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Accueil du site > Actualités > Religions > Autour du livre « Le Messie et son prophète »

Autour du livre « Le Messie et son prophète »

Edouard-Marie Gallez est docteur en théologie et histoire des religions, il est également l’auteur d’une thèse sur les origines de l’islam, qui réunit les dernières recherches scientifiques sur la naissance de cette religion, dans laquelle il expose une théorie selon laquelle les judéo-nazaréens pourraient être à l’origine de l’histoire proto-islamique et, notamment, dans les textes intégrés par la suite dans le coran. Si sa thèse bien sûr ne sera pas agréée par les musulmans les plus pieux, elle va bien dans le sens de la recherche scientifique, en éclairant d’un jour nouveau des faits historiques.

C’est suite à sa rencontre avec le Père Antoine Moussali, spécialiste des questions islamo-chétienne que l’auteur de la thèse a persévéré sur ce chemin et avec lequel il travaillera sept ans à son livre. "Le Coran tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est pas une source sérieuse pour la connaissance de l’islam, c’est-à-dire que l’islam lui est fondamentalement antérieur", disait le Père Moussali, qui était capable de psalmodier les versets du coran, comme un muezzin, et qui s’était étonné de retrouver à la fin du verset 51 de la sourate 5, à l’endroit où il est question des Nazaréens, une rupture dans le rythme du phrasé originel, ce qui le fit penser qu’il s’agit d’un ajout. Le terme de "Nazaréen" revient à plusieurs reprises dans le coran, mais pas toujours pour les mêmes dispositions. Une fois il faut s’en méfier, la suivante il faut être allié avec eux... "Le texte coranique a certainement été repris, remanié, manipulé à plusieurs reprises", ajoutait-il, doutant de la traduction habituelle du mot, retranscrit généralement par "chrétien", et y voyant plus particulièrement des judéo-nazaréens, dans bien des cas. Le Père Moussali, qui connaissait fort bien le Coran, y trouvait aussi divers indices, à travers certaines contradictions du texte.
Pour Edouard-Marie Gallez, plusieurs faits sont à revoir dans l’histoire la plus officielle de l’islam, par exemple il doute que les habitants de la Mecque de l’époque aient été païens dans un environnement baigné par l’influence des juifs et des mouvances chrétiennes, et jusqu’à son emplacement actuel en rapport avec la Mecque de l’époque, qu’il verrait plutôt en Syrie, où une ville porte bien ce nom. Pour lui, c’est bien de Syrie que commencera l’Hégire, là où la première partie de la carrière de Mahommet se jouera. Les judéo-nazaréens se seraient servis de l’influence de Mahommet pour pousser les Arabes à la guerre contre les Byzantins (autrement dit les Romains ainsi qu’on les appelait à l’époque), afin de récupérer la Terre promise, c’est-à-dire le territoire palestinien, conquête suite à laquelle selon eux le Messie devait revenir, pour soumettre aux "croyants" la terre entière. Après avoir été convaincus qu’ils étaient les descendants d’Ismaël, les Arabes furent convaincus de prendre Jérusalem, devant laquelle ils essuyèrent une défaite.
Les judéo-nazaréens ne sont ni vraiment juifs encore, ni des chrétiens. Ils font partie des anciens juifs qui croyaient que Jésus était le Messie, mais qu’il avait été élevé au ciel, évitant la crucifixion, tout comme les musulmans aujourd’hui, et ils respectaient scrupuleusement les lois juives. Ils font partie d’une de ces mouvances juives, du Ier siècle, mais qui après la crucifixion de Jésus n’avait pas accepté les païens, jugés impurs, dans leur foi, et qui en conséquence s’était réunis à part. Ce qui fait croire entre autres que les païens de la Mecque décrits dans le Coran soient des judéo-nazaréens, c’est que les personnages se disent monothéistes, ce qui détone pour des polythéistes convaincus. Les judéo-nazaréens, qui récusent le terme de "fils de Dieu", croient que Jésus est un serviteur de Dieu, simplement, et roi. Selon la thèse d’Edouard-Marie Gallez, Waraqa, qui maria Mahommet à sa première femme, Hadidja dont il était l’oncle (ou peut-être le cousin selon les traditions), était lui-même judéo-nazaréen (et non pas nestorien comme cela se dit ), et aurait eu une influence déterminante sur Mahommet. A sa mort, pendant quelques temps, les révélations se tarissent...
Pour Edouard-Marie Gallez, la séparation de ceux qui allaient devenir des musulmans d’avec les judéo-nazaréens viendra après la conquête de Jérusalem par Umar, et la reconstruction d’un temple. Au bout des quatre ans qui devaient le voir revenir, Jésus ne revient pas, les judéo-nazaréens devenus gênants sont massacrés, ou tout au moins leurs chefs. S’impose alors la nécessité pour les Arabes de justifier leur action dans l’Orient et, selon l’auteur, "C’est dans ce cadre qu’apparut la nécessité d’avoir un livre propre à eux, opposable à la Bible des juifs et des chrétiens, et qui consacrerait la domination arabe sur le monde... et qui contribuerait à occulter le passé judéo-nazaréen."
Par la suite, toujours selon l’auteur de la thèse, que je laisse libre de son propos, le Coran subira des modifications, des ajouts, dans une véritable collecte de textes plus anciens. "Quand il devint trop tard pour le modifier encore, toujours selon l’auteur, en ses consonnes, sa voyellisation puis son interprétation furent à leur tour l’objet d’élaborations (parfois assez savantes). Ainsi, à force d’être manipulé, le texte coranique devint de plus en plus obscur, ce qu’il est aujourd’hui." Toute la thèse est réunie dans le livre Le Messie et son prophète, qui est en vente dans diverses librairies, mais plus à la Fnac, qui aurait déclaré que le livre n’est plus disponible. Le lecteur qui souhaite plus de détail que je n’ai pu, ni su tant le sujet est complexe, relever ici, aura tout à gagner à se rendre sur le site, avec aussi un intérêt pour la question du verset sur Marie et Dieu.
Nul besoin d’adhérer ou pas à ces théories, il s’agit de recherches scientifiques, qui comme dans toute recherche doit s’exprimer hors des passions, et en outre une théorie scientifique n’est pas définitive tant qu’elle n’a pas apporté de certitudes. Les musulmans pieux n’adhéreront pas à cette thèse, naturellement. Et pourtant, dans un forum, un musulman se demande si finalement il n’y a pas une part de réalité, puisque les judéo-nazaréens marquent une continuité entre les anciennes traditions, et celle qui pour l’islam contient la dernière révélation. C’est la position de celui qui croit, et qui pense que la vérité en laquelle il adhère, finit toujours par rejaillir...
Un entretien avec l’auteur de la thèse

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21 réactions à cet article    


  • Ornithorynque Ornithorynque 18 février 2008 11:59

    Précision, j’ai pu acheter les 2 tomes sur FNAC.com il y a 2 mois.

    J’ai à peine commencé la lecture : c’est très très ardu ! Mais effectivement, c’est tellement scientifique et précis, que celà laisse peu de place à de croustillantes polémiques !

     


    • Lairderien 18 février 2008 12:00

      Voila un livre qui me parait interessant et qui tend à démontrer l’interpénètration entre les doctrines juives, chrétiennes et musulmanes.

      En somme nous voyons la que ces trois sectes principales, (elles mêmes divisées en de multiples sous-sectes plus ou moins antagonistes) se sont nourries les unes les autres pour nous raconter des histoires qui sont un salmigondis indigérable, ou chacun peut trouver ce qu’il veut, tout et son contraire, pour justifier son dieu à lui.

      Et évidemment chacun a le dieu le plus vrai, le plus autenthique !!!

      Et comme cela les peuples manipulés peuvent continuer à se battre entre eux, autour de ces trois recueils de textes, ou les paroles d’amour sont masquées par les flots de sang répandus, au nom de ces croyances.

      Plus je vieillis, plus je me dis que la bétise humaine et la crédulité sans bornes sont les choses les mieux partagées de l’humanité.

       


      • Ornithorynque Ornithorynque 18 février 2008 12:18

        lairderien...

        On peut constater le fait religieux.

        On peut y adhérer, ou ne pas y adhérer,

        On peut regretter que des pouvoirs utilisent le fait religieux comme levier.

        Mais on ne peut pas parler de salmigondis et de fadaises devant l’intelligence des textes et des commentaires, notamment Chrétiens. Réfuter toute la littérature Chrétienne depuis 20 siècles en parlant de salmigondis... c’est quand même un peut prétentieux non ?

         

        Je crois qu’il vous faut viellir un peu plus pour apprendre à considérer avec bienveillance les hommes qui dans la transcendance, la religion, cherchent un "bien".

        Il n’y a quand même pas que des pourris ? non ?


      • bersace bersace 18 février 2008 12:34

        Félicitations à l’auteur qui a sû exposer la thèse du père Édouard-Marie Gallez avec simplicité. il faut appuyer que « sa » thèse s’appuye sur plus de 2 siècles d’Islamologie, (science initié par des juifs). En témoigne les 50 pages de bibliotgraphie.

        La simple lecture du coran, avec un véritable soucis d’honneteté intellectuel, met en évidence la confusion et les contradictions du texte. La thèse des Judéo-Nazaréen donne un clef de lecture sans précédent de ce livre, qu’il serait idiot de se priver.

        Le livre est très ardu, certes, mais avec une préparation comme votre article et une rapide lecture du site, il devrait être maglré tout accessible pour beaucoup.

        Que la vérité jaillisse comme la lumière !

        Cordialement,

        Étienne.


        • Gazi BORAT 18 février 2008 14:34

          Maxime Rodinson, dans son "Mahomet", décrit le cas particulier de La Mecque d’avant l’Islâm qui voyait cohabiter en un même lieu toute une multitude de sectes d’inspiration juive ou chrétienne ou même idolâtres, tels ceux qui rendaient hommage à celles installées à côtés de la Pierre Noire et qui étaient, dit-on, des avatars de la Venus romaine.

          Le propos de l’auteur dont il est question ici va dans ce sens mais je m’interroge : parler d’Islam avant l’arrivée de Mahomet n’est pas comme parler d’un christianisme avant Jesus Christ ?

          gAZi bORAt

           


          • Icks PEY Icks PEY 18 février 2008 16:00

            Le christianisme avant jésus christ, cela s’appelle le judaïsme, non ?

            Icks PEY


          • franc 18 février 2008 16:46

            Il y a une autre thèse qui dit que Mahomet a été converti par un moine nestorien au nestorianisme ,un christianisme rationaliste,mouvement religieux considéré hérétique à l’époque , combattu et persécuté par l’Eglise car il critiquait ladégénérescence de l’Eglise et la corruption de ses moeurs

            Mais si l’on considère que les gens de la Mecque à l’époque de Mahomet était des judéo-nazaréens suivant la thèse de Gallez on pourrait mettre en lumière certains traits de la généalogie de l’Islam

            Les judéo-nazaréens seraient ces juifs partisans de Jésus mais qui sont resté s fidèles à la loi juive et du côté de l’apôtre Pierre dans sa dispute contre Paul ,le vrai créateur de la religion chrétienne ,qui a choisi d’abandonner la fidélité à la loi juive pour s’ouvrir à tous les païens pour comme il le dit lui-même " de deux peuples,juifs et païens,n’en faire qu’un"

            le calife Omar le plus respecté par les musulmans du moins sunnites était un païen de la Mecque avant son ralliement par pur opportunisme au camp du futur vainqueur Mahomet et donc est un judéo-nazaréen d’après la thèse de Gallez.Et si l’on admet que d’après l’autre thèse Mahomet est un nestorien on peut comprendre certaines choses après coup------------------------------------notons d’abord que d’après les deux thèses Mahomet est un chrétien et non un musulman comme on l’entend aujourd’huis,d’ailleurs de son vivant l’Islam n’existait pas encore,leCoran n’a pas été encore écrit ou constitué tel qu’il est aujourd’huis,ce sont les deux califes , après la mort de Mahomet, Omar et Othman qui d’après les historiens l’ont fait.

            Mahomet après sa conversion au nestorianisme se mit à combattre les païens de la Mecque qui étaient des judéo-nazaréens et donc contre Omar---------------------------------suite--------------


            • bersace bersace 18 février 2008 18:26

              Attention à ne pas confondre les judéo nazaréen et les chrétiens du « dicoèse » de Jérusalem. Il y a eut une scission entre les deux mouvement en 70, lors de la révoltre juive. En fait, les judéo-nazaréen se sont assez rapidement distingué des chrétiens. Leur fusion dans le christianisme naissant n’a pas duré un siècle.

              Étienne.


            • Leila Leila 18 février 2008 16:55

              Intéressant.

               

              Ce ne sont que des hypothèses, mais ça se tient. Il y a sans doute une part de vérité.


              • Le péripate Le péripate 18 février 2008 17:00

                Des hypothèses très étayées. Lire aussi à ce propos Mordillat et Prieur dans, je crois, "Jesus contre Jesus".


              • franc 18 février 2008 17:44

                Omar est décrit par certains comme une vraie brute,assoiffé de puissance et d’argent,un judéo-nazaréen corrompu comme est corrompue la Mecque des païens et le Vatican des catholiques de cette époque, les religions instituées comme toujours au sommet du pouvoir dégénère et se corrompt,il n’y a rien de nouveau là dedans.--------Omar même disait un jour qu’il avait vu de ses propres yeux des lettres arabes tombées du ciel pour former le Coran------------comment alors faire confiance à cet énergumène

                Mahomet aurait donc eu tord de faire confiance à Omar car certains disent que celui-ci aurait tué ou fait assassiner Mahomet pour prendre sa place,thèse justifiée par le fait que Omar a combattu les membres de la famille de Mahomet en particulier Ali qui aurait été désigné par le prophète comme son successeur légitime

                Omar qui serait un judéo-nazaréen au début mais corrompu a créé sa propre secte tout en reprenant les différents dogmes et rites du judéo-nazaréenisme,en particulier le rite de la circoncision à laquelle les chrétiens partisans de Paul avaient abandonnée(plus conforme en cela avec la raison et l’universalité,ce qui a permis au christianisme de rayonner dans tout le monde païen),mais aussi de l’idée de la création d’un livre sacré analogue à la bible---------------------------sous la houlette de Omar l’Islam,du moins l’islam sunnite est né

                Car il ya eu la réaction de Ali et de ses partisans qui n’avaient pas la même conception religieuse de Omar,d’où le schisme et la guerre contre Omar,les partisans de Omar formèrent les chiites-------------Mais Omar est sorti vainqueur et sa vision propre de l’islam,dogmatique et livriste,intégriste et irrationaliste est sortie vainqueur------------------------------Une 2ème réaction contre l’islam omarien a été faite cette fois victorieuse avec les abassides,du moins dans sa 1ère partie de règne avec le triomphe des moutazilites,ces musulmans rationalistes qui ont créé le siècle d’or de Bagdad entre le 8è et 9 siècle,avec les brillants califes Al Mamoun et Al Mansour et qui ont pour doctrine que le Coran est un livre créé et non incréé comme le considèreaujourd’huisles principales écoles islamiques du moins sunnites

                 


                • franc 18 février 2008 18:43

                  Malheureusement après la chute des moutazilites l’Islam est retombé dans les ténèbres intégristes et dogmatiques de l’idolâtrie livriste omarien et ne s’est jamais réveillé depuis--------------l’ère de l’ijtihad et de la raison est fermée et l’obscurantisme d’envahir le monde musulman qui accompagnera son déclin

                  Mahomet donc aurait été un chrétien rationaliste,un nestorien du moins au début ou lors de sa conversion qui se mit en marche pour combattre les païens,polythéistes ou judéo-nazaréens qui dominaient au sommet du pouvoir la Mecque corrompue de l’époque comme l’est le Vatican de l’époque ou la Mecque wahabite d’aujourd’huis

                  Le combat contre le polythéisme n’est donc que purement contingent,historique et politique et non idéologique ou théologique--------car si le polythéisme païen de l’époque n’était pas dégénéré et corrompu peut-être qu’il n’yaurait pas eu la guerre en son encontre du moins par Mahomet fraichement converti au nestorianisme,christianisme rationaliste,car le christianisme selon l’enseignement de Jésus a en principe et en théorie n’a jamais prêché la guerre y compris contre les pécheurs et encore moins la conversion par la force ou la violence----------Jésus lui-même mangeait avec les pécheurs et les samaritains à l’indignation outrée des juifs orthodoxes qui les considèrentcomme des affreux païens,de nombreuses scènes dans l’Evangile montre la défense des pécheurs par le pardon et même des louanges envers les païens et le refus et la condamnation de la violence et de la guerre("qui prend l’épé périra par l’épé")------------------------------Cela est à méditer pour les partisans du dialogue interreligieux pour concilier les monothéistes et les polythéistes et les athées même sur le plan purement théologique ou idéologique-----------------------------------De même le discrédit et la juste indignation contre les monothéismes abrahamiques aujourd’huis n’est que purement contingent et historique,et ne peuvent être d’ordre proprement théologique, car c’est aujourd’huis au tour des religions instituées des monothéismes abrahamiques qui son au sommet du pouvoir et qui dégénère dans la corrruption capitaliste contemporaine

                   


                  • bersace bersace 18 février 2008 20:40

                    Si le coran est un livre créé, qu’est-ce qu’il est théologiquement alors ? Est-ce juste un lectionnaire frelaté par les sunnites depuis Omar ? Faudrais-t-il alors que les musulmans retrouve la bible et suivent la voie des catholique ou des protestant ?

                    Cordialement,

                    Étienne.


                  • franc 18 février 2008 21:30

                    Toute croyance instituée a besoin d’un point d’ancrage absolu et transcendant pour se former en une religion révélee,dans le cas de l’islam,c’est un livre ,le Coran,déïfié sous le dogme de l’incrééïsme ,celui du judaïsme comme du protestantisme est dans la Bible considérée comme la parole divine,tandis que le catholicisme déïfie un être humain en la personne de Jésus christologisé en la 3è personne de la Trinité.----------------Toutes ces religions abrahamiques font parties des religions dite du livre,sauf peut-être pour le catholicisme,du moins en théorie,car la doctrine de l’Eglise catholique a clairement et officiellement rejeté cette notion de religion du livre et choisi depuis St Thoma d’Aquin une version plus rationaliste en identifiant la raison humaine avec la raison divine dans le champ du créé et dans sa doctrine du dogme de la Trinité,identifiant la Raison ou Logos appelé par st-Jean,le Saint-Esprit ou le Verbe,oul’esprit de Vérité,avec Dieu le Père et le Christ-Jésus verbe incarné.--------mais dans la réalité et en pratique l’inluence du livre ,la Bible est considérable à partir de laquelle se forge et se base encore l’Eglise catholique sa doctrine morale même si cette doctrine peut se changer et évoluer avec les conciles sous l’autorité papale qui forment aussi une tradition dogmatique néanmoins créée et inspirée par les décisions éclésiastiques des pères conciliaires de L’Eglise qui forme ainsi une doctrine judicieuse et subtile en la notion de Tradition vivante qui permet une évolution de la morale et des dogmes doctrinaires en douceur comme le stipule le concile Vatican II,l’Esprit souffle où il veut et quand il veut et il faut scruter les signes du temps pour voir sa manifestation présente

                    l’islam comme le judaïsme et le protestantisme devrait s’inspirer de la méthode et de la doctrine catholique pour s’affranchir du dogmatisme livriste qui empêche toute évolution de la doctrine morale en conformité avec l’esprit du temps et du progrès.


                    • miaou miaou 19 février 2008 11:37

                      Dans l’esprit decette discussion, rappelons la dernière mouture de Répliques :

                      http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/

                      au cours de laquelle, pour le bien du dialogue islamo-chrérien, un effort de clarification est demandé au côté musulman : "falsification" des écritures bibliques, Jésus dans le Coran est-il le Jésus du Nouveau Testament (idem pour Dieu)... Un véritable dialogue est-il possible si on évite sempiternellement les questions qui fâchent ?

                       

                      Autre point, rappelons la thèse de Christoph Luxenberg : certains passages obscurs du Coran devraient être lus en syriaque, ce qui les fait apparaître comme des reprises de textes d’inspiration chrétienne : lectionnaire syriaque, ...

                      http://www.revue-texto.net/Parutions/CR/Brague_CR.html

                       


                      • miaou miaou 19 février 2008 11:40

                        Dans l’esprit decette discussion, rappelons la dernière mouture de Répliques :

                        http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/

                        au cours de laquelle, pour le bien du dialogue islamo-chrérien, un effort de clarification est demandé au côté musulman : "falsification" des écritures bibliques, Jésus dans le Coran est-il le Jésus du Nouveau Testament (idem pour Dieu)... Un véritable dialogue est-il possible si on évite sempiternellement les questions qui fâchent ?

                         

                        Autre point, rappelons la thèse de Christoph Luxenberg : certains passages obscurs du Coran devraient être lus en syriaque, ce qui les fait apparaître comme des reprises de textes d’inspiration chrétienne : lectionnaire syriaque, ...

                        http://www.revue-texto.net/Parutions/CR/Brague_CR.html

                         


                        • Le Petit Fennec 7 mars 2008 12:29

                           Je voudrais vous rappeler que le Saint Coran est une création de Dieu et son prophète Mohamed (qssl) n’a été que son messager pour faire connaître ses commandements. En tant que chrétien vous essayez de dénigrer l’Islam, c’est votre droit mais soyez logique avec vous-même, il n’y a pas de points obscurs dans le Saint Coran sauf pour celui qui n’est pas musulman et qui ne peut saisir le vrai sens de la parole de Dieu Le Tout Puissant et Miséricordieux. Je ne polémiquerais pas dans ce sens, car vous savez pertinemment que Dieu dit dans le Saint Coran " Et nous (Dieu) sommes de lui (Coran) le conservateur "

                           Je pourrais vous suggérer d’apprendre l’arabe et de lire le Saint Coran par l’intermédiaire de cette langue sacralisée par Dieu et alors vous comprendrez et peut-être aurez-vous la foi en Dieu et en son Prophète Mohamed (qssl). Goûtez la parole de Dieu par la langue sacralisée du Coran et ne suivez point les traductions qui ne reflètent en rien l’essence des paroles de Dieu. La traduction n’a jamais donné le vrai sens des écrits divins dans toutes les langues et si on veut approfondir ses connaissances dans une religion donnée, il faut l’apprendre dans la langue primaire par laquelle les commandements de Dieu ont été édictés.

                           Une dernière question qui me trotte dans la tête : Pourquoi, nous en tant que musulmans, nous croyons à tous les prophètes et envoyés de Dieu et nous les sanctifions depuis la naissance du monde des humains depuis Adam et Eve (que le salut soit sur eux) en passant par Noé (qssl) Ibrahim (qssl) Moïse (Moussa) (qssl) ainsi que Jésus-Christ (Aïssa Ibh Maryam) ansi que Mohamed (qsssl) et bien d’autres envoyés de Dieu que je ne pourrais citer succintement ?


                        • Blaise Blaise 9 mars 2008 12:16

                          Le petit Fennec,

                          Vous dites :

                          "il n’y a pas de points obscurs dans le Saint Coran sauf pour celui qui n’est pas musulman et qui ne peut saisir le vrai sens de la parole de Dieu Le Tout Puissant et Miséricordieux."

                          Cela me pose problème. Quand il y a des appels au meurtre clairement notés dans le Coran, vous agréez aussitôt ? Cela vous parait si clair donc ?

                          "Je pourrais vous suggérer d’apprendre l’arabe et de lire le Saint Coran par l’intermédiaire de cette langue sacralisée par Dieu et alors vous comprendrez et peut-être aurez-vous la foi en Dieu et en son Prophète Mohamed (qssl)."

                          Ah ? Mais alors tous les croyants musulmans qui lisent le Coran dans d’autres langues que l’arabe ne comprennent rien à leur religion si l’on vous suit bien...

                          Vous le confirmez d’ailleurs plus bas : "La traduction n’a jamais donné le vrai sens des écrits divins dans toutes les langues et si on veut approfondir ses connaissances dans une religion donnée, il faut l’apprendre dans la langue primaire par laquelle les commandements de Dieu ont été édictés."

                          " Pourquoi, nous en tant que musulmans, nous croyons à tous les prophètes et envoyés de Dieu et nous les sanctifions depuis la naissance du monde des humains depuis Adam et Eve (que le salut soit sur eux) en passant par Noé (qssl) Ibrahim (qssl) Moïse (Moussa) (qssl) ainsi que Jésus-Christ (Aïssa Ibh Maryam) ansi que Mohamed (qsssl) et bien d’autres envoyés de Dieu que je ne pourrais citer succintement ? "

                          Avez-vous jamais lu les textes de la Bible ? Le Coran évoque ces personnages mais déforme les textes plus anciens. Ainsi du fils d’Abraham, de l’Histoire d’Adam et Eve, de celle de Jésus, etc, etc. Il ne reprend que le nom et déforme dans un autre sens leur existence.

                          Mais vous vous adressiez à Miaou, je le laisse donc répondre s’il revient.

                           


                        • poetiste poetiste 13 mars 2008 18:03

                          Pour le renard des sables :

                           

                          Certitudes préfabriquées :

                          Comment sortir de l’impasse de la certitude religieuse ? A partir du moment où une personne est formatée dans une religion quelconque, il n’y a plus de discussion possible. Je demande que l’on me présente le dieu de la religion en question et pas un n’est foutu de me donner la même réponse. Ils ont tous à l’intérieur d’eux-mêmes une idée de ce dieu qui leur ressemble étrangement. Ils ne se posent pas la question de savoir pourquoi, nés dans un pays musulman, ils sont musulmans, nés dans un pays chrétien, ils sont chrétiens ou nés au Japon, ils sont shintoïstes. Ils sont tatoués de manière indélébile de la religion du pays où ils sont nés. Le petit fennec est marrant ; il demande d’apprendre l’arabe pour comprendre le Coran et parle de la sainte écriture. Bon ! Le français que j’utilise n’est pas une sainte écriture. Ah ! Pauvre de moi ! Est-ce que petit Fennec peut comprendre que toute religion, pour moi, est nulle et non avenue. Je suis un électron libre et entends le rester. Loin de moi de dénigrer l’Islam, pas plus qu’une autre religion puisque toutes me semblent tenir d’une légende fondatrice d’une civilisation ; on ne dénigre pas ce qui n’éxiste pas en soi. Petit Fennec, je ne sacralise que la VIE ; pour moi, tout le reste est arbitraire. Le créationnisme est aussi une croyance qui ne repose sur aucune donnée scientifique, donc : Adam et Eve : connais pas ! Romulus et Remus : connais pas. Pandore : connais pas ! Petit Fennec, tu as la certitude de ta religion et tu vois les autres religions comme des choses étrangères à ta croyance. Eh bien moi, je vois toutes les religions comme des choses étrangères à ma liberté de penser et je respecte ces croyances au nom de cette liberté. Moralité : on ne doit pas discuter de religion et se la garder pour soi quand on en a une sous peine d’être taxé de prosélyte. Ton texte ne me parle pas du tout et tu dois comprendre que pour moi, c’est du martien. Si tu as compris ça, tu es mon ami. On peut parler de cuisine ou de foot, si tu veux ; ça, nous le comprenons tous les deux, mais tu peux parler cent ans de ta religion, je n’en aurai pas pipé un seul mot. A choisir, je préfèrerai qu’on me raconte la légende de Cendrillon car celui qui me la raconterait saurait qu’il s’agit d’une légende et moi aussi. Nous serions sur le même pied d’égalité. Petit Fennec, c’est un joli nom, c’est attendrissant, mais ton texte, pour moi, c’est de l’hébreu ; je n’y entrave que dalle. Tu peux me parler de Mohamed le Koraïchite mais strictement historiquement ; là, nous nous entendrons. Je n’impose ma façon de penser à personne mais sache que je me sens très libre et très respectueux de la VIE. Si un catho écrivait des choses dans le même sens, je réagirais de la même façon. Merci de tenir compte de ma remarque. Une croyance religieuse doit rester intimement personnelle dans la République ; c’est le sens de la laïcité. Petit rappel : la certitude et la foi, à ce que l’on dit, ce n’est pas la même chose.

                          A.C


                        • Decouz 14 février 2019 20:35

                          @miaou
                          Deux langues différentes, que ce soit pour la grammaire, pour le nombre des lettres, pour l’usage des voyelles, pour les signes diacritiques.
                          La grammaire de l’araméen/syriaque est postérieure à la codification arabe, de même la lexicographie, les dictionnaires syriaques se servant des termes arabes pour préciser.
                          Sans doute deux langues de même origine, oui, pas plus. Le texte original sur lequel s’appuie Luxenberg, il est où ? Luxenberg prétend que certains passages sont obscurs et que lui connait mieux que les commentateurs musulmans !
                          Ah pas de houris, mais des grains de raisin ! Choisissez ce qui est le plus désirable pour un bédouin.


                        • Decouz 14 février 2019 20:50

                          @Decouz
                          Il n’a a que deux signes diacritiques en syriaque, il n’ont pas la même fonction qu’en arabe.
                          Certains noms montrent une similitude avec l’hébreu et les autres langues sémitiques, ghafara, pardonner, recouvrir s’apparente à l’hébreu kapara, mais d’autres termes sont particuliers à l’arabe.
                          Passage de 22 à 28/29 lettres, tout le vocabulaire est modifié en conséquence.

                          "La langue arabe a été surnommée (entre autre) « la langue du Ḍād ».

                          C’est la seul lettre arabe sans équivalent dans les langues de l’antiquité. Elle est propre à la langue arabe."

                          http://www.fassa-blog.com/la-langue-du-%E1%B8%8Dad/

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Blaise

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