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Accueil du site > Actualités > Santé > La Sécu expliquée aux incultes qui sont de mauvaise foi

La Sécu expliquée aux incultes qui sont de mauvaise foi

En réponse au texte publié sur le site "Agoravox", le 14 février 2013 et titré :
"La sécurité sociale est-elle un monopole ?"

Lorsque l'on voit la bêtise affichée par les démolisseurs de la Sécurité sociale on est effaré. Et comme François Mauriac on pense que l'anticommunisme non argumenté fait prononcer aux gens intelligents les paroles des imbéciles. La personne qui signe courageusement Spartacus est fascinée par la concurrence qui comme chacun le sait règle tous les problèmes. Mais il n'est à aucun moment intéressé par l'accès aux soins de qualité de tous les citoyens.

Que cela lui plaise ou non, la Sécurité sociale est la création des forces progressistes en application du programme du Conseil National de la Résistance (ordonnance des 4 et 19 octobre 1945). Lorsqu'il prétend que la Sécurité sociale n'a jamais été confirmée par le suffrage universel, il ignore sans doute que l'Assemblée qui a voté le projet d'ordonnance organisant la sécurité sociale à été élue à la proportionnelle contrairement aux Assemblées de la 5e République. Elle était donc plus représentative du Peuple.

Le traité de Lisbonne qui sert de référence légale à Spartacus n'a pas été validé par le Peuple qui avait rejeté ce même texte sous l'appellation de Traité Constitutionnel Européen…

Le texte du programme du CNR adopté le 15 mars 1944 était vague et prévoyait :

"Un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État" . Il restait à bâtir l'édifice.

On ne partait pas de rien : en mai 1943 Georges Buisson, militant CGT, délégué auprès du Comité Français de Libération Nationale à Alger où il participe à l’élaboration du plan français de sécurité sociale. Il est rapporteur du projet d’organisation de la Sécurité Sociale à l’Assemblée consultative provisoire, le 31 août 1945. Dès avril 1944, à Alger, Ambroise Croizat impulse un groupe de l’Assemblée consultative qui définit les grandes lignes de ce que sera notre Sécurité Sociale. Pierre Laroque mettra en forme écrite un long travail collectif.

Aux élections de l'Assemblée constituante en octobre 1945, la gauche est majoritaire avec plus de 60% des voix et le parti communiste avec 26,2% des voix et 159 députés devient le premier parti de France. Ambroise Croizat qui avait été très actif dans les débats précédents en tant que président de la Commission du travail, devient ministre communiste du Travail, le 13 novembre 1945.

Le projet d'ordonnance organisant la sécurité sociale fut adopté par l'Assemblée Consultative provisoire par 190 voix contre une la ce nouveau style était celle de M. Joseph Denais (droite) Il y a eu 84 abstentions par des députés MRP et CFTC et quelques radicaux.

La CGT qui a été membre du Conseil National de la Résistance voit sont nombre d'adhérents passer de 4 à 6,5 millions entre 1945 et 1947. A ce rapport des forces favorable aux travailleurs il faut ajouter le discrédit du patronat et de la droite française qui ont massivement collaboré avec le régime de Pétain quand ça n'était pas avec les Nazis. Ce fait est acté dans "Le cahier noir" de François Mauriac (un dangereux bolchévique) qui écrit en novembre 1941 :

« Là encore, il a fallu toucher le fond de l'abîme pour retrouver l'espérance. Les martyrs rendent témoignage au peuple. Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée. A l'heure où j'écris tant d'autres Français sont mus par une passion élémentaire : la peur ! Ils ne l'avouent pas, rendent au maréchal un culte d'hyperdulie, invoquent Jeanne d'Arc, mais dans le secret tout pour eux se ramène à l'unique nécessaire : sauver leurs privilèges, éviter le règlement de compte : « tant que les Allemands seront là… ».

Malgré l'hostilité du patronat, de la plupart de la droite, des médecins libéraux, de la Mutualité française la Sécurité sociale fut mise en place en 10 mois. Cette performance fut possible grâce à l'engagement militant des communistes et de la CGT. Un chercheur américain, Henry C. Galant, dans un livre préfacé par Pierre Laroque, relèvera que « … les défenseurs les plus actifs du nouveau plan de Sécurité sociale et de son application étaient les communistes et la CGT… ».

Ce que confirmera Pierre Laroque dans un entretien à la revue droite ouvriers d'octobre 1995 : « Nous avons eu la chance, si c'est une chance, que la CGT et était pratiquement seul en 1945 à représenter le monde du travail, et qu'elle nous ait complètement appuyée parce qu'elle se sentait responsable ».

Pierre Laroque devait également préciser : « que le plan de Sécurité sociale ne tend pas uniquement à l'amélioration de la situation matérielle des travailleurs, mais surtout à la création d'un ordre social nouveau dans lequel les travailleurs aient leurs pleines responsabilités. C'est ce qui a amené à concevoir le plan de Sécurité sociale dans le cadre d'organisations uniques gérées par les intéressés et couvrant l'ensemble de la Sécurité sociale. ». Pierre Laroque 1946.

Lorsque l'on fait une analyse de classe de cette grande conquête, on comprend mieux la haine de la Sécurité sociale qu'ont forces réactionnaires ! Cette réalisation doit beaucoup aux communistes qui ont, rappelons-le, payé un lourd tribut pour que la France soit libérée : 75 000 d'entre eux au prix de leur vie (ces morts sont répertoriés par Pierre Maury, à l'occasion d'un énorme et long travail).

Les forces réactionnaires n'ont jamais acceptée la "Sécu" et chaque fois que le rapport des forces s'est affaibli l'ont attaquée.

Notons que la loi Croizat du 22 mars 1946 qui généralisait la Sécurité sociale ne fut pas appliquée, les commerçants et artisans refusèrent par la voix de leurs responsables. Depuis 1974 existe le système de compensation généralisée qui fait qu'un certain nombre de milliards d'euros passe du régime général au régime des professions libérales.

En 1947 deux évènement affaibliront le mouvement ouvrier : l'éviction des ministres communistes et la scission dans la CGT avec la création de Force ouvrière qui bénéficiera des fonds de la C.I.A…

Le 10 novembre 1948 la chambre de commerce de Paris affiche un diagnostic sans appel : « la sécurité sociale est devenue pour l'économie une charge considérable ».

En décembre 1948, le CNPF se constitue sur les ruine de la CGPF discréditée et déclare que « la sécurité sociale met en danger l'économie du pays ». Rien que ça !

En 1949 Paul Reynaud, président du conseil, dénonce « la charge excessive des cotisations sociales qui rend notre situation économique intenable  ». Incompétence ou mauvaise foi ? Sans doute les deux car nous avons eu ensuite, ce qu'ils ont eux-mêmes appelés "les 30 glorieuses".

Au prétexte de sauver l'institution les plans gouvernementaux successifs l'ont affaiblie malgré des luttes nombreuses. Cependant, concernant la maladie la Sécurité sociale prend en charge plus de 73 % des dépenses. Pour les trois branches : maladie, vieillesse, allocations familiales, c'est plus de 450 milliards d'euros que le système de la cotisation sociale permet de générer sans faire appel à une quelconque épargne. C'est cet énorme "gâteau" qui est visé par la finance. Ne doutons pas un seul instant que si les assurances privées mettaient la main sur ce "pactole" elle y prélèverait leur profit, ce qui se ferait au détriment de nos prestations. Curieusement, ceux qui remettent en cause notre système de sécurité sociale solidaire cherche en permanence à réduire « les coûts de fonctionnement » qui au demeurant sont modestes environ 4 % du budget. Ce qui est possible grâce au "monopole" n'en déplaise à ceux qui le dénoncent. Le monopole capitaliste ne les gênant pas. Ils oublient de dire que pour une mutuelle ça fait au moins trois fois plus et que pour une assurance privée c'est encore plus cher. Comme on peut le voir on s'éloigne de l'intérêt de la population ! Et puis nous avons sous les yeux la gestion des banques qui ont été renflouées par des fonds publics. On tremble à l'idée que d'aucuns voudraient leur confier la gestion de notre Sécurité sociale.

Le texte de Spartacus (le mal nommé) s'appuie sur les directives européennes pour s'en prendre au monopole de la sécurité sociale. Comme ont tenté de le faire en 1998 des syndicats de médecins associés à des parlementaires et des assurances privées.

En avril 1998 la confédération syndicale des médecins français (CSMF) et le syndicat des médecins libéraux (SML) annonce « La fin du monopole de la sécurité sociale » et le « tournant libéral » en partenariat avec AXA. Ces mêmes assureurs privés qui refusent par ailleurs d'assurer des médecins, les chirurgiens… AXA tentera en février 2000 de doubler les versements pour les familles qui avaient assuré leurs enfants handicapés. En octobre de la même année Balladur Kessler (CNPF) Madelin (UDF) la CSMF et le SML pronostiquent « la remise de la sécu » à AXA, dont le PDG de l'époque Claude Bébéar déclare : « nous négocierons le cahier des charges en fonction de nos intérêts ». Peut-on être plus clair ?

Notons également que l'assurance-maladie prend en charge la moitié des primes d'assurance des chirurgiens jusqu'à concurrence de 7500 € par an et en plus ils prennent des dépassements d'honoraires. Bonjour les libéraux !

Aujourd'hui il faut être particulièrement borné pour prétendre qu'avec la privatisation ça irait mieux. Mieux pour qui ? Nous connaissons maintenant les différentes faillites et pas seulement aux États-Unis de certains fonds de pension ou au final ce sont les fonds publics qui ont renfloué.

Le texte met en cause les syndicats. Or, il faut rappeler que les ordonnances de 1967 (Jeanneney-De Gaulle) ont supprimé les élections des conseils d'administration des caisses, pour instaurer un paritarisme qui fait la part belle au patronat. En effet, les patrons qui ne représentent, toutes entreprises confondues que 20 % de la population y ont la moitié des sièges. Il leur suffit donc d'un syndicaliste véreux pour avoir la majorité. Le gouvernement du général De Gaulle supprime le droit de vote de quelque 20 millions de salariés et cela ne choque personne (ou presque). Imaginons que cela se produise dans un pays d'Europe, les mêmes auraient crié au scandale.

Au fil des réformes les prérogatives des conseils d'administration se sont donc amoindries. La Sécurité sociale sera de plus en plus étatisée. Le comble a été atteint par la loi de 2004 (Douste-Blazy). Cette loi a supprimé les conseils d'administration pour y substituer des "conseils d'orientation". En clair : « Proposez ce que vous voulez nous ferons ce que nous voudrons ». Cette loi qui ouvre la porte à la privatisation, transfert les centre de décisions sur les directions notamment nationales, nommées par le gouvernement et introduit les assurances privées et les mutuelles dans une union nationale des organismes complémentaires qui sont associé à l'assurance maladie en matière d'admission aux remboursements…. En toute impartialité il va de soi…

La plupart des médias lorsqu'ils traitent de la protection sociale se focalisent sur le trou, qui serait abyssal. Pratiquement jamais sur le fait que la Sécurité sociale a sauvé des milliers de vies, permis l'accès aux soins de millions de personnes.

Depuis les années 1980 les "cotisations sociales" ont été rebaptisées "charges" pour les entreprises. Cela appelle un certain nombre de remarques :

Non seulement la vie et la santé des humains n'est pas une charge mais le but de toute société qui se respecte et qui surtout respecte ses citoyens. Les cotisations sociales font partie intégrante des salaires. L'entreprise ça n'est pas des bâtiments, des machines, un patron et encore moins des actionnaires. C'est avant tout le résultat du travail de générations de salariés sans lesquels pas de richesse créée. Il est donc plus que légitime qu'une part de ses richesses aille à leur protection sociale et que celle-ci soit gérée par leurs représentant élus à la proportionnelle.
Contrairement à l'idée reçue, ça n'est en rien une taxation du travail comme le prétend le Medef. C'est la reconnaissance du travail des personnels soignants par exemple (Bernard Friot). Les véritables charges des entreprises ce sont les charges financières (actionnaire, intérêts). La Doxa libérale prétend que les actionnaires appelés aussi "financeurs" sont utiles à l'entreprise. Or s'il est vrai qu'ils investissent, avant, ils ont prélevé, sans travailler une part des richesses de plus en plus importante sur le dos des salariés. Ce sont donc des parasites dont il convient de se débarrasser au plus tôt. L'économiste anglais John Keynes qui n'était pas ennemis du capitalisme disait qu'il fallait euthanasier les rentiers !

« si l'on va au fond des choses, il n'y a pas de différence profonde entre la contribution de l'employeur et la contribution du bénéficiaire. En effet, la contribu­tion de l'employeur est, en réalité, la contribution de l'entreprise. Et toute l'évolution économique et sociale d'aujourd'hui tend à asso­cier les travailleurs à la gestion des entreprises et par là même doit les conduire à considérer que les deniers de l'entreprise sont en même temps les leurs, et que ce qui est versé par l'entreprise est versé par eux, ce qui est d'ailleurs, dans une certaine mesure, la vérité. Nous entendons ainsi réaliser le plan de Sécurité sociale sans rien demander au budget en demandant tout à l'effort des intéressés et des entreprises. » Pierre Laroque 1946

Cependant tout ne va pas pour le mieux. Le système obligatoire, (heureusement sans cela il n'y aurait pas eu de sécurité sociale) unique, universelle et démocratique n'est plus. Cependant les bases existent pour reconquérir et améliorer notre système.

La prévention prévue à l'origine est aujourd'hui la portion congrue des financements. Elle représente environ 0,5 % du budget de la caisse nationale d'assurance-maladie. Lorsque l'on sait que 40 % des cancers sont évitables (selon l'OMS). Il y a là non seulement une source d'amélioration de la santé des populations mais également des sources d'économie.

Les conditions de travail sont à l'origine de nombreux accidents et maladies professionnels. Pour ne citer qu'un seul exemple les troubles musculo squelettiques qui sont la première cause de maladie professionnelle sont en augmentation constante. Aujourd'hui nous connaissons les remèdes postes de travail ergonomiques, baisse des cadences et suppression du stress.

Il y a un travail important à faire pour reconnaître l'ensemble des maladies professionnelles. Cette non reconnaissance est la cause d'une prise en charge par l'assurance-maladie de dépenses qui relèvent de la branche accidents du travail / maladies professionnelles (AT / MP) financée par des cotisations d'entreprise. Ces mêmes entreprises bénéficient d'exonérations de charges à hauteur de 31 milliards en 2011 et de plus ne paient pas les pénalités incitatives à la protection des salariés, prévues par le code de la sécurité sociale.

Ce phénomène reconnu au niveau national, fait l'objet d'un versement par la branche AT / MP à l'Assurance Maladie à hauteur de 5 à 8 millions d'euros, alors que cette non reconnaissance se chiffre à 15 milliards d'euros environ selon l'estimation de la CGT.

Comment la CGT fait ses estimations :

En s’appuyant sur des études de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), les spécialistes de la santé au travail du syndicat évaluent à près de 15 milliards d’euros le coût total de la sous-déclaration pour la CNAM. Un chiffrage solidement étayé, au demeurant non contesté.

Un seul exemple : selon l’INVS, de 5 % à 10 % du nombre total des cancers ont une origine professionnelle, soit de 14 000 à 28 000, alors que moins de 1 500 cas sont reconnus par la branche AT-MP... Sachant le coût moyen du traitement de cette maladie (250 000 euros), la charge indue pour l’assurance maladie se monte, pour les seuls cancers, entre 3,2 et 6,7 milliards d’euros (chiffres de 2005)

Il faut y ajouter les autres pathologies comme les TMS qui sont la première cause de maladie professionnelle.

Le financement serait un problème. J'ai entendu une enseignante de l'IEP de Grenoble (sciences-po) dire à l'occasion d'un débat : « Celui qui a la solution aura le prix Nobel ! ».

Ce qui, bien sûr, ferme le débat. Cependant je pourrais citer au minimum quelque 200 économistes français qui pourrait prétendre à ce prestigieux prix (voir l'association des ces économistes atterrés) et qui apportent des solutions.

Sans prétendre prix Nobel, on peut envisager quelques pistes. Tout d'abord considérer que la vie des humains n'est pas une charge mais un devoir. La population sur le territoire de la France entre 1950 et 2008 a été multiplié par 1,5. Dans le même temps les richesses créées l'ont été par cinq ! À qui fera-t-on croire que nous n'aurions plus les moyens d'avoir une protection sociale de qualité ? Si l'on regarde du côté du CAC 40 les profits sont au plus haut. Il en est de même chez les actionnaires dont les dividendes sont passés entre 1982 et 2007 de 3% à 8 % du PIB soit plus 100 milliards d'euros !

Les revenus financiers en 2011 représentaient 318,2 milliards d'euros. En les faisant cotiser au même taux que les entreprises cela rapporterait :

41 milliards pour l'assurance-maladie, 26 milliards pour les retraites, 17 milliards pour la famille soient un total de 84 milliards auxquels on peut rajouter les 31 milliards d'exonérations de cotisations sociales dont l'efficacité en matière d'emploi n'est pas démontrée. Nous en sommes donc à 115 milliards. Sommes qu'il faut rapporter au déficit de 2011 soit 24 milliards d'euros pour les trois branches de la sécurité sociale. On pourrait tranquillement améliorer les prestations et aller vers la prise en charge à 100 % sans avance comme c'était prévu l'origine. Selon l'OMS, les soins primaires sont source d'économie car ils évitent l'aggravation.

Une autre politique des médicaments est à mettre en œuvre. Des ces informations émanant d' "experts" et reprise par les médias prétendent que des milliers de médicaments serait utiles voire dangereux et qu'il devrait être des remboursés. Comment peut-on tenir un tel raisonnement. Soit un médicament est reconnu efficace et il doit être remboursé, soit il ne sert à rien voir il est dangereux et à ce moment-là on arrête de le fabriquer. Il faut être vicieux pour laisser fabriquer des médicaments dangereux et ne faire que les dérembourser.

À la télévision on n'arrête pas de nous dire que nous sommes, en France, les plus gros consommateurs de médicaments. Or si l'on en croit la Drees (organisme qui dépend de trois ministères) nous sommes au cinquième rang mondial derrière les États-Unis, le Canada, l'Irlande et l'Allemagne. Pourquoi mentir ?

Voici qui devrait au moins faire réfléchir les "Spartacus". Ou alors ils sont incurables, faute…de soins primaires.

Le 18 Février 2013.

Michel CIALDELLA ex-conseiller CGT à la CPAM de Grenoble

 

Bibliographie

 « Histoire politique de la Sécurité sociale », Henry Galant . Armand Colin , 1955.

Conférence de Jean Magnadas à l’institut d’histoire sociale le 9 octobre 2003

 « Ambroise Croizat ou l’invention sociale » Michel Etiévent. Editions GAP

« Recueil d’écrits de Pierre Laroque », la Documentation française Mai 2005

« Le Droit Ouvrier » octobre 1995.

"La Résistance communiste en France" Le Mémorial. Pierre Maury. Le Temps des Cerises. 2008.

"L'enjeu du salaire". Bernard Friot. La Dispute. 2012.

"La protection sociale en France". Sous la direction de Marc de Montalembert. La documentation française. 2008.

" Les comptes nationaux de la santé en 2011". Études et résultats de la Direction de la Recherche des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (Dress) septembre 2012.


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34 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 19 février 2013 11:34

    Cela fait maintenant vingt ans, depuis la création de la CSG, que les exonérations de cotisations patronales ne cessent d’augmenter, atteignant 30 milliards d’euros pour la seule année 2010. Elles ont été justifiées depuis vingt ans au nom de la croissance et de l’emploi. Or, dans le même temps, le chômage n’a cessé de grimper. Force est de le constater : tous les candidats, y compris ceux qui se réclament de la défense des intérêts ouvriers et populaires, restent prisonniers du cadre imposé par le FMI, l’Union européenne, la Banque Centrale Européenne. Il n’y a pas de déficit de la Sécurité Sociale, il y a seulement une volonté que la Sécurité Sociale soit en déficit..........

    voir : FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE


    • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 12:00

      Effectivement il n’y a pas volonté de la part des gouvernement successif de régler le problème de financement de notre protection sociale (le terme de déficit est à réserver aux organismes marchands)
      Non « tous les candidats » ne sont pas prisonnier. Le Front de gauche et notamment les communistes avancent des propositions alternatives avec lesquelles on peut être en désaccord mais elles existent. Les gens votent en fonction de ce qu’ils croient être leurs intérêts...
      Les forces anticapitalistes ne sont pas majoritaires.
      Dans notre pays « démocratique », l’information est ce qu’elle est c’est à dire orientée clairement libérale. Les « experts » qui déversent leur pseudo science économique sont toujours les mêmes.
      Il est difficile aux téléspectateur,moyen de sortir de la pensée unique.
      Michel Cialdella


      • foufouille foufouille 19 février 2013 13:44

        en cas d’accidents, couverts par les assureurs, la CPAM ne va pas au tribunal et ne prend pas d’experts


        • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 15:05

          Que veut dire Foufouille ?
          Et pourquoi tous ces « braves » gens éprouvent-ils le besoin de prendre un pseudonyme ?
          Michel Cialdella
          ex-administrateur de la CPAM de Grenoble


        • foufouille foufouille 19 février 2013 15:27

          sur les jugements du tribunal de grande instance, c’est ecrit
          les experts d’assureurs minimise les problemes de sante futures
          il est donc ecrit « la CPAM ne s’est pas fait represente par un avocat »

          dans mon cas, ce sont des annees de soins a la charge de la secu
          et j’ai pas vu d’expert medical de la CPAM


        • foufouille foufouille 19 février 2013 15:28

          « Et pourquoi tous ces « braves » gens éprouvent-ils le besoin de prendre un pseudonyme ? »

          on a pas les moyens de payer des avocats
          cela permet de s’exprimer


        • sleeping-zombie 19 février 2013 15:09

          Oula,
          Si tu ponds un article à chaque fois que spartacus dit une connerie, t’es pas prêt de lâcher ton clavier...


          • spartacus spartacus 19 février 2013 15:36
            Bonjour Michel CIALDELLA

            Votre première réaction par le titre est de stigmatiser la contradiction par des mots insultants. Ça vous donnerai une légitimité supérieure ?

            Spartacus est un héros de la mythologie Romaine, et croire qu’un jour ce personnage est été communiste relève d’une assimilation douteuse. Dans votre monde, même les pseudo ont droit à la stigmatisation ?

            Tout ce que j’ai écrit est sourcé et je suis confus que cela ne vous plaise pas, mais c’est une réalité.

            J’ai écrit que critiquer la sécu, c’est comme critiquer la religion, envers des croyants. Un crime, votre ton employé confirme et prouve mes dires.
             
            Je ne sait si la concurrence règle tous les problèmes. Mais le monopole c’est certain est une plaie, corruption, dépense de l’argent qu’on a pas et clientélisme.
            Que vous en fassiez l’historique, et donc le prosélytisme du PCF, et de la CGT doit faire partie des mêmes qui ont laissé derrière eux des banlieues de nom de rues comme Staline ou Lénine. 

            Vous indiquez :

            « Ils oublient de dire que pour une mutuelle ça fait au moins trois fois plus et que pour une assurance privée c’est encore plus cher. »
            -Une entreprise privée comme AMARIZ assure la partie santé au premier euro pour environ 350€. 
            -Pour la partie retraite, vous voulez comparer avec quelle retraite ? Celle d’un artisan au RSI calculée sur une carrière de cotisation, avec un faible pourcentage de retour ou d’un salarié de EDF calculée sur le dernier mois, avec moins de cotisation, et un pourcentage privilégié ? 
            Merci de me répondre sur l’incroyable égalitarisme social de cette sécu extraordinaire.

            « la Sécurité sociale a sauvé des milliers de vies, permis l’accès aux soins de millions de personnes. »
            La Sécurité sociale, n’a jamais soigné personne, elle se contente de « gérer » des cotisations, en prélevant les uns et en indemnisant les autres. L’accès aux soins nécessite cotisation. Ceux qui ne cotisent pas n’ont droit à rien.

            les « cotisations sociales » ont été rebaptisées « charges » et laïus morale incongru sur le social de la sécurité sociale.
            La sécurité sociale est une assurance maladie et une assurance retraite. POINT. Le social c’est la cotisation URSSAF ou les impots, Ces cotisations sont prélevées sur le salaire ce sont des charges. Le mot n’a aucune importance.

            « Il est que légitime qu’une part de ses richesses aille à leur protection sociale et que celle-ci soit gérée par leurs représentant élus à la proportionnelle. »
            Celle là elle est bonne ! Le conseil d’administration du régime général est phagocyté de « non assujettis », il a plus de bénéficiaires de régimes spéciaux que de salariés au conseil d’administration du régime général. Si les syndicats politisé et marxistes ne sont que les représentants des régimes spéciaux, s’il étaient représentant du peuple, ça se saurait.

            « Entreprises bénéficient d’exonérations de charges »
            En accord avec vous mais pas pour les mêmes raisons. Les exonérations sont des entraves à la libre concurrence.

            Quand au reste c’est de l’évangile selon Karl Marx alors que celui ci se résume en deux lignes : « haïssez l’homme qui est plus riche que vous. N’admettez en aucune circonstance que son succès puisse être dû à ses propres efforts ». Haine tu promulguera, totalitarisme sera ton idéal.
            Une représentation de cette France qui vit réellement dans un enfermement social intellectuel instauré par la sociologie communiste.

            • rocla (haddock) rocla (haddock) 19 février 2013 21:45

              Moi je serais volontaire pour vous expliquer la différence entre un artisan 

               et un agent EDF . 

              Mais je ne le ferais pas , pour la simple raison que je vois que Spartacus 
               se fait insulter à tour de posts . 

              Vu que je n’ ai pas envie d’ être insulté à mon tour , cherchez un autre volontaire .

            • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 16:05

              Je ne sais pas qui est le plus haineux !
              Le problème n’est pas que vous ne connaissez pas la ,Sécu....
              Michel Cialdella


              • spartacus spartacus 19 février 2013 16:17

                Aucune haine. Que du bon sens.


                Mais informez, témoignez !

                -Expliquez simplement pourquoi la répartition ne se calcule pas de la même manière pour tous et que vous appelez ça égalité ?

                -Expliquez pourquoi les retraites des agents EDF payés par la CNAV ne relèvent pas des mêmes nombre d’années de référence que celle des salariés qui y cotisent aussi ?

                -Expliquez en quoi ce système « extraordinaire » actuel n’est pas clientéliste ?.

                -Expliquez nous cette très bonne gestion qui nécessite de faire porter la charge sur les générations futures.

                PS : pour ceux qui n’auraient pas lu l’article initial et les réactions.

              • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 18:15

                J’ai été interrompu et mon message est parti un peu vite et est incompréhensible.
                Je voulais dire que le problème n’est pas le désacord mais la méconnaissance du sujet.
                Je ne suispas plus malin que d’autre mais je bosse la question depuis une trentaine d’années et cela tout le monde peu le faire.
                Cela éviterait de reproduire le discours des soit disant experts.
                Michel Cialdella


              • spartacus spartacus 19 février 2013 18:47

                OK,

                J’ai préparé le chapitre 2 : La sécu est elle un monopole ?
                S’il passe la censure vous aurez un autre point de vue documenté et chiffré !


              • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 22:56

                Et si on parlait des revenus indécents des PDG et des retraites chapeau et autre parachute doré plutôt que de s’en prendre aux salariés d’EDF qui ne sont pas des privilégiés ?
                Cherchons plutôt un alignement vers le haut.
                Que pensez-vous d’une hiérarchie des, salaire de 1 à 5 ?
                2000 € à 6000 € ? Ce serait un objectif réalisable.
                C’est vrai qu’il est plusq facile de s’en prendre à un agent EDF qu’aux PDG parasite qui licencient
                Michel Cialdella


              • viva 19 février 2013 16:16

                Même si l’avis de Spartacus est très minoritaire, il reste le reflet de ce que l’on est censé croire. Nous sommes nombreux dans la vie de tout les jours a faire de semblant d’avaler des couleuvres. Chacun sait que dès que nous nous interressons à un problème nous soulevons des lièvres. Bref ne pas vouloir savoir et même répéter la propagande ne signifie pas pour autant que les citoyens soit dupent de ce que raconte les Spartacus et consort.... 


                Même les plus a droite des hommes politiques ne croient pas ce qu’ils nous racontent et encore heureux, sinon les décisions prises par eux auraient été toute autre. Mais les Spartacus sont nécessaires pour nous rappeler à tous qu’il nous faut nous poser des questions et ne pas baisser la garde.

                •  C BARRATIER C BARRATIER 19 février 2013 17:33

                  Très intéressant article

                  Le pillage de la Sécu a commencé lorsqu’elle a dû couvrir la santé de gens qui ne cotisaient pas par le travail. Cela aurait dû relever de l’impôt. Les patrons et actionnaires des assureurs voudraient la récupérer. Mais ils ne sont ainsi pas les seuls prédateurs, puisque l’état la ponctionne aussi.

                  Il faudrait revenir à plus de « purisme » dans son utilisation. L’impôt devrait je pense également concerner les allocations familiales.

                  Dans notre malheur d’être dans le machin libéral européen, nous avons sauvé le monopole de la Sécu pour le moment.

                  Voir en table des news :

                  Sécurité sociale ; Privatiseurs menteurs en échec

                   http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=226


                  • Cialdella Michel Cialdella Michel 19 février 2013 20:51

                    Cotisation sociale ou fiscalité ?

                    En France le choix qui a été fait c’est celui de la cotisation sociale. Pierre Laroque expliquait que les fondateurs de la Sécurité sociale ne voulaient rien demander à l’État et donc à l’impôt.
                    Il me semble qu’aujourd’hui malgré les attaques et l’introduction de la fiscalisation dans le financement de la Sécu, notre système à fait la preuve de son efficacité.
                    Financer la protection sociale à partir du lieu où se créé la richesse me paraît être une bonne chose.

                    Les impôts ne sont pas plus justes pour financer le hors-travail.

                    Tout d’abord le budget de la nation est abondé à 80 % par les seuls salariés (impôts sur le revenu, CSG, les diverses taxes).

                    Les citoyens qui ont des faibles revenus ne payent pas l’impôt (sur le revenu) mais cotisent lorsqu’ils sont en emploi. La somme des richesses de l’année (le PIB) ne change pas quelque soit le mode de financement.

                    En France on ne peut pas pré affecter les recettes à l’exception de la CSG qui est versée aux URSSAF.

                    Et puis au nom de quoi les entreprises seraient dispensées de solidarité ?

                    La fable des « charges sociales qui handicapent la compétitivité » doit être combattue comme toute les fausses théories.

                    Des salariés correctement payés, en bonne santé n’ayant pas le souci du lendemain sont bien plus productifs. Si la France est championne du monde de la productivité, la Sécu et les services publics y sont pour beaucoup. C’est même une des raisons qui font que la France accueille des entreprises étrangères.

                    La cotisation sociale est une distribution du salaire socialisé en flux courant en temps réel sans passer par une épargne.

                    Les impôts sont une redistribution après les filtres des niches fiscales…

                    Michel Cialdella

                     

                    Pour en savoir plus, on lira avec intérêt les ouvrages de Bernard Friot (économiste et sociologue)

                    Puissances du salariat

                    L’enjeu du salaire

                    Et la cotisation créera l’emploi

                    L’enjeu des retraites


                  • spartacus spartacus 20 février 2013 10:13

                     « notre système à fait la preuve de son efficacité. »


                    La sécurité sociale épouse la pensée de la dinde du théorème de la dinde. 

                    Du point de vue de la dinde, l’idée qu’elle se fait de la vie peut se résumer à « on va me nourrir tous les jours jusqu’à ma mort naturelle, et cela ne changera jamais ». 
                    Chaque jour qui passe semble confirmer ce point de vue. Mais un jour, avant la fin de sa vie vient son exécution.

                    Une dette un jour doit être remboursée ! Ce jour là arrivera indubitablement.

                  • REFLEX 19 février 2013 19:22

                    à foufouille : contrairement à ce que vous croyez,les caisses de sécu récupèrent bien auprès des mutuelles et/ou compagnies d’assurance les frais médicaux , et les pensions d’invalidité versés aux assurés ayant été victimes d’accidents dont ils ne sont pas responsables. Assez souvent, c’est dans le cadre de réclamations amiables que cela est fait, laissant le tribunal statuer sur le Pénal et le Civil, sauf en cas de problème majeur aves las assureurs, sachant que dans ce cas aussi, il existe des conventions entre SSale et Assureurs pécisément pour éviter les frais liés au Tribunal et notamment les frais d’avocats. En cas de litige persistant, sachez encore qu’une Commission Nationale d’ Arbitrage permet de régler les problèmes définitivement.
                    Voilà , vous voyez que la Sécu ne se désintéresse pas des frais supportés après accident, et ce n’est pas parce que le jugement du TGI mentionne l’absence d’une Caisse que celle-ci a abandonné le recours.
                    à Cialdella michel :
                    Merci de cette tranche d’histoire et des commentaires. Je n’ai pas tout vérifié, mais globalement, je suis d’accord avec vos propos, même s’il faut du cran pour aller jusqu’au bout du texte.
                    Ceci dit, il faut rajouter qu’en 1964 J.M. Janneney avait suggéré , pour les indépendants, une assurance maladie qui aurait pour principe de ne rembourser que le « gros risque » ( hospitalisation, affections de longue durée, soins aux enfants et personnes agées..., ; Ce Régime, devant la pression — sans doute légitime — des Indépendants, a vu le jour en 1969, et s’est rapproché au fil des améliorations et des années, du Régime des salariés ( et agricoles) pour être aujourd’hui pratiquement au même niveau, que ce soit pour la maladie, les indemnités journalière, la maternité ....
                    Pour ce qui est du Régime « Retraite », des Indépendants, que beaucoup d’entre eux persistent à croire (ou à faire croire) qu’il est médiocre, il faut dire encore une fois qu’il a été aligné sur les salariés,.........depuis 40 ans .... !
                    Donc, à cotisations égales, et à revenus pris en compte similaires, les pensions sont les mêmes.
                    Sauf que, il faut le dire, les artisans et commerçants cotisent sur leurs revenus après déduction des charges sociales. Les salariés , eux, cotisent sur leurs salaires brut !
                    Que l’on arrête donc de répéter les mêmes contre-vérités même si ça arrange certains qui prônent l’assurance privée.
                    A noter que l’on a bien vu les tentations avortées en partie seulement (peut-être grace au changement de majorité, qui font que le désengagement de la Sécu a été de plus en plus marqué , avec un transfert des charges sur le Privé, et son cortège d’ augmentations de cotisations difficiles à supporter pour les bas revenus.
                    Il faut , à mon humble avis, conserver ce privilège qu’est la solidarité en matière d’assurance maladie et vieillesse , et surtout pas l’abandonner au Privé !
                    à Spartacus :
                    Il y a des éléments dans vos propos, qui sont à cogiter, par exemple sur l’inégalité entre Régimes Vieillesse ( vous citez EDF entre autre, mais il y en plein du même genre, comme la BDF etc...)
                    Il faudra bien qu’un jour les Régimes soient alignés... pas forcément par le bas.
                    En revanche, vous me permettrez de me situer aux antipodes de vos souhaits relatifs au Privé, en vous rappelant ( je pense que vous le savez même si vous faites semblant de l’ignorer) que la Cour Européenne a à plusieurs reprises confirmé que les régimes de SSale français, restaient
                    une obligation d’ordre public et que par conséquent nul ne pouvait s’en dispenser en tentant de s’y soustraire auprès d’assurances privées . Vous nous faites penser à des mouvements dissidents d’il y a quelques années , La CDCA pour ne pas la nommer, qui avait entraîné certains Indépendants vers des illusions et bien sûr des désillusions !
                    Voila ce que je voulais dire sur les Régimes sociaux de solidarité français, qu’il faut à tout prix conserver, tout en l’améliorant et en recherchant des ressources plus larges .

                     


                    • spartacus spartacus 19 février 2013 19:47

                      @Reflex

                      S’il n’y avait que EDF !
                      Les cotisations différentes pour la santé entre fonctionnaire et salarié privé sont choquantes en plus pour une meilleure prise en charge pour les fonctionnaires (au 1er jour de carence).

                      La sécu est de droit « privé ». Passer d’une offre a plusieurs offres n’a rien de choquant.

                      J’ai rédigé l’article suite à mon dernier voyage en Allemagne, ou de nombreux indépendants, m’ont expliqué que l’Allemagne c’est aligné sur les décision européennes,une partie importante quitte actuellement la sécu.

                      En 2006 un communiqué fondamental de la CEE, confirme la fin des monopoles et l’obligation faite aux États membres de respecter la libre prestation de services dans le cadre de la sécurité sociale…..
                      Et le communiqué va plus loin encore, en confirmant que les caisses sociales françaises fonctionnent dans la plus totale illégalité pour avoir étés instaurés sans concurrence.

                    • foufouille foufouille 19 février 2013 20:31

                      "contrairement à ce que vous croyez,les caisses de sécu récupèrent bien auprès des mutuelles et/ou compagnies d’assurance les frais médicaux , et les pensions d’invalidité versés aux assurés ayant été victimes d’accidents dont ils ne sont pas responsables."

                      totalement faux
                      sans avocats specialistes, les indemnites passent en partie a la trappe
                      il suffit de lire leur blog
                      la secu ne defend pas l’assure dans ce cas
                      par consequent, on est en face d’expert bidon avec un avocat incompetent
                      20a de maladie non payes par les assureurs


                    • Cialdella Michel Cialdella Michel 20 février 2013 08:56

                      Erreur « Actias »
                      Justement le principe du financement c’est le passage direct de la cotisation à la prestation sans besoin d’empruter donc sans dette !
                      Seulement c’est ce principe qui a été mis à mal. Songez que le taux de cotisation dite « patronale » est figé depuis 1979.
                      La part des salaires dans le PIB a reculée de 10%, de ce seul fait c’est près de 200 milliards € en moins pour les salaire globaux et donc 80 milliards € en moins pour les 3 branches de la Sécu.
                      Cherchez l’erreur !
                      Michel Cialdella (c’est mon vrai nom)


                    • titi titi 24 février 2013 23:14

                      « Seulement c’est ce principe qui a été mis à mal. Songez que le taux de cotisation dite « patronale » est figé depuis 1979. »

                      D’après l’INSEE sur les cotisations patronales

                      1951 : 26,8%
                      1978 : 37,9 %
                      1984 : 39,6

                      Pour 2013 nous serions aux environs de 40,8.

                      Songez que sur AV on raconte quand même pas mal de conneries.


                    • REFLEX 19 février 2013 21:27

                      à foufouille ; sur quoi vous basez-vous pour dire que c’est totalement faux ?et de quel blog parlez-vous ?
                      Encore une fois, l’ indemnisation des frais supportés par les Caisses après accident avec tiers responsable, se règle dans le cadre de conventions entre caisses et assureurs, sans devoir passer par un tribunal.
                      les conventions en cause prévoient que les parties (caisses contre assureurs privés) règlent le problème des indemnités entre eux, et renoncent à toute saisine des tribunaux.
                      Ne vous fiez pas aux blogs qui racontent tout et son contraire
                      .
                      à noter que lesdites Caisses ne peuvent se substituer aux assurés et leurs compagnies d’assurance pour faire valoir le bien fondé des responsabilités dans un accident.ça, c’est le travail des avocats de chacune des compagnies, ou des compagnies elles-mêmes qui doivent également respecter des conventions entre assureurs, permettant d’accélérer les prises en charge... parfois au désavantage des assurés, lesquels ayant toujours la possibilité d’exiger l’arbitrage du Tribunal s’ils estiment que les termes ds conventions leur sont défavorable.
                      Mais les Caisses n’ont absolument pas le pouvoir de défendre les assurés devant les tribunaux !
                      En résumé, soit les responsabilités sont établies, par référence aux dispositions des conventions,et les assureurs reversent directement aux Caisses les frais remboursés
                      soit il faut passer par le tribunal, pour déterminer ces responsabilités, et de toute façon les caisses obtiendront toujours le remboursement des frais médicaux, en se tournant vers l’assureur, qui PAR CONVENTION, s’oblige à défrayer les Caisses, même si ces dernières n’assistent pas aux audience, ou ne font que déposer leur dossier en « s’en remettant à droit » , sans avoir à plaider.
                      Au pénal, les caisses peuvent en effet présenter leurs observations sans obligation d’avocat, et elles n’ont pas à s’immiscer dans la discussion, se contentant en cas de besoin , de faire mention du montant de leur créance.
                      Si par impossible vous n’êtes pas convaincu (e), n’allez pas sur un blog, allez plutôt voir les textes
                      concernant ce qui se nomme le « recours contre tiers ».


                      • foufouille foufouille 19 février 2013 22:04

                        sissi mon gars
                        si les cpam prenaient des vrais experts, on verait la difference
                        fait toi defendre par ton assureur par un avocat nul en medeciner ne sachant pas lire les compte rendus operatoires
                        sans les notes de services, les radios etc
                        tu verras c’est pas pareil
                        ton expert doit etre independant des assureurs
                        sinon, tu peut travailer en faisant 44kg pour 1m74
                        tes assureurs magiques ne prennent pas en compte la plupart du dossier medical


                      • REFLEX 19 février 2013 23:10

                        Alors là, tout à fait d’accord avec Foufouille : les « experts » fournis par les assureurs, sont payés par ces derniers, on peut en déduire beaucoup de choses ...
                        La seule chose à faire , est de demander un référé expertise au tribunal, pour qu’un expert soit désigné, sans dépendance ni subordination d’un assureur, ceci pour essayer d’obtenir une indemnisation correcte, pour l’évaluation de leur préjudice.
                        Mais ça n’a rien à voir avec les cpam !


                      • PrNIC PrNIC 20 février 2013 09:49

                        Ne tournons pas autour du pot ....Ceux qui ne digérent pas la sécu ne sont ni incultes , ni de mauvaise foi....la sécu , un monopole ? On devine déjà par le vocabulaire employé et« de bonne culture économique » qu’Ils ne roulent en fait que pour « le privé », pour le règne de leur sainte concurrence , contre l’esprit de solidarité et de répartition ....finalement contre tous les Services Publics !
                        Il leur est insupportable mentalement de voir une partie de leur salaire, mutualisé pour des soins ou une retraite, destinés évidemment selon eux , à des « assistés ou des perdants ».

                        Alors que font ils pour sauvegarder leurs seuls intérêts ? Ils bossent ou font bosser au noir , s’acharnent pour ne pas payer les cotisations ou en être dispensés ( comme si c’était LEUR fric , alors qu’elles sont à la fin du mois de travail , partie intégrante du salaire du salarié : ben oui , camarade , si tes cotisations sont supprimées , ton salaire TOTAL est sacrément en baisse  !....et t’es ok ? )

                        ou par cohérence , ils vont s’installer et travailler à l’étranger ....« où l’état ne leur volera pas une partie de leur salaire » ....Mais qui parmi nous va les regretter ?


                        • spartacus spartacus 20 février 2013 10:06
                          Vous noterez que 98% des contradicteurs sont obligés de l’état et payent moins de cotisations que les gens du privé !

                          La liberté de choix.

                          Les marchands de « solidarité » sont incapables de répondre aux questions dérangeantes :

                          Comme obligé de l’état, çà vous gène pas cette cotisations sécu plus faible que les gens du privé ?
                          Répondez on attends les explications de la "solidarité.

                          Au nom de la solidarité le calcul différencié des retraites ? 
                          Donnez nous votre point de vue solidarire

                        • Jason Jason 20 février 2013 10:12

                          Excellent article par une auteure qui sait de quoi elle parle.

                          Quant à croiser le fer avec les Spartacus (et ils sont nombreux) de ce monde, c’est une perte de temps. Ses arguments de comptoir construits sur des contre-vérités ne vont pas loin.

                          Merci encore pour votre mise au point fort utile.


                          • spartacus spartacus 20 février 2013 14:46

                            Fuit donc la contradiction comme tes prédécesseurs Thorez.


                            Digne descendant de Thorez !

                            • Jason Jason 20 février 2013 17:23

                              « Fuis donc la contradiction.. ».

                              Je ne sais pas si vous vous adressez à moi, mais, juste en cas...

                              J’aime la Sécu, déficitaire ou non. Chacun ses goûts, non ?

                              Et puis, vous avez une approche toute comptable de tout ce qui vous entoure, et c’est votre droit. Seulement, nous ne sommes pas des fourmis ou des termites dont les gens comme vous seraient les grands ordonnateurs et les censeurs.

                              Il y a des chose rentables, et d’autres, non. C’est la vie en société. Si vous voulez jouer sur la corde utilitariste, je vous conseille de lire Bentham ou J.S. Mill. Ca vous inspirera peut-être. Quant aux bibles ultra-libérales, les bibliothèques en sont pleines.

                              Et vive l’esprit de contradiction ! A Thorez ou à Raisonz.


                              • spartacus spartacus 20 février 2013 17:46

                                Le post et la suite de conversation a disparue !!!


                                Un bel exemple de censure.

                                Allez je vous remet ce que les censeurs ont bloqué. La vérité historique ils n’aiment pas !
                                Ils préfèrent la vérité remaniée par les staff du PCF ! 

                                Instaurée de façon autoritaire en octobre 1945 sous l’influence du Parti communiste et des syndicats, destinée à remplacer les assurances sociales privées qui existaient auparavant (dont un certain nombre seront nationalisées), étendue progressivement à presque toute la population, elle n’a jamais été confirmée par le suffrage universel. Ce n’est donc en rien un « acquis social », et elle n’a jamais été plébiscitée par quiconque.

                                On peut parler en ce qui concerne la Sécurité sociale de « coup d’État », car les ordonnances de 1945 relèvent du non-droit (en mai 1946, la proposition de Constitution de la IVe République est rejetée par référendum ; il y a un « trou » constitutionnel sur la période 1945-1946). 

                                Un précédent avait été créé en 1941, par le régime de Pétain, qui détourne alors les provisions des assurances sociales vieillesse pour les donner aux « vieux travailleurs »  : c’est l’origine des retraites par répartition.

                              • Dwaabala Dwaabala 24 février 2013 16:56

                                À ce jour, les orientations du gouvernement relatives à l’accord de « sécurisation de l’emploi » pour la réforme des retraites et ses déclarations sur le coût des prestations sociales ne montrent pas de perspectives honnêtes quant à ses obligations envers la sécurité sociale.

                                Pour mémoire : Le prélèvement sur les retraites (imposables à plus de 61 euros !) prévu dans le budget de la Sécurité sociale va être à 0,3% dès le 1er avril 2013.
                                Il ne peut s’agir là que d’un début.

                                Exemple de la CSG.

                                M. Rocard, son inventeur : 1,1% en 1990.
                                Balladur (1993) puis Jupé (qui ajoute la CRDS, provisoire qui dure) : 3,4% + 0.5%
                                L. Jospin : 7.5%.


                                • titi titi 24 février 2013 22:25

                                  @l’auteur

                                  Vous trouvez que la sécu c’est super, et que c’est une grande idée est que ceux qui l’on fait sont de grands hommes.

                                  Grand bien vous fasse.

                                  Cependant si quelqu’un, aujourd’hui en France est d’avis contraire, et il en a le droit, ce quelqu’un a-t-il la possibilité de dire ne pas s’affilier à cette sécu et de s’assurer ailleurs ?

                                  Non ce n’est pas possible. Nous sommes donc bien en présence d’un monopole.

                                   

                                  Autre remarque : « Depuis les années 1980 les »cotisations sociales« ont été rebaptisées »charges« pour les entreprises. Cela appelle un certain nombre de remarques : »
                                  Absolument pas.
                                  Les entreprises doivent, à leurs propres frais, maintenir une comptabilité contraignante à seules fins que l’Etat puisse calculer les impots.
                                  Dans cette comptabilité, le plan comptable imposé par le fisc classe toutes les dépenses de « cotisations sociales » dans les comptes de classe 6, dits « comptes de charge ».
                                  Les cotisations sont donc des charges. Ce ne sont pas les entreprises qui le disent, mais le fisc.

                                   

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