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Accueil du site > Actualités > Santé > Assistance sexuelle et handicaps : le tabou

Assistance sexuelle et handicaps : le tabou

La fin d'un tabou ?

Le comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient d’être saisi par la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, qui lève aujourd’hui le tabou de l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées. Elle estime qu’il s’agit « de remettre les personnes handicapées en pleine citoyenneté, dans le respect et la dignité ».

Le tabou de l'assistance sexuelle des personnes handicapées. Et l'autisme ?

A lire aussi : Juger une société à la manière dont elle traite ses handicapés

 
 
"Accompagner leur vie intime, affective et sexuelle"
 
La veille de la conférence nationale du handicap présidée par le Président E. Macron, et à l’occasion du 15ème anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des chances, la secrétaire d’Etat a affirmé : « Je suis très favorable à ce qu’on puisse accompagner la vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées (déclaration faite lors du [Grand Rendez-vous] Europe 1-CNews-Les Echos) ». Un tabou se lève donc pour une société qui selon elle « aurait suffisamment mûri ».
 
Suffisamment mûri pour comprendre que sans cette solution adaptée, certaines personnes handicapées seraient « condamnées à vivre dans une abstinence sexuelle non choisie », ignorant sans doute selon elle (citant l’OMS), que « la santé sexuelle fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans son ensemble ».
 
Des assistants déjà présents en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse :
 
On a longtemps considéré en France que cette assistance sexuelle pouvait s'assimiler à de la prostitution, alors que nos voisins européens ont eux perçu la question sous un autre angle. Ce sujet de société pose en effet un certain nombre de questions éthiques auxquelles il n’est pas évident de répondre au premier abord. Il s’agirait donc selon la secrétaire d’Etat, d’ouvrir un débat citoyen sur cette question, et d’entendre la volonté des personnes handicapées souhaitant bénéficier de cette assistance sexuelle, tout en se prémunissant contre toute dérive.
 
En 2012 le CCNE avait déjà été saisi sur cette question des aidants sexuels. Celui-ci n’avait à l’époque pas donné son accord malgré la pression de certaines associations. Il avait en effet estimé qu’ « Il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non-utilisation marchande du corps humain ».
 
Fin de l'hypocrisie ?
 
Mais que se passe-t-il aujourd’hui ? Comment les choses se passent-elles pour les personnes en situation de handicap n’étant pas en mesure sans aide d’avoir des relations sexuelles avec un partenaire ?
 
D’aucuns penseront peut-être que le handicap doit aussi englober la sexualité, et qu’une personne handicapée par exemple contrainte de renoncer à la marche, doit aussi renoncer à une sexualité épanouie. Mais devoir renoncer à la marche, signifie-t-il renoncer à se déplacer dans tous les endroits où les personnes valides ont la possibilité de se déplacer ? Ainsi, si un parallèle était à faire, on pourrait en effet considérer que comme l’on accepte l’idée de compenser un handicap moteur par un matériel adapté ou par une assistance humaine à leur domicile, on pourrait penser logique qu’une aide matérielle ou humaine permette à ces personnes qui ont des besoins et des désirs comme les personnes valides, d’avoir des relations sexuelles. Raisonner ainsi peut paraître logique, mais les choses sont-elles si simples ?
 
 
Doit-on déterminer un degré de handicap pour bénéficier de cette assistance ? Autrement dit, faut-il veiller à ce que l’assistance soit bien proportionnelle au handicap ? Et comment mesurer cela ?
 
Doit-on « prioriser » un type de handicap par rapport à un autre pour cette assistance ? Comment envisager en effet cette assistance au regard d’un handicap qui pourrait être moteur, sensoriel, psychique, ou mental ?
 
Et les personnes avec autisme ?
 
Car on suppose certainement que cette assistance, si elle devait être autorisée, concernerait exclusivement ou prioritairement les personnes invalides. Mais qu’en serait-il par exemple des personnes autistes, qui, dès leur jeune âge, se trouvent souvent en difficulté sur le plan de leur épanouissement affectif et sexuel du fait de leur handicap psychique et parfois mental ?
 
Pour être encore plus concret dans nos explications, il n’est pas rare qu’un jeune autiste puisse avoir des comportements violents ou qu’il exprime un certain mal être en conséquence d’une frustration d’origine sexuelle qu’il ne parvient pas à appréhender sur le plan psychique, mais aussi sur le plan physique. Ainsi, nous avons par exemple vu des enfants autistes se frotter le sexe à longueur de journée contre des meubles sans savoir comment faire pour se soulager puis finir en crise. Au sein des institutions accueillant ces jeunes se posent alors certaines questions :
 
Comment les aider à comprendre ce qui se passe dans leur corps ?
 
Comment leur faire comprendre que le corps de l’autre ne leur appartient pas (attouchements nombreux) et qu’ils ne peuvent pas le toucher sans son consentement (notion souvent trop abstraite pour eux), mais que pour autant, leurs désirs ne sont pas « anormaux » ?
 
Est-il possible sans les toucher de leur expliquer comment faire d’un point de vue purement technique pour les sortir de cette impasse ?
 
Ou doit-on dire : « circulez, il n’y a rien à voir », la question étant trop embarrassante ?
 
C’est ce que pourront dire certains parents, qui gênés, ne voudront plus entendre parler de sexualité infantile, alors que d’autres pourront au contraire demander de l’aide.
 
Pour conclure, les personnes handicapées sur le plan moteur ne sont effectivement pas les seules à souffrir d’une abstinence sexuelle non choisie, c’est un fait. Mais il faut reconnaître qu’envisager la question de l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées sur le plan psychique et mental n’est pas non plus une mince affaire.
 
La France comme nous l’avons dit, a durant de nombreuses années éludé cette question que beaucoup ont pensé circonscrite au handicap moteur. Aujourd’hui, alors que la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées a affirmé : « Je suis très favorable à ce qu’on puisse accompagner la vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées », nous pensons qu'il est indispensable de traiter cette question sans détours et dans sa totalité bien qu'elle soit ardue.

 

Mots clés : accompagnante sexuelle, CCNE, handicaps et sexualité, autisme, handicap psychique, Sophie CLUZEL, conférence nationale du handicap, loi du 11 février 2005

https://www.jeanlucrobert.fr

Auteur de : 

Ma vérité sur l'autisme

LezAPe : La face cachée de la psychologie de l'enfant

L'ENFANT : L'instrument du Conflit Parental


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29 réactions à cet article    


  • placide21 27 novembre 2021 19:11

    Certains « clubs » en Espagne ,Allemagne ,et Pays bas ont un accès pour les fauteuils roulants, et des installations appropriées ,avec du personnel très compétent ; mais les prestations sont à la charge des clients.


    • V_Parlier V_Parlier 27 novembre 2021 20:17

      @placide21
      Moralité : Celui qui veut la « prestation » gratos n’a qu’à se faire reconnaître handicapé. Puisque ça ne se limite pas au handicap moteur, il suffit de passer pour un simplet et ça doit faire l’affaire... Pratique pour ceux qui ne sont pas gâtés par la nature ? Pas si sûr s’ils ont l’air trop normaux.

      Moi j’aimerais bien savoir ce que penseraient ceux qui proposent l’entrée de ce « débat » (c.à.d. l’ouverture de la fenêtre d’Obertone) si leurs filles étaient amenées à exercer cette « assistance sexuelle ». Peut-être que ça fera partie des offres d’emploi qu’on recevra quand on est au chômage. Et n’oublions pas que trop de refus, c’est la perte des allocations.

      Je ne sais pas non plus combien de vaccins covid il faudra faire par mois pour exercer cette merveilleuse profession...


    • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 27 novembre 2021 21:53

      @V_Parlier
      « Puisque ça ne se limite pas au handicap moteur, il suffit de passer pour un simplet et ça doit faire l’affaire... »
      Si vous avez lu l’article avec une certaine honnêteté, vous comprendrez que je ne prône ni la prostitution, ni la spoliation de notre système social. J’essaie des poser questions sans prétendre avoir les réponses et sans esprit de provocation. Merci.


    • V_Parlier V_Parlier 27 novembre 2021 22:54

      @Jean-Luc ROBERT
      Vous posez des questions qui n’ont comme réponses possibles que ces deux-ci :
      1ere : Ce que j’ai supposé ci-avant (la remarque que vous citez est évidement une moquerie mais ma supposition réelle c’est la suite de mon commentaire)
      2eme : Et bien non, il y a aussi d’autres gens qui ne trouvent pas de « partenaires » pour un tas d’autres raisons, donc pourquoi ce serait différent ici.

      Ce que vous faites s’appelle « ouvrir la fenêtre d’Obertone » : Poser une « question », appeler un « débat » dont on sait très bien que toutes les réponses possibles amèneront forcément à quelque chose de trop choquant pour être dit tout de suite. Donc il faut laisser macérer pendant quelques temps, relancer de temps en temps, et persuader la population que ce débat est très important. Bien sûr, pour que ça marche il faut que le problème soulevé par la question laisse penser à une compassion envers une partie de la société.

      On nous a fait le même coup avec le mariage « pour tous » suite à 25 ans (voire plus) de travail répété, en chialant sur l’époque révolue (donc plus d’actualité du tout) de la pénalisation de l’homosexualité. Puis aujourd’hui on nous dit que c’est injuste que des gens de même sexe mariés ne puissent pas naturellement faire d’enfants et que donc il faut leur en fabriquer. Puis, comme la fabrication - même payée par la sécu - ce n’est pas facile, on dit : Les mères porteuses c’est pas bien, mais quand même, il faut poser les questions... etc... Aujourd’hui on entend aussi quelques sinistres personnages se prononcer sur le consentement des jeunes mineurs... bref, je vois déjà... Votre invitation au « débat » a bien sa place au milieu de tout ça.


    • alainmarc 28 novembre 2021 15:53

      @V_Parlier C’est quand même malheureux que l’humanité puisse être peuplée d’êtres aussi viles que vous. 


    • V_Parlier V_Parlier 28 novembre 2021 23:56

      @alainmarc
      Ca c’est un peu facile, ça, môssieu le juge qui n’a rien d’autre à ajouter que sa petite crotte qualifiante sans rien qui suit.


    • ZenZoe ZenZoe 27 novembre 2021 20:56

      La sexualité est un besoin, pas un droit.


      • Jerrycane 28 novembre 2021 14:35

        Encore heureux que l’on empêche le rapprochement de trisomiques ! il faudrait donc permettre la création d’un 3ème trisomique ? A moins que l’on soit d’accord pour stériliser ces personnes. Vous rendez vous comptes jusqu’où cela peut aller ?


      • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 29 novembre 2021 20:15

        @Jerrycane
        Oui je me rends compte. Cela soulève de nombreuses questions. Mais faut-il pour autant éluder ces questions d’un revers de main ? Je pense qu’il serait bien que l’on essaie se mettre à la place de ces personnes handicapées. Qu’en pensez-vous ?


      • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 29 novembre 2021 20:32

        @HΞŁŁБФUЛÐ
        Oui je comprends bien votre remarque. Pour la question du consentement, il faut toutefois se dire que la demande viendrait d’eux.
        Vous savez certainement peut-être que dans certaines institutions, cette sexualité s’expriment de façon courante entre personnes handicapées sur le plan psychique, et que c’est l’objet d’une attention particulièr, étant donné les conséquences souvent redoutées, dont la venue d’un enfant.

        Le handicap d’une personne complique son rapport au monde matériel (accessibilité), mais aussi à celui des relations amicales, amoureuses, professionnelles. La sexualité est donc à mon sens un élément parmi d’autres qui nécessiterait des dispositions particulières.

        Compenser le handicap en matière de sexualité pour les personnes handicapées est une question de taille, je le concède. Mais je pense qu’il faut avoir le « courage » de ne pas l’éluder.


      • wagos wagos 28 novembre 2021 10:07

        Il sera donc en vue de ce progrès concernant la sexualité des deux sexes ( il en faut pour tous les genres ) des professionnels hommes et femmes spécialisés pour la bagatelle , entre un Master Micheton et le Master Péripathologue ....avec les spécialités genre 69, Levrette, A la Papa, Hussarde , Cuni , Brouette Japonaise, Pain au Chocolat, Figure de proue, Turlute et gâteries, etc....carte vitale obligatoire , pas plus de 4 prestations mensuelles ..


        • V_Parlier V_Parlier 28 novembre 2021 23:59

          @wagos
          Et surtout avec vaccin covid à jour. Le reste, je ne sais pas si ça les préoccupera...


        • Albert123 28 novembre 2021 11:26

          Sexualité fluide et endorphine pour tous, que ne ferait on pas pour assurer la pérennité du « brave new woke world » des transhumanistes, usine a fabriquer du malheur sur lequel on superpose des fausses solutions pour éviter l’émancipation des individus. 


          • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 29 novembre 2021 20:33

            @Albert123
            C’est votre point vue, je le respecte.


          • Jerrycane 28 novembre 2021 14:33

            Très très dangereux ! Cela me rappelle quelqu’un qui parlait avec ravissement de la sexualité des petits enfants à la télévision..... Va t’on masturber les personnes handicapées (se pose très justement la question de définir ledit handicap) comme des animaux dans les fermes-usines ?


            • xenozoid Xenozoid 28 novembre 2021 14:44

              la plupart de ses personnes sont institutionalisé,et ont en général peut d’ouverture en tant qu’individu ,même ici au pays bas tout est encadré surtout quand on mix soin et sexualité de personne n’ayant en fait 0 controle sur ce qui se passe,on ne leur demande pas, on prescrit un protocole


              • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 29 novembre 2021 20:23

                @Xenozoid
                Je ne vous ai pas bien compris.


              • xenozoid Xenozoid 29 novembre 2021 20:31

                @Jean-Luc ROBERT

                ok je vais le dire autrement

                ces personnes en majorité n’ont aucun controle sur ce qui leur arrive,car institutionalisé, légalement, encore moins en se qui concerne la sexualité


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 novembre 2021 11:41

                C’est un des sujets les plus difficile de ma carrière... au final, je pense que le mieux est de faire de bonnes écographies et prises de sang dès la conception.... 


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 novembre 2021 11:44

                  Le mieux, étant encore une solution de type technique...Et le dialogue pour le reste...


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 novembre 2021 11:46

                    Autre sujet tabou. La procréation dans les hôpitaux psychiatriques. Sachant que les personnes sont dans l’incapacité d’être de bons parents et que les enfants devront être confiés à une institution....


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 29 novembre 2021 11:50

                      j’ai travaillé avec des autistes profonds. Ils sont agressifs, bavent et se masturbent 24 heures sur 24.... Il faut un certain courage pour s’occuper de ces personnes. Tout le monde n’est pas Mère Teresa qui interdisait la pilule...


                      • goc goc 29 novembre 2021 12:09

                        @Jean-Luc ROBERT

                        D’abord merci pour l’article

                        Un soir (ou une nuit) je suis tombé sur une émission sur Arte (ou la 5), parlant de l’assistance sexuelle.

                        Ça se passait en Italie (ou en Suisse du sud). C’était une jeune fille handicapée et en plus hyper-protégée par sa mère au point de l’étouffer. Bref elle avait obtenu l’assistance d’un jeune homme suite à un programme d’aide aux handicapés. Il lui avait fait découvrir son corps, ses sens, etc.. Il n’y avait aucun acte sexuel (pas de pénétration) même s’il lui a offert un vibro, tout au plus des caresses plus sensuelles que sexuelles. Bref on sentait tout le bien que cette thérapie plus procurait. Et plus voila, le drame est arrivé : cette assistance n’était que pour une durée limité, et donc elle s’arrêta.

                        Et là cette pauvre fille, après avoir connu une forme de bien être, s’est retrouvé à son point de départ, avec cette mère possessive et étouffante.

                        Bref tout ça pour dire que le vrai danger n’est pas la forme que pourrait prendre l’assistance, mais surtout qu’elle ne peut être que temporaire,rejetant l’handicapé dans sa triste vie ou le rendant dépendant.


                        • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 29 novembre 2021 20:22

                          @goc
                          Merci pour votre témoignage. Quand vous dites : « 

                          Il lui avait fait découvrir son corps, ses sens, etc.. Il n’y avait aucun acte sexuel (pas de pénétration) même s’il lui a offert un vibro, tout au plus des caresses plus sensuelles que sexuelles. Bref on sentait tout le bien que cette thérapie plus procurait. Et plus voila, le drame est arrivé : cette assistance n’était que pour une durée limité, et donc elle s’arrêta.

                          Bref tout ça pour dire que le vrai danger n’est pas la forme que pourrait prendre l’assistance, mais surtout qu’elle ne peut être que temporaire,rejetant l’handicapé dans sa triste vie ou le rendant dépendant. »

                          J’ai envie de vous demander ce que retire à votre avis cette personne de cette expérience ? Nous ne sommes pas à sa place, mais peut-être qu’elle préfère avoir vécu cette expérience avec cette fin douloureuse, plutôt que de n’avoir rien vécu ?

                          Oui, il y a en effet toute la question de l’attachement, des sentiments amoureux qui peuvent naître envers un professionnel qui lui vient faire son travail. Je n’ai jamais dit que c’était simple et qu’il n’y avait pas aussi de la souffrance au bout. 


                        • goc goc 30 novembre 2021 03:47

                          @Jean-Luc ROBERT
                          J’ai envie de vous demander ce que retire à votre avis cette personne de cette expérience ? Nous ne sommes pas à sa place, mais peut-être qu’elle préfère avoir vécu cette expérience avec cette fin douloureuse, plutôt que de n’avoir rien vécu ?

                          Durant le traitement, il est clair que cela lui a permis de réaliser qu’elle était devenue une « vraie » femme et non plus la petite fille soumise (surtout à sa mère).
                          Le problème c’est que l’assistant n’a pas su (ou n’a pas voulu) préparer l’après traitement, laissant la pauvre fille seule du jour au lendemain.
                          Peut-être a-t-il cru qu’il suffisait simplement de faire découvrir la sexualité solitaire (y compris via des sextoys) pour résoudre tous les problèmes, alors que ce qu’elle demandait c’était d’abord une affection, même charnelle mais pas que.
                          C’est l’éternel problème du soignant et du soigné, comme dans les hôpitaux avec les infirmières et les toubibs, quand le premier ne voit dans sa tache qu’un simple travail qui, une fois fini, se doit de couper tout lien avec le soigné.
                          Cela s’appelle la pente vers déshumanisation de la fonction


                        • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 30 novembre 2021 20:41

                          @goc
                          D’accord. Merci pour votre remarque. En effet, il faut pouvoir penser à l’après traitement.


                        • sébastien serre 30 novembre 2021 10:35

                          bonjour

                          je une personne handicapées, je vient d’écrire un livre sur ses sujets

                          jje vous le partage

                          https://www.amazon.fr/clich%C3%A9s-sexualit%C3%A9-dune-personne-handicap%C3%A9e/dp/B09FS2VY2X/ref=tmm_pap_swatch_0 ?_encoding=UTF8&qid=&sr=


                          • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 2 décembre 2021 12:18

                            @sébastien serre
                            Bonjour
                            Merci pour le partage. 
                            Votre livre semble expliquer clairement comment accompagner simplement les personnes handicapées dans leur vie sexuelle. 
                            C’est une bonne chose de faire comprendre à notre société que, pour tous, la relation sexuelle est aussi importante que la vie sociale.


                          • JEAN MARCO 15 juin 2022 21:35

                            « Qui aime son ami, cherche a lui être utile »

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