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Accueil du site > Actualités > Santé > Chemin de Lyme au cœur de l’incompétence médicale

Chemin de Lyme au cœur de l’incompétence médicale

Je ne souhaite à quiconque de croiser une tique, surtout si la bestiole s’incruste dans votre chair pendant plusieurs jours. Non seulement, l’affreux insecte donne une sale maladie, mais surtout, la plupart des médecins sont incompétents pour la soigner. Voici notre petit chemin de croix qui montre l’incompétence médicale et le manque de formation des médecins à une maladie pourtant très répandue.

Mon épouse, Marie, s’est fait piquer la première fois par une tique en 1999, après un week-end à la campagne. La bestiole séjournait dans sa tête, et Marie s’en est rendu compte deux ou trois jours après. Instinctivement, je lui avais dit « Oh, ces bestioles là sont dangereuses ! Cours vite chez le médecin. » Pourquoi ai-je eu cette prémonition, pour qui ne suis pas médecin ? Parce que je suis d’origine rurale et je me souviens que mes parents et grands-parents avaient une trouille bleue des tiques. Une connaissance rurale qui s’est apparemment complètement perdue dans la médecine actuelle.
 
CHU : on cherche tout, on trouve rien
 
Mon épouse a rapidement eu tous les symptômes de la maladie de Lyme en stade 1 : courbatures, fièvres, fatigue… Son médecin lui a prescrit trois semaines de pénicilline, ce que la plupart des médecins français font dans ce cas, sauf que la pénicilline a deux inconvénients. D’une part, c’est un antibiotique de spectre large qui n’éradique pas certaines bactéries et qu’ensuite, elle fausse les tests sérologiques médicaux. Comme les symptômes persistaient, mon épouse est allée faire une première série de tests au CHU de Poitiers. Ils ont tout cherché, y compris les maladies les plus sympathiques, comme un cancer lymphatique, la maladie de « la griffe du chat », etc. Le chef du service qui a dirigé les tests, quant à lui, était d’une ignorance totale vis-à-vis de la maladie de Lyme. En ce qui me concerne, j’avais déjà l’Internet à l’époque et j’ai fait des recherches.
 
Malheureusement, il n’existait pas de sites français qui décrivaient cette maladie, uniquement des sites américains et pour cause : les médecins américains prennent beaucoup plus au sérieux cette maladie que leurs homologues français. Déjà, les médecins anglo-saxons surnommaient la maladie de Lyme (ou borréliose), la « maladie du grand imitateur », car en effet, elle est capable d’imiter toutes sortes de symptômes y compris des troubles psychiatriques, neurologiques, etc. J’avais imprimé ces pages trouvées sur le Net et mon épouse les avait montré à son médecin de l’époque qui lui avait seulement répondu « désolé, mais je ne lis plus l’Anglais… »
 
Finalement, tous les tests se révélant négatifs, les symptômes de Marie s’apaisant, les médecins l’ont renvoyée chez elle en lui disant « c’était probablement la maladie de Lyme, mais la pénicilline a fini par stopper la maladie ».
 
« C’est peut-être la sclérose en plaque… »
 
Depuis, mon épouse, bien qu’apparemment guérie a eu des tas de symptômes bizarres, comme par exemple, une forte fièvre inexpliquée, pendant trois semaines, il y a deux ans environ. Entre temps, elle avait changé de médecin car nous avons déménagé. Elle avait bien sûr évoqué sa piqûre de tique auprès de son nouveau médecin quand elle eut sa fièvre bizarroïde, lequel n’a pas pris la peine d’examiner sérieusement la question et de lui faire faire des tests complémentaires.
 
En novembre dernier, nouveaux troubles et bien plus sérieux cette fois : perte des réflexes, troubles neurologiques dans la coordination des mouvements, marche difficile, douleurs insensées à la tête, aux genoux, etc. L’ensemble de ces symptômes s’est déclaré en deux semaines à peine. Nouveau rendez-vous chez le médecin, qui, une fois encore, ne cherche pas la maladie de Lyme : « vous avez été soignée autrefois, donc ce n’est pas Lyme » lui dit-elle. « Mais alors, à quoi pensez-vous, demande mon épouse. J’ai envie de savoir franchement… » Et son médecin de lui dire : « Je pense à une sclérose en plaques ou une tumeur cérébrale… je vous prescris un IRM… » Je vous laisse imaginer comment nous avons vécu tous ces jours précédant l’examen qui allait, peut-être, montrer une maladie incurable. Marie passe son IRM. Résultat : rien. Nouveau rendez-vous chez son médecin. « L’IRM n’a rien montré. Donc, vous n’avez rien… C’est sans doute psychosomatique ! » Mon épouse qui ne pouvait plus marcher normalement est restée ahurie. Elle a claqué la porte et pris la décision de changer encore une fois de toubib.
 
Nouveau retour au CHU
 
A l’auscultation, ce dernier lui dit « ça ne peut être que neurologique… Je vais vous envoyer faire une série d’examens au CHU. » Là, mon épouse passe deux séries d’examens. Oui, deux car la première n’a pas marché et surtout, alors qu’elle avait raconté en long et en large qu’elle avait été piquée par une tique autrefois, la première série de tests n’avait pas pour objet de rechercher la maladie de Lyme. Il y avait eu un problème ( !!!) de communication entre le chef de service de neurologie et son interne…. Enfin, la deuxième série de tests arrive avec le même diagnostic que précédemment : « vous n’avez rien de convaincant… Ce doit être une fibromyalgie…. »
 
Entre temps, nous avions pris le soin de nous inscrire au forum de France Lyme qui décrit fort bien la maladie et surtout, le parcours du combattant du patient qui en est atteint. Aussi, avions nous eu des avis de malades qui ont connu le même parcours, l’incompétence médicale, etc. ainsi que des adresses de quelques médecins (ils sont très peu nombreux) qui connaissent bien cette maladie pour l’avoir rencontrée chez des patients. J’ai appris également que les laboratoires n’ont pas tous la même compétence et que la plupart d’entre eux se limitent à des examens « basiques », je vous fais grâce des données techniques assez complexes. La maladie de Lyme, mal soignée peut évoluer en stade 2 ou 3, avec des symptômes neurologiques, des simulations de plusieurs maladies, en particulier la sclérose en plaques, des maladies psychiatriques, etc. Une fois diagnostiquée, elle peut être soignée avec une antibiothérapie, mais celle-ci doit être très bien adaptée, en fonction des souches de virus et des symptômes.
 
Sur le forum de France Lyme, des internautes m’ont conseillé d’obtenir l’intégralité des examens passés par mon épouse, que j’ai réussi à avoir en insistant. Là, j’ai vu que certains tests étaient anormaux. Surtout, j’ai constaté que le test principal ayant pour résultat la maladie de Lyme m’avait l’air peu complet, en comparaison de ce que j’avais pu lire par ailleurs. En réalité, peu de labos sont armés pour trouver certaines bactéries rares, par exemple. Nous avons donc pu obtenir un second test d’un laboratoire réputé sur cette question.
 
Le résultat est tombé ce matin : Lyme positif, en particulier pour une bactérie, la « burgdorferi » qui est rare en France, mais commune en Amérique du Nord, et qui a pour particularité de donner des symptômes neurologiques très tardifs. Après des années d’incompétence, de mauvais diagnostics, d’aller et retour chez les médecins ou au CHU, Marie peut mettre un nom sur sa maladie et devrait enfin pouvoir se faire soigner.
 
 
Un lien vers la maladie de Lyme :
 
Un lien vers l’association France Lyme :
 

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Chemin de Lyme au cœur de l'incompétence médicale

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54 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 10 avril 2010 09:25

    Mon fils a lui aussi été piqué vers 8 mois par une tique.
    Nous habitions à la campagne, toujours dehors dans l’herbe etc..
    Un jour forte fièvre, pleurs etc..
    Le généraliste diagnostique une roséole !
    Puis les symptomes persistant il prescrit du valium.
    Un soir, alors que je l’asseois dans son lit, il tombe sur le coté,
    il ne se tenait plus assis ! Je téléphone au généraliste qui me
    dit d’augmenter la dose de valium.
    Comme nous ne sommes pas très médicament, je décide de l’amener
    chez un pédiatre que nous voyions avant de déménager, à 20 km.
    Il l’examine et me dit : « Je vous prescris immédiatement (j’ai oublié), et nous
    envoyons les prélèvement à Pasteur pour confirmation. A-t-il été piqué
    par une tique ? »
    Effectivement qq jours plut tôt, en lui donnant le bain j’avais frotté très fort un
    minuscule point noir dans son cou, et avais pensé que c’était un grain de beauté.
    Que se serait-il passé si j’avais obéi au généraliste et n’avais pas suivi mon
    intuition ? C’est une situation que je n’oublierais jamais.
    Votre article est intéressant, ainsi que les renseignements que vous donnez,
    car dans le sud cela arrive plus souvent qu’on ne pense.Merci.


    • alceste 10 avril 2010 09:55

      Votre article est fort utile, parce que j’ai l’impression que la maladie de Lyme est encore sous-estimée en France, alors que la population de chevreuils (un des principaux vecteurs des tiques porteuses du Borrelia B.) s’accroît et que donc, les risques d’être mordu par une tique s’accroissent également.
      J’ai été contaminé en 2002, dans mon jardin d’une petite ville où les chevreuils avaient pris leurs habitudes, mais par chance, mon médecin, après avoir beaucoup hésité, a diagnostiqué la maladie de Lyme, diagnostic confirmé par le test ELISA ; j’ai donc pu être soigné assez rapidement ( en fait c’est moi qui avais beaucoup traîné avant de consulter). Malgré tout, il y a des séquelles : douleurs articulaires, problèmes cutanés.
      Je sais qu’il existe maintenant des observatoires de la progression de Lyme, mais c’est également important de d’avertir toutes les personnes qu’on connait et d’insister pour qu’elles fassent les tests le cas échéant.


      • zelectron zelectron 10 avril 2010 10:49

        Article édifiant ! que je plusse bien évidemment. Heureusement qu’il n’y a que votre femme qui ait été dans ce cas et que par ailleurs les diagnostics soient excellament exacts.
        Pour bien faire, il faudrait dorénavant et désormais créer le diplôme d’incompétence générale avec des spécialités du genre médecine, politique, droit (avocats et juges) aménagement du territoire (inondablité impossible) et d’autres encore (la liste est trop longue, je vous laisse le soin de la compléter) Ah, j’oubliais, il faudrait que je commence par moi, mais dans quelle spécialité ?


        • zadig 11 avril 2010 19:41

          zelectron,
          Le cas décrit par l’auteur n’est malheureusement pas isolé.
          Un exemple très triste :
          Ma voisine a été « piquée » par une tique.
          Le diagnostic a trainé. Puis les troubles s’aggravant, elle a été hospitalisé
          à plusieurs reprises.
          En vain, plusieurs mois après elle est décédée
          Elle avait trois enfants (de 3 à 11 ans)


        • zadig 11 avril 2010 19:48

          Complément
          J’ai refait le calcul de la « piqure » au décès presque deux ans.


        • Krokodilo Krokodilo 10 avril 2010 11:04

          Navré de tous vos problèmes, et du parcours médical cahotique que vous avez subi, mais ça prouve surtout que la médecine n’est pas facile, surtout concernant une maladie trompeuse et dont les tests biologiques manquent de spécificité et de sensibilité.
          Un chef de service de maladies infectieuses d’une « ignorance totale vis-à-vis de la maladie de Lyme », vous n’exagérez pas un peu ?
          Quant au passage sur les merveilles américaines comparées à l’obscurantisme médical français, il est risible :
          "Malheureusement, il n’existait pas de sites français qui décrivaient cette maladie, uniquement des sites américains et pour cause : les médecins américains prennent beaucoup plus au sérieux cette maladie que leurs homologues français. Déjà, les médecins anglo-saxons surnommaient la maladie de Lyme (ou borréliose), la « maladie du grand imitateur », car en effet, elle est capable d’imiter toutes sortes de symptômes y compris des troubles psychiatriques, neurologiques, etc. J’avais imprimé ces pages trouvées sur le Net et mon épouse les avait montré à son médecin de l’époque qui lui avait seulement répondu « désolé, mais je ne lis plus l’Anglais… »"

          Chez nous, c’est la syphilis qui est surnommée la grande simulatrice. L’anglais ne prend pas de majuscules, et je ne vois pas ce qu’il y a de répréhensible à ne pas lire de revues anglophones pour un généraliste, et même des spécialistes (éventuellement des résumés en anglais pour certains). Les revues de formation continue francophones ne manquent pas, et je peux vous citer deux livres très connus des généralistes qui traitent largement de la mdie de Lyme : le Pilly (mdies infectieuses), 4 pages dessus, et Les 5 minutes du consultant, 2 pages. Outre les revues qui rappellent avant chaque été la question des tiques (randonneurs, chasseurs). L’amoxicilline est effectivement conseillée au stade1 ; vous n’avez pas eu de chance que ça évolue vers un stade 2 ou 3, et ça explique votre rancoeur.
          Malgré tout, article utile, car vous répondre m’a fait réviser, et pourra faire de même avec des collègues. Mais je connaissais les grandes lignes, pour voir plusieurs tiques par an.


          • Eusèbe 10 avril 2010 16:06

            @krokodilo
            Le problème ne vient sans doute pas de la langue, mais plutôt de la difficulté pour un médecin d’écouter son patient.
            Bien sûr, il faut avoir un minimum de respect pour la division de travail et on peut comprendre que les médecins soient un peu agacés de patients leur apportant un diagnostic sur un plateau. Après tout, quelle légimité ont ils (si ce n’est qu’il s’agit de leur santé..) ?

            Mais combien de médecins ai je pu voir, vous écoutant d’une oreille distraite, comme si ce que vous pouviez raconter n’avait aucune importance...


          • thebestmouton 13 avril 2010 15:02

            Bonjour Krokodilo,

            Je ne pense pas qui tu parlerais ainsi si tu vivais avec la maladie de Lyme au troisième stade. Ma mère est dans cette situation et chaque médecin qu’elle a pu consulter n’a pas su comprendre ses symptômes, les attribuant à d’autres maladies, lui certifiant qu’elle était soignée, ou lui parlant même de dépression. Pour avoir lu différents articles US, je me permets aussi de confirmer que la France, bien que proportionnellement plus touchée par ce fléau, ne possède pas le 10ème des connaissances qui les Etats-Unis ont produites. Bien que la situation vis-à-vis de la maladie de Lyme ne soit pas vécue facilement par les familles dans aux USA et qu’elle fasse l’objet de controverses entre différents « camps », celle SUBIE en France devrait nous pousser à réagir !
            LE MEDECINS AINSI QUE TOUTE LA POPULATION DOIT ETRE INFORMEE SUR CETTE MALADIE.
            Je voulais également me présenter : je vis en Lorraine et je suis étudiante en sociologie, je possède un MASTER 2 , j’aimerais trouver un CIFRE (une convention industrielle de formation pour la recherche qui est un contrat liant un doctorant, l’association ANRT et un laboratoire de recherche http://www.anrt.asso.fr/fr/espace_cifre/accueil.jsp) qui me permettrait de réaliser un doctorat en sociologie de la médecine, en ayant pour thème de recherche la maladie de Lyme, et pour sujet L’incompétence des médecins dans ce domaine et la nécessité d’agir ensemble (toutes disciplines réunies, et je pense que les sociologues ont leur rôle à jouer) pour faire connaître cette maladie, pour faire évoluer la recherche internationalement.

            Contactez-moi à l’adresse mail suivante : [email protected]


          • Mammon 13 avril 2010 22:24

            Bonjour mouton

            Pour que les médecins et la populace soit informés sur la maladie de Lyme, il faut alerter les pouvoirs publics.
            Une telle décision ne peut être que politique.
            Donc il faire passer le message auprès de ton député ou du ministère de la Santé.
            Effectivement, un rapport bien rédigé donnerait plus de poids, mais pour un problème de santé publique, c’est plus du ressort d’un médecin spécialisé dans ce domaine que d’un sociologue.
            Tu pourrais peut-être apporter ta petite pierre à l’édifice en montrant si des facteurs sociaux peuvent influer sur l’émergence de cette maladie.
            Mais choisis alors mieux tes titres : « incompétence des médecins dans la maladie de Lyme », ça ressemble à un pamphlet et ça risque d’envoyer ton rapport direct à la poubelle. Moi j’intitulerais : « nécessité de la sensibilisation du corps médical dans la prise en charge des maladies rurales oubliées : exemple de la maladie de Lyme » smiley
             


          • thebestmouton 19 avril 2010 21:29

            Bonjour Mammon,

            Tu as sans aucun doute raison, et je te rassure, je n’ai même pas encore choisi ma problématique, encore moins le titre de ma thèse. En effet, mon intention n’est pas de provoquer.

            Je pense qu’un sociologue, grâce à des données statistiques comparables entre différents pays et différentes régions, à la possibilité de souligner les disparités existantes.

            D’un autre côté, grâce aux rapports humains (interviews), il est capable de mettre en exergue des paroles auxquelles on ne prêtait pas attention, cela grâce à un traitement précis et appliqué des questionnaires.

            Merci pour tes conseils ! 


          • BisonHeureux BisonHeureux 10 avril 2010 11:06

            Il existe un produit qui s’appelle le Tic-Tox à base d’huiles essentielles et de propolis qui a déjà sauvé un grand nombre de personnes atteintes de cette affection même tardivement !Le traitement antibiotique n’est pas toujours efficient car les borelioses peuvent se nicher dans des endroits articulaires que les molécules antibiotiques ne peuvent atteindre !
            https://nutrivital.eu/catalogue/index.php?page=4

            Prendre le produit à 25,70 euros,un flacon par mois durant 2à 3 mois selon les cas plus de la vitamine C !
            Les personnes peuvent ressentir une accentuation des symptômes au bout de quelques jours,cela signifie que les borélioses sont attaquées !


            • Krokodilo Krokodilo 10 avril 2010 11:39

              Comme les bactéries, les fanas d’huile essentielles se nichent dans les moindres recoins d’Agora vox ! Encouragés par le site Carevox... Business is business.


            • Vipère Vipère 10 avril 2010 15:30

              Docteur Bison, bonjour

              En dehors du Tic-Tox à 25,70 n’y a-t-il point de salut ?


            • Francis, agnotologue JL 13 avril 2010 15:17

              @ Krokodilo : n’est-ce pas Frédéric Lefèbvre qui disait que les poupées Vaudou et les aiguilles étaient dangereuses et devraient être interdites ?


            • pépé 10 avril 2010 11:12

              Ixquick trouve 21 sites qui parlent de la maladie de Lyme.


              • finael finael 10 avril 2010 12:59

                Ah ces gens qui veulent des médecins omniscients !

                Ces gens qui se croient certainement eux-mêmes omniscients dans leur spécialité, qui n’ont jamais commis d’erreur.

                Un médecin, comme n’importe quelle profession ne peut pas tout connaître, surtout quand il s’agit de maladies rares qu’ils n’ont probablement jamais rencontrée auparavant. Ma soeur souffre d’un Lupus érythémateux généralisé. Il a fallu 2 ans pour le diagnostiquer et il n’y a pas 100 médecins en France qui connaissent cette maladie rare dont les symptômes varient d’un patient à l’autre.

                Que celui qui sait tout vienne jeter la première pierre !


                • Krokodilo Krokodilo 10 avril 2010 17:06

                  Oui, dans la pratique, on procède souvent par étapes, par probabilités, par catégories. Si des anomalies apparaissent (durée des symptômes, évolution inhabituelle, anomalie biologique, etc.), le bilan est approfondi. Une sorte de doute raisonnable. D’ailleurs, les logiciels d’aide à la décision fonctionnent de même en donnant des arbres de décision : devant un symptôme ou un groupe de symptômes (syndrome), ils indiquent les grands diagnostics à évoquer, les bilans à demander pour les confirmer ou les éliminer (bio, radios, etc.), ou encore on est en présence d’une situation où il faut passer la main au spécialiste.
                  Le diagnostic immédiat, après écoute attentive, est nettement moins fréquent.
                  Les deux cas évoqués ici, Lyme et Lupus, sont difficiles, c’est d’ailleurs bien apparent dans le texte, lorsqu’on s’oriente à tort vers une cause neurologique.
                  On voit bien ce raisonnement dans la série Dr House, sauf que cela concerne la médecine interne et des maladies rares, et des esprits brillants mis en scène dans des situations complexes voire tarabiscotées, mais le processus reste le même.


                • Nycolas 12 avril 2010 02:57

                  Le fait est que la médecine institutionnelle est imparfaite et incomplète. On ne peut pas blâmer les médecins de n’être omniscients, ce ne sont que des humains.

                  Par contre dans ce cas, je saisis mal pourquoi fustiger (voir juste au-dessus) ceux qui prônent, ou tout du moins proposent les huiles essentielles ou d’autres techniques dites « naturelles », du moment qu’elles fonctionnent ? Il vaut mieux se soigner comme ça que pas du tout, non ?

                  Vivement que la médecine s’ouvre un peu...


                • zelectron zelectron 10 avril 2010 14:04

                  Et si on séparait la médecine de ville en 2 ? les diagnosticiens d’un coté et les prescripteurs de l’autre ? c’est une idée idiote ?


                  • Fantômette Fantômette 12 avril 2010 13:10

                    Selon vous les diagnoticiens seraient très bons en diagnostic mais ne soigneraient pas leurs patients, et les prescripteurs seraint très bons en thérapeutique et pharmacologie mais ne feraient pas de diagnostic ?
                    C’st une drôle d’idée : 2 médecins là où 1 suffit (sauf à prendre l’avis d’un 2ème médecin), où est le bénéfice pour le patient ?


                  • Vipère Vipère 10 avril 2010 15:23

                    Bonjour à tous,

                    La maladie de Lyme gagnerait à être connue... et reconnue par les médecins des villes et des campagnes. Et pour cause, la tic est extrêmement redoutable.

                    Une promenade à la campagne ou dans un jardin public et voilà que cette sale bestiole tapie, parfois depuis des années dans les arbres se laisse choir sur le vivant, chien ou promeneur, puis insidieusement vous infecte.

                    Les symptômes sont sensiblement les mêmes d’un individu à l’autre.

                    Ainsi, après une escapade en montagnes, quelques plus tard, j’ai les genoux qui jouent des castagnettes sans demander de partition, accompagnée d’une une fièvre de cheval à vous tourner les sangs en boudin.

                    Un bol monstre d’être tombée aux urgences, sur un toubib qui a imméditement diagnostiqué les ravages de la vicieuse, la tic de Lyme.

                     


                    • kitamissa kitamissa 10 avril 2010 15:42

                      j’habite en lisière de forêt de Fontainebleau ,et ces saloperies,on les attrape facilement dans les herbes et surtout dans les fougères ....

                      après chaque sortie en forêt,il faut au moment de la douche,bien examiner tous les replis naturels du corps,si malgré tout,une tique à réussi à s’accrocher,on le sent par une démangeaison et un petit cercle rouge autour de l’insecte qui a commencé à se gonfler de sang ....

                      ,le meilleur moyen pour la décrocher,c’est soit du pétrole de lampe,soit du gas-oil,versé sur un coin de chiffon,et on applique sur la bestiole qui se décroche aussi sec !


                      • brieli67 10 avril 2010 16:08
                        • AUTRE RAISON DE PAS ENTRER AUX BOIS ET DE COURIR LE SANGLIER
                          Les tiques sont nettement plus présentes dans les régions où les sangliers, cervidés ou souris à pattes blanches sont très présents, en l’absence de leurs prédateurs naturels

                          La TBE est royalement ignorée par les Offices de Tourisme et l’Administration
                          http://de.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%...

                          on signifie bien que le virus est aussi transmis par le lait non pasteurisé
                          http://en.wikipedia.org/wiki/Tick-b...

                          Il existe un vaccin autrichien depuis trente ans. vous avez à vous vacciner en Autriche dès que vous quitter les gros centres urbains.

                          Oh ces tiques ne font pas la différence entre forêts sous-bois parcs et jardins public .... ni votre roseraie ou votre potager. Ds Ardennes en passant à Nancy jusqu’à Menton toute la marge de l’Est est atteinte de ce virus diit de la Taïga.

                        • vote : 0
                          Par brieli67 (xxx.xxx.xxx.39) 13 août 2008 14:08

                          un chasseur de mon village a été enterré la semaine passé suite à une méningo-encéphalite du au virUs TBE
                          http://www.zecken.de/index.php?id=450

                          FSME-Europakarte
                          http://www.zecken.at/zecken.aspx_pa...

                          L’hécatombe du chasseur ..... son fusil -le nombre de suicides et ce virus tbe/fmse

                        • vote : 0
                          Par brieli67 (xxx.xxx.xxx.39) 13 août 2008 14:19
                          La méningo-encéphalite à tiques (MET) [modifier]

                          Elle est causée par un virus nommé TBEV (Tick Borne Encephalitis Virus), réputé transmis à l’homme par la morsure de tiques.

                          70 à 90% des cas humains passeraient inaperçus ; Chez les 10 à 30 % autres, 7 à 15 jours après la piqure de tique, une première phase est caractérisée par des symptômes de type grippaux doux (fièvre modérée, frissons) durant 2 à 8 jours.
                          Une dizaine de jours plus tard 10 (à 30% ?) de ces malades développeront une méningite avec comme symptômes des maux de tête, des difficultés de concentration, des paralysies. 1% au plus de ceux-ci en meurent (0.05-0.1% des cas initiaux).

                          La zone d’endémie du virus serait le nord-est de la France, l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, la Scandinavie, l’Europe centrale et de l’Est, ainsi que la Russie asiatique et le Nord de l’Asie). Le virus est plus actif dans les zones forestières, de mars à octobre lorsque les tiques qui le transmettent sont actives. Il semble que dans de nombreuses zones du monde les tiques se développent. Selon les régions et les années les tiques peuvent être plus ou moins infectées par ce virus. A titre d’exemple, en Suisse selon l’OFSP (Office fédéral de la santé publique), seules 0.6 - 2.5% des tiques étudiées étaient porteuses du virus, le risque d’infection y est donc faible. Un vaccin existe depuis 30 ans, qui est recommandé aux métiers de nature, aux chasseurs, sportifs qui s’entrainent en forêts, riverains de forêts, etc. On ne dispose pas de médicament spécifique une fois la maladie déclarée.


                          in http://fr.wikipedia.org/wiki/Enc%C3...

                          UN CHASSEUR ALSACIEN MORT ET ENTERRé LA SEMAINE DERNIERE
                          en arrêt maladie ..... en vacances à Toulon. Malaises et.......... les médecins qui ne connaissaient rien de cette zoonose ubiquitaire.

                        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-chasse-au-sanglier-43195&nbsp ; pour activer les liens.


                        • brieli67 10 avril 2010 22:14

                          ce sont des cartes des tiques aux virus.... TBE 

                          et c’est le Wienne de Tall à la bleue.
                          Pour la petite histoire, à l’origine des travaux sur le vaccin, la même équipe non universitaire qui recommandait en son temps le chauffage du sérum des dons de sang. 

                          Affection reconnue depuis 3 ans comme Maladie Professionnelle pour les « travailleurs » des bois. pas le monde agricole, ni le monde des loisirs et de la chasse.
                          Inconnue des offices de tourisme.... 

                          La Lyme le modèle animal c’est la vache. Les labos ne gardent pas des ruminants pendant 15_3o ans.
                           Alors tintin pour les affections chroniques donnant le tableau « classique » de la Maladie de Still http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Still 
                          décrite au retour des camps de prisonniers ( Tambov,etc..)
                          Du derme d’une Diane chasseresse dans les fourrées sous le Struthof , j’ai retiré un soir 72 petites bêtes bien gorgées. Toujours pas de panneaux informant les visiteurs du site. 


                        • Mammon 10 avril 2010 17:39

                          @ l’auteur

                          Votre épouse a subi un véritable calvaire, du fait de l’ignorance de la plupart des membres du corps médical pour cette maladie plutôt rare.
                          Malheureusement, des maladies rares, il en existe des centaines d’autres, ce qui montre à quel point le corps humain est complexe et déroutant, et la médecine une science d’une extrême complexité.
                          La formation d’un médecin, généraliste ou spécialiste, dure au bas mot une dizaine d’année et même à l’issue de ce long cursus, il ne peut prétendre tout connaître de la médecine ou même de son domaine de spécialisation. Il est juste comme un jeune conducteur qui viendrait d’obtenir son permis de conduire.
                          Seules l’expérience clinique et les formations post-universitaires en continu tout au long de sa carrière pourront peut-être, un jour, l’amener à se confronter à la maladie de Lyme.
                          Le problème pour vous a été de trouver celui (la perle rare) qui a eu affaire à cette maladie lors de son exercice professionnel. Et dans le cas d’une maladie rare, il n’y en a malheureusement pas beaucoup...
                          Mais n’oubliez pas que ce qui concerne la maladie de Lyme concerne également des centaines d’autres pathologies encore moins connues. Si votre médecin connaît - parfois de manière fortuite - la maladie de Lyme, il est beaucoup moins sûr qu’il connaisse toutes les autres maladies rares, même dans sa spécialité.
                          En revanche, l’auto-diagnostic sur internet...vous avez eu de la chance de tomber sur des gens sérieux, mais des gens qui « jouent au docteur », on en voit plein sur le web, et pas toujours pour le bien de leurs « patients »...


                          • Julien Julien 11 avril 2010 10:40

                            @Mammon


                            Vous dites que le corps humain est complexe, et évidemment je ne peux qu’être d’accord avec vous.
                            Une remarque par rapport à ce que vous dites : la longueur de la formation initiale ne fait pas tout, et en fait, ne veut pas dire grand chose.
                            Je suis tombé aux urgences sur deux étudiants en médecine : une en troisième année, et un en deuxième année. Sur le coup, ils ne savaient plus ce que voulait dire « DT Polio » ! Je ne sais pas si c’est normal à ce niveau dans le cursus, mais ça m’a choqué. Comme je suis choqué de la baisse du niveau mathématiques des ingénieurs diplômés, dont j’ai moi-même été une victime, et qui m’a demandé beaucoup d’efforts pour combler les lacunes. « Les gens savent plus de choses », certains disent. Oui, ils savent presque rien sur beaucoup de choses. Mais les fondamentaux sont plus importants qu’on ne le croit. Encore une fois, je prétends que la baisse du niveau est liée à l’émergence de la société de loisirs. En réalité, sauf émergence d’une technique d’apprentissage révolutionnaire (inspirée de la science fiction), il n’y a aucun moyen de revenir en arrière. On passe dans un système où l’information est distribuée dans des mémoires informatiques, où la machine prend de plus en plus d’importance. Ce n’est que le début d’un long processus, où la machine remplacera complètement l’homme, processus qui s’achèvera lorsque l’homme deviendra lui-même machine, atteignant ainsi l’immortalité. C’est une parenthèse science-fiction, mais qui est le prolongement logique de la situation actuelle. C’était aussi la thèse d’Arthur C. Clarke dans « 2001, l’Odyssée de l’espace ».

                          • Mammon 12 avril 2010 12:29

                            @ Julien

                            Un jeune étudiant en 2e année de médecine dans un service, c’est comme un élève de 1e année d’école d’ingé sur un chantier smiley
                            A son stade, ses connaissances médicales se résument souvent à sa culture générale, mais il est là pour apprendre son métier et il a intérêt à assimiler vite s’il ne veut pas passer toute sa vie en tant qu’étudiant !!!
                            La somme de connaissances à assimiler devient de plus en plus gigantesque, ainsi bien en médecine qu’en ingénierie d’ailleurs, et du coup, certaines sont passées à la trappe pour faire place nette à d’autres... comme la maladie de Lyme, malheureusement...
                            Parallèlement existe-t-il encore beaucoup d’ingénieurs informaticiens capables d’intervenir sur un vieil Apple IIC ?


                          • Julien Julien 12 avril 2010 19:38
                            @Mammon

                            « Parallèlement existe-t-il encore beaucoup d’ingénieurs informaticiens capables d’intervenir sur un vieil Apple IIC ? »

                            Non smiley
                            Moi j’ai commencé avec un Thomson MO5 quand j’avais 9 ou 10 ans...
                            On ne peut pas tout savoir, comme vous le dites, l’étendue des connaissances scientifiques et techniques humaines est infinie. C’est pour cela que je pense que la machine prendra progressivement le pouvoir.
                            Il manque « juste » une source d’énergie « illimitée » pour que les machines se développent plus. C’est vraiment le problème.

                          • Julien Julien 10 avril 2010 19:31

                            A ceux qui défendent les médecins.


                            Je respecte les médecins, surtout les chirurgiens, mais je leur reproche deux choses pour beaucoup d’entre eux :

                            1/ ils se comportent un peu trop souvent comme des techniciens du médicament. Le coup du médecin qui « ne lit plus l’anglais », excusez-moi, mais c’est à mourir de rire. En effet, quand on est médecin, il faut se tenir au courant des avancées de la médecine, et ces avancées sont consignées dans des revues à comité de lecture en langue anglaise.
                            2/ ils n’écoutent pas !! Ils sont sûrs de leurs connaissances (alors que souvent ils tombent dans le défaut du point 1/). Le corps humain est tellement complexe, que la chose la plus importante, c’est d’écouter, observer, consigner, essayer d’établir des lois générales.

                            Il y a une très grande majorité de médecins qui tombent dans l’une ou l’autre de ces catégories, et c’est encore plus vrai maintenant qu’il y a 30 ans, société de loisirs oblige (l’important, c’est de partir en vacances et d’avoir une belle voiture). Ils se reposent sur leurs lauriers, tranquillement.

                            Lachose utile dans notre société, par rapport à 30 ans en arrière, c’est INTERNET, qui vous a permis de contacter des gens ayant les mêmes problèmes que vous, et où des débuts de solution, voire des solutions complètes sont données.

                            Personnellement, j’ai un problème avec les produits laitiers, qui me donnent de l’allergie. Cette allergie s’est déclarée à un moment où je me gavais de produits laitiers. Or, les médecins à qui j’ai parlé rejettent l’hypothèse que les produits laitiers puissent donner une allergie autre que l’allergie au lactose. Mais, évidemment, des médecins avec un vrai tempérament de médecin (de chercheur, finalement) vont dans le sens contraire du consensus :


                            .

                            • Julien Julien 10 avril 2010 19:39

                              Et puis le coup du « c’est psychosomatique » alors que les symptômes sont très marqués, cela relève de la faute grave.


                            • Krokodilo Krokodilo 10 avril 2010 20:26

                              Et les avancées qui sont françaises, il faut aussi les lire en anglais ? Et ce n’est pas pour rien qu’on a inventé un truc qui s’appelle la traduction. Notre gouvernement en soutient pas l’édition scientifique francophone, c’est dommage.


                            • Mammon 10 avril 2010 20:56

                              @ Julien

                              Je vais considérer que j’en fait partie smiley

                              Vos reproches sont totalement fondés. Vous mettez le doigt sur deux des problèmes majeurs des personnels médicaux aujourd’hui :
                              - l’obligation de formation continue, tout au long de la carrière professionnelle
                              - l’écoute du patient qui est à mon sens absolument fondamental

                              Sur le premier point, la législation aujourd’hui impose à tout médecin de suivre régulièrement, sous peine de sanctions, des formations continues (conférences, ateliers cliniques etc.) pour mettre ses connaissances à jour. Il faut malheureusement admettre que la mise en place de cette obligation s’est heurtée à de nombreuses résistances des intéressés eux-mêmes, mais elle est passée quand même.
                              L’anglais médical fait partie intégrante du cursus de base (2e cycle) des études de médecine. Mais des publications en français d’excellente facture existent également, la France se situant à un très bon niveau en recherche médicale (malgré les coupes budgétaires mais ne polémiquons pas). Et puis, les bibliothèques universitaires regorgent de thèses de 2e et 3e cycles traitant de pratiquement toutes les maladies connues - il doit y en avoir quelques-unes traitant de la maladie de Lyme ou de vos problèmes d’allergie au lait - il suffit de se déplacer et d’aller les consulter sur place (personnellement, je retourne à celle des Saint-Pères à Paris quand je « coince » sur un cas). Bref, bon an mal an, les médecins se remettent à jour. Gare à « celui qui se repose sur ses lauriers » car il entrerait alors en infraction vis-à-vis de son propre code de déontologie, qui lui impose de « soigner ses patients selon les données acquises de la science » (article 32 dudit code)

                              En revanche, l’écoute est un tout autre problème...
                              A l’origine de cette dégradation, deux facteurs :
                              - la « marchandisation » de la société, où les patients se comportent de plus en plus en consommateurs, exigeants de surcroît (en médicaments, certificats, arrêts de travail...)
                              - et le système actuel de paiement à l’acte, avec un acte de base fixé à un niveau ridiculement bas (23 euros) qui pousse alors le médecin à engranger le plus d’actes possible à la journée, non pour « se payer une belle voiture » mais le plus souvent pour simplement payer ses charges (dont les primes d’assurances en responsabilité civile qui, dans certaines spécialités comme la gynécologie/obstétrique, atteignent des niveaux démentiels, de l’ordre de 3000-3500 euros par mois à elles seules)
                              Du coup, la relation médecin-patient se réduit malheureusement souvent à celle de prestataire de service-client. Le médecin n’est plus centré sur son véritable coeur de métier, le suivi de son patient - et le maintien ou la restauration de la santé de celui-ci par des actes médicaux nécessaires - tout au long de sa vie.
                              Seule une refonte totale du système de santé, avec éventuellement l’introduction d’une rémunération au forfait, pourrait peut-être inverser la tendance, mais autant demander la Lune avec le gouvernement actuel...
                              Cependant, beaucoup de médecins gardent encore des relations chaleureuses avec leurs patients, qui leur confient non seulement leurs problèmes de santé mais également tous leurs problèmes de la vie en général (divorce, chômage, deuil...). Vous n’avez pas du tomber sur les bons, car l’amour de leur métier est encore bien vivace chez la plupart d’entre eux.
                              Concernant Internet, même remarque qu’à l’auteur : gardez votre sens critique et recoupez vos infos, les charlatans, ça pullule...


                            • Ren 10 avril 2010 22:17

                              @ Julien

                              « je respecte les médecins, surtout les chirurgiens »...
                              ah bon et pourquoi ? les chirurgiens sont ils de meilleurs médecins ?

                              Moi je respecte les Français mais surtout les pilotes d’Airbus A320.... ils font un métier tellement sexy et intéressant.

                              Elle aurait été bien mieux avec un vrai docteur chirurgien la dame, tout de suite guérie.
                              Chacun sa spécialité, non ?

                              « La grande majorité », « Une belle voiture et de belles vacances », « ils se reposent sur leur lauriers ». Et tes lauriers á toi ils sont oú ?

                              Que de stéréotypes idiots, la prochaine fois que t’es malade, s’il te plaît, ne va PAS chez le docteur, et soigne toi sur internet ( ou avec des huiles essentielles comme conseillé plus haut), on sera débarrassé de tes commentaires débiles dans peu de temps.

                            • Julien Julien 11 avril 2010 10:28

                              @Mammon


                              Merci pour votre commentaire. Mon commentaire disait que selon mon expérience « la plupart des médecins » (le mot « plupart » rappelle une affaire bien connue) tombent dans une des deux catégories en question. Et l’expérience racontée dans l’article concernant la maladie de Lyme semble le montrer aussi (je connais quelqu’un qui a subi à peu près le même parcours du combattant pour savoir qu’il était atteint de la maladie de Lyme).

                              Vous dites que des thèses doivent traiter de Lyme et des allergies au lait. Effectivement, une recherche sur www.refdoc.fr donne des résultats.

                              Concernant les primes d’assurance civile, effectivement, 3000€, ça fait beaucoup. J’imagine que les compagnies d’assurance s’en mettent plein les poches, comme les banques. Pour autant, il me semble que les médecins ne sont pas à plaindre. Vous dites que l’acte à 23€ est faible, au regard des charges des médecins. Bien. Mais maintenant, voyez comment cet acte de base a évolué au cours des années. A-t-il augmenté ? Il me semble que oui. Par ailleurs, il me semble qu’il y a des inégalités de traitement difficiles à expliquer, par exemple entre un pédiatre et un dermato.
                              Maintenant, vous prenez le salaire des ingénieurs : il baisse, et est resté presque constant dans certaines boîtes depuis 1989. Evidemment le coût de la vie a augmenté. Tout cela pour dire que les médecins doivent aussi considérer le fait que le niveau de revenus des gens baisse, et que les médecins ne sont sûrement pas les plus à plaindre.


                              @Krokodilo

                              Certes, il y a encore des revues en français dans tous les domaines. Peut-être en médecine il reste des bonnes revues, comme le dit Mammon. Mais en physique, tout se passe en anglais. Les nouvelles revues n’acceptent que l’anglais. La traduction ? Oui pour l’Allemand, oui pour le Polonais. Mais pas pour l’Anglais, qui est la langue numéro 1. Revenez dans 3 siècles, tout le monde parlera l’anglais. Le français est déjà presque une langue morte.

                              @Ren

                              J’ai quand même le droit de plus respecter le travail des chirurgiens que celui des dermatos, non ?! Tout simplement parce que charcuter les gens à longueur de journée, ça me paraître ne pas être d’une évidence totale ! Prescrire un médicament, c’est une chose, ouvrir quelqu’un au bistouri, une autre ! Désolé, mais je ne tomberai pas dans le piège du « tout se vaut ». J’ai le droit de plus respecter les médecins que les notaires et les banquiers, ou de carrément pas aimer le travail des banquiers (parce qu’ils prêtent de l’argent qu’ils n’ont pas avec intérêt, si vous voulez savoir la raison).

                              Par ailleurs, quand je dis « la plupart », ce n’est pas « tous ». Vous tombez dans le piège classique. Donc mes stéréotypes n’en sont pas. Dans mon ancienne boîte, les gens du marketing étaient beaucoup plus attirés par une promotion de poste, les belles voitures et le luxe, que les ingénieurs de base, à salaire égal. Cela n’est pas un stéréotype, mais une remarque presque toujours vraie.

                            • Ren 12 avril 2010 00:38

                              « Charcuter » c’est chez le boucher, opérer serait plus approprier pour décrire le travail des chirurgiens que vous respectez tant.
                              Saviez vous que les dermatologues, les gynécologues, ... eux aussi manient le bistouri, césarienne, greffe de peau, ...

                              Le jour où vous aurez le cancer de la peau vous respecterez peut être les dermatos autant que les chirurgiens, le jour ou vous aurez besoin d’un anesthésiste je vous conseil de le respecter autant que votre chirurgien favoris lui aussi il a votre vie entre ses mains, lui aussi il a fait 10 ans d’étude et le jour ou vous aurez 90 ans et qu’une infirmière viendra vous changer les couches tous les jours pendant que vous l’insultez du haut de votre sénilité, je vous conseil de la respecter aussi, ... enfin, la liste est longue en passant par les centaines de médecins généralistes et spécialistes qui font de l’humanitaire pour de croûtes de pain.

                              La prescription de médicament sauve autant de vie que la chirurgie. Sans les antibiotiques les chances de survie aprés de nombreuses opérations serait minime, même avec le meilleur chirurgien du monde. 

                              Que viennent faire les banquiers et les notaires dans ce commentaire ?

                              Vous dites « la très grande majorité » , combien de médecins avez vous consultez ? connus personnellement au point de connaître leurs goût prononcé pour les voitures de luxes et les vacances ? Moi dans mon expérience personnelle je n’en connais aucun qui aiment les grosses voitures, mais tous lisent des journaux médicaux spécialisés cela va peut être aidé vos statistiques.

                              Que vous n’ayez pas eu les mêmes goût que vos collègues du département marketing n’implique en rien la grande majorité de médecins et je ne vois pas le rapport entre les deux professions.

                              Êtes vous au courant de toutes les recherches et de tous les derniers avancements technologiques dans votre travail ? L’ingénierie étant un vaste domaine...

                            • Julien Julien 12 avril 2010 10:01
                              @Ren

                              « Saviez vous que les dermatologues, les gynécologues, ... eux aussi manient le bistouri, césarienne, greffe de peau, ...
                              Le jour où vous aurez le cancer de la peau vous respecterez peut être les dermatos autant que les chirurgiens, le jour ou vous aurez besoin d’un anesthésiste je vous conseil de le respecter autant que votre chirurgien favoris lui aussi il a votre vie entre ses mains, lui aussi il a fait 10 ans d’étude »

                              Les années d’étude ne m’impressionnent pas du tout désolé. Comme je ne suis pas impressionné par le BAC+5 d’un ingénieur, le BAC+10 d’un chirurgien ne m’impressionne pas. Ce qui m’impressionne, c’est le travail qu’il fait tous les jours. Et quand je dis « je respecte », cela ne veut pas dire que je respecte pas les autres ! Pourquoi tombez-vous dans cette interprétation ? Je respecte simplement beaucoup les chirurgiens, plus que mon propre métier.

                              « et le jour ou vous aurez 90 ans et qu’une infirmière viendra vous changer les couches tous les jours pendant que vous l’insultez du haut de votre sénilité »

                              Désolé, mais tout le monde n’est pas sénile et insultant à 90 ans.

                              « , je vous conseil de la respecter aussi, ... enfin, la liste est longue en passant par les centaines de médecins généralistes et spécialistes qui font de l’humanitaire pour de croûtes de pain. »

                              On est d’accord, ceux-là ils ont vraiment la vocation.

                              « La prescription de médicament sauve autant de vie que la chirurgie. Sans les antibiotiques les chances de survie aprés de nombreuses opérations serait minime, même avec le meilleur chirurgien du monde. »

                              J’en ai bien conscience ! Mais l’honneur vient à ceux qui ont inventé ces médicaments. Maintenant, il n’est pas difficile de les prescrire.

                              « Que viennent faire les banquiers et les notaires dans ce commentaire ? »

                              La banque est le sous-métier d’enfoiré typique de notre monde. Savez-vous pourquoi les pays sont endettés ? « Parce qu’on dépense trop » ? Renseignez-vous, vous tomberez de haut :


                              Le monde est tel qu’il est aujourd’hui à cause des banques. Lisez « La face cachée des banques » par Eric Laurent.

                              « Vous dites »la très grande majorité« , combien de médecins avez vous consultez ? »

                              La très grande majorité de ceux que j’ai consultés. Une vingtaine, sans réfléchir. C’est suffisant pour se faire une idée. Il y en avait des bien aussi.
                              Vous allez accepter la critique, un peu ? (voir plus bas, moi j’accepte l’auto-critique)

                               « connus personnellement au point de connaître leurs goût prononcé pour les voitures de luxes et les vacances ? Moi dans mon expérience personnelle je n’en connais aucun qui aiment les grosses voitures, »

                              Vous allez me dire que les médecins préfèrent les petites maisons aux grosses maisons, et préfèrent se ballader en vélo, et ne veulent pas aller au ski pour ne pas polluer la planète ?
                              Ce n’est pas une critique, mais un constat ! Comptez le nombre d’heures travaillées il y a 50 ans, et comparez avec aujourd’hui.
                              Vous voulez que je vous dise un truc ? C’est une très bonne chose ! Le travail forcé disparaîtra un jour, et alors il ne restera plus que les médecins de vocation, les profs de vocation, les ingénieurs de vocation, et les métiers de parasitage disparaîtront.
                              Arrêtez de prendre tous les constats comme des critiques nécessairement négatives !

                              « mais tous lisent des journaux médicaux spécialisés cela va peut être aidé vos statistiques. »

                              Combien d’heures par semaine ?
                              Permettez-moi de douter fortement. D’ailleurs le commentaire du médecin « Mammon » allait dans le sens d’un problème à ce niveau-là.

                              « Que vous n’ayez pas eu les mêmes goût que vos collègues du département marketing n’implique en rien la grande majorité de médecins et je ne vois pas le rapport entre les deux professions. »

                              Si vous lisez mon message attentivement, vous comprendrez que je donnais cet exemple pour montrer qu’on peut établir des règles relativement générales, sans pour autant tomber dans le « stéréotype » que vous me reprochez.

                              « Êtes vous au courant de toutes les recherches et de tous les derniers avancements technologiques dans votre travail ? L’ingénierie étant un vaste domaine... »

                              Avant-même votre post, j’ai déjà critiqué le métier d’ingénieur dans un autre fil. Voici ce que j’ai écrit :

                              « Une remarque par rapport à ce que vous dites : la longueur de la formation initiale ne fait pas tout, et en fait, ne veut pas dire grand chose.
                              Je suis tombé aux urgences sur deux étudiants en médecine : une en troisième année, et un en deuxième année. Sur le coup, ils ne savaient plus ce que voulait dire »DT Polio«  ! Je ne sais pas si c’est normal à ce niveau dans le cursus, mais ça m’a choqué. Comme je suis choqué de la baisse du niveau mathématiques des ingénieurs diplômés, dont j’ai moi-même été une victime, et qui m’a demandé beaucoup d’efforts pour combler les lacunes. »Les gens savent plus de choses« , certains disent. Oui, ils savent presque rien sur beaucoup de choses. Mais les fondamentaux sont plus importants qu’on ne le croit. Encore une fois, je prétends que la baisse du niveau est liée à l’émergence de la société de loisirs. En réalité, sauf émergence d’une technique d’apprentissage révolutionnaire (inspirée de la science fiction), il n’y a aucun moyen de revenir en arrière. On passe dans un système où l’information est distribuée dans des mémoires informatiques, où la machine prend de plus en plus d’importance. Ce n’est que le début d’un long processus, où la machine remplacera complètement l’homme, processus qui s’achèvera lorsque l’homme deviendra lui-même machine, atteignant ainsi l’immortalité. C’est une parenthèse science-fiction, mais qui est le prolongement logique de la situation actuelle. C’était aussi la thèse d’Arthur C. Clarke dans »2001, l’Odyssée de l’espace« . »

                            • Mammon 12 avril 2010 12:49

                              @ Julien

                              Je vous reprendrais sur votre phrase « prescrire un médicament c’est une chose », juste pour vous montrer combien les gens non-informés (ce n’est pas un reproche) sous-estiment cet acte apparemment anodin.

                              La prescription n’est malheureusement pas une recette de cuisine (ce serait trop beau). On ne peut pas décréter qu’à telle pathologie correspond un traitement standard, sinon des programmes informatiques peuvent s’en charger...Il y a des protocoles de prescription mais le sens clinique demeure primordial.
                              La grande difficulté, celle qui en fait justifie toutes ces années d’étude et d’expérience acquises, vient du fait que chaque patient est différent et représente un cas complexe à lui seul.
                              Un même médicament à même dosage pour traiter une même pathologie peut être efficace chez un patient A, inefficace chez un patient B et mortel chez un patient C.
                              Tout cela car ses antécédents médicaux et les autres traitements en cours chez lui peuvent interférer grandement avec la prescription.
                              Et seuls des médecins compétents peuvent « jongler » efficacement avec toutes les options médicamenteuses possibles pour traiter efficacement un patient atteint d’une maladie rare et/ou dont la liste des médications en cours est longue comme une liste de courses ! Et s’ils peuvent éviter, par le biais de leurs prescriptions, à leur patient de passer par la case « billard », alors oui, ce sont des génies !
                              C’est moins « sexy » que de voir leurs collègues « virtuoses du bistouri » smiley en action, mais non moins digne de respect.
                              Ne tombez pas dans le piège du « bling-bling », de la « com », du « buzz » smiley
                              Parallèlement, j’ai plus de respect pour un pilote qui traverse des zones dangereuses (comme le tristement célèbre « Pot au Noir » en pleine tempête) sans que ses passagers ne se rendent compte de rien, qu’un autre qui fait un magnifique amerrissage comme dans les films
                              d’action.


                            • Julien Julien 12 avril 2010 19:42

                               @Mammon


                              « C’est moins »sexy« que de voir leurs collègues »virtuoses du bistouri«  en action, mais non moins digne de respect.
                              Ne tombez pas dans le piège du »bling-bling« , de la »com« , du »buzz«  »

                              Je comprends votre remarque, mais si vous pensez à toutes ces séries qui montrent des chirurgiens, figurez-vous que je n’ai jamais regardé ! Cela fait 10 ans que je ne regarde la télé qu’exceptionnellement...

                              Voilà, sinon je ne conteste pas que le corps humain soit compliqué, qu’il faut faire attention à la prescription ! Mais la plupart du temps (e.g. rhume), ça se passe bien, et il n’y a pas trop à réfléchir !

                            • Daniel Roux Daniel Roux 10 avril 2010 20:13

                              J’apporte un témoignage car moi aussi, j’ai connu les affres de la maladie inconnue.

                              Piqure de tic+taches rouges dans le dos+nerfs trijumeaux très douloureux+fièvre.

                              J’ai évoqué la maladie de Lyme avec mon médecin tout en redoutant la sclérose en plaque dont les symptômes sont proches.

                              Mon médecin s’est montré très ouvert et m’a tout de suite prescrit un antibiotique spécifique à cette maladie en me précisant qu’il valait mieux prendre cette précaution quitte à se tromper que ne pas la prendre et laisser la maladie progresser.

                              Le test sérologique s’est montré négatif mais comme il existe plusieurs souches cousines, le doute est permis car les symptômes ont disparu après 3 semaines d’antibiotiques.


                              • docdory docdory 10 avril 2010 21:15

                                @oldorak ( et aussi @ Krokodilo )

                                Dire qu’il n’y a pas d’auteurs français qui s’intéressent à la maladie de Lyme est une contre-vérité . 
                                En effet, l’une des premières descriptions d’une des nombreuses manifestations de cette maladie l’a été sous le nom de « méningoradiculite à tiques de Garin et Bujadoux » ( deux français ) , qui était l’une des manifestations neurologiques de cette maladie , alors que deux de ses manifestations cutanées ont été décrites par les allemands ( erythema chronicum migrans de Lipshutz et acrodermatite atrophiante de pick-Herxeimer ) . Les américains décrivirent une maladie articulaire ( l’arthrite de Lyme ) . 
                                Ultérieurement , l’unité nosologique de ces manifestations fort disparates fut reconnue et désignée sous le terme générique de " maladie de Lyme , ou borréliose à Borrelia Burgdorferi .
                                Il existe aussi des manifestations cardiaques de cette maladie .
                                A noter que la borrelia responsable de la maladie présente une très lointaine parenté avec le tréponème de la syphillis, les deux maladies partageant l’extrême et déroutante variété de manifestations cliniques .

                                • brieli67 10 avril 2010 22:44

                                  En région endémique 

                                    méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE)
                                  anglais Early summer meningoencephalitis (ESME)

                                  prévention possible donc cette infection viral !
                                  qui ne protège en rien contre la Maladie de Lyme. Beaucoup de ramdam us.... 
                                  marché de tests spécifiques, marché d’antibiotiques efficaces....

                                • Krokodilo Krokodilo 11 avril 2010 00:35

                                  J’ignorais tout cela. Une preuve de plus qu’il faut lutter contre cette facilité mentale de croire que tout est venu des USA, que tout en vient et en viendra demain ! Ce pays est étonnant par certaisn aspects, mais ils « volent » encore aujourd’hui un tiers des recettes sur la découverte du SIda - ce qui ne serait pas arrivé si les travaux de Montagner avaient été publiés en français, prouvant ainsi l’antériorité (ils avaient envoyé article et échantillons à une revue et à ses experts, donc à la concurrence).
                                  Les pays francophones devraient s’unir pour résister à la dérive de l’obligation de publier en anglais, qui est néfaste non seulement pour nos intérêts financiers, mais aussi pour la diversité scientifique, la floraison des écoles de pensée.
                                  Les succès de librairie deviennent des « hit » à la FNAC, la technologie française est baptisée Eurostar, and so on... Je viens de voir ce soir la nouvelle série française La Commanderie, excellente reconstitution d’un Moyen-âge dénué d’anachronismes, avant les lumières et la remise en question de l’autorité divine, on y sent le poids moral de la religion qui pèse sur tous, quels qu’ils soient. En sciences comme dans le divertissement, il faut rester fiers de notre culture, cela n’empêche absolument pas d’apprécier les bons produits de l’« enteternment » états-unien.


                                • Wazix23 10 avril 2010 23:18

                                  Je ne sais où votre femme a été soignée. J’habite moi aussi à la campagne et je puis vous dire que notre médecin généraliste la mentionne souvent lors de plaintes de douleurs articulaires. Il prescrit par deux fois une analyse de sang, la seconde compte tenu de la période de développement de la maladie.

                                  Mais tout le monde ne fait l’objet d’attaque de tiques. Merci le ciel, mon sang ne les attire pas. Par contre celui de ma chatte oui.


                                  • krolik krolik 11 avril 2010 00:22

                                    J’ai fait connaissance de cette maladie en 1990 en allant à Tomsk en Sibérie, au mois de Juin.
                                    On m’a demandé instament de ne pas fréquenter les espaces verts !!
                                    C’est là que j’ai appris l’existence et les ravages de cette maladie localement.
                                    Sur une population de 500 000habitants, annuellement , les bonnes années ils ont 50 000 cas !! Au final ça fait trois ou quatre morts et une trentaine de cas avec séquelles graves de paralysie permanente.
                                    J’ai dis les « bonnes années » car apparemment il y a une recrudescence de cette maladie tous les 3 ans !!! Il doit y avoir un apparentement entre le cycle de cette tique et le cylce du vers blanc / hanneton ou quelque chose comme cela.
                                    Mais en 1990 c’était une année « avec ».
                                    De nombreux amis sibériens ont eu cette maladie, qui là-bas n’est pas une maladie rare, les toubibs y sont rompus ; avec des symptômes de méningite, raideur de la nuque..etc..

                                    En France également, un ami, habitant / travaillant en Savoie va se ballader dans la campagne régulièrement. Un jour à la cafétaria de son entrerprise, buvant son café devant ses collègues, le contenu de la tasse de café est passé par terre. En fait il avait la moitié de la face de paralysée.. donc la moitié de la bouche et lèvres paralysées... Les toubibs des urgences de l’hôpital d’Annecy ont tout de suite diagnostiqué la maladie de Lyme. Mais il en a eu pour trois ans avant que toutes les séquelles douloureuses, muscles articulation ne disparaissent petit à petit..

                                    Enfin c’est une vraie vacherie de maladie.

                                    @+


                                    • brieli67 11 avril 2010 08:40
                                      MÉNINGOENCÉPHALITE À TIQUES
                                      Les cas alsaciens, le point en 1991
                                      Éléments épidémiologiques des départements de l’Est 
                                      thèse de doctorat d’ Etat de Médecine : Eric Haller 



                                      Dossier de presse de chez Baxter
                                      La Méningo-encéphalite à tiques : un risque méconnu
                                      En Alsace, la tique menace !





                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2010 09:04

                                        La taque tic aussi ... smiley


                                        • barrere 11 avril 2010 11:29

                                          chez les éleveurs la présence de tiques est redoutée sur le bétail provoquant la leptospirose. fievre , pissement de sang évoluant vers la mort si pas prise à temps. éviter de marcher dans les herbes hautes pour les humains sauf a avoir des pantalons....pas de pieds nus ou sandalettes.
                                          ne pas confondre avec l’aoutat


                                          • goldorak 11 avril 2010 16:17

                                            Bonjour,

                                            Je voulais juste indiquer une ou deux précisions.

                                            - Dès 1999, j’ai en effet soupçonné Lyme alors que le CHU menait des tas de recherches sur mon épouse, y compris pour les pathologies les plus graves. Dès cette époque, les médecins ont sousestimé la maladie et se sont orientés vers des tas d’autres pistes, sans véritablement prendre en charge sérieusement l’hypothèse « Lyme »,

                                            - A cette époque, j’avais déjà l’Internet et j’ai fait des recherches sur des sites médicaux américains, étant donné la pauvreté des renseignements que l’on pouvait à l’époque trouver en Français. Or, peut être que cela vous prête à rire, cher Dr, Krokodilo, mais lorsque l’on galère pendant des années avec des pathologies, lorsque l’on est un patient qui a le sentiment de n’être pas écouté, on n’a pas envie de rire, croyez-moi !!!
                                            Oui, je persiste et signe.
                                            Les Américains (ainsi que les Canadiens) ont des méthodes plus pragmatiques pour soigner Lyme. En effet, sachant que les examens sérologiques sont délicats, ils ne se polarisent pas fondamentalement sur eux, contrairement à la médecine française, mais commencent par interroger longuement le patient victime de sympômes bizarres, à partir du moment où il a pu être piqué et développé une infection. Ensuite, à partir de la nature des symptômes, ils s’orientent vers tel type ou tel autre type d’antibiothérapie...

                                            - Mon épouse a connu d’autres symptômes bizarres, comme une forte fièvre inexpliquée. Là encore, son ancien médecin a essayer de rechercher toutes les causes, alors qu’évidemment mon épouse lui avait dit avoir été piquée par une tique... toujours sans soigner Lyme.... Pourtant, la fièvre inexpliquée, même plusieurs années après une piqure de tique, doit faire soupçonner la cause Lyme comme prioritaire. C’est ce qu’on peut lire aujourd’hui, y compris sur des sites médicaux français....

                                            Enfin, concernant la sérologie, il ne faut pas se moquer du monde. A ma grande surprise, nous avons constaté qu’il y avait de fortes différences de compétences selon les labos, ce que le patient lambda ignore. On lui fait faire de nouveaux tests au CHU en février dernier : ce n’est pas Lyme... A partir du moment où elle s’adresse à un labo qui s’y connait un peu mieux, le diagnostic tombe sans appel ! Bien sûr, il faut se méfier d’Internet ainsi que de tout ce qui peux circuler sur le Web en matière médicale. Toujours est-il que si nous n’avions pas connu « France Lyme », nous serions encore sans résultat ! Au total, dix années perdues et des tas d’examens inutiles !

                                            La maladie de Lyme n’est pas si rare que cela. Je me souviens qu’on en parlait autrefois dans les campagnes, je connais plusieurs autres cas qui ont connu les mêmes galères, sans parler des patients qui se retrouvent sur le forum de France Lyme. Tous ou presque font le même constat : un certain aveuglement médical français, le caractère parfaitement hautain de certains médecins, y compris quand ils sont dans l’erreur, et la difficulté de trouver un médecin compétent.
                                            Pour se faire soigner, mon épouse va faire 700 km !!! Excusez du peu...


                                            • Mammon 11 avril 2010 19:26

                                              @ l’auteur

                                              Il me paraît absolument évident que vous avez, du fait du long calvaire qu’a subi votre épouse, totalement perdu confiance en l’efficacité du corps médical français.

                                              Il y a et aura toujours beaucoup à faire pour améliorer la compétence des médecins français, tant au niveau de la formation initiale ou continue, mais cette amélioration est malheureusement, ici en France, totalement tributaire de choix politiques.

                                              En revanche, je note une dérive potentiellement dangereuse pour vous et d’autres qui ont perdu confiance en leur médecin : la confiance excessive que vous reportez du coup sur Internet et les forums de discussion.

                                              Je le répète : on y trouve de tout et n’importe quoi. Cette catégorie d’internautes, parfois désespérés, sont des proies rêvées pour des charlatans de tous poils et autres gourous, guérisseurs ou hommes-médecines.
                                              Il n’est pas exclu que certains lisent même les forums de France Lyme ou d’autres associations de maladies rares pour repérer celui ou celle qui serait sur le point de craquer.

                                              Du coup, au prochain problème grave de santé - ce que je ne souhaite absolument ni pour vous, ni pour votre épouse, vous avez déjà assez « donné » - irez-vous voir un médecin ou irez-vous d’emblée sur Internet faire vos recherche et poser votre propre diagnostic ?
                                              Si les médicaments deviennent en vente libre sur internet, comme il a été évoqué dans d’autres articles - les achèterez-vous alors directement une fois ce diagnostic posé ?


                                            • goldorak 11 avril 2010 22:26

                                              Bonjour,

                                              D’abord, je suis assez d’accord avec vous : Internet n’est pas le moyen forcément adéquat de palier l’ignorance médicale. Il se trouve que j’ai exercé la profession de journaliste. Cela m’a donné un certain sens critique, d’abord vis à vis de ma propre profession, mais également, aujourd’hui, vis à vis de tout ce qu’on peut lire sur le net.

                                              Par ailleurs, il ne s’agit pas d’aller voir sur n’importe quel site au hasard, mais d’aller chercher des informations dignes de foi. Or, concernant Lyme, on trouve désormais toute une littérature « médicale » spécialisée abondante, rédigée par des médecins ayant connu des cas, notamment concernant l’extrême variabilité des symptômes de cette maladie.

                                              Or, j’ai quelques difficultés à comprendre pourquoi la recherche que j’ai pu faire, depuis 1999, m’orientait vers cette piste, alors que les médecins que nous avions rencontrés jusqu’en ce début d’année, eux, n’y croyaient pas ou, en tout cas, avaient des connaissances limitées, notamment sur les Lymes en stade 2 et 3.

                                              Sans les informations que se passent les patients, ils seraient les premiers isolés et désemparés, face à des médecins qui ne trouvent pas le bon diagnostic.


                                            • Mammon 12 avril 2010 13:50

                                              @ l’auteur

                                              Comme je l’ai expliqué à Julien, avec les avancées de la médecine, la somme des connaissances à assimiler devient de plus en plus importante.
                                              Du coup, certaines sont délaissées dans l’enseignement médical pour faire place nette à d’autres, plus récentes.
                                              La maladie de Lyme semble fait partie de la « charrette », pour le plus grand malheur de votre épouse.
                                              Mais comme il existe encore des mécanos passionnés capables de réparer des modèles d’automobiles anciens, il existe encore des médecins capables de traiter cette maladie « tombée en désuétude ». Mais ils ne sont plus légion, hélas.
                                              Les médecins français savent très bien diagnostiquer et traiter les « maladies du XXIe siècle » que sont la dépression, les maladies cardio-vasculaires ou les cancers. Mais dès lors que des maladies « has been » comme la maladie de Lyme ou la variole repointent le bout de leur nez, c’est une autre histoire...


                                            • brieli67 11 avril 2010 18:21

                                              une QE au gouvernement datant datant datant..... d’un certain temps
                                              http://questions.assemblee-nationale.fr/q11/11-51460QE.htm


                                              • srobyl srobyl 12 avril 2010 00:06

                                                Les tiques (qui ne sont pas des Insectes, mais des Acariens) peuvent transmettre aussi le virus de la ménigo-encéphalite à tiques (M.E.T.) et différents autres micobes, bactéries de taille suffisamment faible pour franchir la barrière hémato-encéphalique (cas des bactéries de la maladie de Lyme).
                                                Pas très étonnant que les Américains soient un peu plus au top sur la maladie de Lyme, puisquelle-ci est partie d’une souche américaine, venue ensuite en Europe.
                                                Plusieurs fois victime des tiques dans une région à forte probabilité de maladie de Lyme, le médecin m’a fait faire les analyses du taux d’anticorps. Résultat : juste à la limite. Je n’ai toujours pas compris à quoi ça pouvait servir dans ce cas ! Si les symptômes neurologiques étaient apparus, on m’aurait dit vous êtes positif...N’ayant pas eu la maladie, j’en conclus que j’étais négatif... 
                                                Ces tests ne doivent pas être d’interprétation très facile.

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