants. Mais elle fait ses comptes : c’est elle qui détient le plus de signataires pour sa contribution (7 000, alors que Bertrand Delanoë n’en aurait, selon ses proches, que 3 000). Alors, vogue la galère. On verra qui est le plus fort. Le pardon des offenses n’est pas son fort. Elle n’est pas près d’oublier les humiliations. Elle a une mémoire d’« éléphante »...
D’autres haines éclairent l’imbroglio actuel. Pierre Mauroy et Michel Rocard ne peuvent supporter Laurent Fabius, leur prédécesseur ou successeur socialiste à Matignon. A l’égard du premier, Fabius a posé au moderne, à l’égard du second, au gardien de la gauche : « Entre le plan et le marché, il y a le socialisme. » Aujourd’hui, Mauroy, discrètement, Rocard, ouvertement, roulent pour Delanoë. Ce que fait Hollande, qui garde une dent contre Fabius, qui l’a traité de « fraise des bois », de « M. Petite Blague » et autres qualificatifs flatteurs.
Cela part dans tous les sens
(...)
Résultat des courses, confirmé par notre sondage Ipsos : cela part dans tous les sens. Bertrand Delanoë surnage mais ne domine pas. Ségolène Royal reste sa principale adversaire, mais celle-ci est talonnée par Martine Aubry, dont la candidature au poste de premier secrétaire demeure minoritaire tout en semblant installée dans le paysage. L(...) "
Pour comprendre le congrès de Reims, il faut aller au-delà des affinités électives et des divergences idéologiques. Ce sont aussi - et surtout - les détestations personnelles qui expliquent le jeu des alliances
Jospin / Royal
Rien. Pas un mot. Pas une poignée de main et encore moins une bise. Même pas un regard. Cette détestation-là s’exprime à distance. Elle n’en est que plus profonde. Elle confine au mépris. Un double mépris, en l’occurrence. Depuis la présidentielle de 2002, Lionel Jospin et Ségolène Royal ont sans doute eu l’occasion de se croiser. Mais ils ne se sont jamais rencontrés. Les bureaux de l’ex-candidate, boulevard Raspail à Paris, sont pourtant installés à quelques centaines de mètres du domicile privé de l’ex-candidat à la présidentielle. C’est par voie d’édition, dans un livre aussi bref qu’assassin, sorte de bréviaire de l’anti-royalisme, que ce dernier a dit tout le mal qu’il pensait de la personnalité, des options politiques et de la campagne d’une femme qu’il considère comme un acteur « secondaire » de la vie politique. Ce diagnostic n’a pas surpris Ségolène Royal, dont l’anti-jospinisme est désormais presque un trait de caractère. « Il m’a toujours prise pour une gourde. J’ai toujours pensé qu’il était un loser », confie, en privé, celle qui ne fut secrétaire d’Etat à l’Enseignement scolaire, puis à la Famille, entre 1997 et 2002 que grâce à la protection de son compagnon de l’époque, François Hollande.
C’est d’ailleurs à ce dernier que Lionel Jospin a adressé une lettre courroucée, dès le printemps 2004, après avoir découvert dans la presse des propos de la nouvelle présidente de la région Poitou-Charentes qu’il jugeait désobligeants à son égard et qui laissaient percer, de surcroît, des ambitions présidentielles, jugées inconcevables. Le message était clair : tiens ta femme, François ! Le moins qu’on puisse dire est que, dans cette mission-là aussi, le premier secrétaire a failli. Depuis, Lionel Jospin n’a pas renoncé à cette vendetta. Ségolène Royal le considère d’ailleurs comme le grand inspirateur d’un front tout entier dirigé contre sa personne à l’occasion du congrès de Reims.
A-t-elle vraiment tort ? Il y a une ligne Jospin, qu’il n’est d’ailleurs pas le seul à soutenir parmi les grands anciens du PS. Sur ce terrain-là, un homme tel que Michel Rocard n’est pas en reste, au point d’avoir laissé entendre qu’il quitterait le parti si elle devait en prendre le contrôle... Des deux ex-Premiers ministres, le plus organisé est sans conteste le plus récent. Lionel Jospin ne fait plus bouger des troupes.(..)s. Même Vincent Peillon, qui fut de sa maison avant de devenir l’homme-clé du dispositif royaliste, a eu droit à des ambassades qui pour être indirectes n’en étaient pas moins explicites. TSS. Tout sauf Ségolène. Pour construire ce rassemblement, il fallait d’abord ratisser large. Sans aucune exclusive. Le maire de Paris l’a compris un peu tard. D’autres ont été moins surpris. C’est l’avantage de la détestation : elle évite les illusions.
Peut-être que de vivre au Québec ça donne une vision plus juste du débat politique Français mais franchement vu du point de vue de la banlieue parisienne, Mme Royal n’aura pas ma voix. Que le Parti Socialiste se trouve un nouveau candidat crédible, à ce jour ce n’est pas Ségolène Royal. Ségolène est de gauche comme Chirac était de droite et je ne suis pas Socialiste. La politique ça n’est pas un métier pour énarque en mal de Préfecture, c’est autre chose et il est temps qu’on s’en aperçoive.
Rien n’est pire que l’indifférence,et à lire vos commentaires,S.Royal,focalise plutôt l’attention !
Attention ; si dans trois ans le pays est toujours en crise,finançière,économique et morale,nous pourrions avoir une surprise.
Alors peut-être vaudrait-il mieux...l’oublier !
jolie article et jolie critique du journalisme français. tu as réveilé la veille qurelle qui a du mal à s’étioler et qui rebondira, lors de la candidature à la candidature, certainement que M Royal se sera endurci. qu’elle est du temprérament et de l’ambition ne me gène pas, car je ne vote pas people et je sais que cela est necessaire pour se lancer dans ce genre de compétition, aussi quand il n’y a pas grand chose qui sépare des programmes politiques les personnalités deviennent plus un enjeu. le dérapage de notre scociété à la recherche de l’être salvateur est sans dénier le rôle de l’être, nous sommes passé du débat d’idées au débat de personne, même si les idées sont portés par des personnes aussi sympathique soit-elle, et le PS à du mal a ne s’acepter que comme un tremplin pour carriériste. la nouvelle direction se veut de le remettre dans son rôle de porte parole de ses ahérents avec un projet de société, une dure tâche, car M Royal n’entend pas voir son capital présidentiel se dissoudre.
J’adore le ton, avec ce petit côté distancié, qui se veut objectif. Car pour le reste, c’est de la propagande qui ne veut pas dire son nom. Et là, tout y passe, on se croirait dans un roman de gare, avec les bons et les méchants. Là aussi, tout est la gloire de la femme sincère, celle qui mérite le respect, celle qui subit les attaques injustes des éléphants. Tiens, la description du parcours où elle a réussi brillamment l’Ena. Diantre, elle devait être dans les premiers de sa promotion Voltaire. Non, elle est sortie 95e, c’est à dire dans les dernières. Elle a été deux fois ministre, certes mais déléguée. Dont, d’ailleurs sous l’autorité de Martine Aubry. Certes, elle a été candidate aux dernières élections présidentielles. Nous fûmes nombreux à dénoncer le putsch médiatique où ce furent les médias et les sondages qui amenèrent les militants socialistes à voter pour elle. C’était tellement glamour pour les "Unes" des journaux, et croix de bois, croix de fer, elle va gagner ce sont dit les militants. On a vu. Et effectivement, cette vieille éléphante est restée à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter, un personnage politique de second ordre. Première dans les sondages, tout s’est dégradé quand lors de ses voyages à l’étranger elle a commencé à aligner ses bourdes. Et à copier Mitterrand. Mais là, il y avait du travail à faire. Intellectuellement parlant. Elle ne faisait que du copier-coller au niveau des postures, mais la culture de ce grand littéraire, elle était loin du compte. A des années lumières. Alors, quand elle appelle Camus à la rescousse, on a tendance à sourire. On la voit beaucoup plus préoccupée à lire les derniers sondages ou Voici. D’ailleurs Mitterrand disait d’elle qu’elle était inculte. Et sur ce point, il suffit de l’écouter. Elle a une conception très personnelle de la langue française et sur le développement des idées, c’est pour le moins primaire, basique, populiste, à la Le Pen ou à la Tixier Vignancourt.
Par contre, elle aimerait être reconnue comme étant une grande théoricienne du socialisme du XXIe siècle. Etrange vanité d’une personne qui devrait relire Jean De la Fontaine.
Ah, j’ai beaucoup aimé aussi le passage sur les amis, Pierre Bergé, dont elle est la parfaite "danseuse" entretenue, les hommes d’affaires. C’est très bling-bling. A l’image de l’escapade dans cette station espagnole où les milliardaires et les paparazzis sont plus nombreux que le simple quidam. Ségolène Royal dénonce le télescopage des photos avec son voyage en Guadeloupe. Et bien, oui, c’est sûr que son image en prend un sacré coup. Mais c’est surtout étonnant comme réaction car dans l’art des déclarations télescopages,elle excelle. A chaque fois qu’il y a eu un évènement politique d’importance, comme lors du soir des élections législatives, elle se faisait un plaisir de télescoper l’événement, par une déclaration ou une vidéo. Aujourd’hui, c’est un juste retour des choses.
Il y a aussi cette phrase : Je pense que personne n’aura été dupe des basses manœuvres et des efforts déployés au Congrès de Reims par les éléphants du PS pour écarter définitivement Ségolène Royal. Etonnante façon des ségolâtres de concevoir la politique. D’un côté, Ségolène Royal a fait moins de 30%, et de l’autre, il y avait trois tendances qui ne voulait pas du parti que comptait transformer SR, un parti dévoué toute à la gloire de Ségolène. Et bien, ces trois courants conscients de leur force se sont alliés pour faire 70%. Mitterrand savait très bien faire ça. C’est de la politique et pas une réunion de catéchistes.
Les éléphants sont pathétiques à s’accrocher ainsi
Belle phrase là aussi. Et qui s’applique aussi à Ségolène Royal. Les derniers sondages d’opinion sont cruels pour elle, elle est bien loin derrière Martine Aubry ou François Bayrou. Il faut qu’elle se fasse une raison, il ne lui reste plus que les miroirs et ses rêves de star en souvenir. Et on renverra dans leurs foyers Sakozy et Royal, deux personnages qui n’auraient jamais dû pouvoir s’affronter lors de l’élection présidentielle. Une telle confrontation fut une dévalorisation notoire de cette fonction.