VACCIN HEPATITE B : Rapport bénéfice/risque négatif
Le bénéfice/risque de toute vaccination ne peut être chiffré qu’à partir des données épidémiologiques disponibles quant à la fréquence des complications graves de la maladie susceptibles d’être prévenues par cette vaccination par rapport aux complications graves induites par celle-ci.
De par le mode de transmission par voie sexuelle et sanguine - comme le sida - les complications de l’Hépatite B concernent essentiellement les populations dites à risque essentiellement adultes. A savoir en occident les hémodialysés et les toxicomanes pour la voie sanguine et les adultes à partenaires multiples ayant des relations sexuelles avec lésions des muqueuses buccale, rectale et vaginale qu’ils soient homo ou hétérosexuels.
Le bénéfice d’une prévention collective - d'une petite sous-population à risque, sans bénéfice individuel direct - est d’autant plus difficile à apprécier que les experts et les autorités sanitaires admettaient, dans le Guide des vaccinations de 1995 comme dans le Plan hépatite 2002, être dans l'ignorance des données épidémiologiques fondamentales sur cette maladie.
Les chiffres avancés par les autorités se sont appuyés sur les avis d’experts diligentés par les laboratoires comme en témoignent les propos tenus par le Dr Alain Aufrère, responsable relations et de la communication scientifique de SmithKline Beecham et publiés en janvier 1997 par Sciences et Avenir : « Dès 1988, nous avons commencé à sensibiliser les experts de l'OMS à la question de l'hépatite B. De 1988 à 1991, nous avons financé des études épidémiologiques sur le sujet pour créer un consensus scientifique sur le fait que cette hépatite était un problème majeur de santé publique. Avec succès puisque, en 1991, l'OMS a émis de nouvelles recommandations en matière de vaccination contre l'hépatite B. En France, nous avons eu la chance de tomber sur Philippe Douste-Blazy, un ministre de la Santé dynamique. Nous sommes allés le voir et il a compris du premier coup qu'il y avait un problème de santé publique. Cela n'a pas été le cas avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne. L'hépatite B, les britanniques n'en démordent pas : ils disent ne pas connaître... Ailleurs, comme au Benelux, il s'agit d'abord d'une question de manque d'argent. Une campagne de vaccination de cette taille coûte une fortune. Et puis il faut trouver le ministre qui amorcera le mouvement. En 1994, en France, nous avons décroché le marché de la vaccination en milieu scolaire. Quand un enfant se fait vacciner en sixième, sa mère pense à faire vacciner ses autres enfants par son médecin traitant, et puis elle se dit : pourquoi pas moi et mon mari ? »
Tout est dit dans cette déclaration ou presque. Contrairement aux affirmations des autorités sanitaires, l’Hépatite B n’était un problème majeur de santé publique que dans les zones d’incidence élevée de la maladie et aucunement en France. Or, une généralisation de vaccination ne pouvait être mise en route pour la simple raison qu’ « une campagne de vaccination de cette taille coûte une fortune » que beaucoup de pays pauvres – dont la population est la plus importante et l’incidence de l’hépatite B la plus élevée - ne peuvent s’offrir.
Puisque l’Allemagne et le Royaume-Unis n’ont pas été réceptifs, les laboratoires ont trouvé deux pigeons dans les pays « riches » pour amorcer le mouvement : l’Italie en 1992 avec les pratiques mafieuses aboutissant à la condamnation de plus de 60 hauts fonctionnaires dont le directeur général de la santé qui reçut des laboratoires plus de 60 millions de dollars de pots de vins. Puis la France en 1994 avec le dynamique ministre de la santé qui octroya un contrat sana appel d’offre au bénéfice de SmithKline et Beecham d’un montant de 49 millions de francs…
Les autorités ont manipulé les chiffres sans aucune investigation épidémiologique convaincante pour accréditer l'existence d'un risque individuel pour tous. Jouant sur la peur, ils ont dramatisé, falsifié les données scientifiques, omis les données épidémiologiques validées, menti sur le mode de contamination, majoré les risques en extrapolant les données des pays de forte endémie à l’occident où l’incidence est beaucoup moins élevée. Elles ont également occulté la baisse significative de l’incidence de l’hépatite B observée en France depuis une dizaine d’années, conséquence des mesures de prévention prises pour le sida dont le mode de transmission est comparable.
Les indications de la vaccination ont été rapidement élargies chez les professionnels puis les pré-adolescents à l'école, les adolescents (dans une optique de « rattrapage ») et les nouveau-nés (à titre systématique).
Cette promotion abusive de la vaccination a d’ailleurs été reconnue par Bernard Kouchner. Dans sa conférence de presse du 1er octobre 1998, le Secrétaire d'Etat à la santé a lui même admis un « dérapaqe » de la campagne vaccinale, sans aller jusqu’à en mesurer l’ampleur ni les responsabilités.
Bénéfice : au maximum quelques dizaines de complications évitées chaque année
Indépendamment des estimations délirantes avancées à grands renforts de publicité, le BEH n° 15 nous fournit en 1995 des chiffres comparables à ceux fournis par des études indépendantes :
- 20 à 30 d’hépatites fulminantes dont une petite dizaine mortelles.
- Autour de 300 hépatites chroniques dont un tiers actives.
- 25 à 30 cirrhoses
- et 4 à 6 cancers chaque année.
Le bénéfice envisageable de cette massive et coûteuse campagne de vaccination se limite donc au maximum à quelques dizaines voire quelques centaines de complications graves, étant entendu qu’aucune thérapeutique ni aucune mesure de santé publique ne peuvent prétendre à une efficacité de 100% et qu’en 2003, le Bulletin épidémiologique Hebdomadaire n° 7 faisait état d’une diminution de la couverture vaccinale dans la population des toxicomanes et qu’une autre étude réalisée chez les hémodialysés montrait que la France conservait un taux de contamination supérieur à celui du Royaume-Uni.
Paradoxe bien français, la couverture vaccinale de certaines sous-populations à risque s’est réduite tandis que les autorités sanitaires intensifiaient la vaccination des populations non concernées par ce « problème majeur de santé publique ».
Très probablement sans effets chez les populations à risque de contracter l’hépatite B, le bénéfice réel de cette campagne massive de vaccination est proche de zéro en terme de complications évitées.
Un risque supérieur à plusieurs dizaines de milliers de complications graves
Quant aux risques touchant majoritairement les populations peu concernées par l’hépatite B maladie - mais qui ont été abusées par la stratégie commerciale jouant sur le mensonge, la peur et la dramatisation notamment – une première estimation nous conduit à craindre plusieurs dizaines de milliers de complications graves qui ne sont pas que neurologiques et ne se limitent aux seules scléroses en plaques, même si la fréquence de celles-ci est passée de 20 000 en 1994 - année du lancement de la campagne intensive de vaccination – à 83 000 en 2006… Les données de la CNAM montrant par ailleurs, à partir de 1995, une élévation spectaculaire des prises en charge ALD pour des pathologies éminemment suspectes d'être liées à la vaccination.
Sans oublier les complications tardives ainsi que, par le constant phénomène de commutation, la sélection ultérieure par le vaccin de virus plus virulents et plus invasifs chez les porteurs du virus.
Dr Marc VERCOUTERE. 3bis, rue Henri Faisans, 64 000 PAU.
Tel : 06 61 55 34 73. Mail : [email protected]
Références :
Vaccinations. Vérités indésirables, Pr M. GEORGET (2007)
Vaccination contre l’hépatite B : essai de bilan chiffré. Dr M. GIRARD (2004)
Vaccin hépatite B : les coulisses d’un scandale. S. SIMON et Dr M. VERCOUTERE (2001)
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