Avortement : femmes, attention !
En ces temps où des forces antagonistes très puissantes s’opposent, attention à ne pas perdre de vue les droits les plus fondamentaux. Il semble que dans certains états le droit à l’avortement serait remis en cause, par des instances politiques ou religieuses, des mouvements de toutes sortes qui se croient investis d’une mission. Qui est autorisé à débattre de l’avortement ? On peut constater qu’en politique comme en religion ce sont les hommes qui tiennent toujours les ficelles du pouvoir, ce sont majoritairement les hommes qui décident des lois, ce sont les hommes qui veulent soumettre les femmes à leurs lois. On en est encore là. On ne peut pas être pour l’avortement : c’est toujours une tragédie. On ne peut pas être contre : ce qui se passe dans le ventre d’une femme relève de sa seule intimité.
Personne, ni femme, ni homme, ni religieux d’aucun bord n’a le droit d’émettre seulement un avis sur la question. Seule, la femme concernée, doit disposer du choix de garder un enfant ou non. Et personne d'autre. Cette pratique a toujours existé dans les faits. Dans les temps anciens, les femmes disposaient de la connaissance nécessaire pour gérer les maternités. Puis l’Inquisition, en les massacrant, leur a confisqué ce savoir pour mieux les dominer. Le vingtième siècle a vu quelques avancées, timides mais significatives, dans le rétablissement de certains droits de la femme. La contraception et l’avortement figurent au premier plan : le libre choix de la maternité est un élément essentiel dans l’existence d’une femme, car il conditionne tous les autres. Il n’est pas acceptable de revenir là-dessus.
Le monde change, et vite. De nouvelles idées, de nouvelles mentalités se propagent, les anciens schémas éclatent, beaucoup aspirent à la liberté et à un changement profond. Des valeurs féminines prennent le relais de nos vieilles habitudes patriarcales, et c’est la panique. Les conservateurs, surtout des hommes, ont peur. Peur de cette force qui déferle sur le monde, cette vieille peur du ventre de la femme est toujours là, à l'oeuvre. Et cette peur se traduit par un durcissement des positions, notamment au niveau du pouvoir sur les femmes. On le voit bien avec l’islam entre autres, et la remise en question de l’avortement. Alors je dis attention : ne nous laissons jamais spolier du droit fondamental à disposer de notre corps comme nous l’entendons.
L’avortement doit être accessible à toute femme qui le souhaite, sans justification, et se dérouler dans des conditions d’accueil, d’hygiène et de sécurité optimales. C’est seulement sur ces bases que pourra naître une société véritablement égalitaire, solidaire et en paix. Ne l’oublions pas.
40 réactions à cet article
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C’était le cas à Rome vous savez. Le Pater Familias avait le pouvoir d’exposer (abandonner sur les marches d’un temple) l’enfant dont il avait un doute sur la filiation et la mère n’avait pas son mot à dire.
Ceux qui survivaient devenaient esclaves.Ah, comme c’était le bon vieux temps... -
Ah, comme c’était le bon vieux temps..
Ben quoi, ce serait égalitaire, progressiste. Non ?
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Il s’agit de ce qui se passe dans le corps d’une femme, les hommes n’ont rien à voir là-dedans...
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@ L’auteur...
Vous croyez pas que vous avez une trentaine d’années de retard madame... ? Faudrait voir à vous mettre à la page, un minimum.
Aujourd’hui, en France, les femmes ont les mêmes droits que les hommes. D’ailleurs être une femme n’est plus un poid comme cela a pu l’être dans le temps. Je ne penses pas qu’aujourd’hui il existe une femme en France qui puisse justifier de son malheur simplement parce qu’elle est femme.
Non on est malheureux parce qu’on est pauvre, parce que nos parents sont à l’ancienne, parce qu’on est mal marié etc... Mais certainement pas parce qu’on est femme.
Et ne me ressortez pas s’il vous plait les écarts de salaire, car ils n’interviennes que dnas les hauts postes. Pour les classes moyennes et inférieurs, les salaires sont sensiblement identique. Donc un cadre qui gagne bien sa vie ne peut pas être« malheureux » parce qu’un autre cadre gagne plus que lui. A la limite elle peut s’attrister d’une telle injustice (ce qui est légitime) mais certainement pas en être malheureux.
POur ce qui est de revenir sur l’avortement, il serait peut etre bon de savoir penser que tout progressisme necessite une expérimentation avant de définir si c’est bien ou pas.
Il est évident aujourd’hui que le droit à l’avortement est une liberté indispensable au droit des femmes. Toutefois quand je lis qu’en un an il y a 240 000 avortement et 700 000 naissances, soit une naissance prévue sur 4 qui n’aboutit pas, on se dit que les femmes ont peut etre mal compris ce droit...
L’avortement n’est pas un moyen de contraception non plus (d’autant que je crois que ces derniers sont remboursés pas la Sécu n’est il pas ?)
Alors effectivement, avorter des suites d’un viol, ou alors suite à une séparation, ou pour des raisons médicale, ou parce que la mère est mineure, etc... C’est tout a fait normal et compréhensible. En revanche, avorter parce que ce n’est pas le bon moment ou des suites d’un oubli, faut pas se foutre de la gueule du monde non plus ! Il s’agit d’une vie potentielle.
Alors tout le monde peut faire des erreurs, et il ne s’agit pas d’incriminer ces femmes. Faire des erreurs c’est naturel et normal, les repeter c’est etre une conne irresponsable.
Voila pourquoi je penses que seul le premier avortement devrait être remboursé. Le second, lui devrait faire preuve d’une étude pour savoir le pourquoi du comment, et ne pas être remboursé s’il s’avère etre les conséquences d’une négligence.
Il ne faut pas confondre le droit de disposer de son corps, avec le droit de faire n’importe quoi, de se foutre de la vie et de se comporter comme une petite conne irresponsable.
Avoir des droits inclue automatiquement le fait de les comprendre et de ne pas en abuser.
Et pour cela, il est vrai que le discours pro-feministe, je dirais même extremiste feministe (qui me parait bien être le votre madame la grande victime des homme) a largement contribué à l’abrutissement de la conscience collective féminine, en les rendant irresponsable et victimiste à outrance.-
"Vous croyez pas que vous avez une trentaine d’années de retard madame... ? Faudrait voir à vous mettre à la page, un minimum.
Aujourd’hui, en France, les femmes ont les mêmes droits que les hommes. D’ailleurs être une femme n’est plus un poid comme cela a pu l’être dans le temps. Je ne penses pas qu’aujourd’hui il existe une femme en France qui puisse justifier de son malheur simplement parce qu’elle est femme."
Quelle condescendance, mon cher king… il faudrait pourtant te renseigner un tantinet avant de développer ta longue leçon de morale…
Rien qu’en France, tous les indicateurs de la pauvreté et des inégalités montrent que ce sont les femmes qui sont le plus touchées (alors ne pensons même pas au reste du monde et à ses 3 milliards de femmes).
-Travailleurs pauvres : ce sont surtout des travailleuses… Au-dessous du SMIC, 80 % des salariés sont des femmes-
-Chômage ? plutôt chômeuse que chomeur…
-80 % de la population des travailleurs à temps partiel est féminine.
-Salaires ? globalement, les femmes gagnent au travail environ 25 % de moins que les hommes
-Retraités pauvres ? plutôt des retraitées à plus de 75 %
-85 % des 2 millions de familles homoparentales sont des femmes (Ainsi, au Canada, une enquête gouvernementale a montré qu’après un divorce, 46 % des femmes vivaient sous le seuil de pauvreté, comparativement à 10 % des hommes.)
Quant à ton discours sur l’avortement, il est tout aussi informé et a la même valeur…
Traiter les femmes qui se retrouvent enceintes de « négligente » ou de « conne irresponsable », j’imagine que tu ne sais pas non plus qu’un enfant se fait à la suite d’une relation sexuelle entre un homme et une femme… et les pères, pour toi, ne sont sans doute ni « négligents » ni des « cons irresponsables ».
C’est sans doute à cause de « l’abrutissement de la conscience collective masculine », j’imagine, ce n’est pas de ta faute…
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Bonjour,
Je ne sais pas dans quel monde vous vivez mais visiblement pas le même que le mien.
En tout cas, et pour appuyer un seul élément de votre post, je suis d’accord avec vous sur le reste du monde mais pas en France.
En ce qui concerne les indicateurs de pauvreté, je suis quand même très très dubitatif. Ne serait ce que concernant les SDF, effectivement ceux-ci sont très difficile pour établir des statistiques mais ils sont majoritairement des hommes.
De la même manière tous ceux dont vous me parlez sont techniquement sondable. Quand est il du travail au noir, des personnes inexistantes socialement, je parle dans les cités (endroit ou j’imagine vous n’avez jamais foutu les pieds), ou effectivement les seules jeunes qui sont aptes à trouver du travail sont les femmes.
Pour ce qui est de l’écart de 25% des salaires, comme je le dis il est tout simplement injuste, sauf que si vous regardez bien, il est bien plus évident et marqué pour tout ce qui concerne les cadres. Par conséquent passez moi l’expression mais qu’un cadre femme percouvent 3500 euros quand son homologue homme touche 4500 euros, ca s’apelle un « problème de riches ».
Comprenez que femme n’est pas une catégorie sociale, une femme juge gagne bien plus qu’un livreur de pizza, et ces revendications me paraissent bien loin de celles de la caissière. A mon sens les principales inégalités de notre systèmes sont des inégalités de classes sociales et non pas de sexe. Et pour ce qui concerne les petits boulots, c’est à dire les emplois rémunérés à moins de 2000 euros, qui constituent plus de 70% des emplois, il n’y a pas de disparités.
Enfin pour en revenir à mon developpement sur l’avortement, comme je le dis il existe de nombreux cas malheureux ou effectivement il n’y a pas d’autre choix et c’est normal. Seulement une naissance prévue sur quatre me parait effectivement totalement disproportionné, et pour en avoir connu des femmes « c’est mon corp je fais ce que je veux », et bien c’est quand même malheureux d’avorter pour une inatention, et celle là oui est une irresponsable. Après, pour ce qui est de savoir la proportion sur les 240 000 avortements, je n’en sais rien, mais à mon avis on devrait surtout les éduquer à faire attention. -
Romain Desbois 6 novembre 2012 17:22Dans ce domaine les mères ont plus de droit que le père puisque c’est elle qui a le dernier mot.
Selon le plannig famillial que j’avais constaté pour préparer une émission sur l’avortement, seules 10% des avortements le sont pour des mineurs, la viol représente moins de 1%.
Ce qui est une bonne nouvelle, car cela veut dire que l’on peut par une politique réellement volontariste supprimer quasiment 99% des avortements (en plus avec la pilule du lendemain et le pass contraception, des résultats devraient se sentir).
La grosse majorité des avortements est faite par les femmes entre 30 et 40 ayant déjà plusieurs enfants !!!!!
Mais dans ce nombre d’avortements pratiqués, on oublie de compter les embryons surnuméraires que l’on supprime au choix des parents lors de la procréation médicalement assistée.
Implantation multiple qui avait pour objet d’optimiser la réussite d’au moins un embryon et surtout pour des raisons de coût de l’opération.
Cette ineptie vient d’être dénoncée et il s’avère que la multi implantation obèrerait les chances de fixation des tous les embryons.
Nos médecins chercheurs Mengele sont des scientistes dignes des médecins de Molière.
Et j’attends sur ce fil tous ceux qui dénoncent le droit à l’enfant pour les couples homos
Françoise :
Pour les femmes seules avec enfant je propose çaMerci de me dire s’il vous plait ce que vous en pensez
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Romain Desbois 6 novembre 2012 17:24aRGGGG
« j’avais contacté »
Je suis le seul à avoir des problèmes avec mon correcteur ?
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Hello,
d’accord avec la 1ere partie de ton intervention (le malheur des femmes n’est plus structurel, il est comportemental), par contre, quand tu écris
En revanche, avorter parce que ce n’est pas le bon moment ou des suites d’un oubli, faut pas se foutre de la gueule du monde non plus ! Il s’agit d’une vie potentielle.
Alors tout le monde peut faire des erreurs, et il ne s’agit pas d’incriminer ces femmes. Faire des erreurs c’est naturel et normal, les repeter c’est etre une conne irresponsable.Voila pourquoi je penses que seul le premier avortement devrait être remboursé. Le second, lui devrait faire preuve d’une étude pour savoir le pourquoi du comment, et ne pas être remboursé s’il s’avère etre les conséquences d’une négligence.
là je ne te suis plus. Ayant déjà vu une amie tomber en dépression suite à un avortement, j’ai du mal à croire qu’on puisse s’en servir comme mode de contraception. Je doute que de telles stats existent, mais la « récidive » d’avortement me parait plus relever du fantasme que de la réalité.
Par ailleurs, j’aimerai te rappeler qu’aucun moyen de contraception n’est efficace à 100%. 99,9% c’est déjà bien, mais dans le cadre d’une sexualité quotidienne, les 0,01% qui restent pèsent sacrément lourd. Si ne j’avais « que » 0,01% de chance de me faire écraser par une voiture chaque fois que je traverse la rue, il ne me resterait probablement plus beaucoup de temps à vivre.
Finalement, on en revient toujours à la même question : les femmes sont-elles libres de leur sexualité, que les contraintes soient sociales ou (ici) biologique ? -
@COLRE
+1 !
Vous m’enlevez les mots du clavier !Merci à vous,
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M. Wanted, avec des propos comme ceux-ci vous démontrez brillamment l’incapacité d’un homme à accepter qu’une femme reste maîtresse d’elle-même quoi qu’il arrive. Il s’agit bien de la peur dont je parle...
Que savez-vous de l’intimité d’une femme ? Qui êtes-vous pour juger ?
Pourquoi ce sujet déclenche-t-il autant de colère chez vous ?
C’est le coeur de mon propos... -
OK, je vous suis entièrement sur ce sujet.
Bien sûr, je suis d’acccord avec le post de King Al Batar sur le fait qu’il est dommage que l’avortement soit utilisé comme contraception. On peut regretter une banalisation effectivement. L’IVG devrait rester le dernier recours. La femme n’en ressort jamais indemne, peut-être n’a-t-on pas assez insisté là-dessus ?
MAIS justement, le danger est de partir de ce constat pour limiter l’accès à l’IVG, en y ajoutant des conditions et des obstacles.
Mieux vaudrait prendre le pb à la base, avec une vraie information sur les moyens de contraception possibles de la part des toubibs, des infirmières scolaires, des centres de planning familiaux, bref partout où passent les jeunes filles et les femmes. Maintenant, il existe des patchs, des injections qui durent une année, il y a même la pilule du lendemain. Faisons circuler l’info.-
« L’avortement doit être accessible à toute femme qui le souhaite, sans justification, et se dérouler dans des conditions d’accueil, d’hygiène et de sécurité optimales. »
Juste un point soulevé par ZenZoe : les conséquences de cet acte chirurgical ne sont pas anodines pour la femme !!! Il n’est pas bon de le banaliser !
Que ce soit possible dans un cadre légal et sécurisé, c’est indispensable, mais s’il vous plait, pensez aussi aux conséquences pour les femmes que vous semblez défendre !
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Romain Desbois 7 novembre 2012 18:18de plus cet acte « chirurgical » est une violation du serment d’Hippocrate.
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Il n’est pas question de le banaliser mais de laisser les femmes décider par elle-même et d’en assumer la responsabilité.
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Romain Desbois 8 novembre 2012 18:55Les femmes comme les hommes n’ont pas le droit de vie ou de mort sur quelque vie que ce soit !!!!!
Je sais qu’au sujet de l’avortement on joue sans cesse sur les mots.
On peut toujours le faire mais ce qui est sur c’est que avorter c’est tuer une vie.
On peut ne pas l’appeler meurtre ou crime, cela n’en n’est pas moins un.
« Il y a deux sortes d’assassins, ceux que l’on condamne et ceux que l’on décore !!! » RomainLutèce
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"Voila pourquoi je penses que seul le premier avortement devrait être remboursé. Le second, lui devrait faire preuve d’une étude pour savoir le pourquoi du comment, et ne pas être remboursé s’il s’avère etre les conséquences d’une négligence.«
Et pour le troisième avortemment, suppression de l’anesthésie ? aiguille à tricoter ?
Faut-il faire une sorte de casier médical comme le casier judiciaire ?
Croyez-vous que c’est le job d’un médecin de savoir si une de ses patientes est une »conne irresponsable" comme vous l’écrivez avec un raffinement qui me laisse sur le cul ?C’est par l’éducation et l’information que les gens deviennent plus avisés et plus responsables.
L’IVG est licite (dans les conditions de sécurité prévues par la loi) et gratuite, et c’est une bonne chose.
Licite ne veut pas dire souhaitable, et il reste beaucoup à faire pour diminuer le nombre d’avortements.-
Bonjour,
Comme je l’ai écrit ca peut arriver à tout le monde de faire une connerie. Ce qui est grave c’est de la reproduire.
Avoir trois grossesses non désirées, avec tous les moyens contraceptifs gratuits en place, faut soit le faire exprès, soit être très mal informé. Donc, je suis navré de vous choquer, mais il faut aussi se responsabiliser un peu, plutot que d’être négligeant et de se dire qu’au pir on peut avorter.
Merci. -
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Merci Lulu...
Je me sentais un peu seul sur ce fil, et forcément du coup un gros monstre sans coeur... -
King, il ne faut pas vous « sentir seul » !
Votre raisonnement est « raisonnable »...
En effet, il est important que l’IVG existe, qu’elle soit pratiquée médicalement dans les meilleures conditions. Je suis tout à fait d’accord avec cela, et j’ai été la première à applaudir cette loi lorsqu’elle a été votée.
En même temps, lorsqu’à 16 ans, un « accident d’adolescente mal informée » m’a donné une fille, qui a aujourd’hui 50 ans, et qui m’a donné à son tour deux petits enfants (adultes), je me dis que peut-être, si l’IVG avait existé, cette branche de la famille n’existerait pas...
Alors, je peux conclure, comme vous King, que l’IVG est un acte grave et que la ritournelle : « mon corps est à moi, j’en fais ce que je veux » est un refrain irresponsable, surtout venant d’une femme adulte.
Son corps est, certes, à elle, mais le petit être qui pousse dans son ventre n’est pas à elle, il appartient à la vie, (et aussi, un peu, à un père éventuel, non ?)
Et pourtant, malgré cela, je ne souhaite pas que l’IVG devienne plus difficile pour mes consoeurs.
Je voudrais que la réflexion, la responsabilité, le questionnement sur cet être qui pousse comme une graine dans un jardin et qui n’a rien demandé, président en priorité à cet acte si important. -
« En même temps, lorsqu’à 16 ans, un « accident d’adolescente mal informée » m’a donné une fille, qui a aujourd’hui 50 ans, et qui m’a donné à son tour deux petits enfants (adultes), je me dis que peut-être, si l’IVG avait existé, cette branche de la famille n’existerait pas... »Peut-être que si l’IVG avait existé (et donc votre grossesse à 16 ans aurait été interrompue), vous auriez quand même eu une fille, mais 3 ans plus tard par exemple. Une autre branche de la famille (potentiellement beaucoup plus importante en nombre de personnes que celle existant aujourd’hui) aurait vu le jour. Et en ce moment vous pourriez dire que cette branche de la famille n’aurait pas existé sans l’IVG à 16 ans... Ainsi avec les mêmes « si » et les « peut-être » que vous utilisez, on pourrait envisager que, paradoxalement, le choix de l’IVG à 16 ans aurait pu être le plus prolifique en nombre de vies futures... et donc dans ce cas, « le choix de la vie » aurait finalement « détruit » plus de vies, potentiellement...Toutes les femmes ayant subi une IVG et qui ont eu un enfant plus tard dans leur vie, peuvent dire que cet enfant n’existerait pas si l’IVG n’avait pas eu lieu auparavant... -
Romain Desbois 7 novembre 2012 18:21« qu’elle soit pratiquée médicalement »
En violation du serment d’Hippocrate faut-il préciser.Baby
Votre commentaire me choque car il implique que les enfants sont interchangeables (jette celui là tu en auras un autre plus tard). c’est du consumérisme le plus crasse.
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« Toutes les femmes ayant subi une IVG et qui ont eu un enfant plus tard dans leur vie, peuvent dire que cet enfant n’existerait pas si l’IVG n’avait pas eu lieu auparavant... »
Balylon, je pourrais réécrire votre phrase ainsi :
« Toutes les femmes ayant subi une grossesse non désirée, et qui ont eu des enfants plus tard dans leur vie, peuvent dire que l’enfant qui est né un peu trop tôt n’existerait pas si l’IVG avait eu lieu auparavant... »
J’ai eu d’autres enfants Babylon !!! Des enfants désirés, attendus que j’ai voulu de tout mon coeur, de tout mon corps, dont j’ai pu « programmer » un peu la naissance grâce à la contraception.
Je ne suis donc pas très d’accord avec votre commentaire. Nous n’avons pas les mêmes ressentis concernant la maternité et le don de la vie.
Cordialement. -
Bonjour cevennevive, Romain,Vous vous méprenez si vous avez compris que je portais un jugement sur l’IVG et le respect de la vie dans mon message.Mon commentaire parlait seulement de l’utilisation du principe de l’uchronie (principe utilisé par cevennevive que je cite dans mon précédent commentaire), et des conclusions périlleuses qui peuvent en découler. D’autant plus périlleuses quand l’événement modifié dans le passé est d’une importance aussi cruciale que la naissance, ou non, d’un premier enfant... Il faudrait développer pour me faire mieux comprendre, mais ça s’éloignerait beaucoup trop du sujet de l’article.Cordialement, A+ -
à touts ces messieurs qui vous répondent demandez leur si ils connaissent des femmes qui se sont avortées elle mèmes ??
IL y en a surement dans leur entourage de mères ou grand mères
ça se passait le plus souvent sur une table de cuisine le we avec monsieur au spéculum et l’aiguille à tricoter- si il était adroit ça se passait bien sinon c’était l’hopital ou la mort
des femmes ont subies bcp d’avortement avant de refuser de faire l’amour avec leur maris
on peut oublier la pilule avoir un défaut de préservatifs ou dans le stérilet se faire prendre par l’émotion ou le désir-
on devrait toujours pouvoir se faire avorter quelque soit les raisons de la grossesse-
c’est trop anxiogène une grossesse non désirée avec un permis d’avorter incertain..
ces messieurs ne connaissent pas cela qui touche au corps comme un sale microbe qui vous attaque et que l’on ne sait pas se débarasser
si on leur avait donnert tous les enfants non désirés par leur mère à élever l’avortemetn aurait été légalisé bien + vite
heureusement les filles maintenant se défendent bien et sont + instruites et ont + d’audace qu’avant
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« on peut oublier la pilule avoir un défaut de préservatifs ou dans le stérilet se faire prendre par l’émotion ou le désir- »
Et donc c’est aux citoyens de payer le cout de l’opération lié à la négligence de mademoiselle... Pir pour l’émotion de son désir...
Vous croyez qu’on les rembourse avec quel argent les avortements ?
C’est pour ca que je pense que la première fois doit bien evidemment pris en charge... La seconde doit quand même être étudiée. C’est pas la fête non plus ???!!!! -
comme si se faire aveorte était une partie de plaisir !!!
on s’en souvient longtemps !!
et ça ne remplace pas la contraception ou alors la fille est nase ou dérangée.... -
Romain Desbois 8 novembre 2012 19:30bah oui ca existe , France 3 a passé récemment un docu sur une jeune fille mineure qui se faisait avorter pour la deuxième voir « strip-tease » .
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« ce sont les hommes qui veulent soumettre les femmes à leurs lois »
Non.De même , un pouvoir , même si représenté par une majorité d’homme ( et encore ) ne veut pas dire une conception masculine et androcentrée de la vie .-
D’accord pour banaliser l’avortement cependant .
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lulupipistrelle 6 novembre 2012 17:28Oui, ça arrangerait beaucoup de monde de banaliser l’avortement...mais les faits sont têtus. Il y a des femmes qui n’avortent pas à répétition et les autres... sans sympathie.
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On ne peut pas nier que notre système de société est fortement dominé par des valeurs patriarcales, auxquelles de nombreuses femmes adhèrent par ailleurs, de manière insidieuse. Mon propos n’est pas de dénoncer les hommes en tant qu’oppresseurs, mais le système dans sa globalité auquel nous participons tous, et qui finalement ne satisfait personne.
Pour l’avortement, on ne le rendra jamais banal : c’est un acte grave, qui ne peut pas être considéré comme une contraception (sauf peut-être quelques cas d’inconscience majeure, mais on sait bien que l’humain n’a pas de limite dans son expression), un acte qui n’a rien d’anodin, mais je le répète, qui doit rester sous l’entière responsabilité de celle qui le choisit. Et personne n’a à juger la légitimité de ce choix. -
Si , si , je le nie .
Je ne crois pas qu’il existe des valeurs masculines ni féminines par défaut , tout celà s’apprend et change selon les époques . Et ces valeurs s’ancrent marche parce que chacun y trouve son compte pour un moment , ensuite il y a un bouleversement quelconque et on revoit ses bases , on les adapte etc... Le truc c’est qu’aujourd’hui , ces valeurs dominantes , ( ou plutôt LA valeur dominante ) elles sont partagées aussi bien par les hommes que par les femmes et que je trouve un peu trop facile , voire suspect , d’essayer de dire « si les femmes l’acceptent comme ça c’est parce que vous les y avez forcées. »Ces valeurs qui nous dominent ne sont pas des valeurs masculines , ni féminines , ce sont les valeurs de l’argent , du gain et de la réussite à travers ça ; Et hommes comme femmes nous en profitons dés que l’on en a la possibilité . On en a tous la possibilité . Et cette valeur écrase et glorifie sans distinction de sexe .Ou alors dites moi quelles seraient ces valeurs patriarcales ? La religion et ses dictats ? Oui.Mais on s’empresse tous de contrer petit à petit ses effets , elle n’est plus que l’ombre d’elle même et disparaîtra comme les précédentes .Il faut ignorer ses rugissements.
Sinon , oui quand je veux dire rendre l’avortement banal , je veux dire en faciliter l’accès à celles qui le veulent et qu’il arrête de tant choquer. Et je conçois que ce n’est pas une décision facile. -
Et le droit à la vie de l’enfant ?
Mère Thérésa, prix Nobel de la paix, a dit : « Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître ».
cf : http://www.evangelium-vitae.org/actualite/388/discours-de-mere-teresa-a-oslo-lors-du-prix-nobel—10121979.htm-
Mère Thérésa, avec tout le respect qu’on lui doit, n’a pas eu d’enfant, par choix. Il s’agit d’un aspect de la féminité qu’elle n’a pas connu. Qui lui donne le droit de porter un jugement sur d’autres femmes ayant fait d’autres choix ? Parler de crime est un jugement. Pour moi elle n’a aucune légitimité à donner son avis.
Quant au prix Nobel, ça me fait bien rire... -
Les chefs des religions monothéistes sont pour l’esclavagisme des femmes.
Voir en table alpha des news :Femmes écrasées par des dogmes religieux
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=69
La résistance ne viendra pas autant des hommes que des femmes hélas, il existe même des sociétés en dehors des religions qui cultivent la supériorité du mâle. Il faut en toute occasion aider une femme qui brise ses chaînes..
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Votre commentaire part d’un bon sentiment, je vous en remercie. Cependant c’est bien plus complexe, en réalité. Il ne s’agit pas tant pour une femme de « briser ses chaînes » comme vous dites, mais de réenchanter le monde par l’acceptation pleine et entière du féminin de la Vie, par les hommes et les femmes...
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Romain Desbois 8 novembre 2012 18:50Réenchanter le monde en défendant l’avortement !!!!
On est en plein novlangue d’Orwell !!!
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Voilà un problème qui ne va pas toucher les parents homosexuels masculins. Hahahaha !
Et l’égalité alors ?
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