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Accueil du site > Actualités > Religions > Des racines soi-disant religieuses de l’Europe

Des racines soi-disant religieuses de l’Europe

La laïcité est en danger au nom d’une histoire recomposée.

Le sujet est récurrent. Les Eglises en tout genre, à commencer par l’Eglise catholique romaine, veulent voir reconnaître les "racines chrétiennes de l’Europe". Une telle reconnaissance n’aurait qu’un seul objectif : permettre le retour dans la sphère politique de la religion par la fenêtre après qu’elle en eut été expulsée par la porte (en France, en 1905). Le rêve de certains, comme Sa Majesté Impériale Nicolas Sarkozy ou le pape Benoît XVI, est de faire de l’Europe de nouveaux Etats-Unis où les religieux finissent par avoir un pouvoir presque aussi grand qu’en Iran, même si ce pouvoir est informel aux Etats-Unis et légal en Iran. Les dossiers sensibles pouvant être impactés sont nombreux : de l’IVG et de la recherche génétique à l’égalité des sexes.

Alors, qu’en est-il de ces fameuses racines ? Revenons quelques siècles en arrière.

L’Empire romain a conquis l’essentiel des zones peuplées de ce que nous appelons aujourd’hui l’Europe (Toute ? Toute, même si certains villages résistent encore et toujours à l’envahisseur) ainsi que l’arc méditerranéen. Les Romains pratiquent alors la Pax Deorum (Paix des Dieux) et absorbent toutes les religions des zones conquises. Lors de l’Empire, la déesse égyptienne Isis devient plus célébrée que les dieux classiques issus de la colonisation grecque du sud de l’Italie. Il est vrai que les Romains, peu poètes, possédaient jadis des dieux peu définis, les Numina, et que leur premier acte de Paix des Dieux a été d’annexer l’Olympe... Un bon exemple littéraire de la présence d’Isis à Rome est le célèbre Âne d’Or d’Apulée (excellent livre comique que je vous conseille, d’ailleurs) où la déesse égyptienne sauvera le héros à la fin.
Généralement, cela se passe bien. Il y a bien quelques soucis par-ci par-là lorsque telle secte (notamment d’un culte oriental) obtient un pouvoir un peu trop important et qu’une révolution de palais déclenche une extermination des sectateurs. Mais, globalement, ça se passe bien.
Evidemment, les différents peuples gardent leurs propres dieux tout en étant conquis. C’est notamment le cas des Celto-Germaniques qui possèdent une déesse mère essentielle, Birgit, plus importante que le dieu prédominant, Lug. L’agrandissement de l’Empire et sa décadence a d’ailleurs entraîné la promotion de généraux et de hauts fonctionnaires non romains au sens de "originaires de Rome" : des Gaulois, des Egyptiens, des Francs...
Vous noterez que nous avons déjà mentionné en quelques lignes deux déesses importantes : Isis et Birgit.

Et puis voilà que débarque une religion à portée universelle et exclusive. Voilà des soldats qui refusent d’honorer tous les dieux de l’Empire, à commencer par l’Empereur, c’est-à-dire l’Empire personnifié. Inacceptable. Séditieux.
Les chrétiens - vous les aurez reconnus - sont évidemment persécutés.

Mais les Empereurs romains croient sans doute autant à chaque dieu que Karl Marx pouvait croire à l’Immaculée Conception. Ce qui importe pour eux, c’est l’unité de l’Empire. Or, la religion est un ciment essentiel. C’est parce que l’on prie partout dans le cadre de la Pax Deorum que l’Empire tient plus ou moins.
Le problème, c’est que les chrétiens prennent de l’importance, malgré les persécutions.

Alors vient l’impensable : Constantin proclame en 313 l’Edit de Milan qui autorise le christianisme. En 380, Théodose proclame l’Edit de Thessalonique qui rétablit l’unité religieuse de l’Empire sous la férule du christianisme.

Oui mais...

L’unité du christianisme, tout comme l’unité de l’Eglise, est une fable. Ce qui compte, c’est l’unité de l’Empire. Alors les divergences entre catholiques, ariens (disciples d’Arius, à ne pas confondre avec "aryens"), monophysites, nestoriens et autres, ça ne peut pas durer. D’où le premier Concile de Nicée, en 325, convoqué par l’Empereur Constantin (et pas par un pape). Constantin obtient la création d’un christianisme officiel, l’Eglise catholique romaine. Et il est heureux.

Les guerres de religions sont généralement, à cette époque, des guerres entre peuples. Ainsi, pour se rallier les Gaulois catholiques à sa guerre contre les Wisigoths ariens, le roi franc Clovis épouse une princesse gauloise catholique et finit par se convertir. Clovis réutilise le même truc que les Romains : l’unité politique par l’unité religieuse de son royaume.

La victoire finale du catholicisme relève essentiellement du hasard : ceux qui ont choisi cette version du christianisme ont gagné sur ceux qui avaient fait d’autres choix. La bénédiction divine, sans doute...

Cette unité de l’Empire, socle de l’Europe, par la religion catholique fait-elle de celle-ci une racine de l’Europe ? Il serait plus juste de dire que c’est l’inverse...

En effet, le catholicisme a été créé à des fins politiques. Il intègre beaucoup d’éléments qui n’ont rien à voir avec le christianisme d’origine. Beaucoup de saints sont en fait d’anciens dieux païens, beaucoup de temples sont devenus des églises, et beaucoup de déesses ont été rhabillées. Et la question de la Trinité ou celle de l’Eucharistie ne sont pas les moindres des difficultés qui auront de nombreuses interprétations selon les diverses Eglises.
L’exemple le plus frappant de rupture entre le christianisme originel et le catholicisme est celui du rôle de la Vierge Marie. Regardez les Evangiles. Au mieux, Jésus insiste pour que Marie aille s’occuper de ses casseroles et le laisse faire son boulot de prophète. Au pire, elle n’existe même pas durant l’essentiel du texte. Jamais elle n’aura un rôle sensible. La femme qui est présente lors de la résurrection, ce n’est pas Marie mais... Marie-Madeleine, la seule disciple femme à suivre Jésus. Alors pourquoi Marie obtient-elle un statut si privilégié dans les siècles postérieurs ? Parce que les catholiques avaient un besoin marketing d’avoir une consolatrice féminine à opposer à Birgit, Isis et leurs copines... Le rôle prédominant de Marie est simplement lié aux rôles essentiels, dans l’Empire, de celles qu’elle doit remplacer. Marie est mère. Elle est plus présentable qu’une Marie-Madeleine ancienne pécheresse tenancière de caravansérail. Marie est une femme soumise et aimante. Marie-Madeleine n’hésite pas à l’ouvrir. Le choix est vite fait entre les deux...

Dire que l’Europe a des racines religieuses, c’est soit une lapalissade sans intérêt si on intègre toutes les religions de tous les peuples européens, soit un mensonge si on restreint au seul christianisme.

Dire que le catholicisme et ses dérivés (orthodoxie, protestantisme) ont des racines européennes est par contre exact. Et, quelque part, c’est la culture européenne, avec ses mythes et ses légendes, qui a conquis le monde lorsque l’Eglise a envoyé ses missionnaires...


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72 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 16 septembre 2008 10:07

    Si les racines de l’Europe étaient religieuses, il faudrait s’empresser de les couper !
    A bas les religieux qui veulent imposer leur croyances archaïques à la place de la Raison et à notre République !

    Chassons la publicité des cultes de la télévision publique, chassons les signes religieux des lieux publics, cessons de financer les cultes avec l’argent public !

    A bas les religieux non "positifs" ! Chassons l’infâme !


    • Traroth Traroth 16 septembre 2008 18:51

      Le problème, c’est que les références de Sarkozy s’arrêtent en 1789. Il n’a pas saisi les événements qui se sont produits depuis...


    • armand armand 21 septembre 2008 23:39

      On croirait entendre l’infâme Robespierre !

      Alors à cela je reprends l’antienne : "Les bleus sont là, le canon gronde:Dîtes les gars avez vous peur..."

      La République actuelle est née d’un compromis entre toutes les composantes de la France - elle n’est pas le monopole des fanas de ’93.


    • morice morice 16 septembre 2008 10:53

       "L’exemple le plus frappant de rupture entre le christianisme originel et le catholicisme est celui du rôle de la Vierge Marie."`
      excellent : elle n’a pas toujours eu le même statut dans l’histoire... au début pas "immaculée conception" du tout même... car pour faire un "fils de l’homme", faut une femme. Mince, ça compliquai tout dès le départ !!! 

        Lire les 4 réponses ▼ (de morice, undefined, Voris : compte fermé, Serpico)

      • Bulgroz 16 septembre 2008 11:00

         En règle générale, les masses sont dangereuses. Toutes les masses ? 

        Combien de rencontres sportives sous tension nécessitant des milliers de CRS et des centaines de caméras pour contenir les haines qui se déploient dans et autour des stades. 

        Combien de cortèges politiques, de syndicats ou de groupuscules associatifs dégénérant en combat de rue, dégradations multiples et pillages de biens publics et privés. 

        Et pourtant, les foules catholiques échappent à cette loi. Alors que des centaines de milliers de Français se réunissaient autour de Benoît XVI, à Paris et à Lourdes, cette forme de témoignage de réelle tolérance et de paix est à méditer. 

        Péteux des cavernes a raison , méfions nous de ces dangereux fondamentalistes intégristes emmenés par leur chef de guerre ivre de sang et son afidé Sarkozy, le tueur de la république.


        • Gasty Gasty 16 septembre 2008 13:25

          Ma foi ! C’est vrai qu"un troupeau de béates brebis n’ont jamais heurté les valeurs définitives du Bulgroz.


        • Olga Olga 16 septembre 2008 11:12

          Bertrand,
          J’aime beaucoup votre mise en perspective historique...
          Il est toujours utile de rappeler que les dogmes religieux sont édifiés sur des mythes, par des "élites" en quête du contrôle des peuples...


          • La Taverne des Poètes 16 septembre 2008 11:13

            Sarkozy ! tu vas bientôt sentir sur ta tronche l’effet d’un élan de "laïcité positive" !


            • Mescalina Mescalina 16 septembre 2008 11:45

              Bah alors la TAVERNE, on en perd son centre ????????


            • La Taverne des Poètes 16 septembre 2008 13:12

              Je recentre au contraire ! smiley


            • Adolph Morice 16 septembre 2008 11:16

              En tout cas les racines europeenes sont bcp plus chretiennes que musulmanes ou boudistes !


              Donc , soit on considere que la religion n’a aucun interet dans nos contrées, soit on reconnait que la france et l’europe ont une bonne partie de leurs racines dans le christianisme.

              Encore un article qui s’interesse au sexe des anges !


              • Gazi BORAT 16 septembre 2008 11:29

                L’Union Européenne est une construction économique et administrative à laquelle on tente vainement de donner un sens. Benoit XVI confronté à une perte d’influence de l’Eglise Catholique, à une désertion générale de la pratique chez ses fidèles, à des problèmes de recrutement de personnel (pardon : de crise des vocations), à des soucis de trésorerie (pardon : de générosité des versements au titre du denier du culte), tente de remettre en avant son institution en rappelant son influence passée.

                 

                D’où l’évocation des racines « chrétiennes » de l’Europe…

                 

                Et pourquoi pas l’Empire Romain ?

                 

                Présenter l’Union Européenne comme une construction économique n’est pas très « glamour ».. Mieux vaut donner aux peuples un sens plus prestigieux.. Les régimes fascistes et conservateurs de l’Europe des années quarante, eux, mettaient autrefois en avant le critère racial.. On tente aujourd’hui de faire revenir en avant le critère religieux, avec, pour certains, l’arrière pensée de revenir en arrière sur les différentes législations nationales permettant la régulation des naissances..

                 

                Bref, une tentative à pas feutrés de restaurer un ordre moral des plus réactionnaires..

                 

                gAZi  bORAt

                Lire la suite ▼

                • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 17 septembre 2008 00:26

                  Ne confondons pas l’Europe et l’Union Européenne...


                • armand armand 21 septembre 2008 23:43

                  Gazi :

                  Et pourquoi pas la référence à l’Empire Romain ? On peut en garder sa grande tolérance religieuse, raciale - c’est bien le premier Etat à avoir accordé la citoyenneté à tous ses habitants, depuis l’Ecosse jusqu’à l’Euphrate.
                  Mais quel Empire romain ? Celui de César ? De Constantin ? De Charlemagne ? De Charles-Quint ?


                • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 22 septembre 2008 00:01

                  Il faut préciser que la citoyenneté était depuis l’origine du Royaume de Rome jusqu’à la décadence de l’Empire un monopole des habitants de la ville de Rome, de leurs descendants et de ceux qui l’avaient obtenue à titre de récompense (individuellement ou collectivement). La première extension concerna la péninsule italienne (-39). L’extension de la citoyenneté à tout l’Empire fut TRES tardive (en +212).
                  Les racines de l’Europe sont très nombreuses et les lister dans une Constitution (problème posé par les "racines chrétiennes" dont on parle ici) imposerait de ne pas en oublier et de définir un ordre. C’est tout à fait superflu et dangereux.


                • Julius Julius 16 septembre 2008 11:45

                  Je pense (et j’espère) personne ne peut nier que l’Europe serait différente sans le christianisme. Je ne pense pas que la racine est le nom correct pour la relation entre l’Europe et le christianisme. Je pense que le meilleur nom est celui du cadre culturel. Racine est la source unique et se développe toujours inévitablement vers le même arbre. L’Europe a de nombreuses sources : judéo-chrétienne, païenne, Kelt, Viking, gréco-romaine. Et l’Europe est arrivé en situation actuelle par le biais de diverses manières. Certains pays ont adopté la réforme, certains pays ont été transformés par reneissance. Certains pays ont connu des révolutions violentes, d’autres pays évoluent plus pacifique. Mais le christianisme est commune pour toute l’Europe.

                  Il ya une chose qui est, pour moi, indeniable : la culture européenne actuelle est formulé en utilisant cadre chrétien. Le christianisme n’est pas la racine de l’Europe, mais le cadre de l’Europe. Sans la connaissance du christianisme (et sa mythologie), personne ne peut comprendre la culture européenne. Presque pas de littérature ou de peinture (au moins jusqu’au 19ème siècle) peuvent être comprises sans une connaissance approfondie de la mythologie chrétienne. Même l’athéisme européen ne peut pas être comprise sans référence chrétienne. Pas d’enseignement de la culture chrétienne de nos enfants est un suicide collectif de l’Europe.


                  • Antoine Diederick 16 septembre 2008 23:36

                    zodiacal


                  • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 17 septembre 2008 00:27

                    Il s’agit d’un symbole d’unité d’origine païenne (les 12 étoiles) sur un fond basique (le bleu).


                  • Gazi BORAT 17 septembre 2008 08:02

                    @ Bertrand Lemaire

                    Sur les symboles "païens" contenus dans le drapeau européen, certains n’ont pas tout à fait la même analyse :

                    Certains mauvais esprit feront un rapprochement entre la "divine coïncidence" et une certaine "divine surprise" par laquelle fut saluée l’arrivée au pouvoir de Philippe Pétain..

                    La vision du sujet par un site intégriste catholique :

                    http://membres.lycos.fr/pierreval/drapeaucee.htm

                    qui rejoint celle d’un site intégriste "laïque" :

                    http://www.ripostelaique.com/Le-drapeau-de-l-Union-europeenne.html

                    et celle d’un site de toute autre obédience :

                    http://lettrealepouse.free.fr/breves/LAE1.htm

                    gAZi bORAt


                  • Antenor Antenor 16 septembre 2008 12:25

                    Plutôt que d’utiliser le terme de "racines" qui n’est qu’une métaphore, mieux vaut parler d’influences. Nul ne contestera que la religion du Nazaréen a eu une influence très grande en Europe. Mais comme le fait remarquer l’auteur, Rome également et n’oublions pas les Grecs et les Celtes. Le mot "racines" a un aspect immobilisant qui je trouve, a plus tendance à nous affaiblir qu’à nous renforcer. A la limite on pourrait faire une sorte de catalogue à la Prévert dans la Constitution européenne mais surtout laissons le soin aux historiens de nous dire de quelle manière chaque civilisation, religion, philosophie a influencé notre évolution culturelle. Si on met au premier plan les racines chrétiennes de l’Europe, n’est-ce pas la porte ouverte à l’adhésion de l’Etat d’Israël et de l’Autorité Palestinienne puisque le christianisme est né là-bas ?

                      Lire les 6 réponses ▼ (de ZEN, Antenor, Bertrand Lemaire, armand)

                    • frédéric lyon 16 septembre 2008 13:13

                      C’est amusant de lire, en même temps et tous deux en première page, deux articles sur Agoravox qui viennent nous expliquer que les racines de l’Europe ne sont pas chrétiennes !!!

                      Sans blague ?

                      Sont-elles musulmanes alors ?

                      Comme les racines Arabes ? 

                        Lire les 6 réponses ▼ (de Gasty, Bertrand Lemaire, Antoine Diederick, Hieronymus)

                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 16 septembre 2008 13:20

                        les racines chez les ch’ tis c ’est la chicorée ...


                        • Anto 16 septembre 2008 14:33

                          mouais. Je comprend le raisonnement et il n’y a pas grand chose a dire. Mais dans votre tentative de demontrer que l’oeuf est arrive avant la poule vous faites une, a mon sens, l’erreur d’interpreter religion et civilisation de maniere duale alors qu’elles s’interpenetrent. Comme vous le dite le catholicisme a fait une OPA sur les vieilles croyances paiennes. Ce n’est pas surprenant dans la mesure ou tout nouveau modele essaie d’etre coherent avec ce qui existe deja.

                          Le probleme, c’est que considerez que l’Europe telle que nous la connaissons est nee a un moment t donne anterieur a l’empire romain qui l’aurait disons unifie or elle est le fruit d’une evolution et chaque epoque a participe a sa maniere. Personnelemt je ne crois pas qu’ont puisse identifier "racines" avec commencement. D’ailleurs, meme en botanique ce n’est pas le cas. Les racines continuent a pousser et a naitre longtemps apres que la graine ait germe.

                          L’identite des pays europeens par exemple s’est formee apres la chute de l’empire autour de figures imposees par le clerge dominant. La morale actuelle est directment inspiree du christianisme (je pense notemment aux tabous). Les racines de l’europe sont aussi bien la religion que le commerce et que la guerre et toutes ne sont pas apparues en meme temps ni n’ont eu la meme importance au meme moment.

                          Enfin, etre laic ce n’est pas etre mefiant vis a vis des religions, et encore moins les combattre. Etre laic, c’est ne favoriser aucune religion par rapport a l’autre tout en assurant a chacun une liberte de culte. Reconnaitre l’influence du christianisme/catholiscisme/tout ce que vous voulez/disons le clerge sur notre civilisation n’est pas contradictoire avec le fait de se revendiquer laic. Ici, vous ergotez surtout sur le sens du mot "racine" alimentant un deni sterile. D’ailleurs en demontrant que la religion est au coeur de la politique eurpenne depuis 2000 ans, vous demontrez exactement le contraire de votre conclusion. Sans les racines religieuses de l’europe, le concept de laicite n’existerait meme pas.

                          Lire la suite ▼
                            Lire les 4 réponses ▼ (de Bertrand Lemaire, armand)

                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 septembre 2008 14:56

                            Je refuse pour ma part le terme de "racine" qui signifie que nous devons être ou nous sentir enraciner, immobile et prisonnier d’un passé unique : on ne change pas de (ses) racine(s) ; comme disait Aristote cette métaphore de la plante renvoie à une âme ou identité essentielle collective ou individuelle "végétative" permanente, c’est à dire incapable de se mouvoir", sauf à en être arrachées et mourir.

                            Je préfère le mot dynamique de "source" qui peut ou être réorientée, recanalisée, voire se perdre volontairement ou non.

                            Qu’en pensez-vous ?

                            Relire mon article sur AV : Refusons tout enracinement religieux


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 septembre 2008 15:05

                              enracinés avec mes excuses.

                              J’ajoute que les sources d’un fleuve sont toujours multipes, voire problématiques. Quelle est la source de la Loire ?

                              A la limite la question n’a pas de sens...Pas plus que celle des sources de la culture européenne qui sont nombreuses et parfois très divergentes. De plus des sources contradictoires (catholicisme théocratique versus Lumières) sont paradoxales et marque la limite de toutes ses métaphores rhétorico-politico-ethnique.



                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 septembre 2008 15:05

                              enracinés avec mes excuses.

                              J’ajoute que les sources d’un fleuve sont toujours multipes, voire problématiques. Quelle est la source de la Loire ?

                              A la limite la question n’a pas de sens...Pas plus que celle des sources de la culture européenne qui sont nombreuses et parfois très divergentes. De plus des sources contradictoires (catholicisme théocratique versus Lumières) sont paradoxales et marque la limite de toutes ces métaphores rhétorico-politico-ethnique.



                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 septembre 2008 15:25

                              ces ou mieux les métaphores ; décidément !


                            • SbII 16 septembre 2008 18:39

                              Au fait c’est quoi les racines francaises et europeennes ? Si c’est pas l’heritage des Lumieres, je crois que je n’ai pas tout compris : democratie, humanisme, pensee intellectuelle, philosophie, sciences...

                              Et ca, ca vient d’ou au fait ? Surement pas de Nazareth, de Jerusalem ou encore Qumram ?

                              ATHENES NONDIDIOU !!! Nos racines culturelles et intellectuelles sont essentiellement grecques !


                              Au sujet du de l’assimilation de la Deesse-Mere dans le christianisme, il me semble que ce n’est pas Marie, mais sa mere Anne qui ’prend la place’ de cette divinite primordiale.
                              Ceci explique notamment le culte des vierges noires (Marie est vetue de noir car portant le deuil de sa mere)





                              • Tarouilan Tarouilan 16 septembre 2008 22:39

                                Evidemment qu’elles sont grecques.... et barbares......nos racines....et le christianisme a passé tout son temps à essayer de l’annihiler, relisez au nom de la rose..... ou si vous n’aimer pas lire, un oeil sur le film.... et réfléchissez..... POURQUOI le clown compulsif à talonnettes craque face au pape, c’est qu’il perçoit qu’il y a face à lui, un maître d’un système de décervelage d’une efficacité renversante.......


                              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 septembre 2008 18:44

                                L’Europe est un Continent barbare ; si la Palestine n’était pas occupée par les Romains au temps de Jésus l’histoire aurait pris un autre cours, la Religion aurait été réformée convenablement et le Vatican n’aurait pas existé !

                                Ce que vous appelez Europe est ce fragment de continent qui a inventé les guerres totales et les invasions barbares ! L’Europe ne se limite pas aux alentours de la Grèce et va jusqu’en Asie !

                                Ouvrez vos petits esprits de rien du tout, vous n’étes pas le centre du Monde et vous n’êtes en rien supérieurs aux autres humains si ce n’est par les techniques et les prouesses qui rapprochent la fin du Monde ! Les Européens (c’est à dire selon vous les occidentaux) ont ruiné les richesses de la planète en l’espace de deux siècles par la frénésie de la surproduction et bien sûr par le gaspillages des nouritures et de toutes les matières premières pour satisfaire des égïsmes de plus en plus exigeants !

                                Aucun Pape n’a été capable de s’opposer publiquement au développement des fléaux sociaux ni même aux guerres ni même aux génocides sur l’ensemble des continents !

                                Aucun Imam n’a fait mieux que votre Pape, évidemment !


                                Alors aujourd’hui, il convient de se poser la vraie question : Qu’est ce que la Religion et les barraques de mosquées, des Eglises ou autres sinagogues servent-elles à quelque chose ?




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                                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 septembre 2008 18:47

                                  L’Europe est un Continent barbare ; si la Palestine n’était pas occupée par les Romains au temps de Jésus l’histoire aurait pris un autre cours, la Religion aurait été réformée convenablement et le Vatican n’aurait pas existé !

                                  Ce que vous appelez Europe est ce fragment de continent qui a inventé les guerres totales et les invasions barbares ! L’Europe ne se limite pas aux alentours de la Grèce et va jusqu’en Asie !

                                  Ouvrez vos petits esprits de rien du tout, vous n’étes pas le centre du Monde et vous n’êtes en rien supérieurs aux autres humains si ce n’est par les techniques et les prouesses qui rapprochent la fin du Monde ! Les Européens (c’est à dire selon vous les occidentaux) ont ruiné les richesses de la planète en l’espace de deux siècles par la frénésie de la surproduction et bien sûr par le gaspillages des nouritures et de toutes les matières premières pour satisfaire des égïsmes de plus en plus exigeants !

                                  Aucun Pape n’a été capable de s’opposer publiquement au développement des fléaux sociaux ni même aux guerres ni même aux génocides sur l’ensemble des continents !

                                  Aucun Imam n’a fait mieux que votre Pape, évidemment !


                                  Alors aujourd’hui, il convient de se poser la vraie question : Qu’est ce que la Religion et les barraques de mosquées, des Eglises ou autres sinagogues servent-elles à quelque chose ?

                                  MOHAMMED.




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                                  • Antoine Diederick 16 septembre 2008 23:41

                                    lol, les barraques donnent du travail aux maçons, désolé je n’ai pas pu résister !


                                  • octavien octavien 16 septembre 2008 21:16

                                    @ l’auteur
                                    Bravo pour cet article qui remet quelques pendules à l’heure, il faut dire que les institutions ecclésiastiques agitent beaucoup de "valeur" qu’elles ont directement "pompé" aux grecs comme aux romains.

                                    Il est d’ailleurs utile de se pencher sur le CV des hommes qui ont structuré l’Eglise officielle à la fin de l’empire romain d’occident.
                                     En effet lorsqu’on regarde un peu d’où viennent les Saint Augustin et consorts ( grands penseurs et péres de l’Eglise, comme on dit) il faut convenir qu’ils étaient pratiquemment tous des hommes nourris depuis leur tendre enfance de l’héritage de la philosophie grecque et de la pensée romaine.

                                    Un exemple il est courant de dire que c’est saint augustin (IV - V siècle de notre ére) qui a déterminé et limité les cas où la guerre peut être légitimement déclarée. Mais si on lit tite live (I siècle avant notre ére), il nous dit que ces lois de la guerre remontent aux rois légendaires Numa Pompilius et Tullus Hostilius.

                                    Comme quoi c’est peut être l’Eglise qui de vrait se pencher sur ses racines polythéistes


                                    • FuturHebdo FuturHebdo 16 septembre 2008 23:50
                                      14/05/2057 : Confessions et étoiles

                                      Les religions ont-elles leurs places dans la conquête spatiale ? La question ne s’est jamais posée dans les SOL (Stations Orbitales Lagrange).

                                      	 	 	

                                      Il existe aujourd’hui 3 SOL sur un total de 5 prévues à ces points d’équilibre gravitationnel théorisés en 1772 par le mathématicien italien Lagrange (1736 – 1813). Ces stations sont habitées en permanence par 100 à 150 personnes, avec, au gré des rotations, un prêtre, un pasteur, un rabbin ou un imam régulièrement à bord. Les SOL semblent incluses dans la sphère d’influence terrestre.

                                      Ces derniers jours, une association d’églises évangéliques américaines, the New Haven Council (NHC) a déposé un dossier de participation aux travaux miniers des compagnies Earth on Progress, Stellar Shore et l’European Space Excavation... Lire la suite>>>


                                      • Gazi BORAT 17 septembre 2008 08:09
                                        @ Bertrand Lemaire

                                        Sur les symboles "païens" contenus dans le drapeau européen, certains n’ont pas tout à fait la même analyse :

                                        Certains mauvais esprit feront un rapprochement entre la "divine coïncidence" et une certaine "divine surprise" par laquelle fut saluée l’arrivée au pouvoir de Philippe Pétain..

                                        La vision du sujet par un site intégriste catholique :

                                        http://membres.lycos.fr/pierreval/drapeaucee.htm

                                        qui rejoint celle d’un site intégriste "laïque" :

                                        http://www.ripostelaique.com/Le-drapeau-de-l-Union-europeenne.html

                                        et celle d’un site de toute autre obédience :

                                        http://lettrealepouse.free.fr/breves/LAE1.htm

                                        gAZi bORAt

                                        • Gazi BORAT 17 septembre 2008 08:10

                                          ERRATUM  : Post mal placé.. (Voir plus haut)

                                          Ce site fonctionne plutôt curieusement en ce moment..

                                          gAZi bORAt


                                        • Christoff_M Christoff_M 17 septembre 2008 08:43

                                           une Europe qui se cherche des racines comme si elle se cherchait des excuses...

                                          C’est une Europe qui n’arrive pas à se réaliser dans le présent !!


                                          • JJ il muratore JJ il muratore 17 septembre 2008 09:49

                                            Je me suis balladé en Europe. J’y ai vu partout les traces architecturales, littéraires, picturales, festives, d’inspiration chrétienne. Vouloir nier qu’une culture se soit construite et développée pendant plus d’un millénaire et demi est absurde. Argumenter cette négation en prétendant "qu’avant il y avait autre chose" et que ce quelque chose a été récupéré et transformé par les religions chrétiennes est exact bien sur, tout en étant la preuve de la réussite de la culture chrétienne pendant 1650 années.
                                            Ce serait comme nier la réussite pendant 300 années de la culture musulmane en Espagne en argumentant sur le fait que la Mosquita de Cordou a été construite avec 1150 colonnes pillées dans les églises mérovingiennes.
                                            Faut-il rappeler que dans les domaines culturels et civilisationnels il n’y a pas de génération spontannée et qu’une idée nouvelle se crée toujours à partir d’une antériorité qui va être soit intégrée, soit critiquée et dépassée. Pouvons nous imaginer par exemple l’islam sans le Christianisme et le Judaïsme ? Pouvons nous imaginer Picasso sans Vélasquez ? Marx sans Jésus ? D’où vient l’Humanisme ?


                                            • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 17 septembre 2008 22:11

                                              Vous avez parfaitement raison de dire que la culture européenne a été largement imprégnée par les agissements et croyances religieuses. Mais ce n’est le sujet ni de mon article ni du débat actuel... La question posée est celle des "racines" et donc de la valeur ancestrale de la chrétienté par rapport à l’Europe. Et cela n’a rien à voir.


                                            • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 septembre 2008 10:11

                                              Cette histoire de racines chrétiennes est agitée par quelques manipulateurs pour forcer l’Europe à se placer dans le (bon) camp de Dieu, en posant comme principe que l’Islam est le danger prioritaire pour nos petites sociétés. Cette tendance fait suite au suivisme américain qu’on aimerait nous voir adopter. Huntington est la prophète de cette nouvelle sunna.

                                              Si on voulait vraiment faire de l’histoire, on ferait mieux de parler de racines romaines, ou mieux gréco-romaines. Si on recule dans le temps, on parlerait de racines celtiques et germaniques. L’Espagne et le Portugal, longtemps sous domination musulmane, sont un cas à part. Et de toute façon, so what ?

                                              Définir un continent par l’ethnologie ou par une religion dominante (et passée), est un exercice dangereux. Un peu comme quand on parle de "monde arabo-musulman", ou "d’Afrique Noire". Ou "d’Amérique latine", qui n’a rien de latin. On ne peut pas se contenter de tels clichés.


                                              • ZORBA 17 septembre 2008 18:17

                                                Article clair et bien documente MAIS d’un militantisme anti chretien obsessionel .
                                                Il reflete bien l’anti clericalisme francais issu de la tradition depuis la revolution .
                                                La ou je suis surpris c’est du melange des genres pour un auteur qui a une inculture du fait religieux .
                                                Je ne prendrai qu’un exemple ,lorsqu’il parle du catholiscisme romain et des "sous groupes"comme l’orthodoxie, qui est anterieure au catholicisme romain.L’eglise du premier millenaire se nommait A LA FOIS et catholique et orthodoxe .
                                                Enfin,comme le but est de l’auteur est demolir le christianisme a quoi bon avoir des connaissance exactes .
                                                Quand a l’Europe elle est fille de la civilisation hellenique et du chistianisme.
                                                que cela plaise ou non.


                                                • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 17 septembre 2008 22:27

                                                  J’ai probablement une culture religieuse supérieure à la votre et je vous rappelle que les Eglises de Rome comme des patriarchats se disent toutes, depuis toujours, universelles et conformes au canon originel, c’est à dire catholiques et orthodoxes. Accessoirement, le qualificatif "orthodoxe" est même repris pour les conservateurs staliniens du Parti Communiste. Les termes de "catholique" (et je précise "romaine") et d’"orthodoxe" sont bien sûr à prendre ici dans leur sens courant. La prééminence de Rome était admise par les patriarchats orientaux (avec réticence, mais tout de même) jusqu’au schisme de 1052, même si la querelle du Filioque était un simple prétexte à une rupture consommée depuis longtemps pour des raisons très politiques. La famille catholique-orthodoxe et sa branche un peu en rupture protestante est globalement unie autour de l’essentiel et sa construction s’est faite par ruptures successives d’avec le tronc commun catholique romain.
                                                  Par contre, l’arianisme, le nestorisme ou les autres christianismes des premiers siècles de notre ère étaient très différents de ce tronc sur énormément de sujets. Certaines religions pouvaient d’ailleurs tantôt être considérées comme chrétiennes tantôt non, par exemple les divers avatars du Catharisme au fil des siècles ou bien certaines sectes gnostiques.
                                                  Enfin, quand vous affirmez "Quant à l’Europe elle est fille de la civilisation hellenique et du chistianisme", vous affirmez avec aplomb une énorme bêtise. La civilisation hélénique aurait quasi-disparu de nos influences sans le travail des philosophes musulmans "espagnols" (andalous). Le christianisme, au sens où on l’entend aujourd’hui, a davantage été construit par l’Europe que l’inverse. Et vous faites peu de cas des celto-germaniques, des vikings, etc.

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                                                • armand armand 21 septembre 2008 23:54

                                                  Le dernier point de votre analyse est peut-être plus complexe.

                                                  Si le rôle arabe est indéniable dans la préservation et la transmission de la philosophie antique, il existe aussi une ’Renaissance’ carolingienne nourrie d’influences irlandaises et anglo-saxonnes. D’ailleurs on a tendance à oublier l’éclat de la civilisation carolingienne, qui ignorait encore les excès et fanatismes plus tardifs et entendait se nourrir de tous les apports possibles - la preuve, les rapports cordiaux entre Charlemagne et Haroun al-Rachid.

                                                  D’ailleurs, pour terminer sur une note plus imaginative - dans la rublique ’regrets inutiles’ - si Charlemagne avait épousé l’impératrice Irène de Byzance... si le projet hardi du calife Al-Mamoun d’instituer l’imam chiite Al-Rida comme son héritier avait abouti... Amateurs d’historique-fiction, à vos plumes


                                                • letroisiemehomme 17 septembre 2008 18:19

                                                  Cet article est affligeant.

                                                  Juste deux points :

                                                  1 Chrétien ne veut pas dire catholique. L’auteur s’en prend avec rage aux catholiques pour appremment nier les racines chrétiennes de l’Europe. On est dans le hors sujet

                                                  2. Nier les racines chrétiennes de l’Europe, c’est quasiment du négationnisme. 
                                                  Toute l’histoire de l’Europe s’observe et s’explique au travers du prisme du christianisme (et d’ailleurs de ses luttes et problèmes - cf la réforme et les guerres de religions). Des rois français de droit divin à la découverte de l’amérique en passant par une église contruite dans chaque village, le lien étroit entre religion chrétienne et évolution historiqe (économique et politque) de l’Europe est évident.

                                                  Pourquoi ce besoin de nier l’histoire (et les racines chrétiennes de l’Europe) est-il jugé nécessaire pour vivre le présent (et le principe de la laïcité) ? Je ne sais pas.

                                                  Encore une fois en France, on constate à travers cet article et certains des commentaires une haine et une agressivité anti chrétien qui sont absolument incroyables.

                                                  Encore une fois, intolérance et violence sont les deux mamelles du discours français.

                                                  Paix aux hommes de bonne volonté...

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                                                  • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 17 septembre 2008 22:33

                                                    Vous avez raison de dire qu’il ne faut pas confondre christianisme et catholicisme. Et je cite d’ailleurs dans mon article de nombreux autres christianismes (arianisme, nestorisme...).
                                                    Ceci dit, je ne m’en prends pas avec rage aux catholiques ou aux chrétiens mais à ceux qui croient que les religions chrétiennes sont les racines uniques ou principales de l’Europe et veulent, à partir de cette légende, imposer les valeurs "chrétiennes" comme valeurs traditionnelles éternelles de l’Europe. Comme je l’ai déjà indiqué en réponse à plusieurs commentaires, c’est l’Europe qui davantage construit le christianisme (au sens où l’on entend ce mot aujourd’hui) que l’inverse.
                                                    Le lien historique est, c’est exact, indéniable entre les Eglises, les Rois et de nombreux évènements historiques très postérieurs à l’époque dont je parle ici (grosso-modo, de 0 à 500 après JC). Bref, c’est bien vous qui faites un énorme hors sujet.


                                                  • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 21 septembre 2008 11:32

                                                    Tout d’abord je rappelle que je n’ai pas nié le lien entre christianisme et Europe mais le fait que les racines de l’Europe soient essentiellement chrétiennes. Les différentes branches du christianisme ont été religions d’Etat dans de nombreux pays européens au fil de l’histoire, d’où toute une série de liens que vous mentionnez. Rappelons également au passage que les fêtes "chrétiennes" sont pour la plupart liées à des fêtes païennes antérieures, le meilleur exemple étant Noël : personne ne sait quand est né Jésus (même l’année nous est inconnue, les estimations actuelles vont de -10 à -3 pour la plupart) et la fête de sa naissance a été fixée le jour de la Fête des Lumières celto-germanique, le jour où le temps de nuit commence à décroître. Dans les pays scandinaves, les petites filles continuent, le jour de Noël, de porter des bougies dans les cheveux ou d’en mettre dans les sapins (arbre tellement palestinien !).


                                                  • Iren-Nao 21 septembre 2008 11:22

                                                    @ L’auteur

                                                    Admirable culture religieuse en effet.

                                                    L’Europe a fait le christianisme ou le contraire, ou l’oeuf ou la poule, cela semble en tout cas assez inseparable de l’histoire du dernier millenaire et les pires laics sont quand meme impregnes de morale chretienne que ca leur plaise ou non.

                                                    Cela n’empeche en rien les influences variees, mais mineures.

                                                    Il faut quand meme aussi parler de l’Europe du Vin et de l’Europe de la Biere...

                                                    La est sans doute le vrai probleme....

                                                    A La votre

                                                    iren-Nao

                                                      Lire les 4 réponses ▼ (de Bertrand Lemaire, armand)

                                                    • Cha-No-Yu 24 septembre 2008 23:49

                                                      Bonjour à tous,

                                                      Dire que l’Europe a des racines religieuses, c’est soit une lapalissade sans intérêt si on intègre toutes les religions de tous les peuples européens, soit un mensonge si on restreint au seul christianisme.
                                                      Oui, mais non. L’Europe actuelle est bien principalement de tradition (si vous n’aimez pas le terme Racine) chrétienne dans la plupart de ces dimensions. Il suffit de regarder autour de nous.

                                                      Dire que le catholicisme et ses dérivés (orthodoxie, protestantisme) ont des racines européennes est par contre exact. Et, quelque part, c’est la culture européenne, avec ses mythes et ses légendes, qui a conquis le monde lorsque l’Eglise a envoyé ses missionnaires...
                                                      Mais, il est également certain que le christianisme européen a des racines européennes pré-chrétiennes (indo-européenne, celtique, nordique, hellenique...). Et que le pragmatisme du prosélytisme a utilisé le syncrétisme (ou plus généralement le détournement des symboles antérieurs).

                                                      Pour autant, mettre en avant les racines chrétiennes de l’Europe n’est pas faux.
                                                      L’Europe actuelle a bien comme racine principale le christianisme européen, qui lui aussi a des racines multiples, qui elles-même...

                                                      A savoir si une telle affirmation est utile ou souhaitable dans le cas qui nous intéresse, c’est encore autre chose...

                                                      Paix à nous tous !

                                                      Lire la suite ▼

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