Chiffres scientifiques sur les violences sexuelles sur mineurs dont l’inceste
A la suite de l’article du Figaro sur l’enquête IPSOS/AIVI concernant l’inceste, je souhaite préciser quelques chiffres scientifiquement établis, et fiables.
http://www.violencestudy.org/IMG/pdf/French.pdf
La violence sexuelle au sein des foyers est de plus en plus reconnue. Il est ressorti d’un examen des études menées dans 21 pays (développés pour la plupart) que 7 % à 36 % des femmes et 3 % à 29 % des hommes avaient été victimes de violences sexuelles durant l’enfance et la majorité des études ont révélé que le taux de maltraitance des filles était de 1,5 à 3 fois supérieur à celui des garçons.
Guide OMS 2007 prevention de la maltraitance sur les enfants : selon des études effectuées dans le monde entier, environ 20 % des femmes et 5 % à 10 % des hommes déclarent avoir été victimes de violence sexuelle étant enfants.
Pr. Jean-Yves Hayez, lors d’un colloque au Théâtre de Poche à Uccle : " Si nous estimons à 10 ou 15 % le nombre d’enfants victimes d’abus sexuels en Belgique, cela nécessiterait des hopitaux grands comme des villes entières pour soigner ces enfants. Mais aussi des prisons psychiatriques pour soigner les prédateurs, elles aussi grandes commes des villes entières. Économiquement et financièrement impossible et impensable : alors on étouffe tout !
La moitié des violeurs d’enfants ou d’adolescents sont aussi mineurs, selon les statistiques pour 2007 publiées par le groupe de protection de l’enfance de Zurich. En 2005, ce taux était encore de 25%.
"A contre-coeur - A contre-corps Regards pluriels sur les abus sexuels d’enfants" Dr D.S. Halpérin Les Editions : Médecine et Hygiène (Genève) - 1997. Sur 1’116 adolescents participants à l’étude, 192 filles (33.8%) et 60 garçons (10.9% )ont rapporté au moins un abus sexuel. Parmi eux, 122 filles (63.5%) et 25 garçons (41.7%) en ont parlé à quelqu’un.
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/conf&rm/conf/confvictime/experthtml/hayez.html
conférence de consensus sur les agressions sexuelles france 2003.
Les violences sexuelles concernent plus souvent les enfants de moins de 9 ans (45%), avec une proportion plus marqués pour les 3 – 6 ans qui sont désignés dans 22% des cas.
MALTRAITANCES SEXUELLES PENDANT L’ENFANCE
L’ensemble de ces études définissent, en Europe, pour les filles des taux qui s’étagent de 6,8% (Pedersen, 1995 ) à 33,8% (Bouvier, Halperin et al., 1999) et pour les garçons de 4,6% (Jaspard et al., 2000) à 10,9% (Bouvier et al., 1999). Les études nord-américaines et canadiennes corroborent peu ou prou ces chiffres, avec souvent des taux moyens plus élevés que les nôtres.
http://www.laprovence.fr/articles/2007/06/19/75687-UNKNOWN-Un-reseau-contre-la-maltraitance.php
Publié le mardi 19 juin 2007 à 05H32
Un peu plus de 1000 signalements d’enfants répertoriés, en 2006, sur l’ensemble du Vaucluse
En 2000, les chiffres de la maltraitance sur mineur en Vaucluse indiquent que dans 46% des cas, les pères sont responsables contre 25% les mères et 9% les beaux-pères.
L’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et
de négligence envers les enfants
Printemps 2001 :
Les cas corroborés d’abus sexuel se répartissaient ainsi :
- attouchements et caresses (68 % des cas d’abus sexuel)
- relation sexuelle et tentative d’avoir une relation sexuelle (35 %)
- exhibitionnisme (12 %)
Institut national d’études démographiques (Ined) 2006 France 12,9 % des femmes et 4,1 % des hommes rapportent des attouchements, souvent survenus avant l’âge de 11 ans. En général suivis d’une tentative de viol.
Jean-Pierre Escarfail, président de l’Apacs(Association pour la protection contre les agressions et les crimes sexuels), in QUOTIDIEN : mercredi 10 octobre 2007
motif d’incompréhension et de colère pour les victimes : la correctionnalisation des viols. Sur 10 000 plaintes, plus de 6 000 voient l’auteur identifié et jugé : 1 600 aux assises, le reste en correctionnelle. La transformation d’un crime en délit n’est-elle pas un déni de justice entraînant de lourdes conséquences pour la victime : négation par la société de ce qu’elle a subi, moindre préjudice ?
ETC ETC
LES CHIFFRES SCIENTIFIQUES IL Y EN A PLETHORE, ET LES SCIENTIFIQUES ET SOIGNANTS LES CONNAISSENT : MAIS LE TABOU FONCTIONNE ET L’OPINION PUBLIQUE LES IGNORE.
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