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Accueil du site > Actualités > Santé > Méconnaissance d’une maladie féminine répandue : l’endométriose

Méconnaissance d’une maladie féminine répandue : l’endométriose

Règles douloureuses, abondantes ou problèmes d’infertilité : informez-vous sur l’endométriose

 

Une femme sur sept serait atteinte d’endométriose soit environ 3 millions de femmes en France. Asymptomatique ou au contraire associée à différents symptômes, cette maladie gynécologique est longue à être diagnostiquée. C’est pour cela qu’il faut s’informer et ne pas hésiter à consulter un spécialiste. Ce qu’il faut savoir sur l’endométriose, ci-dessous.

 

Causes et conséquences de l’endométriose

Comprendre ce qu’est l’endométriose

Lors du cycle menstruel classique d’une femme, les hormones (oestrogènes) stimulent l’endomètre (la paroi intérieure recouvrant l’utérus) qui, prévu pour accueillir un oeuf fécondé en cas de grossesse, se vascularise et s’épaissit. S’il n’y a pas eu de fécondation, il va tout simplement se détruire et s’écouler en dehors de l’utérus par des saignements. Ce sont les règles.

Dans certains cas, des cellules de l’endomètre vont se déplacer en dehors de l’utérus, vers d’autres organes. Ces cellules vont également saigner à la fin du cycle menstruel mais le sang ne pourra pas s’évacuer par l’utérus, comme prévu. Stagnant à un autre endroit, il peut provoquer des lésions, kystes, réactions inflammatoires et même des adhérences (des organes proches se collent et n’ont plus la mobilité dont ils ont besoin). C’est ce qu’on appelle “endométriose”.

L’origine est génétique dans 10% des cas mais les facteurs environnementaux tels que l’alimentation joueraient également un rôle crucial dans l’apparition de la maladie.

 

Symptômes récurrents

Rappelons que l’endométriose peut être asymptomatique. S’il y a des symptômes cependant, leur intensité, leur gravité et leur fréquence sont variables d’un cas à l’autre, notamment selon la localisation des lésions. En effet, les cellules de l’endomètre peuvent se déplacer vers de nombreuses zones du corps : ovaires, côlon, paroi utérine, rectum, vagin, paroi abdominale, uretères, etc.

Pour 3 femmes sur 4 atteintes d’endométriose, des douleurs apparaissent lors des règles et / ou des rapports sexuels. 

Dans 30 à 45% des cas, ces femmes rencontrent des problèmes d’infertilité. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas tarder pour une première grossesse.

D’autres symptômes sont également présents selon les cas : 

  • fatigue chronique ;

  • problèmes digestifs ;

  • douleurs pelviennes, lombaires, abdominales, dans les jambes ;

  • difficulté pour uriner ou déféquer ;

  • vomissements.

Invalidantes, pouvant aller jusqu’à des pertes de connaissance, les symptômes de l’endométriose sont physiquement difficile à supporter au quotidien. Mais il ne faut pas non plus négliger l’enjeu psychologique de cette maladie et l’impact qu’elle peut avoir sur la vie de couple (diminution de la libido, douleurs lors des rapports, difficulté à concevoir…).

 

Détection et diagnostic

Le diagnostic de l’endométriose est très long à être poser : environ sept ans !

Il ne faudra donc pas hésiter à en parler avec votre médecin ou votre gynécologue qui vous posera différentes questions de façon à orienter les examens et tests à mener :

  • examens radiologiques (IRM ; échographie endovaginale, pelvienne, endorectale ; hystérographie ; coloscanner, etc.) ;

  • examens chirurgicaux (coelioscopie ; laparoscopie).

Plus le diagnostic sera établi tard, plus les risques et les conséquences pour la grossesse et la fertilité seront élevés. Les lésions causées par l’endométriose peuvent empêcher la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde ou encore gêner la nidification.

L’apparition de cette maladie gynécologique peut se faire dès les premières règles dans la vie d’une femme. Aucune douleur et aucun symptôme ne doivent être pris à la légère même chez une adolescente.

 

Vivre avec l’endométriose

Traitements

Dans 70% des cas, des solutions contre les douleurs ou pour favoriser la fertilité seront trouvées. La principale action sera de stopper les saignements, responsables d’une grande partie des symptômes. Cela pourra être un traitement :

  • hormonal (régulation des oestrogènes) par la prise de la pilule en continue ou la pose d’un stérilet hormonal par exemple ;

  • chirurgical (notamment pour favoriser une grossesse, retirer des kystes, etc.) ;

  • thérapeutique pour la procréation (insémination du sperme du conjoint, action sur les facteurs de l’infertilité) ;

  • cure de ménopause artificielle plus ou moins longue.

En effet, la ménopause met fin aux cycles menstruels des femmes. Elle provoque l’arrêt des règles et par la même occasion, des symptômes liées à elles. Les risques de cancer sont multipliés par 1,5 si les kystes placés sur les ovaires ne sont pas retirés malgré tout.

Des antalgiques peuvent être prescrits pour diminuer la douleur.

Communication

Dans cette maladie, il est très important d’en parler. En premier lieu à son médecin si vous avez le moindre doute. Souvenez-vous, plus le diagnostic est posé tôt, plus vous réduisez risques et problèmes de fertilité.

L’endométriose a un impact réel et parfois violent sur le moral des femmes concernées, sur leur vie quotidienne et sur leur vie de couple. Ne pas s’enfermer dans son mal-être mais plutôt partager ses expériences, apprendre des astuces et des conseils pour mieux vivre et se sentir comprise est très important. Vous devez vous sentir soutenue par votre conjoint qui doit, lui, comprendre ce que vous traversez. Peut-être avez-vous des amies vivant ces mêmes souffrances mais qui ne connaissent pas l’endométriose. Vous pourrez les aider à votre tour !

Et bien sûr, forums et associations sont également à envisager. EndoFrance, association française dans la lutte contre l’endométriose, qui a pour marraine l’actrice Laëticia Millot, possède un site internet où vous trouverez de nombreuses informations et précieux conseils, les dates des événements tels que des courses aux couleurs de l’association, des rencontres avec les membres et bénévoles, des témoignages, etc.

 

Rappelez-vous, vous n’êtes pas seule. Il est tout à fait possible de vivre avec cette maladie et de la traiter. Ne confondez pas non plus l’infertilité et la stérilité. La grossesse est possible avec l’endométriose, en étant suivie et accompagnée par des spécialistes. Et le plus important : s’informer et informer !

 

Sources :

 


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Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • njama njama 17 octobre 2019 12:25

    Bonjour Marion.Etc et bienvenue sur Agoravox

    Merci de communiquer sur ce sujet de l’endométriose dont on parle trop peu. Pour la raison peut-être qu’il n’existe que peu de consensus scientifique et thérapeutique la concernant (?).

    J’aurais une remarque préalable à vous faire, vous nous le présentez comme une maladie féminine alors qu’elle peut aussi être masculine, même si la fréquence pour le sujet « mâle » est de loin beaucoup moins importante.

    ENDOMÉTRIOSE CHEZ L’HOMME
    Voici quelques cas référencés :
    - Une cause inhabituelle de douleur abdominale chez un patient masculin :...
    - Endométriose para testiculaires chez un homme avec un traitement hormonal prolongé pour le carcinome de la prostate...
    - Le cas d’un Homme de 83 ans avec un endométriome de la paroi abdominale inférieure a été rapporté. Cela est survenu après l’administration de 25 mg de TACE pour une période d’environ 10 ans (...)
    - Endométriose kystique de l’épididyme. L’Endométriose du tractus génito-urinaire masculin...
    - Endométriose de la vessie urinaire chez un homme ayant un cancer de la prostate...

    etc.

    https://defi-endometriose-articles.webnode.fr/endometriose-chez-lhomme/


    • Marion.Etc Marion.Etc 17 octobre 2019 16:31

      Bonjour @njama En effet, l’endométriose est encore trop peu connue de nos jours bien que les choses commencent à légèrement évoluer grâce à certaines personnalités médiatiques notamment qui apportent leur voix et leur expérience et permettent d’ouvrir le sujet à un plus grand public. Mon article a pour but de sensibiliser le public féminin plus grandement touché par cette maladie et d’inciter les femmes et jeunes filles à s’informer sur ce sujet, à en parler à leur médecin et autour d’elles. Il est vrai que de cette façon j’ai occulté les cas masculins. Je ne souhaite aucunement ignorer leur mal-être cependant. Je vous remercie pour les précisions que vous avez apportées. Les femmes ayant (ou devant avoir) un suivi gynécologique, j’espère les pousser à oser en parler lors de leurs consultations et ainsi répondre à leurs doutes, douleurs ou problèmes de fertilité autant que possible. Je vais de ce pas consulter l’article que vous avez référencé. Marion.Etc


    • njama njama 17 octobre 2019 12:39

      "De nombreux médecins considèrent que le rôle des œstrogènes peut contribuer au développement de l’endométriose chez les Hommes aussi." (ibid même article)

      Est-ce que parmi d’autres causes évoquées, genre divers perturbateurs endocriniens, ou génétique, la prise de contraceptifs au long cours qui caractérise notre époque contemporaine pourrait-être un des principaux facteurs de cette pathologie  ?


      • njama njama 17 octobre 2019 14:53

        Une maladie mal connue ne peut produire que de la méconnaissance.

        Défi-Endométriose n’hésite pas à afficher sur sa Page d’Accueil

        IL N’EXISTE PAS DE TRAITEMENT POUR CETTE MALADIE.
        IL N’EXISTE TOUJOURS PAS DE FORMATION SPÉCIFIQUE À CELLE-CI, NI DE RECONNAISSANCE.

        https://defi-endometriose-articles.webnode.fr/_files/200000094-2ff7d30f20/700/D%C3%A9fi.png

        Pourtant si, il existe un seul remède à cette pathologie souvent associée à tort aux règles douloureuses qui n’a rien de chronique, c’est l’exérèse chirurgicale...

        sauf qu’elle est très peu pratiquée, et pas toujours bien pratiquée parce que peu de chirurgiens ont été formés à cela.


        • foufouille foufouille 17 octobre 2019 15:03

          @njama

          La chirurgie est inutile comme pour les adhérences car ça repousse.


        • Marion.Etc Marion.Etc 17 octobre 2019 16:43

          @njama L’exérèse chirurgicale est-elle suffisante à long terme pour empêcher d’autres migrations de l’endomètre et donc provoquer de nouvelles lésions et adhérences ? Un risque de récidive est à prévoir. Il est certain qu’il s’agit de toute façon d’une opération rarement pratiquée... Des traitements (non curatifs j’entends) et dont je parle dans cet article permettent de limiter les douleurs et aident les femmes dans leur souhait de procréation puis dans le déroulement de leur grossesse.


        • njama njama 17 octobre 2019 18:35

          @foufouille
          J’ai oublié de préciser que l’exérèse doit être pratiquée jusqu’aux tissus sains, « en préservant les organes », et que la chirurgie ne doit pas se faire sous traitement hormonal.
          Je précise mes références ci-après.


        • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2019 09:10

          @foufouille
          La chirurgie est inutile comme pour les adhérences car ça repousse.

          Toujours aussi connard...
          Ma fille se fait opérer ce matin.
          Et ce n’est pas de gaité de coeur, ni sans avoir pesé le pour et le contre.
          Elle est aussi médecin...


        • foufouille foufouille 18 octobre 2019 09:34

          @doctorix

          tu devrais lui proposer tes méthodes de soins merdiques que tu proposes aux autres.

          la récidive existe surtout sans traitement hormonal donc sans règles et si c’est trop grave.

          comme elle ne voudra pas prendre des vilains médocs chimique vu le niveau de médecine du papa ........


        • doctorix, complotiste doctorix 18 octobre 2019 09:58

          Je ne répondrai pas à cet imbécile, mais j’ai quelques explications pour les autres.
          Le traitement médicamenteux jusqu’à la ménopause concernant une femme souffrante sur sept avait tout pour réjouir Big Pharma (soigner sans guérir est sa vocation première).
          Sans la chirurgie, chaque femme concernée devenait une mine d’or pour 30 ans.
          On verra dans l’extrait qui suit le nombre ahurissant de spécialités concernées.

          « la seule façon de maîtriser cette maladie, c’est de supprimer les règles en prenant des médicaments : soit des contraceptifs oestroprogestatifs cycliques ou continus, soit des progestatifs macrodosés (Lutéran, Lutényl, Surgestone ou d’autres variantes me-too), soit un anti-androgène de type Androcur, soit du diénogest (Visanne, progestatif présenté comme nouveau et révolutionnaire, alors qu’il a été développé dans l’ex-Allemagne de l’Est il y a une trentaine d’années), soit des dispositifs intra-utérins tels que le stérilet Mirena, diffusant le progestatif lévonorgestrel, soit encore un analogue agoniste GnRH tel que la leuproréline Enantone/ Lupron / Lucrin / Prostap/ Gynecrin / Trenantone, ou la triptoréline Decapeptyl (vendue aussi sous d’autres noms tels que Diphereline, Gonapeptyl,...), ou encore le Zoladex, le Synarel ou d’autres. En France, c’est AbbVie (précédemment TAP : Takeda Abbott Pharmaceuticals) qui payait le plus, mais cela a changé. Et comme c’est IPSEN qui paie les médecins, leurs organisations, les formations médicales continues, etc. et finance leurs activités et leurs congrès, sans oublier de sponsoriser la communication sur divers supports en direction du grand public et des associations de malades, eh bien, c’est le Decapeptyl qui est désormais le plus prescrit. »
          A l’inverse, un geste chirurgical bien fait et complet, aux mains d’un spécialiste affuté, rend à ces femmes une vie normale (sexuelle entre autres), n’altère pas leur capacité de procréation, et leur rend la joie de vivre en dehors de Big Pharma, qui désinforme donc à tour de bras, avec la complicité de nombreux médecins et gynécologues.


        • foufouille foufouille 19 octobre 2019 18:54

          @doctorix

          c’est une maladie dont la chirurgie va éliminé certains symptômes mais pas plus de une fois car on n’est pas fait pour être opérer tout le temps ce qui provoque des adhérences et des risques de comorbidité.

          Tu es vraiment archi nul.


        • njama njama 17 octobre 2019 18:32

          @ Marion.Etc

          S’il y a un site très pertinent sur ce sujet c’est bien celui de Elena Pasca PHARMACRITIQUE, d’autant plus pertinent qu’elle-même a dû combattre cette pathologie avec tout ce que cela comporte de difficultés...

          https://sciencesenbobines.org/elena-pasca-2015/

          Ici dans cette Page on peut retrouver l’ensemble des articles qu’elle a publiés sur ce sujet :

          Endométriose traitement chirurgie, médicaments

          http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/endometriose-traitements-hormonaux-risques-exerese/


          • njama njama 17 octobre 2019 18:40

            9 mars 2018 Le livre de Anne Steiger « Une araignée dans le ventre » reprend de façon erronée mon travail sur l’endométriose. Deux parcours et combats différents, voire opposés
            6 mars 2018 « Redéfinir l’endométriose à l’âge moderne » par le Dr David Redwine. En finir avec les préjugés de maladie des règles, chronique, incurable et à médicamenter
            28 juin 2017 Opérer l’endométriose sous médicaments : échec garanti. Contre-productif, néfaste pour les ovaires et la fertilité, avec des effets indésirables systémiques...
            11 janvier 2017 Livre ouvert sur l’endométriose et le traitement par exérèse efficace mais pas rentable. Enquête sur le business de la chronicisation, désinformation, médicamentation à vie, naturopathie, psychologisation, misogynie, associations...
            29 juillet 2011 Face au business et à la psychologisation de l’endométriose, l’urgence de « Redéfinir l’endométriose à l’âge moderne » et son traitement par exérèse, selon le Dr David Redwine
            24 juillet 2011 L’exérèse radicale sans médicaments, seul traitement efficace de l’endométriose, occulté par le business
            17 juillet 2011 Endométriose : campagne contre la psychologisation, le traitement médicamenteux empirique et la chronicisation. Texte du Dr David B. Redwine sur les tortures psychologiques infligées aux malades

            ...


            • pasglop 17 octobre 2019 19:17

              Bonjour,
              Je connais un cas d’endométriose féminine reconnu comme tel par le corps médical et seulement traité régulièrement par les anti-douleurs traditionnels.
              Les symptômes ont disparu à l’issue de trois séances consécutives chez un chiropracteur, intervention au niveau des lombaires et « rééquilibrage » du bassin.
              Plus rien à signaler depuis trois ans.
              Selon l’intervenant, il ne s’agirait pas d’un cas isolé. Peut-être un aspect des choses négligé ?


              • Désintox Désintox 17 octobre 2019 19:31

                Voici un article pertinent sur un sujet Scientifique.

                Agoravox n’étant pas une revue scientifique, on peut utilement faire des articles de vulgarisation, ou bien qui ouvrent un débat sociétal sur un sujet en rapport avec la science.


                • JC_Lavau JC_Lavau 17 octobre 2019 20:03

                  @Surintox. Toujours aussi despotique, le galopin.


                • njama njama 17 octobre 2019 20:32

                  @Désintox
                  Voici un article pertinent sur un sujet Scientifique.
                  La majuscule me paraît superflue... je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie, Rosemar le fait très bien en ce moment...
                  Pour l’ouverture de débats en tous genres... sauf erreur Agoravox c’est sa vocation, je plusse



                • hyperclient 17 octobre 2019 21:06

                  c’est un phénomène qu’on voit surtout en Europe 


                  • njama njama 17 octobre 2019 22:47

                    @hyperclient

                    C’est un phénomène qu’on voit surtout en Europe

                    Europe ? occident ? Amériques... mais pas Afrique, pas l’Asie ?

                    Et vous en déduiriez quoi ? à priori...
                    parce que cette notion de prévalence d’une pathologie dans telle ou telle latitude du monde est une donnée non seulement intéressante mais scientifiquement fondamentale car elle pourrait être liée à des modes de vie...


                  • njama njama 17 octobre 2019 23:23

                    Chère Marion.Etc

                    J’espère que vous m’excuserez cette presque familiarité au bout d’à peine cinq cents mètres et de votre premier article car Ô combien vous êtes la bienvenue sur ce site puisque sauf erreur de ma part qui le fréquente depuis une décennie vous êtes la première à proposer un article sur l’endométriose ici sur Agoravox. Très vaste sujet « de santé publique » si peu médiatisé, et occulté par bien d’autres qui le mériteraient bien moins de mon avis.

                    J’espère par mes quelques commentaires avoir franchement piqué votre curiosité sur ce sujet pour vous diriger plus loin dans vos intentions généreuses d’informer...

                    Je vous confesse simplement que si je me suis intéressé au site PHARMACRITIQUE de Elena Pasca qui aborde tant de sujets de santé, mes recherches n’avaient aucun lien avec l’endométriose.

                    J’ai été très touché par sa grande rigueur intellectuelle qui m’a paru peu encline aux concessions faciles, de même qu’à son approche très humaniste qui me fait penser qu’elle serait une personne très abordable, qui pour le peu de sincérité qu’on lui manifesterait vous accueillerez à bras ouverts. Je ne connais pas Elena Pasca personnelement, tout ce je peux lire de ses recherches, de son travail me convierait à aimer la rencontrer... mais l’essentiel n’est pas là, car c’est bien ce qu’elle écrit qui compte.


                    • njama njama 18 octobre 2019 12:47

                      @kimonovert
                      merci pour cette correction grammaticale.


                    • njama njama 18 octobre 2019 13:14

                      En ce moment sur Agoravox TV
                      PMAs : Les tampons, contaminés par des toxiques chimiques
                      par abolab, vendredi 18 octobre 2019

                      La députée européenne Karima Delli affirme que les tampons industriels de consommation courante sont contaminés par des toxiques chimiques et demande à la Commission Européenne de se pencher sur la question afin que transparence soit faite.
                      [...] https://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/pmas-les-tampons-contamines-par-83362

                      Bien que l’intervention de cette députée européenne date de février 2016 on peut se demander s’il n’y aurait pas un lien avec l’endométriose (choc toxique ?) comme le suggéraient différents articles de presse

                      60 Millions de consommateurs : Tampons hygiéniques : la présence de résidus toxiques confirmée 18/05/2017

                      Tous les tampons analysés sont contaminés

                      Comme à son habitude, la DGCCRF n’a pas communiqué les noms des marques incriminées. Mais quoi qu’il en soit, cette enquête, menée sur vingt-sept références représentatives du marché, conforte l’idée selon laquelle la contamination des protections féminines n’affecte pas seulement quelques références isolées, mais que c’est bien l’ensemble de la filière qui est concerné.

                      Par exemple, des traces de dioxines, de furanes et de composés organiques halogénés extractibles (EOX) ont été retrouvées dans les six références de tampons testées. Des résidus d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont aussi été détectés dans six références de serviettes hygiéniques sur neuf analysées et dans quatre marques de protège-slips sur sept analysées, et une référence bio présente des traces d’un dérivé du glyphosate. Un résidu de pesticide interdit en France, le lindane, a également été identifié dans une marque de protège-slip.

                      ...

                      https://www.60millions-mag.com/2017/05/18/tampons-la-presence-de-residus-toxiques-confirmee-11155


                      • njama njama 18 octobre 2019 15:56

                        Endométriose : Exérèse curative vs marchandisation à vie

                        ICI dans cette Page de son Blog Pharmacritique Elena Pasca met en ligne son

                        « Livre ouvert sur l’endométriose et le traitement par exérèse efficace mais pas rentable. Enquête sur le business de la chronicisation, désinformation, médicamentation à vie, naturopathie, psychologisation, misogynie, associations... »

                        Au 15 février 2018, le texte fait environ 200 pages, avec les images. Le format blog ne permet pas la pagination habituelle. Mais le bouton « recherche » (au milieu de la colonne de droite) compense cette difficulté. La table des matières vient juste après les mises en garde.

                        http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2016/11/24/endometriose-exerese-curative-vs-marchandisation-a-vie-risqu-932997.html


                        • njama njama 18 octobre 2019 15:58

                          pour avoir une idée rapide du contenu de ce Livre ouvert

                          Table des matières
                          Introduction

                          1/ Bulle médiatico-industrielle pour entériner la régression thérapeutique vers la médicamentation à vie, qui sera officialisée par la Haute Autorité de Santé

                          2/ L’approche de Horace Roman et du G4 minimise les chances de succès de la chirurgie, maximise ses risques et les effets indésirables des médicaments à l’efficacité non prouvée

                          3/ La corporation médicale se tait sur le fait que le Plasma Jet n’est qu’un me-too et sur l’offensive anti-chirurgie complète en faveur de la médicamentation à long terme. De plus en plus de praticiens saisissent les opportunités de marché

                          4/ L’impact de l’ablation au Plasma Jet et des agonistes GnRH sur la fertilité. Enseignements sur les méthodes discutables utilisées dans les études

                          5/ Une expertise par des étudiants, une méthodologie faible, des biais partout... Une science rhétorique qui cherche à jeter le doute sur les standards internationaux et les avancées de l’exérèse

                          6/ Promotion massive sans déclaration d’intérêt. Media, médecins, associations, autorités sanitaires et autres « acteurs » du marché de l’endométriose reprennent tel quel le storytelling, le discours marketing de yellow-washing

                          7/ Conflits d’intérêts de Horace Roman, des membres du G4 et d’autres stars médiatiques. Rémunérations personnelles non déclarées. Exemples d’expertise sous influence

                          8/ Bref historique de la vieille énergie plasma présentée comme une innovation

                          9/ Les méthodes de recherche, de formation et d’information du complexe médico-industriel appliquées à l’endométriose. Un réseau « à vocation industrielle » avec les patientes de la cohorte CIRENDO comme cobayes infinis

                          10/ Extension du marché à toutes sortes de produits industriels (EndoDiag,…). Tout est exploité, y compris les données personnelles fournies sur des forums

                          11/ Maltraitance / mauvais traitements et divers moyens de mise au pas et de marchandisation : psychologisation, coachings, développement personnel... Ou comment éradiquer la critique et induire l’observance chez des consommatrices mises au pas

                          12/ Des associations instrumentalisées dans le processus d’industrialisation qui inclut toutes les « alternatives », recettes « douces », naturopathie… Yellow-washing selon le modèle du pink-washing

                          13/ Un discours d’apparence logique et scientifique légitime les traitements dont les effets indésirables sont imputés à… l’endométriose. Effets secondaires des médicaments

                          Références


                        • Horace Roman 18 janvier 2020 23:01

                          Bonjour Marion, 

                           

                          Merci pour cet article concernant une maladie complexe, multifactorielle et encore insuffisamment comprise. Permettez-moi également d’intervenir avec quelques précisions, car mon nom est cité plusieurs fois dans les commentaires liés à votre article, par la personne qui utilise le pseudonyme de njama.

                           

                          En réalité, njama est très probablement un de très nombreux pseudonymes de Mme Elena Pasca, l’auteur du blog qu’elle mentionne (de manière très élogieuse) et fait connaître elle-même... Dans son blog, elle a noirci des dizaines de pages où elle attaque à la fois mes compétences chirurgicales et scientifiques. Je souligne qu’elle ne m’a jamais rencontré, même pas pour me demander ce que je fais, comment et avec quels résultats (drôle de façon de faire une « enquête », n’est pas ?). 

                           

                          Manifestement ses idées sont contagieuses, car elles ont été reprises sans aucune vérification par d’autres personnes qui pudiquement se considèrent comme étant « des lanceuses d’alerte », dans des blogs ou des livres. 

                           

                          Dans son blog, Mme Pasca oppose ma technique chirurgicale à celle des chirurgiens Américains (David Redwine, Tamer Seckin) ou Suisses (Marc Possover) qui me connaissent personnellement, m’ont vu opérer à plusieurs occasions et apprécient aussi bien ma façon d’opérer (très différente de celle que Mme Pasca imagine) que mon travail scientifique. 

                          Pour l’auteur du blog et pour ceux et celles qui reprennent ses idées, peu importe que je fasse partie du cercle restreint des chirurgiens qui ont réalisé plus de 1.000 interventions sur des formes sévères d’endométriose colorectale, peu importe également que mon équipe a été accréditée comme Center of Excellence in the Management of Endometriosis Care et moi comme Surgeon of Excellence in Multidisciplinary Endometriosis Care par l’exigent organisme d’accréditation Surgical Review Corporation (USA), peu importe que des centaines de mes interventions d’exérèse d’endométriose profonde sévère à caractère didactique sont accessibles sur internet, peu importent les dizaines d’études scientifiques dans l’endométriose que j’ai publiées dans des revues du Top 5 international et qui sont accessibles sur PubMed, peu importent mes nombreuses conférences sur la chirurgie de l’endométriose colorectale et mes interventions chirurgicales transmises en direct de Rouen et de Bordeaux dans noumereux congrès sur 6 continentes … 

                           

                          C’est consternant de voir avec quelle désinvolture Mme Pasca enchaine les contrevérités sur des sujets qu’elle ne connaît pas… Il est impossible de tout reprendre et contester, et le temps ne me le permettrait pas, tellement les contrevérités abondent dans ses textes… La cohorte CIRENDO est un bel exemple. Il s’agit d’un registre financé depuis 2009 par les 4 CHU de l’Interrégion Nord Ouest (Lille, Rouen, Caen, Amiens). L’argent qui finance la cohorte est public. La cohorte a permis la réalisation de nombreuses études cliniques, largement reconnues par la communauté scientifique internationale. Il ne s’agit pas de proposer ou de vendre les patientes des cohortes aux industriels, comme l’affirme Mme Pasca, car ces patientes ont déjà été traitées… Autre exemple, le PlasmaJet, qui est mentionné dans ses commentaires, est un bistouri virtuel utilisé à exciser les tissues avec des marges saines ou à faire disparaître les lésions qui sont transformées en fumée (ablation ou vaporization). Madame Pasca ne lit manifestement aucun des articles scientifiques qu’elle critique, car elle trouverait les réponses à ses interrogations et critiques, mais fait simplement des déductions à partir des titres et des résumés, qu’elle traduit parfois de manière erronée…

                           

                          Dans un pays où la liberté de parole est garantie, rien ne peut arrêter ce genre de fake news diffusés sur internet. Dans le nouveau monde virtuel de l’internet, n’importe qui peut s’autoproclamer expert dans une maladie aussi complexe que l’endométriose et attaquer violemment des médecins et des chercheurs qui consacrent leur énergie et leur temps à comprendre et traiter cette pathologie. La différence entre les lanceurs d’alerte et ceux de fake news est parfois difficile à saisir pour les lecteurs. 

                           

                          Personnellement, je ne me sens pas concerné par ses propos. En revanche, il existe très probablement des patientes en errance thérapeutique qui retardent leur vraie prise en charge car, en faisant confiance à Mme Pasca et à ceux qui partagent ses idées, elles sont convaincues qu’en France la maladie est très peu connue, qu’elle est toujours mal traitée, que l’exérèse n’est jamais pratiquée, et que les malades sont des victimes d’un vaste complot planétaire médico-industrialo-médiatique. 

                           

                          Pr Horace Roman, 

                          Chirurgien de l’endométriose à Bordeaux, 

                          Surgeon of Excellence in Multidisciplinary Endometriosis Care (Surgical Review Corporation, USA)

                          Professeur de Chirurgie de l’Endométriose à Aarhus Medical University, Danemark 

                          Membre des bureaux exécutifs de World Endometriosis Society et European Endometriosis League

                           

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