L’Avènement/l’Allégorie d’un nouveau Dieu, moderne (Qu’est-ce qu’un Dieu ?)
Comment adviennent les Dieux ? Ce n’est pas compliqué : à travers l’imaginaire culturel, la conscience sociétale et l’inconscient collectif.
Certains philosophes contemporains pensent pouvoir réduire la spiritualité à un pur effet de langage : le mot susciterait la chose.
Et, comme en sciences on ne peut pas prouver l’inexistence, eh bien, du moment que le mot serait lancé, il mobiliserait des affects tirant leur force de l’inconscient collectif, par lesquels la conscience sociétale en ferait – au plus – une religion, qui travaillerait désormais l’imaginaire culturel.
Impossible à infirmer, l'existence des Dieux & Déesses laisse toujours planer un doute – encore que d'aucuns les nient à coeur-joie – et des scientifiques sont croyants jusqu'à l'intelligent design*.
Source de l'image
« La tâche du XXIe siècle, en face de
la perte de toute notion profonde de l’Homme,
va être d’y réintégrer les Dieux. »
– André Malraux, 1955,
entretien à l’Express
« Seul un Dieu peut encore nous sauver. »
– Martin Heidegger, 1966,
entretien au Spiegel
« Toute technologie suffisamment avancée
est indiscernable avec la magie. »
– Arthur C. Clarke, 1962,
Profiles of the Future
Qu’est-ce qu’un Dieu ?
Sous l’angle de la preuve, les Dieux & Déesses, c’est cela : des racontars, des coutumes, des modes ; et la spiritualité qu’il|s inspire|nt : des rêves qui tournent parfois aux cauchemars, des pratiques, des émois. De sorte que d’aucuns prétendent que ce n’est rien. Ce « rien » pourtant, fait de l’effet à tous les niveaux. Les communicants l’ont bien compris, à travers leurs jeux de langage et de scène : publicité ou propagande, qu’importe ! servent à faire croire que. De sorte que les négateurs surenchérissent, en disant que ça devrait être interdit**.
Dans l’univers de Dune de Franck Herbert, la religion est un syncrétisme des trois monothéismes. Les nonnes du Bene Gesserit s’en servent pour inoculer des croyances utiles aux pouvoirs, au sein des populations isolées sur les planètes, comme nous entre les nations eut égard aux organismes transnationaux. Pourtant, le hasardeux amour d’une nonne pour un duc bouleverse le cours des choses, et un élan spirituel a quand même lieu – pour le meilleur et pour le pire. C’est dire que, pour utiles aux pouvoirs que sont les croyances, les croyances ne se résument pas à l’utilité plénipotentiaire.
Le fantasme des antireligieux est tout contenu là-dedans : au fait que les croyances se résumeraient à l’utilité plénipotentiaire. « L’opium du peuple, ni dieu ni maître, etc. » Car le fantasme antireligieux ne perçoit le spirituel – surtout s’il sort de son évanescence transculturelle, pour se constituer religieusement – qu’en tant que cynique contrôle des esprits, jusqu’au totalitarisme. Le fantasme antireligieux est donc complotiste, à traquer des complots même là où il n'y en a pas (c'est cela un complotiste, et rien d'autre).
Les faits plaident pourtant contre les antireligieux, notamment soviétiques : l’antireligion est douée, et même plus douée que la religion, pour contrôler les esprits. Les anarchistes pensent tirer leur épingle du jeu, donc, mais ils n’ont jamais été capables de fédérer : serait-ce parce qu’il leur manque... une foi ? (Je veux dire : en dehors des anarcho-capitalistes, qui ont foi en l’argent.)
Il y a donc une dimension spirituelle de l’Homme, tiers phénomène après la dimension physique et la psychique, que les sciences essaient de maîtriser dans une vague notion d’information. La dimension spirituelle dépend assurément de l’information, mais à peine plus que tous les phénomènes, en tant que phénomène d’imaginaire culturel, de conscience sociétale et d’inconscient collectif.
Sauf à dénier la dimension spirituelle (à la manière de l’éliminativisme en psychologie, qui élimine même des termes tels que conscience, intention, attention, etc.) difficile de résumer les choses à l’information (l’éliminativisme n’a d’ailleurs eu aucun effet en termes de résultat). À partir de quoi, il n’est plus à dire que cela : les Dieux & Déesses, sont des entités spirituelles, reconnaissables aux témoignages que portent les sociétés et leurs membres à leurs sujets.
Enfin, pour ma part, peu importe la manière dont vous prendrez ce qui suit : comme à l’époque polythéiste dont je témoigne dans mes articles, il n’y a pas de dogmatisme – bien qu’il y ait un « dogme » (de l’hellène pour élément de pensée, d'opinion, de croyance) – mais vous pouvez aborder ce qui suit avec la circonspection irreligieuse (voire antireligieuse) d’une allégorie (encore que les antireligieux détestent souvent même les allégories). Cela me suffit amplement, qu’on le prenne allégoriquement – à la manière de l’âge classique après l’humanisme, ces derniers siècles pourtant chrétiens. C’est parfait.
Avènement/Allégorie du Dieu Auricom
Auricom vient du latin aurum, or et communicare, communiquer. Aurum vient d’un radical indo-européen pour briller, et donne aussi, évidemment, notre aurore. Communicare vient d’un radical indo-européen pour changer, échanger, qui nous intéresse avant tout dans le latin munus pour charge, office, devoir que l’on entend toujours dans municipalité. Je précise cela, parce que tous les Dieux ont un nom qu’il est renseignant de connaître (pour tout dire, souvent, on n’a que le nom pour se renseigner, et c’est la raison pour laquelle en magie, la connaissance du nom octroie un certain pouvoir, à condition – comme toujours – de savoir s'en servir).
Bon, voilà comment se déroulèrent les choses – car Auricom n’est pas né de la dernière pluie, encore qu’il dut grandir jusqu’à nos jours...
Je faisais plus haut référence à l’âge classique (où les Dieux servaient d’allégories dans le monde chrétien, après l’humanisme). Cette période historique est charnière au plan des mentalités jusqu’à nous : de toute évidence, bien que la guinde chrétienne ait alors atteint son apogée, le christianisme s’est guindé parce que le monde lui échappait, entre Amériques et Renaissance.
L’humanisme, c’est précisément la Renaissance des Lettres gréco-romaines et leurs Arts libéraux dans le monde chrétien. La Réforme a surgi du catholicisme comme un alien protestant, mais elle était plus guindée encore avec ses austérités. La chrétienté fracturée réintégrait les Anciennes Divinités par le biais de l’Art, tout en ne leur accordant aucun autre droit de cité qu’allégorique – jusqu'à Hollywood*** et ses mises en scène, ou bien Pokémon****.
Il en émana pourtant quelque chose de nouveau, spirituellement. Quelque chose qui avait été ourdi par l’El Dorado sud-américain, l’alchimie opérative, le mécanisme philosophique et l’illuminisme bourgeois – pour le dire en forme de charade intellectuelle :
L’illuminisme bourgeois trouva son expression parfaite chez les Illuminés de Bavière, que les complotistes placent à l’origine des Illuminati – synarchie qui dominerait le monde contemporain. Ce qui m’intéresse, c’est le mythe. Normalement, « l’illumination » est une notion orientale référant à un éveil spirituel. Toutefois, il s’agissait du siècle des Lumières autoproclamées « de la raison ».
Porté par des bourgeois, cette raison fonctionne sur les bases du mécanisme philosophique, qui a fait ses preuves. Mécanisme vient de l’hellène μηχανή – mêkhanế, machine – dérivé de μῆχος – mễkhos, moyen – apparenté à μάγος – mágos, mage – lui-même issu de l’indo-européen *magh, pouvoir. Les amateurs de Sherlock Holmes adoreront : si vous avez l’impression de nager en pleine atmosphère occulto-pragmatiste anglaise, c’est que cette atmosphère exista et qu’elle imprégnait déjà Voltaire (l'aurait-il combattue dans son genre).
Francis Bacon (empiriste-finaliste), René Descartes (rationaliste-fidéiste), Benito Feijoo (expérimentaliste-traditionaliste), Gottfried Leibniz (optimiste-monadiste), Giambattista Vico (historiciste-cyliciste) avaient préparé le terrain. Tous les auteurs mentionnés, s'ils n'étaient pas francs-maçons, ont des affinités avec le maçonnisme, en tant qu'ésotérisme géométrique d'un Dieu horloger de l'univers. Ne nous inquiétons pas d'un complot, comme l'Eglise à l'époque : l'air du temps était au Dieu-Progrès (c'est-à-dire à Auricom) et c'est bien pour cela que les chrétiens se guindaient.
Quant à l’alchimie opérative, elle rêvait de transformer le plomb en or. Concrètement, on abandonnerait ses rêves pour les pouvoirs chimiques. Mais c’est qu’on désirait de l’or, et qu’il y en avait à revendre, entre les peuples sud-américains démantelés par des Cortés : Cortés n’était encore qu’un conquistador à la solde de l’aristocratie, mais la bourgeoisie cachée dans ses replis commerciaux n’allait pas tarder à s’empouvoirer de la sorte.
C’est de là – à rebours – que provient le Dieu Auricom, avènement ou allégorie.
Caractère d’Auricom
Le Dieu Auricom provient de ce proto-libéralisme, c’est-à-dire de toutes ces velléités d’enrichissement à travers le commerce international, en vue de prendre le plus de pouvoir possible. Auricom est primitivement colonial dans la démarche – mais il n’a plus besoin de colonisation pour exister. En tant que tel, Auricom est le Dieu de l'Occident – l'esprit de l'occidentalisation, l'occidentalisme personnifié – bien qu'il se soit emparé de toutes les volontés de puissance sur cette planète.
Comme son nom l'indique, Auricom brille et veut briller. Il est faustien, en ce sens qu'il hérite du monothéisme par son obsession solitaire concurrentielle, tout en déployant une puissance méphistophélique idoine – l'intelligent design, l'évocréationnisme, sont de lui. Dans cette logique, il accepte les erreurs en tant qu'essais vers des succès, mais il ne supporte pas les offenses : c'est qu'il brille et veut briller obsessionnellement, puissamment, technologiquement.
Technologique, Auricom n'a donc pas de sexe. Il est insexuel ou du moins genderfluid, et conduit au transhumanisme par différents biais – sauf mon respect pour les altersexualités sans orgueil. La technophilie métrosexuelle d'Auricom le conduisait naturellement vers cela, pansexuel jusqu'à l'objectophilie (bagnoles, manettes de jeux, smartphones, etc.). Par son nom-même, en effet, Auricum sonne comme une firme transnationale, une mégacorporation.
Depuis les premières compagnies maritimes jusqu'à nos jours, Auricom est sans frontière : il veut communiquer avec le monde entier, car plus il communiquera, plus les marchés seront vastes (donc rentables). Logiquement donc, Auricom est progressiste : on l'a vu au plan de l'identité de genre, suite naturelle du progrès technique de l'âge industriel et du progrès économique habillé en morale, transfrontiériste, « nouvelles aubes de l'humanité fraternelle ».
C'est ainsi qu'Auricom règne sur le New Age, mic-mac de toutes les spiritualités du monde au prisme de l'exotisme bourgeois occidental, désormais rentabilisé dans tous les rayons de libraire (ce n'est pas un hasard, si dans le jeu vidéo Cyberpunk 2077, une protagoniste affectueuse tient une boutique de spiritualités du monde en s'appelant Misty(cisme) : « Misty Esoterica »).
« Psygnosticisme » d'Auricom
Puisque nous en sommes là, il faut reconnaître que j'ai eu l'inspiration de portraiturer Auricom en le nommant tel, sur la base d'un autre jeu vidéo de type cyberpunk, au sein duquel Auricom désigne bien une industrie de l'armement de vaisseaux de course : Wipeout 2097, sorti sur Playstation One en 1996 et édité par Psygnosis. Ce serait anecdotique, si à l'époque la 3D, le futurisme et la bande originale techno, n'avaient pas suscité un profond engouement public, au point qu'aujourd'hui les (innombrables) fans attendent toujours une (énième) suite.
Dans le titre déjà, tout est résumé : Wipeout signifie effacer, car il s'agit d'éliminer la concurrence ; 2097 renvoie évidemment à toutes ces œuvres qui se projettent dans le futur (en quoi Cyberpunk 2077, sorti en 2020, semble singulièrement moins audacieux en terme de bond temporel, et appelle presque de ses vœux l'avènement prochain d'un tel univers dystopique – comme toute œuvre de science-fiction, des trajectoires actuelles y conduisent tout droit).
L'éditeur Psygnosis a aujourd'hui disparu, mais sa continuité est devenue Firesprite, esprit de feu. Ce n'est pas anodin. Psygnosis déjà, fait référence à une « gnose psychique ». Nous nageons en plein New Age, où la technologie ne s'oppose pas du tout à la spiritualité mais s'y combine, à la manière de ces tout nouveaux drones pilotés par casques électromagnétiques, présentés par des Steve Jobs ou des Elon Musk. Du vrai Arthur Clarke dans la démarche.
Le Dieu Auricom est un « psygnostique », à n'en point douté puisque, je l'ai déjà dit, il vise – entre autres – le transhumanisme... à moins que le « psygnosticisme » soit le culte rendu au Dieu Auricom. C'est qu'il avait singulièrement bien démarré avec le psychédélisme hippy (enfant gâté de la bourgeoisie euraméricaine) : rêve éveillé, monde virtuel.
Le génie des temps
Je citais André Malraux, Martin Heidegger et Arthur Clarke en exergue. Les deux premiers furent des existentialistes, le dernier un auteur de science-fiction. C'est que le Dieu Auricom nous confronte à notre existentialité, à nos existences, contemporaines – pour le meilleur et pour le pire.
Mais il n'est pas un des Dieux & Déesses appelés par Malraux à la réintégration, courant XXIe siècle, en vue d'une signification plus profonde de l'Homme : par définition, on ne peut pas réintégrer ce qui n'avait jamais été intégré. Malraux regarderait d'un mauvais œil ce tard-venu entre les Divinités, qui conserve du Dieu exclusif des monothéismes, la volonté de puissance unitaire personnelle...
Auricom n'est pas non plus ce dernier Dieu venu pour nous sauver, annoncé par Martin Heidegger ; Heidegger qui, d'ailleurs, dénonçait le technicisme pour antipoétique, anti-ontologique, antidivin. Heidegger attendait un nouveau polythéisme dans son genre, et serait sidéré par le Dieu Auricom – qui débunke toute sa pompe métaphysique.
Le fait est que la technologie avancée est indiscernable de la magie, selon Arthur Clarke.
Si donc vous voulez être exaucé par les temps qui courent – à supposer que vous ne le preniez pas comme une simple allégorie – je vous conseille cette évocation latine : « Ævum Auricomis ! [prononcez : « Èouomme Aouricomisse »] Par l'éon d'Auricom ! » Elle fonctionne aussi avec l'intention de le repousser !
Les chrétiens, entre autres monothéistes, préféreront conjurer cette nouvelle idole, en priant le Dieu exclusif : lui au moins, il pardonne les offenses !... mais, comme d'habitude polythéiste, toutes les invocations sont permises – encore qu'elles soient plus efficaces à mesure qu'elles s'en tiennent à une tradition bien comprise.
Et, aux petits malins qui voudraient faire le parallèle avec la Rome antique, faisons remarquer que la Rome – aussi dure put-elle se montrer parfois – était une adepte des services publics gratuits (anonnes, aqueducs, thermes, voiries, égoûts, spectacles, sécurité). L'individualisme concurrentiel n'était pas romain, bien que l'on se serve aujourd'hui caricaturalement, au prisme chrétien, de la Rome pour repoussoir.
Auricom est un Dieu moderne, le génie des temps.
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* En sociologie des sciences, on remarque que les scientifiques contemporains héritent de cette volonté unicitaire et globalisante, quand ils cherchent un principe absolu, une théorie universelle jugée on-ne-sait-trop sur la base de quels critères, « la plus élégante », alors qu'elle n'est que « la plus économique »… cela n'est cohérent en Histoire des idées, qu'avec la mystique et l'ascèse monothéistes.
Aussi atteint-on des sommets de sottise, entre Bolloré et Bonnassies, avec la parution de Dieu, la science, les preuves, qui en reste au degré de démontrabilité de la scolastique. Il est bon et intéressant de s'enthousiasmer pour les recherches, d'ailleurs la pédagogie mise en œuvre par Bolloré et Bonnassies est renseignante, mais les biais de sélection sont dangereux. Je songe toujours qu'on a beau trouver miraculeux l'agencement cosmique qui nous a rendus possibles, au fond, ce qu'on admire à chaque fois, c'est (tenez-vous bien) l'absolutisme d'une sorte d'absolution naturelle par la gratuité d'une règle néanmoins absolue. Moralement ça me pose problème. Au fond, on se laisse sidérer par la contingence, que nous sommes seuls à trouver psychologiquement. Nous nous prenons pour de petits miracles narcissiques. Psaume 139:14 : « je te loue ô seigneur de ce que tu m'as fait chose si admirable » – admirable : même étymologie au miroir, que miracle. Il s'agit de (se) mirer en en prenant plein les mirettes.
C'est un truc de gens qui veulent se prendre pour le réel-même, tout comme le nom du dieu signifierait « je suis celui qui suis » (plus précisément avec l'inchoatif hébreu : « j'adviens tel que j'adviens »). Il y a beaucoup de stupéfaction devant le cosmos, de stupeur, donc de stupidité, dans tout cela. Je le dis sans méchanceté. Car c'est très simple : effectivement, le cosmos ne pouvait être réglé que comme il est réglé, pour être le cosmos que nous expérimentons. Cela s'appelle l'Être. Pas de quoi en faire leur drame. C'est juste chouette de pouvoir en dégotter la règle.
Or c'est bien parce que le monothéiste n'accepte pas l'Être tel qu'il est réglé, qu'il tient à ce que l'Être ait un dieu-auteur, pour s'aider psychologiquement à accepter cette implacabilité de la règle, en forme de volonté théologique, anthropomorphique… car sa thèse reste le supplément gratuit de l'absolutisme d'une sorte d'absolution naturelle par la gratuité d'une règle néanmoins absolue, à la contingence sidérante, que nous sommes seuls à trouver psychologiquement. Nous nous prenons pour de petits miracles narcissiques. Psaume 139:14 : « je te loue ô seigneur de ce que tu m'as fait chose si admirable » – admirable : même étymologie au miroir, que miracle. Il s'agit de (se) mirer en en prenant plein les mirettes. Ce n'était pourtant que dans la tête des supplémenteurs monothéistes : c'étaient eux, qui le présupposaient dans leur psychologie.
Que faisaient les polythéistes ? S'ils avaient parfois un dieu-tout (le Allah pré-islamique était un tel dieu-tout, à inscrire au registre de l'hellénique Pan, dans son genre)… les polythéistes, eux, prenaient l'Être tel qu'il est, certes en lui racontant des origines mythiques souvent, mais qui n'impliquaient pas les dieux (un chaos immense, la rencontre du froid et de la glace, etc.). Les dieux interviennent dans l'Être sur le même registre que les humains, avec leur surpuissance divine, naturellement, et peuvent contribuer à la formation du monde tel que nous le connaissons. Mais ils en sont agents, pas auteurs radicaux. Si moralement, vous êtes frustrés et désirez un auteur radical, je vous renvoie à ce que je disais ci-dessus au sujet du monothéisme.
Remarquez : les Dieux voulaient peut-être en passer par là, afin que nos ancêtres développent la méthodologie scientifique que n'avaient pas les Anciens, quoique ces Anciens inventèrent philosophiquement l'esprit scientifique et que nos Dieux durent subirent un black out avant nos jours… En tout cas, il était logique que les plus intelligents entre nous en viennent aux méthodes scientifiques, qu'ils (re)connaissent ou non leur Antiquité Spirituelle.
** Ils ont peut-être raison, mais ils devraient commencer par s'organiser contre ce qui existe sans conteste, la publicité et la propagande, et atteindre leurs objectifs, avant de s'en prendre à ce qui leur échappe : ce serait une première et indéniable accession...
*** Par exemple Gladiator 2, qui ne fait jamais – comme tous les péplums – que rejouer la biblique lutte de David contre Goliath, ce qui est nanardesque pour un connaisseur – voire un amateur, pour le cas de Gladiator 2. C'était déjà le cas des Spartacus (film et série) : j'en passe et des meilleures.
**** Pokémon réinvente un shintoïsme vulgaire, pour les joueurs, adeptes de kamis apprivoisés...
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