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Le Pape et la Scientologie


 « Escroquerie en bande organisée », « troubles à l’ordre public », comment les grandes religions échappent au droit pénal.

L’Église de scientologie est jugée à partir de ce lundi 25 mai par le tribunal correctionnel de Paris pour "escroquerie en bande organisée, extorsion, et exercice illégal de la médecine". Elle risque la dissolution de ses instances parisiennes.

Faisons un petit retour en arrière, en septembre 2008, peu après la mise en examen de la Scientologie. La visite de Benoît XVI à Paris puis à Lourdes provoquait alors les traditionnels désordres que les pouvoirs publics et la chrétienté réunis ont décidé de ne pas qualifier de "troubles à l’ordre public" : gigantesques embouteillages, transports en commun saturés, paralysie partielle de la capitale, frénésie des fidèles, mouvements de foule, État et collectivités locales mobilisés, argent public englouti.

Ces évènements mettent en relief la différence de traitement que notre pays a décidé d’appliquer entre les religions officielles et les religions minoritaires, opportunément qualifiées de "sectes".

A Lourdes comme chacun sait, se produisent des guérisons miraculeuses. Cette cité accueille donc en moyenne cinq millions de visiteurs par an dont soixante mille malades et grabataires. Le seul "domaine de la grotte" (où ont lieu les guérisons) a un budget de dix huit millions d’euros et emploie près de trois cents permanents et deux cents saisonniers.
Cette vaste entreprise catholique n’est accusée ni "d’exercice illégal de la médecine", ni "d’abus de faiblesse" et pas plus "d’escroquerie en bande organisée".
Dans le même temps, la scientologie est attaquée en justice parce qu’elle propose son "électromètre" que le juge Jean-Christophe Hullin lui reproche de vendre avec, je cite : "des marges bénéficiaires nettes de l’ordre de 75%".

Dans le cas de la propagation du virus du SIDA en Afrique, le silence puis l’hostilité du Vatican sur les moyens de s’en protéger fait dire à certains que l’Église est coupable de "non assistance à personne en danger" à une échelle planétaire, voire de "mise en danger d’autrui" puisque, non contents du simple silence, certains évêques facétieux ont organisé des autodafés de préservatifs.
L’Église n’a pas été inquiétée pour ces terribles accusations.

Le Coran, qui se présente comme une loi immuable et supérieure, à laquelle tout musulman doit obéir, contient des affirmations et des injonctions sur les femmes, les juifs, les apostats ou les athées, qui vont à l’encontre de tellement d’articles du code pénal qu’il serait fastidieux de les citer.
Une jeune religion qui publierait un texte sur les mêmes thèmes serait tout simplement dissoute et ses dirigeants condamnés à de lourdes peines.
 
On le voit bien, la distinction entre sectes et religions a une fonction juridique très précise dans notre pays. Elle permet au législateur d’exercer toutes les rigueurs de la loi à l’encontre des religions classées en "sectes" tout en évitant de poursuivre les grandes religions pour des faits semblables.

Les religions n’échappent en effet pas au régime de non-droit et de privilèges qui est le fondement de l’ordre socialo-gaulliste depuis cinquante ans. Dans les domaines, sociaux, économiques, culturels ou religieux, l’établissement de passe-droits, d’exceptions et de "catégories" sert de méthode quasi systématique à l’élaboration du droit positif : opposition entre public et privé, entre sectes et religions, entre culture et commerce, interdictions et autorisations, taxes et subventions.

Jean Michel Roulet président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a beau s’exclamer "La France est un État de droit qui dispose d’outils juridiques, qu’elle entend mettre en œuvre pour lutter contre les sectes", la vérité est exactement contraire : la France est un État de passe-droits qui permet aux religions traditionnelles de s’affranchir du droit pénal qui est appliqué aux religions minoritaires.

Bien entendu, la raison invoquée officiellement pour discriminer les religions est toute autre. Selon les pouvoirs publics il s’agirait de protéger le public. Ce prétexte permet à plusieurs associations grassement subventionnées de s’adonner aux joies du flicage et de la délation religieuse exclusivement concentrés sur les cultes minoritaires.
Les fameux “dix dangers pour l’individu et la collectivité qui doivent permettre d’identifier une secte” peuvent s’appliquer à de multiples activités sans rapport avec les religions, comme les clubs de supporters de foot ou les vendeurs de cuisines. Le rapport parlementaire qui les présente est d’ailleurs un monument de bêtise et d’inculture.
A noter que les Talibans ne sont pas considérés comme une secte par cette nouvelle inquisition pseudo laïque ce qui en dit long sur sa supposée fonction de protection du public.

Cela veut-il dire que les périls prêtés aux sectes n’existent pas ? Non, bien sûr, Il existe effectivement des dangers à fréquenter certaines sectes comme il existe des dangers à obéir à la lettre à certaines religions traditionnelles. Mais il existe aussi des dizaines de périls comparables à ceux d’une secte qui peuvent provoquer des addictions, une perte de contrôle de soi et le lessivage de ses économies : le poker, la bourse, les jeux vidéos, le sport de haut niveau, la politique, etc.

Le point de vue développé ici, j’espère qu’on l’aura compris, n’est pas une attaque contre les grandes religions (ces religions familiales dans lesquelles on naît), même s’il égratigne certaines de leurs pratiques ou de leurs textes fondateurs. La religion catholique est, dans son ensemble, parfaitement honorable et son message rythme pacifiquement la vie de centaines de millions d’individus qui y trouvent un équilibre et une aide spirituelle.
Ce qui est dénoncé ici c’est la discrimination, c’est à dire la non application de la Règle de la Loi (rule of law).

Lorsque l’Etat souhaite appliquer des lois à certains (les sectes) mais qu’il ne peut pas les appliquer à d’autres (les religions statutaires) sans causer de grands désordres et de grands ressentiments, c’est qu’il y a un vrai problème de fond. La loi doit être la même pour tous ou ne pas exister. La discrimination n’est pas une méthode de gouvernement acceptable.

Pour sortir de l’impasse actuelle il faut adopter deux démarches démocratiques et objectives.


- Si une loi ne peut manifestement pas être appliquée à une religion statutaire, elle ne doit pas être appliquée à une religion minoritaire. Il faut donc abandonner ou adoucir toutes les sanctions que l’on n’est pas prêt à infliger aux grandes religions. A cet égard on peut se poser la question de la pertinence des concepts "d’exercice illégal de la médecine" ou de "non assistance à personne en danger" (vaste sujet).


- Il faut adopter une attitude plus ferme à l’égard de toutes les religions qui enfreignent des lois que l’on juge valides et universelles. Aucune religion ne doit échapper aux rigueurs de ces Lois, quels que soient son ancienneté et le nombre de ses fidèles.
 

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24 réactions à cet article    


  • Lapa Lapa 26 mai 2009 10:20

    l’eglise de scientologie n’est pas une religion. Ce n’est pas parce qu’il y a la mot église que c’est une religion.

    Parler de l’eglise de scientologie comme « une religion minoritaire » est tout sauf intelligent.

    Quant au soit-disant désordres causé à l’ordre public par les fidèles, la religion n’en a aucunement le monopole. Un match de foot psg-om est une terrible contrainte à vivre pour les riverains ; rencontre parfaitement subventionnée par nos impôts également et pour laquelle l’éta a dû dépécher des moyens.

    Votre article pro scientologie se fourvoie. A votre guise d’acheter leur merdouille électronique pour 15000 euros après avoir passé le test à la con.


    • Louis Quentin 26 mai 2009 10:28

      Tissu de débilités... rien de sérieux dans cet article appuyé sur ces rumeurs que l’on sait infondées.

      • LE CHAT LE CHAT 26 mai 2009 10:39

        c’était le débat de C dans l’air de hier soir ; la scientologie c’est un business , un point c’est tout , rien à voir avec une religion , vendre de vulgaires ohmètres 5000 euros c’est de l’escroquerie .

        Mais il est vrai que les religions sont aussi des escroqueries, avec des publicités qui mériteraient des sanctions du BVP ..............


        • Lapa Lapa 26 mai 2009 10:40

          la plupart des sectes maintenant d’ailleurs n’ont plus rien de religieux et se retrouve principalement dans le gestion personnelle, la formation d’entreprise et le management... celles-ci ne représentent aucun risque pour la laïcité mais par contre niveau emprise sur l’individu on n’a pas fait mieux !


          • monpetitavis 26 mai 2009 10:52

            Article parfaitement stupide et infondé. Quand vous parlez de Lourdes, vous faites croire que l’Eglise vend du miracle alors que ce n’est qu’un lieu de pèlerinage dans lequel que vous le vouliez ou non des guérisons « surprenantes » ont été observés. Mais je vous mets au défi de trouver un panneau disant « Miracle garanti, donnez de l’argent et vous serez guéri ».
            A propos du SIDA, vous vous complaisez à porter une accusation de « non-assistance à personne en danger » en la personne de l’Eglise catholique. Permettez-moi de vous rappeler, vous qui êtes tranquillement assis sur votre canapé occidental, que tous les jours des dizaines de milliers de catholiques aident, soignent et réconfortent les malades du SIDA que tout le monde oublie sauf quand il s’agit de tirer sur le pape. Juste un chiffre, 26% des sidéens dans le monde sont soignés dans des dispensaires catholiques. A titre de comparaison, l’ensemble de toutes les ONG mondiales ne totalisent que 17%. Alors après ne la ramenez pas avec le délit de « non-assistance à personne en danger ».

            Pour le reste, je ne sais pas quelle est votre conclusion sur le cas de l’Eglise de Scientologie.


            • Furax Furax 31 mai 2009 16:32

              à Rouxel,
              Le « message irresponsable » est le vôtre.
              En suivant VOTRE avis, « distribuons des préservatfs en masse et pas de message moral », le Botswana est passé d’un taux de prévalence de 6% à 38% en dix ans. VOUS avez des millions de morts sur la conscience. Et tant pis si vous n’avez fait qu’aboyer avec la meute, vous moquant, en règle générale, de ces abrutis qui se laissent manipuler.


            • alcodu 26 mai 2009 12:00

              Un lieu de pélerinage au business bien organisé. CA : 18 M d’€.
              Mais, vous avez raison, les grandes religions statutaires sont beaucoup moins agressives que les petites pour récolter des dons. Le nombre de leurs fidèles et leur statut « officiel » leur procure des rentrées régulières.
              Les sectes sont obligées de recruter et de trouver des fonds ce qui les amène à des méthodes plus « musclées »

              En ce qui concerne la non assistance à personne en danger elle est parfaitement plaidable, Le fait de dissuader l’emploi du préservatif ou de déclarer qu’il est inutile met objectivement la vie de millions de gens en danger. Ce sont des faits bien plus graves qui sont d’ailleurs intervenus en Afrique. Le fait de soigner les gens après qu’ils aient contracté la maladie n’enlève rien à la qualification des faits.


              • monpetitavis 26 mai 2009 13:43

                Encore une fois, vous tombez dans la caricature. Je n’ai pas une furieuse envie de relancer un débat qui a été plus que discuté dans des articles précédents, donc je vais faire concis :
                L’Eglise n’a jamais dit qu’il ne fallait pas porter de préservatifs quelque soient les circonstances, elle se contente de proposer aux catholiques un idéal de vie dans laquelle la chasteté et la fidélité sont les meilleurs moyens de protéger le dignité de la personne humaine tout en protégeant sa santé. Pour ceux qui ne veulent pas suivre ce chemin de vie, libre à eux d’utiliser le préservatifs. D’ailleurs, les dispensaires catholiques distribuent des préservatifs à tous les gens qui n’ont reçu aucune éducation sexuelle et qui dans un premier temps sont incapables ou ne veulent pas contrôler leur sexualité. Ce qu’a dit le pape, était que la politique du tout préservatif ne servait à rien, voire était contre-productive, s’il elle n’était pas accompagné d’une éducation sexuelle et d’un message de fidélité. Les statistiques de pays comme le bostwana ou Lesotho sont là pour témoigner de la véracité de cet argument.
                Enfin, je ne sais pas pourquoi mais j’ose imaginer qu’un organisme qui s’occupe du quart de siddéens de la planète a une certaine expérience du problème et a une certaine légitimité pour proposer des solutions.
                SI vous voulez voir cet avis développé avec une bien meilleure rhétorique que la mienne, je vous conseille de lire quelques articles sur le site causeur.fr, dont voici les liens :
                http://www.causeur.fr/et-preserve-nous-du-mal,2135
                http://www.causeur.fr/le-pape-le-pape-le-pape,2210


              • jerome 26 mai 2009 12:15

                Une chose, une seule qui me gêne réellement dans tout ça :
                Pourquoi la Mivilude est cornaquée par Fenech, franc-maçon ??????????

                Je vois pas ce que les frères ... ont de différent d’ avec les frérots scientologues ?

                Les FM se permettent un entrisme outrancier au sein de la magistrature, de la police, et de
                combien d’autres institutions et métiers, et ces salopards en tablier viennent nous faire
                la leçon ?

                J’ ai bien écrit « salopards » : c ’est l’opinion quej’ai de cette engeance et je ne vois pas
                pourquoi je devrais employer un autre terme ; en plus cela n’a rien à voir avec le débat,
                c’est seulement une opinion , leamienne ...


                • ZEN ZEN 26 mai 2009 12:28

                  Quelqu’un pourrait-il m’expliquer en quoi l’Opus Dei , en odeur de sainteté maintenant au Vatican, qui s’est développée sous et grâce au franquisme,se distingue d’une secte ?

                  "....Les méthodes de recrutement de l’Opus Dei sont mises en cause comme étant agressives et trompeuses par de nombreuses personnes qui vont des membres d’organisations catholiques, et en particulier les jésuites, aux membres d’associations opposés à l’Opus Dei. L’Opus Dei emploierait ainsi des techniques de recrutement de type « Love bombing » (démonstration à visée manipulatoire d’une intense affection envers un individu)[19],[20], donnerait des consignes aux numéraires pour qu’ils forment des amitiés et qu’ils participent à des rassemblements sociaux dans le but explicite de recruter de nouveaux membres[16],[21] et demanderait des rapports écrits de la part de ses membres sur leurs amis qui pourraient être des recrues potentielles[21]. Mr McCrabb, le directeur exécutif de la CCMA (Catholic Campus Ministry Association, association regroupant 1 000 des 1 800 aumôniers catholiques présents dans les universités américaines "Selon moi l’un des aspects les plus controversés [de l’Opus Dei] est leur insistance pour que leurs membres se confessent uniquement auprès de prêtres de l’Opus Dei. Je crois que les aumôniers sur les campus le voient comme un moyen de contrôler, de manipuler et de contraindre les élèves. C’est la pire interprétation. La meilleure serait que cela réduit le ministère des autres prêtres."[22]

                  L’Opus Dei maintiendrait un très grand contrôle sur ses membres et a été décrit par une ancienne membre comme un « état policier » et du « totalitarisme »[23]. Par exemple les directeurs de l’Opus Dei liraient le courrier des numéraires et interdiraient aux membres de lire certain livres sans l’autorisation de leurs supérieurs[16],[24]. En 2001, Brian Finnerty, un porte parole de l’Opus Dei, rapporte que c’est une pratique ancienne qui a été abandonnée mais que les "gens sont encouragés à partager [leur courrier] si les gens pensent qu’il y a quelque chose d’important dont ils veulent parler ou pour laquelle ils veulent des conseils"[25]. Dans un rapport de BBC World Service de 2006, Jose Carlos Martin de la Hoz, un prêtre de l’Opus Dei confirme que la pratique d’ouverture du courrier par les directeurs existe bien mais précise que c’est une manifestation d’ouverture et de confiance de la part des fidèles de l’Opus Dei[26]. Pour les numéraires le don de toutes leurs ressources à l’Opus Dei laisse les gens sans économies ou biens et rend un départ de l’Opus Dei financièrement difficile voire impossible[27],[28].


                  L’Opus Dei encourage les pratiques de mortification chez ses membres sous forme de différentes pratiques qui peuvent consister, par exemple, au jeûne, à « persévérer dans le travail malgré la fatigue, à affronter avec bonne humeur les contrariétés, à se priver discrètement[29] » ou encore à dormir à même le sol[30].

                  Par ailleurs, comme le préconise le fondateur pour les membres numéraires[31], le port quotidien du cilice, censé rappeler la présence de Dieu[30], est recommandé - deux heures par jour[31] - ainsi que l’usage hebdomadaire du fouet (la discipline) pour l’autoflagellation tant que cela ne cause aucun dommage à la santé[29].

                  Certains dénoncent la dérive de ces pratiques qui seraient notamment rendues obligatoires si les membres veulent vivre pleinement l’esprit de l’Opus Dei dans ce que les détracteurs considèrent comme un contrôle aliénant de l’esprit[32].


                  Le bureau principal de la prélature de l’Opus Dei à New York City.

                  La presse internationale, reprenant les critiques d’anciens membres de l’Opus Dei, reproche souvent à l’Opus Dei d’être affairiste et excessivement préoccupé par des considérations financières, de demander à ses membres numéraires de donner l’intégralité de leurs revenus à l’Opus Dei et de chercher à recruter des membres qui gagnent ou pourront gagner des salaires importants[28] L’un des soupçons vis-à-vis de l’Opus Dei serait celui de l’évangélisation des peuples par l’intermédiaire des classes dirigeantes à la fois économique et politique[33]. L’Opus Dei est accusé d’élitisme, de cibler "les élites intellectuelles, ceux qui ont bien réussi et ceux qui ont une place sociale proéminente"[23]. Le cardinal John Joseph O’Connor, ancien archevêque de New York, aujourd’hui décédé, réfutait cette critique : « Je crois qu’il est important de chasser l’idée, une idée dont vous avez l’habitude et qui frôle la calomnie, que l’Opus Dei privilégie seulement les riches et les intellectuels. » [34]

                  L’Opus Dei aurait, selon certains, soutenu les régimes de Francisco Franco, d’Augusto Pinochet[35] et de Alberto Fujimori au Pérou durant les années 1990[15],[36], ces trois régimes ayant compté des membres de l’Opus Dei parmi leurs ministres....( Wiki)


                  • Krokodilo Krokodilo 26 mai 2009 13:28

                    Très intéressant ton message, Zen.


                    L’auteur, il y a du vrai, mais il faut bien commencer quelqeu part, et la dissolution de la sciento sonnerait comme un avertissement - faut bien rêver un peu.
                    Par ailleurs, pour l’église catholique, vous avez oublié la complicité avec certains collaborateurs dans l’après-guerre, et la non-dénonciation de pédophiles par de très nombreuses autorités ecclésiastiques, aux USA, en Irlande, 

                    • Massaliote 27 mai 2009 09:06

                      « la complicité avec certains collaborateurs » ! De tous temps l’Eglise catholique a protégé les fugitifs, les juifs devraient en savoir quelque chose, eux dont l’Eglise a sauvé 800 000 vies durant la dernière guerre .

                      A lire, si l’on VEUT s’informer, le livre du rabbin américain David Dalin « Le mythe du pape d’Hitler ».

                      Quant à la pédophilie, ce n’est pas l’apanage du seul clergé et le pape actuel, comme son prédécesseur, l’a vivement dénoncée.


                    • Krokodilo Krokodilo 31 mai 2009 01:48

                      Le nombre d’affaires est stupéfiant, et plus encore l’impunité totale des supérieurs directs qui ont couvert les délinquants en les déplaçant simplement de paroisse ou d’état.


                    • docdory docdory 26 mai 2009 14:06

                      @ Alcodu Article très intéressant. En tant qu’athée et laïque , j’aurais tendance à abonder dans votre sens , avec quelques réserves : 1°) Les embouteillages monstres se voient aussi dans les grandes rencontres sportives , jeux olympiques , coupe du monde de football , ainsi que dans certains concerts géants , toutes choses que l’on peut difficilement qualifier de troubles à l’ordre public . Les grands sommets internationaux , genre G 20 , si l’on suit votre raisonnement , induisent un préjudice , en matière d’entrave à la circulation , bien plus grand que ces rassemblements religieux . Donc , considérer un rassemblement rleigieux comme « trouble à l’ordre public » nécessite plus que de simples embarras de circulation . 2°) Le délit d’exercice illégal de la médecine, en ce qui concerne Lourdes , serait constitué si la hiérarchie catholique demandait aux gens qui se rendent à Lourdes d’arrêter leur traitement, ou si elle déclarait que les traitements médicaux s’opposent à la religion. Jusqu’à plus ample informé , tel n’est pas le cas .Pour ce qui est du pape et des préservatifs , ce qu’on pourrait lui reprocher c’est la « préconisation de remèdes insuffisamment éprouvés ou non conformes aux données acquises de la science » , mais ceci n’est, en droit français, un délit que pour un médecin ! 3°) Effectivement , le fondement de toute religion est à la base une escroquerie : on promet aux adeptes une vie éternelle, à condition que les adeptes obéissent à un certain nombre de règles de vie consignées dans de prétendus « livres saints », et également moyennant participation financière qui peut aller du denier du culte à l’achat « d’indulgences » ( dans le passé ), mais parfois à la captation de la fortune de l’adepte par la secte .Toute religion est en fin de compte une secte qui a « réussi » . La distinction entre religion et secte est donc assez floue , et ne peut pas être théorisée légalement . Néanmoins , si l’on peut rentrer très facilement dans une secte , il est très difficile de devenir adepte d’une religion ( pour le catholicisme , si l’on n’est pas adepte par baptême , c’est assez compliqué de devenir catholique à l’âge adulte , pour le judaïsme ,c’est presque impossible de se convertir au judaïsme ) . Par ailleurs , s’il est très facile de sortir d’une religion , c’est très difficile , voire très dangereux , de sortir d’une secte .  On peut dire qu’une religion trouble manifestement l’ordre public dans plusieurs circonstances :

                      - Si , dans leurs prêches , les prêtres de la religion appellent à désobéir aux lois du pays , à la violence contre les autres religions ou contre les athées ( il y a même un article de la loi de 1905, malheureusement inappliqué, qui interdit ce type de prêches )
                      - Si elle se livre à des intimidations ou des menaces vis-à-vis des adeptes qui veulent la quitter,
                      - Si elle s’empare d’une quantité significative de l’argent de l’adepte ,
                      - Si elle appelle l’adepte à rompre avec son entourage familial ,
                      - Si ses adeptes se livrent , au nom de leur religion , à des violences physiques voire des attentats ( Liste non limitative ) En ce sens , le catholicisme tel qu’il est pratiqué actuellement , est nettement moins dangereux que l’islam et la scientologie .  Pour ce qui est de l’islam , il aurait du être dissous en France à l’occasion de la vague d’attentats musulmans des années 80 . Certains diront que la religion musulmane n’est pas responsable des exactions de certains de ses adeptes , mais cet argument ne tient pas la route : lorsque des supporters d’un club de football se livrent à des exactions( jets de projectiles , injures racistes etc ...) contre l’arbitre ou les joueurs adverses , il est fréquent que le club auquel appartient ces supporters soit lourdement pénalisé . Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les religions ? Que l’islam soit encore autorisé aux USA , en Espagne et en Angleterre après les préjudices extrêmes qu’ont subi ces pays du fait des adeptes de cette religion est tout simplement incompréhensible . Et là , je rejoins tout à fait l’auteur : si les membres d’un parti politique commettent des attentats au nom des idées de ce parti , celui-ci serait immédiatement dissous . Il n’y a aucune raison pour qu’il n’en soit pas de même pour une religion . Les espagnols ont bien interdit le mouvement Batasuna, rien ne les empêchait d’interdire également l’islam après les attentats de Madrid ! Une dernière réflexion , parfaitement subjective et donc contestable . Mes enfants n’ont, comme moi, aucune religion. Si , lorsqu’ils atteindront l’âge de 18 ans , ils décident de se convertir au catholicisme ou à des religions inoffensives ( bouddhisme ) , cela m’ennuierait un peu , mais je me contenterais de hausser les épaules . Si par malheur ils devaient se convertir à la scientologie:ou à l’islam, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour les en dissuader, et j’emploierais tous les moyens ( légaux ou non ) pour m’en prendre aux éventuels responsables de cette conversion ....



                      • docdory docdory 26 mai 2009 14:15

                        Désolé , j’avais fait des paragraphes , mais ils ont disparu en postant mon commentaire !


                      • monpetitavis 26 mai 2009 16:09

                        Il serait bien d’apporter un peu de nuances à votre argumentation qui, bien que n’étant pas d’accord, est relativement honnête. Vous dites que de la même façon que Batasuna a été interdit, l’Islam devrait être interdit. Vous oubliez une différence fondamentale entre ces deux organismes, si le premier a justifié voire donné raison aux attentats de l’ETA, l’Islam de France comme d’Espagne a heureusement toujours condamné les attentats faits au nom de l’Islam.
                        Quant aux sanctions au club de football, elles sont justifiables dans le sens ou les organisateurs d’un événement se doivent de pouvoir maitriser les éventuels débordements au sein d’un stade. C’est d’ailleurs pourquoi, on accuse les clubs lorsqu’un incident a eu lieu dans l’enceinte du stade mais qu’on ne peut pas les accuser dès lors que les incidents ont eu lieu à l’extérieur. Dans le cas d’une religion, c’est comme si vous demandiez aux responsables de chaque religion de maitriser la vie de tous leurs adeptes 24/24h.

                        Enfin quant aux prêches, je suis d’accord avec vous à cela près qu’un prêche peut quand même délivrer un message qui ne soit pas en accord total avec la morale républicaine (car tout système religieux ou pas a une posture morale). Par exemple, si votre nation vous demande d’aller en guerre et qu’une religion vous demande de ne pas tuer, que fait-on ?


                      • docdory docdory 26 mai 2009 16:47

                        @ Monpetitavis


                        S’il y a des protestations de l’islam de France lors d’attentats musulmans , elles sont tellement microscopiques qu’elles en deviennent inaudibles . On a vu l’islam de France beaucoup plus empressé et défiler en masse pour soutenir le hamas lors du récent conflit israël-Hamas .
                        Sauf erreur de ma part , je n’ai jamais entendu parler de semblables manifestations de masse organisées par l’islam de France pour protester contre les attentats musulmans, où qu’ils aient lieu !

                      • Krokodilo Krokodilo 31 mai 2009 01:44

                        Monpetitavis
                        « Par exemple, si votre nation vous demande d’aller en guerre et qu’une religion vous demande de ne pas tuer, que fait-on ? »

                        Les hommes ont répondu depuis des siècles à cette question, à la quasi unanimité : on part à la guerre en chantant et on massacre allègrement ! Apparemment, sans trop de dilemmes moraux, la faculté d’adaptation étant une des qualités de base de l’humanité.


                      • docdory docdory 26 mai 2009 16:01

                        @ Le furtif


                        Toute religion cesse automatiquement d’être inoffensive lorsque deux conditions surviennent :
                        - Elle devient majoritaire dans une population donnée,
                        - Le pays dans laquelle elle sévit n’a pas adopté une laïcité intransigeante .
                        Pour l’instant , le bouddhisme est inoffensif en France , mais je ne crois pas un seul instant qu’il serait inoffensif au Tibet si le Dalaï Lama reprenait le pouvoir là-bas !

                      • alcodu 26 mai 2009 15:12

                        Globalement d’accord avec Docdory.
                        Je voulais juste dire que si la scientologie organisait un évènement équivalent, ses détracteurs hurleraient au scandale.


                        • Cielo Cielo 26 mai 2009 19:57

                          Bravo pour cet article d’une grande lucidité qui met en évidence une réalité bien française et bien etablie qui va à contre courant de la liberté de penser chère à Voltaire.


                          • Axel de Saint Mauxe Nico 31 mai 2009 15:23

                            Il ne faut pas oublier que toute l’organisation sociale de la France Historique, donc notre héritage, est fondé, qu’on le veuille ou non, sur le christianisme romain.

                            Le fondements de notre république laïque reposent sur la morale chrétienne, certes remixée à la sauce révolutionnaire et socialiste , mais chrétienne quand même...


                            • olivierdorlain 8 juillet 2009 19:30

                               

                              Les accusations portées contre la Scientologie se retournent contre les Chrétiens lesquels doivent se défendre d’avoir été cette fameuse secte qui a réussi.

                              Les Eglises établies sont la cible véritable des campagnes anti-sectes.

                              Bon nombre de gens, dont je suis, au delà du sort de la scientologie, s’inquiètent que la justice ou l’Etat veuille interférer dans les choix religieux de chacun.

                              S’il faut accepter la scientologie pour que le pouvoir de choix soit respecté dans notre République, nous disons : pourquoi pas ?


                              • San Kukai San Kukai 9 juillet 2009 01:22

                                Et une désopilante tentative d’entrisme, une !


                                Olivier Dorlain, je reprends votre dernière phrase en rajoutant deux ou trois trucs que vous avez oubliés :

                                S’il faut accepter que la scientologie escroque, trompe, arnaque, démolisse les personnes et leurs familles, pour que le pouvoir de choix soit respecté dans notre République, nous disons : pourquoi pas ?

                                Merci de cesser votre propagande à deux balles. Dans le procès actuel, la justice française ne s’en prend pas à l’aspect religieux de la secte, mais à ses agissements pénalement condamnables.

                                Mais puisque vous en êtes au choix religieux, merci de bien vouloir nous instruire sur le vôtre et notamment les principes et fondements de votre croyance, comme le ferait n’importe quel membre de n’importe quelle religion n’ayant rien à cacher.

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