Comment rédiger un sujet de réflexion
En direct de ma Segpa

La pensée s'organise.
L'école a de grandes prétentions qui, parfois, sont en contradiction avec son triste quotidien. Il peut paraître paradoxal de demander à nos chers élèves de traiter par écrit un sujet de réflexion quand on leur laisse si peu la place à l'expression le reste de leur scolarité ordinaire. Pas surprenant alors de les voir désemparés par un tel défi.
L'angoisse passée, c'est alors l'épreuve de la structure, de ce fameux plan qui est si souvent escamoté. Pourtant, comment organiser sa réflexion si on ne fait pas de listes, de catégories, de hiérarchisation. Et là, c'est le choc du maelström de la pensée. Tout semble être pour eux placé sur le même niveau, sans repérage ni étiquetage.
Ainsi mes chers élèves devaient évoquer les différentes émotions par lesquelles ils étaient passés lors de leur stage. Diantre, qu'est ce qu'une émotion ? Il a fallu batailler pour leur tirer des mots qui pourtant leur sont connus comme si le champ de l'intime n'a pas sa place dans nos écoles. Ce qu'ils ressentent, ce qu'ils éprouvent, doivent-ils en parler ici ?
L'obstacle du lexique dépassé surgit alors l'écueil du contexte. Qu'est-ce qui a bien pu déclencher ce sentiment ? Les élèves n'ont semble-t-il pas la mémoire de leurs sensations. L'école ne privilégie que le faire et soudain surgit une requête sur les arcanes de la conscience. Il faut se dévoiler, creuser au fond de soi-même pour que ressurgissent ces pulsions secrètes. Ce n'est pas simple, loin de là.
Puis cet étrange professeur réclame de décrire les manifestations physiques et mentales de chaque émotion. Exprimer un ressenti, repérer le sommatif, faire rejaillir un vécu déjà ancien, c'est déjà bien difficile. Transformer son propre corps en sujet d'introspection, voilà bien un immense défi en un lieu qui a fait des élèves des êtres dépersonnalisés.
Les mots manquent, ce n'est pas nouveau. La mémoire aussi est défaillante. Pire encore, c'est la dimension séquentielle de leur expérience qui ne se fait pas. Ils vivent leurs épisodes scolaires comme une vaste plage temporelle uniforme et morne. Distinguer un moment particulier, le sortir du cadre pour l'analyser demande un grand effort.
Quand tout ce travail introspectif est achevé, il faut mettre bout à bout des mots de l'intime. Écrire, c'est déjà si difficile ! Parler de soi, de ce qui se passe en soi, écrire « je » comme si c'était un autre qu'on observe et qu'on décortique est tâche plus redoutable encore. L'effort est tel que certains font grand bruit au moment fatidique. L'angoisse se transforme en désordre, rien de nouveau sous le soleil.
Devant la lourdeur de la demande, les phrases se font plomb, elles s'allongent sans fin ni grâce. C'est alors le travail de la mise en forme, de la nécessaire légèreté pour évoquer le grave, le sérieux, le profond. Alors on coupe dans les phrases, on y met des respirations. On joue de la ponctuation et du silence nécessaire. Apprendre à mettre en musique avant de mettre en mots, c'est si compliqué.
Il en faudra encore bien des séances pour réussir ce pari improbable, bien des phrases bancales ou boiteuses, des mots maladroits ou disgracieux, des tournures dissonantes et indigestes. Tailler dans les mots inutiles : « et », « alors », « après » qui peuplent leurs écrits. Puis ce sera la chasse aux verbes imprécis, aux mots bien trop vagues. La précision d'abord, la recherche du beau ensuite …
Que cela semble inaccessible ! Alors, l'ordinateur va permettre de déplacer, effacer, couper. modifier, intercaler, transformer, corriger. L'écriture est un jeu de construction, un assemblage qui échappe à l'oralité. Nous ne faisons que commencer cet étrange artisanat des mots. Auront-ils l'envie d'aller au bout de cette belle aventure ?
Rédactionnellement leur.
75 réactions à cet article
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Écureuil
Je veux faire de mes classes un espace de dialogue, de rire et de travail.Ce n’est pas toujours facile mais il faut tenir le cap, refuser de punir, ne pas exclure et trouver des manières de faire de ce temps un moment agréable.Je m’y emploie du mieux possibleParfois j’échoue comme tous les autres ! -
Bonjour l’auteur,
Un article important qui dénonce malheureusement une réalité bien... triste.
Notre incapacité à pouvoir nous représenter nos émotions et à les verbaliser porte un nom : l’aléxithymie.
L’aléxithymie n’est pas à proprement parler une maladie, mais nous aurions bien tort d’en sous-estimer les effets sur l’éducation des jeunes générations. Elle est la conséquence d’un processus de désempathie (cf. les travaux de Françoise SIRONI sur la « Psychopathologie des violences collectives »).
L’alexithymie, auquel le phénomène de désempathie est très fortement corrélé, est un des plus importants symptômes permettant de diagnostiquer la psychopathie (ce n’est pas le seul, bien heureusement, car la victime d’un psychopathe non criminel présente aussi des carences dans l’expression des émotions, mais à la différence des véritables psychopathes, le processus de désempathie est, chez cette dernière, réversibles).
Votre article apporte un témoignage de plus à une problématique sous-évaluée dans notre société qui concerne, comme l’indique le rapport de la HAS, tous les pans de notre société (à commencer par celui de l’éducation) et dont les conséquences sont bien plus désastreuses que ce que nous pouvons imaginer.
Super votre lien vers cette vidéo !
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Je vous remercie de m’apporter des sources théoriques pour comprendre ce qui se passe vraiment dans nos classes.Le mal me semble profond et je vais m’empresser de consulter votre chercheur.Merci encore ! -
@ C’est Nabum,
Je me suis permis ces quelques précisions, car vous avez, de par vos fonctions, un rôle plus qu’important à jouer : votre opinion, en tant que témoin de ce qui se passe actuellement, compte énormément et peut-être bien plus que vous ne l’imaginez.
Pour remédier à ce qui peut être considéré comme un véritable fléau et lutter contre l’aléxithymie, je dis souvent qu’il faut développer une « pédagogie de l’empathie » (un exemple épatant et bien documenté dans cette courte vidéo qui est un procédé de lutte contre le « bullying » ou le harcèlement à l’école).
Sur la conséquence à long terme du processus de désempathie, j’ai écris une série d’articles sur ce cite, mais à lire les commentaires, je dois concéder que le sujet est assez complexe et le sens des mots utilisés pour le décrire doit constamment être réactualisé en contexte, ce à quoi tout un chacun n’est pas forcément entrainé en raison notamment... d’un manque d’une pédagogie de l’empathie.
1- Le pervers narcissique manipulateur
2- Le pervers narcissique manipulateur (suite)
3- Comment reconnaître un pervers narcissique « manipula-tueur »
4- Le match : psychopathes Vs pervers narcissiquesEt surtout ne jamais perdre de vue lorsque l’on cherche à analyser cette problématique que le plus important à comprendre est le mouvement qui l’anime et dont elle se nourrit. Mouvement que vous relatez très bien à votre manière dans cet article.
Cordialement,
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Mes remerciements étaient sincères et je vais profiter de mes vacances pour examiner plus avant les références que vous m’avez apportées.J’use je crois beaucoup de l’empathie dans mes classes de manière naturelle et je crois que les élèves y remarquent un climat bien différent des autres classes. Mais tout n’est pas parfait ... -
Pas mieux que Philippe Vergnes
Excellent diagnostic de terrain, qui dépasse de loin l’école-
Zen
Je ne suis qu’un modeste instituteurJe ne dois pas être capable d’analyse, ce n’est pas ce qu’on me demande.Je dois simplement excécuter des programmes absurdes les yeux fermés et je ne peux m’y résoudre. -
Nabum,comme vous devez les aimer, vos jeunes, en dépit ou à cause, ou les deux à la fois, de leurs manques et de leurs incapacités ! En nous faisant sourire, vous parvenez en même temps à nous faire toucher du doigt leurs problèmes et vos difficultés ! Et à donner à partir de ces rapports sur votre SEGPA un regard acéré sur notre société toute entière.
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Bronteau
Attention il y a des formules qui peuvent valloir bien des ennuisJ’aime mon métier par dessus toutJe respecte profondément mes élèvesC’est ainsi qu’il vonvient de dire. -
Je sais, aimer, terme à bannir, professionnellement
incorrect !
On met des individus face à face et il n’y a pas de réactions émotionnelles !
Monde merveilleux de professionnels, efficaces, rentables, interchangeables…
Jetables, aussi, comme des produits sans âme.
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Très inspiré par l’allégorie de la caverne de Platon, ce Ilios Kotsou.
Un vrai bonheur de vous lire, C’est Nabum
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Merci d’avoir éclairé ma « lanterne ».
Celle de l’image de votre profil étant nettement plus moderne que celle de Diogène, je n’avais pas fait le lien.
Merci de votre lumière
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Elle est si moderne qu’elle en est solaireC’est notre astre qui l’éclaireUn diogène durable ... -
Ca ne m’étonne pas que vos élèves aient montré des réticences à « se dévoiler, creuser au fond d’eux mêmes pour que ressurgissent leurs pulsions secrètes » !?!.
Vous n’êtes pas sans savoir que la période adolescence est une étape ou le jeune est peu expansif sur ses émotions , ensuite ils ne sont pas dans le cabinet du psy que je sache !!!
Si vous voulez les faire travailler sur l’émotion, (très bon sujet), appuyez vous sur des personnages .
Vous espériez qu’ils allaient :« Parler d’eux mêmes, de ce qui se passe en eux mêmes » ,devant tous les autres .
Là pour le coup j’hallucine !
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Alice
Je vous assure qu’ils m’ont produit de très jolis textes qui racontent leur stage du côté de leurs émotionsCela fera un joli texte sur lequel s’appuyer lors de leur examen oral ; le CFGNous avons les motivations que l’on peut et le truchement de la fiction n’est pas toujours efficace avec eux. -
Écureuil
Je me suis laissé emporterPardon ! -
Je suis perplexe !
Qu’est-ce qu’a voulu dire ici l’auteur, instituteur de son état ? Et d’abord, quel âge ont ces enfants auxquels il demande un travail qu’aucun d’entre eux semble-t-il ne saurait réaliser correctement selon ses critères d’adultes. Critères d’adultes, puisqu’on dirait qu’il s’écoute parler et nous explique pourquoi lui, il a tant de talent et comment il procède pour nous abreuver de sa production quotidienne.
La lecture des commentaires ne m’éclaire pas davantage, sinon qu’on y parle de lanterne ! Il y en a même un qui voit dans tous les enfants des écoles des patients atteints d’alexithymie (sic !), et profite des louanges qu’il adresse à l’auteur pour vendre à la cantonnade, sa propre camelote.
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JL
L’auteur n’est qu’un bien modeste instituteur exerçant en Segpa en classe de 3° pour des élèves ayant 15 ans et des difficultés massives.Je fais court ... Ça vous suffit ? -
Est-ce que ça me suffit ?
Vous ai-je demandé quelque chose ? Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que c’est récurrent chez vous, cette humilité affectée sous un texte qui chante en creux vos louanges ?
Non, je ne vous demande rien. Mais je vous dirai que votre travail, ce pourquoi on vous paie dans l’Éducation nationale (ailleurs je ne sais pas), c’est d’aider les enfants qui vous sont confiés à tirer le meilleur d’eux-mêmes, et non pas à venir les décrier ici au point que certain a cru bon de pouvoir les traiter de psychopathes.
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JL
Puisque vous ne me demandez rien,je ne vous répondrez plus -
« Je ne vous répondrai plus »
monsieur l’instituteur. -
Écureuil
Je suis un naïf n’en déplaise à JLJ’ignore tout de ce que vous évoquez -
JL
Vous m’en voyez soulagé ! -
écureuil,
si vous avez peur de Cybion, que faites vous encore ici ?
Pour en revenir au fond : j’en ai trop entendu, de ces profs qui critiquent publiquement leurs élèves ; je les vois comme ces mauvais ouvriers qui critiquent leurs outils. Désolé.
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J’écris au fil du clavier ni analytique ni numériqueLes mots m’entraînent là où ils veulent me mener par le bout du nez. -
D’accord, Pas comme un pisseur de lignes, tout de même ?
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L’enfoiré
je ne pisse pas les lignes ni ne vomi sur mes élèves comme semble l’indiquer un personnage qui me semble bien mesquin, je transpire pour parvenir au mot fin -
Bien. Comme je le disais en fin d’article :
"Le sourire, lui, reste un problème des zygomatiques conduit par les deux.Puis, dormir beaucoup et laisser mûrir un texte, jusque quand on ne parvient plus à trouver ni d’analogies, ni de numéricité...
Je m’en vais à la cuisine des mots d’orfèvre...
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L’enfoiré
Un article par jour ...Ne pas y revenirIl peut venir dans la nuit ou bien d’un mot dans la journéeD’une remarque faite par un tiersD’une demande spécifiqueet quand je commence, j’aime à finir moins d’une heure plus tardCela n’est pas aussi facile que je le disMais pas loin quand même -
Et bien pour prolonger le propos de JL ,
vous Nabum, faites partie de ces gens qui n’ont rien d’autre en tête que de se faire couvrir d’éloges et s’arroser de décorations aux frais de ceux dont ils ont la charge. Ces gens dangereux, plus égoïstes et despotiques que quiconque, avides de pouvoir, en fait, jusqu’au tréfonds de leur âme. cf Thomas Bernhard.Vos écrits ne sont là uniquement que pour servir votre désir de gloire.Est ce assez clair !-
Alice au pays des sortilèges
Vous êtes on ne peut plus claire et me voilà convoqué à votre conseil d’indiscipline et de honte.Rassurez vous je n’en vaux pas la peine Conservez vos efforts pour des batailles plus utiles -
Bonsoir Alice,
vous avez toute ma sympathie : je désespérais de trouver ici une personne lucide.
Je note que bien des commentaires, certains que j’ai lu d’autres que j’imagine, ont disparu sous ce fil ...
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JL=Alice, contrairement à ce qu’elle veut faire croire, JL est de sexe feminin.
J’ai l’honneur d’être la personne la plus moinssé sur Agoravox, tous les multis me détestent parce que je les dénonce. Je suis pourtant souvent plussé, le système astucieux du détail des votes permet de s’en rendre compte, mais les manipulateurs veillient à ce que je n’arrive jamais au positif.
C’est très facile de se faire plusieurs pseudos sur Agoravox, il suffit de changer de l’IP. Avant, il fallait redémarrer son box, aujourd’hui, avec la multiplication des hotspots et surtout des forfaits internet sur les smartphones, on peut se créer une dizaine de pseudos en quelques heures. On poste quelques articles insignifiants, style : « Je n’ai rien à dire » et on devient modérateur. De cette façon, Agoravox est de plus en plus au service des obscures sectes politiques style Collon, Meyssan, Asselineau ... qui ont pour point commun leur anti-européanisme et la sortie de l’euro. Il y a aussi les communistes et les islamistes qui utilisent les mêmes techniques, bref, tous ceux qui ont la trouille de la transparence.
La meilleure méthode pour qu’Agoravox et le journalisme citoyen puissent remonter la pente et redevenir la voix d’une authentique expression populaire, c’est de rendre les votes encore plus transparents : que l’on puisse voir qui a voté quoi. De cette façon, tous les pseudos servant uniquement à voter (presque la moitié des inscrits, d’après les stats publiés il y a quelques années) seront visibles et ridiculisés. -
Deneb, le seul, l’unique qui voit des multis partout !
Expliquez moi Deneb : vous dites que JL est de sexe féminin ? Pourquoi ne serait-ce pas Alice qui serait masculin ? Vous êtes un mystère à vous tout seul mon ami !
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Je commence à te connaître, JL. Tes écrits manquent de testostérone. Ta façon d’insulter a quelque chose de profondément féminin.
Pourtant, en dehors des points sus-mentionnés, je ne te trouve pas que des défauts. Tes critiques acerbes sont parfois très pertinentes et ta culture scientifique ne fait aucun doute. Nous sommes sans doute aux antipodes sur bien des sujets, il nous arrive pourtant d’exprimer des opinions semblables.
Par contre, comme beaucoup de personnes ici, à commencer par l’indéboulonable morice, tu es un adepte de l’étiquetage. Je sais que la gestion des quêtes identitaires l’exige, mais que faire lorsque le contenu du flacon tourne au vinaigre ? Et qu’un autre se bonifie en vieillissant ? Avec le monde en mutation de plus en plus frénétique, les étiquettes sont très souvent trompeuses. D’ailleurs, de nos jours ils sont remplacés par les codes-barre, lisible par des machines. Laissons donc ça aux machines et concentrons nous sur un pragmatisme plus humain, imparfait mais rempli de sens. Sans rancune, ma belle. -
Tiens ?
J’aurais séduit Deneb ? C’est peut-être un homo qui s’ignore ...
Je n’insulte jamais Deneb, je diagnostique. C’est cela que vous appelez sans doute ’’des insultes qui manquent de testostérone’’.
Ps, nous n’avons pas gardé les cochons ensemble.
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T’as dois avoir l’habitude des mecs à tes pieds, c’est ce qui te rend misanthrope. Moi, j’essaie juste d’être poli, je fais des efforts, même avec les mégères de ton espèce. Mais bon, il n’y a pas de problème, il y a d’autres personnes qui ont des qualités et qui en plus sont honnêtes, qui ne changent pas de pseudo toutes les semaines.
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JL : « Je n’insulte jamais »
sans commentaire
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Laisse tomber Deneb, tu divagues, comme d’hab. Et ce n’est pas une insulte, puisque je n’ai qu’un seul pseudo sur ce site, le même depuis 7 années.
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il y a eu JL1 il y a pas longtemps. Comment se fait-ce ?
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Mais oui, et avec le même avatar ; pour mieux brouiller les pistes !
Il y a avait un nouveau venu qui signait JL, et bien des intervenants s’adressaient à lui de la même façon qu’à moi.
Comme son pseudo était un nom justifiant ainsi ces initiales, plutôt que de m’emmerder à lui disputer ces initiales qui sont aussi les miennes mais que je ne livre pas, pour me différencier, j’avais changé JL en JL1 : 1 pour 1er. Depuis, je ne le vois plus. Je suis revenu à JL.
Pourquoi des initiales plutôt qu’un pseudo ? Manque d’imagination, et choix d’un pseudo le plus neutre possible en même temps que facile à repérer et énoncer ; ça vous va ?
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Laborieux comme explication. Tu crois vraiment qu’on est né de la dernière pluie ?
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En ce qui me concerne, je ne doute de l’identité et de l’unicité de personne ici (à part Shawford mais il l’avait annoncé, il teste quelque chose. Il s’en lassera)
Je crois Morice unique, Deneb unique, JL unique, Nabum unique....
Il y a évidemment des changements de pseudos mais à un moment donné (à part Shaw) chacun s’affiche sous un seul pseudo
Et chacun sous son sexe dit
Quant aux + et - je ne crois pas un instant qu’il y en ait que ça intéresse de se dédoubler pour disposer de plus de munitions
Du reste, les gens utilisent rarement leur jeton. Vu le nombre de lecteurs, on devrait avoir des chiffres de + ou de - cent fois plus élevés.
Ça n’intéresse quasiment personne de se servir du jeton -
Easy : naiveté ou mauvaise foi ? Parce qu’il suffit de regarder les scores sur certains fils. Et si tu ne les a pas remarqué, c’est que tu es aveugle, ce dont je doute.
Dis donc, ne serais-tu pas un double de JL ? Ah, c’est ça, je comprends beaucoup de choses, maintenant. En fait, tu es Dr. Jekyll et JL Mr. Hyde. -
Allez, pour le fun,
et pour prouver que JL1 et JL ce n’était pas deux comptes différents sur AV mais un seul, faites la manip suivante :
Cliquez sur ce lien qui renvoie à des commentaires de JL1.
Une fois que vous y êtes, cliquez sur JL1, et dites moi si ça ne pointe pas sur la page auteur de JL. Facile, hein ?
Des questions ?
Non ? Un mea culpa alors, peut-être ?
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@ Easy, vous voilà aussi démasqué !
Hum. Pas facile de raisonner un parano en plein délire.
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Quand on vous traite de parano, demandez vous toujours si vous l’êtes assez.
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*****Easy : naiveté ou mauvaise foi ? Parce qu’il suffit de regarder les scores sur certains fils. Et si tu ne les a pas remarqué, c’est que tu es aveugle, ce dont je doute.
Dis donc, ne serais-tu pas un double de JL ? Ah, c’est ça, je comprends beaucoup de choses, maintenant. En fait, tu es Dr. Jekyll et JL Mr. Hyde. ****
Faisons plus simple puisque tu préfères :
Sur ce site, il n’y a que toi (sous pseudo Deneb) et moi (sous tous les autres pseudos)
L’accès est impossible à d’autres
A nous deux, qu’est-ce qu’on clavarde ! -
Non, il y a d’autres multis : Michel Maugis le stalinien(au moins 10 pseudos) , Allain Julles l’islamiste (pareil, au moins 10), des adeptes de Collon, les gens roulant pour FN.... , tous utilisant les techniques décrites dans ce manuel. D’ailleurs la CE a annoncé qu’elle allait payer des trolls, c’est pour dire comment c’est répandu.
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****Michel Maugis le stalinien(au moins 10 pseudos) , Allain Julles l’islamiste (pareil, au moins 10), des adeptes de Collon, les gens roulant pour FN.... , tous utilisant les techniques décrites dans ce manuel. ****
Ils sont tous moi
Vérifiez-mieux, vous verrez que nous ne sommes que vous et moi ici -
Tous
Un médisant notoire prétend que je fais disparaître des commentaires.Jamais je n’use de la censure pour éviter un commentaire désagréable, ce qui d’ailleurs explique la délectation nocive de quelques personnes venant déverser leur haine de l’école et de ses acteurs.Que cela soit écrit !-
C’est JL l’insulteur, comme c’est un multi-pseudo, quand il se fait repérer, l’administration sanctionne sa fraude, il a le culot de se plaindre en plus.
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« Un médisant notoire prétend que je fais disparaître des commentaires. »
Outre son incommensurable modestie, Nabum aurait-il des talents de magicien ?
Mais non. Tout le monde sait bien que c’est la modération qui est seule a pouvoir supprimer les messages qui contreviennent à la charte.
Mon message supprimé et qui a peut-être déclenché un flot d’injures (j’étais absent hier soir) n’était pas insultant. Je répondais au défi d’Écureuil Bleu (cf. 18:19). Je vais tenter de le reformuler ici de mémoire, avec si possible les mêmes mots, puisque je tiens à y faire passer ce que j’ai à dire :
@ Écureuil Bleu, Il ne m’est pas venu à l’idée que vous puissiez avoir pour de moi.
Pour répondre à votre défi : de fait j’ai peut-être été abusé par le commentaire de certain intervenant ci-dessus qui traite carrément les enfants de psychopathes. Je cite : ’’L’alexithymie, auquel le phénomène de désempathie est très fortement corrélé, est un des plus importants symptômes permettant de diagnostiquer la psychopathie’’ (cf. Vergnes, 15 février 9:45) et qui en profite pour nous vendre sa propre production qui tourne sur ce thème.
Puis j’ai ajouté des considérations sur le fait que Nabum aurait du donner aux enfants les indications nécessaire pour réaliser ce travail - c’est ce qu’on attend d’un prof - au lieu de se plaindre de l’institution comme il l’a fait et en se faisant mousser ici, je cite : ’’L’école a de grandes prétentions qui, parfois, sont en contradiction avec son triste quotidien. Il peut paraître paradoxal de demander à nos chers élèves de traiter par écrit un sujet de réflexion quand on leur laisse si peu la place à l’expression le reste de leur scolarité ordinaire. Pas surprenant alors de les voir désemparés par un tel défi.’’
Le défi, monsieur l’instituteur, il était pour vous ! Et vous l’avez reporté sur les élèves.
Voilà ce que le ’médisant’ vous dit ! -
Tous
Un personnage prétend que je ne fais pas mon métier. Il vient comme quelques parents désormais donner des conseils qui s’apprentent à des ordres.Bien sûr qu’avec mes élèves j’établis des listes, je donne des exemples, je structure leur écrit par un paragraphe modèle. Ce donneur de leçon ignore sans doute à quel point l’écrit est une compétence sinistrée pour eux.Croire que je leur donne un tel sujet sans rien apporter est une insulte.En ce qui concerne la censure, j’ai eu à recevoir sur un autre sujet des messages antisémites ou négationiste. J’ai interrogé la rédaction sur la responsabilité des uns (le site) et de l’autre (l’auteur du billet) quant à l’existence de propos passibles de poursuites. J’ai cru comprendre que c’était à moi d’user de la touche « Signaler un anus » et cela m’a surpris. Chacun en concluera ce qu’il veut sur l’existence supposée d’une instance modératrice en ce lieu.-
Diable, je suis ’un personnage’ !
Il est vrai que vous, Nabum, m’avez déclaré, je cite rigoureusement : « Je ne vous répondrez plus »
Pour ce qui est de votre interprétation des faits, chacun peut lire ce que vous avez écrit dans cet article et juger si mes remarques sont fondées ou non.
Qui ne dit mot consent : vous reconnaissez de fait, que des messages ont disparu.
Pour finir, je ne peux pas vous quitter sans relever ce magnigfique lapsus, vous avez écrit : « Signaler un anus »
Il y a de quoi surprendre en effet !
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« Chacun en concluera ce qu’il veut sur l’existence supposée d’une instance modératrice en ce lieu. »
Cher Nabum, vous rêvez. Cela n’existe pas ou plus.Cela coûte de l’argent d’avoir des modérateurs et on n’en a pas.Un modérateur, c’est quoi, ici ?Vous mêmes.Oui, il y a la modération des articles.Avant les modérateurs étaient connus pour cette tâche.Pas comme maintenant où il faut avoir montrer patte blanche par la publication boule de neige de quelques articles.Je peux vous en parler car j’en faisais partie qui se désignaient.Si vous saviez combien de mails j’ai reçu, pour me demander pourquoi leur septième merveille du monde ne paraissait pas.A cette époque, j’avoue que j’ai fait lambiner un peu des rédacteurs qui ne croyaient qu’en leurs articles qu’ils voulaient passer dans la même journée en oubliant qu’il fallait aussi laisser passer les autres. -
Ah, que ce fil devient amusant.
Il y a des articles comme ça. Anodin en apparence et qui prennent des raccourcis, des allures de croisières qui se terminent par des crashs.Les chants désespérés sont les chants les plus beaux, disait Musset qui lui aussi avait le spleen de son époque. Les médias officiels sont haïs. Ils ne racontent que des couilles. Nous au moins on a sait. On sait qu’on ne sait rien, comme dit Gabin dans une chanson parlée et non chantée.Il faut savoir, Agoravox est devenu un défouloir, surtout en temps de crise. On fait les fonds de tiroir.Alors on pleure, on crie, on dénonce, on roule les mécaniques, on veut être présent quand le bateau coule pour être comme le journaliste qui va raconter que l’avion dans lequel il est, est en train de crache.Agoravox, je connais depuis tellement de temps. Combien de rédacteurs partent et y reviennent parfois.Sur une autre antenne, j’ai oser dire :« En fait, ce qui énerve beaucoup de rédacteurs, aujourd’hui, c’est que l’on pense parfois comme eux, mais avant eux.Que l’on vienne avec un texte qui le prouve et qu’ils ne liront pas.Alors, il y a les prophètes.Le meilleur des monde est à inventer.Aujourd’hui, on est dans la période où on dénonce tout et rien.A quand les solutions, ça m’intéresse bien plus. »Ce qui m’a été répondu en mail par :« Les solutions ? Mais on n’en a rien à foutre des solutions ! Elles ne nourrissent pas leur homme. Ou alors une seule fois seulement, un seul homme. Dénoncer une situation ou tourner autour d’elle est beaucoup plus facile. Plus tentant, nous en savons quelque chose. Une drogue dite d’info ...nous nous nourrissons de cela. La découverte ne vaut qu’une fois, le doute perpétue. C’est celui qui collationne les infos - et en tire souvent bénéfice - qui détermine ce qui peut être dit, ce qui ne le peut pas. La censure est tentante, aide à spécifier par absence de contradiction qu’on a raison, toujours raison.Moinssé, je suis un spécialiste pour l’être.Cher Deneb, Je n’ai qu’à écrire une ligne, un mot pour recevoir un -1.Je me suis souvent pris au jeu, pour me moinssé à mon tour.Il est clair que pour écrire un article structuré, il faut du temps. Beaucoup de temps de recherche. Personnellement, j’ai des articles qui restent en projet pendant des mois mais qui attendent une actualité pour être publié.Comme disait Chimène »Vas, je ne te hais point".-
J’ai moinssé !
Qu’est-ce qu’on dit quand on est poli ?
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Ha ! Là c’était pas moi. Juré craché !
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Sur le fond de ce papier
Je vais en dire une chose étrange, qui semble aller dans le sens contraire de l’enseignement
L’enseignement, surtout en manière de Pythagore-Socrate-Platon-Aristote, a conduit à l’enseignement de l’enseignement de l’enseignement
Le résultat est désastreux
Pour essayer de revenir en arrière, il faudrait, vous êtes idéalement placé pour en faire des applications, Nabum, respecter davantage ce que l’élève produit tel quel, non dénigrer ce qu’il produit pour ne vanter que ce qu’il pourrait produire.
Je serais prof, je ne renoncerais évidemment pas à enseigner aux élèves de produire ce qu’ils ne produisent pas encore. Mais vu les résultats catastrophiques de l’idéalisation de ce qui n’existe pas encore, j’aurais tendance à féliciter les élèves pour ce qu’ils produisent déjà.
Il faudrait réapprendre à être content de ce qui existe.
Il faudrait réapprendre à savourer de sucer sa sucette jusqu’au bout au lieu de la jeter à peine goûtée pour aller déjà vers autre chose.
Faites discrètement une expérience.
Félicitez des élèves pour ce qu’ils sont déjà capable de produire et demandez-leur de reproduire la même chose.
Et vérifiez si, par hasard, il ne produiraient pas un + automatique.
Je crois à l’instinct naturel du +
Je crois que cet instinct suffit amplement
Je crois que forcer cet instinct par des élévations au carré, au cube, ne peut conduire qu’à des overdoses et des situations monstrueuses.-
easy
Vous ignorez sans doute qu’il y a un immense écart entre le ton de mes billets qui s’adreessent à des adultes et ma manière d’agir en classe.J’ai besoin de ce regard critique et souvent un peu négatif pour tenir le cap de la pédagogie de la réussite. Je sais que ça peut parraître contradictoire.C’est une sorte de soupape de sécurité. Écrire le moins bien, pour penser le positif en action.Merci à vous -
Bien vu, easy.
Les programmes scolaires sont trop statiques.Trop ex cathedra et trop éloignés de ce que le travail demandera des jeunes.Les examens que rapportent-ils ?L’assurance des choses apprises et que celles-ci seront utilisées ?Apprendre ce qu’est l’électricité, n’est-ce pas mieux de mettre ses deux doigts dans la prise pour voir le résultat ?Il y a déjà des gens qui y ont pensé.Des gens qui donne un enseignement pas l’autre bout. -
Nabum,
Votre réponse donne raison à JL
Ici, vous faites partie des rares à jouer, presque chaque jour, un triangle à trois personnages
Nous
Vous
Vos élèves
Ce triangle karpmanien ne peut s’exploiter facilement que si un des trois protagonistes est certes vivant mais muet dans l’espace où ce triangle est joué (ce qui débouche sur ce qu’on appelle, au niveau des familles de divorcés, à de l’aliénation parentale)
Vos élèves sont vivants et remuants, ça ne fait pas un doute en mon esprit.
Vous leur parlez et ils vous parlent
Mais ils sont muets ici
Ils ne voient même pas ce que vous dites d’eux.
Ici, ils n’existent qu’à travers vos dires
Ici, vous pouvez, tel un metteur en scène, leur faire dire ce que vous voulez
Ici, vous pouvez vous réclamer soit d’une relation avec eux désastreuse soit d’une relation avec eux excellente, à votre guise
Simplifions le cas :
Prenons celui d’une mère qui déboule sur un forum et qui ne fait rien d’autre que danser de sa relation avec son gamin
Un jour elle s’en plaint, un jour elle l’adore
Que doivent faire les spectateurs ?
Rien, sinon regarder
Quoi qu’ils puissent dire de cette relation, si ça déplaît à cette mère hystérique, elle saura dire que tout va très bien ou très mal, comme elle voudra selon comment ça l’arrange.
Il n’y a aucun intérêt pour des tiers à se prêter à son jeu parce qu’ils ne seront jamais dans une vérité mais dans une manipulation
Dito lorsque sur un forum une femme déboule pour cirquer de sa relation avec son jules
Lorsque vous papotez de l’histoire, de la Loire, des bateaux, pas de problème, nous pouvons y participer sans subir de manipulation
Mais quand vous parlez de vos élèves, selon que qu’on vous en dit, vous répondez soit que vous n’y parvenez pas soit que vous y parvenez très bien, comme ça vous arrange.
Un coup vous vous servez d’eux en victimes, un coup en bourreaux. Sans que nous puissions vérifier quoi que ce soit de ces élèves que vous agitez constamment.
Vous pouvez nous faire marcher
Un coup boni, un coup menteur
Bon, Rosemar fait la même chose m’enfin ses élèves sont des souvenirs d’élèves. nous le savons et en tenons automatiquement compte.
Alors que vous, vous utilisez des élèves qui le sont encore et dont vous tripotez l’âme tous les jours
Les bouchers exposent des morceaux d’animaux en toute indécence
Vous exposez des morceaux de choix de vos élèves en toute indécence
Ça vous arrive d’exposer des morceaux de vous en toute indécence, là je n’ai rien à redire, je trouve ça franc. Mais je ne trouve pas normal, pas pudique, pas respectueux d’exposer vos élèves en foire sur la place publique. (Alors que ça pourrait s’entendre sur un forum entre profs)
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easy
Je dis la véritéJ’y parviens très bien avec beaucoupJe suis dans l’échec avec quelques-unsComme beaucoup du reste !Ce qui me distingue c’est que je ne cache rien n’en déplaise à certains.Que je ne donne pas la parole ici à mes élèves c’est simplement dans le respect des textes.Quoique je glisse parfois des textes qu’ils ont écrit.Mais si je vous casse les pieds avec ce feuilleton plein de contradiction, vous pouvez ne pas pousser la porte. Ce n’est nullement ma volonté mais je ne sais que vous proposer d’autre. -
**** Ce qui me distingue c’est que je ne cache rien n’en déplaise à certains.****
Vous ne vous vous distinguez en rien de ceux qui jouent du triangle de Karpman (dans lequel, idéalement, un des trois protagonistes est muet ou non aussi autorisé que les deux autres)
Quoi que vous disiez du tiers absent, même si ça vous semble vrai, c’est mensonge.
D’autant que ce tiers absent est sous vos autorités
Jamais quelqu’un ne peut raconter sa relation (hors-vue) avec un tiers (ailleurs) sans mentir
Dès que ce tiers survient, s’il peut à son tour parler avec autant d’autorité, il en dira toujours autre chose (qui ne sera pas forcément plus vrai)
La vérité d’une relation est ineffable ou hyper complexe
La vérité d’une relation est incernable.
Elle ne se sent à peu près que dans le direct, dans le live, en toute immédiateté
Une relation est irracontable et doit donc, si on la raconte tout de même, être racontée de façon très effacée de soi (Cf Homère).
Vous faites exactement le contraire ici
Annoncez donc à vos élèves que vous parlez d’eux ici depuis des années. Annoncez-le à tous les autres profs. Dites-leur que vous trouveriez logique qu’ils commentent tout ce que vous aurez raconté ici
Vous vous retrouverez sur des braises voire des flammes.
D’autre part, j’ai la preuve que les profs sont très réticents à l’idée de placer une caméra dans leur classe (afin que des enfants malades, parfois cancéreux, puissent suivre le cours à distance) Je sais pourquoi les profs ne veulent pas de cette idée et je pense que tout le monde pige leurs réticences
Or, les élèves, dans leur classe, subissent un véritable bizutage, viol d’intimité en se retrouvant exposés en leur intériorités et faiblesses les uns aux autres et aussi face à plusieurs adultes.
Mais ils comptent sur une convention implicite selon laquelle ces impudeurs restent entre vous, ne sortent pas de l’école. Ils comptent que personne n’exposera leurs faiblesses sur la place publique et surtout pas en live
(Un différé de 20 ans est jouable)
Vous contrevenez à ce modus vicendi et exposez une classe que chacun peut identifier
(Je ne m’appesantis pas sur le fait que c’est une classe de très fragiles)
Et cela pour quoi ?
Pour vous faire mousser
Mais aussi, tout de même et au mieux éventuel, pour trouver la soluce, pour creuser la question avec nous.
Auquel cas, ce que nous vous renvoyons comme réflexions, vous devez le prendre avec considération.
Y compris et très particulièrement quand nous vous disons, d’une manière ou d’une autre, que vous abusez.
Si rien dans nos réflexions, adroites, maladroites, ne vous arrête, si vous ne vous vous intéressez qu’aux louanges, qu’à ceux qui vous disent archange, c’est que vous êtes égocentrique et avez besoin de soins (ce qui n’aurait rien de dramatique) -
Nabum, Avez-vous vu le film avec Luccini « Dans la maison » ?
Si oui, qu’en avez-vous pensé ?-
L’enfoiré
Je fus assez mal à l’aise avec cette relation impossible et cette folie qui pousse le prof et son élève à aller toujours plus loin.Ce film m’a inspiré de manière indirecte un billet que je vous offre :Dans le cinéma.
Le couple devant moi
Un couple d’âge mûr, assis devant moi, attend le début de la séance. Hier, j’ai pu apprécier le film d’Ozon : « Dans la maison ». La femme sent, elle aussi, l’odeur si singulière des femmes de classe moyenne. Elle s’ennuie comme la mère de Rapha. Son mari semble ne pas être bien appareillé avec la dame. J’observe et j’écris sur mon calepin. Je vais envoyer ma rédaction à Luchini, mon professeur de lettres !
Monsieur et madame ne se parlent pas. Monsieur lit avec application et componction le programme de notre cinéma préféré. Madame se demande ce qu’elle est venue faire ici. Il se dit, dans son milieu, que le film « Amour », toute palme d’or qu’il puisse être est d’une immense tristesse. Elle aurait dû laisser son mari seul avec son incroyable désir de culture sur le tard, le démon de la soixantaine en quelque sorte.
Le film tarde vraiment, madame fouille dans son sac. L’aventure est périlleuse, il est vaste et à ce que je peux en deviner au bruit, bien rempli. Des sonorités différentes agrémentent cette aventure épique. Encore heureux que la salle ne soit pas plongée dans l’obscurité. Monsieur dodeline de la tête, sa voisine l’exaspère.
Elle a trouvé son Graal ! Elle sort de ce capharnaüm en cuir un objet que je n’ose reconnaître. Cette fois, je ne la quitte plus des yeux, j’ai trouvé une perle rare, un bijou qui m’offre pour le prix d’un billet deux spectacles bien différents. Madame a déniché une lime à ongle. Non pas ces petits objets bien commodes qui coupent et qui râpent, qui grattent et qui décapsulent à l’occasion.
Non, c’est une longue plaquette en carton rouge, une lime à pied qui fera l’affaire pour des ongles qui sont inactifs. Madame conserve la distinction naturelle de sa classe sociale. Si l’activité semble incongrue pour ce lieu, elle s’honore à poser un prospectus afin de ne pas semer ses traces ADN sur la moquette et le siège.
Monsieur pique du nez, rentre les épaules. La honte s’abat sur ce pauvre homme. Décidément sa femme n’est pas sortable. Il relit le programme pour ne pas se tourner vers elle. Il souhaite que la salle s’éteigne pour que les autres spectateurs ne s’aperçoivent de rien. Son vœu est exhaussé, les bandes- annonces sur l’écran fournissent hélas assez de clarté pour que madame continue ses soins digitaux.
Madame s’applique, je la vois traiter un à un chacun de ses doigts. La lime est maniée avec la même dextérité de la main droite comme de la gauche. Elle ne se décourage pas malgré le manque de clarté. Elle ira jusqu’au bout de son action. Je le devine, son mari le redoute ! Le début du film n’arrête pas sa fougue râpeuse. Dans la pénombre de cette salle obscure, elle achève sa mission, range scrupuleusement la lime et le réceptacle à débris humains.
Je pense en avoir terminé de mon intrusion dans l’intimité de ces deux-là. Le film a mobilisé mon attention. Il est fort, douloureux, beau, émouvant. Il doit l’être car madame qui doit vraiment se demander pourquoi elle a accepté de suivre son mari, se lance dans une quinte de toux comme il y en a souvent dans toutes les salles de spectacle du monde.
Mais là, elle ne se satisfait pas de petit enrouement passager. Elle fait durer. Elle étouffe à peine. Elle en rajoute vraiment. Monsieur souffre le martyre, plus que madame d’ailleurs qui se lance, cette fois dans le noir, à la recherche de quelque chose dans son immense sac. Je ne sais plus où donner du regard !
Elle découvre après bien des hésitations entrecoupées de quintes toujours aussi pénibles une petite boîte qu’elle ouvre à grand peine. Ce doit être des pastilles, la toux s’interrompt. Monsieur est soulagé, les voisins tout autant. Le film se poursuit, trop long, trop lent pour la dame qui retrouve ses petits problèmes de gorge.
Nouvelle série prolongée de toux, monsieur s’affaisse. A-t-il pensé à lui demander de sortir ? Je ne crois pas. Il ne lui dit rien, il l’évite consciencieusement. Elle lui gâche la soirée, peut-être l’existence tout autant. Plusieurs fois nous aurons droit aux bruits de gorge et de sac. La petite boîte, mystérieusement, se fait un malin plaisir à demeurer introuvable à chaque expédition.
Il faut que le film d’Ozon soit de qualité pour parvenir à oublier le petit cirque de madame, la honte de monsieur. À la dernière image, dès le début du générique, madame se rhabille. Plusieurs couches qui s’enfilent de gestes amples. C’est ça, elle a du prendre froid à vouloir ainsi quitter plus de vêtements que nécessaire en début de séance ….
Avant que la salle ne se rallume, le couple a filé en catimini. Je ne verrai pas les personnages de ma seconde fiction de la soirée. Contrairement au héros de film d’Ozon, au bas de ma rédaction, je n’écrirai pas à suivre. Je fais le vœu de ne plus jamais partager de séance avec ces deux-là !
Rédactionnement leur.
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Beau texte, mais...Quelle façon habile de détourner la question.Passer par l’intermédiaire d’autres personnes.Alors, une version plus personnelle, dans un autre texte ? -
L’enfoiré
J’esquive, je feinte, je contourneN’est-ce pas celà l’écriture ? -
Je vais y revenir dans un article de fin de mois et il y aura une allusion.
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L’enfoiré
En bien ou en moquerie ? -
Ne vous inquiétez pas, ni l’un ni l’autre.
Une allusion subtile dans un autre cas de figure.Ce sera probablement pour vendredi
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