Caissières contre caisses automatiques : un paradoxe capitaliste
Il y a quelques jours était diffusée une émission sur les caisses automatiques, destinées à terme à remplacer les caissières de supermarché. Deux camps s’affrontaient alors, l’un pour prétendre que cette évolution allait permettre une satisfaction plus grande du client (rapidité), et l’autre que ce système automatisé allait mettre à la porte un grand nombre de travailleurs déjà mis à rude épreuve (au nom de la rentabilité). Je ne reviendrais pas sur les prétextes fallacieux destinés à défendre l’emploi de ses malheureuses (le sourire des caissières, la relation humaine qui disparaîtra), mais plutôt sur la rentabilité que permettra ce remplacement de l’homme par la machine… encore qu’on peut se demander, comme l’a fait l’animatrice, si le fait de faire soi-même le travail de la caissière (transformée dans le meilleur des cas en agent de sécurité au contrôle de la caisse automatique) vaut vraiment le coup de se séparer de ces esclaves modernes.
Réfléchissons bien à ce problème, qui symbolise parfaitement une des contradictions majeures du capitalisme : la rentabilité fera toujours préférer la machine à l’homme dans toutes les tâches difficiles et répétitives. Mais les emplois sont menacés par ces machines, qui leurs enlèvent peu à peu leur gagne-pain. Pourtant, ces travaux sont difficiles, souvent rébarbatifs et épuisants, autant physiquement que moralement. Si dans un monde en progrès nous devrions nous satisfaire du remplacement de ces pénibles travaux par les machines, la plupart des gens « de gauche » se voient dans l’obligation de défendre l’asservissement de ces personnels, au nom de leur pouvoir d’achat.
Ce serait à se tordre de rire si la situation n’était pas réellement ubuesque. Car ceux-là mêmes qui défendent la dignité humaine, qui critiquent la pénibilité des conditions de travail, sont en même temps ceux qui se voient contraints de protéger ces mêmes emplois qui nuisent à la santé et la dignité des personnes. Et ceux qui ne jugent que par la rentabilité se disent en mesure de faire cesser une exploitation physique et mentale dont ils ne font pourtant pour la plupart aucun cas.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
En théorie nous devrions tous nous réjouir de la suppression de tous les travaux pénibles et rébarbatifs. En théorie cette suppression devrait permettre soit plus de loisirs, soit la création d’emplois plus attrayants. Mais en pratique cette suppression engendre chômage et précarité, désocialisation et tout ce qui s’en suit… le tout en terme de « coût économique » à supporter pour la collectivité.
On s’aperçoit en définitive qu’une fois de plus, le secteur privé (la grande distribution) va réussir à faire travailler gratuitement les consommateurs, tout en augmentant ses marges (car il ne faut pas croire que les prix baisseront) et en faisant de grandes économies sur le facteur travail. De l’autre côté, l’Etat ne sera bien sûr pas en mesure de proposer autre chose à tous ces nouveaux exclus, qui bénéficieront d’une aide sociale payée par la collectivité, et à qui on reprochera sans doute ensuite de coûter cher.
Ce phénomène n’est bien sûr pas nouveau, et de nombreux emplois tels que les pompistes ou autres poinçonneurs ont disparu du fait même de l’automatisation. l’informatisation va elle aussi à terme mettre un bon nombre d’employés à la porte, comme elle a conduit de nombreux agriculteurs à déserter les campagnes.
Que faire alors ? leur faire creuser des trous pour les reboucher ensuite, afin de pouvoir justifier leur salaire, ou considérer que le système arrive à un terme où le progrès technique devrait être en mesure de nous libérer d’une contrainte dont tant de nos anciens auraient rêvé : le travail.
Mais le capitalisme ne fonctionne pas comme ça : là où le bon sens ferait qu’en travaillant tous un peu moins nous pourrions faire travailler tout le monde, ici on préfère parfois se passer d’une technologie utile pour ne pas avoir à créer du chômage, facteur de trouble social (encore que le trouble social soit parfois utile au capitalisme du point de vue répressif, ce qui permet de faire travailler également police et justice).
On le voit bien, c’est donc un problème de vision globale de la société que le problème des caisses automatiques met en exergue, et de la définition de ce qu’on nomme « la valeur travail ».
Si pour certains, le travail consiste en la pratique d’une activité intéressante et bien rémunérée, il est pour la plupart une contrainte dont ils voudraient bien se passer ; sans compter le salaire qui ne suffit parfois même pas à faire oublier les heures de labeur.
En dehors des quelques privilégiés qui, pour moi, ne travaillent pas (au sens étymologique du terme, c’est une souffrance), mais réalisent leur passion, l’Etat se devrait d’être le pourvoyeur de tous les travailleurs, en leur offrant soit le moyen de se reconvertir dans une activité plus attrayante ou utile socialement (éducation, santé, services publics dont nous avons tant besoin), et faire en sorte que son objectif soit de libérer, à terme, le maximum de personnes des contraintes afférentes à des travaux pénibles. En poussant même un peu plus loin, il serait presque plus logique d’accorder un meilleur salaire à celui qui fait ce genre de travail qu’à celui qui se plaît dans son activité. D’une part on gagnerait en candidats à ce genre de postes, et d’une autre on comblerait ainsi le manque de mains d’oeuvre dans certains métiers difficiles pour lesquels aucune machine ne pourra venir les remplacer.
Ensuite, il serait également possible d’envisager la création d’autres métiers fort intéressants, métiers d’innovation et de recherche qui auraient pour but de remplacer peu à peu tous les travaux inintéressants et nuisibles à notre santé physique et mentale.
Au lieu de se demander s’il coûtera plus cher de supprimer les caissières que de les laisser en poste, nous ferions mieux de nous interroger sur la manière de faire cesser l’exploitation de l’homme pour la recherche du profit, car en supprimant le « travail » nous supprimerions une injustice, et réglerions un paradoxe.
84 réactions à cet article
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Bonjour Caleb irri. Vous posez là de bonnes questions. Parmi les contradictions du système je voudrais évoquer celui de l’immigration : plutôt que d’augmenter les salaires des boulots pénibles et délaissés par les résidents, les employeurs préfèrent exploiter de la main d’oeuvre « importée ». Cette immigration a pour conséquence de faire grossir ce que j’appellerais la masse graisseuse par opposition à la masse musculaire vis-à-vis de l’économie de notre pays.
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@ chantecler, une piste : je pense que cela a à voir avec le taux de chômage ...
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Les temps ont beaucoup changé, voir plus bas notre commentaire du 17 janvier à 7h04.
Après plus d’un siècle et demi d’exportation incessante de capitaux, les pays de l’Europe occidentale et les Etats-Unis ont vendu leurs meubles en délocalisant leur recherche et leur technologie.
A cette politique s’est ajoutée celle de la marchandisation de l’éducation, rendant l’accès aux connaissances de plus en plus difficile pour les habitants de ces pays.
Le problème n’est donc pas l’immigration, mais bien une politique capitaliste globale cautionnée par les mêmes partis politiques qui nous gouvernent depuis des décennies et pour qui les gens votent de manière récurrente.
L’échec du système d’éducation aux Etats-Unis en est arrivé à un tel point, que les industriels de l’électronique « grand public » réclament de pouvoir « importer » des travailleurs spécialisés formées en Chine ou en Inde.
Au moins, aux Etats-Unis, Obama a entrepris d’alerter le pays sur cette situation et de prendre quelques mesures. C’est mieux que rien. En France, Sarkozy et son gouvernement continuent à faire de la casse, et l’Union Européenne fait pareil.
Voir, par exemple, ces articles :
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (I)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (II)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (III)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (IV)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (V)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (VI)
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Ajoutons que les acquis de la Libération sont devenus une cible depuis les années 1980. Mais c’était prévu de longue date. A présent, c’est même proclamé ouvertement. Voir, par exemple :
Le CNRS, acquis de la Libération
ou le lien :
http://www.challenges.fr/opinions/20071004.CHAP1020712/adieu_1945_raccrocho ns_notre_pays_au_monde_.html
A la Libération, la Résistance a rendu les armes, les travailleurs ont « retroussé leurs manches », la reconstruction du capitalisme français a commencé, le lobby colonial est resté en place et a même pu se permettre des « bricoles » comme la répression de Madagascar, la guerre d’Indochine et plus tard celle d’Algérie, etc...
Un secteur public de l’économie était indispensable à la Libération, il a été mis en place. Mais sa privatisation-braderie a été entreprise à partir de 1986, une fois l’accumulation de capital réalisée pendant quatre décennies aux frais des travailleurs et des « petits épargnants ».
En Espagne, Franco avait également créé un important secteur public dont la privatisation a été lancée à peu près en même temps qu’en France, une décennie après la mort du dictateur.
Il y avait aussi la question du « couteau entre les dents ». Staline avait soutenu le renforcement de l’Etat français pour faire contrepoids aux Etats-Unis. Mais malgré tout, il a fallu que l’Europe occidentale soit une sorte de « vitrine » pour la guerre froide, jusqu’aux années 1980 où il est devenu clair que l’URSS battait de l’aile et ce n’était plus très grave de faire ouvertement de la casse.A propos des délocalisations, « droite » et « gauche » ont raconté que c’était très bien, et qu’elle correspondaient à une « division internationale du travail ». Dans notre article :
Délocalisations, recherche scientifique et propagande politique
écrit il y a presque deux ans, nous rappelions notamment ceci :
L’asservissement croissant du travail intellectuel dans des pays comme la France passe très largement par le dumping social que fomente et exploite, à l’échelle mondiale, la grande finance occidentale. Mais les discours des politiques ne nous en parlent guère. Bien au contraire, ils ont constamment tergiversé depuis les années 1990, toutes couleurs gouvernentales confondues.
Le rapport de juillet 1999 intitulé « Rapport sur les négociations commerciales multilatérales », signé par l’alors députée européenne Catherine Lalumière, ancienne ministre et ancienne secrétaire d’Etat, avec un Inspecteur général des Finances, un conseiller référendaire à la Cour des Comptes et un chargé de mission au Parlement Européen, estimait notamment :
« La libéralisation des échanges offre deux avantages essentiels : elle permet, d’une part, la spécialisation des activités et, donc, une meilleure utilisation des ressources ; elle accroît, d’autre part, les débouchés qui s’offrent à chaque industrie et conduit donc à une réduction de ses coûts. Les gains qui en résultent, on l’oublie souvent, bénéficient aux consommateurs dont le pouvoir d’achat se trouve accru.
(...)
On observe, depuis vingt ans, une détérioration de la situation relative des travailleurs dont la qualification ne correspond pas aux offres d’emploi, dans tous les pays développés. (...) En Europe, où la réglementation assure un certain niveau de salaire minimal, les travailleurs dont la qualification est moins demandée ou qui sont peu qualifiés ont été proportionnellement les plus frappés par le chômage.
(...)
(...) Il y a des perdants nets au libre-échange. Dans les pays développés, ce sont les travailleurs les moins qualifiés. Avec l’ouverture des frontières, leur production est concurrencée par celle des pays émergents, la valeur attachée à leurs services diminue, leurs salaires sont poussés à la baisse et leur emploi est menacé. A l’inverse, les travailleurs les plus qualifiés voient leurs services de plus en plus valorisés. Leur production trouve de nouveaux débouchés dans les pays émergents. Ils bénéficient d’une demande croissante et leur rémunération s’améliore ».
(fin de citation, document accessible sur le site du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi)
C’est ce même schéma que reprendra en juin 2003 l’alors ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie Francis Mer dans son interview publiée par le journal Les Echos :
« Il y a des métiers industriels qui ont été délocalisés vers des pays à bas salaires : cela s’appelle la spécialisation internationale du commerce. Prenez l’exemple de la sidérurgie : ce type de métier doit, pour assurer sa survie en Europe, se concentrer au maximum sur le savoir, et localiser sa production là où les coûts, qu’il s’agisse des salaires ou des matières premières, sont les plus avantageux. C’est ce phénomène qui explique la croissance chinoise. Il suppose a contrario que l’Europe se mobilise sur l’innovation, la recherche et la formation professionnelle. (...) ».
(fin de citation)
[fin des extraits de notre article]
A noter que le Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi qui en 1999 a « commandé » et diffusé le rapport Lalumière s’appelait Dominique Strauss-Kahn.
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Excellent. Je n’ai rien à ajouter à ce texte sur cette question que j’écrivais il y a une douzaine d’années et qui me semble d’a-propos en commentaire à cet article.
Pierre JC Allard -
A JL...et à l’auteurL’auteur énonce des concepts et défend des solutions dont je me suis fait l’avocat depuis 40 ans. J’en suis immodéremment heureux, car c’est demain mon anniversaire... et j’aurai l’âge que j’ai toujours suggéré pour la retraite.Nunc Dimittis...
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Vous voulez un argument imparable pour défendre l’emploi de ces « malheureuses » : c’est beaucoup plus rapide avec des caissières qu’avec les maudite caisses automatiques dont le seul argument est financier.
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En tout cas c’est pas au point.... expérience pas du tout concluante : souvent en panne, nécessité d’aller chercher une personne : prix lu ne correspondant pas, impossibilité de lire le prix : faux saisir le code « barre » etc...
Et je ne parle pas « du contrôle » à postériori du panier d’un client (au quel j’ai assisté de loin) , si vous êtes passé par une caisse automatique....... -
Romain Desbois 14 janvier 2010 12:25Sans généraliser, il m’est arrivé de remettre une caissière à sa place après une réflexion sur ce que j’achetais.
Sans parler de celles qui te balance tes fruits fragiles comme si c’était du PQ, voire qui te les pose sur ton sac de lessive. De plus personne ne semble se préoccuper de l’hygiène aussi bien des caisses que des mains des caissiers. J’ai vu une caissière laver son coin de caisse avec une serpillère qui n’avait pas vu d’eau de javel depuis le big bang et se remettre en caisse sans même se laver les mains.
Certes les conditions de travail sont à l’origine de tout cela, mais il m’est souvent passé l’envie de tout laisser là, dégouté. Je crois bien que si je ne l’ai pas fait, c’était par peur de nuire à la caissière. Mais en faisant cela, n’ai-je pas aussi contribué au système ? -
Actias, si vous faites la queue 15mn à une caisse normale c’est justement parce qu’ils ont déjà remplacé des caisses normales par des caisses automatique. Vous raisonnez à l’envers.
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En tout cas les caisses automatique c’est sans moi, ou en tout cas pas sans contrepartie financière (ex % de remise sur les achats).
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Essayions donc d’utiliser le seul pouvoir qu’il nous reste encore, le pouvoir de ne pas utiliser ces caisses automatiques !
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Vous peut être mais quand vous avec 5 clients devant vous qui s’y reprennent à 10 fois parce qu’ils ne comprennent pas qu’il faut appuyer sur l’icône, parce qu’ils mettent un temps fou à scanner leur truc, et encore plus de temps à le remettre dans leur cabat, récupérer leur carte et se barrer, c’est pas gagné du tout.
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J’ai été caissière plus d’une fois et j’ai une explication assez simple à cela.
Les conditions de travail des caissières se dégradent de plus en plus et plus tu vas dans le Discount, pire c’est.
Pour nettoyer, on fait avec ce qu’on a sous la main : le strict minimum. Il faut parfois faire 3 foisle tour du magasin pour trouver le produit que l’on cherche pour nettoyer.
Et pendant ce temps ? Un manager pas content car notre moyenne baisse.
De plus, si en théorie, le travail, c’est 8h par jour, il n’est pas rare, et dans des enseignes célèbres, qu’une caissière enchaine 10 heures de caisse dans la journée. Bruit, saleté -> car si la subir pendant quelques minutes t’insupporte, la caissière la supporte des heures ! Elle ne s’est pas lavé&e les mains avant de retourner en caisse ? Mais on est blasées ! Blasées de travailler dans cette crasse ambiante ! Un pause pipi pour se laver ? Du luxe ! Tu prends ta pause quand Chef est d’accord, c’est à dire quand il n’y a pas trop de monde.
Je me susi toujours efforcée de rester bienveillante envers les clients, ce ne sont aps eux les responsables des problèmes du magasin. Mais certaines ont des années de bouteille, pas une augmentation, primes supprimées, pas le moindre avantage, pas la moindre promesse de promotion... Alors oui, parfois, on pète un cable.
En plus, ne croit pas que les celles qui font du 10h par jour sont à plein temps, on a juste casé la moitié de leurs heures en une traite parce que c’est plus pratique ainsi pour les cadres. Eux, ne t’inquiète pas, ne meurent pas à la tâche et ne souffrent pas du syndrôme du canal carpien. -
Tout est dit dans cet article. La disparition des caissières est une bonne chose si l’ensemble de la population travaille un peu moins pour compenser. Évidemment, c’est pas comme ça que ça va se passer. Les caissières ne travailleront plus, elles seront au chômage, et les supermarché feront encore plus de bénéfices pour leurs actionnaires.
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Entièrement d’accord.
Mais les français, en stupides réactionnaires, ont préférés voter pour Sarkozy au nom de la défense de la valeur « travail ». Travailler plus pour gagner plus.
Quand les gens vont-ils comprendre que le travail est une aliénation ?
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Le mot travail vient du latin tripalium qui veut dire instrument de torture.
Je vous invite à visionner ce débat très intéressant sur le thème « Sommes nous faits pour travailler ? »
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Sans le travail, il est impossible de créer de la richesse et de subvenir aux besoins de la population.
Mais le progrès technologique et les fruits du travail de générations auraient dû garantir à tous les Français une éducation de haut niveau, un travail de plus en plus qualifié, des conditions de travail en constante amélioration, un temps de travail décroissant, un niveau de vie de plus en plus élevé, des services publics de plus en plus complets... Il n’en est rien. Quelles en sont les causes ?
La réalité est que le système capitaliste concentre les plus-values dans les mains de quelques-uns, qui en font ce que bon leur semble. Dans le cas de pays comme la Grande-Bretagne ou la France, l’exportation de capitaux à grande échelle dure depuis très longtemps.
Déjà il y a un siècle et demi, la délocalisation des capitaux français et britanniques s’est soldée par la montée de l’Allemagne qui en était destinataire, et par la guerre de 1870 dans un contexte de rivalité entre les « délocalisateurs » franco-britanniques et la nouvelle puissance dont ils avaient eux-mêmes financé le développement.
Ce gâchis fut suivi de la « grande expansion coloniale » française dont le mobile principal était à nouveau l’exportation de capitaux, voir le texte intégral du discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 :
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (II)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (III)Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (I)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (II)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (III)
Jules Ferry, “républicains opportunistes”, colonialisme (IV)avec également le gâchis des guerres coloniales, le service militaire obligatoire de cinq ans, la course au contrôle de vastes zones de la planète et, par là, la préparation depuis les années 1880 d’une nouvelle guerre avec l’Allemagne qui finit bien par éclater trois décennies plus tard.
Un gâchis humain et économique encore plus effroyable, et l’issue de la prémière guerre mondiale préparait déjà la guerre suivante avec des conséquences encore pires.
En passant, à l’issue de la première guerre mondiale, un autre pays destinataire des délocalisations franco-britanniques, les Etats-Unis, s’affirma en tant que première puissance mondiale au détriment des puissances européennes dont la politique destructrice et suicidaire anéantissait sans cesse le travail de leurs propres habitants et un grand nombre de vies humaines.
Cette course à la folie ne s’est pas arrêtée dans l’après-guerre, où il y a eu encore des guerres coloniales. Et même au cours des décennies récentes, les gouvernements de « droite » comme de « gauche » ont cautionné une politique de délocalisations massives (recherche et technologie comprises) qui a anéanti les économies des pays de l’Europe occidentale. Voir, par exemple, les articles :
Vers une délocalisation générale de la recherche scientifique française et européenne ?
Délocalisations, recherche scientifique et propagande politique
Recherche scientifique et technologique : où est la « guerre économique » ?
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (I)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (II)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (III)ou encore :
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Très intéressant et généralisable
Le capitalisme porte en lui même ses propres contradictions et ne fait pas dans l’humanisme
Un certain barbu du 19°s. en avait fait l’analyse serrée et toujours actuelle à beaucoup de points de vue
Le profit, mon bon monsieur, faut pas chercher plus loin...
Quoique au Japon, on se soucie un peu plus de préserver des emplois de service (accueil dans les trains,pompistes...)-
Bonjour, Zen
Mais est ce que les emplois créés pour mettre au point et fabriquer les caisses automatiques seront plus intéressants et mieux rémunérés que ceux des caissières ?
Bien à toi.
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Bonjour ,Alberto
Ah ! question piège...
Cercle sans fin et vicieux, lié au système
Les ouvriers fabriquants des machines-outils pour faire des machine-outils, pour faire....etc...
La question me semble être celle de la pénibilité des tâches et des pertes(relatives) d’emplois générées
Rifkin (La fin du travail) est très (top ?) pessimiste là-dessus..
Bien à toi -
Un petit aperçu des thèses de Rifkin
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@ alberto
Si il y avait autant de techniciens et d’ingénieurs pour s’occuper des caisses automatiques que de caissières, compte tenu de leur différence de salaire, cela n’aurait aucun intérêt de remplacer les caissières. CQFD.
Autrement dit, la productivité et la technique, même si elles créent des emplois nouveaux, parfois très intellectuels et beaucoup plus complexes qu’avant, ne fait que se supprimer des emplois quantitativement.
Je rejoins tout à fait l’auteur : avec un système autre, nous serions proche du « paradis ». Des machines qui travaillent à notre place pour faire les métiers pénibles. Ah, si seulement les machines rapportaient à la collectivité et non à des fortunes privées !
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Bonjour, Caleb Irri.
Vous parlez d’« asservissement », et il est vrai que le boulot de caissière n’a rien de spécialement valorisant. Cela dit, il convient de fortement nuancer ce constat car il existe de très grandes disparités entre les hypermarchés de région parisienne, où les employées sont soumises à l’arrogance de petits chefs stressés et à l’agressivité du public, et les magasins implantés dans des petites villes de province où cette agressivité est inexistante et où les clients connaissent les caissières et peuvent parfois discuter un peu avec elles sans susciter de réactions hostiles.-
Cela dit, globalement d’accord avec vous.
Bonne journée. -
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/01/13/crise-financiere-comment-eviter-l-explosion-par-pierre-larrouturou_1291024_3232.html
« Les Etats-Unis ne sont pas une exception : dans l’ensemble des 15 pays les plus riches de l’OCDE, la part des salaires représentait 67 % du PIB en 1982. Elle ne représente plus que 57 %. »
« Avant même qu’éclate la crise, alors que les Etats-Unis étaient officiellement en situation de plein-emploi, il y avait en réalité tellement de bad jobs à 10 ou 15 heures par semaine que la durée moyenne du travail -sans compter les chômeurs- était tombée à 33,7 heures (Source Economic Report of the President 2007). »
Meilleur emploi du monde : rentier...
(ça va leur faire drole, l’effondrement... lol)-
Dans mon supermarché favori ( pas de nom vu qu’ils ne paient pas pour ça ...
) les caissières m’on dit que les caisses automatiques allaient être SUPPRIMEES parce qu’elles ne sont pas ... RENTABLES en raison de l’incapacité des clients à s’en servir correctement !
C’est top pas de chance non ?-
On n’y coupera quand même pas, à l’image de ce qui se fait en Grande-Bretagne.
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Faut croire que les Gotons sont moins cons que nous !
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L’évolution se fera comme pour les pompes à essence. Vous aurez à choisir entre de nombreuses caisses automatiques avec peu de queue et quelques caissières (voire une seule) avec une queue importante.
Ceux qui n’ont pas de cartes peuvent quand même faire le plein.
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Dans un monde idéal, l’Homme ne serait pas con.
Seulement voilà, l’Homme est con.-
.... tricheur et voleur aussi ...
Sans caissières en chair et en os, je suis certain que le supermarché verrait assez vite ses profits diminuer ... -
Pour un pays il est bon qu’il y ait de l’emploi,bien sur ,mais une grande part doit etre createur de richesse,produits de consommation et services,pour les besoins intérieurs et l’exportation ;un poste de caissière n’est pas directement créateur de richesse mais fabriquer les caisses automatiques,les mettre au point,les vendre,l’est ;si elles viennent des USA,c’est pure perte ;moins préjudiciable si c’est fabriqué en zone Euro ;créer des emplois pour créer des emplois est bien sympathique dans un pays en bonne santé économique,mais dans une économie amoindrie c’est très risqué(dans les pays communistes il n’y avait pas de chomage mais il n’y avait pas de biens de consommation non plus) ;en ce qui nous concerne dans notre famille nous avons choisi de ne pas acheter en grandes surfaces(sauf grands magasins de centre ville) mais auprès de coops paysannes ou en magasins bio ou fermiers ,cela crée des emplois et c’est meilleurs !
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Quelque part, je rejoins votre raisonnement sur le fait qu’il faut essayer de consommer local. Cependant, combien de kilomètres faites-vous pour aller chez vos producteurs directement et individuellement : n’est-ce pas un retour en force de la voiture ?
L’avenir, c’est une logistique par internet avec livraison à domicile de paniers de producteurs locaux (qui s’associent pour la livraison) : voiture inutile pour la majorité et gains de logistique meilleurs que l’actuel supermarché.
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Bonjour Caleb,
Vous faites bien de pointer du doigt ce paradoxe de notre systeme actuel. On peut le pousser a l’extreme de la maniere suivante :
-imaginez une societe/nation fermee (sans echanges avec l’exterieur)
-supposons que dans cette societe, une personne, Mr Rich, possede la seule usine de production d’absolument tout
-supposons aussi que cette usine est totalement automatisee et que Mr Rich a donc 0 employes
-> mecaniquement, l’ensemble de la population n’a aucun argent, puisque non salarie. Pourtant Mr Rich a produit l’ensemble des biens necessaires a cette population, mais personne ne peut acheter ces biens. -> Pauvrete generalisee.Helas c’est bel et bien le systeme dans lequel nous vivons, et l’automatisation apparait a de plus en plus de niveaux et de corps de metier.
Comment resoudre ce paradoxe ? Peut-etre en s’inspirant du credit social ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_social ). L’idee serait en gros que la nation mesure la quantite de biens crees, leur assigne un prix, cree l’argent necessaire a l’achat de tous ces biens et le distribue equitablement aux membres de cette societe.
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Le problème de fond, c’est que dans une économie capitaliste, tout gain de productivité, comme l’automatisation des caisses, profite exclusivement au capital. Les caissières vont se retrouver privées de salaire, sans qu’on leur propose d’autre emploi, et les entreprises qui réaliseront ainsi des profits supplémentaires ne paieront pas plus de charge pour autant. C’est tout bénéfice !
Tant que l’organisation économique sera ce qu’elle est, rien ne changera. Et comme les gens ont même renoncé à protester...-
@Traroh
Aux USA pays capitaliste ,tres peu de caisses automatiques ,par contre une caissiere ,une autre personne pour mettre vos achats dans les sacs et une autre personne prete a vous pousser votre charriot jusqu’a votre voiture ( pourboire ).Supermarches ouverts jusqu’a 23 heures 7/7 . -
@ Jean-paul
Hum ! Vive le modèle des etats-unis ? Des emplois de m... pour des retraités ruinés (fonds de pension en faillite) obligés de travailler à 70 ans. Et aussi, chez nous, pour des jeunes qui dorment dans la rue parce que leur salaire minable ne permet pas de louer un apartement.
C’est un avenir radieux, les « working poors » ! Que ceux qui trouvent ça bien laisse leur emploi vacant (rassurez-vous, vous n’êtes pas indispensable, on trouvera un remplaçant) et aillent remplir les sacs des clients dans les magasins.
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@perlseb
Conclusion pour vous :vive les caissieres automatiques en France ! -
@ Jean-paul
C’est le débat de fond sur la technique qui est intéressant et pas tellement les caisses automatiques qui sont d’ailleurs un assez mauvais exemple (nous n’irons jamais aussi vite que les caissières à biper nos articles et il y aura beaucoup de vols : en fait, je crois que ceux qui les installent se plantent totalement, mais s’ils ont les moyens de faire de telles conneries, tant pis pour eux).
Faut-il se révolter contre les machines ? Nettoyez-vous votre linge à la main ? Pour augmenter les emplois dans le batiment, on peut supprimer toutes les pelleteuses, les camions, les grues,... Dans l’agriculture, on peut interdire tous les tracteurs.
Les gens qui critiquent les machines ne se rendent pas compte que c’est grace à elles que nous ne sommes pas tous des paysans avec des famines les mauvaises années. C’est vrai que l’on peut regretter cette période mais je ne crois pas que ceux qui critiquent les machines sont ceux qui regrettent le moyen-âge.
Donc les problème de fond, c’est comment permettre aux gens de vivre quand il n’y a plus aucun travail. Le capitalisme est le pire des systèmes pour ce scénario de disparition du travail.
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Alors expliquez moi pourquoi la France, qui elle est un pays socialiste a tant de chomage ??Elle a supprimer tous les boulots de service ce que n’ont pas fait les USA .
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Romain Desbois 14 janvier 2010 12:16Bien sur il ne s’agit pas de défendre des boulots de merde, bien que cela nourrisse même mal nombre de gens qui n’ont pas d’autre choix.
L’industrialisation libère des bras tout en rentabilisant le business, mais la société n’a pas réfléchi à redistribuer les bénéfices. Le fait que les cotisations sociales soient prélevées essentiellement sur les salaires réduit l’assiette et fait peser plus lourd sur les salariés qui restent. Si elles étaient calculées sur les bénéfices nets, voire sur les revenus, tous les revenus, nul doute que les caisses seraient pleines !
Autre vecteur d’égalité envers le travail rémunéré, la répartition du temps de travail. De plus en plus décriées, les 35 heures en étaient les prémices.
Que tout le monde travaille moins pour que tout le monde travaille, c’est tout le monde qui y gagne. Ainsi certaines cotisations comme pour le chômage ne seraient plus justifiées. Cela mènerait à une baisse des prélèvements sociaux pour tout le monde.-
Romain Desbois 14 janvier 2010 13:57Je suis d’accord avec toi Chanteclerc, le problème est bien de proposer à tout le monde des boulots sympas et bien payés.
Si on peut remplacer le travail par la machine et offrir du temps et de quoi bien vivre aux gens, où est le mal ?
Le temps pour gagner sa vie devrait se réduire à sa plus simple expression si tous avait l’objectif du bien-être commun.Nous sommes d’accord je pense.
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Si le travail consistait à faire des randonnées, peindre, jouer de la musique, tourner des films pendant que les machines feraient le sale boulot, où est le problème ?
Toutes les activités sportives ou artistiques pourraient être développées au maximum. Chacun pourrait faire partie de tellement de clubs que son emploi du temps serait aussi chargé que s’il travaillait... Il y aurait toujours des scientifiques et techniciens qui pourraient travailler à mi-temps ou à plein temps. Mais si 5 % de la population suffit à produire et entretenir les machines (comme pour la nourriture en somme), quel intérêt de garder des emplois que personne ne veut faire ?
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Un robot ici = un ouvrier en Asie
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@Paul
« Un robot ici = un ouvrier en Asie »
Qu’entendez vous par ça ? -
Voici un extrait du livre Le piège de la mondialisation :
« L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».
Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut s’offrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre s’élève encore d’un ou deux pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.
Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. » Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il, la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.
Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront plus. Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus d’accointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un nouvel ordre social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays riches sans classe moyenne digne de ce nom – et personne n’y apporte de démenti.
L’expression « tittytainment », proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis, il se consacre aux questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski, est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »
(Hans-Peter Martin, Harald Schumann, Le piège de la mondialisation, Solin Actes Sud, page 12)
source http://fr.wikipedia.org/wiki/Tittytainment
Et j’ajouterais cette citation d’Hannah Arendt : « Si on s’obstine à concevoir notre monde en termes utilitaristes, des quantités de gens seront réduites à être considérées comme superflues ».-
Faites comme moi, travaillez dans l’informatique ! Il y a de moins en moins de boulot avec des taches rébarbatives et répétitives, et de plus en plus de boulot pour les informaticiens (concevoir, implémenter, tester, maintenir ces logiciels, les corriger, les faire evoluer... ça demande de la main d’œuvre !!)
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@ Miss Terre
Vou êtes peut-être nouveau dans l’informatique ou alors vous avez peut-être une chance inouïe de faire réellement un métier productif dans l’informatique.
Il y a quand même beaucoup de personnes, en informatique, qui travaillent pour du commerce pur (évolution et migration de logiciels plus que discutables d’un point de vue technique). Et aussi, bon nombre d’informaticiens qui travaillent pour mettre en place des nouvelles législations (comptables, fiscales, sociales, ...) plus qu’arbitraires. La complexité, quand elle est arbitraire et faussée, ne m’intéresse pas. Je ne parlerai pas de progiciels censés faire gagné du temps et qui possèdent des limites volontaires (achetez le progiciel complémentaire si vous souhaitez faire ceci). J’ajouterai que toute entreprise informatique un peu grosse fait développer ses logiciels ou progiciels à l’étranger (pays de l’Est, Inde) et que par conséquent, tester, maintenir, corriger et faire évoluer des logiciels n’est plus un travail d’avenir en France.
Mais je sais que beaucoup de travailleurs sont prêts à jouer le jeu pourvu que leur métier aie l’air compliqué vis-à-vis de celui des autres. Cela les rassure. Cela donne une justification à leurs diplômes et à leur salaire.
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c’est le moment de placer un texte vieux de 150 ans ,mais qui a une actualité brulante . Plus il y a de progrès , plus on travaille ... pour rien ,Une bonne ouvrière ne fait avec le fuseau que cinq mailles à la minute, certains métiers circulaires à tricoter en font trente mille dans le même temps. Chaque minute à la machine équivaut donc à cent heures de travail de l’ouvrière ; ou bien chaque minute de travail de la machine délivre à l’ouvrière dix jours de repos. Ce qui est vrai pour l’industrie du tricotage est plus ou moins vrai pour toutes les industries renouvelées par la mécanique moderne. — Mais que voyons-nous ? À mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l’homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes, l’ouvrier, au lieu de prolonger son repos d’autant, redouble d’ardeur, comme s’il voulait rivaliser avec la machine. Oh ! concurrence absurde et meurtrière !
Pour que la concurrence de l’homme et de la machine prît libre carrière, les prolétaires ont aboli les sages lois qui limitaient le travail des artisans des antiques corporations ; ils ont supprimé les jours fériés. Parce que les producteurs d’alors ne travaillaient que cinq jours sur sept, croient-ils donc, ainsi que le racontent les économistes menteurs, qu’ils ne vivaient que d’air et d’eau fraîche ? — Allons donc ! — Ils avaient des loisirs pour goûter les joies de la terre, pour faire l’amour et rigoler ; pour banqueter joyeusement en l’honneur du réjouissant dieu de la Fainéantise.Droit à la paresse de Paul Lafargue
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Droit_%C3%A0_la_paresse
http://www.aredje.net/lecture.txt/paresse0.htmle progrès trouve sa justification si le gain de productivité est redistrubué à ceux que la machine prive de leur job . Hors c’est le contraire . celui qui a perdu son job doit être le rival de la machine . c’est la source de tous nos maux
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« le progrès trouve sa justification si le gain de productivité est redistribué à ceux que la machine prive de leur job » , sauf avec la mondialisation
Voici une autre petite histoire :
Le prix d’un produit fabriqué depuis pas mal d’années s’est mis à chuter sur le marché tout à coup du fait d’importations « soit-disant légales » de plus des deux tiers. Le personnel affecté à cet objet devenait par là « négativement productif » sans qu’il y soit pour grand chose.
Le patron de la PME en question avait trois solutions
- laisser tomber le produit et licencier 110 personnes
- importer ce produit et licencier 100 personnes car la nouvelle marge bénéficiaire ne permettait plus que de conserver 10 personnes (tout en réduisant le profit de l’entreprise de moitié)
- faire un robot pour fabriquer encore moins cher et reconquérir le marché bien au delà du précédent puisque ses propres concurrents d’alors avaient pratiquement tous disparus.Eh, bien c’est la solution robot qui fut mise en œuvre en conservant 35 personnes, en vendant trois fois plus de produits, trois fois moins chers et donc avec trois fois moins d’employés.
Pour ma part il valait mieux non seulement garder le maximum de personnel mais aussi le savoir faire amélioré qu’a suscité l’élaboration du robot (ce patron avait engagé pratiquement tout ses biens et avait largement dépassé l’âge de la retraite...)
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La fable des caisses automatiques est exemplaire.
N’avons-nous pas vu disparaître de très nombreux emplois (notamment de secrétariat) depuis l’avènement de la bureautique ?
Et puis, ces milliers de petits commerces engloutis par les grands méchants Centres Commerciaux ?
Et puis ces milliers de vendangeurs, de moissonneurs, de cultivateurs disparus...remplacés par toutes ces machines ?
Remplacés pour certains par des ingénieurs, concepteurs, marketeurs, financeurs...
Finalement, le métier de caissière avec ses tendinites est un métier très récent !et finalement, quoi ?
- moi, dit le Petit Prince, si j’avais 20 minutes (ndlr économisées en mangeant des pastilles pour remplacer la consommation d’eau) je marcherais tout doucement vers une fontaine.Sans faire l’éloge de la paresse (mère de tous le vices, paraît-il), faisons l’éloge de la poésie.
Pour être poète et contemplatif, pour s’instruire, se cultiver, il faut un peu de temps en plus. N’était-ce pas l’idée des 35 heures ?
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Travailler moins pour gagner beaucoup beaucoup plus d’humanité !
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Il serait possible d’aménager les caisses pour protéger les articulations des caissières. A la fin de la journée, les braves dames ont porté quelques tonnes. La nature n’a pas prévu des épaules pour répondre à ces contraintes qui provoquent des douleurs.
Un autre aspect du problème est celui des personnes âgées. Ce n’est pas évident d’utiliser une caisse automatique (avoir les mains libres) quand on doit s’aider d’une canne pour tenir debout ou quand on a du mal a levé le bras pour glisser un ticket en hauteur.
Nous ne vivons pas en démocratie, l’avenir du peuple, de son travail, de sa culture, de son pays est celui que les oligarchies industrielles et bancaires décideront.
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Petit anecdote :
Lors de la mise ne service desdites caisses automatiques les personnes se sont ruées dessus. Je rigole car pour ma part, je préfère le sourire convivial de la caissière au sourire électronique d’une machine.
Je me présente à la caisse et commence à faire passer mes articles. (Il s’agissait d’article de sport acheté dans un grand magasin dédié au sport). Je vérifie le prix qui passe , il était supèrieur pour chaque article d’un euro 50 par rapport à ce qui était affiché. Je le dis à la caissière et elle lance aussitôt un appel au micro.
Le vendeur du rayon va vérifier, j’avais raison, le produit était mal étiqueté.
Même topo , pour deux autres rpoduits dans ce même magasin. C’était tou bête mais au total la différence entre ce que j’achetais et ce qui était affiché était en ma défaveur de plus de 15 euros.
Aussi, lorsque vous passer un article devant ces sourires électroniques , pouvez vous leur demander de vérifier le prix ???
Au délà de ces considérations, je ne suis pas certaines que la majorité des caissières trouvent leur boulot aussi pénible que cela surtout lorsqu’elles sont bien rémunérées et bien considérées. ( Oui oui cela arrive mais bien sûr il ne faut pas se rendre dans un hard discount. )
Je ne pense pas que le tout automatique soit la solution à nos problèmes, cela ne peut l’être qu’à notre fainéantise !! Nous avons tou besoin d’un travail pour pouvoir payer nos factures. Nous avons tous besoin d’un travail pour nourrir nos enfants.
Nous pouvons n’est-ce pas y arriver tous ensembles , sans avoir besoin de vendre notre âme à des machines ...-
Bonjour,
Aimez vous les livres et films de sciences fictions ?
Oui, alors alons-y.
Nos enfants ou petits enfants ou arrière-petits enfants etc... habiteront un « endroit » intelligent (ce ne sera peut-être plus une maison ni un appartement).
Quand il n’y aura plus de beure (si il y aura encore du beurre sous la forme que nous connaissons aujourd’hui) dans « l’endroit » ou il fait froid (le beurre n’aura peut-être plus besoin d’être réfrigéré pour être conservé longtemps) ; ou quand il n’y aura plus de papier dans « l’endroit » que vous savez (s’il existe encore ou si nous avons encore besoin) la commande sera passée à l’ordinateur central piloté par Googles qui dispachtera les commandes vers les commerçants, cela au meilleurs avantage pour lui (je fais allusion aux recettes publicitaires que cela rapportera à Googles).
La livraison se fera en masse par secteurs d’habitation (avec quelques fois des petites erreurs bien sûr, on ne peut pas utiliser le beurre comme papier toilette, de même que le papier toilette sur une tranche de pain c’est difficile à avaler) et cela bien sûr en attendant la téléportation des objets qui ne tardera pas à être mise au point.
Bon en attendant ces jours bénis, des expérimatations sont en cours pour pluger des puces rfid sur les articles entassés dans le cady et que au passage sous le portique en une fraction de seconde tous les articles du dit cady soient reconnus et facturés.
Je n’oublie pas bien sûr les courses faites aujourd’hui via internet.
L’article est très interressant, les commentaires pertinants et j’ai tout lu avec attention, mais tous frôlent un truc qui s’appelle le « COMMUNISME », beurck.........
Cordialement
Hérodote-
Soyez prudent quand vous utilisez le mot communisme. Au niveau théorique donc, il n’y a plus de classes (pas de hiérarchie, ni d’état) : c’est profondément humain et très évolué socialement (« social » est aussi un terme ambigu : beaucoup pensent tout de suite impôts. Revenons alors au temps ou il n’y avait pas de société, donc au tant où l’homme était plus proche de l’animal).
Comme de nombreux américains, beaucoup de français rejettent même le terme « communisme » sans le comprendre. Le communisme, c’est pour eux une dictature d’état et on a déjà vu le résultat avec l’URSS... Et bien non, la théorie n’a jamais été mis en pratique même si de nombreux pays se sont dits communistes.
Le communisme, c’est pour moi une société qui n’exclut personne car les moyens de production sont communs. Si ce que les gens préfèrent, pour leur motivation personnelle dans le travail, c’est de voir des SDF mourir de froid, alors à côté du communisme (théorique) le capitalisme est un système complètement barbare. Mais c’est vrai, la plupart des hommes sont des barbares (mentalement au moins) et le communisme est une notion un peu trop noble pour l’esprit humain d’aujourd’hui.
La seule question : est-ce que l’esprit humain est capable d’évoluer ?
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hi !hi !hi !
quel angélisme !
dans ce monde dont vous parlez, vous oubliez de nous dire ce que font les gens comme boulot et combien de pauvres n’auront pas accès à cet « eden » dont vous rêvez...
quand à sous-entendre que se préoccuper des gens qui en bavent sur cette planète et être un « partageux » plutôt qu’un rapace, c’est mal parce que c’est « communiste »...ça vient pas d’une « lumière » (hi !hi !) !!!Hérodote...ne vous mérite pas semble-t-il.
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Si demain on supprime toutes les caissières, est ce que les caisses automatiques vont payer :
- les retraites,
- les assurances chômage,
- les cotisations sécurité sociale
- ainsi que toutes les autres cotisations que payent les caissières...-
Bien sûr c’est la raison du déficit des assurances sociales. Mais perfidement on convainc le peuple qu’il travaille trop peu , pas assez longtemps et que la retraite devrait être à 85 ans. On augmente les cotisations , on reduit les prestations. En un mot on exclut une tranche de plus en plus grande de la population .On oublie que les robots ne vont pas faire des achats ,et si l’argent est pas distribué à ces caissières ’inutiles’ elles seront pas clientes non plus. Pour attirer le peu d’argent qui reste en circulation ,on casse les prix. Voilà la spirale infernale de la déflation.
Faut il pour autant renoncer à cette automatisation ? Non si la société instaure un impôt negatif . c’est la société distributive
http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article1845
voilà une bien interessante réflection
http://wikimaginaire.free-h.org/index.php/KOU_L%27AHURI_ou_la_MIS%C3%88RE_dans_L%27ABONDANCE_%21
je n’ai pas de solution , mais l’intuition que nous faisons fausse route et que de toutes façon nous devrons arriver à une société distributive -
Ben non et c’est justement parce que le travail est trop taxé que l’industrie technologique a autant de boulot...
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pour l’instant,les caisses automatique,c’est pas le pied.....ça tombe souvent en rade,et le temps que la caissiére préposée dépanne un client,puis l’autre,puis un autre encore,on aura passé plus de temps à attendre que ça fonctionne ,que si on avait fait la queue à une caisse normale !
résultat,j’aime encore mieux attendre 10 minutes dans la file d’attente classique que de galèrer devant ce machin automatique récalcitrant !
quand à l’idée que j’ai pu lire comme quoi on devrait donner un salaire plus conséquent aux gens qui font un boulot non qualifié par rapport à ceux qui ont bossé jusquà bac +10 pour justement avoir un job sur mesure ...
permettez moi de sourire gentiment,donc un éboueur ou une caissière auraient un salaire supérieur à un chirurgien ou à chercheur au CNRS ?
donc plus personne ne voudrait se défoncer , je vous dis pas le bordel !-
Ah bon ? Expliquez-vous...
Vous croyez vraiment que ceux qui ont les moyens intellectuels de faire chercheur au CNRS préfèreraient faire caissier au supermarché du coin à salaire identique ? Il n’y a donc que l’argent dans ce bas monde ?
Tous ceux qui font des études ne s’intéressent absolument à rien d’autre qu’à l’argent ? Vous peignez là un tableau bien sombre de l’humain. Vous êtes peut-être proche de la réalité mais il y aura toujours des gens pour s’éveiller, s’instruire, chercher à comprendre le monde et cela de façon purement gratuite. La raison : et bien l’homme a fait d’innombrables inventions et découvertes bien avant qu’il aie inventé l’argent. C’est un peu le propre de l’homme.
Alors oui, si on crée une société plus égalitaire (voire complètement égalitaire), il y aura une armée de nouveaux fatigués qui ne feront ni études, ni travail utile. Mais ces pauvres personnes (seulement motivées par l’argent et, indirectement, par la misère des autres) s’ennuieront à mourir. Le bonheur n’est ni dans l’ennui, ni dans l’argent.
Les hommes qui ont les premiers maitrisé le feu ne sont pas devenu riches, mais ils ont sûrement eu une profonde reconnaissance de la part des autres dans la tribu. Et cela vaut plus que tout l’argent du monde (quand on est un humain).
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Il y a quand même un aspect qui n’a pas été traité dans votre article : fabriquer des caisses automatiques ça pollue. (Fabriquer n’importe quoi pollue). Donc, étant donné qu’il y a du chômage, pourquoi faudrait-il virer les caissières pour les remplacer par des machines qui polluent ? Une ex-caissière au chômage va utiliser sa voiture tout autant pour chercher du boulot.
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Romain Desbois 15 janvier 2010 01:00@Juju Dredd
Pourquoi voulez vous qu’une caisse automatique pollue plus qu’une caisse avec caissière ?Par contre le vrai problème est bien de partager le travail qui reste entre tous et permettre que chacun soit suffisamment rémunéré pour vivre décemment.
Pour les taxes et autres prélèvement sociaux, il y a d’autre pistes que de les ponctionner sur les salaires.
Par exemple les incorporer dans l’IRPP, ainsi elles seraient progressives et calculées sur tous les revenus du contribuable. -
Parce que la production, le transport, et l’alimentation en énergie de toute machine pollue.
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belle réflexion.
effectivement, ces caisses automatiques génèrent deux problèmes distincts,
le plus scandaleux étant le fait que le consommateur, pour raisonner en terme capitaliste, se met à faire le travail lui-même, pour le même prix !
On enlève un « service » (qui représente quand même une grosse masse de pognon, salaires et afférents, cotisations....qui, au passage, ne se retrouveront pas dans les caisses de l’état, nos caisses...),
Cette manne se transfère donc désormais , avec cette automatisation, directement de nos petites mimines, dans les poches de la grande distribution ( ça paie les lobbyistes qui la représentent auprès des décideurs politiques !!).
Il y a fort à parier que la répercussion sur les prix sera ridicule...
Et voilà le payeur-consommateur qui paie les vendeurs pour pouvoir se rendre un service à eux-mêmes !!!hi !hi !hi !
Quelle arnaque !!!Quid des caissières ?
Est-ce qu’il est meilleur d’en faire des surveillantes de troupeau consumériste ?
Celles qui se seront pas fait virer pourront le dire...
Le combat, je suis d’accord avec l’auteur, n’est pas de défendre des emplois terriblement pénibles lorsqu’ils disparaissent, mais bien de se battre pour que ça signifie un réel progrès pour les premiers(res) concernés(ées).Dans le cadre déséquilibré de transfert du pognon du public vers le privé que nous vivons actuellement, ou le grisbi fuit des caisses de l’état...et pas pour les services publics, fuit de nos poches dans la même direction ; la question de la probité politique se pose de façon extêmement aigüe pour les républicains dans leur ensemble et la gauche en particulier :
Défendre l’indéfendable, au confins du ridicule, ou clarifier et remettre en question une idéologie moribonde à force de compromissions, et lui injecter du sang frais et du sang-froid !encore bravo l’auteur !!
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Votre article est tout simplement réactionnaire,car dans une société capitaliste,vous avez besoin d’avoir des emplois de services partout et vouloir transferer le « cout » d’une caissière sur le conommateur ne fera que faire fuir les clients de ces magasins
Personnellement,je ne vais pas dans des magasins qui organisent le système pour faire le boulot gratuitement de la caissière sans que les prix baissent
Changer c’est progresser
http://www.tvargentine.com-
Arrêtez d’écrire n’importe quoi, vous vous ridiculisez.
TGLChanger c’est progresser. Ou régresser, ça dépend des fois.
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Une machine = 1 salaire versé à la caisse d’allocation chômage.
"Ce serait à se tordre de rire si la situation n’était pas réellement ubuesque. Car ceux-là mêmes qui défendent la dignité humaine, qui critiquent la pénibilité des conditions de travail, sont en même temps ceux qui se voient contraints de protéger ces mêmes emplois qui nuisent à la santé et la dignité des personnes."
Il n’y aurait plus d’actionnaires à se tordre de rire envers ceux qui défendent la dignité humaine et les pénibilités des conditions de travail la situation .
Juste à partager équitablement le travail et les compétences.
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Hypermarché ,non loin de chez moi,6 caisses auto une caissière pour aider ! j’observe desbuses qui attendent tout aussi longtemps qu’à une caisse classique pour faire un travail qui ne
leur est pas devolu !
un monsieur d’une 40 aine d’années sort je lui dis « savez vous que vous poussez des gens
vers la porte en faisant cela ? »
reponse« j’en ai rien à foutre je fais ce que je veux !
»mefiez vous que quelqu’un ne fasse la même chose dans votre entreprise !!«
le ton change »je t’emmerde !«
je constate que la solidarité ce n’est pas pour demain !!
j’ai fait une proposition dans la boite à idées del’hyper : »mettre un seau et une serpillière à
l’entrée de chaque rayon avec une pencarte promettant une ristourne si il y a nettoyage "
je pense qu’il y aurait des volontaires et que l’hyper pourrait virer son service de nettoyage... !!
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« Au lieu de se demander s’il coûtera plus cher de supprimer les caissières que de les laisser en poste, nous ferions mieux de nous interroger sur la manière de faire cesser l’exploitation de l’homme pour la recherche du profit, car en supprimant le « travail » nous supprimerions une injustice, et réglerions un paradoxe. »
Personne ne vous interdit de penser... Ni même de hurler à tout le monde ce que vous pensez... Mais en dehors du pharmacien qui gagnera 3 francs 6 sous grâce à vous, à quoi cela sert de vouloir s’opposer à ce genre de chose ?
Vous voulez des caissières... Pourquoi ?D’ailleurs pourquoi des caissières mais pas de pompistes ?Cela fait des années qu’il n’y a plus de pompiste et personne ne manifeste dans les rue pour que Total en embauche...Ou pour dire les choses autrement, si Total en embauchait, et augmentait ses prix d’autant, combien de clients continueraient à acheter de l’essence chez eux ?Et si Continent met des caisses automatique mais pas Carrefour et qu’ils baissent leurs prix d’un pouillème de pourcents, combien de clients continueront à faire leurs achat chez Carrefour ?Aucun, nous sommes bien d’accord...Ni Carrefour ni Continent n’ont de choix en la matière. Si les caisses automatiques permettent un quelconque avantage concurrentiel, ils les adopteront sans aucune hésitation et la population suivra sans moufter...Le combat est perdu d’avance... D’ailleurs quel combat ? Il n’y a ni combat ni même débat, la question est déjà réglée et close depuis longtemps.Très exactement depuis qu’on a inventé le SMIG en France...Vous voulez des caissières et des pompistes ?Suffit de faire comme au Japon et aux Etats-Unis et de supprimer le SMIG...L’ajustement entre le capital (les caisses) et le travail (les caissières) pourrait alors se faire a un niveau beaucoup plus bas et il y aurait du boulot (de M... et _très_ mal payé) pour les caissières...L’autre solution serait que les français refusent d’acheter dans les grandes surfaces n’ayant plus de caissières... Mais à moins d’être totalement idiot aucun économiste sérieux ne pariera la dessus......enfin, tant que les français continueront à voter pour la classe politique qu’ils ont et qu’ils continuent à réélire scrutin après scrutin...-
Et si Continent met des caisses automatique
CONTINENT n’existe plus(c’est pas d’hier !)
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Avec le temps j’ai toujours plus de respects pour les « caissières » de supermarché.
Déja parceque je fais trés souvent les courses, que je le cotoies, et aussi parce que j’en connais aussi une petite partie des tracasseries quotidiennes.
C’est un métier qu’on pourrait qualifier « d’ingrat » qui donne à première vue l’apparence
d’une métier « bas de gamme », de personnes « pas trés futées », et bon nombre de skcetch d’humoristes rabaissent cette image régulièrement.
Pourtant c’est un vrai métier avec des cadences, des régles, une obligation de constance, d’accueil, des horaires tordus, une confrontation quotidienne avec tout et n« importe quoi, et un travail physique bien plus difficile que cela en donne l’air...
Je compatis en toute sincérité avec les caissieres.
J’entrevois dans cet article pas mal de bon sens, une certaine logique et même l’atteinte d’une forme de synthèse : le combat de l’homme et la machine, la notion de progrés technique, la force invisible du principe capitalisme, la lutte des classes etc...
Tout est assez bien abordé dans l’article et pour une fois sans »conotations« primaires idéologiques.
J’ai juste envie de compléter cet article :
oui la tendance sera toujours à remplacer l’homme par une machine, »dans quelques années on plongera dans la misère des familles entières pour un gain de 2 centimes à la tonne à l’autre bout de la terre« (un truc dans ce genre écrit il y a longtemps par je ne sais plus qui...)
Cette méthode s’applique partout et la contester, meme si cela semble légitime, c’est contester le capitalisme, et malheureusement c’est le seul truc qu’on connaisse, qui marche assez mal certes, mais qui marche...bien que cruel, destructreur, etc..
En voyageant récemment à Londres j’ai pu voir déja ces supers marchés avec caisse automatiques :
quelques caissieres (toutes indiennes), et une rangée de caisses automatiques avec 1 »surveillante« .
Mon sentiment a été attristé et il l’est encore. Bien qu’évidement je déteste attendre à la caisse comme beaucoup de monde, cette vision d’une série de machine, des clients »bippant« eux memes leurs achats sous l’oeil vigilant d’une »caissière« m’a semblé profondément inhumaine.
Certes cela va encore apporter »du profit« en plus pour certains, et sans doutes des clients seront satisfait de cette méthode...
Le progrés, encore ce progés censé améliorier notre quotidien.... la machine soulageant l’homme de souffrance, du travail...oui, bonne idée...ca marcherait si en face il n’y avait pas une augementation exponentielle de la population...
A vrai dire, l’idée que le progres puisse apporter une vraie libération vis à vis du travail, de l’effort..que la technique apporte à l’homme plus qu’elle ne prends est possible, ca parait meme évident aujourd’hui tant les progré sont importants, nombreux...mais à condition que la quantité d’individu censé en profité croisse moins vite...
Or, c’est un déséquilibre entre notre »progression technique« et notre progession démographique à l’échelle planétaire qui rend ce reve impossible.. du coup nous cherchons à accélerer encore plus les progrés : la production la productivité, le rendement, les OGM et toutes les ficelles possibles et imaginables pour offrir plus à plus de monde..
Le monde en créve, la planéte avec.
Certains écolos, antrhopo ceci ou cela savent tous que le terme de croissance qu’il soit au sens économique, démographique est une hérésie, un suicide...personne n’en parle.
Tous les pays cherchent cette fameuse croissance, or la planete, elle ne croit pas tous les ans de 3 ou %, elle aurait plutot tendance à décroitre de X% chaque année tant on la surexploite.
Alors ce débat autour des caissières est trés intéréssant dans ces fondements.
Il mèle des idées de droite (le profit), des idées de gauche (le progrés, la machine qui soulage l’homme), indirectement des idées écolos, et meme des idées communistes (au sens du partage équitable entre l’homme, le travail, les ressources..).
Et rien ne fonctionne car chaque modèle n’a travaillé qu’à l’application de ces principes.
Et chacun ne peut fonctionner qu’en équilibre avec les autres.
L’histoire ou l’actualité le montre sans cesse :
le tout capitalisme est un horreur invivable, injuste, imbécile et cruelle, mais tout autant que le tout commmunisme, le tout socialsme, le tout écolo..
Le sommet de coppenhague abouti à une grosse bouse comme on pouvait s’en douter.
Alors que l’homme devrait chercher le meilleur compromis entre
les bénéfices du capitalisme qui au moins a le mérite de pousser à l’inovation et la rentabilité
le socialisme qui tend à lisser les écarts sociaux
le communisme qui veut apporter des minimas ET des maximas aux uns et autres
et les écolos qui voudraient quand meme qu’on ’n’oubli pas qu’on mange pas des billets de banque.
On rigole souvent en lisant mon profil ni de droite ni de gauche, c’est facile..
A le vivre ca l’est moins. J’ai des convictions de droite qui me force à croire à la force de l’individualité, de la recherche du profit, de la performance..
j’ai des convictions quant à une juste répartition des richesses
j’en ai aussi pour que personne ne creve de faim
et je respecte la planète qui me ne nourrit...
difficile de tout concilier avec autant de discours pour et contre chacun de ces principes.
Je crois, peut etre naivement, que nous sommes pourtant nombreux à ressentir en nous
cette forme de déchirement. C’est peut etre mon coté »rousseauiste« , avec quelques limites quand memes.
Je n’ai que 40 ans, mais j’estime avoir vu pas mal de monde, visité pas mal de pays, rencontré
différentes cultures, oui j’ai vu et rencontré aussi quelques vrais abrutis..mais surtout, et cela me réjouit,, beacoup de gens qui partagent à des niveaux différents ces memes fondements.
Le système aujourd’hui est inadapté à notre planète, notre système, notre vrai fil rouge mondial, car il est divisé par ceux qui tirent profit d’un axe ou d’un autre. C’est là notre faiblesse.
Nous avons laissé à des lobbystes de tout poils, et surtout celui du fric, la possibilité d’orienter
notre façon d’etre, notre humanité. Ca porte meme un nom »la mondialisation« .
Ce mot si puissant devrait souligner une conscience humaine, mondiale, cohérente, respectueuse des races, équilibres, possibilités de chacun et vision d’avenir...et elle est réduite à un taux salairiale horaire ...quel dommage.
Certains cris à ceci ou cela pour aller dans un sens plus qu’un autre, aucun n’a vraiment de piste, ou de réelles possibilités de pouvoir car tout le monde »rit" dés lors que vous sortez de ce clivage gauche droite, écolo, prolo, bobo etc... toutes ces étiquettes que nous adorons coller.
Peut on simplement avoir le droit d’aimer la vie, la terre, les gens et souhaiter organiser un monde juste, équilibré, cohérent entre les envies individuelles, l’intéret collectif et celui de notre planète ?
On dirait que non et c’est bien triste.
Les caissières sont sur la liste.
Un jour, bientôt sans doute, je bipperais moi aussi ma boite de ravioli.
A+-
Le tout est pourtant assez simple. Dans nos société, on a crée le SMIC, salaire minimum. Cela signifie que tout travail qui n’atteint pas un certain seuil de rentabilité n’est plus rentable.
Les américains pourtant très technophilles hallucinent souvent quand ils voient le nombre de distributeurs automatiques que l’on a en Europe. Je me souviens d’un américain qui avait explosé de rire dans la rue en criant : « Oh my god ! A pizza ATM ! ! ! » devant un distributeur automatique de pizza. Explication : Chez eux le cout du travail est tellement peu cher que l’idée de l’automate ne leur serait pas venu à l’esprit.
Mais chez nous le travail est cher. Suffisamment pour que l’automate devienne rentable pour de nombreux boulots. Alors nous avons des automates.
Mais d’une certaine façon vous avez la la premiére génération de caisse automatique, la seconde va venir et sera basée sur des RFID. Vous, consommateurs, n’aurez plus de travail et la le gain pour le consommateur sera réel alors que les premiéres caisses automatiques sont effectivement une dégradation du service. Leur installation repose aussi sur une « gestion du changement », faire accepter petit à petit aux principaux intéréssés que ce métier va disparaitre à moyen terme. Dans 20 ans, c’est effectivement encore un métier qui aura disparu..
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La question n’est pas de savoir si le salaire permet de vivre décemment, on connait déja la réponse et elle est négative.
Maintenant le RSA permet encore moins de vivre décamment.
La question est est ce que l’on ne peut pas offrir à une partie de la population quelque chose entre le SMIC et le RSA ? Et est ce que cela ne serait pas un progrès pour ceux qui sont structurellement au chomage.
Parce que sinon, la réponse est très simple, et elle ne déplait pas forcément à ceux qui comme moi travaillent dans l’industrie technologique. Tout ce qui est entre est convertit en système automatique. Et quelque part, cela nous enrichit grandement ! ! !
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Le salaire minimum = un chômeur + un automate.
C’est génial.
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Laver sa voiture au lavage atomatique ,faire l’essence avec sa carte bleue,chercher de l’argent aux ATM ,payer aux caisses automatiques ,ATM pizzas ,acheter son billet SNCF aux caisses automatiques etc...Mais vous oubliez internet ,on peut tout acheter en ligne avec meme des prix moins chers de HongKong .Plus besoin d’acheter son journal avec internet ,ni d’aller chez le photographe avec les telephones portables .
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Caisses automatiques, auto-peages, DAB etc,...bref... admettons que ces automates rendent services.....mais ce que nos politiques ont sciemment oublier de faire : Valoriser le travail ...non, ils préfèrent nous vendre à la spéculation boursière .... voila ce qui conduit aujourd’hui le système vers l’effondrement.
C’est pour cela que nous devons rendre au peuple la force de son travail ...Mais je doute que ceci fasse le jeu des lobbies tous puissants......-
C’est de notre faute à tous et nous sommes coupables
La question ne se poserait pas si nous boycottions les supermarchés.
Consommer est un acte politique capable de modifier la société dans une direction ou une autre.Faire ses courses au supermarché, c’est être responsable (entre autres) :
- de conditions de travail deshumanisantes et pénibles.
- de l’appauvrissement des agriculteurs et de la pollution de leurs sols
- de la mondialisation...
- de l’enrichissement de gros actionnaires, qui réinvestiront ou beau leur semble, selon une seule loi : celle du profit.
- de beaucoup d’autre maux que je n’ai pas besoin de développer ici.En redistribuant son argent plus intelligemment :
- Le boulanger et le boucher de votre quartier ne fermeront pas, ils embaucheront peut etre même un apprenti qui sera formé à un vrai métier.
- Le petit marché continuera à distribuer sur la place quelques vrais légumes produits localement. Vous contribuerez à conserver quelques champs à taille humaine autour des villes, au lieu d’y voir pousser des zones industrielles remplies de centres commerciaux. Vos enfants verront pour la première fois un mouton autrement que dans un zoo.
- Vous participerez à la survie de petits commerçants et artisans de votre ville, qui à leur tour investiront leur argent dans l’économie locale.
...
Mais je suis un utopiste : il est tellement plusconfortable de rester complice, puis d’avoir bonne conscience en se révoltant contre la situation au détour d’une discussion ou d’un blog...Continuons à rouler en Logan en pestant contre le Capitalisme et les délocalisations, c’est tellement plus facile...
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Rendre le travail de caissière de plus en plus difficile -> les décourager, les dégouter -> les rendre de plus en plus blasées et désagréables -> être de plus en plus exigeant envers elles -> maintenir le salaire et les libertés au plus bas -> Parler des caisses automatiques -> Idée acceptée.
Bravo la grande distrib’ ! Bien joué !De belles idées dans cet article, certe, mais dans la réalité ACTUELLE, que sonnerait les caisses automatiques ? Un chômage MONSTRE !
Parce qu’on ne vit aps dans le monde merveilleux où les citoyens sont instruits !
Sans formation, ils feront la manche, vu qu’on supprime leurs emplois.
Travailler moins pour vivre plus ? Je connais le principe, cherche à me l’appliquer et le défend, cependant...
Quand tu gagnes le Smic horaire... Et qu’on t’impose un 20h/semaine maximum, que tu dois te battre bec et ongle et est bien chanceuse d’obtenir un 27h/.semaine... bah tu paye tes charges, tes courses et terminé ! T’as plus qu’à t’enfermer chez toi ! Réalité : notre société des loisirs et de la culture est payante ! Et si on habite aps en grande ville, c’est encore pire.
Je vous demande un point de vue réaliste sur la question alors : supprimer les postes de caissière est-il une bonne idée ?
A mon humble avis, tant qu’il y aura encore des demandes et candidatures à ces postes, ce ne sera pas envisageable.
Et il y en a... malgré la difficulté de ce travail... malgré son salaire.... Parce qu’il faut bien vivre !PS, une rumeur raconte que les caissières feraient leurs courses gratuitement dans le supermarché où elles travaillent, où alors auraient droit à un forfait de plusieurs dizaines d’euros par moi... une rumeur venue d’on ne sait d’où... probablement de fonctionnaires habitués aux privilèges... une seule réponse : HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
(reprends son souffle)
HAAAAAAAAAAAAAAAHAHAHAHHAAAAAAAAAAAAA :’D-
Le collectif de consommateur :
« onveutdescaissieres.over-blog.fr »propose pour cette journée de la femme du 08 mars 2011,
une mobilisation : « journée de la caissière ».
Cette action à pour but de démontrer son attachement à la valeur capitale des relations humaines, face à la déshumanisation progressive et insidieuse que nous propose, les supermarchés avec leurs scannettes et la société en général avec ces automates de paiement.
Les consommateurs offriront une fleur à leur hôtesse/hôte d’accueil lors de leur passage en caisse. Ce même geste remerciera la politique responsable des magasins soucieux des gens, et mettra en garde ceux qui ne pensent qu’a leurs profits.
Ce geste fort de symbole peut représenter un engagement très important pour la majorité des clients qui se prononcent contre les scannettes qu’on veut leur imposer.
Si tu te sens concerné par cette mobilisation ; fais suivre,partage cette information. merci.
Même les fleurs en papier sont les bienvenues.La nouvelle pétition : « TAXONS LES SCANNETTES » est prète.
cliquer
ici
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Une bande de singe gratte le sol avec leurs ongles. Le sol est sec, les ongles cassent, les mains saignent, mais il y a la faim sourde et lancinante.
Socialo le leader, mâle dominant, aperçoit un jeune mâle un peu à l’écart qui se livre à une opération incompréhensible. Il tient une branche sans doute tombée au sol et avec creuse le sol. Les gestes sont rapides, le trou profond. Il se penche...
Socialo a compris. Lourd et imposant il s’avance pour prendre son dû régalien, ce tubercule sera bientôt le sien et il se réjouit d’avance de la petite sodomie rituelle qui conclura le vol.
Il a moins compris quand la lourde branche s’est abattu sur sa face lui brisant le crâne dans un bruit qui fit sursauter toute la tribu médusée.
Heureusement que ça ne s’est pas passé autrement.
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