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Accueil du site > Actualités > Société > Amour et rencontre : état des lieux

Amour et rencontre : état des lieux

L’univers de la rencontre en ligne est en plein développement, internet a transformé la manière que nous avons de nous rencontrer. Des vacances pour célibataires aux sites de rencontre en passant par les agences matrimoniales, comment a évolué la rencontre ? Pourquoi allons-nous sur les sites de rencontre, qu’y cherchons-nous, quelles sont nos véritables attentes ?

Mariage et unions arrangées

Le mariage a été instauré à une période où l’espérance de vie atteignait péniblement 25/30 ans. Avec les conditions austères et rudes de l’époque, où l’on travaillait en moyenne 12 heures jours, il n’y avait pas vraiment le temps pour le questionnement existentiel, pour remettre l’harmonie du couple en question... et pour se poser même la question du couple : n’était-il pas d’abord une manière de faire perdurer un patrimoine ?

Au début du XXe siècle, la plupart des mariages étaient encore des mariages arrangés, et personne n’avait vraiment son mot à dire sur l’union. L’état d’esprit de l’époque faisait que rares étaient les contestataires. Les schémas de vie étaient plus ou moins définis à l’avance et peu cherchaient à les remettre en cause.

Dans la génération de l’après-guerre, la libération progressive des moeurs aidant, le libre arbitre a fait son apparition dans le choix du conjoint même si l’avis de la famille était un élément primordial. Nombreuses sont les personnes de cette époque qui optaient pour un mariage de circonstance, ce qui ne les empêchaient pas de connaître l’amour avec un grand A en marge de cette union déclarée.

Puis la société de consommation et la globalisation se sont développées apportant avec elles de nouvelles valeurs : l’individualisme, la liberté d’expression, le développement personnel, la rationalisation de la vie quotidienne, le “market yourself”. La sphère des possibles s’est alors considérablement développée entraînant une forme de liberté inimaginable pour nos anciens. Cela a conduit à renforcer la théorie du constructivisme, où chacun est en quelque sorte l’artiste de sa vie, où il peut la dessiner comme il le souhaite, lui donner les formes, tons et couleurs qu’il désire.

Cela a eu pour effet de renverser les schémas établis depuis des siècles, les loisirs et distractions prennent le pas sur le respect des conventions. Mais cet individualisme a fait apparaître ou du moins renforcé la notion de solitude.

Apparition du célibat de masse

On assiste dans les années 70 et 80 à une explosion du nombre de célibataires. Les premiers voyages pour célibataires et clubs de rencontre font leur apparition. Les célibataires, autrefois marginalisés et rejetés sont regardés avec attention par les marketeurs voyant là une nouvelle cible de consommateurs.

Le phénomène se poursuit et s’intensifie dans les années 90, les plats cuisinés pour une personne envahissent les supermarchés. La baisse du poids et du rôle de la famille fait que cette institution n’est plus compétente pour organiser et/ou décider du mariage. Ce rôle est désormais attribué à une autre institution incarnée par l’agence matrimoniale, censé être composée d’experts aptes à nous permettre de rencontrer le partenaire de notre vie.

On s’aperçoit alors que malgré l’abolition des barrières espace-temps censées élargir le champ possible des rencontres, jamais la solitude n’a été aussi forte. Et nombre de personnes doivent s’en remettre à ces institutions, même s’ils sont fréquemment jugés par leurs proches estimant que l’amour réside dans le hasard des rencontres et qui n’apprécient point le caractère organisateur de ces prêtres d’un nouveau genre.

Puis vient internet. S’achève alors une révolution bien entamée qui nous conduit à la société de l’information, de la communication, de l’ultra-médiatisation et qui finit d’élargir notre sphère des possibles. Internet donne l’illusion de la relation, nous avons des dizaines, voire des centaines d’”amis” sur ces fameux réseaux sociaux, cela nous donne l’impression de faire partie d’une “communauté” et assouvit notre besoin d’appartenance.

Et pourtant, la solitude est bien réelle, engendrant stress et angoisse, nouveaux maux de notre société moderne.

Internet et sites de rencontre

Avec internet, naît le concept du site de rencontre, différent de l’agence matrimoniale dans le sens où l’on a cette fois devant soi des milliers de personnes face à nous, ou plutôt face à leur écran. On retrouve cette notion d’illusion du choix faisant les slogans des sites de rencontre qui affichent fièrement un important nombre de membres, souvent erroné.

Mais l’on se retrouve de nouveau perdu face à cette profusion de membres. Les logiques opportunistes se développent, la technique du “copier coller” permet aux personnes d’envoyer des milliers de fois le même message en espérant une réponse positive. La logique du zapping se répand, on passe d’un profil à un autre, plus simplement encore que l’on change de chemise. Et puis on se dit que l’on trouvera toujours mieux, on se met en recherche de la perle rare, simple projection de l’esprit, puis l’on reste des mois abonnés à ces sites en adoptant toujours les mêmes comportements, consciemment ou inconsciemment.

La frustration est grandissante lorsque l’on se rend compte que la plupart de ces marchands d’amour (ou de sexe pour beaucoup) n’ont que faire de notre personne et qu’ils n’ont que des impératifs business en tête. Les sites de rencontre se gardent bien d’ailleurs pour la plupart de communiquer sur le nombre de personnes qui ont réellement trouvé l’amour grâce à leur site. Seul Parship s’ose à ce type de statistique en indiquant fièrement un taux de 34 %. Ce qui signifie que près des deux tiers des personnes ont payé sans avoir eu satisfaction.

La rencontre : un marché pas comme les autres

Aujourd’hui, il apparaît clairement que le site de rencontre est le moyen le plus adapté pour les personnes d’avoir une chance de rencontrer l’âme soeur. Le modèle de l’agence matrimoniale est renvoyée aux oubliettes, en raison principalement de son prix prohibitf eu égard au service offert.

Mais encore faut-il que les dirigeants à l’origine de ces sites aient des valeurs un peu plus étendues que la simple rentabilité. Il est certes tentant de faire de l’amour et de la misère affective un marché, mais il convient d’être vigilant quand à une marchandisation excessive. Peu de marchés sont aussi obscurs que le sont les sites de rencontre, or rares sont les marchés aussi impliquants.

L’amour est une des valeurs fondamentales, si ce n’est la valeur fondamentale de l’existence humaine. Il convient donc d’avoir un sens développé de l’éthique et une conduite irréprochable.

Car à mon sens, les personnes seraient prêtes à payer le prix pour rencontrer l’âme soeur, bien plus cher encore que les tarifs des sites de rencontre aujourd’hui. Mais encore faut-il que l’on sente une démarche sincère, transparente et juste. Je pars du principe que lorsque l’on met du coeur à l’ouvrage, que l’on pense en priorité à la qualité du service apporté alors la rentabilité suit puisque les personnes seront toujours prêtes à mettre la main au portefeuille pour un service qui assouvisse réellement leurs attentes.

Mais ce n’est visiblement pas la logique des sites de rencontre actuels...

Voir aussi la problématique de la gratuité et de la rencontre amoureuse


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37 réactions à cet article    


  • Droopy 19 octobre 2007 16:33

    Des espérances de vie de 25 à 30 ans ? Du travail 12 heure par jour ? Des mariages arrangés ?

    Espérance de vie : c’est une théorie abandonnée depuis longtemps et qui vient des fouilles de sépultures, par exemple médivévales. Sauf que ces chiffres ont été élaborés à partir de données très fragmentaires. Le bla bla des pseudo scientifiques qui se recopient mutuellement a fait le reste (comme l’affaire des épinards riches en fer alors que c’était une erreur de frappe de la dactylo qui tapait le rapport : un zéro de trop et pendant des décennies on a cru au mythe).

    Travail infernal : au moyen âge, il y avait au minimum autant de jours de congés que maintenant, imposés par des fêtes religieuses plus nombreuses qu’aujourd’hui.

    Mariages arrangés : il ne faut pas croire que les pratiques de la bourgeoisis pour sauvegarder les biens (bourgeois qui étaient aussi les écrivains de l’époque pour beaucoup) sont à généraliser. A partir d’un comportement spécifique, on ne peut généraliser. Nos ancètres n’étaient pas plus des bètes que nous !

    Il faudrait veiller à actualiser les connaissances : télé 7 jours n’est pas une source fiable !


    • bart153 bart153 19 octobre 2007 16:48

      La description qu’en fait l’auteur est certes caricaturale, mais il faudrait être naïf pour penser que les marriages arrangés, de patrimoine, n’ont lieu que dans les classes aisées. Il est évident que chacun à son échelle tente d’améliorer sa condition. En conséquence je pense également que le marriage de libre arbitre n’existe réellement que depuis la période d’après-guerre, ce qui explique d’ailleurs en partie le nombre très élevé de divorces des couples appartenant à cette génération. Tout est à faire et les hommes et les femmes cherchent à se comprendre. Comment expliquer tant d’échecs quand l’objectif est commun, le bonheur réciproque ? Nous sommes au début d’un processus d’adaptation à un nouveau schéma relationnel entre les sexes.


    • bart153 bart153 19 octobre 2007 17:00

      On comprend en lisant l’article la croyance de l’auteur pour l’âme soeur, l’être unique dont il est écrit que c’est « le bon, le seul ». Je pense au contraire que ce genre de concepts créés par l’hyper romantisme radical du type Roméo et Juliette contribue malheureusement, de la même manière que les magazines qui ne cessent de présenter des créatures de rêve en couverture à grands coups de retouches informatiques, ou encore l’industrie pornographique, à augmenter et intensifier l’incompréhension entre les sexes (l’hyper romantisme étant généralement plus fémininin et la pronorgraphie plus masculine). La société de consommation tend de plus en plus à exploiter les différences entre l’homme et la femme pour les enfermer un peu plus chaque jour dans leur carcan, dans une vision simpliste. La conséquence est simple : comme le dit l’article, on cherche toujours mieux, croyant pouvoir trouver, mais on ne sera jamais satisfait. Au lieu de s’attacher à cette notion culturellement acceptée de l’amour (tellement récente et pourtant tellement acceptée comme la notion vraie et universelle) on ferait mieux de s’attacher à comprendre les rapports hommes-femmes. L’amour et la relation de couple n’est pas une notion à un seul sens, mais plutôt une définition que chacun doit définir et travailler, pour arriver un jour, l’espérons nous, au bonheur (qui soit dit en pensant peut être atteint sans passer par l’amour à tout prix).

      Le couple semble la voie la plus désignée et idéalisée pour fonder une famille et assurer sa descendance, cependant des différences majeures entre les sexes et les cultures empêcheront sa réussite tant que chacun restera coltiné aux idéaux transmis par la société de consommation et ne sera en recherche que de son propre bonheur, finalement...


    • aquad69 19 octobre 2007 17:27

      Merci, Droopi,

      pour ce commentaire salutaire et parfaîtement exact ; et, comme vous, je trouve qu’il y en a marre de tous ces préjugés pseudo-scientifiques et bêtifiants que l’on nous assène de tous les côtés, à commencer par les médias et l’enseignement, jusqu’à nous créer une « caverne culturelle », à enfermer les masses occidentales dans une sorte de terrier-Monde mental composés de tous les nons-dits et autres préjugés qui ne reposent sur rien de réel, mais qui nous sont doctement et quotidiennement répétés comme autant d’évidences !

      C’est en coupant la masse des gens de la réalité, en leur donnant la vision du Monde et d’eux-même la plus artificielle et la plus fausse qui soit que l’on peut le mieux les déraciner et les manipuler, évidemment...

      Et c’est d’autant plus efficace que ces gens ont perdu toute autonomie, physiquement et mentalement, au point d’avoir besoin d’intermédiaires professionnels pour tout, y compris pour se rencontrer entre eux !

      Qu’il est donc facile alors de profiter de leur solitude et de leur misère affective et identitaire pour se faire de l’argent sur leur dos...

      Le principe de la « société de consommation », n’est-ce pas de développer les besoins des gens ? Et quelle meilleure manière de le faire qu’en leur enlevant toute autonomie, en les enfermant dans leur individu, et en les faisant devenir de plus en plus dépendants d’un système qu’ils ne maîtrisent pas, et qui les ligote de plus en plus ?

      En vérité, la stratégie par laquelle nous avons été progressivement enfermés dans ce gigantesque filet est une chose admirable, quand on l’observe avec suffisamment de recul.

      Mais ce que j’ai des difficultés à comprendre, c’est qu’il y ait aujourd’hui des gens suffisamment niais pour croire encore au progrès et à la bienveillance de ce qui nous dirige !

      Cordialement Thierry


    • jeseme33 19 octobre 2007 17:40

      Quitte à revisiter l’historique du mariage, de l’amour, de la rencontre, je rajouterais quelques points de repères, qui peuvent permettre d’élargir la réflexion. D’abord, oui les mariages jusqu’à la moitié du XXème siècle étaient peu souvent le fruit d’une rencontre amoureuse. Soit arrangés par les famille, soit issus des futurs conjoints qui se choisissaient dans leur environnement immédiat (donc choix restreint) sur des critères pas forcément sentimentaux. Dans tous les cas, le CONTRAT indiquait que Monsieur entretiendrait Madame jusqu’à ce que mort s’en suive. L’amour ne faisait pas forcément partie du contrat, et, pour nombre de femmes de ces générations, la sexualité était synonyme de grossesse. Le romantisme était ailleurs. En revendiquant l’amour dans le mariage, on a peut-être fait une erreur : celle d’assimiler l’amour au « contrat » de mariage (à vie)... ce qui amène aujourd’hui à concevoir comme un ECHEC l’effritement progressif de l’amour dans un couple. Si l’on percevait la chance d’être amoureux comme un cadeau potentiellement éphémère, peut-être alors prendrait-on plus de soin à l’entretenir ?


      • armand armand 20 octobre 2007 11:01

        Bonne remarque - et c’est précisément dans la société bourgeoise où le mariage était avant tout une institution économique qu’on a développé le mythe de la passion romantique qui se trouve forcément en-dehors du mariage. Notamment la récupération du mythe de Tristan et Iseut, que Denis de Rougement a baptisé ’grand mythe occidental de l’adultère’ et qu’il voit à l’oeuvre dans Hollywood.


      • .TALL 19 octobre 2007 20:42

        C’est de la pub déguisée, DW, regarde la fiche de l’auteur : 3 tartes à la crème sur le même sujet.


      • Céline Ertalif Céline Ertalif 21 octobre 2007 12:31

        C’est plus tarte que crème. Une tentative de synthèse entre misère sexuelle et panne intellectuelle ?


      • .TAL.L 21 octobre 2007 15:54

        Ca me rappelle ce mot d’Audiard : ce gars-là, c’est vraiment une synthèse smiley


      • brieli67 19 octobre 2007 22:27

        Seule chose qui a changé : il y a trente ans la femme qui sortait était rare et peu s’aventuraient dans des lieux de déperdition comme les bistrots et les brasseries. Il était impossible de trouver une copine-Bière ou une copine-cocktail. Inviter pour une pizza c’était entre fiançailles et mariage.

        Ce qui a vraiment changé c’est que les nanas au dessus de trente balais à « carrière réussie » ou à horloges biologiques avancées vont aux « putes ». Elles ont des comportements et un language que même les plus machistes et les plus graveleux d’entre nous n’osent tenir. Pas facile pour ces petites bêtes d’inverser le rapport proie/chasseresse. Toute une Carte du Tendre à réecrire !


        • armand armand 20 octobre 2007 11:12

          Pas d’accord : il y a trente ans les femmes sortaient beaucoup dans les bistrots, les restaus, et la communication était beaucoup plus facile que maintenant. Voir l’ambiance des films de Jean Eustache. De nos jours, le repli obsessionnel sur l’entre-soi fait qu’on ne parlera pas à un inconnu dans les transports mais, par contre, dans ’son’ bar de prédilection on sera disponible au premier-venu. La journée, les femmes, principalement, dès lors qu’elles traversent le ’no-man’s land’ entre domicile et lieu de travail, se barricadent derrière MP3 et portables. Quant au lieu de travail, il est de plus en plus mal vu (influence U.S. oblige) de faire un brin de cour à ses collègues. Puis elles déposeront sur des sites de rencontre des fiches signalétiques dignes de la PJ pour être certain(e) à 100% qu’on tient exactement ce qu’elles veulent.

          Avec tout cela, on remarque une déperdition consternante de la galanterie, de l’art de faire la cour, de tresser un compliment. Quand on lit des récits de la vie courante en 1900 (romans de Carco, de Dorgelès, etc.) on notera une atmosphère sexuée à l’extrême dans la vie de tous les jours, attitudes, propos, regards.


        • brieli67 21 octobre 2007 17:05

          a se demander Armand et Maxim où et avec qui vous avez vécu quand vous aviez vos 2o ans !!

          pardon vos 21 ans. Majorité à 21 ans ! accordée en une nuit par Chichi... Pour nous c’était illico rejoindre la révolution des Oeillets au Portugal et découvrir le Moyen-âge. Retour sitting au Larzac eh oui ! déjà. D’autres continuer sur les plages au pétrole de Bretagne...

          Les filles.... Hormis les « artistes » et les étudiantes point de salut ! Il y avait le service militaire aussi... Fallait avoir 25 ans révolus pour être admis dans un parti politique..... Et les petits bals du samedi soir où tout le Monde savait qui buvait qui dansait avec qui.... Discos et Club Med c’est bien plus tard !

          La nana normale était casée à 2o-22 ans. Le « mariage » des jf était une plaie au lycée de la seconde au bacc philo. Chaque classe avait son lot des deux trois enceintes. La lycéenne devait être moins rebelle qu’une licenciee en psycho ou en socio dans ce monde...

          Les émancipées ... les filles aux BEP ... leurs pères non OS donc moins que 35oo F par mois et elles comme « perforatrices » se faisaient 7ooo F ou plus la R5 en trois mois de salaires ! Ben oui ce sont ELLES qui ont entrées toutes les données les data. Quinze jours de « saisies »dans certaines assurances ou banques le Crédit Agricole pour pas le nommer c’était 2oooo F.

          Puis vint le Minitel et ses 3615 à foisons. Les BDX allemands et les BDS américains pouvaient se rhabiller. Dommage que la mission JJSS avec les MO5 de Thomson n’ait vue le jour. Un scandale ! La preuve patente que notre élite celle qui décide ou qui a à décider en France est anachronique sélective et moralisatrice.

          Non.... rien de neuf sous le soleil.


        • armand armand 21 octobre 2007 17:36

          @brieli67

          Souvenirs, souvenirs smiley smiley C’est peut-être bien une question de milieu professionnel et de géographie. Je vous assure, à Paris dans les ’eighties (et la fin des ’seventies’, avant j’étais trop jeune)les terrasses des cafés étaient parfaites pour rencontrer des inconnues à condition d’avoir un discours phiosophico-artistique assorti au style de l’établissement. Mention spéciale la ’Patisserie viennoise’ de la rue de l’Ecole de Médecine. Pas tellement les étudiantes (en effet, vous avez raison, beaucoup se mariaient vite, ’changeaient de nom’ en cours d’année’) mais de jeunes profs, employées. Et il y a avait toute une catégorie de nanas qui refusaient le mariage.

          Mention spéciale, aussi, les clubs de sports, surtout les arts martiaux ; mouvements politiques itou(ah, le romantisme des distributions de tracts, collages d’affiches, banquets).Et ces camarades révolutionnaires qui, bien qu’en ménage, voulaient prouver qu’elles rejettaient les convenances bourgeoises (j’étais plutôt du bord d’en face, mais justement, les extrêmes s’attiraient...).

          Et pour finir, le bon vieux train Corail, alors tout neuf. En général les gens se causaient plus volontiers que maintenant. Et pour cause, il n’y avait ni walkman, ni téléphone portable. C’est ce dernier que j’incrimine tout particulièrement - on est branché en permanence avec sa ’tribu’ laissant d’autant moins de place à la nouveauté.


        • maxim maxim 21 octobre 2007 18:12

          et bien Brieli 67 je vais vous répondre .....j’ai eu mes 21 ans en 1963 ,l’année où je revenais de l’armée ,et au début des années 60 les boîtes ( après c’était les discothèques ) donc les boites existaient et c’était l’endroit idéal pour la drague ,il y avait des filles ,plutôt d’un bon milieu social ,et elles venaient pour la drague également ..... je n’étais pas d’un milieu social élévé mais je bossais et avait été introduit par un copain dans ce milieu un peu fermé à l’époque ....... pour la populace,c’était le bal musette du Samedi soir ,mais les filles qui fréquentaient ce genre d’établissement qui étaient souvent des midinettes ,venaient pour chercher une relation plus sérieuse ..... en boîte ,c’était le flirt assuré et plus si affinité ( à l’époque c’était osé mais ça marchait )....... après Mai 68 ça a été la révolution sexuelle ,et dans les années 70 la baise à tout va ( la pillule bien sûr ) et l’air du temps à la drague qui se terminait bien .......

          il n’y avait pas Meetic ou Amoureux pour la drague ,mais des annonces sur pas mal de journaux ...... pour vous marrer ,essayez de retrouver les petites annonces du Chasseur Français ,les annonces matrimoniales d’autrefois ,il y en a qui sont totalement surréalistes .... surtout des paysans qui essayaient de refourguer leurs filles avec des vaches et un tracteur pour la dôte ..... et voilà, autres temps ,autres moeurs .....


        • claude claude 21 octobre 2007 18:24

          je suis une fille et j’ai eu 20 ans au milieu des années 70, donc, il y a trente ans !!! et je rejoins armand dans ses souvenirs !

          et on allait au bistrot, on picolait (parfois jusqu’à la bonne cuite mémorable), on fumait...à défaut de boite de nuit, il y avait les petits bals et les « boums », où l’on découvrait avec plus ou moins de bonheur la sexualité ! (combien de chambres parentales ont connu les premiers émois maladroits de jeunes couples débutants...)

          on avait la pilule, pas de sida, les mst étaient provisoirement vaincues... comme dans la chanson de serge lama, on se faisait notre pigalle à nous : " Toutes les nuits j’effeuille les fleurs du mal Je mets mas mains partout, je suis somme un bambin J’m’aperçois qu’en amour je n’y connaissais rien..." ahhhhhh la belle époque...

          dans les milieux ouvriers, l’union libre était courante depuis la moitié du XIX° siècle (voir zola...)

          les mariages « arrangés » étaient fréquents dans la bourgeoisie, l’aristocratie et la paysannerie, où il ne fallait pas morceller le patrimoine, ce qui ne les empêchaient pas de faire « crac ! crac ! » ailleurs avant de s’engager !!!

          j’ai vécu 2 unions, une avec passage à la mairie et à l’église qui a tenu 8 ans, et cela fait 20 ans que je vis avec mon fiancé...

          le mariage, vie commune ou union (le nom que vous voulez), est fait de beaucoup de petites compromis, de mains tendues, de coups de gueule, de réconciliations... c’est un jardin que l’on entretien constamment. si l’on bêche, bine, arrose, élague, coupe, taille, éclaircit, désherbe pas : le jardin se transforme en chantier chaotique qui fait perdre de vue l’essentiel de ce qui fait un couple : ce qui a réuni 2 êtres.

          parfois, l’alchimie ne fonctionne plus, et on se sépare, mais toute expérience est bonne à prendre, tant pis si l’âme soeur ne l’a été que pendant 3heures, 3 mois, 3 ans... l’important c’est d’avoir pu aimer et créer des choses ensemble.

          ces expériences enrichissent nos vies : qui a dit que la vie en couple était un long fleuve tranquille ???

          pour rencontrer quelqu’un, un bon truc : avoir toujours le sourire,une poignée de main franche et s’intéresser aux autres... smiley


        • claude claude 21 octobre 2007 18:43

          cher maxim,

          j’ai 10 ans de moins que vous, mais qu’est-ce ce que je me suis amusée quand j’avais 20 ans !

          souvenez-vous aussi des annonces de rencontre du nouvel obs : certaines étaient des bijoux d’humour !

          j’ai l’impression que briel 67 vit dans un microcosme... mais d’après ce que mes beaux-parents (paysans alsaciens qui n’ont jamais quitté leur village), nous racontent de leur jeunesse, les jeunes gens et jeunes filles de leur époque aimaient à s’amuser dans les granges au retour des bals du samedi soir... et ce n’était pas pour contrôler la qualité du foin !!! d’ailleurs, à l’époque, il y avait beaucoup de beaux « prématurés » de 8 livres (4 kg)... smiley

          ce qui change par rapport à aujourd’hui, c’est que les rencontres se faisaient à l’intérieur de la même classe sociale, mais de tous temps, les jeunes ont su contourner les interdits et fait le mur pour aller s’amuser... et étaient bons à anticiper un mariage qui de toutes façons se serait conclu...

          sauf si la jeune fille était de milieu plus modeste, dans ce cas, elle avait de grandes chances de devenir « fille-mère », car on ne se « mésalliait » que rarement...


        • maxim maxim 21 octobre 2007 22:46

          chère Claude ..... eh oui ,nous avons connu cette époque bénie où les horribles maladies actuelles n’éxistaient pas, ou n’étaient pas encore parvenues jusqu’à nous ,ces sorties nocturnes improvisées avec les copines que se sauvaient par la fenêtre de la chambre ( premier étage inclus ) ,les boums spontanées au bord de la Seine ( pour les Franciliens ...)où celles improvisées n’importe où ,pour peu qu’il y ait un autoradio ou un tourne disque à piles ,de la boisson ,des cigarettes ,et c’était la grand messe ....... pour ma part ,mon premier mariage n’a duré qu’un an ,c’était la fin d’une union torride ,et nous avions fait la connerie de nous marier ...... après quelques liaisons ,j’ai enfin trouvé celle qui partage toujours ma vie depuis 1972 ,un bail qui se renouvelle toujours ......

          l’amour n’est qu’un éternel recommencement ,mes enfants ( qui sont grands et casés ) ont fait de même ,avec les mensonges et les pretextes pour dissimuler leurs premières escapades ........

          je n’ai qu’un regret ,c’est de ne pas pouvoir faire machine arrière .......


        • Yannick Harrel Yannick Harrel 20 octobre 2007 01:43

          Bonjour,

          Je regrette que l’article ne fasse qu’effleurer les sujets ébauchés : célibat de masse, succès réel des sites de rencontres, la qualité des services proposés sur ceux-ci etc...

          Car il y aurait beaucoup à dire sur ces sites, et notamment le premier d’entre eux, Meetic. En effet, j’ai largement préféré votre ancien article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29587 qui s’intéressait à la tartuferie des nouveaux tarifs pratiqués par le premier site de ce genre en France et en Europe.

          Bien que célibataire, je ne tiens aucunement à mettre le doigt dans l’engrenage des sites de rencontres car par des exemples autour de moi et un modeste essai (profitant d’une offre portant sur 3 jours gratuits en guise d’essai), je me suis rendu compte combien était exploitée la misère sentimentale des adhérents et surtout le cynisme dont ces sociétés faisait preuve smiley

          D’une part les sites de rencontres sont là pour prolonger le plus possible l’abonnement des adhérents (aucune philantropie chez eux). Ce qui pose un problème avec le but affiché qui est de caser deux coeurs solitaires. D’autre part la sélection est hyper poussée et l’on a plus l’impression de se promener dans un marché aux légumes que de tenter de trouver son autre amoureux. J’ai même l’impression parfois de lire des fiches signalétiques de police tant les détails sont fournies chez certaines personnes... Bonjour la joie des rencontres improbables et de la découverte de l’autre : là c’est plutôt « qui se ressemble s’assemble ».

          Je suis un peu caustique, je l’admets, mais les retours d’expériences d’amis proches sont désolants et ces insuccès répétés ayant même plombé le moral de certains d’entre eux smiley

          Cordialement


          • libremax libremax 20 octobre 2007 14:35

            Vous ne décrivez là, qu’une petite partie de la population, aussi bien passée que présente.

            Etat des lieux ? Non, sûrement pas, de la bourgeoisie, peut-être, et encore .. smiley


            • lambertine 20 octobre 2007 16:04

              Quelques réflexions « en vrac » :

              1. Faut pas voir l’Histoire en se basant sur le XIXème siècle. 12 heures de travail par jour en hiver à la campagne, quand il fait nuit à 6 heures du soir et qu’on s’éclaire à la bougie...

              2. Les mariages « arrangés » ou le plus souvent « téléguidés » (si j’ose dire...) étaient certes la norme. On se mariait dans son « clan » (pas entre catholique et protestant) et dans sa « caste » (celà valant surtout pour les aînés de famille. Les cadets... bon dieu... et pour les « premiers » mariages). Il arrivait quand même que Papa épouse la bonne. Mais surtout, le mariage était « définitif ». C’était « jusqu’à ce que la mort nous sépare » (sauf exceptions, assez rares).

              3. Faudrait voir ce qu’on appelle« célibat ». Un célibataire, c’était il y a 40 ans une personne qui n’avait jamais été mariée (et qui donc n’avait jamais vécu en couple). Aujourd’hui, c’est une personne qui vit seule, que ce soit entre deux divorces ou deux concubinages. Et des célibataires au sens « ancien », j’en connais de la génération de ma grand-mère, de la génération de ma mère, mais pas de la mienne.

              Pour le reste... vous en connaissez beaucoup, des couples qui se sont rencontrés grâce à Meetic ?


              • elric 21 octobre 2007 13:27

                Les célibataires à l’ancienne,c’est à dire qui n’ont jamais vécues en couple ça existe et ils sont plus nombreux que ce que l’on croit.Si on ne les voit c’est qu’ils sont marginalisés.


              • maxim maxim 20 octobre 2007 17:39

                je viens de parcourir quelques commmentaires ,et je voudrai déjà rétablir une verité concernant la liberté des femmes et l’évaluation à une trentaine d’années l’époque à laquelle ces femmes n’étaient pas encore libres et bien je puis vous affirmer le contraire ,et dans les annnés 70 il y avait belle lurette que celle à qui un homme plaisait savait lui faire comprendre et même lui dire ......d’ailleurs les filles sortaient déjà seules depuis longtemps ....... quand aux rencontres programmées et tarifées ,c’est tout simplement un abus de la détresse et de la solitude qu’en faire un fond de commerce ..... les rencontres se font toujours lorsque l’on s’y attend le moins ,le hasard fait souvent bien les choses ,après bien sûr ,cette rencontre se solidifie pour durer dans le temps ,ou bien ,ce n’est qu’un moment agréable ,quelque chose d’éphémère mais qui laisse des souvenirs ,bons ou moins bons ,mais des souvenirs quand même ........


                • Le péripate Le péripate 20 octobre 2007 18:52

                  Pffffffffff..... lamentable.................


                  • manusan 21 octobre 2007 12:14

                    Youri, quand je lis votre CV et vos articles, je ne peux m’empêcher de penser au sketch des Inconnus : « physiquement ? bien j’ai 35 ans, je suis informaticien, ... physiquement je suis plus Robert que Redford .... bien non pouffiace sinon je passerais pas une annonce ... le problème avec le téléphone si ça trouve c’est un boudin »  smiley


                    • Martin Lucas Martin Lucas 21 octobre 2007 17:46

                      Ouf ! Enfin on va être débarrassés de cette tyrannie de l’âme soeur, et le mariage va pouvoir redevenir ce qu’il était :

                      Un contrat entre deux personnes qui s’apprécient, avec une interdépendance financière et un amour facultatif.

                      N’est-ce pas plus sain que de se demander si on l’aime toujours, et si ça ne remet pas tout en cause etc etc ?

                      Ceci étant, il y a de grandes relations fluctuantes et néanmoins durables qui n’ont aucun besoin de cet attirail juridique.

                      Enfin, où est le problème de chercher quelqu’un comme dans un supermarché ? N’est-ce pas ce que faisaient déjà les dragueurs professionnels en sifflant les filles qui leur plaisaient dans la rue ?

                      Internet a permis à énormément de gens de dépasser leur timidité (maladive pour certains) et de rencontrer des gens à qui ils n’oseraient jamais adresser la parole. Rien que pour ça je me demande comment on faisait avant.

                      Le seul problème reste celui des sites payants. Il se trouve que ce n’est pas une fatalité. Bien que pour les rencontres hétérosexuelles, je ne connaisse aucun site gratuit, chez les homos c’est totalement différent. Comment y arrivent-ils me direz vous ?

                      C’est assez simple : Chez les hommes entre eux, la ligne de démarcation entre sexe et relations n’existe quasiment pas, ce qui fait que la plupart des sites de rencontres peuvent se permettre d’arborer des pubs pour des sites sexuels très lucratifs.

                      Les sites hétéros ont choisi une autre stratégie, à même d’attirer suffisamment de filles : pas ou très peu de pub, et l’accès plus cher pour les hommes permettra de financer le reste.

                      Mon avis est que, tant que les femmes n’aurant pas accédé à un rôle équivalent à celui des hommes (c’est à dire non des victimes ou des saintes nitouches, mais des personnes entières qui assument leur désir), les sites hétéros resteront payants et fréquentés en grande majorité par des hommes. Mais peut-être cette évolution est-elle déjà en marche, à lire certains commentaires...


                      • armand armand 21 octobre 2007 23:51

                        Cher Martin, « tant que les femmes n’aurant pas accédé à un rôle équivalent à celui des hommes (c’est à dire non des victimes ou des saintes nitouches, mais des personnes entières qui assument leur désir) »,

                        je ne veux pas paraître grincheux, ou simplement macho (encore que, j’assume) mais j’ai bien souvent l’impression que cette évolution est largement entamée, et que c’est bien dommage. En effet, nombre de femmes semblent s’aligner sur les hommes en ce qu’ils ont de plus mauvais.En somme, les goujats et non les gentlemen. Je trouve les (relativement) jeunes indépendantes, d’un bon niveau socio-professionnel, terriblement dures, sans une once de romantisme, et convaincues d’avoir toujours raison. J’irais plus loin, les caprices, cruautés, revirements jadis associés à une hypohétique ’nature féminine’ sont désormais pratiqués sous couvert de l’absolue liberté de la femme à disposer d’elle-même. Les séries télévisées françaises, toujours consensuelles, nous renvoient en ce moment l’image de la jeune professionnelle, larguant un tel pour son meilleur ami, voire même son frère, au vu et au su de tous, et l’homme n’a qu’à s’écraser. Quant à l’actualité, faite de mères récidivistes qui divorcent avec un enfant en bas-âge... bon, je me tais pour ne pas aggraver mon cas.

                        J’espère, chère Claude, que vous me pardonnerez ces grincements de dent, mais je trouve que les rapports entre les sexes brillent en ce moment par la recherche implacable du toujours-mieux, assortis d’une grande difficulté ne serait-ce qu’à éprouver de l’attachement.


                      • claude claude 22 octobre 2007 00:10

                        cher armand,

                        je ne vous porterai pas grief de votre analyse, car je la rejoins : nombre de jeunes gens et filles manquent de la plus élémentaire éducation : celle du coeur, et aussi de courtoisie et de savoir-vivre.

                        à croire qu’ils nous rejouent les liaisons dangereuses, mais à ce jeux là, ils risquent de se griller les ailes, au même titre que mme de merteuil ou que valmont...

                        mais à côté de ces jeunes avides de possessions et de paraître, il y en a tant d’autres, qui communiquent, s’engagent et croient encore au prince charmant...

                        tout n’est donc pas perdu...


                      • claude claude 22 octobre 2007 00:24

                        @ martin,

                        « Un contrat entre deux personnes qui s’apprécient, avec une interdépendance financière et un amour facultatif. » l’union que vous décrivez, s’appelle... un contrat d’association smiley

                        l’aspect sexuel de l’association est-il pris en compte ? que fait-on s’il n’existe aucune affinité sensuelle entre les 2 partenaires ? que faire en cas de naissance d’un enfant : lui fait-on aussi signer un contrat ? et l’on tombe amoureux ailleurs, que fait-on ?

                        je crois que le gros problème de beaucoup de personnes, c’est qu’en passant ou non par des sites de rencontres, ils désirent commander un « conjoint idéal »... or, celui-ci n’existe pas !

                        les couples heureux sont ceux qui savent mettre en avant ce qui les réunis, et non ce qui les sépare...


                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 octobre 2007 01:48

                        @Armand

                        Bonjour,

                        Dur réquisitoire que le votre... smiley Moi ce qui me navre chez les Françaises, c’est l’absence de féminisme quasi-généralisé. Croyez-moi, lorsque je me rends dans les pays de l’Est c’est souvent un choc de constater combien les filles de là bas s’habillent avec apprêt alors qu’en France un bon vieux jean fera toujours l’affaire smiley

                        Cordialement


                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 octobre 2007 06:17

                        Heu... je voulais parler de féminité bien entendu, je présente toutes mes confuses smiley


                      • Martin Lucas Martin Lucas 22 octobre 2007 12:11

                        Pour ce qui est de l’habillement, tout dépend du milieu.

                        Il y a évidemment un gros travail d’éducation à faire, pour que les femmes ne se sentent plus démunies face à certains comportements, car c’est souvent la raison pour laquelle elles s’habillent comme des « sacs », et pour que les hommes aient un peu plus de discernement (combien de fois j’ai vu des hommes s’obstiner alors qu’il était clair que les filles ne voulait pas d’eux).

                        Remarquons que beaucoup d’hommes ne font pas non plus honneur à leur sexe, en se laissant leur physique se dégrader, en s’habillant sans goût, choses qui ne me paraissent pas choquantes tant qu’ils ne commencent pas à avoir des exigences envers la gent féminine.

                        Pour finir, une petite anecdote, propos auquel je n’ai pas eu l’intelligence de répondre du tac au tac :

                        Ma voisine, (que je ne connais pas) à un concert, se plaint que les gens ne s’habillent pas très bien à Paris, comparativement à Munich (qu’une amie à moi décrivait comme une ville manquant d’élégance sur ce point). En parlant des transports en commun, elle dit : « oui, surtout que dans le métro il y a beaucoup de noirs. »

                        Je ne pensais pas entendre ça un jour, et mes neurones commotionnés ont repris du service trop tard.

                        J’ai le souvenir de m’être promené non loin de Barbès, dans une avenue dont les boutiques présentaient tout ce que se fait en matière de « sape », a destination des noirs africains qui habitent le quartier.

                        On trouvera difficilement plus de flamboyance, d’élégance, de diversité que dans ces magasins, où il est encore possible d’acheter un costume blanc à la mode des années 30.

                        Sans parler des boubous et autres tissus chatoyants qui sont comme un rayon de soleil dans la taupinière parisienne.

                        La prochaine fois je ne mâcherai pas mes mots, promis !


                      • armand armand 22 octobre 2007 14:07

                        Bien dit smiley smiley

                        D’ailleurs, le retour à l’élégance style années ’30 nous vient, paraît-il, des rappeurs noirs américains, qui remettent à l’honneur le costume croisé, ou 3 pièces, chapeau mou des ’gangstas’ de Harlem, époque Cotton Club. Ils ont également donné un fabuleux coup de pouce aux ventes du cognac (analyse sémiologique : cognac=France=terre d’accueil des musiciens et écrivains noirs dans les années ’50).

                        Mais vous avez raison, beaucoup de jeunes hommes semblent vouloir se fringuer comme les petits garçons de dix ans de mon temps... Quand au négligé, combien de fois voit-on un garçon qui a l’air d’avoir dormi dans ses fringues aux côtés d’une fille pimpante, en robe, coiffée, maquillée.

                        Question aux dames qui fréquentent ce site : vous l’aimez vraiment, ce genre débraillé ? Ou simplement vous le tolérez... ?


                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 octobre 2007 20:16

                        @Martin Lucas,

                        Bonjour,

                        Vous avez entièrement raison, il serait erroné de jeter la seule pierre à la gent féminine en matière de recherche vestimentaire. D’autant que si un homme fasse un tant soit peu d’effort de ce côté, il est d’office catalogué comme un homosexuel smiley Il n’en reste pas moins que la femme est (était) censée être moins négligée que l’homme dans sa tenue : les faits donnent souvent tort smiley

                        Pour celui qui vit à longueur de journée en France, cela ne choque aucunement. Mais avec un peu de kilométrage à l’étranger, ça interpelle rapidement !

                        Cordialement


                      • casp casp 21 octobre 2007 23:05

                        Ce qui m’echappe c’est la difficulté de se renseigner sur les sites de rencontre gratuit.

                        faites une recherche sur google ; vous verrez si vous arrivez à en trouver en cherchant ; « rencontre gratuit amour etc.. » Moi pas.

                        Cependant je pense que les site de rencontre payant ne survivent que grace à une opération de com bien ficelé.. mais cela vas aller en se degradant...

                        facebook.com peu tout à fait servir de site de rencontre ludique pour ceux qui le souhaite. badoo.com offre une plus grande convivialité que des sites payant ; on peu s’en sevir à la facon d’une sorte de blog visuel.. Et n’as pas de pub pour le moment.. meme si j’imagine qu’ils ont en tête un plan de financement... car pour l’instant je me demande comment ils font ?

                        Le bouche à oreille et le surf sur internet faisant le reste à mon avis des sites comme meetic n’ont plus très longtemps à vivre. ils sont bête ils avaient à mon avis un bon avenir si il avais sur rester peu cher et attractif. Evidement la qualité de leur service sera toujours meilleur.. il y aura sans doute moins de faux profil ou de photo limite.. mais cela ne gene pas forcement à mon avis la pluspart des gens et je dirai meme que ce genre d’inconvenu fait parti du charme d’internet lol ..


                        • armand armand 22 octobre 2007 09:43

                          @Yannick

                          Intéressante remarque - mais savez-vous qu’avant c’était bien pire. J’ai l’air d’encenser les années 70-80, certes, les contacts étaient plus faciles, mais à l’époque l’habillement des jeunes filles un peu ’intello’ me désespérait : jeans, pull et chemise emprunés à leur frère, Clarks aux pieds, pas de maquillage, pas de boucles d’oreille. Ne jouons pas à l’ancien combattant, mais je me souviens d’avoir fréquenté, lycéen encore, une jeune prof (pas la mienne, je précise) qui me recevait chez elle en jupe un peu folklo avant d’endosser l’incontournable jean pour aller dîner. Et quand je lui demandai de garder ladite jupe elle me regarda comme si j’avais dit une énormité.

                          Cela a bien changé, j’en conviens, mais souvent l’enveloppe extérieure ne va pas avec le contenu : tenues hyper-féminines mais attitudes hommasses, démarche style ’aller aux pommes de terre’...


                          • clem Clem 23 octobre 2007 14:51

                            Désopilant ! « Je pars du principe que lorsque l’on met du coeur à l’ouvrage, que l’on pense en priorité à la qualité du service apporté alors la rentabilité suit puisque les personnes seront toujours prêtes à mettre la main au portefeuille pour un service qui assouvisse réellement leurs attentes. » (citation auteur) Cet auteur travaille chez meetic ? ( je me permet de citer puisque la loi interdisant cela - ce qui par ailleurs était une ineptie - va être votée)

                            en plus ... ’assouvisse leurs attentes" ... Whaouou !!!!!!! c’est sur, là ... on y va !

                            mon avis : trouvez un mécène qui paie les campagnes de com d’un site gratuit afin de recueillir quelques 5 millions d’inscrits ... Quelques site payants baisseront leur tarif !

                            modération ? (vu sur autre article) ... c’est drôle voire irrésistible !


                          • Martin Lucas Martin Lucas 26 octobre 2007 12:15

                            Répondre au besoin d’amour par un service tarifé, encadré et garanti...cela ressemble furieusement à de la prostitution, ce qui peut être un échange de bons procédés mais paraît difficile à transcender pour en faire une histoire d’amour.

                            Je vois les sites de rencontres non comme des services, mais comme des espaces conviviaux, où tout est possible, le pire comme le meilleur.

                            Ils n’ont de véritable intérêt que s’ils sont à l’image d’un bal masqué, où la parole est libre, où l’on peut tomber le masque quand on en a envie.

                            Pour cela, un site de rencontres doit être gratuit ou très bon marché. Le principe de « mettre la main au portefeuille pour obtenir un résultat » me révulse. Un site de rencontres n’est pas une maison close !

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